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Franc-Maçonnerie et religion de Michaël BAKOUNINE 21 mai, 2010

Posté par hiram3330 dans : Bleu,Chaine d'union,Recherches & Reflexions , trackback

Franc-Maçonnerie et religion : le rôle de la Franc-Maçonnerie

 

 

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« Pour devenir un corps vivant et utile, la franc-maçonnerie doit reprendre sérieusement le service de l’humanité. Mais quelle signification ont aujourd’hui ces mots, servir l’humanité ? Serait-ce protéger les innocents et les faibles, soigner les malades, nourrir et habiller les indigents, donner l’instruction aux enfants pauvres ?

« Toutes ces œuvres sont infiniment respectables et, comme application pratique du principe de l’humaine fraternité, elles font partie, plus ou moins, dans la mesure de la capacité de chacun, des devoirs, non seulement d’un vrai franc-maçon, mais encore de tout homme qui n’est point étranger au principe de la charité. Pourtant, si la franc-maçonnerie n’avait d’autre but que de les exercer, il n’y aurait aucune différence entre elle et ces innombrables corporations religieuses qui, elles aussi, n’avaient point d’autre but que l’exercice de la charité !

« L’immense différence qui la sépare de toutes ces institutions religieuses se manifeste uniquement par l’esprit dans laquelle la franc-maçonnerie d’un côté et les corporations religieuses de l’autre distribuent leur instruction et leurs secours.

« Ces dernières ont pour but absolu et final la gloire de Dieu encore plus que l’allégement des souffrances humaines, le triomphe de l’esprit religieux, la soumission de l’homme sous le joug divin, et par conséquent sous celui de l’Église et de toutes les autorités temporelles sanctionnées par l’Église.

« Avec comme conséquences nécessaires la déchéance et l’abdication de la raison humaine, la négation de toute liberté, l’esclavage. La franc-maçonnerie, au contraire, pour peu qu’elle veuille rester fidèle â sa destination première, doit vouloir l’émancipation complète de l’homme, l’établissement de l’humanité par la liberté sur les ruines de toute autorité. »

***

« [le révolutionnaire] doit comprendre que l’avènement de la liberté est incompatible avec l’existence des États. Il doit vouloir par conséquent la destruction de tous les États et en même temps celle de toutes les institutions religieuses, politiques et sociales, telles qu’Églises officielles, armées permanentes, pouvoirs centralisés, bureaucratie, gouvernements, parlements unitaires, universités et banque d’État, aussi bien que monopoles aristocratiques et bourgeois.

« Afin que sur les ruines de tout cela puisse s’élever enfin la société humaine libre et qui s’organisera désormais non plus, comme aujourd’hui, de haut en bas et du centre à la circonférence, par voie d’unité et de concentration forcées, mais en partant de l’individu libre, de l’association libre et de la commune autonome, de bas en haut et de la circonférence au centre, par voie de fédération libre. »

*** 

« Il n’est point vrai que la liberté d’un homme soit limitée par c de tous les autres. L’homme n’est réellement libre qu’au que sa liberté, librement reconnue et représentée comme par un miroir par la conscience libre de tous les autres, trouve la confirmation de son extension à l’infini dans liberté.

« L’homme n’est vraiment libre que parmi d’autres hommes également libres : et comme il n’est libre qu’à titre humain, l’esclavage d’un seul homme sur la terre, étant une offense contre le principe même de l’humanité, est une négation de la liberté de tous. La liberté de chacun n’est donc réalisable que dans l’égalité de tous. La réalisation de la liberté dans l’égalité du droit et du fait est la justice. »

***

« La femme, différente de l’homme mais non à lui inférieure, intelligente, travailleuse et libre comme lui, doit être déclarée dans tous les droits et politiques et sociaux son égale. »

***

L’éloge funèbre du frère Michael Bakounine par le frère Élisée Reclus (extrait) :

« … Finalement après avoir poursuivi son but avec une passion et une persévérance jamais égalées, quand le destin, les persécutions, les calomnies et les souffrances le terrassèrent, quand il sentit la respiration lui manquer et la mort l’atteindre, il résuma toute son existence en lançant une dernière fois le cri du XVIIIe siècle : « Écrasons l’infâme ! » et il voulait dire : « Reprenons l’épée avec laquelle l’archange de la légende crut avoir à jamais vaincu Lucifer, symbole de la libre pensée et de l’éternelle revendication, et détruisons pour toujours l’Église autoritaire pour construire sur ses ruines la société des Égaux et des Libres. »

***

Deux lignes de Léo Lampion valent mieux que tous les longs développements pour résumer la vie de celui que certains gratifièrent du qualificatif de « démon de la révolte » : « Traqué de pays en pays, expulsé, extradé, incarcéré, interné, évadé, plusieurs fois condamné à mort, sa vie fut un perpétuel passage de la prison à l’exil.

Michaël BAKOUNINE

 

Par Claude JOUSSEAUME & Michel FIORE

 

Source (à parcourir) :

http://era-new.over-blog.fr

Commentaires»

  1. Excellent article

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