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Protégé : Être le gardien du temple – 18°- 22 juillet, 2019

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Protégé : La voix de la Sagesse – 1°- 19 juillet, 2019

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POURQUOI SUIS-JE FRANC-MAÇON ? 18 juillet, 2019

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POURQUOI SUIS-JE FRANC-MAÇON ?

Réflexions | 15 décembre 2016 |
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« Pourquoi suis-je Franc-Maçon ? » est une question que nous nous sommes tous posés, et que nous nous posons régulièrement lorsque notamment le doute nous envahit…

« Pour trouver la Lumière ? » Peut être , certainement…encore faut il être réceptif à cette lumière qui s’offre à nous..

La planche qui suit est le fruit du travail de la Loge « Apollonius de Tyane » à l’orient de Genève – Grand Orient de Suisse.  Elle nous offre un cheminement qui ne nous sera certainement pas étranger.

Travail en commun de la Loge Apollonius de Tyane


Ce texte constitue une synthèse des réflexions élaborées par les membres de notre Loge lors d’une séance. Il reflète la vision que les uns et les autres avons sur deux questions centrales :pourquoi devient-on Franc-maçon ? Que fait-on en Loge et pourquoi y accorde-t-on du temps et de l’énergie? Ce sont là deux questions centrales qui nous obligent à nous interroger sur ce que nous sommes et sur ce que nous faisons en Loge.

Un travail, quelque soit sa nature, n’est efficace et constructif que dans la mesure où celui qui l’entreprend sait pourquoi il le fait et quelles sont ses motivations réelles. Nous devons donc nous interroger sur ce que nous faisons et sur le sens de notre démarche, a dit un de nos Frères! Nous sommes en Loge et nous y venons régulièrement, soit! Mais nous devons savoir pourquoi nous y venons et que cherchons-nous? L’être humain se caractérise par sa capacité de se poser des questions et de s’interroger sur le sens de la vie, a dit un autre Frère.


Pourquoi devient-on Franc-maçon ?


Je suis franc-maçon, a dit un Frère, parce qu’un jour j’ai frappé à la porte du Temple et on m’a ouvert. J’ai ensuite demandé la Lumière et on me l’a accordée ou plus exactement on m’a donné les outils nécessaires pour la rechercher. J’ai donc été initié, c’est-à-dire que j’ai accepté de me soumettre à un ensemble de rites d’initiation qui m’ont permis d’entrer dans la fraternité maçonnique.

Je suis donc Franc-Maçon parce qu’un jour j’ai décidé de le devenir, sans savoir au préalable ce que cela implique comme contrainte et obligation. Il s’agit donc d’une démarche réfléchie, mûrement réfléchie (ne dit-on pas que le Franc Maçon est un homme libre et de bonnes mœurs, dans une loge libre). Cette démarche « libre » est cependant fondée sur une croyance, une utopie, un pari. Qu’elle soit par cooptation ou par candidature, l’adhésion à la franc-maçonnerie est fondée sur un pari. Elle repose sur la conviction a priori que la franc-maçonnerie est un lieu où on se cultive, un lieu où on cultive ce que les philosophes anciens appelaient la vertu, c’est-à-dire que nous apprenons à vivre avec les autres, dans la différence et la tolérance. C’est sans doute ce qu’un de nos Frères a appelé une  « communauté de contacts où cohabitent le bon et le mauvais ».

Pourquoi ai-je décidé de devenir Franc-Maçon, s’est interrogé un Frère ? C’est sans doute, disait-il, parce que les possibilités qu’offre la vie profane sont limitées et parce que la vie symbolisée par l’acquisition des biens matériels est insatisfaisante. Il y a donc une recherche de quelque chose de plus, de ce que certains appellent un supplément d’âme, quelque chose que ni la religion ni la politique ne permettent de réaliser. Ce quelque chose c’est ce qu’un Frère a appelé l’unité de l’Être, le Centre de l’Union. Nous venons en Loge chercher ce que la vie profane ne peut nous donner : l’intégration de l’Être et la participation au tout de l’universel.

A travers les systèmes politiques, les doctrines et les religions, les sociétés nous offrent des clivages et des visions opposées de la vie. Division entre gauche et droite, entre catholiques et protestants, entre musulmans, chrétiens et juifs, entre religieux et athées, entre religieux et laïcs, etc. Autant de divisions constitutives de l’identité des groupes sociaux, mais insatisfaisantes pour celui qui cherche autre chose, insuffisantes pour l’homme ou la femme de bonne volonté qui cherche à transcender les divisions pour aller vers l’Union.

Si les divisions sont socialement nécessaires à la vie profane, nous savons qu’elles sont insatisfaisantes si l’on raisonne au niveau des individus dans une perspective universelle et transcendantale.

Dans un ouvrage tout récent, le sociologue allemand Ulrich Beck dit ceci : « Dans un monde radicalement divisé, il ne sera possible de vivre en sécurité que quand chacun sera apte et prêt à voir le monde de la modernité déchaînée avec les yeux de l’autre, de l’altérité, quand l’évolution culturelle incitera chacun à pratiquer quotidiennement cette ouverture. Il s’agit de créer un common sense cosmopolitique (ce qu’il appelle une civilisation humaine), un esprit de reconnaissance de l’altérité, de l’autre », p. 13, in Pouvoir et contre-pouvoir à l’ère de la mondialisation, Paris, Aubier/Flammarion, 2003.

N’avons-nous pas tous fait une fois ou l’autre l’expérience que des individus, que bien des choses auraient pu séparer ou opposer, trouvent des points communs leur permettant de transcender leurs différences statutaires ou sociales et de travailler ensemble par delà leurs divergences. La franc-maçonnerie vise à réunir ce qui est épars.

