Qui peut le plus, peut le moins ! 18 novembre, 2011
Posté par hiram3330 dans : Chaine d'union,Contribution , trackbackMes chers Frères,
voila une histoire vraie, qui nous touche tous.
fraternellement Bernard
Qui peut le plus, peut le moins !
L’adage populaire concerne aussi le monde maçonnique.
Il était une fois dans une loge de province, un frère qui mettait en pratique un des fondements de la Maçonnerie, la Fraternité. De part sa profession juridique, il donnait moult et moult conseils aux autres Frères perdus dans l’imbroglio juridique, il débroussaillait le maquis des Lois, pour que la Justice ne soit pas un vain mot, en fait il faisait sien les soucis de la Veuve et l’orphelin. Il n’aidait que les justes causes, celles qui étaient conformes aux Valeurs et à la Morale maçonniques.
Dans la Loge il avait occupé la plus part des offices sauf celui de Vénérable. C’était un des piliers de la l’Atelier, toujours prêt à rendre service, me refusant jamais un conseil, disponible pour tous les Frères ainsi que pour leur famille.
Comme il se doit il avait gravi les degrés de la Maçonnerie sans que cela affecte son comportement, il ne se prenait pas pour le nombril du monde, d’ailleurs il disait avec un sourire malicieux : « maintenant j’ai trente trois bonnes raisons d’être encore plus maçon ! »
Sans exagération on pouvait le comparer à Hiram Abi, comme homme de savoir, comme Homme de droiture et comme homme de simplicité.
La Providence lui avait donné toute les raisons d’être heureux, mais le destin devait lui rappeler qu’il n’était qu’un humain.
La maladie s’invita dans sa vie, comme l’on dit, une longue maladie fit le siège de son corps et de son esprit ; des séjours de plus en plus réguliers dans les services de santé, fit qu’il fut absent de la vie maçonnique. Dans son entourage géographique, il y avait de nombreux maçons, comme c’est souvent le cas dans les petites villes de Province. A une portée d’équerre et de compas, on pouvait trouver entre quatre et cinq Frères, dont un, à un peu moins de cinq cents mètres de son domicile, un voisin !
On aurait pu croire que tous ses Frères viendraient rendre visite à notre malade, qu’ils prendraient des nouvelles de sa famille, on aurait pu croire que tous les Frères de la Loge prendraient le temps de lui rendre visite à l’Hôpital ou à son domicile, on aurait pu croire qu’en Loge, son absence provoquerait un sursaut de fraternité ; même pas un clapotis…
Notre Frère pratiquait sincèrement une religion ; la nouvelle de sa maladie se répandit dans le landerneau maçonnique. Deux Frères d’Orient différent, l’un coreligionnaire et un maçon d’une autre région se retrouvèrent à son chevet, à son domicile ainsi qu’à l’Hôpital, jusqu’à ses derniers jours. Ils trouvèrent, dans ses moments de lucidité, un maçon désabusé, par la superficialité de nombreux Frères, mais il est vrai que dans la Loge, il était le miroir permanent qui renvoyait aux autres Frères l’image de leur insuffisance et de leur prétention.
Son frère en religion et en maçonnerie s’occupa de prévenir le ministre de sa religion, et le jour de son passage à l’orient éternel, il y avait peu de monde pour l’aider dans son dernier voyage, vraiment peu de monde à l’exception des membres de sa religion et de quelques Frères, il fut difficile de faire, autour de sa dépouille une chaine d’union.
Comme souvent, la Loge oublia ce frère, qui pourtant avait donné du sens à l’engagement maçonnique et à l’Initiation…
Le bon sens populaire nous dit que c’est toujours les meilleurs qui partent les premiers… !
Ce récit est une collection de faits réels.
Commentaires»
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C’est non seulement de Fraternité dont il est question mais du respect de l’autre et de nous-même. Il s’agit-là de la plus simple des Humanités. D’aucuns pourront penser que les vertus que nous prônons en loge ne sont définies que par des mots, le F.°. M.°. se doit de les considérer comme les bases de notre engagement maçonnique. Il en est quelquefois des FF.°. qui réagissent comme de simples profanes. La pierre est à peine dégrossie, nous avons tous du travail à accomplir avant que nous atteigne l’arrivée à l’Orient éternel, Travaillons mes S.°. & mes FF.°. , travaillons sur nous-même et portons haut le flambeau quelque fois vacillant de notre foi en l’Humain, notre F.°..
trop vrai… foi de murmu!