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Protégé : Il est plus facile de faire son devoir que de le connaitre – 4°- 30 novembre, 2015

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Protégé : Je suis hier et je connais demain…. Salut à toi !!!! – 1° - 29 novembre, 2015

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L’Ésotérisme Occidental 28 novembre, 2015

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L’Ésotérisme Occidental

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EzoOccult > Occultisme > Occultisme Général > L’Ésotérisme Occidental

Article publié le 25 mars 2010

Par Christine Berger

Certes, l’ésotérisme peut apparaître aujourd’hui comme un objet « indiscipliné ». De fait, en librairie comme dans les discours médiatiques, se trouvent convoqués sous ce vocable des éléments hétérogènes qu’un goût douteux pour le «mystérieux » cultive dans le désordre. En réalité, le mot recouvre plusieurs sens. Entendu comme « histoire des courants ésotériques occidentaux », il fait depuis une quarantaine d’années l’objet d’une spécialité académique à part entière, de plus en plus représentée au sein de cette discipline qu’est l’histoire des religions, comme en témoignent diverses créations de chaires universitaires en France, aux Pays-Bas, en Grande-Bretagne, etc. C’est sous cet aspect que nous l’abordons ici, en le distinguant de notions voisines (ainsi, « occultisme ») et en situant lesdits courant dans leurs contextes culturels (au sein desquels ils ne représentent pas, contrairement à des vues trop répandues, une « contre-culture »).

Une relecture des spiritualités ancienne

Si l’adjectif « ésotérique » apparaît au XVIIIe s., c’est en 1828 que Jacques Matter crée le néologisme « ésotérisme » dans son Histoire critique du gnosticisme et de son influence. Comme le note J.-P. Laurant, « le terme répond au besoin de donner une légitimité scientiftique nouvelle à un ensemble de notions et à un mode de spéculations remontant aux débuts des temps modernes, voir au-delà ». Déjà, au début de la Renaissance, certains érudits se penchent sur les philosophies gnostiques et hermétiques, teintées de religiosité. Deux philosophes italiens marquent cette période : Marsile Ficin et Pic de la Mirandole. Ficin traduit les dialogues de Platon, des œuvres de Plotin et surtout le Corpus hermeticum en latin. Sous ce titre est regroupé un ensemble de textes écrits en grec aux IIe et IIIe s. dans la région d’Alexandrie, ensemble représentant une partie des écrits attribués au légendaire Hermès Trismégiste. Ils traitent de théosophie, d’astrologie, de techniques spirituelles. Les nombreuses rééditions de cette traduction jusqu’au XVIIe s. témoignent de l’intérêt suscité par ces textes, que la plupart des commentateurs de la Renaissance supposent appartenir à une « tradition » ancienne remontant à Moise, un « un enseignement qui serait comme la synthèse d’une philosophia perennis, ou philosophie éternelle, dont Hermès aurait été l’un des maillons d’une chaîne aux noms prestigieux » (A. Faivre). Pic de la Mirandole, qui lit l’arabe, l’hébreu et l’araméen, découvre auprès de Ficin, les textes de Platon, de Plotin et les livres du Corpus hermeticum. Avec son esprit d’analogie, il cherche à établir des liens entre les différentes religions et tente une approche cabalistique de la Bible. Les travaux de ces deux philosophes témoignent-ils d’un affranchissement envers la théologie chrétienne du Moyen Age ? Comme le souligne A. Faivre, les théologiens férus d’Aristote et soucieux des causes premières avaient eux-mêmes abandonné une partie de leur champ, celui des causes secondes, des entités intermédiaires, de la Nature, des anges, et c’est ce monde oublié qui fut alors interrogé selon des angles nouveaux. L’hermétisme alexandrin et le pythagorisme, l’astrologie, l’achimie, la magie, la cabale firent désormais partie de l’horizon spéculatif au sein duquel furent progressivement engendrés les divers courants ésotériques en Occident.

Gnostiques et théosophes

Le mode de spéculation qui répond au qualificatif d’ésotérique se caractérise par l’idée de « correspondances » existant entre tous les niveaux de l’univers, par la conception d’une Nature vivante dont l’évolution est liée à l’ homme et au divin, par le rôle des médiateurs (esprits , anges, mais également symboles et rituels) qui permettent à l’homme d’avoir accès aux connaissances en éclairant sa faculté d’imagination créatrice, ainsi que par l’idée d’une nécessité pour l’homme de transmuter sa nature afin que, par cette « seconde naissance», il soit réellement achevé selon les desseins de Dieu.

Déjà, avec le philosophe Platon, connaître n’est pas détaché d’une relation au monde mythique. L’âme, imprégnée des Idées qu’elle a contemplées avant de venir s’incarner, ne cesse d’en rechercher l’image dans le monde terrestre. L’idée d’une connaissance d’origine divine laisse longtemps son sceau dans la culture et, chez l’un des premiers auteurs chrétiens, Clément d’Alexandrie (v. 150-215), le theosophos est celui est mû par une science divine. Ceux qui resteront fidèles à l’idée que la connaissance est une gnose, au sein de laquelle la connaissance de l’homme et du monde ne peut être séparée de la connaissance de Dieu, participeront à la formation des principaux courants ésotériques.

Les gnoses païennes (orphisme, pythagorisme, hermétisme) témoignent de riches échanges entre l’Occident et l’Orient. Lors du premier christianisme, les frontières restaient d’ailleurs ouvertes, comme nous le voyons dans les écrits du théologien gnostique Valentin. Sa conception de la Sophia, sagesse émanée de la grâce de Dieu, met en scène les tribulations de cette puissance démiurgique qui a désiré engendrer le monde matériel. Le Christ son époux, Fils du Dieu transcendantal, la sauvera et provoquera son retour dans le monde immatériel, le repentir de Sophia se transformant alors en gnose. Le gnosticisme, qui se développe au IIe s., vise un mode de connaissance intérieure, non seulement par transmission de savoirs, mais par expérience personnelle. L’illumination et le salut sont au bout de cette voie qui s’aventure vers les mystères. La conception de l’esprit humain suppose, bien entendu, les forces naturelles de la raison, essentielles pour la conduite de l’intelligence, mais celles-ci doivent encore s’ouvrir sur l’imagination, considérée comme une faculté supérieure permettant à l’homme d’aborder les mystères. Les gnostiques restent fidèles à la conception qui prévaut dans le Corpus hermeticum : l’homme en son esprit détient une parcelle de la divinité. La vérité de la connaissance ne peut donc être seulement (comme l’affirmera Descartes) une « adéquation entre la chose et l’intellect », elle va plus loin que le monde des représentations. Si elle est une « gnose », cela signifie que l’esprit devient le lieu de l’union entre l’homme et son créateur. L’image d’un sens caché des choses et d’un travail herméneutique est essentielle à la voie ésotérique. L’idée d’un esprit fécondé par son lien Intime avec la divinité restera prégnant dans ces courants jusque dans la formation de l’illuminisme, en Europe, à la fin du XVIIIe s.