La franc-maçonnerie nous offre la possibilité d’expérimenter d’autres modes du vivre ensemble, d’autres manières de concevoir les relations sociales; d’autres conceptions de l’homme qui placent au centre les qualités intrinsèques de chacun. A notre manière, mes frères, nous expérimentons en Loge (probablement le seul lieu actuellement possible) un mode d’organisation égalitaire. Chacun de nous, indépendamment de ses capacités, de son statut ou de ses richesses éventuelles, est l’égal de l’autre du point de vue des droits et des devoirs et du point de vue du travail maçonnique. Aucun n’est destiné à faire une chose ou une autre; aucun n’est destiné à commander ou à obéir. Nous sommes tous appelés à tour de rôle à assumer des responsabilités, à diriger mais aussi à obéir.

C’est cette possibilité que la Franc-maçonnerie nous donne de vivre et d’expérimenter une mode de relations horizontales, qui est à la base de notre adhésion et la raison pour laquelle nous avons frappé à la porte du temple. C’est parce que nous étions insatisfait de ce que la vie profane nous offre, que nous sommes venus chercher ce qu’aucune organisation profane ne peut offrir: la possibilité de travailler sur soi au moyen d’outils symboliques pour s’améliorer et œuvrer par la même à l’amélioration du temple universel de l’humanité.


Que vient-on faire en Loge ?


Combattre mes vices et faire des progrès dans la Franc-maçonnerie : telles sont, rituellement, les raisons pour lesquelles nous sommes en Loge. Qu’est-ce que cela veut dire ? Cela signifie d’abord que le Franc-maçon sait qu’il a des défauts et des faiblesses qu’il doit corriger. Il éprouve donc le besoin de s’améliorer. Pour cela, il doit combattre ses défauts et s’efforcer d’être meilleur, en travaillant sur lui-même eu moyen des outils et des symboles.

Le devoir d’un Franc-maçon, notre devoir, mes Frères, nous dit Oswald Wirth, est de fuir le vice et de pratiquer la vertu en préférant à toutes choses la Justice et la Vérité. Et c’est dans la Loge que nous, Francs-maçons, effectuons ce travail. Pour cela, nous devons être réguliers et persévérants; nous devons suivre régulièrement les travaux en Loge et apporter notre contribution quand cela est possible. La présence en Loge est nécessaire, elle est même indispensable, mais elle n’est pas suffisante. Par son travail, chacun de nous doit être « une colonne vivante du Temple ».

Le Franc-maçon doit d’abord travailler pour son propre perfectionnement. Il doit également persister sans relâche dans la recherche de la vérité, en étant toujours plus exigeant vis-à-vis de lui même et de ses frères. Cela veut donc dire qu’avant d’envisager toute action sociale, le Franc-maçon doit entreprendre une action individuelle. Il doit s’imposer une discipline rigoureuse, celle de travailler sur lui-même au moyen des rites et des symboles, tout en s’appuyant sur le soutien de ses Frères en Loge. Il doit travailler à la taille de sa pierre, pour en ôter inlassablement les aspérités, l’équarrir pour la rendre parfaite en vue de sa destination finale. Nous devons nous efforcer de combattre nos défauts pour occuper notre juste place dans la Loge, et par delà dans la société.

Le plus difficile, mais en même temps le plus important, ce n’est point d’ambitionner de changer le monde, mais c’est davantage s’efforcer de se changer soi-même et d’abord en se connaissant. Être un Franc-Maçon, a dit un Frère, c’est se connaître et se situer avant de vouloir tout changer. En effet, il ne manque pas de personnes qui sont prêtes à changer le monde, mais combien de réformateurs ou de révolutionnaires ont-ils été capables de réaliser leurs objectifs dans la durée, faute d’avoir fait ce travail sur eux-mêmes

La Franc-maçonnerie nous dit qu’il faut s’efforcer de construire le temple de l’humanité, c’est-à-dire réaliser une société meilleure, plus juste et surtout plus humaine (dans les Constitutions d’Anderson, il est dit que le Maçon doit œuvrer pour la paix et le bien être de la Nation). Mais avant de vouloir réformer la société, ou en même temps, le Franc-Maçon doit s’auto-réformer, se changer lui-même. Un des aspects de cette auto-réforme, c’est d’accepter que les autres ont autant de valeurs que nous, que les qualités intrinsèques de chacun de nous n’ont rien à voir avec les différences de statut social, que quelque soit notre rang ou notre fortune, nous sommes l’égal de l’autre et l’autre est l’égal de nous.

Nous sommes des Francs-Maçons parce que nous sommes à la quête de la Lumière, celle qui guide notre chemin obscur vers la vérité humaine, notamment la prise de conscience de la valeur intrinsèque de tout être humain. Sur le vaste chantier de l’humanité, nous sommes des ouvriers dispersés qui travaillent à l’édification de la Grande Œuvre. La Franc-maçonnerie nous permet de nous connaître, de nous reconnaître, de nous assembler et d’espérer ainsi réaliser un monde meilleur, à la condition que nous travaillons inlassablement sur nous-mêmes

SOURCE : http://www.gadlu.info/

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La Porta Magica 17 juillet, 2019

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La Porta Magica

 

