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L’internationale 3 mai, 2008

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Paroles: Eugène Potier (1871). Musique: Pierre Degeyter 1888
autres interprètes: Weber (1898), Armand Mestral (1966), Marc Ogeret (1968), Mouloudji (1974), François Béranger (1989)

 

 


 

Debout les damnés de la terre
Debout les forçats de la faim
La raison tonne en son cratère
C’est l’éruption de la fin.
Du passé faisons table rase
Foule, esclaves, debout, debout
La monde va changer de base
Nous ne sommes rien, soyons tout!

{Refrain:}
C’est la lutte finale
Groupons nous, et demain
L’Internationale
Sera le genre humain.

Il n’est pas de sauveurs suprêmes
Ni Dieu, ni César, ni tribun
Producteurs, sauvons nous nous-mêmes
Décrétons le salut commun
Pour que le voleur rende gorge
Pour tirer l’esprit du cachot
Soufflons nous même notre forge
Battons le fer quand il est chaud.

{au Refrain}

L’état comprime et la loi triche
L’impôt saigne le malheureux
Nul devoir ne s’impose au riche
Le droit du pauvre est un mot creux
C’est assez, languir en tutelle
L’égalité veut d’autres lois
Pas de droits sans devoirs dit-elle
Égaux, pas de devoirs sans droits!

{au Refrain}

Hideux dans leur apothéose,
Les rois de la mine et du rail
Ont-ils jamais fait autre chose
Que dévaliser le travail
Dans les coffres-forts de la bande
Ce qu’il a crée s’est fondu
En décrétant qu’on le lui rende
Le peuple ne veut que son dû.

{au Refrain}

Les rois nous soûlaient de fumées
Paix entre nous, guerre aux tyrans
Appliquons la grève aux armées
Crosse en l’air et rompons les rangs
S’ils s’obstinent ces cannibales
A faire de nous des héros
Ils sauront bientôt que nos balles
Sont pour nos propres généraux.

{au Refrain}

Ouvriers, paysans, nous sommes
Le grand parti des travailleurs
La terre n’appartient qu’aux hommes
L’oisif ira loger ailleurs
Combien, de nos chairs se repaissent
Mais si les corbeaux, les vautours
Un de ces matins disparaissent
Le soleil brillera toujours.

F.°. POTTIER

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Librement détourné de la chanson de Barbara « j’ai tué l’amour » 1 mai, 2008

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Librement détourné de la chanson de Barbara « j’ai tué l’amour »

J’ai l’air comme ça d’une écervelée
Qu’a pris la vie comme elle vient,
D’une fille qui a perdu son chemin
Sans trop chercher à s’y retrouver.
Quand un garçon me fait la cour,
Ça m’fait plus rien : je vous assure.
Ça m’amuse deux ou trois jours
Puis je retourne dans ma masure.
J’ai tué l’amour
Parce que j’ai peur,
Peur que lui n’me tue
depuis qu’il s’est tu
c’est la faute au menteur.
qu’a tué l’amour.
qu’a tué mes rêves.
Tant pis si j’en crève.

Je n’fais pas l’amour pour de l’argent
Mais pour me prouver que je suis vivante.
C’est tout de même trés frustrant
Je suis sur la mauvaise pente.
Maintenant, mon cœur est ensablé.
Il a cessé de fonctionner
Le jour même où j’ai arrêté,
De croire ce qu’il disait
.

J’ai tué l’amour
Parce que j’ai peur,
Peur que lui n’me tue
depuis qu’il s’est tu
c’est la faute au menteur.
qu’a tué l’amour.
qu’a tué mes rêves.
Tant pis si j’en crève.

Quand je pense que, pour me libérer,
J’ai brisé, cassé notre chaîne,
Quand je pense que je croyais qu’on s’aimait,
Que j’avais plus qu’à mettre ma main dans la sienne.
Maintenant je l’ai, ma liberté,
Comme un fardeau sur mes épaules.
Elle me sert tout juste à regretter
D’avoir cru dans à ses paroles.

J’ai tué l’amour
Parce que j’ai peur,
Peur que lui n’me tue
depuis qu’il s’est tu
c’est la faute au menteur.
qu’a tué l’amour.
qu’a tué mes rêves.
Tant pis si j’en crève.

