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Posté par hiram3330 dans : Chaine d'union,Contribution,Perfection.... , Saisissez votre mot de passe pour accéder aux commentaires.La Gnose et l’Église Gnostique Moderne 16 novembre, 2015
Posté par hiram3330 dans : Recherches & Reflexions , ajouter un commentaireIl est une vérité que les antichrétiens et la plupart des chrétiens ignorent, c’est qu’il n’y a sur la terre qu’une seule religion : la religion universelle ou catholique qui existe non pas depuis la venue de Jésus-Christ, mais depuis l’origine de l’humanité.
Saint-Augustin nous l’apprend : « Ce qu’on appelle aujourd’hui la religion chrétienne, écrit-il, existait depuis l’origine du genre humain, jusqu’à ce que le Christ lui-même étant venu, on a commencé d’appeler chrétienne la vraie religion qui existait déjà auparavant. »
Les premiers hommes jouissant de l’intégrité de toutes leurs facultés intellectuelles, élevées au plus haut degré, possédaient la vraie religion conforme à la pure vérité. Mais, à mesure que les hommes s’éloignèrent de leur berceau, ils dégénérèrent intellectuellement de degré en degré jusqu’à l’abrutissement de quelques races sauvages, et la religion s’altéra dans les mêmes proportions. L’influence des milieux apporte encore un nouvel élément de différenciation ; de là ce qu’on nomme à tort les religions.
Voilà du moins ce que nous enseigne la science des religions comparées.
Nous n’ignorons pas que les déductions de la science des mythologies comparées sont autres. La mythologie comparée enseigne que l’origine des religions les plus transcendantes est l’ignorance des peuples primitifs. Cette idée est en faveur aujourd’hui, en France surtout. Mais nous objectons que si l’on examine d’une façon générale et sans opinion préconçue les formes religieuses, qui ont apparu dans l’humanité à travers les âges, on reste frappé du fait de la réapparition constante, dans toutes ces formes diverses, d’une doctrine identique quant au fond et que l’on désigne sous les noms d’ésotérisme, de doctrine secrète, de Gnose.
La science des religions comparées nous enseigne encore que cette doctrine secrète, cette gnose, ne serait autre que la vraie Religion, qui a été défigurée par les religions. À mesure de la réascension de l’esprit humain, des sages, des prophètes, des initiés se sont élevés chez différents peuples, et ont restauré d’une manière imparfaite la Religion primitive. Jésus est le dernier de ces restaurateurs antiques ; il est venu rappeler et compléter la religion primitive.
Ainsi la Gnose constitue la doctrine ésotérique de toutes les religions anciennes. Elle n’est pas un produit spécifiquement chrétien, comme on le croit généralement ; ses fils conduisent bien loin en arrière dans l’antiquité jusqu’aux cultes des mystères égyptiens, babyloniens, persans, védiques (le mot Veda veut dire connaissance, Gnose).
Notre but, dans cet article, n’étant pas de montrer l’existence de la Gnose dans les religions anciennes, nous ne nous étendrons pas plus longuement sur ce sujet, et nous en arriverons de suite au christianisme.
L’enseignement de Jésus comme d’ailleurs celui de tous les grands sages et prophètes de l’antiquité était divisé en deux parties : l’une exotérique, comprenant les préceptes moraux qu’il enseignait aux foules sous forme de paraboles et qui constituait la foi élémentaire ; l’autre ésotérique, réservée aux apôtres et qui constituait la science profonde ou Gnose.
Nous savons ; en effet, qu’en outre de sa prédication populaire relative à la préparation et à la venue du royaume du ciel, consignée dans les Évangiles, Jésus, dans ses entretiens avec ses disciples, leur enseignait sa doctrine sur le royaume du ciel, sur le chef qui l’établissait, etc.
Ainsi, l’enseignement de Jésus a été un enseignement purement oral (car il n’a rien écrit), réservé dans ses parties les plus importantes à ses seuls apôtres, dont l’assemblée a constitué la première Église.
