Le Baphomet 31 juillet, 2008
Posté par hiram3330 dans : Chaine d'union,Recherches & Reflexions , ajouter un commentaireLe Baphomet
Le Baphomet, l’idole énigmatique du procès des templiers a suscité bien des fantasmes. Certains ont voulu y voir une statue magique ayant des vertus alchimiques. Loin de ces délires, Eliphas Lévi, illustre philosophe hermétique nous donne sa propre interprétation. Si elle demeure invérifiable, elle n’en reste pas moins très intéressante.
Il existe plusieurs figures du Baphomet. Parfois il a la barbe et les cornes d’un bouc, la face d’un homme, le sein d’une femme, la crinière et les ongles d’un lion, les ailes d’un aigle, les flancs et les pieds d’un taureau.
C’est le sphinx ressuscité de Thèbes ; c’est le monstre tour à tour captif et vainqueur d’OEdipe. C’est la science qui proteste contre l’idolâtrie par la monstruosité même de l’idole. Il porte les cornes et le flambeau de la vie, et l’âme vivante de ce flambeau, c’est dieu. Il avait été défendu aux Israélites de donner aux conceptions divines la figure de l’homme ou celle d’aucun animal ; aussi n’osaient-ils sculpter sur l’arche et dans le sanctuaire que des Chérubins c’est-à-dire des Sphinx à corps de taureau et à têtes d’homme, d’aigle ou de lion.
Ces figures mixtes ne reproduisent dans leur entier ni la forme de l’homme, ni celle d’aucun animal. Ces assemblages hybrides d’animaux impossibles faisaient comprendre que le signe n’était pas l’idole ou une image d’une chose vivante, mais un caractère ou une représentation d’une chose pensée.
On n’adore point le Baphomet : on adore le Dieu sans figure devant cette forme informe et cette image sans ressemblance avec les êtres créés. Le Baphomet n’est pas un dieu : c’est le signe de l’initiation ; c’est aussi la figure hiéroglyphique du grand tétragramme divin…
Eliphas Lévi, La Clef des Grands Mystères.
L’album de Villard de Honnecourt 28 juillet, 2008
Posté par hiram3330 dans : Chaine d'union,Recherches & Reflexions , ajouter un commentaireL’album de Villard de Honnecourt
Androgyne 22 juillet, 2008
Posté par hiram3330 dans : Chaine d'union,Recherches & Reflexions , 1 commentaireAndrogyne
D’après O. Wirth :
Le mot Androgyne vient du grec anêr (génitif andros) signifiant « homme » et de gunê « femme ». La chose double, l’Androgyne symbolisé par « Y » est un Rebis, un être double qui réunit en lui les principes opposés masculins et féminins.
L’Androgyne possède en lui les vertus masculines : l’énergie, le courage, l’audace, la forte affirmation de soi qui poussent à l’action et à la création.
Les vertus féminines contrebalancent cette exaltation. La douceur, le calme, la timidité, la modestie, la résignation, l’obéissance permettent de développer une meilleure sensitivité et une faculté de compréhension qui s’affirme par la passivité. Les vertus masculines correspondent au Soufre des alchimistes, les vertus féminines au Mercure.
Ces vertus opposées sont réunies en une nouvelle unité par un principe conciliateur, c’est le Sel qui permet l’équilibre.
Chaque être humain possède en lui les qualités de tel ou tel principe, masculin ou féminin de manière intrinsèque. Afin de s’accomplir, d’atteindre une perfection toute relative, l’homme doit développer en lui les vertus latentes opposées qui lui donneront la clef de sa nature céleste. L’homme pour devenir Rebis doit cultiver en lui la raison guidée par le sentiment qui développera l’intuition. L’initiation sentimentale correspond à l’Echelle de Jacob, l’échelle qui permet à l’homme de relier le ciel et la terre.
…………….;
Parvenues à un degré suffisant d’évolution, les âmes s’attirent mutuellement pour fusionner. Ces attractions se traduisent par des sympathies réciproques soumises à la loi des complémentaires, comme s’il s’agissait de constituer à deux une unité psychique plus parfaite. Le corps faisant obstacle à la fusion des âmes, celle-ci se distingue du mariage, institution sociale qui vise à fonder une famille.
Lorsque la reproduction de l’espèce est en cause, les choses peuvent se passer selon la théorie de Louis Ménard, l’amour étant alors inspiré par l’entité qui désire s’incarner. Il en résulte une appétence rapprochant les corps en dépit parfois des âmes qui sont loin de se rechercher. Tout se passe comme alors dans le domaine de l’animalité où le mâle s’éloigne communément de la femelle dès qu’il l’a fécondée : l’instinct seul est en jeu, même quand l’abandon ne se produit pas, comme dans les espèces où le mâle pourvoit à la nourriture de sa compagne et de leur progéniture.
Mais est-ce là ce que les hommes appellent l’amour ? Ce sentiment se développe assurément d’un sexe à l’autre en se combinant avec l’instinct de reproduction ; mais il se manifeste aussi avant l’éveil de cet instinct et après son extinction. Les enfants s’aiment entre eux ; ils aiment leurs parents ou d’autres grandes personnes ; ils aiment aussi des animaux ou des objets inanimés qui leur sont chers. Il y a en eux une puissance d’affection qui survit dans le vieillard aux sens définitivement apaisés.
Et pourquoi aimons-nous sans que la sexualité nous y incite ? Tout simplement parce que l’âme est essentiellement aimante : ne pas aimer, c’est manquer d’âme. Les âmes se recherchent, et quand elles se sentent en affinité, elles s’attirent, l’une aspirant alors à se fondre dans l’autre. Résulte-t-il de ces fusions des unités parfaites ou des associations comparables aux étoiles dooubles des astronomes ? La question reste ouverte. Toujours est-il que l’amour pur d’âme à âme rapproche de l’unité suprême et opère la rédemption des individus par groupes bisexués, telle que l’entend Guaita. De la fusion d’une âme masculine avec une âme féminine résulterait ainsi une entité androgynique angélique. Mais le principe qui anime ici-bas hommes et femmes est-il nécessairement sexué ? La physiologie terrestre se transporte-t-elle au ciel ? Y conserverait-elle sa raison d’être ? Il est sage en ces matières de savoir ignorer.
