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LA LEGENDE D’HIRAM 17 octobre, 2008

Posté par hiram3330 dans : Chaine d'union,Recherches & Reflexions , trackback

LA LEGENDE D’HIRAM

 

Chaque mois de juillet, le « Tour de France » ressuscite la grande fête du vélo. Il peut être vu comme un carnaval moderne où un univers, centré sur le profit, laisse une place à l’expression mouvante et rituelle des rêves populaires. Mais le « Tour de France » exprime un rapport capital avec le temps, le changement et l’avenir.

Dans ce moment de la vie, une nouvelle classe d’âge succède à la précédente. Le temps détrône l’ancien monde et couronne le nouveau.

Naissance et mort y sont intimement liées. L’épreuve est une fête, un temps joyeux, qui interdit à l’ancien temps de se perpétuer et qui engendre le temps nouveau. Dans cette alternance temporelle qui donne vie et mort, la naissance et la mort ne sont pas coupées l’une de l’autre. Les deux pôles du devenir sont englobés dans leur unité contradictoire. Chaque étape est un nouveau commencement qui est porteur d’une virtualité future.

Les champions qui dominent la course cherchent à acquérir une « maîtrise » de la vie, une forme de perfection humaine où l’imitation des aînés joue un grand rôle. Cette recherche de la perfection pourrait se définir par trois maximes : « L’apprentissage, long et difficile, doit être méthodique », « Les chefs-d’œuvre sont marqués par le temps », « La mort vient toujours à son heure ». Mais, dans le « Tour de France », on parle de la mort en faisant la fête. Dans les cris de la foule, de nouveaux champions, pleins de force et d’espoir, viennent pour perpétuer la tradition.

Le maillot jaune est un symbole qui fait entrer son détenteur dans la catégorie des hommes-dieux qui meurent. Comme dans le cycle du « Rameau d’Or » décrit par James Frazer, « Il faut tuer l’homme-dieu, dès qu’apparaissent les signes de son déclin et transmettre son âme à un successeur vigoureux ».

Ainsi, de maillot jaune en maillot jaune, la course cycliste du « Tour de France » forme une longue chaîne de meurtres rituels. Héros solaire, le vainqueur conquiert la « Toison d’Or » après une longue lutte et par un acte de rupture : la mise à mort rituelle et symbolique de son prédécesseur, exécutée au nom de la pérennité des valeurs. Cette mise à mort est réalisée dans un moment de fête, d’une grande sacralité. L’ordre du monde se restaure et le nouvel élu symbolise l’éternelle jeunesse du monde nouveau.

Je vous ai parlé du « Tour de France » car il n’est pas sans analogie avec le Compagnonnage. Mais j’aurais pu vous entretenir tout aussi bien du « Mundial », des « Jeux Olympiques » ou de la « Corrida ».

Parce que j’ai la certitude que la démarche maçonnique ne consiste pas à « s’envoler » ou à « se réfugier » dans les « nuages théologiques » des rituels et des symboles. Et que j’ai l’intime, mais absolue, conviction qu’elle doit, au contraire, enraciner tout ce qui constitue sa substance, dans les traditions populaires, mythologiques et religieuses, afin d’y chercher tout ce qui peut y révéler le sens de la destinée de l’homme et la signification de l’aventure humaine.

Les origines de la légende

L’étude des origines d’une institution a pour préliminaire la distinction entre la légende et la vérité historique, entre les récits abondants et variés issus de l’imagination populaire et les données authentiques, dont on peut déduire, à défaut d’une certitude, une conjecture raisonnable. Cette distinction, entre la fable et la réalité, s’impose particulièrement en ce qui concerne la légende d’Hiram, dont les origines sont à la fois obscures et méconnues. Si l’on ajoute foi à des contes dont l’antiquité n’est pas douteuse, le problème sera vite résolu.

Il suffira d’interroger un maître, de préférence un ancien, un de ceux qui ont conservé intacte la foi des anciens âges et d’écouter… Il dira les origines bibliques de la légende, les étapes de la construction du Temple de Salomon, les péripéties de la vie d’Hiram et son assassinat final par trois mauvais compagnons. Il citera des noms, des faits, des dates. Aucune question ne l’embarrassera, car la relation traditionnelle, dont il sera l’interprète, est des plus précises. Inutile d’ajouter que ses dires, dont la sincérité sera absolue, ne seront appuyés par aucune preuve, qu’il resteront peu vraisemblables et que le travail de l’historien, loin d’être terminé après cette audition, commencera seulement avec elle.

