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Big Bang ? 1 août, 2008

Posté par hiram3330 dans : Non classé , 13 commentaires

 

 

 

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La Voûte Étoilée

vient de donner naissance,

par scissiparité volontaire,

à la Voie Lactée

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Désormais la Voûte Étoilée (www.hiram3330.unblog.fr)

se consacrera principalement à ses recherches …

alors que la Voie Lactée (www.chris.unblog.fr)

poursuivra son chemin dans le domaine de

l’Imaginaire …

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Les deux espaces intemporels

restent néanmoins liées .. unis …..

car l’Espace et le Temps,

qui n’existent pas,

sont indissociables …….

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Les Deux en Un

seront toujours heureux

de votre visite,

de vos commentaires,

de vos contributions … si vous le souhaitez …..

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Chris

le Premier d’Août 6008

La Voûte Etoilée … 13 juin, 2008

Posté par hiram3330 dans : Chaine d'union , 14 commentaires

 

Le matin en me levant, je contemple les étoiles…

 

 

La voûte étoilée

 

La voûte étoilée

 

C’est en levant les yeux au ciel,

tout en gardant les pieds sur terre,

qu’il nous est permis de voir,

d’observer,

d’être …

La dimension mystique 23 mars, 2025

Posté par hiram3330 dans : Recherches & Reflexions , ajouter un commentaire

La dimension mystique

14 Mars 2025 , Rédigé par Yann Leray

Mystique Spiritualité Pouvoir Dirigeants Traditions Initiatique Eveil Divin

La dimension mystique, souvent perçue comme une porte vers des réalités spirituelles et transcendantes, occupe une place unique dans l’expérience humaine. Présente dans la vie quotidienne à travers des moments de contemplation ou des pratiques personnelles, elle trouve une expression structurée dans des traditions initiatiques, où rituels et symboles guident une quête intérieure. Elle influence également les dirigeants, dont les décisions et le leadership peuvent être façonnés par des intuitions ou des croyances mystiques. Enfin, un aspect essentiel de la mystique réside dans le sentiment profond d’être connecté à quelque chose de bien plus grand que soi, une expérience qui transcende l’individu et l’ancre dans une réalité universelle. 

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Qu’est-ce que la dimension mystique ?

La mystique peut être définie comme une expérience ou une quête de connexion directe avec le divin, l’absolu ou une réalité transcendante. Elle dépasse souvent les cadres rationnels ou dogmatiques pour toucher des vérités intérieures, souvent ineffables. Dans de nombreuses traditions spirituelles, la mystique est le chemin vers une connaissance intime et profonde de soi et de l’univers, une voie qui privilégie l’expérience personnelle plutôt que les enseignements extérieurs.

Dans la vie de tous les jours, cette dimension peut se manifester de manière subtile : un moment de silence dans la nature, une méditation profonde, ou même une œuvre d’art qui touche l’âme. Ces instants permettent de se sentir connecté à quelque chose de plus grand, d’échapper à l’ordinaire pour toucher à l’extraordinaire. La mystique, loin d’être réservée à quelques élus, est accessible à tous ceux qui cherchent à explorer les profondeurs de leur être.

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La mystique dans la vie quotidienne

Dans notre existence moderne, souvent rythmée par le stress et la rapidité, la dimension mystique offre un espace de respiration spirituelle. Elle peut prendre la forme de pratiques simples mais profondes :

La méditation : un temps dédié à l’introspection, à l’écoute de soi et à la connexion avec une conscience plus vaste.

La contemplation : observer un coucher de soleil, une œuvre d’art ou simplement le mouvement de la vie, en cherchant à percevoir l’essence derrière les apparences.

Les rituels personnels : des gestes symboliques, comme allumer une bougie ou tenir un journal de gratitude, qui ancrent l’esprit dans une réalité plus sacrée.

Ces pratiques, bien que simples, ouvrent la porte à des expériences mystiques où le temps semble suspendu, où la conscience personnelle s’estompe pour laisser place à une présence plus vaste. Elles rappellent que la mystique n’est pas une fuite du monde, mais une manière de l’habiter plus pleinement.

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Les Traditions initiatiques

Les traditions initiatiques, qu’il s’agisse de sociétés secrètes ou de fraternités spirituelles, intègrent la mystique dans leurs pratiques et leur philosophie. Elles offrent une quête de lumière où chaque membre cherche à se perfectionner et ainsi contribuer à un idéal collectif.

Les rituels et symboles : portes vers le mystique

Au cœur des traditions initiatiques, les rituels et symboles sont des outils essentiels pour éveiller la conscience spirituelle. Loin d’être de simples formalités, ils portent un sens ésotérique profond :

L’initiation : ce rite marque souvent une mort symbolique de l’ancien moi et une renaissance dans une nouvelle lumière, un moment mystique révélant la dimension spirituelle de l’individu.

Les symboles : des figures comme le tarot (tradition hermétique), les mandalas (traditions orientales) ou encore une simple bougie invitent à méditer sur les mystères de l’univers et de l’âme.

Le temple : espace sacré des cérémonies, il reflète le cosmos et unie le matériel au spirituel, favorisant une expérience intérieure.

Ces pratiques ne sont pas décoratives : elles guident vers une plongée en soi, révélant l’essence derrière les apparences et la présence du divin.

La quête de connaissance ésotérique

Les traditions initiatiques incitent à explorer les sciences hermétiques, la philosophie et les spiritualités mondiales, non pour accumuler du savoir, mais pour éveiller une sagesse intérieure. Cette quête, mystique par nature, cherche à dévoiler les vérités cachées.

En somme, ces traditions enseignent que la véritable Lumière réside en soi. Chaque étape, chaque enseignement, rapproche de cette union avec le divin.

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La mystique chez les dirigeants

La mystique ne se limite pas aux sphères spirituelles : elle joue un rôle subtil mais puissant dans le leadership, qu’il soit politique, économique ou social. Chez les dirigeants, elle se traduit par une inspiration transcendante, une guidance intérieure ou des pratiques symboliques.

Inspiration et légitimité

La mystique renforce l’autorité des dirigeants en leur conférant une dimension symbolique :

•    Historiquement, les rois de droit divin tiraient leur pouvoir d’une connexion supposée avec le divin.

•    Aujourd’hui, des figures comme Gandhi ou Mandela ont incarné une vision mystique par leur engagement quasi prophétique.

Cette mystique, qu’elle soit religieuse ou laïque, crée un lien profond entre le dirigeant et ceux qu’il guide, enracinant son leadership dans une dimension symbolique et émotionnelle.

