Digression … Le Royaume des Hébreux – Les Civilisations Antiques 10 avril, 2020
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Protégé : Une Parole circule n°43/2020 – 1°-
Posté par hiram3330 dans : Bleu,Chaine d'union,Contribution , Saisissez votre mot de passe pour accéder aux commentaires.Robert AMBELAIN
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Protégé : Le Vénérable Maître – 1°- 9 avril, 2020
Posté par hiram3330 dans : Bleu,Chaine d'union,Contribution , Saisissez votre mot de passe pour accéder aux commentaires.Protégé : Pierre d’Agate – 14°- 8 avril, 2020
Posté par hiram3330 dans : Chaine d'union,Contribution,Perfection.... , Saisissez votre mot de passe pour accéder aux commentaires.Protégé : MOHABON – 3°- 7 avril, 2020
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Posté par hiram3330 dans : Chaine d'union,Contribution,Rouge , Saisissez votre mot de passe pour accéder aux commentaires.Les 32 Sentiers de la Sagesse 5 avril, 2020
Posté par hiram3330 dans : Recherches & Reflexions , ajouter un commentaireLes 32 Sentiers de la Sagesse
Article publié par EzoOccult le Webzine d’Hermès et mis à jour le : 31 décembre 2015

Ce texte se propose de présenter les 32 Sentiers de la Sagesse dans le cadre Kabbalistique. Il s’agit ici des 32 sentiers ou chemins de la Sagesse, comprenant les 10 Séphiroth, la Séphira “cachée”, Da’ath, Connaissance n’étant pas comprise dans les 10, et les 22 lettres de l’Alphabet Hébraïque l’Alephbeth.
Sentiers = Sekhel
Chemin = Nativ
1. Sekhel Moufla, Conscience Extraordinaire, également appelée Nativ Keter :
Correspond à la 1ère Séphira, Keter, la Couronne, Lumière Originelle. Aucune Créature ne peut parvenir à sa perfection.
2. Sekhel Mazhir, Conscience Splendide ou Radieuse, également appelée Nativ Hé :
Correspond à la lettre Hébraïque Hé, soit H dans les Langues Européennes. C’est le Hé du “souffle d’Elohim qui planait sur les eaux”.
3. Sekhel Meqoudesh, Conscience Sanctifiée, également appelée Nativ H’ockmah :
Correspond à la Séphira H’ockmah, la Sagesse. A ce stade, on réalise pleinement la notion d’expansion de Conscience et de toutes les facultés. Correspond à l’hémisphère gauche du cerveau, siège de la Logique et de la Raison, aux Mathématiques, à la Comptabilité, aux Sciences de l’Ingénieur…
4. Sekhel Kavoua, Conscience Permanente ou Réglée, également appelée Nativ Beith :
Correspond à la lettre Hébraïque Beth, soit B ou V dans les Langues Européennes. C’est aussi le chiffre 2. C’est la 1ère lettre du 1er mot de la Bible “Béréshit” (= commencement) et du mot “Bérakah” (= bénédiction). Réflexion : Regarde une chose et son opposé et rassemble-les en l’Un. Male et Femelle, Matière et Anti-Matière, Spirituel et Matériel, etc… .
5. Sekhel Nishrash, Conscience enracinée, également appelée Nativ Vav :
Correspond à la lettre Hébraïque Vav, soit V, O ou OU dans les Langues Européennes. Vav est une lettre de réunion, un crochet. Correspond aussi au “et” Français.
6. Sekhel Shéfa Nivdal, Conscience de l’influx différencié, également appelée Nativ Zeïn :
Correspond à la lettre Hébraïque Zeïn, soit Z dans les Langues Européennes.
7. Sekhel Nisstar, Conscience cachée, également appelée Nativ Binah :
Correspond à la Séphirah Binah Intelligence. Correspond à l’hémisphère droit du cerveau, siège de l’Intuition et de la Créativité, et donc aux facultés intuitives et créatives, quelle que soit la Spécialité Créative pour les Créatifs.