Mais la vie… 20 juillet, 2008
Posté par hiram3330 dans : Digression , ajouter un commentaireMaurane |
Mais la vie… |
2002 « Quand l’humain danse »
© Polydor
Duo avec Lara Fabian
Tout le monde rêve d’un idéal
Un Eden, un bonheur fatal
Mais la vie…
Mais la vie…
Tout le monde voudrait le soleil
Nos pensées tournées vers le ciel
Mais la vie…
Les saisons passent
Il faut apprendre
Avec elles à renaître
De nos cendres
Le jour se lève
La vie avance
Même quand tout s’éteint
Sur nos chagrins
Il reste encore
Une braise, une flamme qui dort
Un peu de vent
Sur nos tourments
Et tout repart
Tout s’allume sur un autre espoir
Moi aussi, j’ai consumé des peines
Attisé des blessures anciennes
Mais la vie…
Mais la vie…
Moi aussi, je suis tombée de haut
Du saut de l’ange au fond de l’eau
Mais la vie…
Mais qui nous sauve
Qui nous relève
Et qui souffle les brûlures
De nos fièvres
Une étincelle
Dans le silence
Mais quand tout s’éteint
Sur nos chagrins,
Il reste encore
Une braise, une flamme qui dort
Un peu de vent
Sur nos tourments
Et tout repart
Tout s’allume sur un autre espoir
Le jour se lève
La vie avance
Avec elle
Retrouvons l’éclat d’une espérance…
Avec elle
Essayons de lui donner un sens
Un sens.
Même quand tout s’éteint
Sur nos chagrins
Il reste encore
Une braise, une flamme qui dort
Un peu de vent
Sur nos tourments
Et tout repart
Tout s’allume sur un autre espoir.
Tout s’allume sur un autre espoir.
La Maçonnerie de Prince Hall aux Etats Unis. 19 juillet, 2008
Posté par hiram3330 dans : Bleu,Chaine d'union,Recherches & Reflexions , 5 commentairesLa Maçonnerie de Prince Hall aux Etats Unis.
Problèmes et perspectives.
Roger Dachez 1992
Préambule: Cet article, écrit en 1992, fait état de la situation des Loges de Prince Hall jusqu’à cette date. Les choses ont sensiblement évolué depuis, notamment en ce qui concerne la « reconnaissance » des Loges de Prince Hall par les Grandes Loges blanches anglo-saxonnes. Dans la plupart des états Américains, une « inter-reconnaissnce » mutuelle Grande Loge « blanche » / Grande Loge Prince Hall « noire » est désormais établie. Certaines Grande Loges « blanches » des états du sud continuent malgré tout à refuser de « reconnaître » les Grande Loges de Prince Hall « noires ». La Grande Loge Unie d’Angleterre, après une période de flottement, a suivi le mouvement en reconnaissant à son tour les Grandes Loges de Prince Hall au fur et à mesure ou elles en faisaient la demande. La Grande Loge Unie d’Angleterre a donc été obligée de contrevenir à sa règle « d’une seule Grand Loge par état ». Un événement pour le moins intéressant qui souligne à nouveau, de facto, qu’une Grande Loge peut être « régulière » sans être « reconnue » …
1) Présentation générale.
Il existe aux Etats-Unis une maçonnerie extrêmement développée qui s’appelle « Prince Hall Masonry ». C’est une maçonnerie qui ne reçoit que des noirs, par opposition à ce qu’il est convenu d’appeler « les G.L. caucasiennes » c’est à dire les G.L. blanches. Depuis les origines aux Etats-Unis, et sauf exception, les noirs et les blancs sont reçus dans des loges séparées. (* Les choses sont souvent plus complexes qu’il n’y paraît: la G.L. d’Afrique du Sud reçoit depuis de très nombreuses années les noirs à égalité avec les blancs bien que l’on y trouve depuis toujours l’ »establishment » politique du pays).
Ces grandes Loges de Prince Hall sont organisées de la même façon que la maçonnerie blanche. Il y des G.L. dans chaque état, des organisations pour l’Arc Royal, pour le rite d’York, les Knights Templars. Il y a aussi des organisations para-maçonniques comme les « Shrines ». C’est vraiment un décalque parfait de la maçonnerie blanche et il n’y a aucune divergence de caractère doctrinal ou idéologique entre les deux. Ce sont deux maçonneries côte à côte.
Cela crée un certain nombre de problèmes. On peut porter contre les G.L. américaines l’accusation de racisme. Sans être totalement dépourvue de fondements, nous allons voir que la séparation de ces deux maçonneries a aussi d’autres causes. C’est ainsi que la G.L.U.A. (qui se présente comme puissance régulatrice de la tradition maçonnique mondiale ou plus exactement de la régularité, ce qui est différent) ne reconnaît pas les G.L. de Prince Hall pour une raison totalement distincte de toute considération raciale. Du reste, dans toutes les loges qui dépendent de la G.L.U.A., aucun critère racial n’est jamais opposé à qui que ce soit.
Mais si ce refus de reconnaissance a des fondements historiques, il a aussi des répercussions actuelles et cela pose finalement un problème fondamental relatif à la tradition maçonnique.
2) Histoire de Prince HALL.
Elle commence à Boston en 1767. Boston est une ville importante dans l’histoire américaine puisque c’est là qu’a eu lieu la fameuse « Tea Party » (* En 1773, pour aider la Compagnie des Indes orientales, le gouvernement anglais avantagea le thé qu’elle vendait. Contre cette concurrence déloyale, la Nouvelle-Angleterre s’unit aux autres grands ports. A Boston, un groupe déguisé en Indiens se glissa la nuit sur les bateaux chargés de thé et jetèrent à la mer la précieuse cargaison. La réaction de Londres fut très violente). La « Tea Party » a été un des moments essentiels de la rébellion et de l’indépendance américaine. Boston rassemblait 15000 habitants, ce qui était beaucoup pour l’époque, dont 750 noirs. Il y avait des loges maçonniques. C’est en 1733 qu’avait été fondée la première loge américaine à Boston et la maçonnerie y prospérait. En 1772, on avait créé une G.L. provinciale de Boston dans le futur Massachusetts. Elle dépendait de la G.L. des Modernes. Il y avait déjà des organismes de l’Arc Royal, des Knights Templar qui fonctionnaient.
C’est dans ce contexte qu’apparaît Prince Hall, énigmatique personnage fondateur de la maçonnerie noire aux Etats-Unis. On ne sait pas exactement quand et où il est né. La légende que ses proches ont propagée dit qu’il serait né en 1735 ou en 1738 ou en 1748 à Bridgetown
3) La maçonnerie de Prince Hall.
