Protégé : Pourquoi le 18e degré est qualifié de degré christique ? – 18° - 7 août, 2013
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Cosmogonie mythique animiste en Afrique de l’ouest 3 août, 2013
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Plan - Introduction (définition) - Cosmogonie mythique animiste en Afrique de l’ouest (Bénin – Togo) · Les cosmogonies animistes · Le Culte Vaudou (initiation au Vaudou et au FA) · Le Culte des ancêtres · Culte des rites funéraires · La sorcellerie - Conclusion |
Lexique Lègba : il est matérialisé par une motte de terre plus ou moins géante érigée souvent à l’entrée des villages, des maisons ou au cœur des marchés. Il est censé apporter protection, paix et prospérité, il peut également punir.
Fétiches : objet auquel on attribue des vertus magiques
Animisme : c’est une doctrine visant à croire que tout élément de la nature est animé ou possède une vie
Panthéisme : doctrine de ceux qui identifient dieu et la nature « Dieu est dans tout »
Hêvieso : c’est une divinité du ciel qui se manifeste par la foudre. Symbolisé par une double hache, il est le dieu justicier qui châtie les voleurs, les menteurs, les malfaiteurs. Sakpata : encore appelé la terre, il est très craint et les gens n’osent pas prononcer son nom. C’est la divinité qui propage la variole. Dan : c’est le serpent. Il se manifeste à travers l’arc-en-ciel. Il peut aussi se présenter aussi sous forme d’un homme et combler de richesses ceux qui l’accueillent bien. EGu : c’est la divinité des forgerons, des chasseurs ou de tous ceux qui manipulent le fer ou les armes en fer. C’est un dieu représenté par un amas de ferrailles. Il protège mais il peut punir également par des accidents sanglants. Segbo-Lisa : divinité de la pureté de la richesse – le père de tous les fétiches
Nana Buruku : La mère de tous les fétiches, immense et féconde
Couvent : temple
Paradigme : une représentation du monde, une manière de voir les choses, un modèle cohérent de vision du monde
Anthropomorphique : caractère humain dans les objets et les animaux
Triumvirat : association de 3 hommes qui exercent un pouvoir ou une influence
Trimorphie : qui peut cristalliser dans 3 systèmes différents
Androgynie : est un être humain dont l’apparence ne permet pas de savoir à quel sexe ou genre il/elle appartient
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La cosmogonie dans l’Afrique de l’Ouest
Le terme cosmogonie signifie littéralement « naissance du monde ». C’est de ce mythe originel que découlent aujourd’hui la plupart des croyances qui régissent les sociétés africaines. Les mythes cosmogoniques et les grands récits sur la création qui se sont succédés à travers les époques, s’ils offrent une explication suffisante aux sociétés qui les ont fondées, ils en reflètent également la culture. Car si chaque société élabore sa compréhension de l’univers, elle le fait en fonction de ses spécificités et ses interrogations propres.
On peut trouver en Afrique de l’Ouest quatre types principaux d’explications cosmogoniques, correspondant à des groupes ethniques différents (les Ewe au Togo, les Fon au Bénin, les Youruba au Nigéria, les Dogon et les Bambara sont principalement au Mali, …etc.) :
1) Pas de cosmogonie : le monde est donné, il a toujours été, il se réduit au ciel et à la terre.
2) Conception panthéiste et pseudo-rationnaliste. Certains disent : le ciel repose sur la terre qui ne repose sur rien, le soleil est multiple, il en naît un chaque matin qui disparaît le soir même
3) La genèse est sortie d’un néant primordial et du verbe préexistant, le monde fut formé en plusieurs temps
4) Le monde est crée par un être transcendant, dieu personnalisé qui s’occupe de sa création
On remarque le rôle important que joue la parole comme agent créateur ; le monde est généralement conçu comme limité dans l’espace et dans le temps, il a une forme (la calebasse chez les Yorouba, le grenier chez les Dogons) ; le ciel et la terre sont voisins, on peut passer de l’un à l’autre ; enfin autre idée répandue, le monde est inachevé, il y a d’autres mondes à venir et Dieu n’a pas terminé sa création.
Bref le sujet est très dense, Notre palabre de ce soir portera sur quelques mythes du vaudou, du culte des ancêtres, du rite funéraire (Bénin – Togo), de la sorcellerie et de la cosmogonie animiste de la sous région sud du Togo et du Bénin.
1) Les cosmogonies animistes sont basées sur les structures de la société humaine ; elles sont anthropomorphiques, connaissent le dualisme sexuel et les puissances androgynes, on y rencontre le principe d’autorité et la révolte ou désobéissance. Je vais vous présenter deux de ces mythes.
Premier mythe
Mawu (Dieu) créa Segbo-Lisa et Nana Buruku, puis Legba et Gu, ses messagers. Les deux premiers avaient pour mission de donner naissance aux autres dieux. Segbo-Lisa était un mâle, mais Nana Buruku n’avait pas de sexe. Ceux-ci ne pouvant procréer, Legba et Gu se mirent d’accord : Gu pour pratiquer l’incision génératrice du sexe féminin. Legba pour donner à l’acte sexuel son pouvoir de procréation.
