Protégé : La chaîne d’union – 1° - 28 octobre, 2012
Posté par hiram3330 dans : Bleu,Chaine d'union,Contribution , Saisissez votre mot de passe pour accéder aux commentaires.Neuf voyages vers les chemins de la Connaissance 27 octobre, 2012
Posté par hiram3330 dans : Chaine d'union,Recherches & Reflexions , ajouter un commentaireN° 3 – 1995
- La voie du cœur – Louis-Claude de Saint-Martin
– Les vertus – Exortus
– Le cercle – un S.I.
– Neuf voyages vers la connaissance – El Raum (maurel)
– Aspects du Divin selon Denys l’Aréopagite – Gemma
– Le nouvel homme et son ange – C. Rebisse
– Islam – Constantor.
Neuf voyages vers les chemins de la Connaissance.
Votre esprit est tel un jardin dans lequel vous semez des pensées, impressions, croyances et des CONNAISSANCES. Tout ce que vous avez dans votre subconscient se manifeste. C’est la loi universelle. Notre règle de travail sera, autant que faire se peut, de garder toujours la tête froide et l’esprit en alerte, conditions indispensables en cette recherche de la Vérité, de la CONNAISSANCE. En nous rappelant, que ce qui FUT parallèle à ce qui EST se prolonge dans ce qui SERA Ceci est un Conte allégorique, sur la CONNAISSANCE. Un conte est un récit de faits qui peuvent être réels. Il est destiné à amuser ou à instruire en s’amusant.
LA FONTAINE au début de la fable » Le Pâtre et le Lion » écrit ceci.
<< Les contes ne semblent pas être ce qui semble être.
Le plus simple animal nous y tient lieu de Maître.
Une morale nue amène l’ennui.
Le conte fait passer le précepte avec lui. >>
Le conte comme la légende est un récit populaire traditionnel plus ou moins fabuleux, qui a souvent un fondement historique, quelquefois réel. C’est un texte qui accompagne une image et lui donne un sens. Définir ce conte et chose malaisée. Il renferme une grande partie de moi-même. Bien que certaines pensées ne soient pas de mon esprit, elles reflètent, cependant ce que je voudrais être en spiritualité, sans savoir le définir par des mots. Ce conte n’est rien d’autre qu’un petit tas de mots empruntés.
Aussi, sans outrecuidance, je rends grâce et demande humblement pardon aux auteurs, et à tous ceux qui m’ont permis de réaliser ce récit, en mettant bout à bout de nombreuses pensées et d’autres encore. c’est une libre adaptation de plusieurs écrits initiatiques soufis, sur une question importante.
Un jour, le Maître CONSCIENSUS, assis parmi les plus anciens disciples, ceux de la Connaissance, leur posa cette question : Qu’est qui est plus difficile que d’avoir la connaissance ?
Après un long moment de réflexion, et après avoir questionné ses frères, le plus ancien disciple répondit :
- Maître, nous ne voyons pas le sens de ta question, rien ne nous semble plus difficile que la Connaissance. Le maître resta un moment sans parler et leur dit… … Vous êtes si innocents, mes petits agneaux, que quand vous trouvez une clé, il vous faut sa porte, et quand vous trouvez une porte, sa clé. Et le monde est si peu contrariant que toute porte a sa clé, et toute clé, sa porte. Le monde mes chers amis, n’est qu’un labyrinthe de portes ouvertes qui font semblant d’être fermés. Si vous voulez vous y perdre, ne vous gênez surtout pas. Voici la recette, on ne lâche pas sa clé, et on ouvre, on ouvre.
La porte, dont je parle, sachez-le, n’est visible qu’ouverte et, pour l’ouvrir, il faut, je ne dis pas trois, mais bien trois fois trois clés. Pas six ni huit, mais neuf. Tant que vous n’aurez pas la neuvième, les huit autres n’ouvriront rien, et l’on vous tiendra pour fou. On dira voyez ce fou avec ses clés. Puis vous trouverez la neuvième. Alors ayant franchi la porte épargnez-vous de revenir pour crier : << J’ai trouvé ! j’ai trouvé ! >> Car, dans la porte invisible, nul ne vous verra plus, et votre cri sera muet. Épargnez-vous de revenir.