Cette doctrine qu’il enseigna secrètement à ses apôtres fut tenue cachée par eux et transmise à voix basse à leurs disciples.
L’évangéliste Marc nous apprend, en effet, que « lorsque jésus était en particulier, ceux qui étaient autour de lui avec ses douze apôtres, l’interrogeaient louchant le sens de ses paraboles. Et il leur dit : il vous est donné, à vous, de connaître le mystère du royaume de Dieu, mais pour ceux qui sont dehors, tout se traite par des paraboles. » Et plus loin : « Il leur annonçait ainsi la parole par plusieurs similitudes de cette sorte, selon qu’ils étaient capables de l’entendre. Et il ne leur parlait point sans similitudes ; mais lorsqu’il était en particulier, il expliquait tout à ses disciples. »
Dans ces entretiens secrets avec ses apôtres, Jésus leur enseignait ce que depuis on a appelé le dogmatique en leur faisant cette recommandation : « Ce que je vous dis dans le secret, vous le crierez du haut des toits ; mais prenez garde de ne pas jeter les perles devant les pourceaux. »
Même secrètement, Jésus n’a pas enseigné à ses disciples toute la doctrine : « J’aurais encore, dit-il, beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pourriez pas les comprendre maintenant. Lorsque l’esprit de vérité aura envahi le monde, il vous enseignera toutes ces choses. » Cependant, une partie de cette tradition fut écrite par portions et à des époques successives, à mesure que les circonstances permirent de les révéler sans péril.
Ce furent les trois premiers Évangiles. Saint-Paul dans ses Épîtres fit connaître aux fidèles des points de doctrine qui ne se trouvaient pas dans les Evangiles précédents.
Vers le commencement du 11e siècle apparut l’Évangile selon Saint-Jean, qui divulguait une très grande partie des enseignements de Jésus à ses disciples, dans l’intimité. Aussi, le langage de Saint Jean est-il bien différent de celui des trois premiers Évangiles ou Évangiles synoptiques.
Mais, malgré tous ces écrits, il y avait toujours des points de doctrine tenus secrets et qui étaient l’apanage de quelques initiés : les gnostiques. Saint Basile dit, en effet : « Nous recevons les dogmes qui nous ont été transmis par écrit et ceux qui nous sont venus des apôtres sous le voile et le mystère d’une tradition orale. Ce qu’il est défendu aux non-initiés de contempler, comment conviendrait-il de le répandre dans le public ?… C’est pour cela que plusieurs choses ont été transmises sans écritures… »
Saint Clément Alexandrie, dans un ouvrage intitulé Stromata, ouvrage qu’il a défini lui-même comme une « réunion de notes gnostiques à la vraie philosophie », dit : « Le Seigneur nous a permis de communiquer ces mystères divins et cette sainte lumière à ceux capables de les recevoir. Il n’a certes pas révélé à la masse ce qui n’appartenait pas à la masse ; mais il a révélé les mystères à une minorité à laquelle il savait qu’ils appartenaient, minorité capable de les recevoir et de s’y conformer. Les choses secrètes se confient oralement et non par écrit, et Dieu fait de même. Et si l’on vient me dire : il n’y a rien de secret qui ne doive être dévoilé, je répondrai, moi, qu’à celui qui écoute en secret, les choses secrètes elles-mêmes seront manifestées. Voilà ce que prédisait cet oracle. A l’homme capable d’observer secrètement ce qui lui est confié, ce qui est voilé sera montré comme vérité ; ce qui est caché à la masse sera manifesté à la minorité… Les mystères sont divulgués sous une forme mystique, afin que la transmission orale soit possible… »
Parlant des symboles, et après avoir fait remarquer que les personnes ignorantes et sans instruction sont incapables d’en saisir le sens, il ajoute : « Mais le gnostique comprend. Il ne convient donc pas que tout soit indistinctement montré à tous ni que les bienfaits de la sagesse soient accordés à des hommes dont l’âme n’a jamais, même en rêve, été purifiée ; les mystères de la parole ne doivent pas davantage être expliqués aux profanes. »