Martin Saint-Léon, dans son livre sur le Compagnonnage, paru en 1901, expose les légendes que possèdent les fédérations qui administrent les trois Rites du Compagnonnage : « Les Compagnons du Devoir et de Liberté », « Les Enfants de Maître Jacques », « Les Enfants du Père Soubise ». Chacun des trois Ritespossède sa légende propre et prétend se rattacher à l’un de ces trois fondateurs : Salomon, Maître Jacques, Soubise. Et chaque légende possède elle-même des variantes, voire des versions différentes.

Selon Perdiguier, dans son livre sur le Compagnonnage, Maître Jacques aurait étél’un des premiers maîtres-artisans de Salomon et compagnon d’Hiram. Il travailla à la construction du Temple de Salomon et fut nommé Maître des Tailleurs de Pierre, des Maçons et des Menuisiers.

Le Temple achevé, il quitta la Judée, en compagnie d’un autre Maître, Soubise, avec lequel il se brouilla. Soubise débarqua à Bordeaux et Maître Jacques à Marseille, avec ses disciples. C’est alors qu’il dut se défendre contre ceux de Soubise qui décidèrent un jour de jeter Maître Jacques dans un marais, afin de le faire disparaître.

La fin de l’histoire de Maître Jacques semble calquée sur le récit de la passion du Christ. Alors qu’il était en prière, l’un de ses disciples vint lui donner un baiser de paix. C’était le signal convenu pour cinq assassins qui le tuèrent de cinq coups de poignard.

Sa dépouille mortelle fut rituellement ensevelie par ses Compagnons près de Saint Maximin et le traître eut la même fin que Judas.

Soubise fut accusé d’avoir été l’instigateur de ce meurtre, ce qui fut longtemps la cause de la désunion entre les Compagnons des deux Rites. Mais cette accusation fut finalement estimée injuste et un autre récit raconte que Soubise versa des larmes amères sur la tombe de son ancien ami et qu’il flétrit son assassinat

Mais une autre version de la légende, veut, qu’au lieu d’avoir été un artisan contemporain de Salomon, Maître Jacques ait été tout simplement le même personnage que Jacques de Molay, dernier Grand Maître des Templiers, brûlé sur ordre de Philippe le Bel. Jacques de Molay a très bien pu, dans le cadre des nombreuses constructions édifiées par les templiers, initiés et grands constructeurs, donner une règle aux ouvriers Maçons, Tailleurs de Pierre et Charpentiers qui travaillaient pour « Le Temple » et constituer des sociétés de Compagnons. Cette version, à première vue moins invraisemblable que la précédente, ne repose toutefois sur aucun fondement historique.

Car si l’existence d’une filiation entre les Templiers et les confréries ouvrières, d’où est issu le Compagnonnage, n’est pas impossible, force est de considérer que, même probable, elle demeure purement conjecturale.

La légende de Soubise est implicitement contenue dans la précédente.

Soubise, architecte du Temple de Salomon, comme Maître Jacques, ami de celui-ci, serait devenu l’instigateur de son assassinat. Le fait est toutefois contesté.

Mais d’après un autre récit, Soubise aurait été un moine bénédictin qui aurait vécu à la fin du XIIIème siècle. C’est sous le costume des moines bénédictins, qu’il est généralement représenté dans les Cayennes. Soubise aurait participé, avec Jacques de Molay, à la construction de la cathédrale d’Orléans. Le Compagnonnage aurait été fondé à cette époque et Soubise aurait survécu quelques années au grand Maître des Templiers. Cette version, qui n’est pas impossible, reste également purement conjecturale.

Les Compagnons du « Devoir et de Liberté », Enfants de Salomon, prétendent eux,que leur fondateur est le roi Salomon lui-même. Et ils se réfèrent à une légende qui a pour point de départ un passage de La Bible (Premier Livre des Rois, Chapitre 5, paragraphes 13 à 18 – 26 à 31 – dans l’édition de La Pléiade) :

« Salomon leva une corvée dans tout Israël et la corvée comprenait 30.000 hommes. Il les envoya au Liban, 10.000 par mois, par relèves.