Guidance et intuition

Certains dirigeants s’appuient sur la mystique pour orienter leurs décisions :

•    Steve Jobs, par exemple, utilisait la méditation zen pour affiner sa vision.

•    En temps de crise, des dirigeants comme Churchill ont suivi des intuitions profondes, perçues comme des « voix intérieures ».

Ces approches permettent aux dirigeants de transcender les pressions immédiates et d’accéder à une perspective plus vaste, essentielle pour aborder des défis complexes.

Rituels et symboles de pouvoir

La mystique se manifeste aussi à travers des rituels et des symboles qui renforcent le pouvoir et l’unité collective :

Cérémonies officielles : l’intronisation d’un roi ou la prestation de serment d’un président s’accompagnent souvent d’un symbolisme mystique, invoquant des forces supérieures pour guider le leader.

Symboles collectifs : drapeaux, emblèmes ou logos corporatifs transcendant leur matérialité pour incarner des valeurs partagées, créant un sentiment de destin commun entre le dirigeant et son peuple ou son organisation.

Ces éléments ancrent le leadership dans une dimension qui dépasse le pragmatisme, touchant à l’émotionnel et au spirituel.

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Sentiment de transcendance

Au cœur de l’expérience mystique repose une sensation envoûtante et indescriptible : celle de se sentir en relation avec quelque chose de bien plus grand que soi, une réalité qui transcende les limites de l’individu et le rapport à l’immensité de l’univers, à une présence divine ou à une harmonie cosmique. Ce n’est pas une pensée abstraite, mais un vécu qui éclot lorsque la conscience s’éveille et s’élargit, lorsque les murailles de l’individualité s’effritent pour révéler une unité profonde avec le tout. Tel un voile qui se soulève, ce sentiment dévoile des trésors intérieurs, insufflant à l’existence une magie subtile et une puissance transformante.

Un sens profond à l’existence

Cette connexion offre à l’âme une signification qui dépasse les ombres fugaces du quotidien, l’ancrant dans une trame bien plus vaste, un dessein qui murmure à l’être sa raison d’être. Imaginez votre vie comme un fil délicat tissé dans une tapisserie cosmique, où chaque brin, même le plus fragile, danse avec les autres pour une œuvre d’une beauté infinie. Chaque pas, chaque regard, chaque soupir devient une note dans une symphonie éternelle, un écho d’une harmonie qui vibre au-delà du temps. Vous n’êtes plus une île perdue dans l’océan du chaos, mais un éclat de lumière essentiel à la splendeur du Tout.

Une humilité libératrice

Devant l’immense éclat de cette réalité, les chaînes de l’ego et les tumultes des désirs personnels s’évanouissent, laissant place à une paix douce et à un détachement qui allège l’âme. C’est une sensation semblable à celle de contempler un ciel constellé d’étoiles : vous vous sentez minuscule, presque insignifiant, et pourtant, dans cette petitesse, une liberté radieuse s’épanouit. Tel une goutte d’eau qui se dissout dans l’océan infini, vous abandonnez les contours étroits de votre moi pour vous fondre dans l’éternel. Ce renoncement n’est pas une perte, mais une délivrance, un envol vers une sérénité où l’âme flotte, légère, portée par les courants d’un mystère insondable.

Une perspective élargie

Ce lien avec l’immense élargit le regard, transformant la vision d’un monde fragmenté en une fresque sans fin où tout s’entrelace. Vous cessez de vous percevoir comme le centre de l’univers, une entité solitaire, pour vous découvrir comme une pièce d’un puzzle cosmique, un fragment précieux d’une mosaïque divine. Si votre vie n’était auparavant qu’un murmure dans le vacarme, elle devient désormais une clé qui révèle une image plus vaste et plus belle. Le monde, jadis lointain, se métamorphose en un miroir scintillant où chaque reflet – une feuille qui tombe, un souffle de vent – vous rappelle votre appartenance à cette danse universelle.

Un éveil spirituel

Au-delà des frontières de la raison et des émotions ordinaires, cette expérience ouvre une porte vers une dimension sacrée, un sanctuaire intérieur où règnent la paix profonde et une contemplation silencieuse. Cet éveil défie les mots, se manifestant parfois par une chaleur qui embrasse le cœur, une lumière intérieure qui dissipe les ténèbres, ou un silence si pur qu’il chante comme une mélodie céleste. C’est un instant où l’âme touche l’ineffable, où l’univers semble se pencher vers vous pour murmurer des vérités oubliées, des secrets qui vibrent dans chaque étoile, chaque atome, chaque battement de votre être.

Une vie empreinte de merveilleux

Ce sentiment est une clé d’or qui ouvre les portes d’une existence plus riche, plus vibrante, où l’équilibre naît de l’union entre votre essence et l’incommensurable. Il vous guide vers votre place dans l’ordre universel tout en vous offrant la liberté de danser avec l’infini. Mais plus encore, il pare le quotidien d’un éclat de magie : le chant d’un oiseau devient un hymne céleste, une lueur dans l’ombre un reflet de l’éternité. Chaque instant se transforme en une porte vers le mystère, chaque respiration en une communion avec le sacré. Vous marchez sur la terre, mais votre esprit s’élève parmi les constellations, conscient que derrière chaque voile se cache une lumière plus pure, un amour plus vaste, une vérité qui appelle l’âme à s’éveiller encore et encore.

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L’appel de l’invisible

Tel un souffle venu d’un ailleurs insondable, la dimension mystique nous appelle à briser les chaînes du matérialisme et de la laïcité dogmatique qui aveuglent notre âme. Elle nous entraîne vers un seuil invisible, un espace où les limites de notre condition humaine s’effacent pour laisser place à une élévation spirituelle infinie. Dans ce sanctuaire éthéré, nous percevons que nous ne sommes pas de simples mortels déracinés, mais des fragments d’une lumière éternelle, tissés dans une trame sacrée qui transcende le visible. Loin des certitudes arides d’un monde mécanique, elle nous révèle que la vraie quête est celle de l’esprit, une odyssée vers l’incommensurable où la liberté se forge dans l’abandon à ce qui nous dépasse. Ainsi, en embrassant cette danse avec l’inconnu, nous pouvons tracer un chemin vers un horizon où l’âme s’épanouit, délivrée, dans sa splendeur la plus divine.

