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Le Savoir n’est pas la Connaissance, par Jean-Pierre Bayard. PVI N°16
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Publié par Jean-Laurent Turbet sur 19 Juillet 2020, 23:14pm
Catégories : #FrancMaçonnerie, #GLDF, #PVI, #Revue, #Savoir, #Connaissance
Jean-Pierre Bayard, célèbre écrivain et membre de la Grande Loge de France est interrogé dans le N° 16 de Points de Vue Initiatiques de novembre 1974.
Voici le texte de son interview :
La Grande Loge de France vous parle…
LE SAVOIR N’EST PAS LA CONNAISSANCE

Jean-Pierre BAYARD, nous sommes heureux de vous accueillir, car nous vous considérons comme un écrivain spiritualiste, recherchant le symbolisme et illustrant par-là la pensée maçonnique. Nous voudrions ainsi parler de votre recherche ; avez-vous écrit de nombreux ouvrages ?
JPB : – J’en ai publié une quinzaine, sans compter ceux en chantier.
- Y a-t-il longtemps que vous écrivez et votre pensée s’est-elle transformée ?
JPB : – Vers l’âge de 14 ou 15 ans j’ai voulu écrire ; j’ai alors fréquenté Pierre Mac ORLAN et des artistes-peintres. Cependant j’ai dû faire mes études tournées vers les mathématiques, vers les sciences appliquées ; malgré la discipline des intégrales et du calcul différentiel j’ai collaboré à de nombreuses revues littéraires, poétiques, artistiques ; j’ai eu la joie de publier mes premiers articles aux Nouvelles Littéraires, d’assurer des posts dans divers grands journaux ou revues littéraires, de côtoyer ainsi de nombreux écrivains et artistes qui m’ont éduqué.
- Étiez-vous attiré par le symbolisme ?
JPB : – Sans doute, mais sans que Je le sache exactement. J’ai retrouvé des notes écrites en 1940, à l’âge de 20 ans, sur la Franc-Maçonnerie et déjà j’y conservais ce qui me paraissait essentiel, c’est-à-dire l’esprit initiatique, les rituels. Puis j’ai été attiré vers les légendes, le folklore, le comporte ment de la pensée humaine. Je suis venu ainsi à la profonde recherche spirituelle de l’homme et petit à petit j’ai découvert cet esprit initiatique. C’est sans doute en écrivant )’Histoire des Légendes que j’ai mieux perçu grâce à René Guénon cette chaîne initiatique , principalement à partir de la queste du Graal. J’ai également étudié les contes de Perrault en fonction d’un rituel d’initiation, tout en rattachant l’ensemble à la culture celtique.
- Vous vous êtes aussi Intéressé aux éléments, et vous avez écrit une véritable somme sur le Feu, sur son symbolisme.
JPB : – Effectivement j’ai cherché la signification et le rôle du Feu en prenant mes exemples dans toutes les civilisations , dans les traditions religieuses et dans les diverses formes de la Sagesse. Le Feu anime, vivifie, spiritualise et en ce sens il reste le thème initiatique par excellence, puisque la Lumière spirituelle est – l’émanation du Feu. Mais j’ai aussi proposé aux lecteurs la chaleur magique, les différentes eaux de feu, la combustion dans notre corps avec son énergie génératrice ; au XII’ paragraphe j’ai étudié le feu des Kabbalistes après avoir évoqué l’esprit des alchimistes.
- Votre livre est fort complet, et l’on a parlé d’une grande érudition.
JPB : – Pour étayer mes thèses j’ai dû effectivement confronter des textes, choisir parmi les exemples et donner des références à ce que j’avançais. Mais en réalité toute cette analyse minutieuse ne sert qu’à une synthèse par laquelle je veux faire ressortir les grands thèmes initiatiques, retrouver la pensée créatrice ; le mythe du Phénix, les thèmes de rajeunissement et de résurrection, l’analyse des voyages en enfer - un enfer où le feu brûle mais ne consume pas, n’anéantit pas -, tous ces thèmes prouvent que pour être initié Il faut pouvoir passer par le Feu.
- Vous avez fait rééditer votre autre ouvrage, sorte lui aussi de classique, sur les épreuves de la Terre, que vous avez nommé La Symbolique du Monde Souterrain.