Adoniram était préposé à la corvée. Salomon avait aussi 70.000 porteurs et90.000 carriers dans la montagne, sans compter les officiers nommés par les préfets et qui étaient préposés au travail, soit 3.300 qui avaient autorité sur les gens qui exécutaient le travail. Le roi ordonna d’extraire de grandes pierres, des pierres de prix, pour poser, en pierres de taille, les fondations de la Maison.

Puis les maçons ainsi que les Giblites, taillèrent et préparèrent les bois et les pierres pour bâtir la Maison… Le roi Salomon envoya quérir Hiram de Tyr. C’était le fils d’une veuve de la tribu de Nephtali, mais son père était un Tyrien, artisan en airain. Il était rempli de sagesse, d’intelligence, de science, pour faire toute œuvre en airain. Il vint donc chez le roi Salomon et fit ses ouvrages (Premier Livre des Rois, Chapitre 7, paragraphes 13 à 15).

Rien, dans ce texte, ne permet de conclure à l’existence d’une association telle que le Compagnonnage au temps de Salomon… Mais la légende continue le récit biblique. Suivant la version d’Agricol Perdiguier, dans son livre sur le compagnonnage, les travaux étaient exécutés sous la direction d’un maître habile, nommé Hiram. Hiram travaillait le bronze et il était rempli de sagesse, d’intelligence et de science. Pour payer les ouvriers, en éliminant les intrus et les oisifs qui se mêlaient à eux, Hiram donna à chacun des ouvriers un nouveau mot de passe pour se faire reconnaître. Ainsi, chacun était payé selon son mérite et recevait, le moment venu, les assignations et les mots de passe qui lui permettaient de se faire reconnaître. Le Compagnonnage de Liberté était fondé.

Une seconde légende se superpose à la première. Trois compagnons, Holem ou Hoben, Sterkin ou Skelem, et Hoterfut, furieux de s’être vus refuser la maîtrise, décidèrent de contraindre Hiram à leur donner le « Mot » de maître ou de l’assassiner. C’est cette version qui constitue la trame du rituel que nous venons de vivre ensemble.

La signification de la légende

A quelque mythologie qu’elle se rattache, la légende peut être belle en elle-même. Elle peut même satisfaire l’esprit pendant des années, sans qu’il y décèle l’ouverture d’un chemin vers la philosophie. Puis un jour, mûr pour cette expérience, il perçoit d’instinct l’appel qui incite au mouvement. Double invitation au voyage. Mais invitation patiente et renouvelée dans le silence, car chacun partira s’il le veut et quand il le voudra… Pilate tue l’Esprit, mais au lieu de le mettre en croix, il met une croix dessus. Et c’est toujours la même opération, toujours à refaire. Mais on n’a pas assez de croix. Le Christ est mort, Pilate est né. Et tout irait parfaitement bien, comme Pilate l’entend, si l’on pouvait être sûr d’avoir tué l’Esprit.

Mais les esprits reviennent, comme on dit.

C’est pourquoi il faut avoir le courage de regarder jusqu’au fond du tombeau pour savoir qu’il est bien vide et que c’est ailleurs qu’il faut le chercher. Le suprême malheur, pour le sanctuaire, serait de devenir le tombeau scellé, devant lequel on monte la garde. Et on ne le ferait que parce qu’il y aurait là un cadavre. C’est pourquoi le suprême courage est de proclamer que le tombeau, tous les tombeaux, sont vides : celui de Persée, immortalisé dans les étoiles, celui du Christ, au matin de Pâques, celui d’Hiram, qui revit en chacun de nous.

Alors, comment aborder la légende d’Hiram, avec un regard résolument tourné vers le futur ? Peut-être en se demandant pourquoi il est impossible d’éviter de réfléchir son propre portrait dans le miroir qu’est par définition une légende. Car il n’existe aucun maçon sérieux qui n’ait trouvé dans ce récit autre chose que sa propre image. Voilà qui place la légende au cœur du véritable étonnement philosophique, au chapitre des miroirs… Et l’on peut se demander si la question du miroir n’est pas précisément la question fondamentale de l’initiation. Car le piège dans lequel la légende prend tout maçon, est qu’elle ne nous permet pas d’échapper à l’auto-portrait, du moins après avoir tenté de jeter un regard vers le miroir qui nous regarde. Car en fait, la véritable question est bien de savoir comment sont montés une légende, un mythe, un temple ou un rituel, en forme de miroirs. Et l’on essayera donc d’observer comment le miroir est construit, en tant que lieu spéculaire des métamorphoses de notre propre moi symbolique. Ainsi la légende d’Hiram engendre-t-elle ses propres lecteurs, car il n’y a pas plus de lecteur universel d’une légende ou d’un mythe qu’il n’y a
d’auditeur universel de la cinquième symphonie.