Yann LERAY @ 2025

 

SOURCE  :

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Avons-nous encore besoin de Dieu ? Une réflexion profonde dans un monde en mutation

Posté par hiram3330 dans : Recherches & Reflexions , ajouter un commentaire

Avons-nous encore besoin de Dieu ? Une réflexion profonde dans un monde en mutation

 
Pierre d’Allergida

Par Pierre d’Allergida
16 mars 2025
 
Avons-nous encore besoin de Dieu ? Une réflexion profonde dans un monde en mutation dans Recherches & Reflexions Dieu-et-le-Franc-macon-696x522
Dieu avec un Franc-maçon

De notre confrère Arte

Dans un monde où la modernité semble souvent s’opposer aux traditions, la question de la foi et de l’existence de Dieu reste un sujet brûlant qui traverse les cultures et les continents. Le récent documentaire d’Arte, Avons-nous encore besoin de Dieu ?, diffusé dans le cadre de la série 42 – La réponse à presque tout le 25 novembre 2024, plonge avec audace dans cette interrogation universelle.

Réalisé par Thomas Wagner et disponible en replay jusqu’au 8 décembre 2027, ce reportage de 26 minutes invite à une réflexion nuancée sur la place de la spiritualité à l’ère de la sécularisation, tout en mettant en lumière des paradoxes saisissants. Voici une exploration détaillée des thèmes abordés, enrichie d’analyses et de perspectives pour nourrir le débat public.

 

Un recul de la foi en Europe, une exception mondiale

Le documentaire ouvre sur une constatation troublante : en France et en Allemagne, la foi religieuse est en net recul. Seulement environ 40 % de la population de ces deux pays se déclare croyante, un chiffre qui contraste avec la tendance globale. À l’échelle planétaire, plus de 70 % de l’humanité reconnaît l’existence d’un ou plusieurs dieux, selon les estimations présentées. Cette dichotomie soulève une première question : la sécularisation européenne est-elle un modèle universel ou une anomalie culturelle ?

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Cette baisse de la pratique religieuse en Europe occidentale pourrait être attribuée à plusieurs facteurs : l’essor de la science, l’éducation laïque, et une méfiance croissante envers les institutions religieuses marquées par des scandales. Pourtant, cette tendance ne se reflète pas ailleurs. En Afrique, en Asie et dans une grande partie des Amériques, la foi reste un pilier central de la vie sociale et personnelle. Le reportage souligne ainsi une fracture entre un Occident de plus en plus rationnel et un reste du monde où le spirituel conserve une influence dominante. Mais cette fracture est-elle vraiment aussi nette qu’il y paraît ? Certains pourraient arguer que la spiritualité, même sous des formes non institutionnalisées, persiste dans les sociétés sécularisées à travers des pratiques comme le bien-être ou la quête de sens.

La souffrance comme argument contre la divinité

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L’un des points forts du documentaire réside dans son exploration des arguments sceptiques. La guerre, la souffrance et la misère, omniprésentes dans l’histoire humaine, sont présentées comme des preuves potentielles de l’absence d’un dieu bienveillant. Comment concilier l’idée d’un créateur omniscient et miséricordieux avec les atrocités qui ponctuent notre quotidien ? Cette question, vieille comme la philosophie elle-même, est revisitée avec des exemples contemporains : conflits armés, crises humanitaires, et inégalités flagrantes.

Pourtant, cette approche soulève des critiques. Si la souffrance est utilisée pour nier l’existence de Dieu, ne pourrait-on pas aussi l’interpréter comme un test ou une épreuve, comme le suggèrent certaines traditions théologiques ? Le reportage, en se concentrant sur une vision matérialiste, risque de simplifier un débat qui a occupé des penseurs pendant des millénaires. Il aurait pu, par exemple, explorer davantage les réponses apportées par des théologiens ou des philosophes comme Leibniz, avec sa théorie du « meilleur des mondes possibles », ou encore les perspectives existentialistes de Kierkegaard, qui voient dans la souffrance une occasion de transcendance.

Le besoin humain de croire : une constante universelle

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Au-delà des arguments rationnels, Avons-nous encore besoin de Dieu ? s’interroge sur une réalité psychologique et sociale : pourquoi l’être humain ressent-il ce besoin viscéral de croire, même face à l’adversité ? Le documentaire suggère que la foi répond à des besoins fondamentaux : donner un sens à l’existence, offrir un espoir face à la mort, ou encore structurer les communautés. Cette analyse trouve un écho dans les travaux de sociologues comme Émile Durkheim, qui voyait la religion comme un facteur de cohésion sociale.

Mais cette nécessité de croire évolue. Dans les sociétés modernes, des alternatives laïques émergent : le développement personnel, les ideologies politiques, ou même les communautés en ligne. Le reportage aurait pu creuser cette transition, en examinant si ces substituts suffisent à combler le vide laissé par le déclin religieux. Par exemple, les mouvements écologistes ou humanitaires ne reprennent-ils pas, à leur manière, des rôles autrefois dévolus aux religions ?

Une diversité de perspectives

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L’un des mérites du documentaire est d’éviter les jugements hâtifs. Il donne la parole à des voix variées : athées convaincus, croyants fervents, et agnostiques perplexes. Cette pluralité reflète la complexité du sujet. Par exemple, un intervenant pourrait souligner que la science, bien qu’expliquant de nombreux phénomènes, ne répond pas aux questions existentielles comme « Quel est le sens de ma vie ? ». À l’inverse, un autre pourrait arguer que la foi, lorsqu’elle devient rigide ou dogmatique, alimente les divisions plutôt que l’unité.

Cette approche équilibrée invite à un débat public. En 2025, alors que les tensions géopolitiques et les crises climatiques s’intensifient, la quête de sens pourrait redevenir un moteur social. Le reportage suggère que, même dans un monde sécularisé, la spiritualité pourrait se réinventer sous de nouvelles formes, peut-être plus individualisées et moins institutionnelles.

Limites et perspectives d’avenir

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Malgré sa richesse, le documentaire présente des limites. Sa durée de 26 minutes, bien que concise, contraint l’approfondissement de certains aspects. Par exemple, il ne s’attarde pas sur les différences entre les grandes religions monothéistes et les spiritualités polythéistes ou animistes, qui dominent dans de nombreuses régions. De plus, la focalisation sur l’Europe et les statistiques globales occulte parfois les dynamiques locales, où la foi peut être revitalisée par des contextes spécifiques, comme les mouvements religieux en Amérique latine ou en Afrique subsaharienne.