Ainsi naquirent Sakpata, Hevieso, Tokpadun, et Dan. Mawu félicita ses messagers de leur initiative heureuse et leur fit une place d’honneur parmi toutes les divinités. A l’origine, ils habitaient la terre. Mais Tokpadun, la femme de Hevieso, était assidument courtisée par son frère Sakpata (la variole). Cette situation créa entre eux une rivalité que la vagabonde Dan (déesse du vent) s’employa à envenimer. Dans sa colère Hevieso se détacha de la terre pour aller se fixer au ciel. La voûte céleste telle qu’elle nous apparaît aujourd’hui, fut réalisée par Hevieso. Dan se fixa dès lors entre les deux rivaux, dans l’atmosphère, pour continuer à jouer son rôle perfide. La lutte se poursuit encore de nos jours. Lorsque Dan est du côté du terrible Hevieso, on la voit sous forme d’un serpent lumineux (l’éclair) encourageant le tonnerre ou la foudre à anéantir la terre. Quant, au contraire, Dan sert Sakpata, on la sent onduleuse et invisible dans le vent perfide qui empêche la pluie de tomber (Sakpata, la variole ne règne en maître que par un temps très sec). Son amitié n’a d’ailleurs rien de durable. Souvent représentée sous la forme de serpent à deux cornes, Dan est l’inconstance même. Parfois, elle sert les deux rivaux à la fois, l’un contre l’autre. Sakpata courroucé par une trahison si souvent renouvelée la chasse ; c’est alors que, dans une course folle, haletante, éperdue, la vagabonde Dan va se cacher dans les eaux, dans les montagnes, dans les grands arbres, où la foudre non moins furieuse, l’atteint pour la déloger de sa retraite. Segbo-Lisa, divinité de la pureté, de la richesse, possédant toutes les nuances de vêtements (mais préférant nettement la couleur blanche) est le père de tous les fétiches. Il habite la région orientale du ciel et il est symbolisé par un caméléon. Nana Buruku, immense et féconde, demeure dans la partie occidentale du ciel, c’est la mère de tous les fétiches.
Commentaire : Ce mythe, explique en outre par image la sexualisation, la procréation et l’inceste originels. Les convoitises sexuelles, sources de dissensions, même intra-familiales, servent de paradigme aux rivalités et trahisons humaines. Multiforme et perfide, le serpent peut apparaître partout, dans l’air, sur la terre, dans l’eau. Le rôle des forgerons dans les sacrifications rituelles s’exemplarise à travers l’action de EGu, le dieu de fer et des armes. L’exaltation de la virilité de Legba, gardien et fécondateur des foyers, s’amplifie par la valorisation de l’orient mâle, pur et riche, par rapport à l’occident représenté comme une femelle incomplète initialement mais devenue féconde. La labilité des tempéraments divins peut paraître justifier l’inconstance des idées et options humaines.
Second mythe
Au tout premier temps, Mawu Kokodabi (le Tout puissant – Dieu – GADLU) vivait en solitaire d’une existence monotone. L’idée lui vint de créer d’abord des esprits serviteurs réputés eux aussi pour leur force, puis les hommes pour l’adorer et reconnaître sa puissance. Ainsi sa vie aurait davantage de sens.
La vie battait son plein dans le monde peuplé du grand Fetome (l’univers). Tout le monde était heureux. Mais un jour que Mawu était en sommeil (endormi), trois esprits serviteurs complotèrent pour le tuer et devenir maîtres de la vie. Pris de remords et conseillé en rêve, le plus petit d’entre eux alla trouver Mawu pour lui annoncer leur sombre dessein. Arrivé à la grande porte, il vit Dieu qui, lui aussi averti en rêve attendait la venue des trois serviteurs. Dieu les fit amener de force à ses pieds et les écouta. Ils eurent le courage d’avouer leur conspiration, si bien que Dieu réduisit la punition qu’il leur avait initialement réservée. Ces trois serviteurs devraient mourir dans le Fetome (l’univers) et renaître en vue d’être envoyés sur terre où les hommes les attendraient, mais après leur renaissance, ils devraient subir une purification de six jours leur permettant de comprendre le langage des hommes qu’ils seraient appelés à diriger et à sauver du mal.
Si les hommes avaient eux aussi été renvoyés de Fetome vers la terre, c’est parce qu’ils avaient promis d’adorer les trois esprits, à condition que ceux-ci réussissent à éliminer Mawu qui, disaient-ils, les avaient créés faibles et imparfaits.
Lors de la seconde création, Vodu Sakpata, déesse de la terre, fut première à renaître et devint la doyenne du trio. Après elle, vint Vodu Hevieso, dieu du ciel. Le dernier né fut Afa anagonu à qui fut attribuée l’atmosphère (Ahlime) entre le ciel et la terre. A leur grande surprise, ils s’aperçurent lors de leur renaissance qu’ils n’étaient plus esprits mais des Vodu, petits dieux méchants. Mawu leur avait attribué à chacun un domaine et un rôle. Tout en leur rappelant qu’ils étaient tenus de passer les six jours d’initiation auprès de lui avant d’entrer chez les hommes, il leur précisa qu’il y aurait dans le royaume des hommes, des trônes d’importance décroissante selon l’ordre d’arrivée.