Plus loin, Saint Clément déclare que la Gnose « communiquée et révélée par le Fils de Dieu est la Sagesse ; or, la Gnose elle-même est un dépôt qui est parvenu par transmission à quelques hommes ; elle avait été communiquée oralement par les apôtres. »
Origène, disciple de Clément d’Alexandrie, vient à son tour nous apporter son témoignage : Celse ayant allégué que le christianisme était un système secret, Origène déclara que si certaines doctrines étaient secrètes, bien d’autres étaient publiques et que ce système d’enseignement exotérique et ésotérique, adopté par les chrétiens, était répandu de même parmi les philosophes. Il ajoute que l’Église conserve les enseignements secrets de Jésus ; il invoque, en termes précis, les explications données par Jésus à ses disciples dans ses paraboles : « Je n’ai pas encore parlé de l’observance de tout ce qui est écrit dans les Evangiles, car chacun d’eux contient de nombreuses doctrines difficiles à comprendre, non seulement pour la masse, mais aussi pour certains esprits plus intelligents ; par exemple une explication très profonde des paraboles adressées par Jésus à ceux du dehors, paraboles dont il réservait l’interprétation complète aux hommes qui avaient dépassé le stage de l’enseignement exotérique et qui venaient vers lui en particulier dans la maison. »
On le voit, il est impossible de mieux dire que si le christianisme est ouvert aux ignorants, il ne leur est pas entièrement réservé ; pour les esprits « cultivés et plus capables », il y a des enseignements plus profonds.
Ces enseignements profonds, on l’a vu, étaient désignés par plusieurs Pères de l’Église sous le nom de Gnose. Ceux qui étaient en possession de la gnose étaient nommés gnostiques ; en sorte que les premiers chrétiens initiés étaient des gnostiques.
Depuis la fondation du royaume grec d’Égypte, s’accumulaient à Alexandrie tous les livres scientifiques et philosophiques de l’Orient et de l’Occident ; et les intellectuels de l’époque, animés d’un large esprit éclectique, cherchaient à faire la synthèse de toutes les connaissances contenues dans ces livres.
Plusieurs chrétiens, et non des moins illustres, essayèrent d’expliquer et de développer la doctrine chrétienne, ou la gnose à l’aide de ces connaissances.
Il s’établit alors un double courant composé : de ceux qui ne voulaient trouver les antécédents de la doctrine chrétienne que dans la Bible hébraïque, c’est-à-dire dans la tradition du peuple hébreu ; 2° de ceux qui reconnaissaient les antécédents du christianisme dans les traditions des divers peuples.
Dans la suite, les premiers abandonnèrent la dénomination de gnostiques pour se désigner uniquement sous le nom de chrétiens ou judéo-chrétiens. Leur doctrine expliquée et développée à l’aide de la philosophie grecque a pris, dans la suite, le nom de théologie. Grâce à une forte discipline, ils ont réussi à maintenir parmi eux l’unité de doctrine. Ils forment aujourd’hui ce que l’on appelle les catholiques grecs et romains.
Les seconds conservèrent le nom de gnostiques, mais en faisant prédominer dans la doctrine chrétienne, tantôt certaines idées particulières à l’Égypte, tantôt certaines idées d’origine perse. Ils divisèrent de bonne heure la Gnose en deux grands rameaux :
1° celui dont Valentin est le plus illustre représentant ;
2° celui qui est connu dans l’histoire sous le nom de Manichéisme.
Mais plus tard, par suite du dévergondage d’imagination d’un grand nombre de sectaires sans valeur intellectuelle et morale, il surgit une foule de doctrines absurdes qui prétendaient se rattacher à la Gnose, et ces doctrines ont été et sont encore confondues avec la Gnose sous une même appellation, celle de gnosticisme.