JPB : – Oui là aussi à travers les Thèmes de la mythologie et des récits légendaires du sous-sol j’ai voulu interroger ces bouches de l’enfer, examiner ces grottes sacrées, ces labyrinthes où séjournent les Vierges Noires. Ces étranges Vierges, venues du druidisme, ont un reflet alchimique. Aussi nous abordons le thème de la descente de l’esprit dans la matière, mais également des rites de sépultures. J’ai évoqué l’eau rédemptrice, les puits, les racines, les pierres, allant du simple caillou aux gemmes étincelantes, ces rosées du ciel coagulées au sein de la Terre.
- Y avez-vous décrit des thèmes initiatiques ?
JPB : – Oui ce sont les couloirs initiatiques, les chambres secrètes enterrées et l’on y rencontre aussi bien Thésée tuant le Minotaure dans un baptême de sang, que le cabinet de réflexion de la Franc-Maçonnerie. J’ai dégagé le symbolisme du Tombeau de la Chrétienne, cet étonnant monument situé près d’Alger et sur lequel je voudrais consacrer un ouvrage. Mais j’ai surtout voulu montrer la puissance de toutes ces énergies mystérieuses et aboutir ainsi à la compréhension de la réalisation spirituelle de notre être.
- Tous vos ouvrages, au style aisé, avec leurs tables, leurs bibliographies, leurs index sont de précieux instruments de travail qui s’adressent non seulement aux spécialistes mais aussi à tous ceux qui s’intéressent à la recherche de la spiritualité. Avez-vous en vue d’autres ouvrages de ce genre car vous n’avez pas terminé le cycle des éléments ?
JPB : - Effectivement ce cycle n’est pas complet. Mais j’ai terminé un important ouvrage sur Le Symbolisme Maçonnique. Cet ouvrage qui comporte deux gros volumes cherche à faire le point sur le symbolisme rencontré aux divers grades maçonniques. Mon étude reste basée sur les 33 degrés du Rite Écossais Ancien et Accepté mais j’ai donné des variantes concernant d’autres rites maçonniques.
- Vous vous êtes aussi intéressé au symbolisme d’autres cérémonies.
JPB : – Effectivement j’ai étudié le Symbolisme du sacre des Rois, et en dehors de la recherche historique, j’ai voulu montrer la signification du fait liturgique, découvrir l’origine magique de la royauté, la relation de l’homme avec le cosmos, la valeur de cette institution qui vise à restaurer le premier citoyen du monde dans son unité primordiale.
Dans le même esprit, mais me basant sur une recherche historique plus poussée j’ai fait paraître un ouvrage intitulé Les Frans-Juges de la Sainte Vehme. J’ai cherché à rétablir la vérité sur ce tribunal médiéval, né en Westphalie, sur lequel il fut écrit tant de drames romantiques.
J’ai eu à me pencher sur !’Ordre des Chevaliers Teutoniques et des mouvements terroristes avant le Nazisme. En réalité ce livre cerne une longue quête humaine, à la poursuite du Sacré et de l’indéfinissable.
- Parmi les organisations qui ont précédé la Franc-Maçonnerie vous avez aussi évoqué la Rose-Croix. Voulez-vous en parler ?
JPB : – Ce mouvement né en Allemagne vers 1614 doit beaucoup à la Réforme ; la rose sur la Croix, emblème de Luther, était le signe de la rébellion contre l’Eglise de Rome. Après l’évocation des premiers manifestes et de la figure centrale d’Andreae j’ai commenté les autres mouvements nés au siècle des Lumières.
- Faites-vous un rapprochement entre la Fraternité de la Rose-Croix et la Franc-Maçonnerie ?
JPB : – Il est indéniable que dans ces deux Ordres nous trouvons des pensées communes. Les Rose-Croix peuvent apparaître comme des surhommes, des grands initiés. Pour d’autres les Rose-Croix ne sont que des mystiques hallucinés et même parfois des charlatans qui profitent de la crédulité de leurs semblables. Nous côtoyons le délire dans l’imaginaire, ou le scepticisme le plus navrant
- Le Rose-Croix a-t-il réellement existé et n’avons-nous pas uniquement une projection sublimée?