maliciacobs

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Parler pour ne rien dire

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Parler pour ne rien dire

Mesdames et messieurs … Je vous signale tout de suite
que je vais parler pour ne rien dire.
Oh ! je sais !
Vous pensez :
« S’il n’a rien à dire… il ferait mieux de se taire!
Evidemment ! Mais c’est trop facile! … c’est trop facile!
Vous voudriez que je fasse comme tout ceux qui n’ont rien à
dire et qui le gardent pour eux?
Eh bien non! Mesdames et messieurs, moi, lorsque je n’ai rien
à dire, je veux qu’on le sache!
Je veux en faire profiter les autres!
Et si, vous-mêmes, mesdames et messieurs, vous n’avez rien à dire,
eh bien, on en parle, on en discute!
Je ne suis pas ennemi du colloque.
Mais, me direz-vous, si on en parle pour ne rien dire,
de quoi allons-nous parler?
Eh bien, de rien! De rien!
Car rien… ce n’est pas rien.
La preuve c’est qu’on peut le soustraire.
Exemple:
Rien moins rien = moins que rien!
Si l’on peut trouver moins que rien,
c’est que rien vaut déjà quelque chose!
On peut acheter quelque chose avec rien!
En le multipliant
Une fois rien … c’est rien!
Deux fois rien … c’est pas beaucoup!
Mais trois fois rien !… Pour trois fois rien on peut déjà acheter
quelque chose!… Et pour pas cher!
Maintenant si vous multipliez trois fois rien par trois fois rien:
Rien multiplié par rien = rien.
Trois multiplié par trois = neuf.
Cela fait rien de neuf!
Oui… ce n’est pas la peine d’en parler!
Bon ! Parlons d’autres choses! Parlons de la situation, tenez!
Sans préciser laquelle!
Si vous le permettez, je vais faire
brièvement l’historique de la situation,
quelle qu’elle soit!
Il y a quelques mois, souvenez-vous
la situation pour n’être pas pire que celle
d’aujourd’hui n’en n’était pas meilleure non plus !
Déjà nous allions vers la catastrophe, nous le savions…
Nous en étions conscients!
Car il ne faudrait pas croire que les responsables d’hier étaient plus
ignorants de la situation que ne le sont ceux d’aujourd’hui!
Oui la catastrophe, nous le pensions, était pour demain!
C’est-à-dire qu’en fait elle devait être pour aujourd’hui!
Si mes calculs sont justes!
Or, que voyons-nous aujourd’hui?
Qu’elle est toujours pour demain!
Alors je vous pose la question, mesdames et messieurs:
Est-ce que c’est en remettant toujours au lendemain
la catastrophe que nous pourrions
faire le jour même que nos l’éviterons?
D’ailleurs je vous signale entre
parenthèses que si le gouvernement actuel
n’est pas capable d’assurer la catastrophe,
il est possible que l’opposition s’en empare !

Raymond Devos

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Le clou

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Le clou


Un jour j’étais en train d’enfoncer un clou dans le mur.
Il y a un type qui passe, il me dit:
_ Pourquoi vous enfoncez ce clou?
Je lui dis:
_ Moi, je n’ai pas d’explications à vous donner!
J’enfonce un clou, j’enfonce un clou!
Le type me dit:
_ Moi, j’aime bien savoir pourquoi…
_ Je n’ai pas à vous dire pourquoi… J’enfonce un clou, j’enfonce un clou, c’est tout! bon!
Et je continue d’enfoncer mon clou.
Je l’avais presque enfoncé,
et il ne me restait plus que ça, un centimètre quoi.
Le type sort une tenaille
et il arrache le clou!!
Je lui dis:
_ Pourquoi arrachez-vous mon clou?
_ Je n’ai pas d’explications à vous donner, moi!
_ Je voudrais bien savoir pourquoi?
_ Je n’ai pas à vous dire pourquoi…
Il est fou, ce type!
C’est une histoire insensée, non?
Je suis en train d’enfoncer un clou,
un type arrive avec une tenaille
et il arrache e clou!
Bon… Je ne veux plus penser à ça,
parce que ça devient une idée fixe!
Enfin…
(Il désigne la scie qu’il tient à la main.)
Ca, c’est une scie que j’ai achetée
à un monsieur qui sciait sa femme
en deux dans les foires…
Il enfermait sa moitié dans une caisse,
il sciait sa caisse en deux et la moitié de sa femme tombait dans la sciure!
Et un jour…
sa moitié est partie avec la caisse!
Alors, il m’a vendu la scie…
parce que c’était le clou de son numro.
(Il revient à sa marotte.)
J’ai quand même le droit d’enfoncer un clou
sans être obligé de dire pourquoi
j’enfonce un clou?
s’il voulait arracher un clou,
il n’avait qu’à commencer par en planter un,
et, après, il l’aurait arraché, ce clou!
Il n’avait pas à arracher mon clou à moi!
qu’est-ce qui va arriver?…
C’est que je n’oserai plus planter
un clou, moi!
Hé! Si c’est pour être là à surveiller
s’il y a quelqu’un avec une tenaille
pour me l’arracher. Ah non! Non!
Ca revient, hein?
Ne parlons plus de ça!
(Il va pour jouer de la scie… mais revient à son clou.)
Ce n’est pas la question du clou, hein!
Des clous, j’en ai!
Mais, celui-là, j’y tenais!
c’est un clou que j’avais ramassé
tout rouillé, tout tordu.
je l’avais redressé de mes propres mains.
Après, je pouvais lui taper sur la tête
comme un forcené, il ne déviait pas d’un pouce!
Alors, quand il fallait planter un clou,
je plantais celui-là.
J’ai toujours enfoncé le même clou…
pas à la même place, mais le même.
Peut-être qu’à force d’enfoncer le même clou,
on finit par s’y accrocher? C’est possible…
Et un type arrive avec une tenaille
et il arrache mon clou!
Sans me donner d’explications!
Si encore il m’avait dit
pourquoi il l’avait arraché, ce clou…
moi, je lui aurais bien dit pourquoi
je l’avais planté, finalement!
Si seulement… je m’en souvenais!
Hé! ça fait longtemps de ça…
Ca remante tout de même
à vingt-cinq ans, cette histoire!
Allez! Je ne veux plus penser à ça…
Je deviendrais marteau!
Bon!
Je vais vous scier un tube!
Enfin…
Je vais vous jouer une scie!
(Tout en jouant un morceau sur sa scie, il marmonne:)
_ Je n’en ai plus enfoncé depuis, hein!
C’a été fini!
C’a été le dernier clou…
C’a m’a coupé l’envie d’enfoncer un clou…
Vous verrez, vous, si vous enfoncez
un clou et qu’il y ait un type
qui arrive… avec une tenaille…