Article publié par EzoOccult le Webzine d’Hermès et mis à jour le : 16 mars 2017

La Porta Magica par Melmothia

En plein centre de Rome, à deux pas de la gare Termini, se trouve la Piazza Vittorio Emanuele II, ou si vous préférez la place Victor-Emmanuel, l’une des plus vastes de Rome (plus de 5 000 mètres carrés). Cette magnifique place à arcades fut construite en 1870, lorsque la ville devint la capitale du Royaume d’Italie. Un énorme projet d’urbanisation fut alors lancé pour moderniser la ville, dont la part la plus ambitieuse consistait en la construction d’un quartier résidentiel sur l’Esquilin, comprenant des villas luxueuses, de grands parcs, des vignobles et des vergers. Il fut décidé que le cœur du quartier serait la Piazza Vittorio avec, en son centre, un jardin conçu par Carlo Tenerari. Aujourd’hui encore, des allées de gravier conduisent le promeneur à des compositions de plantes exotiques (des magnolias, des palmiers, des cèdres du Liban), ainsi qu’à une pièce d’eau dont la sculpture centrale composée de tritons et d’animaux marins, signée Mario Rutelli, est surnommée par une partie de la population « l’assiette de friture » – en italien « Fontana del fritto misto ». En face de la pièce d’eau, trônent les restes d’une construction monumentale réalisée par l’empereur Sévère Alexandre en 226, un château d’eau qui faisait la jonction entre deux aqueducs et les canaux de la ville.

Frito Miso La Porta Magica

Cliquez sur l’image pour l’agrandir.

Nymphaeum Alexandri. Image extraite du site Roman AqueducsFontana del fritto misto, par Alvaro de Alvariis, sur sa page Photostream.

Si ce château d’eau, antiquité oblige, a conservé son emplacement d’origine, la villa Palombara, une somptueuse demeure qui se dressait au nord, eut moins de chance, puisqu’elle fut démolie dès 1837. N’en reste aujourd’hui qu’un seul vestige : une étrange porte incrustée dans le mur nord du parc, connue sous le nom de Porta Magica ou Porta Alchemica.

La Porta Magica

Cette porte est la seule survivante des cinq que comprenait la villa Palombara, propriété de Massimiliano Palombara, marquis de Pietraforte (1614-1680) dont le domaine couvrait grosso modo l’actuelle Piazza Vittorio. L’homme était connu pour être féru d’occultisme et d’alchimie, et la villa, construite en 1660, comprenait, paraît-il, une petite dépendance utilisée comme laboratoire où le propriétaire des lieux pouvait mener tranquillement ses expériences alchimiques avec ses amis. La porte, quant à elle, aurait été construite entre 1655 et 1680.

En 1890, elle fut incrustée dans le mur du jardin, appuyée contre un bloc de terre pour montrer à quelle hauteur du sol elle se trouvait dans la demeure. Ont été placées de chaque côté deux statues en marbre du dieu égyptien Bès. Ces supposés gardiens ont fait gloser autant que la porte elle-même, mais sont en fait des pièces rapportées, puisqu’ils proviennent d’un temple dédié à Sérapis bâti par Caracalla au IIIe siècle, dont il reste encore quelques vestiges dans la Villa Colonna, à quelques rues de là. Elles ont été découvertes à l’occasion de fouilles en 1888, sur le Mont Quirinal, et déplacées dans le jardin, sans doute dans un but décoratif.

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Porta ermetica. Image extraite de la page nhaima’s photostream, 2009.

Les étranges symboles gravés sur la Porta Magica ont donné naissance à maintes spéculations et, pour commencer, à une légende, rapportée par l’érudit Girolamo Francesco Cancellieri en 1802 [1]. Selon lui, un homme mystérieux – en fait, l’alchimiste Giustiniani Bono, se serait présenté à la porte du marquis et aurait passé la nuit entière dans les jardins de la villa à la recherche d’une herbe mystérieuse capable de produire de l’or. Le lendemain matin, l’homme aurait disparu en laissant derrière lui quelques pépites et des notes censées contenir le secret de la pierre philosophale… Incapable de déchiffrer le texte, le marquis en aurait fait graver le contenu sur les cinq portes de la villa ainsi que sur les murs intérieurs de la demeure, dans l’espoir qu’un jour, quelqu’un serait en mesure de le comprendre.

Une variante de cette légende place le célèbre Giuseppe Francesco Borri dans le rôle du personnage mystérieux. Mais les deux hommes devaient, en fait, se connaître assez bien. L’intérêt du Marquis de Palombara pour l’alchimie est vraisemblablement né de sa fréquentation à partir de 1656, de la cour de la reine Christine de Suède au Palais Riario [2]. Après sa conversion au catholicisme, la reine Christine abdiqua le trône de Suède pour s’exiler à Rome où elle demeura de 1655 jusqu’à sa mort, en 1689. Passionnée d’alchimie et de science, elle s’entoura de personnages illustres tels que le médecin et occultiste Giuseppe Francesco Borri, l’alchimiste Francesco Maria Sundstrom, Athanase Kircher et l’astronome Jean-Dominique Cassini. Le marquis de Palombara fréquenta assidûment cette cour et signa même un poème alchimique vers 1666, intitulé « La Bugia »  [3].

En fin de compte, ce que l’histoire romancée de Cancellieri nous apprend surtout, c’est qu’il manque très probablement la majorité des pièces du puzzle, c’est-à-dire les autres portes et les murs intérieurs de la demeure.

Concernant celle qui reste et trône joliment dans le jardin de la Piazza Vittorio, elle se compose d’un cadre gravé de symboles planétaires et alchimiques sous chacun desquels se trouve une maxime en latin. Au dessus du cadre, une allégorie alchimique montre un hexagramme contenant une croix posée sur un cercle dans lequel est inscrit « CENTRUM IN TRIGONO CENTRI » : « Le centre est dans le triangle du centre ». La composition est encerclée de la maxime : « TRIA SUNT MIRABILIA DEUS ET HOMO MATER ET VIRGO TRINUS ET UNUS » : « Trois sont les merveilles : Dieu et homme, mère et vierge, Trinité et Unité ».

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Cliquez sur l’image pour l’agrandir.