Indépendamment des questions purement sociales, il n’y avait pas à cette époque de noirs dans les loges américaines parce que l’une des prescriptions fondamentales de la maçonnerie pour y entrer est qu’il faut être né libre. La grande majorité des noirs étaient des esclaves mais même les affranchis avaient des difficultés à être admis. Il finit cependant par y avoir quelques exceptions.
La légende voudrait que Prince Hall et 14 autres noirs aient été initiés en mars 1775 par une loge militaire britannique, peut-être irlandaise, qui stationnait près de Boston. C’était le début de la Guerre d’Indépendance. Il y avait des régiments britanniques et des loges militaires qui, là comme ailleurs, étaient un puissant moyen de répandre la maçonnerie. Prince Hall et ses compagnons auraient été reçus aux 3 grades de 1775 à 1778. On ne sait si le V.M. agissait régulièrement avec une autorisation de sa loge ou de son propre chef et on ne connaît pas non plus les circonstances exactes de ces réceptions. Toujours est-il que dès septembre 1778, les maçons de race noire de Boston se constituent en une loge appelée « African Lodge n°1″ qui était indépendante de l’autorité de la G.L. provinciale du Massachusetts.
En septembre 1783 le traité de Versailles reconnaît officiellement l’indépendance des Etats-Unis. A l’indépendance politique va correspondre l’indépendance maçonnique. Jusque là les loges américaines dépendaient soit de la G.L. des Anciens soit des Modernes c’est à dire de l’Angleterre. Bien que ce soit maintenant des G.L. indépendantes qui se constituent, la G.L. des Anciens va continuer pendant quelques années à créer des loges aux Etats-Unis.
En juin 1784, Prince Hall et ses amis adressent à Londres une demande de patente à la G.L. des Modernes qui répond favorablement en leur décernant une patente officielle et le numéro 459 sur leur registre. Pour des raisons inconnues, les droits afférant à cette patente n’ont été acquittés à Londres qu’en 1787 et c’est en avril 1787 que la patente a été reçue à Boston et que l’ »African lodge n°459″ a été officiellement installée.
En 1791, mais cette date a été allèguée beaucoup plus tard, l’ »African lodge » aurait pris son indépendance en constituant une prétendue G.L. des maçons noirs indépendants. Aucun document ne confirme cette affirmation. On touche ici un point essentiel: on ne connaît actuellement aucune minute, aucun procès-verbal de l’ »African Lodge » de 1787 à 1807, date de la mort de Prince Hall.
4) Position de la maçonnerie de Prince Hall.
En 1792 se produit un événement très important dans le Massachusetts. Les loges américaines dépendantes des deux grandes loges rivales anglaises font leur unité considérant que les querelles anglaises ne les concernaient pas. (* l’unité maçonnique anglaise ne date que de 1813).
C’est alors que le drame se noue. En effet, la G.L. des Modernes avait pour habitude, tout au long du XVIIIème siècle de renuméroter régulièrement ces loges. Au fil du temps des loges cessaient leurs activités. On éliminait alors toutes celles qui n’existaient plus et on remontait les numéros. Les loges changeaient ainsi de numéro. En 1792, la G.L. des Modernes procède à un renumérotage et l’ »African lodge n°459″ devient n°370. Mais bien que figurant toujours sur le registre de la G.L. des Modernes, il faut supposer que les relations avec Londres étaient interrompues puisque les FF. de l’ »African Lodge » n’en ont apparemment jamais rien su. En 1807 ils se qualifiaient encore d’ « African Lodge n°459″. Le problème se pose une dernière fois lors de l’union de 1813 où l’on procède à un renumérotage définitif. On en profite pour se délester des loges qui ne donnaient plus de leurs nouvelles. A cette époque, il y avait 641 loges sur le registre des Modernes et 359 sur celui des Anciens (en tout 1000). On n’en a conservé que 636 (385 pour les Modernes et 251 pour les Anciens). Ainsi ce sont 400 loges environ qui ont été éliminées et parmi celles-ci, l’ »African Lodge »: non seulement elle n’avait plus de relations directes avec Londres (bien qu’elle devait probablement continuer d’exister) mais surtout elle n’avait plus payé de droits depuis 1797! C’est ainsi que l’ »African Lodge n°370″ n’a pas figuré dans le registre de la G.L.U.A. en 1813. Et c’est pour cette seule raison que depuis lors les Anglais se refusent à reconnaître la maçonnerie de Prince Hall, arguant qu’elle n’était plus régulièrement en activité en 1813.
Or en 1827, les maçons de Prince Hall se réveillent et adressent une nouvelle demande de patente à Londres en leur rappelant qu’ils avaient déjà été constitués par eux en 1787 et en leur expliquant leurs difficultés depuis lors. Mais les Anglais ont répondu que c’était impossible, que depuis 1792 il existe dans le Massachusetts une G.L. d’état, que cette G.L. est reconnue par eux-mêmes et que par conséquent ils ne peuvent pas reconnaître une autre puissance maçonnique en vertu du principe de juridiction territoriale exclusive. C’est un des grands principes sur lequel la maçonnerie anglaise fonde aujourd’hui encore toute sa politique internationale, jusqu’à devenir un des critères de ce que l’on appelle la régularité d’une obédience.
5) Le principe de Juridiction territoriale exclusive.
En réalité, ce principe, qui permet aux Anglais de se libérer d’un problème délicat en ayant une raison administrative parfaitement honorable, et de repousser ainsi toute accusation de racisme, n’a jamais existé en Angleterre. C’est une invention américaine.
Rappelons d’abord que les Etats-Unis, reconnus officiellement en 1783, ne sont pas un état unitaire mais une fédération d’états autonomes. L’organisation de la maçonnerie américaine s’est calquée sur l’organisation politique du pays. C’est dire qu’il n’y a pas de G.L. américaine mais une G.L. par état (* d’autant que les états se sont agrégés successivement).
En 1783, une G.L. avait été instituée dans l’état de New-York à partir de loges issues des Modernes. Or cette G.L. connut très vite des difficultés, parce qu’à la différence de ce qui se passait dans le Massachusetts, les relations avec les Anciens étaient très mauvaises. Pour essayer d’asseoir son autorité d’abord vis-à-vis des Anciens puis sur l’ensemble de l’état de New-York dont les frontières n’étaient pas encore bien établies, la G.L. a édicté un texte proclamant qu’ « aucune loge ne pourra exister dans cet état si ce n’est sous la juridiction de la G.L. » C’est le principe de la Juridiction territoriale exclusive.