À l’avenir, il serait fascinant d’explorer comment les jeunes générations, nées dans un monde numérique, perçoivent la question de Dieu. Les réseaux sociaux et les algorithmes influencent-ils nos croyances autant que les sermons d’antan ? Une suite au reportage pourrait aussi examiner les implications politiques de la foi, notamment dans les débats sur la laïcité ou les droits des minorités religieuses.

Conclusion : une question toujours ouverte

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Avons-nous encore besoin de Dieu ? ne prétend pas apporter une réponse définitive. Au contraire, il ouvre un espace de dialogue dans une société souvent polarisée entre rationalité et spiritualité. En ce 14 mars 2025, alors que les défis mondiaux s’accumulent, cette interrogation prend une résonance particulière. La foi, qu’elle soit religieuse ou séculière, semble répondre à un besoin humain profond de connexion et de sens. Peut-être que la vraie question n’est pas de savoir si nous avons besoin de Dieu, mais de quelle manière nous choisissons de donner un sens à notre existence collective.

Ce reportage d’Arte, disponible en replay jusqu’au 8 décembre 2027, mérite d’être visionné et discuté. Il rappelle que, malgré les avancées scientifiques et les bouleversements sociaux, l’humanité reste attachée à ses grandes questions métaphysiques. À vous, lecteurs, de poursuivre cette réflexion.

SOURCE  :

450FM

Le Soleil et la Lune en franc-maçonnerie : un symbolisme universel ?

Posté par hiram3330 dans : Contribution , ajouter un commentaire

Le Soleil et la Lune en franc-maçonnerie : un symbolisme universel ?

 

Parmi les symboles maçonniques qui ne sont pas directement tirés de la symbolique des bâtisseurs, le Soleil et la Lune occupent une place de choix en franc-maçonnerie. On peut bien sûr les rapprocher de la Voûte Étoilée qui recouvre la Loge, mais s’ils sont bien des corps célestes, ils n’en ont pas moins leur signification propre. Le Soleil et la Lune, en franc-maçonnerie , ornent le plus souvent la paroi orientale de la Loge et s’offrent ainsi immédiatement au regard de celui qui entre, et selon de nombreux rituels, ce sont eux que le nouvel Apprenti aperçoit en premier à la chute du bandeau, avec le Vénérable. Quelle est la signification du Soleil et de la Lune en franc-maçonnerie ? Ce double symbole est-il universel ? Retrouve-t-on le Soleil et la Lune interprétés de la même manière qu’en franc-maçonnerie dans d’autres cultures ou civilisations ?

 

Significations maçonniques du Soleil dans les anciens rituels 

 

Le Soleil apparut d’abord seul dans les anciens rituels maçonniques. Il est mentionné dès le plus ancien manuscrit maçonnique connu (le manuscrit d’Edimbourg, 1696), où il est présenté, avec le firmament, comme le témoin du serment que va prêter le futur maçon. Il représente ainsi l’œil de Dieu qui met toutes choses en lumière.

 

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On retrouve ensuite le Soleil dans le manuscrit « Sloane » n° 3329 (vers 1700), où l’on apprend qu’il est l’une des trois Lumières de la Loge, avec le Maître et l’Équerre. Il n’est pas encore question de la Lune. Et le manuscrit « Dumfries » n° 4, vers 1710, apporte une nouvelle précision, car il est le premier à lier le Soleil levant à l’ouverture des Travaux, et le couchant à la fermeture. Pour ce manuscrit, la Loge ne compte que ces deux Lumières. L’idée que le Maître se tient à l’Orient pour observer le Soleil levant et mettre les ouvriers au travail se généralise alors, comme l’atteste par exemple le manuscrit « Trinity College » de 1711. Et le modèle se complète par la suite par la mention du Soleil à son méridien, c’est-à-dire au Zénith, et par son association avec la place du Maître et des deux Surveillants en usage dans les rituels des Rites de type « Ancien » (Rites anglo-saxons, Rite Écossais Ancien Accepté…) : le Vénérable à l’Orient pour mettre les maçons à l’ouvrage, le 2d Surveillent au Midi pour marquer le temps du repos, et le 1er Surveillant à l’Occident pour fermer les travaux.

 

Jusqu’aux années 1725, le Soleil semble donc avoir eu deux significations dans les rituels maçonniques : relié au serment, il devenait une image de la Justice divine qui observe le monde ; et relié à la Loge et à ses Travaux, il représentait la Puissance qui régit la nature entre son lever et son coucher, lesquels ponctuent l’ouvrage maçonnique. Et c’est assez logique : les anciens rituels restaient probablement proches des rituels opératifs et dans cette perspective, seul le Soleil importait, car on ne travaillait pas la nuit.

 

Apparition de la Lune dans le symbolisme maçonnique 

 

L’apparition de la Lune dans les rituels dut sans doute attendre que la dimension opérative cède progressivement le pas à une lecture plus spirituelle et ésotérique. Et c’est en 1726 que l’on trouve la première mention de la Lune, dans un manuscrit maçonnique à l’empreinte chrétienne très prononcée, le « Graham ». Ce manuscrit nous apprend que la Loge compte douze Lumières, ou Joyaux : le Père, le Fils et le Saint-Esprit, puis le Soleil, la Lune, le Maître Maçon, l’Équerre, la Règle, le Plomb [probablement le Niveau], le Fil [probablement la Perpendiculaire], le Maillet et le Ciseau. Le Soleil garde une certaine primauté, car on lit qu’il « procure la lumière jour et nuit ». Mais la nuit, qui diffuse cette lumière sur la Terre ? C’est là qu’intervient la Lune, astre mystérieux de la nuit, symboliquement lié à l’eau : « Quant à la lune c’est un corps obscur issu de l’eau, elle reçoit sa lumière du soleil et est également reine des eaux qui sont le meilleur des niveaux ». 

La Lune sera désormais associée au Soleil dans la Loge, et les trois Lumières que découvre le nouvel Apprenti ne sont plus le Soleil, le Maître et l’Équerre, mais bien le Soleil, la Lune et le Maître. Les rituels tendront ainsi plus à l’introspection, au travail intérieur, à la découverte de la dimension inconsciente de l’être. L’apparition de la Lune est indéniablement le signe d’un accroissement de la dimension ésotérique et psychologique de la franc-maçonnerie.

 

nos colonnes soleil et lune symbole maconnique

 

Avec elle vont être valorisés d’autres symboles qui feront de la Loge un vaste système binaire dont la dualité est appelée à se sublimer et à se réconcilier par le principe ternaire : les colonnes B et J, les cases noires et blanches du Pavé Mosaïque. Le Soleil devient donc un symbole actif, expansif, masculin, tandis que la Lune est comprise comme passive, réceptive et féminine. Et l’on pourra aisément y ajouter un symbolisme alchimique, le Soleil représentant l’Or ou le Soufre, et la Lune l’Argent ou le Mercure.