8. Sekhel Shalem, Conscience parfaite :
Cet état de Conscience, car ici il s’agit d’un état de Conscience, est la maitrise parfaite du flux qui passe de la Séphirah H’ockmah Sagesse à la Séphirah Binah Intelligence qui sont les 2 Séphiroth “parents” de la Séphirah “cachée” Daath Connaissance. Celui ou celle qui est à ce niveau d’état de Conscience et de Méditation, connait l’Harmonie entre les 2 hémisphères de son cerveau, et est capable à la fois de Logique et de Raison, mais aussi d’Intuition et de Créativité. Tout Créatif, en commençant par l’Architecte, mais aussi tout Chef d’Entreprise et tout Cadre Supérieur, a intérêt à atteindre cet état de Conscience, tant pour des raisons Spirituelles, que pour des raisons Professionnelles et Créatives.
9. Sekhel Tahor, Conscience pure, également appelée Nativ H’eith :
Correspond à la lettre Hébraïque H’eith, soit un H fortement aspiré très proche du R dans les Langues Européennes. C’est à la fois la purification et le péché, car la pureté s’acquiert par la connaissance de ce qu’est le péché.
10. Sekhel Mitnotsets, Conscience étincelante, également appelée Nativ H’essed :
Correspond à la Séphirah H’essed Clémence. Le mystique ayant réalisé cet état, devient un véritable facteur d’Harmonie pour son entourage.
11. Sekhel Metsou’htsa’h, Conscience limpide, également appelée Nativ Teith :
Correspond à la lettre Hébraïque Teith, soit un T dans les Langues Européennes. La connaissance du monde divin et occulte devient limpide.
12. Sekhel Bahir, Conscience claire :
Transporte le flux entre la Séphirah H’ockmah Sagesse et la Séphirah H’essed Clémence. C’est la révélation spontanée sans analyse, mais rien à voir avec la voyance.
13. Sekhel Manhig Ha’hdouth, Conscience de la cohésion de l’Unité, également appelée Nativ Gvourah :
Correspond à la Séphirah Gvourah Rigueur. C’est une force d’Unification. Cet état de Conscience correspond à la maîtrise des forces émotionnelles par la discipline intérieure.
14. Sekhel Meïr, Conscience de l’illumination :
C’est le sentier de la hiérarchisation des Forces Célestes. Il est l’essence du “Silence parlant”.
15. Sekhel Naamid, Conscience stabilisante, également appelée Nativ Tipheréth :
Correspond à la Séphirah Tipheréth Beauté. Parfait équilibre pour la Sensibilité Artistique, Amoureuse et autre.
16. Sekhel Nits’hi, Conscience glorieuse :
Écoule le flux entre la Séphirah H’essed Clémence et Gvourah Rigueur. Charnière permettant le passage entre le monde de l’En-bas et le monde de l’En-haut. La Méditation sur ce niveau de Conscience, devrait être faite régulièrement par les Professionnels du Droit (Magistrats, Avocats, etc.).
17. Sekhel Haharguesh, Conscience de la sensation, également appelée Nativ Yod :
Correspond à la lettre Hébraïque Yod, soit I ou Y dans les Langues Européennes. Appelle à résorber la multiplicité dans un point. C’est le point de l’Ein-Sof des Kabbalistes correspondant au Big-Bang des Astrophysiciens.
18. Sekhel Beit HaShefa, Conscience de la demeure de l’influx, également appelée Nativ Kaph :
Correspond à la lettre Hébraïque Kaph, soit C ou K dans les Langues Européennes. Le mystique voit des qualités qui dormaient en lui se réveiller et s’activer.
19. Sekhel Sod HaPolouth Ha Rou’haniyout Koulam, Conscience du mystère de toutes les Activités Spirituelles, également appelée Nativ Netsah’ :
Correspond à la Séphirah Netsah’ Victoire. Le mystique découvre que la qualité de sa Lumière intérieure se révèle à travers ses actes.
20. Sekhel HaRatson, Conscience de volonté, également appelée Nativ Lamed :
Correspond à la lettre Hébraïque Lamed, soit L dans les Langues Européennes. Le mystique commence à présenter des qualités d’Instructeur Spirituel.