Cette combinaison de symboles se retrouve sur la couverture du livre d’Heinrich Madathanus : Aureum Seculum Redivivum, publié en 1625 (Heinrich Madathanus est le pseudonyme d’Adrian von Mynsicht).

La Porta Magica

Frontispice de l’Aureum Seculum Redivivum.

Le haut de la porte comporte une inscription hébraïque :  רוה אלהים Rouach Elohim, signifiant « l’esprit de Dieu ». Sous l’inscription hébraïque se trouve la maxime : « HORTI MAGICI INGRESSUM HESPERIUS CUSTODIT DRACO ET SINE ALCIDE COLCHICAS DELICIAS NON GUSTASSET JASON » : « Le dragon de l’ouest (des Hespérides?) garde l’entrée du jardin magique et sans Alcide, Jason n’aurait pu goûter les délices de Colchide ».

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Cliquez sur l’image pour l’agrandir.

D’après Susanna Akerman, une autre inscription, aujourd’hui perdue, disait : « VILLAE IANUAM TRANANDO RECLUDENS IASON OBTINET LOCUPLES VELLUS MEDEAE 1680 » : « En passant la porte de la villa, Jason obtînt la riche toison de Médée 1680 ».

Les symboles qui ornent le cadre de la porte pourraient être repris de l’ouvrage de Johannes de Monte-Snyder, Commentatio de Pharmaco Catholico (Amsterdam 1666) dans lequel se trouvent 7 symboles identiques que l’auteur donne pour être un alphabet « Chymica » :


symboles porta magica

Saturne / plomb

Jupiter / étain

Mars / fer

Vénus / bronze

Mercure / antimoine et vitriol

Dans la section suivante intitulée « Syllabæ Chymicæ », Monte-Snyder explique : « Cet alphabet est constitué de caractères simples dont la combinaison forme des syllabes ; certains caractères sont combinés en un seul ; ces syllabes donnent alors des mots, créant ainsi du sens » [4]. Les signes gravés sur la Porta Alchemica pourraient donc être des combinaisons de symboles.

Les inscriptions :

porta magica schema

QUANDO IN TUA DOMO NIGRI CORVI PARTURIENT ALBAS COLUMBAS, TUNC VOCABERIS SAPIENS : Quand dans ta demeure les noirs corbeaux engendreront de blanches colombes, tu seras appelé sage.

QUI SCIT COMBURERE AQUA ET LAVARE IGNE FACIT DE TERRA COELUM ET DE COELO TERRAM PRETIOSAM : Celui qui saura brûler avec de l’eau et laver avec du feu, transformera la terre en ciel et le ciel en terre précieuse.

AZOT ET IGNIS DEALBANDO LATONAM VENIET SINE VESTE DIANA : Pour la purification du vif argent de l’azote et du feu, Diane apparaîtra sans robe.

DIAMETER SPHERAE THAU CIRCULI CRUX ORBIS NON ORBIS PROSUNT : Le diamètre de la sphère, le Thau du cercle, la croix de l’orbite ne servent à rien aux aveugles.

SI FECERIS VOLARE TERRAM SUPER CAPUT TUUM EIUS PENNIS AQUAS TORRENTUM CONVERTES IN PETRAM : Si tu avais fait voler la terre au-dessus de ta tête, tu changerais l’eau des torrents en pierre avec des plumes.

FILIUS NOSTER MORTUUS VIVIT REX AB IGNE REDIT ET CONIUGIO GAUDET OCCULTO : Notre fils mort, est vivant, il reviendra roi du feu et bénéficiaire du mariage occulte.

EST OPUS OCCULTUM VERI SOPHI APERIRE TERRAM UT GERMINET SALUTEM PRO POPULO : C’est la tâche secrète du sage que d’ouvrir la terre, afin de semer la prospérité du peuple.

Enfin, le seuil de la porte révèle l’inscription « SI SEDES NON IS » qui peut se lire de la gauche vers la droite, comme de la droite vers la gauche ; la phrase prend alors une signification différente : « si tu t’assieds, tu ne vas pas » ou « si tu ne t’assieds pas, tu vas ».

Porta Magica seuil

Voilà pour un rapide aperçu de la Porta Magica. Ne possédant que peu de connaissances en alchimie et n’ayant eu pour ambition ici que de satisfaire ma propre curiosité, je n’irai pas plus loin dans ces recherches. Ceux qui désireraient en approfondir le symbolisme peuvent commencer par se reporter aux sources ci-dessous ainsi qu’aux nombreuses discussions sur le sujet sur l‘excellent site Alchemy Website.

La Porta Magica, Melmothia, 2010.

Notes :

[1] J’ai échoué à trouver la source précise dans les œuvres de Cancellieri. Il est possible que l’histoire soit rapportée dans le texte : « Le bizzarre iscrizioni della Villa Palombara »‎ ; dans ce cas, elle daterait de 1806 ?

[2] Construit à la fin du XVe siècle pour le cardinal Raffaelé Riario, sur le versant situé entre le Janicule et le fleuve, le Palais Riario, également connu sous le nom de Palais Corsini, fut le domicile de la reine Christine de Suède durant son séjour à Rome. Après avoir subi plusieurs transformations, il est, depuis 1883, la propriété de l’État italien et siège de l’Académie dei Lincei.

[3] Ce texte comporte une allusion à l’ordre de la Rose Croix qui faisait alors beaucoup parler dans les salons – voir à ce sujet l’article de Susanna Akerman. Ceux qui seraient curieux de ce traité peuvent aller en regarder les planches mises en ligne par Adam McLean sur sa galerie.

[4] Cité par Neil Mann, dans la discussion « Alumphume – Everburning Lights of Trithemius » sur le site Alchemy Website.