La légende d’Hiram, c’est donc d’abord un recours à soi-même, où chacun est invité à trouver sa propre vérité. Et c’est sans doute bien là que se trouve le sens alchimique de la légende, si l’on veut bien voir dans l’alchimie la tentative de chaque individu pour découvrir sa propre vérité, son propre secret, pour trouver la connaissance suprême réservée à chaque itinéraire humain. Car qu’est- ce donc que l’Initiation, sinon la traversée des épreuves, à travers lesquelles l’être humain met à nu, lentement, cette étincelle qui est en lui et qui, une fois révélée, éclaire l’univers et lui donne un sens. Il ne me semble donc pas que je ne vous parlerai que partiellement de la légende, car le pire serait de croire que la quête s’achève, que l’Initiation se termine et que l’on pourrait y mettre le point final d’une dissertation.

Ce sont des mots prononcés au hasard, qui m’ont peu à peu tout révélé. Les sonnets de Gérard de Nerval éveillèrent tout d’abord mon attention, puis mon intérêt. Et l’auteur de ces vers avait effectué un « Voyage en Orient » dont je compris qu’il ne serait pas sans intérêt de lire le récit qu’il en avait rapporté. Et c’est ainsi que je découvris « l’histoire de la Reine du Matin et de Soliman, Prince des génies ». Au fil des douze chapitres, d’« Adoniram », le premier, à « Macbenah », le dernier, la égende m’apparaissait plus symbolique. Les trois mauvais compagnons symbolisaient l’ignorance, l’hypocrisie et le fanatisme. La recherche et la découverte du corps d’Hiram exaltaient les trois vertus opposées, mais aussi la liberté et la fidélité, l’une portant l’autre, et qui sont les vertus de l’esprit. La fidélité est la lumière de l’esprit. Dès qu’on change ses idées d’après l’événement, l’intelligence n’est plus qu’une fille.

Et je retrouvais la légende au portail Nord de la cathédrale de Chartres, où figurent David ainsi que Salomon et la Reine de Saba.

Voici que de symbole, la légende devenait histoire… Salomon, constructeur, il y a trois mille ans, du « premier temple », détruit en l’an 600 avant notre ère par Nabuchodonodor II. Tout près, se trouve Zorobabel, architecte du « second temple », embelli par Hérode et détruit par les romains, en l’an 66 de notre ère. Eséchiel, l’inventeur du « troisième temple », a disparu du portail à la Révolution, mais Saint Jean-Baptiste présente « au passant » l’emblème de « la Cité qui n’a besoin ni du soleil, ni de la lune pour l’éclairer, car l’agneau est son flambeau ». Ainsi, n’y avait-il pas qu’un seul temple… Et peut-être pourrait-il s’agir ici de celui dont il est écrit : « Détruisez ce temple et je le rebâtirai en trois jours »…

La légende d’Hiram pose en fait la vraie question : crucifixion, résurrection, mort et renaissance, là est le vrai problème… La mort à soi-même que prônent les morales, les philosophies, les religions et la franc-maçonnerie elle-même, qui n’est pas une religion, ne peut être considérée comme l’écrasement devant l’autre ou encore comme la soumission à un sur-moi légaliste et culpabilisant. La signification en est toute autre… Mourir à soi-même, c’est perdre le narcissisme primitif qui rend l’homme inapte à toute vraie vie, à tout échange profond avec autrui. C’est passer du stade objet, soumis à des interdits et à des tabous, au stade sujet, autonome, responsable, capable de s’aimer profondément et d’aimer profondément l’autre.

C’est là sans doute le véritable sens de la résurrection ou de la re- naissance qui font de nous des êtres libres.