21. Sekhel HaShafouts VéHaMevoukash, Conscience désirée et recherchée, également appelée Nativ Pé :
Correspond à la lettre Hébraïque Pé, soit P ou F dans les Langues Européennes. Le mystique connaît la puissance de la Parole Créatrice, notamment dans ses prières.
22. Sekhel Naaman, Conscience fidèle, également appelée Nativ Noun :
Correspond à la lettre Hébraïque Noun, soit N dans les Langues Européennes. L’Esprit du mystique se situe au plan de pensée des Sages.
23. Sekhel Kayam, Conscience de soutien, également appelée Nativ Hod :
Correspond à la Séphirah Hod Splendeur. Le mystique maîtrise la Pensée concrète.
24. Sekhel Dimyoni, Conscience imaginaire :
La maîtrise de ce flux est très importante pour l’équilibre du mystique et sa stabilité dans les sentiers les plus élevés.
25. Sekhel Nissiyoni, Conscience de la tentation, également appelée Nativ Reish :
Correspond à la lettre Hébraïque Reish, soit R dans les Langues Européennes. À ce stade, une éventuelle dispersion mentale peut gêner la Méditation et l’exploration intérieure.
26. Sekhel Me’houdesh, Conscience du renouvellement, également appelée Nativ Yessod :
Correspond à la Séphirah Yessod Fondement. Le mystique doit maîtriser son ego.
27. Sekhel Mourgash, Conscience palpable, également appelée Nativ Sameck :
Correspond à la lettre Hébraïque Sameck, soit S dans les Langues Européennes. Le mystique doit maîtriser un état de Conscience le mettant à l’abri de l’attachement aux forces de l’En-bas, tant sur le plan physique qu’émotionnel.
28. Sekhel Moutba, Conscience naturelle, également appelée Nativ Ayin :
Correspond à la lettre Hébraïque Ayin qui est une consonne où l’on lit en fait la voyelle qui y est rattachée, mais c’est souvent lu “é” dans les Langues Européennes. L’oeil du mystique doit apprendre à voir la Vérité, même cachée.
29. Sekhel Mougsham, Conscience physique, également appelée Nativ Tsadé :
Correspond à la lettre Hébraïque Tsadé, soit TS dans les Langues Européennes. Appelle à la notion de Charité, de Solidarité de la Tsédakah.
30. Sekhel Kelali, Conscience générale, également appelée Nativ Malkouth :
Correspond à la Séphirah Malkouth Royaume. À ce niveau, on fait circuler le Shéfa (l’Énergie Vitale Universelle) dans le Corps Physique, dans la Parole et dans la Pensée.
31. Sekhel Tamidi, Conscience perpétuelle :
Permet de différencier ce qui est bien et ce qui est mal, et la juste application du libre arbitre.
32. Sekhel Naavad, Conscience du Culte :
Met à l’abri de l’idolâtrie, et permet au mystique de devenir Maître de lui-même.
Maintenant, il faut méditer sur chacun de ces sentiers ou chemins afin d’atteindre les niveaux de conscience qui y correspondent, au fur et à mesure de votre avancement Spirituel.
Le Créatif, quelle que soit sa Spécialité Créative, doit surtout méditer sur les sentiers ou chemins 3, 7, 8, 15, 23, 29 et 30. Mais la Méditation sur les autres sentiers ou chemins, est également autorisée.
Les 32 sentiers ou chemins de la Sagesse, trouvent leur origine littéraire dans le Sepher Yetsirah, Livre (Kabbalistique) de la Formation, Livre où l’on trouve les “clés” de la Création.
SOURCE : https://www.esoblogs.net/4802/les-32-sentiers-de-la-sagesse/
Digression … Nassim Haramein : L’intelligence de l’univers
Posté par hiram3330 dans : Digression , ajouter un commentaireL’ORDRE DES CHEVALIERS TEUTONIQUES, UNE ÉLITE MILITAIRE FAÇONNÉE PAR UNE VIE ASCÉTIQUE
Posté par hiram3330 dans : Recherches & Reflexions , ajouter un commentaireL’ORDRE DES CHEVALIERS TEUTONIQUES, UNE ÉLITE MILITAIRE FAÇONNÉE PAR UNE VIE ASCÉTIQUE
Les Ordres de chevalerie ont toujours attisé la curiosité des historiens et du grand public, que ce soit pour la bravoure de leurs guerriers devant des ennemis redoutables ou encore leur dévouement à un idéal transcendant.