Méditez jusqu’à demain, de par ces neuf portes, vous voyageriez pour trouver peut-être la réponse ! dit le Maître.
Premier voyage, SIMPLICIUS. On dit que je suis simple d’esprit. On dit aussi, que je suis un sage. Suis-je sage parce que je suis simple d’esprit ? Ou un simple d’esprit parce que je suis sage ? Le problème est trop difficile pour moi. Je suis un peu différent des autres. Lorsque l’on me parle d’argent, je réponds que j’ai mon dîner dans mon baluchon qui pend à mon bâton sur mon épaule. Deux dîners feraient mon fardeau trop lourd, et je ne peux pas manger deux dîners à la fois. Mes habits sont fripés, peut-être, mais le ciel est-il moins bleu parce que mon veston est déchiré ?
J’ai demandé à un individu tiré à quatre épingles s’il entendait le chant du pinson. Il n’avait jamais remarqué que les oiseaux chantaient. Je suis trop simple pour comprendre, comment on embellit l’âme en donnant des coups de pied à une grosse balle ou des coups de bâton à une petite balle. Des gens me parlent de leurs champions de boxe et ils ignorent le nom d’une fleur des champs. Ils filent sur les autoroutes comme des bolides, n’osant regarder le paysage, mais ils ne savent pas marcher. Il est dit que l’Éternel marchait avec Adam dans le Paradis terrestre, il ne semble pas que ce soit dans une machine. Je suis un simple, mais le vol d’un ange me semble plus beau que celui d’une fusée. Oui, il est certain que je suis un simple d’esprit. Les autres voient le DÉMIURGE scrutateur et sévère, son Code de Châtiments sous la main, moi je vois le DÉMIURGE bienfaisant, et avec un beau sourire. Les gens du monde croient que l’on ne peut pas être un saint sans être un sot. Ils ne savent pas au contraire que la seule et vraie manière de n’être pas un sot, c’est d’être un saint.
Qu’est qui est plus difficile que d’avoir la connaissance ?
Deuxième voyage SILENCIUS. Un de mes amis, qui était alors mon compagnon d’infortune, entra un jour, dans ma demeure. Malgré les alertes plaisanteries qu’il jugea bien bonnes de me faire aussitôt, je ne le saluais pas. Irrité, je le regardai et dit :
Du moment que tu peux parler, camarades, use donc de ta langue. Demain, lorsque la Mort aura frappé à ta porte, tu seras muet. Je lui fis remarquer que le Maître a pris la ferme résolution de se livrer assidûment au culte du DÉMIURGE, et il a fait choix du silence. Il me répondit :
- Je le jure par la gloire du Seigneur et par notre amitié très ancienne, je ne prononcerai pas un mot, je ne m’avancerai point d’un pas, tant que le Maître restera silencieux ! Il pensait : << Qu’est-ce que la langue dans la bouche ? C’est la clef qui ouvre la porte de la maison où le Maître garde son trésor. Lorsque la porte est fermée, comment savoir si c’est la boutique d’un joaillier ou d’un épicier. >> Deux choses déplaisent au Maître Silencius : se taire lorsqu’il faut parler, et parler lorsqu’il faut se taire.
Qu’est qui est plus difficile que d’avoir la connaissance ?
Troisième voyage LIBERATUS. Le palais du Roi est un lieu fermé. Il contient les plus belles richesses du monde. Dans ce lieu de prédilection tout est beau, la justice règne, le mal n’existe pas. C’est le domaine où est Perfection est Amour. On sait que ce palais existe. Ceux qui ont pénétré en ce lieu nous ont décrit les aspects. Mais comment faire partie du groupe de privilégiés qui, par la faveur du ROI, ont obtenu le laissez-passer qui permet de franchir la PORTE ? On peut s’adresser au chef du Protocole. Il connaît les formalités qui doivent être accomplies. Il enseigne, comment il faut se présenter. Il surveille la préparation du candidat à l’admission. Mais qui donne l’ouverture de la Porte ?
Certes, le candidat à l’invitation s’est préparé. Certes, il suppose faire tous les préparatifs pour être à même de franchir le seuil de la demeure. En allant au fond des choses, on constate qu’il ne peut vraiment faire les pas pour avancer. En voulant percer le Voile il se Voile.