On sait comment le courant judéo-chrétien finit par triompher du courant gnostique. Ce ne fut point au nom de la raison, mais par la force. Alliés au prince de ce monde, représenté par l’empereur romain, les judéo-chrétiens obtinrent par son ordre la fermeture, des écoles gnostiques. Les gnostiques furent considérés comme de dangereux hérétiques ; et par le mensonge, la calomnie et la force, les judéo-chrétiens les forcèrent à disparaître et à se cacher. Une à une s’éteignirent les lumineuses clartés qu’avait projetées le gnosticisme. Ce fut la longue nuit du moyen âge.
La gnose ne disparut cependant pas pour cela. Les gnostiques se réunirent en secret jusqu’en 1208, époque à laquelle le patriarche gnostique Guilhabert de Castres, réunit les évêques gnostiques cathares en un concile à Montségur, où furent fixés les détails de la liturgie et les principaux points de la doctrine gnostique albigeoise.
L’Église romaine s’émut. Elle envoya des missionnaires dans le but de ramener à elle ceux qu’elle appelait des hérétiques. Mais ses efforts furent vains. Alors elle déchaîna l’Inquisition.
Lutte longue, épouvantable, acharnée, atroce, dans laquelle les Albigeois furent dispersés, traqués, pendus, brûlés.
On croyait qu’il ne restait plus rien du gnosticisme. Erreur ! Les Templiers en avaient fait leur religion. Au commencement du quinzième siècle, l’Église romaine anéantissait les Templiers en même temps que le Concile de Vienne condamnait leur doctrine.
La Gnose fut néanmoins conservée par la Société des Rosicruciens ainsi que par quelques Templiers qui avaient réussi à échapper au bûcher, et dont les descendants s’allièrent avec la Franc-Maçonnerie. Ainsi la Franc-Maçonnerie est d’origine gnostique ; mais le gnosticisme qui s’abrita derrière les symboles des ouvriers maçons ne fut pas un gnosticisme très pur. Il n’y a, d’ailleurs, rien d’extraordinaire à ce qu’avec le temps il se soit corrompu.
C’est pourquoi aujourd’hui des maçons instruits et des spiritualistes initiés, armés des magnifiques découvertes de la science moderne, se sont donné pour tâche de recommencer avec plus d’espoir de succès, le travail entrepris par les premiers gnostiques chrétiens.
Au lieu de se servir de la philosophie et de la science moderne pour démolir la doctrine chrétienne, ils veulent au contraire s’en servir pour rajeunir et développer cette doctrine vénérable entre toutes et par sa haute antiquité et par les services qu’elle a rendus à la société aussi bien avant le Christ-Jésus qu’après lui, et pour le trésor des vérités qu’elle contient.
Ils veulent reconstituer la doctrine chrétienne intégrale, c’est-à-dire une religion appuyée aussi bien sur la science contemporaine que sur la tradition constante de l’humanité civilisée.
Cette religion qui existe déjà depuis quelques années et dont les adhérents sont restés jusqu’à ce jour sans liens, dispersés çà et là, en France et en Europe, arrive maintenant à la phase de son histoire où elle doit les associer et les rassembler autour de son centre épigénésique qui se trouve à Lyon. Elle doit former une vaste association ou Église, qui a déjà pris le nom d’Église gnostique universelle et réuni des anciens gnostiques johannites, valentiniens, carmeléens, et chrétiens modernes.
Son but essentiel, outre la reconstitution de la doctrine et du culte gnostique, est de faire :
1° L’unité par les moyens de la raison et de la science moderne entre toutes les églises chrétiennes et entre les divers systèmes philosophiques ;
2° L’unité du christianisme depuis Jésus-Christ et du christianisme d’avant Jésus-Christ et mériter par là d’être vraiment catholique ou universelle.
J. BRICAUD
Patriarche de l’Église gnostique universelle
source : http://www.heliogabale.org/
Les Secrets du Grade de Maître
Posté par hiram3330 dans : Recherches & Reflexions , ajouter un commentaireLes Secrets du Grade de Maître
Article publié le 15 avr 2007
Par Jean Mallinger
Si le grade de Maître est le plus beau et le plus enrichissant de nos divers degrés symboliques, il est, malheureusement, souvent mal compris, mal donné et ne réserve pas à ses néophytes les lumières qu’ils sont en droit d’en attendre.