Une pensée analogique, la quête des liens

La notion de médiation est essentielle au mode de spéculation ésotérique. L’homme est lui-même un être intermédiaire, et il ne doit son salut que par une métamorphose intérieure : dans ce thème se retrouvent les principes de l’alchimie et de la théosophie. L’idée de « seconde naissance », avec le théosophe allemand Jacob Boehme, se prolonge dans celle d’un homme « régénéré », avec les francs-maçons groupés autour du Lyonnais Jean-Baptiste Willermoz. Car le salut des hommes doit passer par le travail de quelques élus, dont l’Intelligence herméneutique opère par voie d’analogie : Dieu parle aux hommes à travers la Nature qui est comme son miroir, le microcosme reflète le macrocosme. Ainsi la vérité n’est pas révélée une fois pour toutes, mais la révélation se poursuit au sein de l’Histoire, formant le contenu d’une histoire secrète dont les éléments se transmettent par l’intermédiaire des hommes de bonne volonté.

Théosophes, alchimistes, cabalistes forment les réseaux de l’ésotérisme moderne et cherchent à penser les liens entre les divers niveaux de la réalité. À la cosmologie correspond la lecture d’une théophanie, car Dieu s’accomplit à travers le monde qu’il engendre, il exprime son intelligence et sa bonté dans l’univers naturel. Avec le médecin et alchimiste suisse Paracelse, la philosophie de la Nature s‘ouvre sur la conception du « médecin intérieur », d’une aulne de sagesse présente en chacun. L’Histoire est conduite au sein d’une eschatologie, le sens de l’existence humaine ne saurait être séparé de celui de l’existence du monde. L’univers résonne de correspondances dont il faut apprendre à distinguer les harmonies subtiles. La relecture des spiritualités anciennes tâche donc d’unir avec méthode les niveaux de savoir.

Magie et enchantement du monde

À l’Image de la magie naturelle, qui désigne l’art d’user des vertus « occultes » des plantes, la connaissance ésotérique cherche la nature de la communication intime des êtres les uns avec les autres. Si Dieu parle à l’homme par l’intermédiaire des êtres naturels, il peut lui envoyer des messagers invisibles. Il ne tient qu’à l’homme de découvrir le langage grâce auquel il peut entrer en contact avec eux. Pour illustrer cette vision du monde, donnons pour exemple le mage élisabéthain John Dee, dont la bibliothèque, la plus grande de toute l’Angleterre, était fréquentée par de célèbres humanistes, historiens, mathématiciens et navigateurs. Il était en opposition avec le monde académique d’Oxford et de Cambridge où, lors des réformes édouardiennes de 1550, les commissaires royaux avaient détruit de nombreux manuscrits touchant à la théologie et aux sciences. De tels documents furent recueillis par John Dee. Ce dernier était connu pour ses conversations avec les anges, dont il a laissé des comptes rendus détaillés. L’ouvrage dans lequel il présente sa Monade, (1564) s’ouvre sur une façade de temple qui symbolise la structure de la Nature. Au centre du temple trône le signe monadique, dont Dee annonce qu’il va l’expliquer « mathématiquement, magiquement, cabalistiquement et analogiquement ». Au théorème XXIII, Dee déclare n’être « que la plume de l’Esprit de Jésus-Christ », et il présente son ouvrage comme une révélation de l’Esprit Saint. La monade, un talisman destiné à Catherine de Médicis, semble être un mixte élaboré selon la méthode que développe le médecin et alchimiste allemand Cornelius Agrippa dans son De occulta philosophia. Il s’agit de faire confluer l’influence de certains astres dans un point de la matière, en y imprimant son symbole. Le travail de Dee est à la fois celui d’un mage opératoire de la Renaissance et celui d’un cabaliste pratique. Mais il recherche une cabale universelle et emploie le langage des « signes conçus par Dieu » ceux par lesquels il crée le monde : le point, la droite, le cercle. Par le langage de cette cabale géométrique, Dee met en figures le nom de Dieu. Sa monade symbolise la structure du monde dans l’esprit divin tel qu’il y est inscrit de toute éternité, avant même l’acte de création.

Quelle était la fonction de la monade ? Elle devait avoir la puissance de concentrer les influx divins. La vertu de l’âme du monde ainsi invoquée exigeait, pour s’accomplir, la pureté de son opérateur. La saturation symbolique demande une lecture érudite, car les signes alchimiques et les symboles chrétiens s’interpénètrent, faisant de la Monade un condensé historique. Il ne s’agit pas de représentations, mais d’actions engendrées par ce que Dee nomme sa « figure talismanique ». De ces actions, l’opérateur est le médium, car seul Dieu possède la puissance de les accomplir. Un objet d’une telle puissance potentielle se devait d’être enveloppé de figures textuelles destinées à enrober le sens pour que seuls des initiés le comprennent. Il témoigne d’une vision du monde dans laquelle l’initié peut se hisser au seuil des puissances créatives. En tant que tel, il devient un objet d’intérêt historique, pour connaître la vision du monde que partageaient ceux qui se retrouvaient dans la bibliothèque John Dee.

Esotérisme et occultisme

Le rapprochement courant de ces deux termes porte souvent la confusion dans esprits. Le terme d’« occultisme » est noté dès 1840 par Richard de Radonvilliers dans son Dictionnaire des mots nouveaux, avant qu’Alphonse Louis Constant (alias Eliphas Lévi) le pérennise en 1856 dans son Dogme et Rituel de la haute magie. Le terme ne désigne pas alors les sciences occultes telles qu’elles furent pratiquées à la Renaissance. Lorsque, en 1533, Agrippa nomme philosophia occulta l’ensemble des recherches et pratiques portant sur les « sciences » marginalisées à l’époque par le christianisme, il désigne la magie, l’astrologie, l’alchimie, la cabale. Qu’en est-il de ces savoirs « cachés », de ces pratiques « secrètes » ? Les connaissances ne sont pas recherchées dans un but contemplatif. C’est là où l’ésotérisme diffère du mysticisme. Ici, l’homme est appelé par son Dieu à continuer la création. Il doit pouvoir œuvrer, réparer, maîtriser, deviner, prévoir. Les connaissances parmi lesquelles il chemine ne l’engagent pas à se rendre « comme maître et possesseur de la nature », selon l’adage cartésien. Elles engagent son destin dans l’accomplissement historique de l’œuvre divine. Ainsi, une bonne part des pratiques ouvertes par ces savoirs est-elle en apparence d’ordre mantique. L’astrologie, qui est la science des rapports entre les hommes et les astres, est une herméneutique et participe à la création dans la mesure où l’homme déchiffre le sens de sa destinée et l’accompagne avec sa volonté. L’alchimiste plonge au cœur de la matière, et c’est comme plonger dans le coeur de Dieu. Son œuvre à lui est de transmuter le plomb en or, c-à-d. de purifier ses passions et de se rendre plus subtil, de rehausser en lui l’étincelle divine. Sa transmutation, toutefois, n’est point son œuvre à lui, mais celle de Dieu.