 

L’initiation maçonnique devient donc clairement une aventure intérieure conduisant celui qui s’engage sur cette voie à accomplir ce qu’au XXe siècle, le psychologue analytique Carl Gustav Jung appellera l’individuation, réconciliation des opposés, signe de la maturité psychologique.

 

Le symbolisme maçonnique du Soleil et de la Lune est-il universel ?

 

Quand on étudie le symbolisme, on a peut-être trop tendance à faire du « concordisme », c’est-à-dire à chercher ce qui unit et relie les différents systèmes symboliques issus de cultures différentes. Le symbolisme est parfois un peu trop hâtivement considéré comme le langage spirituel universel. Oui, le symbolisme est universel, il est manifestement l’expression de la vie intra-psychique humaine. Il est comparable à un langage, et en ce sens, il est universel. Mais de même qu’il existe des langues différentes, qui se sont constituées au sein de cultures très éloignées, le symbolisme s’inscrit toujours dans un contexte culturel et donc linguistique distinct.

 

Tout ce que l’on peut dire du Soleil et de la Lune en franc-maçonnerie sur le plan symbolique sera parfois universel et parfois culturellement situé. Sera universel ce qui repose sur l’observation des phénomènes en eux-mêmes : que le Soleil et la Lune se lèvent à l’Orient et se couchent à l’Occident est universel ; que le Soleil est toujours plein, alors que la Lune est tantôt croissante, pleine, décroissante ou noire est universel.

 

Mais que le Soleil soit masculin et la Lune féminine, comme c’est le cas dans la symbolique maçonnique, voilà qui est loin d’être universel. N’oublions pas qu’il n’existe pas de pensée sans langage. Nos concepts, les plus élevés soient-ils, sont nécessairement déterminés par les mots dont nous disposons et plus globalement par la langue que nous parlons.

 

L’évidente « masculinité »du Soleil et la non moins évidente « féminité » de la Lune ne s’imposent que pour les peuples qui ont ainsi genré ces deux astres. C’est la cas de la plupart des langues européennes, à la suite du latin et du grec. Seul l’Allemand inverse les attributions (Die Sonne, der Mond, littéralement La Soleil et Le Lune), et le Gaélique irlandais semble leur donner à tous deux le genre féminin. L’hébreu quant à lui les met les deux au masculin, mais que dire alors des nombreuses langues qui ignorent grammaticalement les genres ou ne les appliquent qu’aux pronoms personnels, comme par exemple le chinois, le thaï ou le malgache…

 

Bien qu’apparemment universels, parce que cosmiques et offerts à l’observation de tous, le Soleil et la Lune prennent en franc-maçonnerie une connotation symbolique qui est profondément enracinée dans la culture européenne et dans ses différentes langues. Ils sont peut-être le plus flagrant indice que le franc-maçonnerie ne pourra être transplantée et acceptée dans d’autres cultures qu’au travers d’une réinterprétation et d’une appropriation symboliques. Sans quoi elle sera condamnée à rester un corps étranger, incapable d’offrir aux hommes un chemin d’évolution intérieure pertinent.

SOURCE  : https://www.nos-colonnes.com/blogs/nos-articles/le-soleil-et-la-lune-en-franc-maconnerie-un-symbolisme-universel?utm_source=Klaviyo&utm_medium=klaviyo&utm_campaign=Soleil%20et%20Lune%20%28JL%29&utm_id=01HTPV3T49B9T26K05M8DCGSWN&_kx=W5tXHW3kdYVlwE5tzD2FaHMKz0hZgIQcfONlbljHq-E.WUWhpF

Protégé : UNE FRANC-MAÇONNERIE SANS ÉGRÉGORE ? – 3°- 22 mars, 2025

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Protégé : ÉQUINOXE DE PRINTEMPS – 1°- 21 mars, 2025

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Protégé : L’EQUILIBRE MAGIQUE – 3°-

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Magnifique définition de la laïcité : Delphine Horvilleur… 20 mars, 2025

Posté par hiram3330 dans : Silhouette , 1 commentaire

Magnifique définition de la laïcité : Delphine Horvilleur…

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La laïcité française n’oppose pas la foi à l’incroyance.

Elle ne sépare pas ceux qui croient que Dieu veille, et ceux qui croient aussi ferme qu’il est mort ou inventé.

Elle n’a rien à voir avec cela.

Elle n’est ni fondée sur la conviction que le ciel est vide ni sur celle qu’il est habité, mais sur la défense d’une terre jamais pleine, la conscience qu’il y reste toujours une place qui n’est pas la nôtre.

La laïcité dit que l’espace de nos vies n’est jamais saturé de convictions, et elle garantit toujours une place laissée vide de certitudes.

Elle empêche une foi ou une espérance de saturer tout l’espace.

En cela, à sa manière, la laïcité est une transcendance.

Elle affirme qu’il existe toujours en elle un territoire plus grand que ma croyance, qui peut accueillir celle d’un autre venu y respirer.

1T

Delphine Horvilleur

https://fr.wikipedia.org/wiki/Delphine_Horvilleur

LE CHAMANE 19 mars, 2025

Posté par hiram3330 dans : Recherches & Reflexions , ajouter un commentaire

LE CHAMANE

 

Voici une planche philosophie de la Loge Triple Union et Amitié (TUA), sise à Voiron en Isère, qui est la plus ancienne loge maçonnique de la région grenobloise encore en activité. Elle est rattachée au Grand Orient de France (GODF).

LE CHAMANE dans Recherches & Reflexions Chamane

Il y a quelques années sur d’autres colonnes, un Frère était intervenu pour souligner la hiérarchie incontournable des religions : en bas de l’échelle les animismes, au milieu les polythéismes, au sommet, supérieurs à toutes, les monothéismes.

 

J’avais été quelque peu interloqué et avais pris la parole pour défendre les peuples animistes ou polythéistes, dont la spiritualité, me semblait-il, était bien plus vivante, bien plus profonde, que celle des peuples monothéistes par ailleurs grands massacreurs de peuples et discriminateurs de femmes au nom de l’Éternel.

Et puis quelque temps plus tard, une évidence s’était imposée : je n’étais ni athée ni agnostique, j’étais animiste, en bas de l’échelle, ce qui m’allait bien. D’où l’idée de cette planche mélangeant histoires, sciences et convictions (toutes au pluriel).