Chacun des trois dieux ainsi recréés n’avait qu’une seule idée arrêtée : tout faire pour arriver le premier sur la terre et occuper le grand trône. C’est pourquoi, au lieu des six jours de purification prévus, Hevieso n’en fit que quatre et partit le cinquième pour occuper le grand trône. Constatant l’absence de Hevieso, Sakpata voulut occuper au moins la seconde place et partit au début du sixième jour. Afa Anagonou fut le seul à assister à la séance de clôture de cette période d’initiation et de purification. Aussi, Mawu louant son bon comportement lui fit un don précieux : celui de comprendre le langage des dieux et celui des hommes. Le septième jour comme prévu il se rendit sur terre.
Quelle ne fut pas sa surprise, lorsqu’au lieu des trois trônes il n’en trouva qu’un seul à propos duquel Hevieso et Sakpata s’épuisaient en querelles. Puisque les raisons qu’avançaient Hevieso, le dieu mâle, détenteur d’un pouvoir de commandement, n’arrivaient pas à convaincre la déesse Sakpata, arguant de son droit d’aînesse, toute tentative de trouver une issue était impossible. Pour Afa, il n’était pas question de se lancer dans des discussions sans promesse de la part des autres vodu, d’autant qu’il leur savait fermée la porte de Fetome(l’univers) en raison de leur désobéissance, et que Mawu ne leur dirait donc pas à qui devait revenir l’unique trône.
A bout de forces, les deux premiers arrivants ne savaient comment s’adresser aux hommes pour leur signaler leur faim et leur soif. Reconnaissant leur erreur, ils comprirent la nécessité de l’initiation et se trouvèrent obligés de demander l’aide d’Afa qui seul pouvait traduire aux hommes le message de l’arrivée des vodu et leur réclamer les nourritures sacrificielles qui les sauveraient du mal. Poussés par la faim et la soif, Hevieso et Sakpata durent accepter la condition posée par Afa : que celui-ci monte sur le trône pour présider ce triumvirat divin sur la terre. Lorsque Afa monta sur le trône avec un esprit d’humilité et de roi-serviteur, se dessina le premier arc en ciel, message des dieux aux hommes. Ceux-ci ne tardant pas à s’interroger sur le sens de ce signe, allèrent consulter l’oracle qui leur révéla la portée du message : l’arrivée du dieu-roi parmi eux et le début d’une ère nouvelle. Ils immolèrent donc des animaux en guise de présents accompagnés de boissons, en chantant et en dansant autour de la demeure des dieux. Ce jour-là, les trois dieux prirent ensemble leur premier repas dans la grande communauté des hommes.
Mais ne pouvant supporter plus longtemps cette vie en commun qui compromettait son prestige masculin, Hevieso engagea une lutte ouverte contre Sakpata pour venger le fait qu’elle l’avait empêché de monter sur le trône. Il voulait par là se classer en second après Afa, ce que la déesse ne pouvait tolérer puisqu’elle affirmait que si aujourd’hui les hommes ont un corps couvrant leurs os, c’est grâce à elle qui le leur avait modelé avec une partie d’elle-même qui est la terre, sur ordre du tout-puissant Mawu.
Ce malentendu oppose encore Sakpata à Hevieso et s’accompagne de rixes. Finalement Hevieso se retira au ciel à la recherche d’un point stratégique pouvant lui permettre d’attaquer avec ce grand fusil qu’est l’éclair. Sakpata resta sur terre auprès des hommes qu’elle avait modelés avec sa chair, mais elle manifeste son humeur par des épidémies de variole.
En présentant la création des êtres par un dieu tout-puissant mais devenu lointain et solitaire, ainsi que les péripéties de la genèse, ce mythe d’origine fournit les justifications à l’ordre des pouvoirs, à l’ordre moral et à l’ordre cultuel
Dans l’ordre des puissances, la primauté est donnée aux esprits sur les hommes et au manipulateur du verbe sur les manipulateurs de la force. L’indivision du pouvoir représenté par l’unique Mawu et l’unique trône chez les hommes n’exclut pas une trimorphie :
1) Le pouvoir de la force mâle et violente est celui d’Hevieso qui tue par la foudre,
2) Sakpata représente le pouvoir génésique de la terre féconde et de la féminité, mais aussi le droit d’ainesse afférent à la priorité d’apparition de la vie. L’homme vit en dépendance de la terre créée la première. C’est grâce aux fruits nourrissants de la terre que sa chair prend forme ;
3) Le pouvoir du verbe se lit dans l’importance d’Afa Anagonou (d’origine nago) en tant qu’oracle révélateur des désirs des divinités, interprète des songes, détenteur du savoir ésotérique transmis dans les initiations, messager-serviteur des autres dieux.
Quant à l’ordre moral, il est suggéré par les conséquences de la rébellion des esprits orgueilleux, avides de pouvoirs, et des hommes insatisfaits de leurs incomplétudes.
