SIMON LE MAGICIEN 29 février, 2020
Posté par hiram3330 dans : Recherches & Reflexions , trackbackSIMON LE MAGICIEN
Simon le Magicien ou Simon le Mage, selon les chrétiens, ou Simon de Samarie, né à Gitton en Samarie (Israël actuelle) et mort probablement à Rome au Ier siècle, est un mage et chrétien gnostique, considéré comme hérétique par l’Église.
Les Origines de la Gnose : Simon le Mage
On parle souvent de Simon le Mage lorsque l’on aborde la Gnose, et il peut être bon de brosser un court tableau synthétique de sa « philosophie sacrée ». Nous profitons de l’opportunité offerte par la réécriture des cahiers d’instruction gnostiques afin de transmettre une parcelle de la connaissance et aider le lecteur à mieux appréhender Simon le Mage, au-delà de tout fantasme réducteur.
D : Parlez-nous des origines de la Gnose.
R : Eternelle comme la Vérité, la Gnose est apparue dans le Temps et l’Espace, en une forme concrète, suivant la descente astrale de Jésus, la Fleur du Très Saint Plérôme.
D : Où et quand ?
R : En Samarie, après l’ascension, au travers de la révélation de Simon le Mage.
D : Parlez-nous de ce grand homme.
R : Le Mage de Samarie est le premier docteur de la Gnose ; son enseignement contient les graines de la doctrine magnifique qui est la plus lumineuse expression de l’Absolu.
D : A-t-il créé la Gnose ?
R : Non, elle est la Vérité et par conséquent, elle est incréée ; mais il l’a désoccultée.
D : Était-elle inconnue avant lui ?
R : Oui, en sa forme occidentale du moins ; mais l’Orient avait enseigné ses formes ésotériques. C’est, c’était et ce sera le vêtement mystique de la Vérité.
D : Où est né le Mage ?
R : A Gitta en Samarie.
D : Quel nom porte le révélateur ?
R : Il porte le nom de la Grande Vertu de Dieu.
D : Par qui était-il assisté ?
R : Par une femme sublime, nommée Hélène, qu’il rencontra à Tyr, l’enlevant d’un endroit infamant et la délivrant de la tyrannie du mal et de la Chute.
D : Simon était-il un scientifique ?
R : Oui, il possédait la science de Platon, les dons d’orateur et de poésie. Il connaissait l’anatomie. Il découvrit les lois de la circulation sanguine. Enfin, il était un grand théurgiste et un thaumaturge.
D : Est-ce tout ?
R : Il avait une simple et droite âme et une honnêteté incontestable.
D : Quelle était sa conduite par rapport aux Apôtres ?
R : Déjà célèbre aux temps des premières missions chrétiennes, il a demandé le baptême à Philippe, en tant qu’initiation supérieure.
D : Comment expliquez-vous sa conduite par rapport à Pierre ?
R : Dans la demande qu’il fit à Pierre de lui conférer le Saint-Esprit par l’imposition des mains, il ne vit jamais de conflit avec ses propres principes. Il n’offrit pas d’argent pour acheter le Saint-Esprit, comme certains le maintiendront. Mais il offrit un prix légal et initiatique. Car il possédait lui-même l’Esprit d’un plus ancien degré.
D : Qu’a-t-il dit à Pierre qui lui parlait méchamment ?
R : Il lui offrit ces touchants mots de bonté et d’humilité ? « Priez pour moi afin que rien de ce dont vous m’accusez n’arrive. »
D : Qu’était Hélène pour Simon ?
R : Elle était le symbole de la douleur, l’image vivante de la chute dans la matière. Il l’aimait aussi noblement qu’un homme pouvait aimer.
D : Hélène méritait-elle cet amour ?
R : Oui incontestablement, elle le méritait par sa foi, sa dévotion, sa merveilleuse intelligence et son profond attachement au Révélateur.
D : Comment est mort le Mage de Samarie ?
R : Personne ne sait comment exactement. Des fables sont racontées à propos de sa vie, mais elles sont toutes apocryphes. Ces fables sont issues de la haine des chrétiens…
D : Simon a-t-il composé quelque traité ?
R : Oui, il a écrit le Antirrhetica Apophasis Megalê.
D : Qu’essaye d’expliquer la Gnose de Simon ?
R : Tout : Dieu, l’Homme et le Monde. La Trilogie de la synthèse.
D : Qu’il y avait-il au commencement ?
R : Le Feu. Dieu, dit Moïse, est un Feu qui consume tout. Le Feu, qui est très différent du feu élémentaire qui n’est qu’un symbole, a une nature visible et une nature mystérieuse. Ce secret, d’une nature occulte, s’enferme lui-même dans l’apparence. De la même manière, l’apparence s’enferme elle-même dans l’occulte. L’invisible est visible à l’Esprit. Mais les ignorants ne peuvent distinguer l’esprit, car ils ne connaissent pas les lois de la correspondance.
D : Dans la philosophie idéale, que serait ce feu ?