Sur un plan ou sur l’autre, plus l’homme travaille à se dégager dans une mesure plus ou moins possible et facile, plus sa liberté prend son sens le plus plein et modifie son destin. L’Homme n’est pas plus déterminé qu’il est libre, il est les deux à la fois. La liberté est l’effet d’une grâce spéciale. Après tout, le libre arbitre n’a qu’à obéir CONSCIEMMENT à l’injonction Divine. Somme toute, il faut avoir conscience de cette injection. Mais qui peut nous donner cette Conscience de Lui, si ce n’est LUI ?
Qu’est qui est plus difficile que d’avoir la connaissance ?
Quatrième voyage VERITATUS. Il est curieux de constater comme notre Frère a changé depuis quelques mois, il va vers le calme et la paix rayonne aujourd’hui en lui. C’est que les Frères qu’il fréquente se reposent sur la Vérité, ne vivent que pour la Vérité et avec la Vérité. La Vérité, elle seule, a transformé notre Frère en le plaçant au niveau du calme et de la paix, qui n’ont plus à s’étendre en lui, à présent qu’il accepte d’être à leur niveau. Maître les Frères qui forment le groupe et qui se disent francs-maçons, le sont-ils vraiment. Regardez en votre cœur, voyez si à leur contact, il vibre à quelque chose. S’il en est ainsi, c’est que votre cœur aura senti, saura ce qui EST dans ce groupe. Si votre cœur reste froid, c’est qu’alors la question du sentier n’est pas pour vous. La première des conditions dans une telle recherche est d’avoir le cœur vivant, un cœur qui sent et différencie la Vérité de l’erreur. J’ai vu presque généralement dans le monde que c’étaient ceux qui ne savaient pas les vérités, qui étaient les plus empressés de les dire.
Qu’est qui est plus difficile que d’avoir la connaissance ?
Cinquième voyage AMORICUS. Nous voyons des gens faire leur prière, c’est vrai, et cela est bien, seulement nous ne voyons pas l’Amour. Nous voyons des gens faire le bien autour d’eux, de donner aux pauvres, c’est vrai, et cela est bien, seulement nous ne voyons pas d’amour. Et pourtant tous les Prophètes, tous les envoyés du DÉMIURGE, nous ont enseigné en tous temps que c’est l’Amour qui compte chez DÉMIURGE. Aussi je vous dis, vraiment que toutes ces belles choses sans amour n’arrivent même pas au regard du DÉMIURGE, elles sont sans valeur parce qu’elles ne possèdent pas le ferment qui est la vie de tout « L’AMOUR».
Bien sûr, on dit, on présente les enseignements de nos Très Grands Maîtres de l’authentique Sagesse, mais si l’on a pas d’Amour dans le coeur, quel est le parfum de toutes ces belles sentences. Que valent même ces belles actions si elles sont sans Amour ? le DÉMIURGE EST AMOUR Soyons honnête envers nous-mêmes : sans Amour, il n’y a pas de Foi et sans Foi, il n’y a point de DÉMIURGE. Alors que valent nos actions sans lui.
Par Amour pour nos frères et sœurs qui recherche la Présence, le désir ardent vit en notre âme et offre ses chants d’allégresse, mais aussi une judicieuse mise en garde afin que l’erreur ne fasse point figure de vérité. Car le trésor des Dons Divins est Chose si précieuse- que l’Amour l’offre dans l’Étreinte préservée de toute autre présence que la Présence de l’AMOUR. Il faut toujours se guider avec l’œil de l’Amour. Par lui vous ne verrez que le bien. Car l’AMOUR permet de voir au-delà des imperfections, de la laideur, de la disgrâce et de la défaveur charnelle, pour ne laisser transparaître que la Beauté de l’Ame.
Qu’est qui est plus difficile que d’avoir la connaissance ?
Sixième voyage GARDARUS. Il est écrit<< je t’ouvrirai une porte et le DÉMIURGE t’ouvrira sept portes >> Pouvons nous espérer passer ces sept portes un jour ? Si le cœur contient assez d’Amour pour le DÉMIURGE, assez d’humilité pour le DÉMIURGE, assez d’abandon au DÉMIURGE, alors peut-être le DÉMIURGE ouvrira-t-il les Portes un jour… Mais il faut les franchir une à une et ce n’est pas facile, frères et sœurs, car les Portes du Royaume sont bien gardées.