Le mythe justifie enfin l’ordre religieux parce qu’il explique l’acte fondateur du culte en situant les vodu dans leur rôle d’intermédiaires entre Mawu et les hommes, parce qu’il légitime les rites sacrificiels par la nécessité de faire vivre les dieux qui font vivre les hommes, tout en évoquant quelques éléments de la symbolique cultuelle : le chiffre trois (vodu et trônes), l’arc en ciel (Dan) unissant la terre et le ciel. Enfin et surtout se trouve sacralisée la pratique de l’initiation comportant mort et renaissance avec apprentissage d’un langage de communication entre le visible et l’invisible.
2) Le Culte Vaudou
En termes de statistique, le christianisme (catholiques, protestants sans parler des nombreuses églises évangéliques, célestes) représente 70% et l’islam 30%, des chiffres qui ne signifient pas grand-chose dans la mesure où l’on peut très bien être à la fois chrétien ou musulman et pratiquer effectivement le culte de ses ancêtres « le Vaudou ».
Le vaudou est un culte religieux ancien et une tradition philosophique originaire de la « côte des Esclaves » d’Afrique occidentale.
Avec la traite des esclaves, au 17eme siècle ce culte s’est propagé jusqu’aux Caraïbes ainsi qu’en Amérique du Nord et du Sud où il s’est mêlé au catholicisme et à d’autres traditions religieuses.
Aujourd’hui, il est encore pratiqué d’abord en Afrique parmi les Fon au Bénin, les Yoruba au Nigéria et les Ewe au Togo dans le golfe du Bénin.
La cosmogonie vaudou est organisée autour d’esprits et de figures d’essence divine selon une hiérarchie allant des divinités majeures qui régissent la société et les forces de la nature, aux esprits des ruisseaux, des arbres et des rochers.
Les cérémonies se déroulent dans des couvents ou dans des temples avec un rituel spécifique à chaque divinité. Par exemple : les Mami water (la déesse de la mer), les Egu (dieu du fer qui porte une épée comme attribut et symbolise la guerre, le travail) ou encore Hevieso, famille d’esprit représentant le tonnerre, les zangbéto symbolisent les gardiens ou policiers de la nuit.
Les adeptes exécutent des danses au rythme des tambours qui débouchent sur des transes. Des sacrifices d’animaux (bœufs, moutons, coq ou poules, …) sont offerts au vodun pour s’en concilier les faveurs. Des prêtres (Voduno ou hunon), se chargent de l’interprétation des messages des adeptes en transe.
Chaque ethnie, village, famille honore son propre Vodun.
Le « Fa » prédit et révèle aux individus le Vodun qu’ils doivent honorer ainsi que les rites appropriés pour obtenir ses faveurs ou apaiser ses colères.
Les cérémonies d’initiation au vaudou se décomposent comme suit :
- L’isolement du postulant
- Sa réception
- Sa formation au couvent
- Sa sortie
Isolement
Le jour fixé pour l’entrée au couvent, le postulant quitte à la tombée de la nuit sa maison en courant, sans regarder en arrière et sans répondre à aucune salutation. Il entre en trombe au couvent et y tombe face contre terre.
Quelques minutes après, on l’arrose de l’eau du vaudou et on lui montre un réduit séparé du dortoir des novices ; il y dormira jusqu’au jour de sa réception.
Réception
Les cérémonies de réception ont lieu le 7ème jour de l’entrée du postulant au couvent. Ce jour, il est conduit devant l’entrée du sanctuaire où se trouvent les symboles du vaudou ; on compte jusqu’à 7 avant de lui en faire franchir le seuil. Il s’y lave entièrement et subit une tonsure complète de la tête. Il reçoit ensuite un pagne souillé d’huile rouge puis un cordon blanc de coton qu’il porte en collier, symbolise le lien qui l’attache désormais au vaudou. Avant de remettre ces différents objets, l’officiant compte jusqu’à 7 comme précédemment. Pour marquer la métamorphose du néophyte désormais intégré au monde des novices, on lui donnera un nouveau nom qu’il portera toute sa vie et ceux qui ignorent ce nom l’appelleront vaudou.
Formation au couvent
Les novices demeurent reclus à l’intérieur du couvent 4 à 7mois, période au cours de laquelle ils font l’apprentissage d’une vie nouvelle en se consacrant à des exercices de piété, à l’inculcation d’un code moral et culturel fait de discrétion, serviabilité, honnêteté, politesse, à l’exécution de chants et danses sous la direction d’un instructeur, à l’étude de la langue vaudou.
Les novices procèdent aussi sous la direction d’anciens initiés à la fabrication de nattes, de cordes, de paniers, de corbeilles, de chapeaux de paille, etc…
Ces objets fabriqués seront vendus au marché et les fonds collectés forment un bien commun qui servira à couvrir les dépenses qu’impliquent les sacrifices et les fêtes rituelles.