- En dehors des quelques hommes du XVIème siècle qui ont cherché l’illumination afin de venir à une vie meilleure, le vocable Rose-Croix couvre un ensemble de sociétés secrètes se disant héritières d’une antique sagesse et formant une fraternité secrète. On y trouve ainsi l’influence de l’hermétisme égyptien, du gnosticisme, de la Kabbale, de l’alchimie, de l’ésotérisme chrétien, tout un monde gravitant autour de l’illumination et communiquant par le symbolisme.
Toutes ces sociétés sont l’émanation de la vie d’un groupe ; ce sont des œuvres collectives et !’Esprit s’est ainsi propagé, marquant d’autres sociétés et d’autres individus. Ce ferment spirituel se renouvelle à chaque époque et marque des êtres qui visent une perfectibilité.
Les Sociétés des Rose-Croix et de la Franc-Maçonnerie ont puisé aux mêmes sources car eux-mêmes sont d’essence spirituelle.
Grâce à cette pensée millénaire on authentifie mieux la valeur initiatique de la Franc-Maçonnerie.
- Pensez-vous que l’on ne puisse trouver l’amour fraternel, la charité, ou même la recherche d’une médecine universelle que dans ces confréries secrètes et bien mystérieuses ?
JPB : – Sans doute non, mais la Franc-Maçonnerie, grâce à son organisation rigide, à ses rituels bien établis, a le mieux conservé cette pensée spirituelle qui marque une époque.
Pour ma part je pense que l’étude des sociétés secrètes devient une nécessité si l’on veut avoir une compréhension tant des faits anciens que de ceux des temps modernes, car une fraternité de pensée a toujours une répercussion sur le milieu qui l’environne. L’acte politique n’est sans doute pas commandé par un initié, mais il est motivé par une atmosphère générale qui se ressent de l’influence de penseurs, de chercheurs, d’humanismes. On peut dire que les encyclopédistes ont été le levain de la révolution française, sans pour autant agir directement sur les événements politiques.
Tous les adhérents de ces sociétés parviennent ainsi à leur vérité, une vérité qu’ils se sont forgée, difficilement explicable aux autres, à moins que ceux-ci reprennent le même processus, un très long chemin qui après bien des détours les mettra alors dans la même compréhension.
L’inexprimable n’est pas l’incompréhensible ; la recherche de sa signification permet à l’adepte de passer d’un état extérieur à un état intérieur qui est le propre de l’initiation. La société secrète fait appel aux symboles qui suggèrent par une correspondance analogique. Mais ce qu’il faut bien sou ligner c’est que ces symboles se retrouvent partout, aussi bien dans les sociétés archaïques, que chez les Mayas, dans la société égyptienne, dans les mystères de Mithra ou d’Éleusis. Dans les Sociétés initiatiques du monde occidental, à notre époque, la Franc-Maçonnerie et le Compagnonnage grâce à leur cadre précis savent faire revivre ces légendes qu’ils insèrent dans leurs rituels. Je travaille actuellement sur un livre concernant le Compagnonnage.
Ce que je tente d’établir c’est une liaison entre ce Monde de l’extérieur et celui de ces sociétés, où les membres sont imprégnés même à leur insu par un même symbolisme, par un même rituel.
- Mais être initié ne veut-il pas dire qu’il faut assimiler une doctrine ? Ne faut-il pas pratiquer des cérémonies, connaître un catéchisme, savoir répondre à des questions?
JPB : – Sans doute mais tout cela n’est valable que si l’on enregistre un réel effort intérieur, un travail de décantation. « Nul n’est initié que par lui-même » dit Villiers de l’Isle Adam dans son roman Axël.
- Si je vous comprends bien l’homme doit rechercher en lui-même et pour bien sentir une chose l’homme doit déjà posséder un germe de cette chose ; ce que l’on comprend doit se développer en soi-même. Ainsi l’effort intellectuel ne nous intègre pas obligatoirement dans la Connaissance ; le Savoir n’est pas la Connaissance.
- Exactement. li faut ressentir profondément ce que nous cherchons et ce que nous portons en nous, même peut-être obscurément. La pensée reste un miroir psychique, une valeur extérieure. La raison laisse apparaître un fossé entre le miroir et l’objet, entre le sujet et l’objet ; l’association des idées nous fait souvent peur car nous craignons encore notre reflet. L’intelligence ne fait rien ; seul l’esprit permet d’unir l’ensemble au Tout. Seule la Beauté, moteur de l’Amour, nous met sur la voie directe. Mais la Sagesse ne s’enseigne pas, la vérité ne se commente pas.