Qui ne connaît pas les Templiers et le fameux Grand maître de cet Ordre, Jacques de Molay qui fut condamné à périr par les flammes devant le roi de France Philippe le Bel ?
Ce que l’on sait moins, c’est que parmi ces nombreuses confréries, où le domaine militaire et religieux font partie intégrante de la vie de ses membres, l’Ordre des Chevaliers Teutoniques fut l’un des plus puissants de par sa richesse et son influence dans les mondes germanique, balte et slave.
Malheureusement, celui-ci est assez méconnu en France au vu du peu d’ouvrages entièrement dédiés à ce sujet écrit dans la langue de Molière.
C’est pourquoi, il convient de rappeler que les Chevaliers Teutoniques étaient avant tout des croisés, des moines soldats, originaires d’Allemagne. Leur but visait à combattre les infidèles et à évangéliser les terres non chrétiennes. En effet, l’Ordre est né en Terre Sainte, mais sa particularité est qu’il a participé essentiellement à des croisades en Europe de l’Est contre le paganisme.
De ce fait, une légende noire frappe l’Ordre Teutonique notamment à cause de la cruauté et de la brutalité de ses chevaliers à l’encontre des peuples païens situés sur les côtes de la Baltique, en particulier les Lituaniens. Mais d’un autre côté les Teutoniques ont aussi réalisé des actions de charité envers les malades et les pauvres. On leur doit aussi la construction et le développement de nombreuses villes comme Marienburg, Königsberg, Thorn et bien d’autres.
Du XIIIème au XVème siècle, les Chevaliers Teutoniques furent les bâtisseurs d’un empire s’étendant sur les rives de la Baltique. Ils possédaient leur propre État avec à sa tête un Grand Maître, Hochmeister, qui fut servi par une administration récoltant et gérant efficacement les précieuses rentrées d’argent. Cela permis à l’Ordre d’équiper une armée entraînée et disciplinée ainsi que de s’assurer du bon entretien de ses nombreux châteaux afin de faire face aux Lituaniens et aux Slaves.
L’État Teutonique entre 1260 et 1410.
Les Empires n’étant pas éternels, l’Ordre déclina suite à la bataille de Tannenberg en 1410 contre une coalition polono-lituanienne. Mais il n’a pas disparut, les Chevaliers Teutoniques existent encore aujourd’hui. En revanche, ils ont définitivement abandonné le glaive pour retourner à leur mission première à savoir l’aide aux nécessiteux.
Ainsi, pour comprendre l’idéal religieux et militaire de ces chevaliers, il faut se plonger à la fin du XIIIème siècle, aux origines de l’Ordre, où le soleil brûlant de la Terre Sainte inondait de sa lumière les murs de la ville d’Acre, assiégée par les croisés…
LES ORIGINES D’UN ORDRE ALLEMAND
L’Ordre des Chevaliers Teutoniques naquit lors de la IIIème Croisade qui se déroula de 1189 à 1192. À l’origine, ce fut un rassemblement de pèlerins germaniques qui, devant l’horreur de la guerre décidèrent d’aider et de soigner les combattants provenant d’Allemagne et d’Europe.
C’est pourquoi, ils s’organisent au sein d’un hôpital de campagne sous le nom de : « Maison de l’Hôpital des Allemands de Sainte Marie de Jérusalem ». Dès lors, ils mettent en place un petit hospice, une petite église et un cimetière à l’extérieur de la ville d’Acre, sous la protection de la Vierge Marie.
Au fur et à mesure que le nombre de blessés augmente, l’hôpital reçoit le soutien de nombreux princes appartenant au Saint Empire Romain Germanique.
Cet empire est une entité mouvante et fractionnée recouvrant une grande partie de l’Allemagne, de l’Autriche ainsi que le Nord de l’Italie actuelle. À sa tête se trouve un empereur élu par une assemblée de princes électeurs, son pouvoir est le plus souvent relatif et très disputé entre les différentes familles nobles. Néanmoins, on peut affirmer que c’est le premier Empire allemand de l’Histoire, celui-ci fut un vivier de recrutement important pour les Teutoniques.