Sortie
La sortie du couvent donne lieu à des cérémonies à l’intérieur comme à l’extérieur : l’énumération des interdits par exemple. Cette cérémonie qui se déroule à l’intérieur du couvent consiste, pour chaque interdit formulé, à déposer un brin de paille sèche dans un pot d’eau. On bande les yeux des novices et on leur fait boire de cette eau, tandis que les anciens initiés crient : « Malheur à toi, si tu transgresses l’interdit. »
Les bandeaux sont enlevés et la cérémonie se poursuit par la présentation des symboles du vaudou à chaque novice :
1) L’officiant montre une paire de tenailles, en pinçant la langue du novice et dit : « si tu révèles ce que tu as vu ici le fétiche t’arracheras la langue » ;
2) Il prend une hachette, la promène au-dessus de la tête du novice et dit : « si tu racontes ce que tu as vu ici, le fétiche te fendra la tête » ;
3) Il saisit un morceau de fer tordu comme un serpent et symbolisant la foudre. L’agite sous les yeux de chaque novice et dit : « si dévoiles ce que tu as vu ici. Le tonnerre te foudroiera » ;
4) Il prend 7 bouts de bois les montre et dit : « si tu révèles ce que tu as vu ici, le fétiche te tuera en frappant ton dos de ces morceaux de bois » ;
5) Si tu dis que le fétiche n’est que tenaille, hachette, fer tordu et bouts de bois et qu’il n’a aucune puissance, « il te tuera ».
Après ces ultimes recommandations tous les novices s’agenouillent frappant des mains pour remercier leurs instructeurs et se déchargent de leur terreur et de leurs peines précédentes par des bruyants éclats de rire.
Les cérémonies à l’extérieur du couvent sont la plupart du temps, l’exécution des danses apprises.
Initiation au FA
Le FA est un art divinatoire qui traduit aux hommes le passé, le présent et le futur (la géomancie).
Pour être admis à l’initiation du FA qui est conférée dans le bois sacré FA-ZU, un devin ou Bokono d’Abomey (prêtre) est interrogé sur l’âge requis. Il répond en ces termes : « il faut, pour se rendre dans la forêt sacrée, n’être ni trop jeune ni trop vieux. A quoi bon aller au FA-ZU se faire révéler le secret de la vie si l’on est déjà près de la mort ? Ceux qui y vont sont les hommes jeunes à l’aube de leur vie, ceux qui ont atteint ou dépassé la puberté, et peuvent tenir dans leur main les 18 noix de FA sans les laisser échapper ».
Lorsque le postulant a réuni les objets prescrits : (animaux, volailles, couteau, houe, tissu, boissons,… etc), il se rend chez le Bokono (prêtre) où il les dépose.
Des prières sont dites pour tous ceux qui doivent participer à la cérémonie. On donne ensuite au néophyte de l’eau à boire. Le départ pour le bois sacré a lieu le même soir. Il faut préciser que lorsque la déforestation oblige le Bokono à organiser la cérémonie dans sa propre maison, le couteau demandé au candidat permet de simuler la pénétration dans une forêt dense où l’on doit se frayer un chemin au coupe-coupe.
En cours de route, le candidat n’a pour tout vêtement qu’un pagne usagé, noué autour des reins, reçoit d’un assistant du Bokono un certain nombre de bourrades. A l’un des bouts de son pagne, est nouée une modique somme d’argent censée représenter toute sa fortune. Le candidat insiste ainsi sur sa pauvreté au moment où il n’est pas encore éclairé par « FA ».
A l’approche de la forêt, on l’interpelle :
- « Où vas-tu ? »
- « Je vais connaître ma vie, je veux voir mon signe de FA est sa réponse. »
- « On entre pas ici dans la forêt de FA. Donne de l’argent avant d’entrer », poursuit celui qui l’a interpellé. Le candidat donne quelques sous et poursuit son chemin.
Un deuxième assistant de Bokono l’arrête quelques minutes plus tard dans les mêmes conditions que le premier.
En fin de trajet, un troisième assistant lui pose les questions suivantes :
- As-tu fait tout ce que tu devais faire avant de venir ici ?
- As-tu été au marché pour offrir de bonnes choses à ton Bokono ?
- As-tu labouré son champ ?
- As-tu fabriqué ou porté son hamac ?
- Lui as-tu offert un mouton à cornes ?
- Lui as-tu offert une mouche à cornes ?
- Lui as-tu offert un cheval à cornes ?
-
Le candidat répond par l’affirmative à toutes les questions dont les dernières évoquent l’effort surnaturel qu’il doit accomplir pour transformer sa vie.
Les interpellations sur le chemin du bois sacré symbolisent les difficultés de l’existence et la nécessité d’acquérir et de dépenser des richesses avant de s’élever socialement.
Le candidat entre dans l’enceinte sacrée, un panier contenant les volailles demandées par le devin, sur la tête. Une fois le panier retiré, on lui bande les yeux.
Des sacrifices sont effectués et on allume un feu dont la fumée, s’élevant vers le ciel, est censé porter les paroles, les pensées, les vœux des humains vers Mawu (Dieu) car la révélation des choses cachées relève de lui seul.