Quelques sources :

« Roma Capitale : Piazza Vittorio e il quartiere Esquilino », par Giulia Grassi, sur le site Scudit Scuola d’Italiano.

« Roma, Piazza Vittorio Emanuele II », sur le site ArcheoGuida.

« Porta Alchemica » sur la page anglaise de Wikipedia.

Secret Places, Hidden Sanctuaries : Uncovering Mysterious Sights, Symbols , and Societies, par Stephen Klimczuk & Gerald Warner, éditions Sterling, 2009.

« Christina of Sweden (1626-1689), the Porta Magica and the Italian poets of the Golden and Rosy Cross », Susanna Akerman, sur le site The Alchemy Website.

Alchimie : art, histoire et mythes. Actes du 1er colloque international de la Société d’Étude de l’Histoire de l’Alchimie, 1991, sous la direction de Didier Kahn et Sylvain Matton. Milano Arché, 2005.

Deux logis alchimiques, en marge de la science et de l’histoire. Eugène Canseliet, Paris, Jean Schemit, 1945. 

SOURCE : https://www.esoblogs.net/

https://www.esoblogs.net/wp-content/uploads/2012/09/EzoOccultlogo105.png


Protégé : La pierre brute – 1°- 16 juillet, 2019

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Démocratie et initiatique 15 juillet, 2019

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Démocratie et initiatique

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Blackbouler. Refuser un(e) candidat(e) lors d’un vote par ballot (ou ballote) avec des boules blanches et noires. Déposer une boule noire dans le compartiment blanc de la boîte à ballot signifie le refus.

L’image d’une duplication du monde profane dans nos loges n’est pas loin. La question qui se pose et de savoir si une loge peut échapper à cette étrange déliquescence « politique » qui s’invite dans l’initiatique ?

 

        Au plan historique on rappellera l’opposition des Maîtres de loge parisiens lorsque le 24 mai 1773 est acceptée par le Grand Orient de France la disposition suivante : « Le Grand Orient de France ne reconnaîtra désormais pour Vénérable de loge que le Maître élevé à cette dignité par le choix libre des membres de la Loge ».

        À l’issue de cet épisode est née la Grande Loge Nationale.

 

        Fondamentalement, la démocratie est une avancée propre à notre histoire. Il ne s’agit pas de la remettre en cause, pourtant le gouvernement des hommes trouve ses limites dans le plus petit dénominateur commun qui les unit et finit par polluer l’espace initiatique. La juste voie consiste non pas à camper au milieu des égotismes et des ambitions mal embouchées, mais au contraire à changer l’ordre des choses en changeant la formulation. Les mots ont leur magie : lorsqu’un frère souhaite postuler à la chaire de Salomon en ayant préalablement rempli les conditions, il n’est pas « candidat » à l’élection de ses frères, mais il se met à disposition de la Loge pour assumer cette charge.

        La différence sémantique à son importance, car on élimine la clanification, le jugement et le dénigrement et on restaure par le haut l’idée de « Charge » dont chacun sait qu’elle repose, sur une notion qui dépasse l’individu immergé dans ses petites coteries. La Charge consiste à une médiation, assumée par le V:.M:., entre le Debhir et le Hékal, entre le Saint des Saint et le Saint.

        Quels que soient les garde-fous que l’on peut introduire dans les statuts, règlements et autres, l’homme dit « maçon » n’en fera que ce qu’il est lui-même…

        Face au scrutin, il se sent investi d’un pouvoir, celui de décider s’il est « pour ou contre ». Il lui faut donc se situer sur un échiquier. C’est une grande conquête de l’homme que de pouvoir donner un avis, de trancher, de décider, encore faut-il avoir quelques qualifications pour le faire correctement. On soulignera que le silence de l’apprenti et son exclusion de la plupart des votes, caractérisent la tradition maçonnique, qui prend délibérément ses distances avec la démocratie à toutes les sauces. Sur les parvis tous les maçons sont égaux, mais une fois les travaux ouverts, la hiérarchie initiatique reprend ses droits. D’un bout à l’autre de sa vie maçonnique, l’initié est tenu de faire des choix

        Face à un impétrant passant sous le bandeau, qu’elle appréciation profonde peut-il porter ? N’est-il pas renvoyé aussitôt à ses propres limites dans la compréhension de l’autre, à ses propres fantasmes idéologiques et religieux ? Quel état d’esprit préside à son vote ? Est-il tributaire de son éducation ?

        Dans le cas de l’élection d’un Vénérable, pourquoi devrait-il s’abaisser à se transformer en membre d’un clan porteur d’un homme ou d’un projet ? N’est-ce pas antinomique de la pensée initiatique que de juger et de soupeser le poids maçonnique des candidats à l’aune d’une amitié relationnelle et de promesses profanes.

        Il nous semble évident que la culture électoraliste d’une loge dépend de l’exemple fourni par les Grandes loges dont elle dépend administrativement… L’actualité démontre que cet exemple est peu flatteur et abouti parfois à la scission d’une partie de la Grande Loge. Toute loge dite régulière se soumet à une règle.  Cette règle peut varier d’une loge à l’autre comme elle peut varier d’une obédience à l’autre. Quoi qu’il en soit, se soumettre à la règle c’est honorer la Tradition qui est un héritage immémorial.

        Suivant que l’on situe la « Tradition » comme l’héritage des temps ancestraux, ou qu’on la situe en droite ligne du Siècle des lumières, voir dans la continuité des acquis de la IIIe République, le problème de l’expression démocratique en loge sera traitée différemment.

        Quel que soit le modèle traditionnel qui régit nos loges, il arrive que l’application de l’exercice démocratique dans une enceinte initiatique pose problème.