Historiquement, il y a lieu d’observer : que dans la Maçonnerie « opérative », il n’existait traditionnellement que deux degrés – celui d’apprenti, où le débutant apprenait à tailler la pierre brute, avait le droit d’être admis dès l’âge de 14 ans et se formait pendant sept années – et ensuite celui de Compagnon, où les secrets du métier étaient approfondis, spécialement en matière d’arpentage, de géométrie, de sculpture et d’architecture, un seul mot de passe, un seul signe de reconnaissance y étaient enseignés et le mythe d’Hiram y était inconnu. Quant au « Maître », c’était à ce moment soit le seul chef de chantier, soit le patron lui-même, établi pour son compte. Puis, la crise économique appauvrit les communes libres de l’époque ; le métier décline ; on ne bâtit plus de cathédrales ni d’hôtels de ville ; pour sauver la profession, les tailleurs de pierre élisent des « membres d’honneur » ; ce seront leurs protecteurs, ils leur confieront l’édification de châteaux et de maisons de maître, puis, peu à peu, les « spéculatifs » remplaceront les « opératifs » ; déjà en 1663, une loge pouvait comporter un seul homme de métier et quatre « maçons libres et acceptés » ; à Aberdeen, en 1670, une loge de 40 maçons ne comportait déjà plus que 8 maçons de métier.
Initialement : c’est bien autre chose que le grade de Maître nous apporte ! Il est d’une incroyable richesse ; encore est-il nécessaire de le rappeler !
a) Le cadre rituel d’abord : le passage du 2° au 3° degré est une grande « opération » et non un simple jeu de théâtre.
C’est le passage de l’ordre psychique à l’ordre spirituel ; une évolution importante ; une nouvelle étape de compréhension.
Pour comprendre ce mûrissement, il faut se rappeler encore la nature de l’être humain, que toutes les traditions initiatiques nous ont confirmée, de l’Égypte antique à la Grèce, de celle-ci à Rome et au judéo-christianisme.
L’homme est une matière unie à l’esprit par un médiateur psychique ; il est à la fois force, sagesse et beauté émotive ; un rituel psychomoteur doit donc frapper à la fois ces trois états de l’être.
— Comment le cadre rituel du grade résoud-t-il [sic] ce programme ? II le fait en trois stades :
Premier stade : Préparation du psycho-drame ; deuil et tristesse. C’est l’épreuve du seuil. On interroge le néophyte, on le suspecte, on le vérifie. L’enquête se termine par la reconnaissance de son innocence dans le meurtre du Maître.
Deuxième stade : Épreuve de l’abandon, de l’errance, de la recherche. Nous sommes tous orphelins ; le Maître est mort et on ignore même où se cachent ses pauvres restes.
Troisième stade : Épreuve suprême : voyage par l’élément TERRE et jaillissement du germe de VIE. La mort sera vaincue ! HIRAM sort des ténèbres de la mort, des profondeurs de la terre ; il re-naît dans le néophyte ; la Vie a triomphé à jamais de la mort.
Le RITUEL le montre, l’enseigne :
LA MARCHE DU MAÎTRE triomphe trois fois de la mort car on enjambe trois fois le douloureux emblème qu’est le Cénotaphe.
L’homme étant un être TRIPLE, doit donc triompher trois fois de la mort (sinon un seul enjambement suffirait !)
La lumière rouge est symbole de chaleur vivifiante ; 1’infrarouge annonce la lumière intégrale et mûrit le germe de vie par sa bienfaisante radiation.
Les 5 POINTS DE PERFECTION complètent cette renaissance de la vie : si à l’origine on fixait sur le sol un piquet à chacun des quatre angles de la construction future, puis un cinquième au centre, point de rencontre des diagonales du Temple à construire, on retrouve ces « cinq landmarks » essentiels dans l’initiation au grade de Maître, où le néophyte doit, lui aussi, devenir un TEMPLE VIVANT à construire par sa revivification.