Quelques instants plus tard. Le bandeau lui est enlevé ; il découvre un petit tableau sur lequel figurent les indices des seize signes majeurs de FA. Le Bokono les énumère dans l’ordre, où ils se trouvent :
GBE-MEJI
Puis il continue en ces termes : voir ce tableau c’est voir FA en pleine lumière. Seuls les initiés peuvent le contempler et accéder à la connaissance des mystères qu’il renferme. Il est demandé au candidat d’élever un petit monticule de terre et de s’y installer. Le Bokono dépose dans la concavité de fer de houe les noix de FA (noix de palme) qu’il a apportées et les verse de là entre les mains du candidat. La houe est l’instrument avec lequel on creuse les tombes et qui ouvre aux morts le domaine de l’au-delà ; l’initiateur par son geste, réconcilie le candidat avec la houe, c’est-à-dire avec la mort et l’inconnaissable. Les noix de FA représentant la vie, la mort, par l’intermédiaire de l’initiateur et par la grâce de FA se transforme en vie.
La houe, instrument de travail, est aussi un symbole de richesse.
Au milieu des chants de l’assistance, le candidat sur l’invitation de l’initiateur porte les noix à son front et à son cœur, les élève vers son maître et vers les quatre points cardinaux puis les repose dans le fer de houe. Ces gestes sont répétés trois fois. Lorsque les noix sont versées pour la troisième fois dans les mains du candidat, on lui apprend comment les manipuler pour obtenir, découvrir son signe de FA.
Quand le signe de FA est trouvé, les sacrifices exigés sur place sont immédiatement effectués et l’assistance quitte la forêt ou FA-ZU.
Le lendemain, l’initié, le corps marqué de taches blanches, noires et rouges se rend en brousse avec son maître, un assistant et le tableau où les signes majeurs de FA sont inscrits. Un trou est creusé ; le tableau y est déposé et l’initié s’y installe. L’assistant lui rase la tête, lui coupe les ongles, lui lave le corps à l’éponge et au savon puis lance dans le trou le pagne usagé qu’avait porté l’initié ; le trou est fermé.
Habillé de blanc, l’initié revient à la maison de son maître où il se passe le haut de la tête à la craie blanche et fixe sur son front une parure faite avec du fil de couleurs blanches et noires et des plumes de perroquets.
Trois jours plus tard a lieu la recherche du signe de FA complémentaire (Agbassa) ; il correspond en astrologie au signe ascendant.
Les cérémonies se terminent par l’interprétation des deux signes trouvés.
Cette initiation n’est que la première étape d’un long parcours. L’initié pourra accéder par la suite, à des degrés plus élevés s’il en est jugé digne et s’il dispose des moyens financiers nécessaires.
Le système de divination fa a été ajouté en 2005 par l’UNESCO à la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
(Extrait de la rencontre humaniste et fraternelle africaine et malgache « Refrahm » en février 1999 à Lomé-Togo)
3) Le culte des Ancêtres
La croyance de base en Afrique noire est l’Animisme qui reconnaît l’existence d’une force vitale dans les êtres naturels, que ce soit l’homme, l’animal, un arbre ou une rivière.
Le poète sénégalais Birago Diop nous parle de
(1) La présence des défunts
« Ceux qui sont morts ne sont jamais partis;
Ils sont dans l’ombre qui s’éclaire,
Ils sont dans l’ombre qui s’épaissit…
Les morts ne sont pas morts;
Ils sont dans l’ombre qui frémit;
Ils sont dans le bois qui gémit;
Ils sont dans l’eau qui coule;
Ils sont dans l’eau qui dort;
Ils sont dans la case; ils sont dans la foule…
Les morts ne sont pas morts… »[1][1]
Selon lui, pour la majorité des africains, la mort ne semble pas constituer « la négation de la vie, mais plutôt une mutation ».[2][2] Les morts ne sont pas vivants, certes, mais ils continuent d’exister sous forme de forces spirituelles et sont en interaction avec les vivants. En Afrique, « nous sommes dans des sociétés qui ne considèrent pas qu’il y a une frontière entre le monde visible et le monde invisible qui, l’un comme l’autre, participent du monde réel ».[3][3] Le monde des défunts, des dieux, des esprits et des génies – l’au-delà – est le corollaire du monde des vivants – l’ici-bas – deux mondes distincts, mais tous deux concrets.
On s’adresse aussi aux ancêtres qui « voient dans l’obscurité » par l’intermédiaire d’un géomancien pour connaître le passé et l’avenir, savoir ce qui peut arriver de la part d’ennemis vivants ou morts, demander la cause d’un fléau actuel, déceler le sorcier qui provoque la mort d’une personne de la famille. S’il apparaît qu’un malade a offensé les ancêtres, le Bokono (prêtre) impose des sacrifices d’expiation. Porte-parole de l’au-delà, Fa (fétiche), aux décisions incontestables, est bien le plus fréquent transmetteur de la volonté des ancêtres et des vodu aux vivants.
Quelques anecdotes au sujet de cette présence des morts :
- Pour ne pas gêner les morts pendant la nuit, on s’abstient de siffler, de balayer la maison, de piler dans un mortier. Si on doit jeter de l’eau sale ou de l’eau chaude, on les avertit d’abord en disant : « Agoo» (attention, excusez) pour qu’ils s’écartent.