Il y a 2 500 ans, Héraclite disait : « La sagesse exige l’investigation de nombreuses choses. » Investiguons donc…

Je suis Chamane… 

Je détiens un savoir que les anciens m’ont transmis et que j’ai acquis directement en rencontrant les esprits. Depuis des millénaires j’arpente les plaines et les forêts, les rivages et les montagnes, les déserts glacés et brûlants de tous les continents. Je n’ai ni dogme, ni texte révélé, ni idole, ni pape, ni chapelle, ni conquête. Mon église est la nature, ma seule certitude… l’unité de la vie.

Je jongle avec l’impalpable. Je chante l’indicible et colore l’invisible. Je vois en dedans et au-delà des choses. Je suis l’intermédiaire avec l’autre monde, le maître des plantes et des esprits, le guérisseur naturel et surnaturel. Je suis le gardien du temps qui passe et du temps qu’il fait, de la fécondité, des récoltes et de la chasse. J’accompagne mon clan, je suis le garant de son équilibre. Je suis craint et respecté, car plus qu’un autre j’ai le Don, plus qu’un autre j’ai le Pouvoir. 

Chamane…

Au XIXe siècle, les premiers anthropologues m’ont donné ce nom générique parce qu’il fallait bien classer dans une boîte des pratiques qu’ils ne comprenaient pas. J’habitais le pays Toungouse, au cœur de la Sibérie, et battais tambour pour entrer en transe et guérir. Les anthropologues me considérèrent comme un malade mental.

Chamane… Au début du siècle dernier, mon nom s’est répandu quand on a trouvé mes clones en Indonésie, en Ouganda, au Pôle Nord ou en Amazonie. Certains chantaient, d’autres buvaient des décoctions. Certains disaient guérir, d’autres jetaient des sorts. Les hommes de science me dirent névrosé, épileptique, psychotique, hystérique, schizophrène…

Cinquante ans plus tard, Lévi-Strauss admit que j’étais moins fou que l’on ne pensait, que j’étais un maître du chaos, un créateur d’ordre, une sorte de psychothérapeute. Plus tard, d’autres ethnologues ont admis ne plus très bien savoir qui j’étais et comment nous cataloguer, moi et mes comparses, techniciens de l’extase, spécialistes universels de la transe, des langages secrets, des ascensions célestes, des descentes infernales, des échelles et des cordes qui relient le ciel et la terre et qui permettent d’accéder au monde des esprits.

Je suis Chamane et mon domaine est la matière. La terre est matière, la plante est matière, l’animal est matière, l’homme est matière et la matière est vivante, et la matière à une âme.

Je suis Chamane et mon domaine est l’esprit. L’esprit est l’essence vitale des choses. Par nature immatériel, je ne peux le percevoir que de manière incidente. Pour y parvenir, je dois créer le décalage, changer ma perception pour ouvrir de nouvelles perspectives. Le jeun m’y aide, le chant m’y aide, l’absorption de plantes m’y aide. La plante est mon alliée, je suis la plante et je n’ai plus qu’à écouter ce qu’elle me dit. Quand mon champ de conscience est élargi, je vois la réalité du monde dans sa globalité. 

Mon totem est minéral… 

Certes, un petit caillou n’a guère d’âme, mais la plage en a une, et Uluru aussi. Uluru, que d’autres appellent Ayers Rock, montagne-île gigantesque au cœur du désert australien, créé avant même que le temps puisse être compté, créée au Temps du Rêve, quand les esprits des Grands ancêtres
se sont incrustés dans les paysages
où ils sont pour toujours. 

Mon totem est cristal. Substance sacrée des origines, il illumine le monde. Je suis cristal, parcelle d’être en mouvement et en transformation, révélateur de l’âme et de ses égarements, pourvoyeur de clairvoyance, découvreur de l’invisible.

Mon totem est végétal… 

Il est l’arbre qui recueille toute la sagesse du monde. J’ai vu le chêne sacré, gardien d’orages et de justice, cacheur d’aurores très anciennes… Je l’ai dédié à Jupiter, et le laurier à Apollon, et l’olivier à Minerve, et les forêts ont été les premiers temples de la divinité.

Mon totem est champignon. Psilocybe que mes ancêtres mayas ont sculpté dans la pierre, Amanite tue-mouche, pilier du monde, axe du ciel, soma des Indiens…

Mon totem est cactus San Pedro et bouton de peyotl, feuille d’iboga et de tabac. Il est liane, yagé colombien, natem des Jivaros, ayahusca des Péruviens… Liane de mort et liane de l’âme… Quand je l’absorbe, je franchis l’étape effrayante de la mort et du démembrement pour accéder à un nouveau niveau de connaissance. Alors mon âme voyage et je communique avec les esprits, leurs chants et leurs visions, et je soigne, devine, révèle… Champignons, cactus, feuilles, lianes ils sont la chair des dieux.

Mon totem est animal…

Au début des temps, il n’y avait pas de différence entre les hommes et les animaux. Un homme pouvait se transformer en animal s’il le désirait et un animal pouvait devenir un être humain. Tout le monde parlait la même langue. 

Mon totem est plume. La plume de corbeau est plume de mort : elle endort mon ennemi. La plume de geai est plume de vie : elle éveille mon esprit. La plume de grue est plume de paix : elle transforme l’ennemi intime qui est en moi.

Mon totem est serpent. Serpent des origines : Sito des Égyptiens, Quetzalcoatl des Toltèques, Ouroboros des Béninois. Serpents cosmiques s’enroulant en spirales, reproduisant — est-ce vraiment un hasard ? — la double hélice de l’ADN, une représentation que l’on trouve dans les sceaux mésopotamiens comme dans les peintures visionnaires de mes frères sud-américains.

La Terre est notre mère…

La Terre est une carte. La Terre est un canevas. Il n’y a aucun espace vierge. Tout le terrain est couvert. Tout est inclus : toutes les choses, toutes les créatures vivantes. Personne n’est à l’écart de la chaîne. L’esprit de la Terre pénètre tout. Chaque chose, chacune à sa manière, n’est que le reflet d’une même conscience, et la Terre est comme un livre sacré sur lequel sont imprimés les mystères de la création.

Un jeune chamane…

« Ce soir, je suis en bonne forme, et quarante minutes après avoir ingéré ma potion l’ivresse monte. Le cœur, la force et la connaissance sont les trois ingrédients de la sauce dans laquelle je veux mijoter.