R : L’Intelligence et le Sensible, Puissance et Action, Idée et Parole.
D : Qu’est la matière ?
R : C’est la manifestation extérieure du feu primordial.
D : Qu’est l’Esprit ?
R : C’est la manifestation intérieure du feu primordial.
D : Que contient donc de Feu ?
R : Il contient l’Absolu et le Relatif, l’Informel et le Formel, l’Esprit et la matière, l’Un et l’Innombrable, Dieu et les émanations de Dieu.
D : Que pouvons-nous conclure de cela ?
R : Que ce feu, cause éternelle, se développe par des émanations, qu’il est en éternel devenir. Mais, en se développant, il est stable, il est permanent, il demeure. Il est Celui qui est, était et sera, Immuable, Infini, Absolu et Substantiel.
D : Pourquoi se développe-t-il lui-même ?
R : Car, bien qu’inchangeant, il n’est pas inerte ; l’Infini peut agir, car il est Intelligence et Raison ; car Dieu passe de la Puissance à l’Action.
D : Développez cette évolution.
R : La Pensée a une expression qui est le Verbe, le Logos. Ainsi, l’Intelligence se nomme elle-même, et en se nommant elle agit, évolue, émane, devient. En prononçant une pensée, cette Intelligence unit les moments de sa pensée ; elle lie ses pensées les unes aux autres par la Raison, comme Un devient Deux, comme Un devient Deux par émanation, le feu émane par deux, par couple, par syzygie. Et de ces deux, un est actif et l’autre passif ; un est masculin et l’autre est féminin ; un est Lui et l’autre est Elle. Ces émanations par couple sont appelées Saints Éons par la Gnose.
D : Nommez les Éons.
R : Dieu émana six Éons : Esprit et Pensée, Voix et Nom, Raisonnement et Réflexion. Et Dieu avait la puissance entière sur ces Éons.
D : Que firent les Éons ?
R : Pour atteindre Dieu, les Éons émanèrent de nouveaux êtres. La loi divine de l’analogie le demande ainsi. Ces couples continuèrent donc, masculin et féminin, actif et passif ; c’est l’échelle de l’Etre Suprême que Jacob gravit en rêve alors qu’il dormait avec sa tête sur la pierre sacrée du Beth-El. Les Éons montent et descendent les échelons mystérieux par couple. Ils forment une chaîne ininterrompue entre le monde et Dieu. Ils constituent la trame de l’Esprit et de la Matière, et la Loi qui les dirige et les lie est le Feu primordial, c’est l’Amour. Tel est le premier ou divin monde.
D : Parlez-nous du monde intermédiaire.
R : Six Éons, un reflet des six Éons supérieurs, le peuplent. Ils portent les mêmes noms.
D : Comment Simon appelle-t-il le second monde ?
R : Air incompréhensible ; le Père ou Unité y vit. Il évolue alors que le Feu se développe dans le monde divin. Il se manifeste par sa Pensée, Epinoïa. Il est également appelé Silence.
D : Qu’est-il arrivé ?
R : Epinoïa, l’Éon féminin du Silence, émana les Anges et les Puissances dont est issu le troisième monde, celui dans lequel nous vivons. Ces Anges voulaient la détenir captive, d’où la Chute qui demande une Rédemption.
D : D’où vient l’humanité ?
R : L’humanité est émanée par un de ces Anges, le Démiurge, le Dieu des Juifs et des Chrétiens.
D : Que devint Epinoïa ?
R : La Pensée, tenue captive par les Anges, fut ramenée par son instinct célestiel et elle se désespéra encore plus pour le Silence, le Père qu’elle avait quitté. Les Anges la gardèrent en la faisant souffrir. Ils l’enfermèrent dans une prison, le corps humain. C’est à partir de là que l’exil maléfique commença et, donc, au travers de tous les siècles, son exil douloureux continue par des transmigrations successives. C’est la chute de la Pensée dans la Matière, c’est une déchéance, c’est l’origine du mal.
D : Et ?
R : Puisque tout est en décadence, la Rédemption est nécessaire. Epinoïa se réincarne au travers des âges, d’une femme dans une autre femme, comme une fragrance qui passe d’un vase à un autre. C’est de cette manière que Simon rencontra Hélène, qui était une incarnation de la Pensée, appelée Epinoïa, il l’aima, il la transfigura, il la sauva et il appliqua la parabole du mouton qui était perdu et retrouvé.
D : Résumez tout cela.
R : Comme Simon a sauvé Hélène de la dégradation suprême, le Sauveur, envoyé du Père, descendit dans ce monde sous une forme astrale et il délivra la Pensée de la tyrannie des Anges injustes. En Judée, il est appelé Jésus et le Fils, en Samarie, il était appelé Simon et le Père. Pour les races futures, il sera le Saint-Esprit que nous attendons, la Grande Vertu de Dieu, la Femme qui est à Venir.
Epinoïa (la Lumière et Sagesse Intérieure) est en tout ÊTRE depuis Adam.
Source : Guy Gallus
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