Par la suite, l’organisation se militarise dès 1198 pour devenir un Ordre de moines-soldats afin de combattre les musulmans. Le 19 février 1199, le Pape Innocent III reconnaît cet organisme comme étant un ordre militaire indépendant commandé par le Hochmeister Heinrich Walpot. Les frères, Brüder, appartenant à cette organisation obéissent à des règles inspirées de l’Ordre du Temple pour son côté militaire et à celles de l’Hôpital pour les missions caritatives.
À la différence des Templiers ou des Hospitaliers, les membres de l’Ordre sont en grande majorité des Allemands, même si quelques recrutements s’opèrent auprès d’étrangers. Les Teutoniques adoptent alors une cape blanche ornée d’une croix noire. Le blanc étant la couleur de la pureté et le noir celle de la pénitence et de l’humilité.
Cet habillement devient le symbole d’une élite guerrière germanique prête à frapper d’une main les infidèles et de l’autre à porter secours aux nécessiteux. Il faut savoir que l’adoption de cette cape a aussi une utilité pratique. En effet, celle-ci est revêtue par-dessus la cotte de maille permettant à cette dernière de ne pas devenir brûlante sous un soleil de plomb.
Lorsque les dernières terres, situées au Moyen Orient, appartenant aux croisés tombent aux mains de l’Islam, les Chevaliers Teutoniques se replient en Europe, et plus précisément à Venise pour déterminer quelle nouvelle destinée donner à leur Ordre.
Après quelques déboires, l’Ordre obtient l’aval du Saint Empire Romain Germanique et du Pape pour combattre les païens se situant sur les côtes de la Baltique.
Afin de mener à bien leur combat spirituel contre les non chrétiens, les rudes Chevaliers Teutoniques devaient suivre une discipline de vie très stricte.
UNE DISCIPLINE DE VIE RIGOUREUSE POUR UNE ÉLITE MILITAIRE SANS ÉGALE
Le recrutement
Tout homme libre désireux de rejoindre l’Ordre a la possibilité de l’intégrer, s’il est capable de se battre. Néanmoins, la plupart des frères font partie de l’ancienne noblesse allemande, ce sont des laïcs, il n’y a que très peu de prêtres.
Ainsi, quand le nouveau candidat se présente, il doit d’abord répondre à cinq questions :
Appartiens-tu à un autre Ordre ?
Es-tu marié ?
As-tu quelques infirmités physiques cachées ?
As-tu des dettes ?
Es-tu un serf ?
Il fallait qu’il réponde « non » à chacune d’entre elles, puis on lui posait cinq autres questions :
Es-tu prêt à combattre en Palestine ?
Ou ailleurs ?
À protéger le souffrant ?
À faire tout ce que tu sais faire si on te l’ordonne ?
À obéir à la règle ?
S’il répondait oui à toutes ces nouvelles questions, il pouvait devenir frère chevalier après avoir prêté serment au Grand Maître de l’Ordre.
Dès lors une nouvelle vie s’offre au nouveau frère teutonique, une vie de prières et de combats afin de conquérir pour Dieu de nouvelles terres.
Une vie ascétique et religieuse encadrée par des règles strictes
Les règles de l’Ordre sont très strictes afin de maintenir une rigueur et une discipline de fer au sein de ce corps militaire d’élite dans le but d’affronter n’importe quel danger. De cette manière, tous ses membres doivent mettre en commun leurs biens, ils ne sont pas autorisés à avoir des possessions privées.
De plus, ils ne peuvent posséder de l’argent et le troc est strictement interdit. Concernant l’habillement, chacun possède deux chemises, deux pantalons, deux paires de bottes, une chemise en tissu, un sac de couchage, une couverture, un bréviaire et un couteau.
Les frères dorment sur des paillasses au sein de dortoirs, seuls les officiers et les dignitaires disposent d’une chambre individuelle. L’heure du coucher se situe entre 17h et 20h et celui du lever entre 1h et 2h du matin.