Ce genre d’action offre à l’imaginaire de la foule le visage d’un thaumaturge dont la puissance permettrait d’approcher les sphères divines. L’évocation de puissance, parce qu’elle a quelque chose de ténébreux et outrepasse la modestie de la condition humaine, ouvre à la notion de l’occulte : c’est le parfum du fruit défendu, comme le sont les appels aux anges et aux esprits, les commandements aux pouvoirs des mondes intermédiaires. Magie blanche et noire, nécromancie et spiritisme sont parfois confondus, le désir de se concilier les forces qui président au destin du monde engendre des pratiques que certains ont jugées diaboliques. Elles furent interdites par les autorités chrétiennes et condamnées par l’opinion publique. Si le premier sens du terme « occultisme » désigne donc globalement les pratiques étayées sur le discours ésotérique, le second désigne l’un des courants ésotériques occidentaux modernes, qui apparaît vers le milieu du XIXe s. avec Eliphas Lévi et se prolonge Jusque dans la première moitié du XXe s., notamment avec A. Crowley (1875 – 1947) . Lévi pensait trouver dans les doctrines secrètes des Hébreux, des Chaldéens et des Égyptiens la clé du retour à l’unité de la science et de la religion. Le goût de l’expérimentation, l’intérêt pour les phénomènes et pour les sciences nouvelles engagent les occultistes dans une réflexion sur la philosophie de la Nature. Dans un contexte de sécularisation croissante, ils tentent de rester fidèles à l’héritage des sciences cachées de la Renaissance tout en s’aventurant dans le domaine des « sciences psychiques ».

Esotérisme et sécularisation

Le dialogue entre christianisme et ésotérisme au cours de l’histoire de l’Occident montre bien comment ce dernier reste un agent d’intégration culturelle. C. Agrippa opéra la fusion de la cabale chrétienne, de l’hermétisme, de la magie arabe et du néo-platonisme, développa tout un monde d’anges protecteurs présidant aux douze signes du zodiaque, alliant chiromancie et géomancie. Les éléments de ces « mancies » ne sont-ils pas, aujourd’hui encore, l’objet de multiples passions ? Les courants ésotériques de la fin du XVIIIe s. veulent régénérer le christianisme. Karl von Eckartshausen (1752 – 1803), théosophe chrétien passionné d’alchimie, est un philosophe de la Nature. Il cherche la voie d’une régénération de l’humanité par le biais d’un principe actif : « le sang du Christ », véritable huile d’onction que l’homme peut apprendre à extraire de la terre naturelle. Les textes de Louis-Claude de Saint-Martin sont ceux d’un théosophe chrétien, qui n’hésite pas à s’intéresser au magnétisme animal et au somnambulisme. Au XIXe s. l’essor des sciences s’accompagne d’un intense travail ésotérique pour relier les divers niveaux de la réalité, surtout avec les philosophes de la Nature comme Franz von Baader, L’héritage de l’ésotérisme baroque se joint aux méditations d’un Fabre d’Olivet (1768-1825), érudit lisant le grec, le latin, l’arabe et l’hébreu comme ses prédécesseurs, J,-F, Le Boys des Guays ( 1794-1864) traduit en langue française l’œuvre de Swedenborg, Pierre Leroux (1797-1871) se penche sur Pythagore, la transmigration des âmes et les initiations secrètes. C’est le siècle de l’effervescence ésotérique. Avec Éliphas Lévi, la « magie » et les « grands mystères » fascinent toujours les occultistes. La notion de science occulte devient populaire à la suite des ouvrages de Gérard Encausse (alias Papus, 1865-1915), et Saint-Yves d’Alveydre (1842-1909) invente son Archéomètre, clé des correspondances universelles. Avec la rencontre de l’Orient, l’idée d’une philosophia perennis s’étend à toutes les traditions du monde. En 1875, la fondation de la Société théosophique par Héléna Blavastky (18311891) ouvre tout un pan de l’ésotérisme du XXe s.

En plein essor de technicité, la culture qui s’élance vers le futur ne cesse d’interroger les « valeurs » insensibles au mouvement du temps. Au XXe s. la vivacité des engouements pour l’ésotérisme, pour désordonnée qu’elle soit, montre bien que les héritages continuent d’être transmis, les textes d’être lus. Certains de leurs représentants comme le cabaliste Raymond Abellio (1907-1986) ou le théosophe allemand Léopold Ziegler (1881-1958), ont encore quelque chose de la stature des grandes figures d’autrefois. La multiplication des sociétés initiatiques, naissant parfois au sein de mouvements bien plus indifférenciés comme celui du Nouvel Âge et des « nouveaux mouvements religieux », ne doit cependant pas décourager le chercheur qui tente de démêler les appartenances et les fidélités historiques.

Ch. B. Article « Ésotérisme Occidental » extrait de Dictionnaire historique de la magie et des sciences occultes, sous la direction de Jean-Michel Sallmann, Livre de Poche, 2006. Disponible sur Amazon.fr.

Source : sur l’excellent site : http://www.esoblogs.net/

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Le principe de la vie, Frantisek Kupka, 1900-1903

Origine du Rite de Memphis – Misraïm 27 novembre, 2015

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Origine du Rite de Memphis – Misraïm

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EzoOccult > Sociétés Secrètes > Franc-Maçonnerie > Origine du Rite de Memphis – Misraïm

Article publié le 15 nov 2004

Par Jean Bricaud

L’Ordre Maçonnique est partagé en différents Rites, lesquels, bien que divers, sont cependant tous basés sur les trois degrés de la Maçonnerie Symbolique.

En France, les Rites actuellement pratiqués sont : le Rite Français (Grand Orient), le Rite Ecossais (Grande Loge et Suprême Conseil), le Rite Anglais (Grande Loge Nationale), le Rite Ecossais rectifié (Loges de Maîtres Ecossais de Saint-André, dans la Grande Loge Nationale) et enfin le Rite de Memphis-Misraïm (Souverain Sanctuaire).

Mentionnons encore, bien qu’étant en dehors de la Maçonnerie de tradition parce qu’il initie les femmes au même titre que les hommes, le Rite mixte, pratiqué par le Droit Humain et par la Grande Loge Mixte, scission du Droit Humain.

