L’alchimie clairement expliquée 23 janvier, 2010
Posté par hiram3330 dans : Recherches & Reflexions , trackback
L’alchimie clairement expliquée
Historiquement, l’alchimie est la jonction entre des pratiques issues des métiers du feu (forgerons, etc.) et une gnose persane. Ce qui donne à l’arrivée (j’emploie ici le vocabulaire codifié par Paracelse):
- L’alchimie recourt à une matière première (une plante pour le travail sur le végétal, un minéral pour le travail sur le règne minéral, l’être humain pour le monde animal). Ainsi, on parle de « voie du cinabre », « voie du mercure, » « voie de l’antimoine », selon le matériau choisi.
- Cette plante, ce minéral, cet être humain sont une « semence », c’est-à-dire une combinaison de trois principes nommés Soufre, Sel et Mercure.
- Le Soufre est la matrice structurante, analogue à la lumière solaire. Le Mercure est la matière vierge analogue à la lumière lunaire et fécondée par le Soufre (rien à voir avec la planète Mercure). Le Sel est le matériau fixe qui résulte de la jonction des deux. Cette semence poursuit tranquillement son évolution au rythme des lois naturelles.
- Mais ce minéral, ce végétal ou cet être humain ont une histoire, un passé, une lignée ancestrale. Du coup, ils se sont chargés d’éléments hétérogènes fluides (le Phlegme) ou solides (la Tête Morte dont les résidus bitumineux sont une bonne image). Ces éléments hétérogènes entravent ou étouffent cette évolution naturelle.
- La pratique alchimique consiste à séparer (SOLVE) ces principes par des opérations concrètes. Puis à les purifier des éléments hétérogènes pour enfin les rassembler (COAGULA). Une fois cela obtenu, la semence reprend son processus de maturation. C’est ainsi qu’on passe de la semence à la quintessence), du « plomb à l’or », de l’homme ténébreux à l’homme lumineux. Toujours est-il qu’en matière végétale, la substance obtenue possède des vertus curatives centuplées. Lorsque ces « recettes » sont utilisées à des fins médicales, on parle plutôt de spagyrie. L’alchimiste est donc un coopérateur de la Nature.
La différence avec la chimie tient en trois points.
- En premier lieu, les opérations de l’alchimiste sont toujours des opérations faites par la Nature (par exemple la distillation est analogue au cycle de l’eau). Il ne cherche pas à fabriquer des synthèses chimiques qui n’existent pas dans la Nature. Il se sert beaucoup des énergies planétaires.
- En second lieu, l’alchimiste s’implique dans son opération. Elle ne réussit que s’il se trouve dans un état particulier, et en parfaite harmonie avec sa matière. Ce qui implique un travail sur soi.
- En troisième lieu, l’opération ne réussit que si le feu céleste intervient. On retrouve ici la mystique de la lumière dans le monde perse ou le Souffle Sacré (Saint Esprit) dans le monde juédo-chrétien. L’intervention de ce feu céleste s’obtient par le travail dans l’oratoire (ORA ET LABORA).
Ces deux dernières remarques (implication et oraison) font que l’alchimiste mûrit parallèlement à la matière avec laquelle il travaille. Lorsqu’il réussit, il sait qu’il ne s’est pas raconté d’histoire sur son évolution personnelle. Sa matière témoigne du changement qui s’est opéré en lui.
On a depuis quelques siècles assisté à deux déviations.
- La première consiste à penser que l’alchimie est une allégorie décrivant exclusivement des processus psychologiques intérieurs (Jung). On a perdu l’incarnation dans la matière. On a perdu le laboratoire. On voit ainsi des livres « d’alchimie spirituelle » dont la bibliographie ne comporte aucun titre d’alchimie!
- L’autre déviation, symétrique, consiste à penser que l’alchimie est une collection de recettes de laboratoire secrètes qu’il suffit de connaître pour les réaliser. D’où un culte du secret (l’échec conduit à penser qu’une opération secrète manque, et on échange en grand mystère des trucs et des tuyaux). D’où une démonstration de virilité par des expérimentateurs qui rivalisent pour avoir le laboratoire le plus sophistiqué possible, ce dont les Anciens ne se sont guère souciés. Que ce soit dans la voie dite « sèche » ou la voie dite « humide », l’opération la plus avancée ne demande pas du tout ce genre de matériel…
Une bonne présentation de l’aspect médical, qui permet aisément la jonction avec l’astrologie, se trouve dans LA MEDECINE SPAGYRIQUE du Dr Vergnes, téléchargeable gratuitement sur http://www.spiritualite-occidentale.com. Ensuite, on peut se reporter au COURS PRATIQUE D’ALCHIMIE qui peut être commandé sur http://www.devenir-astrologue.com/alchi … index.html. Enfin, il est possible de participer au séminaire organisé sur le sujet dans plusieurs villes de France. La jonction y est constamment faite avec l’astrologie. Programme disponible sur http://www.spiritualite-occidentale.com/mapage2/index.html .
Denis Labouré
3 avenue de la Libération
42000 Saint-Étienne
www.spiritualite-occidentale.com
Commentaires»
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Merci pour ce texte clair
j’avais fait le 1er chapitre d’une BD dont le héros se nomme Chrétien de Rosacruz et qui s’appelait : L’alchimiste :
http://chretienrosacruz.canalblog.com/
(cliquer sur la première lame de tarot)
bon elle est en peu rade ma BD au deuxième chapitre, pour l’instant, mais ds qq temps peut être …
chaleureusement
♀ frédéric ♂
…………
Le tome 2 de la BD de Zem est sorti !
http://tiny.cc/ZEM2