« Ici, tout est symbole », cette affirmation, répétée au cours de la cérémonie d’initiation est chargée de sens, parce qu’elle annonce la valeur de la démarche et la méthode de travail : la recherche du sens, au delà de l’apparence. Après son apprentissage et son compagnonnage, le franc-maçon médite sur la passion d’Hiram. Et il apprend alors que les maîtres disposent pour se reconnaître d’un mot substitué à la « parole » qui a été perdue. La « parole » est perdue pour ceux qui croient avoir tout vu, tout dit et qui disent « qu’il n’y a rien à voir… ». La parole est effectivement perdue lorsqu’on n’est plus à même de produire une pensée nouvelle à propos des symboles. Car le symbole est le langage du sens et il peut nous permettre d’accéder à la signification. Ainsi la « parole perdue » est-elle toujours à retrouver et sa quête exige une remise en question permanente de toutes nos certitudes antérieures.

Muni du mot substitué, le Maître Maçon explore les paysages proposés par les rites. Mais le voyage initiatique ne peut être accompli par celui qui se contente du mot substitué. La Maîtrise véritable exige l’essentiel. Encore faut-il garder un esprit critique et conserver un certain humour, afin de ne pas devenir un dévot béat qui attend une « révélation » de la part de ses maîtres.

Ainsi, au départ, dès le commencement de la quête, il faut savoir que la « parole » ne pourra se dire. Elle sera montrée, sortie d’une boite, sous l’égide de la Rose, sous forme d’initiales, qui resteront le symbole du « mot » et non le « mot » lui-même, enfin retrouvé… Connaître, ce n’est point démontrer ni participer. Et c’est un rude apprentissage. C’est pourquoi on cherche toujours « des hommes de bonne volonté ». Et voici l’évangile nouveau : « La Paix se fera, si les hommes la font. La Justice sera, si les hommes la font. Nul destin, ni favorable, ni contraire, n’est écrit. Les choses ne veulent rien du tout. Nul dieu dans les nuages… Mais le héros seul sur sa petite planète, seul avec les dieux de son cœur, Foi, Espérance, Charité. »… C’est pourquoi il faut avoir le courage de proclamer que le tombeau est vide et que l’acacia refleurira .

La suite de la légende

Jules Boucher donne, en complément de son livre sur « la symbolique maçonnique », la belle légende maçonnique, kabbalistique et profondément ésotérique « des trois Mages qui ont visité la grande voûte et qui ont découvert le centre de l’idée » (page 355).

« Longtemps après la mort d’Hiram et de Salomon, après que les armées de Nabuchodonosor eurent détruit le royaume de Juda, rasé la ville de Jérusalem et détruit le Temple, trois voyageurs arrivèrent au pas lent de leurs chameaux. C’étaient des Mages, des initiés de Babylone, qui venaient en pèlerinage et en exploration sur les ruines de l’ancien sanctuaire.

Après un repas frugal, en parcourant l’enceinte ravagée, ils découvrirent une excavation. C’était un puits, situé à l’angle sud- est du Temple. Le plus âgé des Mages, qui semblait être le chef, se couch à plat ventre sur le bord et regarda dans l’intérieur du puits. Un objet brillant frappa ses yeux et il appela ses compagnons.

Il y avait là un objet digne d’attention, sans doute un bijou sacré.

Ce bijou était un Delta d’une palme de côté, fait du plus pur métal, sur lequel Hiram avait gravé le nom ineffable et qu’il portait sur lui, le revers uni exposé aux regards.

Le Mage, descendu au fond du puits, ramassa le bijou, constata avec émotion qu’il portait le nom ineffable. Il regarda autour de lui et distingua dans la muraille une ouverture fermée par une porte d bronze. En remontant, il dit à ses compagnons ce qu’il avait vu et leur parla de la porte de bronze. Ils pensèrent qu’il devait y avoir là un mystère et résolurent de partir ensemble à sa découverte.

Chacun des Mages, tenant une torche, se laissa glisser jusqu’au fond du puits. Puis, sous la conduite de leur chef, ils s’enfoncèrent tous les trois dans le couloir menant à la porte de bronze… »

Il y a une définition du secret maçonnique qui prétend que : « dire quelque chose à quelqu’un, c’est l’appauvrir, parce que c’est l’empêcher de le découvrir seul ». Je vous laisserai donc partir seuls à la recherche de cette légende en vous souhaitant d’avoir un jour le bonheur de la vivre vous-mêmes en maçonnerie.

http://fr.groups.yahoo.com/group/qabalah/message/957

20. Juin 6005

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Commentaires»

  1. La version non mutilée de ce texte se trouve sur le blog Propos maçonniques http://www.troispoints.info

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