Notre but n’étant pas d’examiner l’organisation de ces Rites, mais de réunir en quelques pages des notes et dates historiques concernant le Rite de Memphis-Misraïm, nous dirons simplement que chacun de ces Rites a son autorité régulatrice et sa hiérarchie. L’autorité reconnue par chaque Rite, a seule le droit de constituer des Maçons, de promulguer des décrets dans ce Rite, et de conférer les degrés de sa hiérarchie.

Le Rite Ancien et Primitif de Memphis-Misraïm, respectant par-dessus tout les principes traditionnels de la Franc-Maçonnerie qu’il a maintenus et veut maintenir intacts, tient à déclarer qu’il respecte l’indépendance des autres Rites, et comme il ne s’immisce en rien dans les [4] actes émanant de leur autorité, il entend que les autres Rites agissent à son égard de la même manière.

Le Rite de Memphis-Misraïm est l’héritier des traditions maçonniques du XVIIIe siècle, dont il a gardé les sages principes, la force morale et la discipline. Il tire son origine de la Maçonnerie Occulte des Philalètes de Paris, des Frères Architectes Africains de Bordeaux, de l’Académie des Vrais Maçons de Montpellier, du Rite de Pernety d’Avignon, et surtout du Rite Primitif des Philadelphes de Narbonne.

C’est à ce Rite primitif des Philadelphes, établi vers 1779 à Narbonne par le Marquis de Chefdebien, que le Rite ancien et primitif de Memphis-Misraïm fait remonter l’origine de ses principes et la forme de son organisation. Le régime était divisé en trois classes de maçons qui recevaient dix degrés d’instruction. Ces classes ou degrés n’étaient pas la désignation de tels ou tels grades, mais des dénominations de collections pouvant être étendues en un nombre infini de grades. La troisième classe formée de quatre chapitres de Rose-Croix s’occupait de la maçonnerie au point de vue ésotérique et étudiait particulièrement les sciences occultes.

Le Rite primitif de Narbonne fut agrégé au Grand Orient en 1806. Mais, en avril 1815, il y eut, à Montauban, une sorte de renaissance du Rite.

Le Rite primitif de Narbonne avait, en 1798, été importé en Égypte par des officiers de l’armée de Bonaparte, qui avaient installé une Loge au Caire. C’est dans cette Loge que fut initié Samuel Honis, lequel, venu en France en 1814, rétablit à Montauban, en 1815, une grande Loge sous le nom Les Disciples de Memphis, avec l’assistance de Gabriel Marconis de Nègre, du baron Dumas, du marquis de la Roque, de J. Petit et Hippolyte Labrunie, anciens frères du Rite. Le Grand Maître était le F. Marconis de Nègre.

À la suite d’intrigues, cette grande Loge fut mise en sommeil le 7 mars 1816. Les travaux furent repris en 1826 par une partie de ses membres, mais sous l’obédience du Grand Orient de France.

Quelques années plus tard, plusieurs frères, parmi lesquels Étienne Marconis de Nègre, fils du Grand Maître des Disciples de Memphis et haut gradé du Rite de Misraïm, eurent l’idée de réunir les degrés des divers Rites pratiqués [5] jusqu’alors et de les consolider sur les principes adoptés à Montauban.

Ils examinèrent les degrés des divers Rites, les révisèrent et les encadrèrent d’un certain nombre de degrés rassemblant et expliquant les dogmes religieux des anciens Hiérophantes et des Initiations anciennes, puis ils donnèrent à cette organisation le titre de Rite ancien et primitif de Memphis. Les degrés d’initiation furent divisés en trois séries et sept classes, qui sont bien moins des rangées de degrés que des Écoles, où, comme dans le Rite primitif de Narbonne, sont enseignées les sciences maçonniques.

La première série enseigne la partie morale, reposant sur la connaissance de soi-même. Elle offre l’explication des symboles, des emblèmes et des allégories ; elle dispose les initiés à l’étude de la philosophie maçonnique.

La deuxième série comprend l’étude de l’histoire et des Rites maçonniques les plus universellement répandus, ainsi que des mythes poétiques de l’antiquité et des initiations anciennes.

La troisième série renferme le complément de la partie historique de la philosophie, elle étudie le mythe religieux dans les différents âges, de même que toutes les branches de la science appelée occulte ou secrète ; enfin, relativement à la Maçonnerie, elle en fait connaître la partie mystique et transcendante, composée d’ésotérisme et de grands mystères, et admet les études occultes les plus avancées.

Non seulement chacune de ces trois séries est formée de plusieurs divisions dans lesquelles sont conférés tous les degrés maçonniques modernes, mais encore, tout en conduisant progressivement à travers les anciens mystères où se révèle la raison d’existence de ces degrés, la dernière série révèle l’ésotérisme de la Maçonnerie, la Gnose, cette science qui s’est perpétuée de siècle en siècle jusqu’à nous et illumine aujourd’hui notre institution.

Telle est l’origine et la constitution du Rite ancien et primitif de Memphis, auquel est venu s’adjoindre, par la suite, le Rite de Misraïm.

Le Rite de Memphis-Misraïm est l’héritier des traditions maçonniques du XVIIIe siècle, dont il a gardé les sages principes, la force morale et la discipline. Il tire son origine de la Maçonnerie Occulte des Philalètes de Paris, des Frères Architectes Africains de Bordeaux, de l’Académie des Vrais Maçons de Montpellier, du Rite de Pernety d’Avignon, et surtout du Rite Primitif des Philadelphes de Narbonne.

C’est à ce Rite primitif des Philadelphes, établi vers 1779 à Narbonne par le Marquis de Chefdebien, que le Rite ancien et primitif de Memphis-Misraïm fait remonter l’origine de ses principes et la forme de son organisation. Le régime était divisé en trois classes de maçons qui recevaient dix degrés d’instruction. Ces classes ou degrés n’étaient pas la désignation de tels ou tels grades, mais des dénominations de collections pouvant être étendues en un nombre infini de grades. La troisième classe formée de quatre chapitres de Rose-Croix s’occupait de la maçonnerie au point de vue ésotérique et étudiait particulièrement les sciences occultes.

Le Rite primitif de Narbonne fut agrégé au Grand Orient en 1806. Mais, en avril 1815, il y eut, à Montauban, une sorte de renaissance du Rite.

Le Rite primitif de Narbonne avait, en 1798, été importé en Égypte par des officiers de l’armée de Bonaparte, qui avaient installé une Loge au Caire. C’est dans cette Loge que fut initié Samuel Honis, lequel, venu en France en 1814, rétablit à Montauban, en 1815, une grande Loge sous le nom Les Disciples de Memphis, avec l’assistance de Gabriel Marconis de Nègre, du baron Dumas, du marquis de la Roque, de J. Petit et Hippolyte Labrunie, anciens frères du Rite. Le Grand Maître était le F. Marconis de Nègre.