La jonction des pieds, l’inflexion des genoux, la jonction des mains, le serrement de la main gauche sur l’épaule droite et finalement le Baiser de Paix infusent dans le récipiendaire toutes les vertus de son nouvel état de conscience : l’amour fraternel, le dévouement affectueux, la confiance totale, la collaboration éclairée, la douce union initiatique – points sacrés unissant à la fois les cœurs, les pensées, les volontés dans un idéal partagé. Oui, désormais nous ne faisons plus qu’un, car nous nous comprenons, nous nous entendons ; être Maître, c’est atteindre un palier nouveau.
Mais attention cependant : il ne suffit pas de re-lever le candidat par les cinq points de la Maçonnerie pour que d’office il soit devenu HIRAM lui-même !
On ne devient pas Maître en un seul instant. Un enfant, mis au jour, doit encore grandir. Un nouveau Maître doit se rendre compte :
1) Qu’il a sans doute « 7 ans et plus », c’est surtout « et plus » qui comptent ici, c’est-à-dire le temps de la maturation.
2) De ce que la Parole est « perdue » et doit être retrouvée un jour, c’est toute une évolution, tout un programme ; tout un travail intérieur !
Le Maître devra mûrir pour donner un jour tout son fruit.
L’ACACIA symbolise cette bataille pour la Vérité ; son bois est dur et solide car un Maître doit être stable et robuste ; mais il est hérissé d’épines, car il est apotropaïque : le pouvoir des pointes qu’il recèle ainsi rejette au loin les forces des ténèbres.
« L’acacia m’est connu » : je suis en mesure de me défendre et de rejeter au loin tout préjugé, toute erreur, toute sujétion à des images préfabriquées par une société imparfaite.
QUANT AUX SIGNES DU MAÎTRE et des deux premiers degrés, combien ils ont été mal compris ! Ils sont tous les précurseurs de « l’acacia m’est connu », car l’initiation est une bataille continuelle et progressive contre les puissances des ténèbres.
L’Apprenti se coupe la gorge ; celle-ci est à la fois le véhicule de la nourriture et l’organe de la parole. L’Apprenti enlève ainsi en lui l’esclavage des appétits physiques et l’imprudence des vaines paroles ; il apprend les vertus du silence, de la retenue, de la prudence verbale.
Le Compagnon s’arrache le cœur, en ce sens qu’il se défait des excès du sentiment et des liaisons sentimentales qui peuvent annihiler sa volonté ; il se libère de l’esclavage charnel et sentimental, si entaché d’égoïsme effréné ; il bride ainsi ses passions et atteint un équilibre rationnel.
Le Maître enfin se coupe le ventre. PLATON enseignait que tout est hiérarchie dans l’être humain ; la tête doit dominer le cœur et celui-ci doit dominer le ventre, symbole de tous les appétits terrestres et de toutes les passions inférieures. Etre sans désir est le grand secret du Maître, qui peut par la puissance de sa volonté, triompher de toutes les faiblesses. Un Maître se domine entièrement et sans effort.
Il a triomphé de ses derniers sursauts d’égoïsme. Ainsi libéré de lui-même, il pourra remplir son devoir social et libérer les autres.
Le Maître agit. Se placer à l’ordre de Maître, c’est dire : « Me voici. Je suis prêt à agir ». Le Maître est toujours en alerte, prêt à l’action
Quelle action ? Celle qui est sa raison d’être, la raison d’être de notre Ordre. La libération de l’humanité de son état d’indignité et de méchanceté, Le signe d’horreur le révèle. Le monde est rempli de haine, d’iniquités ; le meurtre d’HIRAM en est l’affreuse image ; il révolte notre conscience ; il provoque notre juste courroux. On se réfugie alors dans le Temple des mystères, on s’écrie : « Ah ! Seigneur, mon Dieu ! » pour signifier qu’on appelle à soi toutes les puissances bénéfiques de la Nature, toutes les vertus de bonté humaine, tous les ressorts de la générosité, pour mettre fin au règne des ténèbres, qui égare et asservit les hommes.
b) Après ce « Cadre rituel », sachons trouver le symbole vivant de la Maîtrise, dont tout l’enseignement, tout le suc initiatique est condensé en un seul geste : la précieuse « GRIFFE DE MAÎTRE » qui est généralement si mal enseignée, si mal pratiquée et si mal comprise, au point qu’elle est en fait dépourvue de ce qui fait l’essence même de sa révélation.
