Réunion secrète d’outils 24 septembre, 2010
Posté par hiram3330 dans : Chaine d'union,Contribution , trackback
Plusieurs outils tiennent une réunion secrète dans l’atelier de l’ébéniste pour régler un différent.
Le marteau préside, mais les autres l’informent qu’il doit démissionner : « tu es trop lourd et tu fais trop de bruit » lui reprochent-ils.
Parfait répond le marteau, dans ce cas, je demande que la vis soit expulsée de cette réunion : elle tourne toujours en rond, c’est une vraie girouette qui ne nous est pas utile !
La vis, vexée, accepte son sort mais s’en prend au papier de verre : il est âpre, rugueux et provoque sans cesse des frictions avec les autres membres du groupe.
D’accord répond le papier de verre, je pars à condition que le mètre lui aussi soit expulsé : il nous toise de sa hauteur et juge les autres à sa propre mesure.
Soudain, l’ébéniste rentre dans son atelier, mettant fin à la réunion secrète.
Pour terminer la belle table en chêne sur son plan de travail, il utilise tour à tour le marteau, la vis, le papier de verre et finit par prendre la mesure exacte du beau meuble avant de le livrer.
D’un large tronc, il a tiré un magnifique mobilier.
Lorsqu’il quitte l’atelier, les outils se réunissent à nouveau.
Cette fois, la scie prend la parole : « Mes amis, inutile de nous quereller : nous avons tous des défauts, mais l’ébéniste travaille avec nos qualités. Ne nous concentrons pas sur nos faiblesses, sachons nous montrer sous notre meilleur jour et nous rendre utile. Faisons ce pour quoi nous sommes les meilleurs ! »
Les êtres humains sont comme ces outils : nous avons tous des points faibles et des points forts. Ce qui nous rend précieux, ce sont nos atouts, plus que nos défauts.
Ensemble, nous sommes capables de construire, de progresser, de créer la beauté et la qualité.
« L’homme de qualité exige tout de soi. C’est un souverain. L’homme sans qualité exige tout des autres. C’est un despote. »
Louis Pauwels
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Un moment de partage « à travers » la Pensée Ouvrière de Paul Feller…
« L’adolescent entrant en apprentissage se retrouve face à son propre génie qu’il doit forger. Ce génie n’est autre que l’intuition de la vérité morale établie comme une loi universelle, aussi juste que les lois universelles qui régissent la matière, la nature, le cosmos. C’est aussi cette part de génie qui va permettre à l’homme de participer à la grande aventure de l’humanité, de participer à son progrès, tant matériel qu’humain.
C’est à la quête de ce génie que l’apprenti se lance par le développement de son esprit, siège de la raison pure ; mais l’esprit est essentiellement nourri par l’information des sens et guidé par son intuition qui « se trempera » à mesure de son évolution ; c’est cette intuition que l’homme doit développer ou rechercher, voire retrouver.
Parce qu’étant homme d’un métier manuel, il est avant tout homme dans toute l’unité de sa maîtrise ; livrant ses secrets de métier, il livre ses secrets intimes de sa vie, son attitude face à la vie »… cf La Maison de l’outil… un « voyage » au fond de soi…