À la suite d’intrigues, cette grande Loge fut mise en sommeil le 7 mars 1816. Les travaux furent repris en 1826 par une partie de ses membres, mais sous l’obédience du Grand Orient de France.

Quelques années plus tard, plusieurs frères, parmi lesquels Étienne Marconis de Nègre, fils du Grand Maître des Disciples de Memphis et haut gradé du Rite de Misraïm, eurent l’idée de réunir les degrés des divers Rites pratiqués [5] jusqu’alors et de les consolider sur les principes adoptés à Montauban.

Ils examinèrent les degrés des divers Rites, les révisèrent et les encadrèrent d’un certain nombre de degrés rassemblant et expliquant les dogmes religieux des anciens Hiérophantes et des Initiations anciennes, puis ils donnèrent à cette organisation le titre de Rite ancien et primitif de Memphis. Les degrés d’initiation furent divisés en trois séries et sept classes, qui sont bien moins des rangées de degrés que des Écoles, où, comme dans le Rite primitif de Narbonne, sont enseignées les sciences maçonniques.

La première série enseigne la partie morale, reposant sur la connaissance de soi-même. Elle offre l’explication des symboles, des emblèmes et des allégories ; elle dispose les initiés à l’étude de la philosophie maçonnique.

La deuxième série comprend l’étude de l’histoire et des Rites maçonniques les plus universellement répandus, ainsi que des mythes poétiques de l’antiquité et des initiations anciennes.

La troisième série renferme le complément de la partie historique de la philosophie, elle étudie le mythe religieux dans les différents âges, de même que toutes les branches de la science appelée occulte ou secrète ; enfin, relativement à la Maçonnerie, elle en fait connaître la partie mystique et transcendante, composée d’ésotérisme et de grands mystères, et admet les études occultes les plus avancées.

Non seulement chacune de ces trois séries est formée de plusieurs divisions dans lesquelles sont conférés tous les degrés maçonniques modernes, mais encore, tout en conduisant progressivement à travers les anciens mystères où se révèle la raison d’existence de ces degrés, la dernière série révèle l’ésotérisme de la Maçonnerie, la Gnose, cette science qui s’est perpétuée de siècle en siècle jusqu’à nous et illumine aujourd’hui notre institution.

Telle est l’origine et la constitution du Rite ancien et primitif de Memphis, auquel est venu s’adjoindre, par la suite, le Rite de Misraïm.

Origine du Rite de Memphis – Misraïm dans Recherches & Reflexions David_Roberts_Aboo_Simbel

Temple d’Abou Simbel, David Roberts, 1838.

Chronologie du Rite

1838. – Le Fr. Jean-Etienne Marconis de Nègre, écrivain, né à Montauban le 3 janvier 1795, fils de Gabriel Marconis de Nègre, réveille le Rite de Memphis par l’installation à Paris, au Prado, le 23 mars 1838, de la grande Loge Osiris, et à Bruxelles, le 21 mai, de la Loge La Bienfaisance.

Elu Grand-Maître, Grand Hiérophante du Rite, le 7 juillet, le Fr. J.-E. Marconis procède, le 5 octobre, à l’installation du Sanctuaire de Memphis, chargé du Gouvernement de l’Ordre. Le Sanctuaire est composé du Grand Hiérophante et de Six Patriarches Conservateurs de l’Ordre, dont voici les noms : le Fr. Marconis, homme de lettres, le Fr. Delapline, ex-chirurgien de la Marine, le Fr. Dr Audibert, membre de l’Institut, le Fr. Moutet, homme de lettres, le Fr. baron de Pœderlé, rentier, le Fr. Laroussie, rentier, le Fr. Dr Morison de Greenfleld, médecin de S.A.R., le duc de Sussex.

1839. – Le mouvement s’étend par le réveil, à Paris, le 21 mars, de la Loge Les Disciples de Memphis, de Montauban, la création, le 21 mai, de la Loge chapitrale Les Philadelphes, et, le 6 décembre, à Bruxelles, l’installation du chapitre Héliopolis.

1840. – Publication du Hiérophante, exposé complet des mystères maçonniques par J.-E. Marcenis et E. Moutet.

Installation, à Marseille, le 21 novembre, de la Loge chapitrale Les Chevaliers de Palestine, et à Paris, le [7] 25 décembre, de la Loge chapitrale Les Sectateurs de Ménès.

1841. – Le 15 juin, à la suite de diverses intrigues d’adversaires du Rite, interdiction est faite par le Préfet de police de Paris, sans autre motif sérieux que celui du bon plaisir, de réunir les membres du Rite de Memphis ; toutes les loges existant en France entrent en sommeil.

1842. – Après avoir constitué un Temple mystique pour la garde des Archives et la propagation du Rite à l’étranger, le Gouvernement de l’Ordre se met également en sommeil.

1848. – Le 5 mars, après sept années de sommeil, le Rite reprend ses travaux en France, et trois Loges, un Chapitre et un Conseil sont remis en activité.

1849. – Publication des Statuts Généraux de l’Ordre. Introduction du Rite en Roumanie.

1851. – Le Fr. Marconis établit, à Londres, le 16 juillet, la grande Loge Les Sectateurs de Ménès, et institue le Fr. Berjean Grand-Maître pour l’Angleterre. À la suite des accusations dirigées au cours de l’année 1850 contre la Maçonnerie en général, l’autorisation de se réunir est retirée aux Loges du Rite de Memphis et à celles de la grande Loge Nationale. Les Loges de Memphis se mettent à nouveau en sommeil le 23 décembre.

1853. – Réveil du Rite en France, après l’échec d’une tentative d’union avec le Grand Orient.

1856. – Le grand Hiérophante Marconis se rend aux États-Unis, où il établit, le 9 novembre, à New-York, un Souverain Grand Conseil du 94e degré, avec le Fr. David Mac Leilan pour Grand Maître.

Le Rite est constitué en Égypte par la fondation, à Alexandrie, d’un Sublime Conseil de l’Ordre, sous le titre distinctif de Grand Orient d’Égypte, avec pouvoirs pour établir un Souverain Sanctuaire. Le Fr. marquis Joseph de Beauregard en est le Grand Maître.

En Australie, à Ballarat, est constituée la Mère Loge The Golden Bough of Eleusis.

1861. – Le Fr. Harry Seymour succède au Fr.Mac Leilan comme Grand Maître du Souverain Conseil Général des États unis.