Ainsi, édicté en 1787 pour régler un problème particulier, ce principe jugé commode et pratique a été repris par les autres G.L. d’états américains puisqu’il leur permettait de délimiter leur domaine d’action et de se protéger des G.L. des états voisins et il s’est progressivement répandu dans les dernières années du XVIIIème siècle aux Etats-Unis.
6) Principe de reconnaissance des G.L.
A cette époque, il n’ avait jamais été question de ce principe en Angleterre. D’ailleurs il y a eu jusqu’à 6 G.L. au XVIIIème siècle dont les deux principales s’entre-déchiraient! Pourtant lorsque la G.L.U.A. se constitue en 1813 et qu’il lui a fallu définir ces relations avec les autres obédiences, elle a pris conscience de tout l’intérêt pratique du principe de juridiction territoriale exclusive et elle a fini par l’adopter comme une loi maçonnique. Mais du point de vue traditionnel et même historique ceci est totalement indéfendable. Progressivement, la G.L.U.A. s’est donc mise à appliquer ce principe pour ne reconnaître dans chaque pays qu’un seule obédience. Et c’est en 1929 seulement qu’elle l’a officiellement intégré dans une déclaration intitulée: « Principes de reconnaissance des G.L. » Bien qu’elle l’appliquât depuis de nombreuses années, cela représentait tout de même une sorte de pétrification, de rigidité, de raideur qui est finalement à l’origine de grands malheurs en substituant à la notion de régularité traditionnelle et initiatique la notion de régularité administrative et territoriale, alors que ce sont évidemment deux problèmes complètement distincts.
7) Actualité du problème.
Aujourd’hui, l’Angleterre est victime de sa propre rigueur. La G.L.U.A avait adopté une attitude tout à fait différente à l’égard de la France au XIXème siècle. De 1877 à 1913, lorsqu’ un maçon français voulait visiter une loge en Angleterre, il n’était pas rejeté sous prétexte qu’il appartenait au G.O.D.F., au Suprême Conseil ou à la G.L.D.F. On lui demandait simplement des preuves de régularité personnelle, c’est à dire qu’on lui exposait les principes sur lesquels repose la Franc-Maçonnerie anglaise et on lui demandait d’affirmer solennellement et librement qu’il y adhérait. En cas de réponse positive on le laissait entrer. Ce n’est qu’à partir de 1913, lorsque la G.L.U.A a reconnu la Grande Loge Indépendante et Régulière pour la France et les colonies Françaises (la future G.L.N.F.) que, prise à son propre piège, elle s’est interdite d’avoir des relations avec les autres obédiences en France comme dans d’autres pays.
En Suisse, quand la G.L. Alpina a décidé officiellement de régler sa politique comme elle l’entendait avec les autres obédiences, la G.L.U.A. a essayé de retirer sa reconnaissance mais comme cela posait beaucoup de problèmes (Genève est une place financière importante pour la cité de Londres…) on a redonné rapidement la reconnaissance sans qu’Alpina ait modifié en quoi que ce soit ses positions.
Plus récemment, une affaire du même genre s’est produite en Allemagne; son règlement semble avoir été plus favorable aux Anglais.
Mais c’est surtout depuis quelques mois que la situation relative à la question de Prince Hall évolue considérablement aux Etats-Unis . En effet, un très grand nombre de maçons américains contestent absolument la position de la G.L.U.A. Dans la revue d’érudition maçonnique américaine » Les Philalèthes » en août 1991, le F. Allan Roberts écrit:
» C’est le moment d’être soucieux. Aujourd’hui sept Grandes Loges: Connecticut, Wisconsin, Washington, Nebraska, Colorado, North Dakota et Minnesota, ont reconnu la Maçonnerie de Prince Hall comme une égale. Chacun poursuit son existence de son côté, mais est libre de se rencontrer et de travailler avec l’autre. Alors pourquoi être soucieux? La Grande Loge Unie d’Angleterre interdit à ses membres de visiter les Loges des Grandes Loges qui ont reconnu la Maçonnerie de Prince Hall. Les menaces ne serviront de rien. Elles ne seront jamais prises en considération. Il faut que les idéaux et les principes de la Franc-Maçonnerie nous rapprochent. Même si cela doit mettre longtemps à se réaliser. »
Sous la plume d’un maçon américain autorisé et respecté, ce sont des propos véritablement révolutionnaires. En octobre 1991 dans la même revue il revient sur ce sujet:
« Le samedi 8 juin 1991, presque un siècle après qu’il ait persuadé sa Grande Loge de reconnaître la Maçonnerie de Prince Hall, une stèle funéraire, ornée de symboles maçonniques, a été placée sur la tombe de William Upton. Plus de 400 maçons, noirs et blancs, étaient présents au cimetière Montainview à Walla Walla, Washington, pour cette circonstance historique. Ils rendaient hommage à la volonté de William Upton sur son lit de mort. En 1898, il avait convaincu la grande Loge de Washington de reconnaître la régularité de la Maçonnerie de Prince Hall. L’année suivante, sa Grande Loge revint sur sa décision pour calmer l’indignation qui s’était élevée dans tout le pays. Upton demanda qu’aucune stèle ne soit placée sur sa tombe tant que ses Frères, de quelque couleur qu’ils soient, ne pourraient marcher côte à côte.
En 1990, la Grande Loge de Washington et la Grande Loge de Prince Hall conclurent un accord de reconnaissance fraternelle. De cette « Demeure qui n’a pas été faite de mains humaines », Upton dut sourire de plaisir. Comme le dit la Sainte Bible, « qu’il est bon et agréable pour des frères de vivre ensemble dans l’union ».
Mais les choses vont encore plus loin.
Dans une lettre au Grand Secrétaire de la Grande Loge Unie d’Angleterre, Kenneth W. Aldridge, Grand Secrétaire de la Grande Loge du Québec, met en cause la sagesse de la décision de la G.L.U.A interdisant à ses membres de visiter les Grandes Loges qui reconnaissent la Maçonnerie de Prince Hall comme régulière. Il souligne:
« Il n’y aucune règle unique de reconnaissance maçonnique dans le monde et même il n’y a pas une seule Grande Loge en Amérique du Nord dont on puisse dire qu’elle reconnaît toutes les Grandes Loges reconnues par une autre Grande Loge et avec laquelle elle est en relation fraternelle.