Écoute : Il y a très longtemps, dans un pays le peuple était malheureux et n’était pas satisfait de son souverain. Des réunions populaires avaient lieu pour mettre au point les revendications à présenter au Palais. Puis il fallut trouver l’émissaire qui, représentant le peuple, irait voir le Souverain. C’était chose fort délicate. Qui oserait approcher le Souverain et surtout lui parler !
Alors que les anciens cherchaient parmi eux celui qui leur semblait le plus apte à s’approcher du Palais, un pauvre paysan s’avança et dit qu’il désirait être chargé de la mission. Toi paysan comment oseras-tu regarder notre Souverain et ouvrir la bouche devant lui ? Pourquoi pas ? Regardez, je prends cette balle de paille, je la mets devant moi, voilà, la balle de paille, est le Souverain. Mais malheureux… Tu ne sais pas que le Palais comporte sept grandes salles ayant chacune une porte, ces portes sont gardées avec vigilance et plus on s’approche de la septième porte, celle de la chambre où se tient le Souverain, plus la garde est farouche. Si tu arrives à passer les six portes sans dommage, sache que la septième est gardée par deux lions. Ces lions sont attachés de telle manière qu’ils peuvent te dévorer au passage, mais la corde est assez longue pour qu’ils puissent te frôler, même étant prévenu, sans doute ne passeras-tu pas cette septième Porte ! C’est bien ce que nous verrons, donnez-moi le message pour le Souverain.
À la première porte, des gardes lui demandèrent simplement ce qu’il voulait : << Voir le Souverain >>, répondit-il. << C’est bien tu peux passer >>.
À chaque porte, cependant, les gardes étaient plus nombreux et plus sévères, ils lui faisaient honte d’oser prétendre voir le Souverain dans une telle tenue, avec une telle assurance, un tel manque de révérence.
À la sixième porte, le paysan regrettait amèrement sa folle entreprise, il aurait voulu retourner en arrière, mais impossible, les gardes lui disaient : tu l’as voulu, marche, va plus loin, tu verras ce qui t’attendent. Devant la septième porte, les lions s’élancèrent sur lui et notre homme perdit conscience, c’est inanimé que les gardes le mirent aux pieds de GARDARUS. Lorsqu’il ouvrit les yeux et regarda, ce qu’il vit devant lui l’épouvanta, il reconnut alors sa témérité… Il ne put que s’enfuir en s’écriant : Comment ai-je pu dire que c’était une balle de paille !
Voilà, mes frères et sœurs, ce qui attend l’imprudent qui désire franchir les Portes avant le temps choisi par le DÉMIURGE.
Qu’est qui est plus difficile que d’avoir la connaissance ?
Septième voyage HUMILITUS. Maître, bien des hommes qui se disent savants dans diverses sciences, et qui le sont sans doute, se disent capables de conduire à la Connaissance, est-ce possible ? Voulez-vous, Maître, nous expliquer la différence entre un savant et un Maître ?
Le Maître encore bien jeune à cette époque visitait une grande ville où existait une grande université, une grande école où se trouvaient des Savants et les dirigeants, le plus grand de tous, leur guide, dont la renommée de savant était immense. Ces savants furent très surpris de voir que certains élèves de leur école et de nombreuses personnes de la ville allaient écouter le MAÎTRE et devenaient ses disciples. Ils allèrent trouver leur guide et lui dire.
<<Oh ! guide, il se passe une chose que nous ne comprenons pas, comment cet étranger peut-il être tant écouté ? On dit qu’il est Maître, c’est peut-être vrai, mais au fond nous ne le savons pas, aussi nous avons décidé de vous poser une question que vous poserez ensuite au Maître, vous nous donnerez les deux réponses, pour nous, nous sommes certains que votre réponse pourra nous satisfaire, nous vous demandons ceci : Quelle est votre place et quelle est celle du maître ? >>
Le savant s’en fut donc trouvé le Maître qu’il rencontra dans une demeure pauvre, simplement assis sur un coussin, dans un coin. Ni beaux tapis, ni beaux objets, une demeure de pauvre, je l’ai dit. Il commença par faire de savants discours, aussi savant que lui, sur ce qu’est un guide d’Université, et il ajouta : Excusez-moi, Maître, je ne doute pas que vous soyez le Maître, mais voyez-vous, les savants qui m’entourent m’ont prié de vous poser une question. L a même qu’ils m’ont posé, je leur ai donné ma réponse, je vais leur apporter la vôtre et ainsi nous pourrons être mis chacun à notre place, la place qui est vraiment celle de chacun de nous.