[8] 1862. – Le 30 avril, le Maréchal Maignan, nouvellement promu à la Grande Maîtrise du Grand Orient de France, adresse à toutes les autres Obédiences une circulaire en vue de l’unité maçonnique en France. Le Rite de Memphis s’unit au Grand Orient qui l’admet dans son Grand Collège des Rites à la suite d’un rapport très favorable du Fr. Razy, membre de la Commission d’examen. Des Loges du Rite de Memphis sont constituées sous le contrôle du Grand Orient.

En juillet, le Grand Hiérophante établit une Charte pour la constitution aux États-Unis d’un Souverain Sanctuaire sous la grande maîtrise du Fr. Seymour. Cette Charte est ratifiée par le Grand Orient de France, le 3 septembre, et enregistrée dans son Grand Livre des Sceaux, sous le numéro 28.911.

Afin de faciliter la correspondance des degrés avec ceux du Grand Orient, les degrés du Rite de Memphis sont nominalement et provisoirement réduits de 95 à 33.

1863. – En juin, le Souverain Sanctuaire des États-Unis est définitivement établi. De nombreux Chapitres et Sénats sont constitués.

1865. – Des garants d’amitié sont échangés entre le Grand Orient de France et le Souverain Sanctuaire des États-Unis. Le garant d’amitié du Souverain Sanctuaire auprès du Grand Orient est le Fr. Heullant, Grand Officier, Chancelier de la Légion d’honneur.

Le 26 août, les FF. Joseph Garibaldi, 33e, ancien Grand- Maître du Grand Orient d’Italie, et Francesco di Lucca, 33e, Grand-Maître, sont élus membres honoraires du Souverain Sanctuaire des États-Unis. Des garants d’amitié sont échangés entre le Souverain Sanctuaire et le Grand Orient d’Italie.

Le 20 décembre, le Souverain Sanctuaire des États-Unis adopte la réduction en 33 degrés du Rite de Memphis, conformément à l’accord survenu entre le Grand Orient et le Grand Hiérophante Marconis.

1866. – Le Rite s’établit en Égypte sur des bases solides. Toutefois, le Grand-Maître pour l’Égypte déclare que l’acte par lequel le Grand Hiérophante Marconis a abdiqué ses droits en faveur du Grand Orient de France n’ayant pas été contresigné par le Grand Chancelier du Rite, il refuse d’en reconnaître la légitimité, il maintient l’organisation du Rite en 95 degrés.

[9] 1868. – Mort du Grand Hiérophante Marconis.

1869. – Le Souverain Sanctuaire des États-Unis rompt les relations avec le Grand Orient de France parce que celui-ci a reconnu, sous le nom de Suprême Conseil, un corps de Maçons de la Louisiane, qui délivrait clandestinement des Chartes pour l’établissement de loges dans cette juridiction, violant ainsi les droits et autorité de la Grande Loge légitime de Louisiane.

Notification est faite au Grand Orient de France par le Grand Maître Seymour, le 20 mars 1869.

Après la mort du Grand Hiérophante, le Gouvernement Suprême du Rite passe en Égypte, avec le marquis de Beauregard, comme chef du Rite.

1872. – Le Souverain Sanctuaire des États-Unis délivre, le 4 juin, une Patente au Fr. John Yarker, pour l’établissement d’un Souverain Sanctuaire en Angleterre et en Irlande. Le 8 octobre, le Fr. Seymour, en une Assemblée générale des Membres du Rite, au Freemason’s Hall, à Londres (Siège de la Grande Loge d’Angleterre) constitue définitivement le Souverain Sanctuaire de Grande-Bretagne et d’Irlande, avec le Fr. John Yarker, comme Grand-Maître général. Le nouveau Sanctuaire nomme le général Garibaldi, membre honoraire, et des relations sont aussitôt établies avec le Suprême Conseil Ecossais de Sicile et le Grand Orient d’Égypte.

1873. – Le 21 mars, le Fr. Salvatore A. Zola est élu et proclamé Grand-Maître du Souverain Sanctuaire de Memphis (Grand Orient National d’Égypte).

1874. – Le 11 janvier, le Grand Maître Zola est autorisé à assumer le titre de Grand Hiérophante du Rite.

Le 23 juin, le Fr. Seymour, ayant résigné ses fonctions, le Fr. Alexandre B. Mott lui succède comme Grand-Maître Général du Rite aux États-Unis. Peu après, une scission se produit dans le Rite. Un certain nombre de FF. Américains, peu satisfaits de la réduction des degrés du Rite à 33, organisent le Rite Égyptien de Memphis, présidé par Calvin C. Burt.

1876. – Le Grand Orient National d’Égypte (Rite de Memphis) confère, le 25 octobre, à l’Ill. Fr. Garibaldi, les grades, de 95 et 96e, avec le titre de Grand-Maître honoraire ad vitam.

[10] 1877. – Le Souverain Sanctuaire d’Angleterre confère, le 24 novembre, les grades de la Maçonnerie d’Adoption à Mme Blavatsky.

1880. – Le 13 septembre, le Souverain Sanctuaire d’Angleterre nomme à Naples, pour le représenter, le Fr. J.-B. Pessina, Grand-Maître du Rite réformé de Misraïm.

1881. – Les Souverains Sanctuaires des États-Unis, d’Angleterre et d’Italie nomment, en septembre, le général Garibaldi, au grade de Grand Hiérophante, 97e. Mais l’Égypte, s’autorisant de la succession directe au Gouvernement Suprême de l’Ordre, après la mort du Grand Hiérophante Marconis, refuse de reconnaître la légitimité de cette nomination. (Toutefois, la question fut résolue d’une façon conciliante en 1900.) l

C’est sous la Grande Maîtrise de Garibaldi, qu’après bien des discussions, les Rites de Memphis et de Misraïm, qui ont, dans la plupart des pays étrangers, les mêmes hauts dignitaires, fusionnent en un unique Ordre maçonnique, à Naples. (Seul le Souverain Grand Conseil Général du Rite de Misraïm pour la France refuse d’entrer dans la Confédération des Rites-Unis de Memphis-Misraïm, et conserve sa hiérarchie de 90e , comme Rite Oriental de Misraïm, avec le P. Fr. Osselin comme Grand Maître.)

Un Souverain Sanctuaire des Rites de Memphis et Misraïm est constitué en Roumanie, en vertu d’une Charte délivrée le 24 juin par le Fr. Pessina au Fr. Constantin Moriou, Grand-Maître de la Grande Loge Roumaine.

1882. – Mort du Général Garibaldi, le 2 juin. Pessina se proclame son successeur comme Grand Hiérophante, mais il n’est pas reconnu par les Souverains Sanctuaires étrangers.

1883. – Le 6 avril, le Grand Hiérophante d’Égypte, S. A. Zola se démet de toutes ses fonctions maçonniques, et nomme pour le remplacer, comme Grand Hiérophante, le Professeur Ferdinand-Francis Oddi, mais sa reconnaissance comme tel, par les autres Souverains Sanctuaires, n’a pas lieu avant 1900.