Pour être correct, votre comité aurait dû étendre sa décision à toutes les Grandes Loges d’Amérique du Nord parce que toutes reconnaissent beaucoup de Grandes Loges qui ne sont pas reconnues par la Grande Loge Unie d’Angleterre.
Cette décision de la G.L.U.A ne peut invoquer le partage d’un territoire parce que votre Grande Loge a des Loges en beaucoup de parties du monde où existe déjà une puissance maçonnique reconnue. Le Québec est l’un de ses territoires.
De toutes façons la notion de territorialité exclusive est une doctrine américaine qui ne devrait avoir aucune influence sur une décision de la G.L.U.A. »
Aldridge termine sa lettre, qui a été envoyée à toutes les Grandes Loges canadiennes, et à un certain nombre d’autres, par cette vérité qui devrait demeurer sous les yeux de tous les gens qui essaient de penser correctement:
« Les Maçons doivent faire ce qui est juste parce que cela est juste et ne pas se laisser influencer par ceux qui ont de moins nobles programmes. »
En octobre 1991, Kenneth W. Aldridge n’avait encore reçu aucune réponse de la Grande Loge Unie d’Angleterre.
(Cf R.T . n°87-88 « A propos de la Maçonnerie de Prince Hall » par René Désaguliers)
Conclusion.
C’est en arguant du principe de juridiction territoriale exclusive que la G.L.U.A refuse de reconnaître la Maçonnerie de Prince Hall. Ce principe, d’origine américaine, a été étendu à l’ensemble des puissances maçonniques mondiales mais par un curieux retour des choses il est aujourd’hui contesté à l’endroit même où il a pris naissance. La G.L.U.A, de son côté, est prise à son propre piège car elle est amenée parfois à entretenir des relations avec des obédiences avec lesquelles elle n’est guère en sympathie.
Aujourd’hui les Maçons américains et d’autres en Europe notamment, pensent qu’il faut substituer à la notion de reconnaissance territoriale et administrative la notion de régularité traditionnelle et initiatique, c’est à dire limiter le problème de la reconnaissance à des questions purement maçonniques. Autrement dit ces Maçons ne voient pas pourquoi il n’y aurait pas plusieurs organisations maçonniques régulières et reconnues dans un certain nombre de pays.
Il faut remarquer que, jusqu’à un passé récent, ce problème de la régularité était totalement bloqué et qu’il y a donc là de la part des Maçons américains, et même s’ils ont de très bonne relations avec Londres, une volonté de régler un passé historique difficile en posant un problème traditionnel fondamental.
9) Discussion.
- Est-ce que la Maçonnerie américaine a des contacts avec les obédiences maçonniques qui ne dépendent pas de Londres?
- Le V.M.: Les Américains ont de bonnes relations avec les Anglais mais ils ont toujours voulu entretenir aussi de bonnes relations avec des Maçonneries continentales dites non reconnues en particulier la G.L.D.F. et d’autres obédiences européennes. Cela provoque à chaque fois des remous en Angleterre, ce dont les Américains ne se sont guère émus. Il ne faut pas oublier que les Américains se veulent indépendants vis-à-vis des Anglais et qu’ils souhaitent entretenir des relations avec des Maçonneries sérieuses c’est à dire des Maçonneries qui partagent leurs conceptions sans tenir compte de l’étiquette administrative. L’affaire de Prince Hall montre qu’ils peuvent s’affranchir de l’autorisation anglaise. On peut même se demander si cette affaire n’aurait pas été réglée depuis longtemps par les Américains si l’Angleterre ne s’y était opposée de tout son poids.
- Charles J.: Certaines Grandes Loges d’Etat américaines, toutes reconnues par Londres, entretiennent des relations directes avec des Grandes Loges d’Amérique du Sud non reconnues. C’est le cas au Brésil notamment.
La Grande Loge de France, qui a des relations au sein de la conférence maçonnique inter-américaine, constate que les G.L. des états américains établissent leurs relations maçonniques comme elles l’entendent et Londres a de plus en plus de difficultés à faire admettre sa volonté.
Au Canada la situation est un peu différente. L’influence anglaise semble s’établir plus fermement au niveau des hiérarchies. Notre F. l’a constaté lui même à l’occasion de visites qu’il a pu faire ou ne pas faire en fonction des situations locales.
A la Gloire du Grand Architecte de l’Univers
Bienvenue sur le site
de la Loge d’Etudes et de Recherches
William Preston
http://wp.logenationalefrancaise.org.
Franc-Maçonnerie Féminine 18 juillet, 2008
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Franc-Maçonnerie Féminine
Sur la déesse Isis 17 juillet, 2008
Posté par hiram3330 dans : Chaine d'union,Recherches & Reflexions , 1 commentaireSur la déesse Isis
Extraits d’un texte de Gobinau de Montluisant intitulé : Les Statues d’Isis
Isis et Osiris représentent la nature et la chaleur du feu solaire, humide radical et chaleur naturelle.
Les statues d’Isis portent les symboles de la Lune et du Ciel Astral.
Tantôt vêtue de noir pour marquer la voie de la corruption et de la mort, commencement de toute génération naturelle, comme elles en font le terme et la fin où tendent toutes créatures vivantes dans la roue de la Nature.
Noir = Lune= Mercure philosophique :
ces termes reçoivent la lumière d’autrui : du Soleil et de son esprit vivifiant.
Sur la tête, elle portait un chapeau de cyprès sauvage (d’auronne ) pour désigner le deuil de la mort physique d’où elle sortait et d’où elle faisait sortir tous les êtres mortels, pour revenir à la vie naturelle et nouvelle, par le changement de forme, et les gradations à la perfection des composés naturels.
Son front était orné d’une couronne d’or, ou guirlande d’olivier, comme marques insignes de sa souveraineté, en qualité de Reine du grand monde, et de tous les petits mondes, pour signifier l’onctuosité aurifique ou fulgureuse du feu solaire et vital qu’elle portait et répandait dans tous les individus par une circulation universelle ; et en même temps pour montrer qu’elle avait la vertu de pacifier les qualités contraires des éléments qui faisaient leurs constitutions et leurs tempéraments, en leur rendant et entretenant ainsi la santé.