Le Maître n’avait pas prononcé une parole pendant ces discours si bien tournés, mais à ces mots, il leva la tête et dit : Notre place ? Vous parlez bien mon frère, mais savez-vous seulement où est votre place avant de parler de la mienne ? Je ne comprends pas ce que vous voulez dire Maître, bien certainement je connais ma place, je suis le guide des Savants de l’Université de cette ville.
Ah, oui, vous êtes un savant, cela est vrai ! Mais excusez-moi de vous dire que vous n’êtes qu’un Savant… Votre place ? …..Ici même vous pouvez la trouver, si le DÉMIURGE le veut ! ……Allons, grand homme, allez vous mettre à genoux dans ce coin là-bas et dites le Nom, dites la prière, et dans un moment nous verrons s’Il daigne vous la faire connaître, votre place. Subjugué, le Savant obéit et s’en alla dans un coin réciter le Nom Divin pendant que le Maître entrait en prières. Après un moment un grand cri retenti dans la chambre et le savant resta écroulé à terre. Le Maître ne bougea pas et continua de prier. Lorsque le Savant reprit ses sens, de son coin il s’approcha à genoux, et humblement se prosterna devant le Maître.
Alors, tonna le Maître, en colère cette fois, l’as-tu trouvé TA PLACE ? Y avait-il assez de PLACE pour toi, là où tu es allé ? ………….
Pardonnez-moi, Maître, je ne savais pas, mais à présent je sais que je suis devant le Maître, devant celui qui sans apprêts, sans gestes, sans paroles, conduits à LUI et à sa CONNAISSANCE. Votre place Maître, je la connais à présent et la mienne est à vos pieds, je vais aller le dire aux Savants. Et toujours à genoux, mais à reculons, le savant sortit de la chambre et toujours à genoux et à reculons, il sortit de la maison, au grand ébahissement de son serviteur qui lui apportait son âne. Comment veux-tu que j’ose monter sur cet âne, j’étais plus âne que lui et je ne le savais pas. Voilà mes chers disciples, conclut le Maître, comment le DÉMIURGE met chacun à sa place ! Le Savant à son travail, il donne l’instruction, le Maître à la sienne : il conduit au DÉMIURGE lorsque le DÉMIURGE le veut. Comment la fait-elle sa force ? C’est qu’alors tu laisses régner le principe, et que toutes la force vient de lui. Si tu te glorifies, tu deviens faible, parce que tu te sépares du principe, en voulant te mettre à sa place.
Qu’est qui est plus difficile que d’avoir la connaissance ?
Huitième voyage LABORUS. Cela est une leçon pour notre vie de tous les jours. Et sur le plan de notre besoin le plus quotidien par exemple, celui du pain, nous pratiquons ce labeur. Il nous faut défricher le sol en premier lieu, le labourer, le ratisser, dur labeur, car la terre est basse, si le terrain est pauvre, il faut lui fournir du fumier.
Mais que pouvons-nous ensuite ? C’est la terre nourricière, c’est l’eau de pluie fertilisante. C’est le soleil vivifiant, qui font germer, croître, et produit le blé. Et de nouveau l’effort est pour nous. La récolte sera le fruit de notre travail, le battage, c’est nous qui l’accomplirons, la farine, c’est le meunier qui la produira, le pain, c’est le boulanger qui l’aura pétri et fait cuire.
La même division du LABEUR aura sa valeur sur le plan spirituel. Nous devons pratiquer, dans notre vie spirituelle, tous les préceptes, toutes les obligations qui nous ont été transmises par le Maître LABORUS. Il faut défricher, débroussailler tout ce que l’ignorance des choses divines cultive en nous de mauvais. Il faut travailler par l’étude, la réflexion, la méditation, les aspects des vérités qui nous sont communiquées. Il faut ratisser, sarcler, herser les enseignements exotériques pour dégager les vérités ésotériques. Il faut labourer dans les profondeurs de notre âme pour atteindre la graine de Connaissance plantée par le DÉMIURGE en chacun. Il faut faire d’incessants efforts pour amener à croître et à embellir cette parcelle de Lumière, qui en réalité a été semée par le DÉMIURGE seul et qu’il faut, c’est la loi, développer pour mieux La connaître, l’apprécier et nous alimenter sainement. Accomplissons donc notre labeur, et le reste sera fait à son heure et comme il convient qu’il soit fait. Il n’y a que l’inaction qui donne jour à l’orgueil. Travaille pour l’esprit avant de demander la nourriture de l’esprit. Qui ne travaille pas n’est pas digne de vivre !