1887. – Fondation, le 15 février, du Souverain Grand Conseil Ibérique, Rite National Espagnol de Memphis-Misraïm. Grand-Maître : Pr. Gimeno y Catalan.

[11] 1890. – Installation à Palerme, en vertu d’une Charte délivrée par l’Égypte, d’un Souverain Sanctuaire de Memphis pour l’Italie, avec le Fr. Salvatore Sottile pour Grand-Maître.

1894. – Le Fr. Villarino del Villar est élu le 30 mars, Grand-Maître du Souverain Grand Conseil Ibérique.

1900. – Le 30 mars, les Souverains Sanctuaires des États unis, d’Angleterre, de Roumanie, d’Espagne et d’Italie, signent un accord proclamant « Grand Hiérophante Universel, le Fr. Ferdinand François delli Oddi, Grand-Maître du Grand Orient National d’Egypte, Chef Suprême du Rite Oriental, charge qu’avait assumé durant sa vie le Puissant Fr. et Premier Maçon du Monde, Général Joseph Garibaldi, qui fut Grand-Maître honoraire du Grand Orient National d’Égypte (Egitto Massonico, N° du 31 mai 1900).

1902. – Disparition en France du Rite de Misraïm autonome.

Le Fr. J. Yarker succède au Fr. delli Oddi comme Grand Hiérophante.

Constitution par le Souverain Sanctuaire d’Angleterre du Souverain Sanctuaire pour l’Allemagne. – Grand-Maître : Théodor Reuss.

1905. – Démission du Grand-Maître d’Italie et mise en sommeil du Rite en Italie.

1908. – Constitution à Paris, à la suite du Congrès Maçonnique Spiritualiste tenu en juin dans le Temple du Rite du Droit Humain, d’un Souverain Grand Conseil Général du Rite de Memphis-Misraïm pour la France et ses dépendances. La Patente Constitutive est délivrée par le Souverain Sanctuaire d’Allemagne, signée et scellée le 24 juin, à Berlin, par le Grand-Maître Théodor Reuss (Peregrinos) qui assistait au Congrès de Paris. Le Grand-Maître et le Grand-Maître adjoint sont le Docteur Gérard Encausse (Papus) et Charles Détré (Teder). La Loge Humanidad, précédemment rattachée au Rite National Espagnol, devient Loge-Mère pour le Rite de Memphis-Misraïm en France.

1910.- Le Fr. Frosini, de Florence, Délégué Général pour l’Italie du Rite National Espagnol, fonde à Florence le Rite Philosophique Italien en 7 degrés, résumant les degrés Écossais, de Misraïm et de Memphis.

[12] 1911. – Le Fr. Constantin Moriou abandonne, en raison de son âge (77 ans), la Grande Maîtrise du Rite en Roumanie. Le Fr. Colonel I.-T. Ulic lui succède comme Grand-Maître.

1913. – Le Grand Hiérophante John Yarker meurt le 20 mars. Le titre de Grand Hiérophante est reconnu légitimement au Fr. Théodor Reuss, Grand-Maître pour l’Allemagne.

Le Rite National Espagnol, après la mort de son Grand-Maître Villarino del Villar, fusionne avec la Grande Loge Catalane Baléare.

1914. – Mise en sommeil du Rite Philosophique Italien de Frosini.

1916. – Mort du Grand-Maître pour la France, Dr Gérard Encausse, le 25 octobre 1916, à la suite d’une maladie contractée aux Armées.

Le Grand-Maître adjoint Charles Détré lui succède.

1918. – Mort du Grand-Maître adjoint Charles Détré, le 25 septembre. Pendant la guerre, le Rite est en sommeil en Angleterre, en France, en Allemagne, en Roumanie et en Égypte.

1919. – Un groupe de Maçons appartenant soit au Rite Français (G. O.), soit au Rite Ecossais (G. L. et S. C.) et possédant également les hauts grades du Rite de Memphis-Misraïm, désireux, tout en restant fidèles à leur Obédience (Grand Orient, Grande Loge ou Suprême Conseil), de travailler la Maçonnerie au point de vue purement initiatique, prend la résolution de rétablir le Rite de Memphis-Misraim en France. Ils réveillent, à l’Orient de Lyon, la Mère-Loge Humanidad, d’accord avec la Puissance Maçonnique qui délivra la Charte de Constitution en 1908, du Rite de Memphis-Misraïm pour la France. Cette même Puissance délivre au Fr. Bricaud, le 10 septembre 1919, une Charte pour la constitution en France d’un Souverain Sanctuaire de Memphis-Misraïm, et le 30 septembre, le Suprême Grand Conseil des Rites Confédérés des Etats-Unis lui délivre également une Charte pour l’établissement en France d’un Suprême Grand Conseil des Rites Confédérés (Early Grand Scottish Rite, Memphis and Misraïm, Royal Order of Scotland, etc…).

1921. – Réveil du Rite de Memphis en Italie, en vertu [13] de la Charte délivrée jadis par l’Égypte. Grand-Maître, G. Macbean, Souverain Sanctuaire à Palerme.

1924. – Mort du Grand Hiérophante du Rite, le Fr. Théodore Reuss (Peregrinos).

1925. – Mise en sommeil du Rite en Italie par le Grand-Maître G, Macbean, en raison de la situation politique et de l’attitude du Gouvernement fasciste envers la Franc-Maçonnerie.

1930. – Publication par le Souverain Sanctuaire de France, de la Constitution et des Règlements généraux de l’Ordre Maçonnique Oriental du Rite Ancien et Primitif de Memphis-Misraïm.

1933. – Création du Bulletin Officiel du Rite de MM par le Grand-Maître Jean Bricaud.

1934. – Le Grand-Maître Jean Bricaud, du S S pour la France, meurt à Lyon, le 21 février. Le Fr M. C. Chevillon, député Grand-Maître et Membre du Comité Permanent du S Sest reconnu comme Grand-Maître Général, 96e, en mars, par les Sub Pat Grands Cons du Rite 33, 95e. La proclamation consécutive à son élection est publiée dans le Bulletin Officiel de la Saint-Jean d’Eté de la même année.

Le nouveau Grand-Maître Général constitue deux provinces administratives à Madagascar et dans l’Afrique du Nord (Maroc, Algérie et Tunisie) et nomme deux Grands Maîtres Adjoints pour les diriger.

1935.- Réveil du S S Helvétique sous la Grande Maîtrise du FrHilfiker-Dunn.

1936. – Création des Grands Temples Mystiques de Belgique et de Pologne qui relèvent de l’obédience du S S pour la France.