Le cœur… Le désir puissant et l’intention d’apprendre. J’en tiens un bout, je dois le faire grandir et le purifier pour qu’il s’épanouisse.

La force… Elle me tournait autour depuis quelques jours déjà et ce soir elle m’enveloppe et me pénètre : une décharge puissante comme si la foudre m’était tombée dessus, un chant qui vibre d’une tonalité inhabituelle. Je la laisse se promener, curieux et exalté. 

Je trouverai ce qui voudra bien m’être donné, mais cette force est indispensable, et il faut qu’elle progresse avec moi, et plus elle progressera, plus il faudra la dominer. 

La connaissance… Y accéder est assurément ce qu’il y a de plus long, de plus difficile et de plus glorieux aussi. Pour l’instant, je suis sourd et aveugle. Il va falloir tout mettre à plat et bâtir, laisser venir… »

Un vieux chamane… 

« Je ne savais rien de la vie, je ne savais rien de rien, j’étais un imbécile. Quand j’ai commencé à apprendre avec mon père, j’ai abandonné mon métier et j’ai commencé à comprendre. Aujourd’hui, j’ai le sentiment d’avoir passé ma vie dans la meilleure des universités, moi le pauvre idiot d’indien, et chaque jour j’apprends un peu plus. Toi, mon apprenti, tu n’en es qu’au tout début. Tu vas découvrir des choses magnifiques, mais il faudra que tu aies la capacité de gérer les trésors que tu vas dénicher. Il faudra que tu renforces ta connaissance avec une grande attention. La clé du succès réside dans la persévérance et dans un bon équilibre…

Tu es tout, l’univers tout entier. La poussière des étoiles, les atomes de l’univers. La goutte, la pluie et le ruisseau, le fleuve et l’océan. Les gaz, la brise et la tempête. Le feu des volcans et celui des étoiles. La plume et la feuille, la force et la maladie, la sagesse et la folie. Tu es la mort, tu es la vie, et tu dois bien faire attention à tout, car tout est en toi. Ne rejette rien sans réfléchir, car c’est toi que tu rejettes. »

Mes Frères…

La littérature chamanique est abondante, les manières d’aborder le sujet infinies. Je ne fais ce soir qu’effleurer le sujet et vous propose deux ou trois pistes que j’ai suivies au presque hasard de mes lectures et de mes expériences. 

La première chose qui me frappe lorsque je me confronte à la réalité du chamanisme, à la réalité des autres réalités, c’est l’étendue de mon ignorance. Qui suis-je pour être sûr de quoi que ce soit ? Je suis comme le jeune chamane, aveugle et sourd, mais si curieux devant les mystères du monde. Et malgré mon ignorance, je ne peux m’empêcher d’avoir quelques convictions.

Ma première conviction est que la vie est partout.

Je l’ai exprimé dans une planche précédente en empruntant un texte que Barjavel a écrit le jour de son soixante-dixième anniversaire : « Je m’émerveille de la grandeur infinie, si bien finie, de chaque poussière de poussière. Et je m’émerveille de l’ingéniosité de chaque détail : 

ma main, mon oreille, le monde organisé de chacune de mes cellules, les tourbillons vides de l’atome, le vide infranchissable du bois de ce plateau. Vide, tout est vide. 

Et ce vide est si méticuleusement et si grandiosement ordonné, qu’il emplit et construit et anime le vivant et la pierre. La pierre est vivante, la pierre grouille et tourbillonne, la pierre est vide, je suis vide, je contiens l’univers, je suis un univers de miracles. »

Ma deuxième conviction est que l’intelligence est partout.

Si le grain de sable n’est guère intelligent, il est cependant composé d’atomes, et ces atomes sont dotés de mémoire cumulative. C’est-à-dire qu’outre leurs propriétés physiques, ils fonctionnent un peu comme un cerveau humain, créant des circuits internes, en modifiant d’autres… L’acquis mnémonique est présent, ne serait-ce que de façon infinitésimale.

Quand on passe au domaine végétal, l’argumentation est plus évidente. Même la vénérable institution qu’est la revue britannique Nature le reconnaît : la recherche sur l’intelligence des plantes est en train de devenir un objet d’études scientifiques sérieux. Les chercheurs découvrent la remarquable complexité du comportement des plantes. Si l’on en croit l’auteur de l’article, Anthony Trewavas, membre de la Royal Society, les plantes ont des intentions, évaluent les aspects complexes de leur environnement, prennent des décisions. D’autres études montrent que les plantes répondent aux attaques de prédateurs, détectent les signaux de détresse d’espèces différentes, communiquent entre elles par des signaux moléculaires et électriques dont certains ressemblent étonnement à ceux qu’utilisent nos propres neurones. Si elles ne pensent sans doute pas, elles sont capables d’intention, elles savent calculer ce qui se passe et s’adapter. Les plantes, certes, n’ont pas de cerveau, mais elles agissent comme un cerveau.

Les amibes ne sont ni végétales ni animales. Elles non plus n’ont pas de cerveau, 

mais elles montrent un réel degré d’intelligence. Certaines s’unissent pour former des cellules géantes qui peuvent atteindre la taille d’une main. D’autres se déplacent pour se nourrir. Confrontées à un labyrinthe, elles trouvent infailliblement le plus court chemin pour atteindre leur nourriture.

Quant au règne animal, les preuves d’intelligence pullulent. La capacité à faire des abstractions n’est pas réservée aux seules abeilles. La capacité d’apprentissage, de mémorisation, d’adaptation est commune à tant d’insectes, oiseaux, mammifères… Même le cafard perçoit le monde et y agit. Avec son corps et son cerveau, il perçoit d’infimes mouvements de l’air et détecte les prédateurs. Il sait et réagit en se sauvant.

Ils ne leur manque que la parole… Mais la parole, ils l’ont ! Sauf que la plupart du temps nous ne la comprenons pas. Les papillons communiquent par ultraviolets, les abeilles par leurs danses, les fourmis et bien d’autres animaux par phéromones, les singes et bien d’autres par ultrasons, et tant d’autres encore par postures, mimiques, chants, cris… 

Le monde ruisselle de signes, le monde ne cesse de communiquer. N’est-ce pas ce que nous disent depuis toujours les chamanes ?!

Ainsi l’intelligence est partout dans la nature. 