La figure d’un serpent entrelacé dans cette couronne, et dévorant sa queue, lui environnant la tête, pour noter que cette oléaginosité n’était point sans venir de la corruption terrestre, qui l’enveloppait et entourait orbiculairement, et qui devait être mortifiée et purifiée par les Sept circulations planétaires, ou aigles volantes, pour la santé des corps.
De cette couronne sortaient trois cornes d’abondances pour annoncer la fécondité de tous les biens, sortant de trois principes antés sur son chef, comme procédant d’une seule et même racine qui n’avait que les cieux pour origines.
Isis rassemble les vertus vitales des trois règnes et familles de la Nature sublunaire ; elle est notre mère originelle, l’Artiste et le sujet essentiel.
A son oreille droite l’on remarquait l’image du croissant de Lune et à sa gauche la figure du Soleil pour enseigner qu’ils étaient le père et la mère, les Seigneur et Dame de tous les êtres naturels, et qu’elle avait en elle ces deux flambeaux ou luminaires, pour communiquer leurs vertus, donner la lumière et l’intelligence au monde, et commander à tout l’empire des animaux, végétaux et minéraux : sur le haut du col de sa veste étaient marqués les caractères des planètes et les signes du Zodiaque qui les assistaient en leurs offices et fonctions, pour faire connaître qu’elle les portait et distribuait aux principes et semences des choses, comme étant leurs influences et propriétés, comme étant les gouverneurs de tous les corps de l’univers, desquels corps elle faisait ainsi des petits mondes.
Cette déesse portait un petit Navire ayant pour mât un fuseau, et duquel sortait une équerre dont l’angle figurait un serpent enflé de venin ; pour faire comprendre qu’elle conduisait la barque de la vie sur Saturnie, c’est-à-dire sur la Mer orageuse du temps ; qu’elle filait les jours, et en ourdissait la trame : elle démontrait encore par là qu’elle abondait en humide sortant du sein des eaux, pour allaiter, nourrir et tempérer les corps, même pour les préserver et garantir de la trop grande adustion du feu solaire, en leur versant copieusement de son giron l’humidité nourricière qui est la cause de la végétation, et à laquelle adhérait toujours quelque venin de la corruption terrestre, que le feu de nature devait encore mortifier, cuire, diriger, astraliser et perfectionner, pour servir de remède universel à toutes maladies, et renouveler les corps ; d’autant que le Serpent se dépouillant de sa vieille peau, se renouvelle, et est le signe de la guérison et de la santé : ce qu’il ne fait pas au Printemps, au retour de l’esprit vivifiant du Soleil, qu’après avoir passé par la mortification et la corruption hivernale de la nature : cette statue avait en la main gauche une cymbale, et une branche d’auronne, pour marquer l’harmonie qu’elle entretenait ainsi dans le monde, et en ses générations et régénérations , par la voie de la mort et des corruptions, qui faisaient la vie d’autres êtres sous diverses formes, par une vicissitude perpétuelle : cette cymbale était à quatre faces pour signifier que toutes choses, ainsi que le Mercure philosophique, changent et se transmuent selon le mouvement harmonieux des quatre éléments, causé par la motion et l’opération perpétuelle de l’esprit fermentateur qui les convertit l’un et l’autre jusqu’à ce qu’ils aient acquis la perfection.
La ceinture qui entourait le corps était attachée par quatre agrafes en forme de quadrangle pour faire voir qu’Isis ou la Nature, ou bien encore la matière première, était la quintessence des quatre éléments qui se croisaient par leurs contraires en formant les corps ; qu’ainsi la chose signifiée et entendue était une, et tout, c’est-à-dire un abrégé du grand monde, que l’on appelle petit monde : un très grand nombre d’étoiles était parsemé en cette ceinture pour dire que ces flambeaux de la nuit l’environnaient pour éclairer au défaut de la lumière du jour, et que ces Éléments n’étaient point leurs luminaires non plus que les corps élémentés, qui tous les tenaient d’elles.
Sous ses pieds, l’on voyait une multitude de serpents et d’autres bêtes venimeuses qu’elle terrassait, pour indiquer que la Nature avait la vertu de vaincre et surmonter les esprits impurs de la malignité terrestre et corruptrice, d’exterminer leurs forces, et évacuer jusqu’au fond de l’abîme leurs scories et terre damnée ; ce qui exprimait par conséquent que sa même vertu en cela était de faire du bien, et d’écarter le mal, de guérir les maladies, rendre la vie, et préserver d’infirmités mortifères ; enfin d’entretenir les corps en vigueur et bon état, et d’éviter l’écueil et la ruine de la mort, en revoyant les impuretés des qualités grossièrement élémentés et corruptibles, ou corrompues, dans les bas lieux de leur sphère pour les empêcher de nuire aux êtres qu’elle conservait sur la surface de la Terre.
En ce sens est bien vérité l’Axiome des Sages : “nature contient nature ; nature s’éjouit en nature ; nature surmonte nature ; nulle nature n’est amendée, sinon en sa propre nature” : c’est pourquoi en envisageant la Statue, il ne faut pas perdre de vue le sens caché de l’allégorie qu’elle présentait à l’esprit pour pouvoir être comprise ; car sans cela elle était un Sphinx dont l’énigme était inexplicable, et un noeud-gordien impossible à résoudre.
L’on observait encore un petit cordon descendant du bras gauche de la Statue, auquel était attachée et suspendue jusqu’à l’endroit du pied du même côté une boite oblongue, ayant son couvercle, et entrouverte, de laquelle sortaient des langues de feu représentées : Isis porte le feu sacré et inextinguible, le vrai feu de nature, éthéré, essentiel, et de vie, ou l’huile incombustible si vantée par les Sages ; c’est-à-dire, selon eux le Nectar, ou l’Ambroisie céleste, le baume vital-radical et l’Antidote souverain de toutes infirmités naturelles.
Du bras droit d’Isis descendait aussi le cordonnet de fil d’or d’une balance marquée pour symbole de la justice que la Nature observait, et pour symbole des poids, nombre, et mesure qu’elle mettait en tout ; on voyait dans la balance un anneau conjugal destiné à elle.
Isis avait la figure humaine, la forme du corps et les traits d’une femme en embonpoint et d’une bonne nourrice ; comme si l’on eût voulu manifester qu’elle était corporifiée personnellement en cette nature, et famille privilégiée des trois règnes, en faveur de laquelle elle disposait le plus abondamment de toutes les grandes propriétés, fécondes et souveraines pour l’allaiter, nourrir et entretenir.
