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L’Equerre et le Compas 17 août, 2012

Posté par hiram3330 dans : Chaine d'union,Contribution , trackback

Mes Très Chères Sœurs, Mes Très Chers Frères,

Un peu de poésie maçonnique pendant cet été vous apportera peut être un peu de fraîcheur.

Mes amitiés les plus fraternelles

Votre Frère Alain

L'Equerre et le Compas dans Chaine d'union 27634108_F_store

L’ÉQUERRE ET LE COMPAS

En un lieu très discret

Où, paraît-il, le Franc-maçon

De mystérieuse façon,

Pratique son secret,

Un jour, Frère COMPAS rencontre Sœur ÉQUERRE,
Qu’une nature austère

Dota de bien piètres appas!

Fort las du célibat

Frère COMPAS

L’aima!

Svelte, comme un danseur sur d’élégantes jambes,

Sur un air de viole de galbe,

Lui débita ce dithyrambe:

« Considérez, dit-il mes subtils entrechats

Grâce auxquels, je l’espère,

Je détermine l’aire

De la sphère,

Le cas N’est-il pas délicat? »

« Évidemment,c’est élégant, lui répondit l’EQUERRE,

Mais votre enjambement

Est, malgré tout, fort inconstant !

Il vous est nécessaire

Qu’un adroit émissaire,

Par un geste érudit,

Vous dirige, en outil,

Au tracé qui convient, sans souci de vous plaire!

Moi, je suis la rigueur, la constance et le droit

Et je ne me permets l’écart le plus étroit. »

« C’est vrai, dit le COMPAS, vous êtes immuable,

Toujours en angle droit,

A l’envers, à l’endroit,

D’une humeur intraitable.

Quant à moi, d’un élan je construis l’arc en ciel

Ainsi que, pour la cathédrale,

Cette courbe idéale

Qu’est la voûte ogivale,

Estimez-vous cela vraiment superficiel? »

« Sans doute, j’en conviens, lui rétorque l’EQUERRE,

Votre savoir est légendaire

Je vous en laisse tout l’octroi,

Mais, quand nous sommes deux, nous formons une croix

Que l’on place, d’emblée, au faîte du beffroi.

L’exploit est de valeur, à ce j’imagine,

Moi, je sais calculer « la proportion divine »

D’où il ressort

Le nombre d’OR

Qui régit la texture  de toute architecture.

Croyez-vous pour ma part qu’il ne soit pas louable,

De suspendre au sautoir du Maître Vénérable

Celui précisément qui préside au rituel

D’un atelier conventionnel. »

« Puisqu’il en est ainsi, dit le COMPAS affable,

Ne serait-il pas préférable

Au lieu de ce tracas mutuel,

De joindre ces talents dans un commun accord,

Pour une union durable.

En liant notre sort, Nous ferions mieux encore. »

Forte opportune initiative
Qu’eut prisée, en son temps l’écrivain Tite-Live.

C’est ainsi que L’ÉQUERRE, au grade d’Apprenti

Domine le COMPAS, conciliant en diable.

L’état de Compagnon, par le fait, lui rendit

Moitié de son crédit

Qu’en entier il conquit

Devenant, par Hiram, Maître sans contredit!

FRÈRES qui m’écoutez,

Cette modeste fable,

En la simplicité

De sa MORALITÉ,

N’est-elle pas exemple aimable

de la FRATERNITÉ

Qui nous unit?

Merci à vous mes FF:. Alain et Paul

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