- De jour, il n’est pas normal de manger de la nourriture cuite sans en avoir déposé par terre quelques miettes dont on pense que les morts en consomment la substance, ni de boire, même de l’eau, sans en verser quelques gouttes à leur intention.
- Le contenu d’un verre qui se renverse par terre signifie que les ancêtres ont soif, et l’ont pris de force.
- …
4) Le rite funéraire :
Les rites funéraires seraient destinés à assurer le passage et l’intégration d’un mort dans la communauté de l’au-delà.
Du 4ème au 9ème jour après un décès selon les clans une libation qui consiste à verser de l’eau par terre et souvent précède d’une journée les funérailles proprement dites. Elle est faite au nom de la famille rassemblée devant la porte d’entrée du domicile du défunt, pour que son âme, quittant la terre, puisse entreprendre en paix le voyage vers l’au-delà. On pense en effet que le mort doit traverser le fleuve et verser un péage au piroguier (à cet effet de l’argent est déposé dans sa tombe), pour se rendre au séjour des ancêtres.
Le fait d’offrir des libations vise à faciliter la mutation du défunt, et exprime le souhait d’un séjour heureux. Pour la cérémonie, sont nécessaires les ingrédients suivants : farine de maïs délayée dans de l’eau, vin de palme, bière de maïs, aujourd’hui on requiert les boissons sucrées et alcoolisées (limonade, bière, rhum, schnaps et du whisky par exemple)
Une part destinée aux ancêtres est versée sur le sol au cours de l’invocation suivante et le reste bu par les personnes présentes.
Cette prière est prononcée par le responsable de la famille : « Ancêtres, je vous appelle (3 fois). Je vous demande de venir vers nous et de prêter l’oreille au message que la communauté m’a chargé de vous transmettre ». L’officiant cite alors tous les ancêtres illustres de la famille. La litanie étant longue, il est aidé dans l’établissement de la liste par ceux qui sont autour de lui. Il poursuit : « Togbui Y (c’est le plus ancien dans la lignée), venez recevoir ce message pour tous les frères et sœurs qui sont avec vous. Votre fils A, après plusieurs semaines de maladie vient de nous quitter pour vous rejoindre. Sa mort nous a beaucoup peinés, mais comme nous savons qu’il sera avec vous dans notre demeure commune, nous sommes moins inquiets pour lui. Nous vous demandons de l’accueillir fraternellement parmi vous. Les boissons que nous vous offrons ce matin sont destinées à vous rappeler tous vos devoirs envers le défunt et envers nous qui continuons de garder tout ce qui vous était cher dans cette vie. »
Remarque : Un défunt non satisfait de son inhumation ou de l’organisation de ses funérailles pourrait revenir hanter les lieux qu’il connaît et tourmenter sa famille jusqu’à ce que des sacrifices réparent les maladresses commises et assurent son repos dans le pays des morts synonyme de la demeure des ancêtres.
5) Sorcellerie
On ne peut pas parler de Vodou sans parler de sorcellerie. Mais ne confondons pas sorcier et magicien.
Le magicien est souvent un guérisseur, il emploie en même temps les plantes curatives et les formules magiques ; sa thérapie est efficace car la pharmacopée africaine est riche en produits actifs. Lorsque les drogues ne font pas d’effet, les procédés magiques prennent le relais, et souvent avec succès, car le malade guérit quand il croit qu’il va guérir : le pouvoir du guérisseur réside dans la confiance du patient en son pouvoir. (On pense que ce pouvoir surnaturel du guérisseur lui vient des ancêtres, et que le même homme est à la fois médecin et magicien).
La Sorcellerie n’est pas une technique comme la magie, c’est un état : le Sorcier est un monstre psychique, conscient ou non de son pouvoir surnaturel et maléfique ; sa nature secrète agit en son insu, parfois contre sa volonté. Le sorcier inconscient de son état comme le docteur Jekyll, ne l’apprend que par les accusations publiques ; n’importe qui peut être accusé de sorcellerie et celui qui est l’objet d’une telle dénonciation, ne met pas en doute l’existence de la sorcellerie en laquelle il croit, il est seulement atterré en apprenant son malheur. Puisque le sorcier fait le mal à l’insu de son moi conscient, il ne lui vient pas à l’idée de se tenir pour innocent ou de nier.
Il existe plusieurs sortes de sorciers ; le plus fréquent est le « mangeur d’âme » ; ce sorcier est affligé d’un double doué de pouvoirs surnaturels. Ce double peut quitter le corps pendant la nuit, parfois le jour, et commettre des crimes dans le monde invisible, s’emparer du double des autres hommes, les « tuer », les manger, leur voler leur force vitale, etc. il peut aussi « manger » la substance interne des semences ou des récoltes sans que leur aspect extérieur ne soit modifié. Il agit presque toujours au sein de sa famille et fait périr ses proches. Cette idée horrible n’est-elle pas justifiée par la haine de famille d’autant plus violente que l’individu qui en est la victime, ou l’agent, est plus traumatisé par ce renversement des valeurs sociales ?