PVI N°16, 4ème trimestre 1974
Pour tout contact : pvi.fb@gldf.org


Jean-Pierre Bayard est un docteur ès lettres, ingénieur et écrivain français, né le 7 février 1920 à Asnières et mort le 5 mars 2008 à Angers.
Dès ses 14 ans, il fréquente Pierre Mac Orlan et rencontre par la suite Georges Duhamel, des poètes comme Francis Carco ou Philippe Chabaneix. À partir de 1959, il préside le Cercle Scarron qui remettait un prix littéraire de l’humour, le Prix Scarron.
Il soutient une thèse en 1977 à l’université de Rennes sur le compagnonnage en France, dont il tire un ouvrage. L’historien François Icher, mentionne que malgré quelques réserves de Compagnons du Devoir du fait d’interprétations plus maçonniques que compagnonniques, cet ouvrage est devenu « un classique de la littérature compagnonnique ».
Il est l’auteur d’ouvrages sur l’ésotérisme, le rosicrucianisme, les sociétés secrètes, des symbolismes divers, l’esprit du compagnonnage et de l’aspect spirituel de la franc-maçonnerie.
Il est également directeur de collections d’ouvrages ésotériques (Dangles).
Initié à la Grande Loge de France en 1954, il est reçu 33ème (Rite écossais ancien et accepté) en 1980 et devient membre actif du Suprême Conseil de France. Il a entretenu de solides relations avec les principaux dirigeants de divers groupes maçonniques tels Jean Tourniac, Marius Lepage, Johannis Corneloup, Jean Baylot, Alec Mellor, Robert Ambelain, Paul Naudon, Philippe Encausse (fils de Papus). Il rencontre également souvent Mircea Eliade, Raymond Abellio ou Louis Pauwels.
Martiniste, il est initié par Robert Ambelain et Philippe Encausse.
Œuvres
Histoire des légendes, (PUF, Que sais-je, 1955, 3e éd. 1970)
Le feu, la symbolique (Flammarion, Coll. Symboles, 1958)
Le monde souterrain (Flammarion, Coll. Symboles, 1961)
Le sacre des rois (Édition de la Colombe, 1964)
Le symbolisme du caducée (Guy Trédaniel, Éditions de la Maisnie, 1964, 4e éd. 1990)
Les Francs-Juges de la Sainte-Vehme (Albin Michel, 1971 ; réédition : Dualpha, 2004)
La symbolique du feu (Payot, 1973 ; réédition : Trédaniel, 1990, Véga (16 mars 2009) (ISBN 978-2858295210))
La symbolique du monde souterrain et de la caverne (Payot, 1973, Véga (12 janvier 2009) (ISBN 978-2858295395))
Le symbolisme maçonnique traditionnel. Thesaurus Latomorum (Éditions du Prisme, 1974)
La symbolique de la Rose-Croix (Payot, 1975)
Les talismans (Tchou, 1976, Dangles, 1976, 1983, 1987, 1990…, 2011)
Le compagnonnage en France (Payot, 1977 – réédité en 1988, 1997)
Les pactes sataniques (Vernoy, 1980, Rééd. Dervy, 1994, 2002)
Le symbolisme maçonnique traditionnel (2 tomes) (Edimaf, 1981-1982, 1987)
Le diable dans l’art roman (Guy Trédaniel, 1982, 1996)
Les rites magiques de la royauté (avec Patrice de la Perrière) (Friant, 1982, Rééd. Bélisane, 1998)
L’occultisme (Éditions du Borrego, 1984)
Sacres et couronnements royaux (Guy Trédaniel, 1984)
La symbolique du cabinet de réflexion ou la lumière dans les ténèbres (Edimaf, 1984, Rééd. 1995, 2012)
La franc-maçonnerie (MA Éditions, 1986)
Les rose-croix (MA Éditions, 1986)
Guide des sociétés secrètes et des sectes (Philippe Lebaud, 1989, Rééd. Oxus, 2004)
La symbolique du monde souterrain et de la caverne (Trédaniel, 1990)
La spiritualité de la Rose-Croix. Histoire, traditions et valeur initiatique (Dangles, 1990 ; réédition : Dualpha, 2003)
La légende de saint Brendan, découvreur de l’Amérique. Légende du ixe siècle (Trédaniel, 1990)
Les origines compagnonniques de la franc-maçonnerie (avec Henri Gray) (Trédaniel, 1990)
Tradition et sciences secrètes (Soleil Natal, 1998, rééd. Dualpha, 2008)
Précis de franc-maçonnerie (Dervy, 1999)