        Il est certain que les modalités de vote en loge sont de nature à créer une déliquescence profane dans un univers supposé initiatique. Tout résultat peut être biaisé dans l’esprit, même s’il est parfait dans la forme.

        Les trois thèmes principaux sur lesquels s’exerce la votation sont :

 

- l’admission en loge après le passage sous le bandeau,

 

- la nomination du collège des officiers et l’élection du V:.M:.,

 

- ou plus ordinairement lors d’une simple décision en loge.

 

        La plupart des loges font un scrutin secret pour les sujets portant sur un homme. L’intention est louable et exemplaire s’il ne s’agissait pas d’une loge maçonnique, car s’agissant d’un microcosme ou chaque frère connaît son voisin, le scrutin secret loin d’apaiser le verdict, risque de renforcer une forme de lâcheté ou de faux semblant du votant. Ce dernier est sollicité sur les parvis par une coterie d’usage. 0n sollicite sa bienveillance et son appartenance à tel ou tel clan est examinée de près.

        À ce stade, chacun est susceptible de se transformer en juge de son propre frère. Disons-le clairement, sur le plan de l’égrégore et dans la sphère initiatique l’effet peut être dévastateur.

        Pour éviter que la science secrète des votes ne domine les esprits, s’agissant de l’admission en loge il y a trois scrutins :

        Le premier consiste en la prise en compte de la demande du profane d’intégrer l’ordre, le vote à main levée serait salvateur dans la mesure ou celui qui s’oppose doit s’expliquer et que l’on à l’habitude de faire confiance au parrainage, du moins au Rite Ecossais Primitif. Dans la plupart des obédiences, ce vote se fait à l’aide des boules noires et blanches et à la majorité simple. (L’unanimité étant requise à main levée à certains rites)

        La seconde consiste, après le passage sous le bandeau du profane en un vote sur sa future initiation, à main levée ou à l’aide des boules suivant les rites. Le candidat est recalé s’il y a un quart de boules noires, alors que l’unanimité devrait être la règle, preuve que ce système confine à l’irresponsabilité et la cristallise la notion d’opposition sans motivation.

        Enfin, pour son intégration dans la tenue de réception, il est procédé à un vote à main levée dans certains rites, ce qui n’est qu’une formalité.

        Sur des sujets subalternes où les frères doivent prendre position, il est nécessaire que l’Orateur donne, avec l’accord préalable du V:.M:., un sens constructif au vote par l’énoncé directif de ses conclusions, évitant à la votation de n’être le reflet que de l’incompréhension des intérêts supérieurs de la loge. Son rôle est insuffisamment valorisé par le Vénérable, car dans une optique de scrutin, l’unanimité devrait être recherchée en créant une adhésion plutôt qu’une interrogation dans l’esprit des votants. C’est à ce niveau d’engagement que l’Orateur, en appui du Vénérable, va contribuer à défaire l’effet néfaste du jugement aléatoire du votant, au profit d’un mouvement plus enveloppant et charismatique, venant de l’Orient et susceptible de participer à l’égrégore de la loge.

        Il faut toujours rechercher l’accord partagé plutôt que l’avis personnel.

C’est le partage du pain qui fait l’agape et non pas la satisfaction de son propre appétit.

        Dans certains rites, la conscience supérieure de la charge devrait suffire pour que chacun, au moment du vote, ne se transforme pas en « bouliste du dimanche électoral ». Le vote noir ou blanc n’est pas fait pour choisir un candidat à une élection, mais pour renforcer la fonction ou la charge. Dans les faits il y a vote, certes, mais dans l’esprit on renforce le pouvoir médiateur de la charge. Il s’agit plus encore, d’un état d’esprit, d’un dimensionnement de la conscience qui, une fois explicité, doit responsabiliser les votants en leur évitant de tomber dans des combinaisons florentines et burlesques.

        L’élection du Vénérable est une nécessité dans la plupart des rites. À la majorité absolue en deux tours, puis, si nécessaire au troisième tour à la majorité relative. Il est élu face à son ou ses concurrents.  Ce point de vue est dommageable pour l’esprit de la charge à assumer au point de transformer et de dégrader la charge en fonction. La démocratie dans son système majoritaire est parfois destructrice de la cohérence de l’ensemble du groupe (c’est un paradoxe) ; cohérence indispensable dans le cheminement initiatique.

        Le point de convergence entre l’initiatique et la démocratie consiste en une pratique rigoureuse de l’unanimité. L’acclamation qui est mode d’expression plus ancien que la votation, porte en elle l’expression de la cohérence, obligeant la mise en œuvre des principes et des comportements, liés à la sagesse de la réflexion. Ici s’exprime la force et l’harmonie de la loge et le maçon n’est qu’un maillon de cette chaîne d’union.

        Le votant doit donc s’interroger sur l’importance de son point de vue face à la nécessaire cohérence de la loge. Dois-je m’opposer pour exprimer ma différence au risque d’amoindrir l’égrégore ? Mon opposition est elle à la hauteur de mon engagement maçonnique ? Quelle position prendrait un Sage dans cette situation ?

        Ce constat remet en cause « le parti pris » qui s’oppose ou qui tente de s’imposer dans une violence feutrée qui n’a rien à faire en loge.

        S’agissant des officiers, le scrutin peut être uninominal à la majorité absolue au premier tour et à la majorité relative au second. On peut aussi l’organiser sur la base d’un scrutin de liste à la majorité absolue. On objectera que le Vénérable élu peut ainsi se retrouver adjoint un officier par exemple un Orateur, en la personne de son opposant. Cet exemple vécu laisser imaginer l’égrégore des tenues.