Sans doute, la Griffe de Maître nous rappelle que chaque Maître est pour les autres un MAILLON de la Chaîne des Maîtres.
Elle est un signe d’ALLIANCE éternelle, dans un but élevé commun. « Nous nous comprenons, nous nous aimons ». Mais, bien, pratiquée, elle est bien plus que cela ; elle est te secret de lu. Maîtrise elle-même !
Car, quel est le secret essentiel du Grade ? La renaissance du Maître HIRAM en chacun des Maîtres.
Pour venir au jour, pour naître, il faut inévitablement et préalablement être conçu !
Pour être conçu, il faut qu’un générateur dépose la semence de vie dans un milieu favorable et réceptif ; la Mère a en elle une « Chambre du Milieu » où cette précieuse opération de création de la Vie pourra se faire.
Il faut donc que le néophyte ferme sa main en griffe pour symboliser la cavité réceptive du germe de vie et que l’Initiateur pousse son doigt médius au sein de cette cavité au moment où il ferme sa main en griffe sur la main du néophyte Cela signifie : « Je te crée Maître ».
Et ceci perçu, le néophyte à son tour pousse son médius dans le creux de la main de son Initiateur en disant mentalement : « Oui, je viens de naître. Me voici ! »
Il y a donc deux temps dans cette action :
1) Création, fécondation.
2) Naissance et manifestation.
Le Maître Initiateur doit donc émettre une flamme spirituelle, qui favorisera la naissance du néophyte à un nouvel état supérieur de conscience et de spiritualité.
La paternité est un échange de vitalité.
Initier, c’est éveiller en autrui une sorte de « courant induit » volontairement bénéfique et qui le rend meilleur pour l’avenir, de façon indélébile.
On conçoit dès lors combien est émouvante la GRIFFE DE MAÎTRE que l’on échange de façon soignée : elle rappelle ces deux grands moments de l’initiation de l’HIRAM nouveau :
« Je t’ai créé Je suis ton fils ? »
Notons au passage que la Griffe était connue des Anciens et que les Orphiques et les Gnostiques, le pratiquant couramment, ont été de ce fait, l’objet des attaques perfides des Pères de l’Église, sophistes ayant toujours la bave aux lèvres, voulant attaquer la « griffe initiatique » où l’on se « chatouille le creux de la main », les polémistes chrétiens y voyaient un mariage avec les démons. Les mots « chatouiller le creux de la main » montrent bien que la Griffe n’étaient pas simplement le fait de se donner la main comme le font les profanes, niais un moyen rituel de se faire reconnaître par des actes précis que l’on échangeait à cette occasion.
Tel est le résumé suggestif et vivace de ce degré sublime.
Les anciens Grecs enseignaient que tout est immortel et impérissable dans l’Univers, dans le Kosmos vivant. La mort physique n’est pour eux qu’un passage naturel d’un état à un autre ; aucun de nos atomes ne peut se perdre ou s’anéantir ; tout vit à jamais, c’est là l’image d’une Maîtrise éternelle. Puisse chacun de nos FF s’en souvenir, le jour où son corps périssable sera livré au froid, aux ténèbres et au silence du sépulcre ; alors que comme Hiram, il verra « sa chair quitter les os » (MAC BENAC). Mais Hiram, c’est lui ; comme lui, il est impérissable et il sera toujours vivant, chargé d’une immortelle Espérance
Jean Mallinger
Source : http://www.esoblogs.net/