Deux grands Représentants, Membres du SSde France, sont établis, l’un à Alep pour la Syrie-Palestine, l’autre à Concepcion (Chili) pour l’ensemble de l’Amérique du Sud.

1937. – Le Couvent annuel du S S de France se déroule à Lyon, dans le Temple de la Mère-Loge Humanidad. Une importante délégation du S S Helvétique, sous la conduite du Grand-Maître Hilfiker et du Général Chancelier A. Reichel, assiste aux diverses tenues. Les deux S S s’engagent a travailler en parfait accord, ils échangent des garants d’amitié pour sceller leur union.

[14] Organisation du S S de Memphis Misraïm

Pour la France et ses dépendances :

De 1908 à 1919 : SouvGrand Conseil Général (94e) des Rites Unis de la Maçonnerie Ancienne et Primitive (MM) :

Grands Maîtres :

1908 à 1916. – Fr Dr Gérard Encausse (Papus), décédé en octobre 1916.

1916 à 1918. – Fr Charles Détré (Teder), décédé en septembre 1918.

Souv Sanctuaire (95e).

1918 à 1934. – Fr Jean Bricaud, décédé à Lyon, le 21 février 1934.

1934. – F M. C. Chevillon.

Ateliers Symboliques

1919. – Réveil de la Mère-Loge Humanidad, N° 1, à l’Orde Lyon.

1920. – L Jérusalem des Vallées Egyptiennes, N° 2, à l’Or de Paris.

Hermès, N° 3, à l’Ord’Alger (en sommeil).

1921. – L Salvador Corréa, N° 4, à l’Or de Loanda.

1922. – L Concordia, N° 5, à l’Ord’Angoulème (en sommeil).

1924. – L Paz e Trabalho, N° 6, à l’Orde Malanga.

1925. – L Sphinx, N° 7, à l’Orde Bordeaux.

1931. – La L N° 8 a été démolie.

L La Sincérité, N° 9, à l’Ord’Alep.

Lde Managua, N° 10.

1932. – L Hermès, N° 11, à l’Orde Rabat.

1936. – LVardar, N° 12, à l’Or de Skopje.

LLa Rose, N° 14, à l’Orde Bruxelles.

1937.- LLos Hermanos de Luxor, N° 15, à l’Or[15] de Concordia.

L La Pyramide du Nord en la Vallée de la Vistule, N » 16, à l’Or de Varsovie.

L Lumen, N° 17, à l’Orde Santiago.

LL’Age Nouveau, N° 18, à l’Or de Paris.

– L Apollonius de Tyane, N° 19, à l’Orde Marseille.

1938. – L Les Inconnus, N° 20, à l’Or d’Alexandrie.

**********

Des Triangles existent aux Orde : Le Havre, Romans, Caen, Alger, Tananarive et Athènes.

ATELIERS SUPERIEURS

1919. – Le Grand ChapHumanidad, N° 1, en la Val de Lyon.

1936. – ChapClarté, N° 2, en la Vallée de Marseille.

1937. – ChapLe Pélican à l’Aube Naissante, N° 3, en la Vallée de Varsovie.

1938. – Chap I.N.R.I., N° 4, en la Vallée de Paris.

**********

1919. – Le Grand Aréopage Humanidad, N° 1, en la Vallée de Lyon.

1938. – Ar Jacques de Molay, N° 2, en la Vallée de Paris.

**********

Le Grand Consistoire du 34 au 71e degré siège en la Vallée de Lyon.

Le Grand Conseil du 90e degré des SubMdu Grand Russe, Les Disciples de Memphis, siège en la Vallée de Lyon.

**********

Le Grand Tribunal du Rite 91e degré est divisé en trois sections avec siège à Lyon, Paris et Marseille.

**********

1936. – Création du Grand Temple Mystique de Belgique, séant au Zde – Bruxelles. – – Création du Grand

Temple Mystique de Pologne, séant au Z de Varsovie.

**********

1934.- Création de deux provinces administratives :

[16] – Province de Madagascar avec juridiction spéciale sur la Grande Ile et ses dépendances géographiques, avec siège au Zd’Ambositra.

Province de l’Afrique du Nord (Algérie, Tunisie et Maroc) avec siège au Z d’El-Biar (Dép. d’Alger).

**********

Grands Représentants

Amérique du Sud : Siège du Grand Représentant au Zde Concepcion (Chili).

Syrie-Palestine : Siège du Grand Représentant au Zd’Alep.

Un Représentant Général est accrédité auprès du SSde France, pour la Val d’Alexandrie d’Égypte et siège en cette ville.

**********

La Grande Chancellerie du Rite est fixée au Z de Coutances (Manche).

Le Grand Orateur réside au Z de Marseille.

Notes de transcription

Le texte de cette notice a été rédigé par Jean Bricaud et publié en 1933. Cette première édition de 15 pages, couverture orange, étant épuisée Constant Chevillon en fit une nouvelle, en 1938, en y ajoutant un « avertissement » (p. 2), il conserva l’histoire du Rite de Memphis-Misraïm écrite par Bricaud ainsi que la « Chronologie » à laquelle il ajouta les années 1933 à 1937, il compléta aussi les dernières pages.

L’édition de 1938 est une plaquette, format 135 x 205 m/m, de 16 pages, couverture bleue. Les numéros de pages sont indiquées : […].

Ces « Notes historiques » sont à lire avec grande prudence,(particulièrement la partie ancienne) en tenant compte de l’époque de leurs publications et de l’environnement maçonnique d’avant guerre.

Complément

Il est possible de mettre des noms aux deux dernières lignes de la page 16 :

Le Grand Chancelier était Henry-Charles Dupont, résidant à Coutances (Manche)

Le Grand Orateur : Raoul Fructus de Marseille, mort en déportation, au camp de Bergen-Belsen, le 26 février 1945.

Constant Chevillon fut Grand Maître du Rite Ancien et Primitif de Memphis-Misraïm introduit en France par Papus, de 1934 à son assassinat dans la nuit du 25-26 mars 1944 à Lyon. Malgré l’interdiction de toutes les activités maçonniques et para-maçonniques pendant l’occupation, il garda, dans la mesure de ses possibilités, contact avec ses frères et sœurs jusqu’à sa mort. Il est le véritable dernier Grand-Maître du Rite.

Après la mort de C. Chevillon la Grande Maîtrise revint à Henry-Charles Dupont, il fit tout son possible pour faire survivre le Rite, sans toutefois y parvenir pleinement, il tint la barre jusqu’à deux mois avant sa mort, le 1er octobre 1960.

Le Rite passa entre les mains de Robert Ambelain qui…

À ceux de memphis de compléter…

Source : http://www.esoblogs.net/

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Digression … Nicolas Flamel : achimie, magie divine et rêves d’Or – Documentaire 26 novembre, 2015

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