        Dans d’autres rites, nous l’avons vu, les votes se font à mains levées, ce qui oblige chacun à prendre ses responsabilités, face à ses frères. La transparence du vote à main levée contribue à la pérennité et à la cohérence de la loge sans nier le libre arbitre. Le gouvernement des hommes en loge ne devrait pas s’accommoder de la médiocrité liée à l’absence d’unanimité. C’est le Vénérable, en premier, qui est victime du système majoritaire. De porteur et transmetteur de lumière suivant les principes initiatiques, il est ravalé au rang de pivot fonctionnel, déshabillé de toute influence spirituelle, fagoté en rouage quasi administratif de la loge. Quelque part c’est le Hékal qui dicte au Débhir ce qui est un contresens initiatique grave.

        La méconnaissance de la nature initiatique de la charge de Maître de Loge et le besoin d’exercice partagé d’un pouvoir exotérique, fondé sur la partition politique des francs-maçons est peut-être une faute grave, entachant la marche initiatique des loges.

        Désormais proches de la contrainte et de la loi du nombre, ces loges ne peuvent œuvrer que dans la sphère où elles excellent, à savoir la marche de la cité puisqu’elles ne font qu’en reproduire un système en miniature. Leurs contributions sont immenses mais reposent sur une contradiction essentielle. Les sujets d’actualité à caractère sociaux seront dans leurs cordes, mais leur goût pour la spéculation initiatique s’effondre naturellement par la dégradation fonctionnelle. Cette dégradation s’appuie sur le plus petit dénominateur commun appelé aussi majorité absolue et relative, si indispensable à notre démocratie. À ces conditions, l’initiatique peut-il être relatif ? ou absolu avec une opposition latente ?

        L’initiatique relève de la totalité par sa nature, telle serait la réponse d’un certaine tradition qui fait le distinguo entre « charge » et simple « fonction ».

        Bref, dans les systèmes électoraux qui sont greffés dans les sphères initiatiques il y a bien souvent des pratiques profanes. Notons que ces comportements déplacés de notre point de vue, sont adossés et justifiés par le système électoral à la boule qu’il faut accepter car conforme aux Grandes Constitutions.

        Enfin dans certains rites « historiques » voir « archaïques », ce problème ne pouvait se poser. La raison tient à l’histoire même de ces rites qui ont su conserver leur sens initiatique primitif et intact. Rappelons qu’au début de la Franc-Maçonnerie en France, il n’était pas question d’élection au poste de Vénérable car ce dernier était nommé Ad Vitam . On rejoint ainsi la notion de charge et non de fonction. Certaines loges anciennes s’étaient réunies pour s’opposer au principe électif prôné par le G:.O:. de l’époque, formant ainsi à leur tour une Grande loge. De plus la nomination du Vénérable dépendait de l’acquisition préalable de certains grades supérieurs, assortis d’un grade fonctionnel et d’une cérémonie dite secrète, cette pratique étant liée aux principes de base de l’écossisme.

        Le Rite Ecossais Primitif en est l’un des derniers exemples. Ce Rite est à 7 degrés, dont un grade fonctionnel. En effet le V:.M:. n’est pas élu au sens politique du terme. Il est nommé puis élu.

Il doit être nommé Maître de loge appelé aussi Maître de Saint-Jean qui est un grade fonctionnel et doit donc être au minimum Maître Ecossais – Chevalier de Saint André (equi. 18e).

Cette disposition à bien des égards, sélectionne naturellement quelques studieux volontaires qui désirent supporter ladite « charge » de Maître de Loge.

        On est donc, en tant que Maître de Saint-Jean, Vénérable en puissance. Il ne reste plus qu’à créer sa charge, en créant un triangle par essaimage, puis une loge, qui une fois juste et parfaite donnera un exercice plein et entier à ce sacerdoce qu’on doit assumer « ad vitam ». De nos jours, descendu de charge à l’issue des trois ans, il reste en puissance Vénérable avec le titre de « Passé Vénérable ».

        Il s’agit ici des mêmes modalités d’exercice que la Franc-Maçonnerie connaissait avant la réforme Andersonienne. Donc, point de vote départageant d’éventuels candidats, le V:.M:. en place veillant à préparer et former son successeur. Pas de fièvre électorale et obligation pour le V:.M:. en chaire d’être à la hauteur de sa charge ; à défaut la loge se délitera et disparaîtra.

        Outre le choix qui est fait d’un successeur, ce dernier doit à nouveau faire la preuve de ses qualités tant profanes que maçonniques. C’est à ce niveau que s’établit le deuxième filtre confirmatif des conditions objectives de la recevabilité à la fonction. La recevabilité est identique à celle du maçon de base, il doit être « libre et de bonnes mœurs », c’est-à-dire non « soumis » à condamnation infamante, sur son casier judiciaire ou concerné par une action judiciaire en cours.

        Il doit se rendre disponible pour l’exercice de transmission initiatique, c’est-à-dire non « soumis » dans une démarche politique ou économique de premier plan qui ferait de la maçonnerie une tribune d’opportunité.

        C’est ici l’ancien système qui est décrit et qui pour des raisons évidentes liées à l’épisode Andersonien, à la révolution de 1789 et aux acquis du Siècle des lumières, fut amendé pour faire la place à la loi du nombre. Comment renoncer à un tel héritage de sagesse initiatique et pourquoi renoncer aux progrès humain généré par la démocratie? Le maçon est pris dans une contradiction.

        Pour éviter les phénomènes claniques qui peuvent se réveiller à d’autres moments que l’élection et qui sont toujours motivés par une fausse modestie, doublée d’un orgueil incommensurable (dictature de l’ego), une règle simple consiste à limiter à 24 de nombre de FF:. inscrits sur les registres de la L:..