Quant au repas, ils sont au nombre de deux par jours, précédés à chaque fois par la récitation du Pater et de l’Ave Maria puis les chevaliers mangent dans un silence total. Le jeûne est aussi respecté notamment lors du Carême qui représente pour les chrétiens le jeûne du Christ pendant 40 jours dans le désert. En revanche, des entorses à cette règle peuvent être acceptées lorsque les frères combattent afin qu’ils ne tombent pas d’épuisement.
Tout au long de la journée le frère chevalier célèbre une cérémonie de prière, en commémorant la vie et la mort du Christ, on appelle cela les offices.
Quant à la chasse, elle est formellement interdite car elle est considérée comme un jeu, en revanche les frères peuvent tuer des loups et des ours en forêt sans l’aide de chiens. Ces tâches permettent de déterminer la bravoure et le sang froid des chevaliers face à des ours pouvant peser plus de 100 kilos.
La seule distraction des Teutoniques sont la guerre et la sculpture de petites figurines sur bois.
Si un frère transgresse l’une de ces règles, le châtiment est inévitable. Le coupable peut subir une peine allant de trois jours de pénitence jusqu’à un an de dur labeur dans les champs avec en prime la suprême humiliation de ne plus porter les insignes de l’Ordre.
Très exceptionnellement pour les fautes les plus lourdes et avec l’autorisation du Pape, la peine pouvait être la mise au bûcher du malheureux.
Néanmoins la formation religieuse reste sommaire, les Chevaliers Teutoniques appartiennent avant tout à un Ordre militaire destiné à combattre les infidèles…
Un entraînement militaire puisant dans la tradition germanique pour la formation d’une chevalerie d’élite
Comme toutes les élites guerrières, à n’importe quelle époque, que ce soit les Spartiates, les mousquetaires, ou encore la Garde impériale, les Chevaliers teutoniques suivent un entraînement militaire très intense et rigoureux.
Malheureusement, nous n’avons que peu de sources le concernant.
Ce que l’on peut dire c’est qu’une tradition militaire de combat à l’épée a pu se développer aux alentours du XIVème siècle en Allemagne grâce à des manuels de combat, les Fechtbücher. Ces techniques ont donné naissance aujourd’hui à l’école d’escrime germanique. Au Moyen-âge celles-ci comprennent l’utilisation de l’épée à une main, du fauchon (un type de sabre) et de la lutte avec ou sans armure.
Le tir sur des cibles à l’arbalète est aussi de mise au sein de l’Ordre, cette arme puissante peut transpercer les armures les plus lourdes à 100 mètres, en revanche son temps de rechargement est assez long par rapport à l’arc.
Quant aux jeunes guerriers, ils montraient leur force en soulevant des poids ou en s’entraînant au lancer du javelot ainsi qu’au combat à l’épée et au bocle (petit bouclier). Le chevalier devait ainsi maîtriser plusieurs armes afin de parer à toutes les éventualités.
Cette tradition militaire puise en partie sa source dans la « Chanson des Nibelungen », Nibelungenlied, écrite au XIIème siècle. Cette chronique est une épopée médiévale typiquement allemande nous contant les exploits de Siegfried, un fier guerrier aidant le roi burgonde à conquérir la main d’une gente dame.
Tous ces éléments sont bien évidemment des reflets de la société allemande au XIIème siècle. De telle sorte que les frères chevaliers ne devaient pas y être tout à fait étrangers.
En tout cas, cela montre à quel point l’Ordre des Chevaliers Teutoniques est imprégné de culture allemande ainsi que d’une discipline religieuse et militaire lui étant propre.
Ce mode de vie rigoureux, dur et ascétique permit aux Chevaliers Teutoniques de conquérir des territoires immenses au service de Dieu et pour la gloire de la chrétienté, leur permettant ainsi d’entrer dans l’Histoire de la chevalerie médiévale…
SOURCE
- Sylvain Gouguenheim, Les chevaliers teutoniques, Editions Tallandier, 2013, 762 pages.
- David Nicolle, Graham Turner, Teutonic Knight: 1190-1561, Osprey Publishing, 2007, 64 pages.
- Jacques Heers, Précis d’histoire du Moyen Age, Presses Universitaires de France, 2004, 392 pages
Le net …