La tradition cachée des cathédrales (Dangles, 1999, rééd. J’ai lu, Aventure Secrète, 2014)
L’Esprit du compagnonnage. Histoire, tradition, éthique et valeurs morales, actualités… (Dangles, 1994)
Plaidoyer pour Gilles de Rais, Maréchal de France, 1404-1440 (Soleil Natal, 1995 ; réédition : Dualpha, 2007)
La spiritualité de la Franc-Maçonnerie (Dangles, 1999)
La pratique du tarot. Symbolisme, tirages et interprétations (Dangles, 1999)
La grande encyclopédie maçonnique des symboles (Éditions Maçonniques de France, 2000)
Déesses mères et vierges noires (Éditions du Rocher, 2001)
La symbolique du Temple (Edimaf, 2001)
Symbolique du labyrinthe sur le thème de l’errance (Huitième jour, 2003)
Trente-trois – Histoire des degrés du Rite Écossais Ancien et Accepté en France (Ivoire-Clair, 2004)
Papus : occultiste, ésotériste ou mage ? (Ediru, 2005)
Le Compagnonnage aujourd’hui (Dangles, 2005)
Credo Maçonnique (Dangles Collection : Horizons ésotériques, 2006 (ISBN 978-2703306412))
Le sens caché des rites mortuaires (Dangles, 2007)
Les regrets du peintre Faust (roman) (Dualpha, 2007)
G comme Géométrie (2 tomes) (Edimaf, 2012)
° Mélanges offerts à Jean-Pierre Bayard, préface de Michel Barat, études de A. Buisine, J. Fabry, J.-J. Gabut, C. Gilquin, J.-Y. Goéau-Brissonnière, C. Guérillot, C. Lochon, P. Négrier, H. Rochais, F. Rognon, réunies par Patrick Négrier, Paris, Grande loge de France 2001, 138 p.
SAMAïA – Lo Boier
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Le cercle de Goseck – Les Temples Oubliés
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La franc-maçonnerie aux États-Unis
Posté par hiram3330 dans : Chaine d'union,Contribution , ajouter un commentaireLa franc-maçonnerie aux États-Unis
De par son histoire, la franc-maçonnerie aux USA est très différente de celle qui prédomine en Europe.
Elle se caractérise par sa transparence et par son nombre important de membres qui, quoi que décroissant, représente encore près de deux millions répartis dans environ 15’000 ateliers, pour cinquante grandes loges.
La structure fédérale du pays conduit à ce que chaque État des États-Unis dispose de sa propre grande loge. La franc-maçonnerie s’implante dans ce pays par les mouvements migratoires et la tutelle de l’Empire britannique sur sa colonie.
À ce titre, le premier document attestant la présence maçonnique dans le « Nouveau Monde » date du 30 juillet 1733 et relate la nomination du grand maître provincial d’Amérique du Nord Henri Price, par le grand maître d’Angleterre d’alors le vicomte de Montagu.
La première loge se réunit ainsi à la taverne « La Grappe de raisin » sur King Street à Boston. La franc-maçonnerie américaine est née autour de la Grande Loge de Saint John, quoique sa souveraineté limitée n’échappe pas au contexte historique.
Dès 1734, Benjamin Franklin imprimera les Constitutions d’Anderson affirmant ainsi la portée de la franc-maçonnerie dans la colonie. Le 24 juin de la même année, il sera nommé grand maître provincial de Pennsylvanie et motivera la première volonté d’indépendance à la couronne britannique dans le cadre maçonnique.
Mais la franc-maçonnerie américaine est toujours inféodée au « Vieux Continent ». La Grande Loge d’Écosse crée en 1752 à Boston la loge Saint Andrews qui sera aux balbutiements de la Grande Loge du Massachusetts créée en 1759. L’opposition entre anciens et modernes en sera d’ailleurs nourrie. La Grande Loge de Saint John était résolument dans le camp des modernes alors que la Grande Loge du Massachusetts, dans celui des anciens. Cette opposition maçonnique reflète néanmoins une opposition historique.