Qu’est qui est plus difficile que d’avoir la connaissance ?
Neuvième et dernier voyage le MAITRE MYSTICUS.
Au terme de ce voyage, nous nous présentons devant le Maître MYSTICUS. Quand il parle, il nous semble entendre le murmure d’une Source fraîche où l’on vient se désaltérer, et ce murmure emplit notre cœur d’extase, d’une joie profonde, mystique, que rien ne peut égaler, ni même remplacer !
Lorsque le Maître chante, on dirait le gazouillis d’oiseaux rendant hommage au Soleil, à la tiédeur du matin, vocalises que l’on écoute attentivement et religieusement ! En saisit-on réellement la Valeur ?
Lorsque le Maître parle, on se sent étreint d’une émotion profonde serait-ce la confession qui bouleverse ? Quel est donc ce sentiment si fort abolissant toutes les frontières ?
Lorsque le Maître danse, on se sent entraîner irrésistiblement dans un tourbillon qui finit par nous projeter dans une chaîne dont nous venons de former un maillon supplémentaire et dont nous ne pouvons nier l’évidence. Bienheureux est celui qui entend ma voix, qui boit mes paroles et les << comprend>>!
Aussitôt, de notre cœur jaillit une étincelle qui finit par allumer un véritable brasier. Allons-nous nous consumer dans ce feu mystique ? Déjà, nous sentons notre résistance faiblir, nos idées, nos concepts se fondre dans les flammes purificatrices de l’oubli, seul, un désir ardent de suivre nos Maîtres émerge et voilà que nous abandonnant notre personnalité, nous y renonçons, pour fusionner dans cette Lumière inspirée qui nous aveugle.
Nous sommes dits le Maître MISTICUS volontaire pour mourir à un état et renaître en un autre plus puissant, si puissant, si Mystique. Et le moyen par excellence de cette libération est ce même Amour qui remonte de toute beauté vers la beauté parfaite.
Celui qui est sans le DÉMIURGE n’est pas toujours celui qui y croit le moins.
La poésie devrait annoncer les vérités, la musique leur ouvrir l’issue et la peinture les réaliser. La poésie est le nombre, la musique est la mesure, et la peinture est le poids.
Ne permettons à nos sens que ce que nous voudrions laisser voir à notre esprit.
Ne permettons à notre esprit que ce que nous voudrions laisser voir à notre cœur.
Ne permettons à notre cœur que ce que nous voudrions laisser voir à DÉMIURGE.
Par ce moyen tout sera dans la mesure.
Après avoir médité, le lendemain le plus âgé des disciples dit encore une fois : Maître nous n’avons pas trouvé, rien ne paraît plus difficile à avoir que la connaissance. Non, répondit le Maître, le plus difficile n’est pas d’avoir la connaissance, le plus difficile est de SAVOIR LA GARDER.
Voyez-vous, frères et sœurs, dans un jardin, il y a des fleurs, on cultive des Roses. Certaines sont odoriférantes. Quelques-unes ont une légère odeur. D’autres nous livrent, un parfum plus accentué. Mais il est en une dont la senteur est plus prononcée. C’est celle-là qui nous servira, par sa distillation, à produire le parfum subtil dont nous charmerons notre odorat. Certes, d’autres fleurs nous procurent des satisfactions plus ou moins nuancées, mais en réalité, il n’en est qu’une, vraiment, qui sera à même de nous procurer l’ESSENCE que nous recherchons.
Pour terminer ce conte initiatique voici la phrase en deux lignes, qui résume ces quelques pages.
Combien de fois ai-je éprouvé que ce n’était pas de trouver le DÉMIURGE qui était la chose difficile, mais bien de le conserver.
http://www.martiniste.org/01_revue.html
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