Souvent Isis était accompagné d’un grand boeuf noir et blanc, pour marquer le travail assidu avec lequel son culte philosophique doit être observé et suivi dans l’opération du noir et blanc parfait qui en est engendré pour la Médecine universelle hermétique.
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Harpocratès à Isis :
“ Les choses de la religion doivent demeurer cachées sous les mystères sacrés ; en sorte qu’elles ne soient entendues par le commun Peuple, non plus que furent entendues les énigmes du Sphinx. “
Apulée :
Isis :
“ Ma religion commencera demain, pour durer éternellement.”
“ Lorsque les tempêtes de l’Hivers seront apaisées, que la Mer émue, troublée et tempétueuse sera faite calme, paisible et navigable, mes Prêtres m’offriront une nacelle, en démonstration de mon passage par Mer en Égypte, sous la conduite de Mercure, commandé par Jupiter.”
Ceci est la clef du grand secret philosophique pour l’extraction de la matière des sages, et l’oeuf dans lequel ils la doivent enclore et oeuvrer en l’Athanor à tour, en commençant le Régime de la Saturnie Égyptienne, qui est la corruption de bon augure, pour la génération de l’Enfant royal philosophique, qui en doit naître à la fin des siècles ou circulations requises. Peu de personnes en feront la découverte parce que les gens du monde sont trop présomptueux de leur ignorance. Ces quelques personnes croient en la science, pour se dépouiller de leurs vains préjugés, et s’attacher à scruter la science véritable de la Nature universelle.
N.B : Ce texte est tiré de l’Anthologie du XVII° ème de Salmon.
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d’après L’Âne d’or ou les Métamorphoses d’Apulée
Description de la déesse Isis
D’abord elle avait une épaisse chevelure, dont les anneaux légèrement bouclés et dispersés çà et là sur son cou divin, s’y répandaient avec un mol abandon. Une couronne formée de diverses fleurs rattachait sa chevelure au sommet de sa tête. Elle avait au-dessus du front un cercle lumineux en forme de miroir, lequel jetait une lumière blanche et indiquait que c’était la Lune. A droite et à gauche, sa chevelure était retenue, en guise de bandeau, par des vipères qui se redressaient et par des épis de blé qui revenaient se balancer au dessus de son front. Sa robe, faite d’un lin de la dernière finesse, était de couleur changeante, et se nuançait tour à tour de l’éclat de l’albâtre, de l’or, du safran, de l’incarnat de la rose. Mais ce qui était frappait le plus vivement mes regards, c’était un manteau si parfaitement noir, qu’il en était éblouissant, et qui, jeté sur elle, lui descendait de l’épaule droite au-dessus du côté gauche, comme eût fait un bouclier. Un des bouts pendait avec mille plis artistiquement disposés, et il se terminait par des noeuds en franges qui flottaient de la manière la plus gracieuse. Tout le bord, ainsi que le fond, étincelait d’innombrables étoiles, au centre desquelles une lune dans son plein lançait sa radieuse et vivante lumière. Ce qui n’empêchait pas que dans toute la longueur de ce manteau sans pareil régnât une guirlande de broderie représentant des fruits et des fleurs. La déesse portait plusieurs objets différents : dans sa main droite elle avait un sistre d’airain, dont la lame étroite et courbée en forme de baudrier était traversée par trois petites verges qui, agitées toutes ensemble, rendaient au mouvement de son bras un tintement aigu. De sa main gauche pendait un vase d’or en forme de gondole, lequel, à la partie la plus saillante de son anse était surmontée d’un aspic à la tête droite et au cou démesurément gonflé. Ses pieds divins étaient recouverts de sandales tissées avec les feuilles du palmier, cet arbre de la victoire.
Prière de Lucius à Isis
“ Reine du Ciel, soit qu’étant la bienfaisante Cérès, la mère et l’inventrice des moissons, qui, joyeuse d’avoir retrouvé sa fille, enseigna aux hommes à remplacer l’antique gland, cette nourriture sauvage, par de plus doux aliments, vous habitiez les campagnes d’Eleusis ; soit qu’étant la Vénus céleste, qui aux premiers jours du monde rapprocha les différents sexes par le sentiment d’un amour inné, et propagea, par une éternelle fécondité, les générations humaines, vous soyez adorée dans l’île sainte de Paphos ; soit qu’étant la divinité Phébé, qui par les secours précieux qu’elle prodigue aux femmes enceintes et à leurs fruits, a mis tant de peuples au monde, vous soyez aujourd’hui révérée dans le magnifique temple d’Ephèse ; soit qu’étant la redoutable Proserpine aux nocturnes hurlements, dont la triple forme arrête l’impétuosité des spectres, qui tient fermées les prisons de la terre, qui parcourt les divers bois sacrés, vous soyez rendue propice par des cultes variés ; ô vous ! qui de votre lumière féminine éclairez toutes murailles, de vos humides rayons nourrissez les précieuses semences, et qui, remplaçant le soleil, dispensez une inégale lumière ! sous quelque nom, sous quelque forme, avec quelque rite qu’il soit permis de vous invoquer, assistez-moi dans mon malheur extrême ; raffermissez ma fortune chancelante ; accordez-moi un moment de paix ou de trêve après de si rudes traverses. Qu’il suffise de ces travaux, qu’il suffise de ces épreuves.”
Réponse d’Isis à Lucius
“ Je viens à toi, Lucius, émue par tes prières. Je suis la Nature, mère des choses, maîtresse de tous les éléments, origine et principe des siècles, souveraine des divinités, reine des mânes, première entre les habitants du Ciel, type commun des dieux et des déesses. C’est moi qui gouverne les voûtes lumineuses du Ciel, les souffles salutaires de l’Océan, le silence lugubres des Ombres. Puissance unique, je suis par l’univers entier adorée sous mille formes, avec des cérémonies diverses et sous mille noms différents : les Phrygiens, premiers habitants de la terre, m’appellent Déesse de Pessinonte et Reine des Dieux. Les athéniens autochtones me nomment Minerve Cécropienne ; je suis Vénus de Paphos chez les habitants de l’île de Chypre ; Diane Dictynnne chez les Crétois habiles à lancer des flèches ; Proserpine Stygienne chez les Siciliens à l’île triangulaire ; l’antique déesse Cérès chez les habitants d’Eleusis ; Junon chez les uns ; Bellone chez les autres ; Hécate chez ceux-ci ; chez ceux-là Rhamnusie. Mais ceux qui les premiers sont éclairés des divins rayons du soleil naissant, les peuples d’Éthiopie, de l’Ariane et les Égyptiens, si admirables par leur antique sagesse, m’honorent seuls du culte qui me convient, seuls ils m’appellent par mon véritable nom : à savoir la reine Isis. Je viens, touchée de tes infortunes, je viens favorable et propice. Cesse désormais tes pleurs, fais trêve à tes lamentations, bannis ton désespoir : déjà la providence fait luire pour toi le jour du salut.”