        Magique est ce chiffre (il correspond aux 24 graduations de la règle du tableau de loge), car il permet à chacun de travailler à préparer ses planches, en évitant une oisiveté dilettante propre à faire redescendre le niveau d’éclairement. De la même façon, il est démontré qu’au-delà de 24, les FF:. ne se reconnaissent plus, au point de plonger dans l’anonymat d’une masse aveugle et impersonnelle.     N’oublions pas que la règle, au sens symbolique, n’a de valeur que pour les 24 unités qui la composent. Nous pouvons affirmer qu’au plan symbolique au-delà de 24 FF:. il n’y a plus de règles communes qui soit reconnues comme telles, il y a par contre autant d’interprétation que de frères excédants ce chiffre. Est-il besoin de souligner que la Loge est un « être » organique et matriciel, une entité humaine initiatique et collective qui a vocation à dépasser le pré carré du frère, qui n’est rien d’autre qu’un élément du tout.

        Pour finir, j’aborde les problèmes liés à la Grande Maîtrise d’un Rite Ecossais qui se dit Primitif et entend conserver son âme sans céder à l’exercice profane de la modernité saisonnière. Traditionnellement l’élection est l’exception, elle correspond à une nécessité pour les seuls cas ou le Grand Maître en place ne peut nommer son successeur.

        Normalement dans les plus anciens rites, il s’agit moins d’exercice démocratique que de transmission de l’influence spirituelle. Celui qui la détient doit la transmettre, comme on transmet la flamme olympique.

        La transmission se fait au moyen de la parole ritualisée (le rituel), assortie de la qualification du transmetteur, attestée par le grade ou la patente. En l’espèce, s’agissant de la transmission de l’influence spirituelle, je ne vois pour l’élection qu’un rôle confirmatif.

        Ainsi le Grand Maître et le V:.M:. reçoivent l’influence spirituelle de celui qui les précède, et ceci dans une généalogie sans fin, une chaîne ininterrompue d’initiés. C’est ainsi que la transmission doit se faire et on comprend que la votation dans ce cas ne peut être que supplétive. Pour admettre le suffrage en tant qu’élément structurant et basique d’un groupe initiatique, il devrait s’exprimer que de manière confirmative sous forme d’acclamation, au même titre que l’acclamation écossaise.

        À défaut de transmission de l’influence spirituelle, il ne reste plus à la Grande Maîtrise qu’un rôle purement administratif. C’est ici que la pratique distingue la Grande Maitrise du rite porteur de l’initiatique pur, et la Grande Maitrise des loges, porteuse de l’administratif pur. L’administration des hommes et des loges justifie fort bien l’élection.

        Les Constitutions de Payne et suivantes, sont reconnues par le REP comme mode d’organisation général, mais ne peuvent prendre le dessus sur la transmission spirituelle.

            Celui qui descend de charge veillera donc à convaincre par son action que son choix d’un successeur pour le futur répond tout à la fois au principe de la transmission spirituelle, tout en s’accordant une unanimité approbatrice de son assemblée. En d’autres termes, l’initiatique doit dominer le suffrage et non pas l’inverse. A chaque fois que ce rapport hiérarchique est inversé, le lignage est rompu au profit de l’aléa démocratique assorti d’une instabilité.

Cette histoire se répète trop souvent pour que chacun d’entre nous oublie son esprit de suffragette, en se souvenant des principes rappelés plus haut, concernant la bonne dévolution successorale et les conditions d’admissibilités.

        Le caractère obligatoire du vote existe lors de la création de loge : après la pose du pavé mosaïque et l’allumage des lumières d’ordre, le V:.M:. est nommé par le G:.M:. (transmission initiatique) et approuvé par la main levée des autres frères composant cette nouvelle loge. Ainsi on peut dire que la transmission se fait toujours de celui qui sait prononcer la parole vers celui qui sait écouter et que rien de ce qui se passe en loge ne peut être de nature profane. On notera enfin qu’en matière initiatique, l’élection est associée à l’ « exemplarité » et à « la charge ».

        L’initiatique n’a rien de commun avec « la candidature » et « la fonction » qui appartiennent au niveau inférieur et profane. Le V:.M:. utilisera donc la consultation démocratique comme un moyen de gouvernance. Il est de sa responsabilité de rechercher l’adhésion et de suspendre la division par le respect qu’il provoque chez tous. En aucun cas il ne doit s’engager dans la dévalorisation de sa charge. À défaut d’exceller dans cette lourde tâche ou de représenter une autorité morale du fait de son passé, de ses actes et de son comportement, il doit s’interroger sur la finalité de sa mission.

        Enfin, s’agissant de l’élection du V:.M:., il nous semble que l’ensemble des remarques qui précèdent sont sous-tendues par la considération suivante : À quel titre un maçon ne disposant pas du pouvoir sacerdotal, est il habilité à juger et apprécier un frère qui prétend exercer une fonction et une charge, dont ni le votant ni le voté, ne connaissent les arcanes ???

 

        C’est une vraie question qui devrait être mise au programme dans l’intérêt des LL:.

http://a54.idata.over-blog.com/100x100/5/48/09/17/Copie-de-LEDSJ-1-.png

http://www.ecossaisdesaintjean.org/

 

Digression … Imhotep, Dieu ou pas ? 14 juillet, 2019

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http://www.dramatic.fr/imhotep-p903.html

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Protégé : J’ai remarqué que le signe du Capricorne est dans le méridien et j’ai vu le lever de la Constellation de la Vierge (…) – 1°-

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Protégé : Pourquoi Hiram au 4ème Grade ? Ou les 2 natures d’Hiram, l’Homme-Dieu – 4°/ 14°- 13 juillet, 2019

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Digression … Teryel la femme insoumise – Mythologie Berbère 12 juillet, 2019

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