Raymond Devos

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Jésus revient

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Jésus revient

Je viens de lire sur un mur une chose étonnante.
Quelqu’un avait écrit: « Jésus revient. »
C’était en toutes lettres:
« Jésus revient. »
Vous vous rendez compte?
Jésus!
C’est important!
Jésus!
C’est le ciel!
Et les gens passaient à côté… indifférents:
- Tiens! Jésus revient?
Il y en a même qui faisaient des réflexions désobligeantes:
- Eh bien, il a mis du temps!
Et, pourtant,
si c’était vrai?
Si Jésus revenait?
Ce serait merveilleux!
« Jésus revient. »
Il est là!
Où?
Là!
« Ah! c’est vous? Mon Dieu! »
Je ne vous avais pas reconnu!
Si j’ai entendu parler de vous?…
Pensez!…
Quand j’étais petit, on me parlait toujours du petit Jésus.
Le petit Jésus!
Je vous voyais tout petit!
Et tout à coup,
je découvre… un grand Seigneur!
- Devinez qui vient dîner ce soir?
Vous me voyez devant la porte de ma demeure,
annonçant la nouvelle à travers le judas?
- Devinez qui vient dîner ce soir?
- Je vous le donne en mille: Jésus!
- Mais non!
- Mais si!
Vous voyez d’ici la scène?…
Il voudrait peut-être mieux ne pas raviver la Passion!

Raymond Devos

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Vivre pour des idées

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Paroles: Leny Escudero. Musique: Thierry Fervant 1973

MP3 Karaoké

 


 


Il était à Teruel et à Guadalajara
Madrid aussi le vit
Au fond du Guadarrama
Qui a gagné, qui a perdu ?
Nul ne le sait, nul ne l’a su
Qui s’en souvient encore ?
Faudrait le demander aux morts

J’étais pas gros, je vous le dis
Les yeux encore ensommeillés
Mon père sur une chaise assis
Les pieds, les mains attachés
Et j’avais peur et j’avais froid
Un homme m’a dit : «Calme-toi !»
Un homme qui était différent
Sans arme, mais il portait des gants
Une cravache qui lui donnait un air
Un peu de sang coulait
Sur la joue de mon père

Et j’avais peur et j’avais froid
L’homme m’a dit : «Ecoute-moi
Je vais te poser une question
La vie de ton père en répond
Dis-moi quelle est la capitale
Voyons… de l’Australie Australe ?»
Je n’risquais pas de me tromper
On ne m’avait jamais parlé
Des grandes villes qui ont des noms si fiers
Une larme coulait sur la joue de mon père

Et j’avais peur et j’avais froid
J’ai dû pleurer aussi je crois
Mais l’homme a eu comme un sourire
Et puis je l’ai entendu dire
«C’est un brave homme, coupez ses liens !
Ton enfant tu l’éduques bien
Car tu as le sens du devoir
Chacun son dû et son savoir»
Ils sont partis au petit matin clair
J’ai couru me blottir
Dans les bras de mon père

Il m’a serré fort contre lui
«J’ai honte tu sais mon petit
Je me demandais, cette guerre
Pour quelle raison j’irais la faire ?
Mais maintenant je puis le dire :
Pour que tu saches lire et écrire»
J’aurais voulu le retenir
Alors mon père m’a dit : «Mourir
Pour des idées, ça n’est qu’un accident.»
Je sais lire et écrire
Et mon père est vivant

Il était à Teruel et à Guadalajara
Madrid aussi le vit
Au fond du Guadarrama

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