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Je n’enseigne pas, j’éveille. 25 mai, 2014

Posté par hiram3330 dans : Chaine d'union,Contribution , trackback

Je n’enseigne pas, j’éveille

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Selon la tradition, « Salomon fonda une grande école d’architecture dont les élèves se recrutèrent dans le monde entier. Ils y acquirent les principes qui devaient régénérer l’humanité. » Les élèves n’apprirent pas, ils acquirent ce qui n’est pas tout à fait la même chose !

La franc-maçonnerie est-elle une école ? Sans doute puisqu’un rituel nous le dit, mais une école au sens de cette définition : « Ensemble des partisans d’une doctrine philosophique, littéraire, artistique, etc. ; le mouvement ainsi constitué : la doctrine elle-même. »

Loin, sans doute de ces « Grandes Écoles dont Giono disait : « On nous veut avec les stigmates des grandes écoles, je le veux avec les stigmates de la vie. Savoir s’il est agrégé en soleil, s’il a ses grades en désespoir. »

La franc-maçonnerie n’est pas un contenu définitif, figé, elle n’est pas spectacle, elle est travail ! Travail sur soi, réflexion sur le monde, application de la méthode qui « se refuse », précisément « à toute affirmation dogmatique » et qui ne saurait donc enseigner une vérité définitive.

La franc-maçonnerie est d’abord recherche, donc interrogation. Interroger, c’est enseigner ! Si la franc-maçonnerie est une école, elle est une école sans maîtres d’école !

En travaillant au REAA, nous établissons notre recherche sur un ésotérisme opératif de l’Être qui est l’objet de notre initiation, par rapport à l’exotérisme spéculatif de l’Être objet de philosophie. Le REAA n’est pas un endroit où l’on enseigne, il n’y a pas des professeurs et des étudiants, mais des Maîtres et des disciples qui sont avides de partager le savoir par le discernement, l’écoute, la pratique pour retrouver en eux ce qu’il ne soupçonnait pas.

Mais si ne nous attachons pas à une philosophie, nous partageons la même réflexion : ne pas se laisser prendre aux apparences qui peuvent être vaines et trompeuses, pour s’attacher au contraire à ce qui constitue la vérité profonde des évènements, au fond caché des choses.

Dans notre recherche nous devons élucider une certaine vision du monde qui n’est pas d’emblée acceptable et familière à nos contemporains, nous nous plaçons dans une démarche traditionnelle et ésotérique qui soyons en convaincus, mène à percevoir la texture du réel.

Tout processus initiatique est opératif et non spéculatif, une tradition doit être vécue, quand elle ne l’est plus, sa tradition d’être disparaît, elle devient une connaissance livresque tout juste propre à entretenir une érudition d’intellectuelle, satisfaisante pour la pensée, mais stérile pour la vie de l’individu.

Citons Mircéa Eliade « Le symbole, le mythe, le rite expriment, sur des plans différents et avec les moyens qui leurs sont propres, un système complexe d’affirmations cohérentes sur la réalité ultime des choses »

Nous sommes dans une démarche totalement différentes d’une démarche purement intellectuelle dans laquelle l’irrationnelle, l’imaginaire et le vécu du rite nous permettent un dévoilement initiatique que la raison « rationaliste » ne peut nous offrir. Nous devons dépasser l’opposition « logos-mythos », comme le cite Plotin « il est nécessaire de posséder la maîtrise de l’irrationalité pour obtenir une union avec l’Un »

Le REAA doit apprendre à l’homme à se situer dans un monde ordonné et hiérarchisé dont le rite est le symbole.

La franc-maçonnerie forme non pas des esprits semblablement remplis, mais différents et riches de cette différence ; n’ayant en commun, ce qui n’est déjà pas si mal, que cette « religion sur laquelle tous les hommes sont d’accord, laissant à chacun ses propres opinions, c’est-à-dire d’être des hommes de bien et loyaux ou des hommes d’honneur et de probité quelles que soient les dénominations ou croyances religieuses qui aident à les distinguer, par suite de quoi, la maçonnerie devient le Centre de l’Union… »

Tout maçon doit recevoir la légende de son grade comme sa propre parole, ou bien celle-ci se volatilise en conte.

Nous appartenons en priorité et par essence même au REAA, pourquoi accepté par le fait que nous nous associons au moyen de mythes à une condition extérieure, en fait à notre histoire d’origine. Nous devons vivre cet état, non en l’analysant de façon abstraite, intellectuelle, livresque.

Nous voyons ici l’importance des cérémonies que nous subissons en tant qu’acteurs, le ressenti est totalement différent de la simple lecture, les épreuves quelque soit les degrés nous les vivons, les ressentons.

Un point important est la façon dont le mythe est transmis ; par rapport aux contes qui sont transmis en demandant, le mythe sera transmis au cours de rite d’initiation, en posant de façon judicieuse les questions qu’il faut, quand il faut.

Ainsi beaucoup de mythes à travers le monde sont des mythes d’origine qui racontent la création du monde et l’apparition des humains

De fait, la tradition maçonnique c’est :

- Transmettre, cad faire passer à un autre, action par laquelle nous livrons quelque chose à quelqu’un.

- Transmettre de façon orale sans preuve authentique et écrite

- Transmettre par preuve écrit depuis le 1er écrit

- Transmettre les acquis antérieurs et y intégrant les notions nouvelles et en les adaptant aux anciennes.

La tradition maçonnique fait Etre de nouveau ce qui a été, elle ne se limite pas au savoir-faire.

Mais le but de la maçonnerie c’est de transmettre, mais pas directement, le frère doit découvrir comme il est dit dans le rituel l’idée sous le symbole.

Voilà pourquoi la méthode maçonnique pourrait être résumée toute entière dans cette phrase de Villiers de Lisle-Adam : « Je n’enseigne pas, j’éveille »

Merci à toi mon F:. Jean-Louis d’accepter ce partage, notamment …

Source, l’excellent blog : http://anck131.over-blog.com/

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