Le Sphinx 16 juillet, 2008
Posté par hiram3330 dans : Chaine d'union,Recherches & Reflexions , 1 commentaireLe Sphinx
Le sphinx était assis sur son roc solitaire,
Proposant une énigme à tout front prosterné,
Et si le roi futur succombait au mystère,
Le monstre disait : Meurs, tu n’as point deviné !
Oui, pour l’homme ici-bas la vie est un problème,
Que résout le travail sous la faux de la mort.
De l’avenir pour nous la source est en nous-même,
Et le sceptre du monde appartient au plus fort.
Souffrir c’est travailler, c’est accomplir sa tâche !
Malheur au paresseux qui dort sur le chemin !
La douleur, comme un chien, mord les talons du lâche
Qui d’un seul jour perdu surcharge un lendemain.
Hésiter, c’est mourir ; se tromper, c’est un crime
Prévu par la nature et d’avance expié.
L’ange mal affranchi retombe dans l’abîme,
Royaume et désespoir de Satan foudroyé !
Dieu n’a jamais pitié des clameurs ni des larmes,
Pour nous consoler tous, n’a-t-il pas l’avenir ?
C’est nous qui du malheur avons forgé les armes,
C’est nous qu’il a chargés du soin de nous punir !
Pour dominer la mort il faut vaincre la vie,
Il faut savoir mourir pour revivre immortel ;
Il faut fouler aux pieds la nature asservie
Pour changer l’homme en sage et la tombe en autel !
Du sphinx le dernier mot c’est le bûcher d’Alcide,
C’est la foudre d’Oedipe et la croix du Sauveur.
Pour tromper les efforts du serpent déicide,
Il faut au saint amour consacrer la douleur !
Le front d’homme du sphinx parle d’intelligence,
Ses mamelles d’amour, ses ongles de combats ;
Ses ailes sont la foi, le rêve et l’espérance,
Et ses flancs de taureau le travail ici-bas !
Si tu sais travailler, croire, aimer, te défendre,
Si par de vils besoins tu n’es pas enchaîné,
Si ton coeur sait vouloir et ton esprit comprendre,
Roi de Thèbes, salut ! te voilà couronné !
Eliphas Levi
Protégé : Le chemin que l’on nomme n’est déjà plus le chemin – 18° - 15 juillet, 2008
Posté par hiram3330 dans : Chaine d'union,Contribution,Rouge , Saisissez votre mot de passe pour accéder aux commentaires.La méthode Assimil du langage maçonnique
Posté par hiram3330 dans : Chaine d'union,Humour , ajouter un commentaire
La méthode Assimil du langage maçonnique
extrait de : http://www.hiram.be (site à consulter quotidiennement …)
Langage profane :
Tu as raison.
Langage maçonnique :
Je partage ce point de vue.
Langage profane :
Tu as tout faux.
Langage maçonnique :
Mon raisonnement (ma perception) est différent(e).
Langage profane :
Ça ne tient pas debout.
Langage maçonnique :
Il me faut contester vigoureusement les bases de ce raisonnement.
Langage profane :
C’est complètement débile.
Langage maçonnique :
Il me semble percevoir des contradictions au niveau de la logique.
Langage profane :
Mon prédécesseur à la tribune a parlé pour ne rien dire.
Langage maçonnique :
Je suggère d’en revenir à l’objet du débat.
Langage profane :
Jamais vu un b… pareil.
Langage exagérément maçonnique :
Permettez-moi de vous féliciter pour l’organisation parfaite de ce Rituel.
Langage profane :
Petit con d’la dernière averse.
Langage maçonnique :
La juvénile ardeur manifestée par notre Frère.
Langage profane :
Vieux cons des neiges d’antan.
Langage maçonnique :
Je ne crois pas que « on a toujours fait comme ça » soit un argument définitif.
Langage profane :
Je dénonce ce scandaleux abus de pouvoir du Comité .
Langage maçonnique :
Une telle décision ne relevait pas des compétences de la COD, qui n’est qu’un pouvoir exécutif.
Langage profane :
Cette salope n’a évidemment pas pu s’empêcher de me viser personnellement.
Langage maçonnique :
Je me suis piqué à quelques échardes qu’a laissé subsister notre Très Chère Soeur en rabotant sa planche.
Langage profane :
Balaye d’abord devant ta porte !
Langage maçonnique
Notre Très Cher Frère vient de démontrer qu’il était au moins aussi adroit à lancer sa pierre dans le jardin de son voisin qu’à la tailler.
Langage profane :
Je ne vais quand même pas laisser ma femme sortir avec des mecs que je ne connais pas.
Langage maçonnique (au choix) :
- elle est à la GLF, et moi du GO
- nous sommes tous les deux au DH
- moi, je suis un régulier
Ce texte circule depuis « un certain temps » sur le web; il disparaît et resurgit. Il est dû à la plume de « jb.bienvenue » (c’est son pseudo), le webmestre des très documentés sites web chansmac et musicmac.
Δ Δ Δ
Le meilleur Maçon
Cinq francs-maçons se rencontrent autour d’un verre, avant une réunion.
Un premier déclare : Je suis le meilleur maçon de l’atelier, c’est le Vénérable Maître qui me l’a dit.
Le second réplique : Peut-être, mais en ce qui me concerne, je suis le meilleur maçon de la région, c’est l’Inspecteur du GOB qui me l’a dit.
Le troisième dit à son tour : Certes, mais moi je suis le meilleur maçon du pays, c’est le Sérénissime qui me l’a assuré.
Le quatrième, tourne vers eux un regard suffisant et affirme enfin : Tout ça est bien possible, mais je suis le meilleur franc-maçon du monde et c’est le Grand Architecte De L’Univers qui me l’a révélé.
Le cinquième, sincèrement surpris, réplique alors : Moi, je t’ai dit ça ?