Intelligence est-il conscience ? Vaste débat… Probablement à cause de l’influence de la culture chrétienne, nous, occidentaux, rois autoproclamés de la création, nous avons du mal à accepter la possibilité d’une intelligence autre qu’humaine. L’intelligence serait un don de Dieu réservé aux seuls humains. Alors la conscience !… Quelle conscience d’ailleurs ? La normale de tous les jours ou celle du saint et du mystique, du médium et de l’ermite, du contemplatif, du visionnaire, du yogi du voyageur de l’autre monde ? La conscience du chamane ?!…

Intelligence, conscience, compréhension, savoir… Les différentes cultures traduisent ces mots dans leur langage, chacune à sa manière. L’analyse étymologique des dits mots conduit sur des chemins bien différents. Le « savoir » français, par exemple, renvoie à la pensée, alors que le « know » anglais renvoie à la faculté de reconnaître et le « chi-sei » japonais à celle de jauger… Les mots reflètent ainsi souvent nos conceptions, nos a priori. À nous de « savoir » les dépasser, à nous de rester ouverts à toutes les possibilités.

Nous restons obsédés par la différence entre les espèces humaines et animales, végétales et minérales, chacune dans sa petite boîte où rien ne dépasse. Mais ne sommes-nous pas des animaux, et nos capacités ne proviennent-elles pas d’un passé que nous partageons avec le reste de la création ? Ne sommes-nous pas tous poussière d’étoiles ?

Dans d’autres cultures, dans d’autres religions, les gens n’ont aucun mal à accepter

que chaque chose possède une âme, un esprit… Bien des chercheurs, humanistes ou philosophes ont abordé le problème de l’intelligence, de la conscience, de l’âme. Ils se sont posé la question de la limite entre l’humain et l’inhumain sans pouvoir vraiment y répondre.

Il y a 60 ans, l’écrivain Vercors, dans ses « Animaux dénaturés » reprenait les grandes définitions de l’homme qui ont été exposées au cours de l’histoire. Peut-être l’homme était-il un condensé, un mélange de toutes les caractéristiques énoncées ici et là. Peut-être la clé était-elle le questionnement sur soi-même, sur ses origines, sur son avenir. Les animaux ne se poseraient pas toutes ces questions, mais qu’en savons-nous réellement nous qui ne pouvons pas entrer vraiment dans leur esprit ? Vercors concluait que nous ne saurions jamais comment définir l’homme, mais que nous pouvons continuer à en débattre.

Alors certes « la sagesse exige l’investigation de nombreuses choses », mais tout compte fait, elle exige sans doute aussi la contemplation du mystère.

Pour ma part, je ne mets pas de limite. Comme le chamane, je vois l’intelligence partout, je vois la conscience partout. Tout à une âme, simplement à des degrés différents.

Animiste et fier de l’être !

SOURCE : TUA — 2019

LA PIERRE QUI NE VOULAIT PAS ÊTRE TRAVAILLÉE 18 mars, 2025

Posté par hiram3330 dans : Contribution , ajouter un commentaire

LA PIERRE QUI NE VOULAIT PAS ÊTRE TRAVAILLÉE

Je me suis réveillé, il était midi, je devais remplir ma première mission, mon premier travail, bref mon Premier Conseil. Mettez-vous au travail.

Et quelle mission j’ai!… ni plus ni moins que de travailler une Pierre. Faisons-le.

 

Dans le champ, au milieu des galets, je bute ici… Je regarde au-delà, et voici, je découvre, merveille des merveilles, une belle pierre qui, de par sa forme, sa taille et sa texture, me permettra facilement de faire du bon travail… sans aucun travail !

LA PIERRE QUI NE VOULAIT PAS ÊTRE TRAVAILLÉE dans Contribution

Un petit coup de burin…et (!?)… Ce n’est pas possible !!! la Pierre s’est égarée !?… et maintenant elle PARLE !…

(La Pierre) – Dis-moi Apprenti, pourquoi m’as-tu choisi comme sujet de ton Premier Œuvre ? Ma forme vous plaît-elle en tant que sens matière du chemin dans lequel vous avez décidé de vous engager, ou y a-il quelque chose d’excitant dans ma texture qui vous empêche d’imaginer que d’autres Pierres existent ?

(L’Apprenti) – Je suis émerveillé, je n’aurais jamais imaginé qu’une Pierre puisse parler, les Maîtres à qui je deux obéissance ne m’ont pas dit avec quelle pierre choisir de travailler… Je te choisis pour ta forme d’origine parfaite, pour tes arêtes carrés, peut-être pour ta présence mise en valeur dans ce champ de galets difformes,… je ne sais pas, pour autant !

(La Pierre) – Oui, je vois. Pensez-vous alors, pauvre apprenti maçon, qu’avec un minimum d’effort vous feriez du bon travail !? Vous est-il déjà venu à l’esprit qu’il pourrait y avoir des pierres qui n’ont pas besoin, ou qui ne veulent tout simplement pas être travaillées ? Avez-vous déjà imaginé que sur le chemin difficile qui vous attend, vous devrez toujours choisir les pierres les plus difficiles à travailler, celles qui ont le plus besoin de votre attention, de votre respect, de votre art de transformer les rêves en réalités, de formes brutes. en artefacts dignes d’un Créateur,… bref, dignes de l’Homme ? Pensé avec les pierres que vous entourerez ont besoin de vous, essayez de faire de mieux sans rien exiger de la pierre sur laquelle vous travaillez, essayez d’en faire une œuvre digne de vous et de vos Maîtres, votre travail bien fait sera Vous sera récompensé, et alors peut-être qu’un jour tu seras maçon.

(L’Apprenti) – Pierre, je ne sais pas quoi te dire, je suis un pauvre apprenti qui a beaucoup à apprendre, je sais juste qu’aujourd’hui et ici avec toi, j’ai reçu la première leçon : je devrais travail toujours la pierre qui en a le plus besoin, aussi longtemps qu’elle le souhaite ! Maintenant je deux y aller, car il est presque minuit… Au revoir Pierre, merci pour la leçon !

(La Pierre) – Attends Apprenti, fais-moi une petite faveur, tourne un peu plus mon visage poli vers l’Est,… comme ça,… c’est bien ! Ah, au fait, enlève de dessous moi cette petite pierre grise… oui, celle-là, que j’écrase sans le vouloir depuis des milliers d’années. Emportez-le avec vous, n’essayez pas de le travailler ; Un essai simplement pour comprendre, ce qui sera quasiment impossible. Au revoir apprenti

(L’Apprenti) – Adieu pierre!

Auteur inconnu

Protégé : Idées de voyages dans l’Idée – 2°- 17 mars, 2025

Posté par hiram3330 dans : Bleu,Chaine d'union,Contribution , Saisissez votre mot de passe pour accéder aux commentaires.

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