Conclusion
Les récits de la cosmogonie africaine, ont eu de nombreuses influences notamment au niveau de l’esclavage et de la colonisation. Le christianisme a été importé et imposé par les maîtres et les colonisateurs aux africains.
La place de la cosmogonie dans la conscience africaine et le rôle (social, culturel, d’éthique,…) qu’elle joue dans la vie de tous les jours sont importants.
Les religions coutumières font partie du patrimoine culturel national et organisent en conséquence des festivals régionaux dont le plus célèbre est celui qui depuis février 1993 fait de Ouidah (Bénin) la capitale du Vaudou.
Chaque année une rencontre mondiale (Brésiliens, Haïtiens, Antillais,….) est organisée pour les vaudouistes du monde afin qu’ils puissent se ressourcer dans leur bastion.
Nous pouvons voir à travers la cosmogonie africaine, l’expérience du sacré, tel que l’affirme Emile DURKHEIM en disant que tout est religieux, c’est-à-dire que toute société repose sur des croyances et des représentations collectives.
La notion judéo-chrétienne de péché n’existe pas, mieux vaudrait parler de transgression d’interdits. La maladie, la sécheresse, la faim sont toujours ressenties dans l’esprit des animistes comme les conséquences d’une faute grave commises à l’égard des ancêtres.
Le champ du vodou reste encore aujourd’hui très vaste, ésotérique et complexe. Et le mystère est bien entretenu au sein des couvents et forêts sacrées où l’héritage est légué au fil des générations à travers une tradition orale.
A la rédaction de ce morceau d’architecture, j’ai été frappé par de nombreux chiffres, références….présents dans beaucoup de sociétés initiatiques dont la nôtre :
ü L’isolement du postulant et les épreuves qu’il doit subir
ü Les purifications par les éléments, et en premier lieu par la terre en période d’isolement, ce qui nous fait penser à notre cabinet de réflexion
ü Les yeux bandés lors des épreuves et le bandeau qui est retiré afin de permettre la présentation de symboles au novice
ü Les cérémonies de réception intégrant le récipiendaire au sein du groupe
ü Les voyages
ü Le pagne au lieu du tablier et le cordon blanc de coton autour du cou qui symbolisent le lien avec les autres membres du groupe
ü L’interdiction de révéler aux profanes ce que le récipiendaire a vécu
ü Les chiffres 3 et 7 omniprésents
ü Les cycles de vie – mort – renaissance spirituelles
ü Les 3 adeptes qui trahissent leur maitre et conspirent contre lui
ü Le monticule de terre faisant penser à notre tertre
ü ….
Et pour nos FF ayant reçu des degrés supérieurs sur lesquels je ne m’étendrai pas : un nouveau nom qui est donné, l’importance de la houe, du front et du cœur, …….
Enfin, personnellement, n’étant pas pratiquant, je respecte le culte du vaudou car il fait partie de ma culture.
Il faut dire que d’après la tradition, rendre visite à un membre de sa famille (tante, oncle, grand oncle etc…) dans un village amène à participer à une cérémonie d’accueil, de respecter les consignes, les tabous par exemple se déchausser avant de rentrer dans la maison, boire de l’eau offerte dans une calebasse, et verser quelques gouttes par terre, et à écouter, ce qu’on appelle la bénédiction des ancêtres.
Bref ces cultes animistes font partie de toute l’enfance d’un petit enfant d’Afrique de l’Ouest, et intégré dans l’inconscient collectif…. À tel point que vous ne devrez pas être étonnés, si un jour en salle humide un verre est renversé, m’entendre dire : « Les ancêtres ont soif » !
J’ai dit
Bibliographie
- 1er mythe est un extrait de Garnier et Fralon dans « le fétichisme en Afrique noire et très influencé par la tradition Fon, a cours chez les Gen » et a été puisé, semble-t-il, dans un texte rédigé en 1934 par Fio Agbano II, Roi de Glidji.
- 2ème mythe est chanté lors des initiations à Afa, et explique les relations respectives entre Mawu, Hevieso, Sakpata et Afa. Informateur (Agbé Kékéli Dovi)
- « Animismes » (Les Religions Païennes de l’Afrique de l’Ouest) – J.C. FROELICH – « Ed. De L’Orante, Paris VIIe »
- Rites et Secrets du Vaudou – Amar HAMDANI – « Ed. Magellan 1994» collection Frontières de l’étrange
- Anthropologie Religieuse de EWE du Togo – Claude Rivière – professeur à la Sorbonne « Les nouvelles éditions africaine » 1968
- Extrait de la rencontre maçonnique africaine (REFRAHM) au Togo – Février 2005
[1][1] Birago DIOP, « Sarzan » dans Les Contes d’Amadou Koumba, Paris: Présence africaine, 1961, 191 p., p. 180.
[2][2] Louis-Vincent THOMAS, Cinq essais sur la mort africaine, Dakar: Université de Dakar, 1968, 501 p., pp. 216-217.
[3][3] Etienne LE ROY, Le jeu des lois, Paris: LGDJ, coll. Droit et société, 1999, 415 p., p. 241.
Source : http://sog1.free.fr/index.htm Bibliothèque du Suprême Conseil REAA du GODF