Les divisions au sein de la franc-maçonnerie américaine s’accentueront entre 1752 et 1778. La Grande Loge de Saint John, à Boston, réunissait la bourgeoisie locale et aspirait largement à l’indépendance. Alors que sa rivale restait fidèle au Royaume-Uni ; elle était essentiellement composée de soldats (majoritairement irlandais) envoyés par la couronne. De cette date jusqu’à la guerre d’indépendance, les francs-maçons américains resteront largement divisés.
C’est de la loge « Saint André » de Boston, dirigée par Joseph Warren, que naquit la Boston Tea Party7, événement qui déclencha la guerre d’indépendance.
Grand maître provincial, Joseph Warren fut tué à la bataille de Bunker Hill. Pendant la guerre, dans la plupart des provinces, les membres des loges « anciennes » se rangèrent plutôt du côté de George Washington, Joseph Warren et Benjamin Franklin, alors que ceux des loges « modernes » s’engagèrent plutôt du côté de l’Angleterre. Parmi les cinquante-six signataires de la déclaration d’indépendance de 1776, cinquante environ auraient été francs-maçons.
Benjamin Franklin vint à Paris en tant que « ministre plénipotentiaire des États-Unis d’Amérique septentrionale », où il devint de 1779 à 1781 vénérable maître de la loge les Neuf Sœurs qui organisa le soutien français à la cause américaine. Parmi les francs-maçons français, le marquis de La Fayette, joua un rôle notable dans la guerre d’indépendance.
Profitant du conflit, la Grande Loge de Pennsylvanie se séparera officiellement de la Grande Loge d’Angleterre en 1778.
Après la guerre, le système des grandes loges à juridiction exclusive sur le territoire de chaque État de l’Union fut établi. Il posa quelques problèmes dans les États où coexistaient deux grandes loges (« ancienne » et « moderne »), mais il finit par s’imposer totalement au bout d’une vingtaine d’années.
En 1800, il y avait aux États-Unis onze grandes loges, regroupant 387 loges et 16’000 francs-maçons.
Politique La franc-maçonnerie a joué un rôle important dans la politique américaine des origines jusqu’à nos jours. Nombreux politiciens ont assumé et assument au grand jour leur appartenance à l’ordre maçonnique.
George Washington, le premier président des États-Unis, fut l’initiateur de cette tradition américaine en posant avec les décors maçonniques pour un portrait officiel.
Seize autres présidents, à la fois francs-maçons, ont leur portrait au Mémorial maçonnique d’Alexandria (Virginie).
Toutefois, l’influence de la franc-maçonnerie dans la vie politique américaine est aujourd’hui en déclin.
Au cours des trente dernières années, ses effectifs seraient passés de quatre millions de membres (Naudon 1981) à environ deux millions.
On constate que depuis Gerald Ford, plus aucun président n’appartient à l’ordre. Spécificités de la franc-maçonnerie américaine.
La principale particularité de la franc-maçonnerie américaine est la prédominance en son sein d’un rite maçonnique qui lui est presque exclusif : le Rite d’York.
En ce qui concerne les trois premiers grades, dits « symboliques », ce rite est principalement issu du Rite des Anciens et n’a pas subi les évolutions qui ont abouti en Angleterre, après la guerre d’indépendance, au Rite anglais de style Émulation.
Il interdit dans ses loges toute discussion de sujets politiques, religieux ou de tout autre sujet controversé et ne revendique comme objectif que celui de l’amélioration de ses membres.
La franc-maçonnerie américaine est également spécifique en ce qu’elle comprend des ordres para-maçonniques importants et en ce qu’elle se particularise dans son histoire récente selon les nombreuses minorités du pays.
Enfin, la franc-maçonnerie américaine est très différente de celle que l’on rencontre sur le continent européen en ce qui concerne la manière dont elle envisage la progression initiatique de ses membres : Aux États-Unis, il est fréquent qu’un nouveau membre atteigne le troisième degré en quelques mois, et les derniers degrés du Rite écossais ancien et accepté en quelques années. La progression peut même parfois être encore plus rapide. C’est ainsi par exemple que l’acteur Richard Dreyfuss fut nommé maître maçon et promu au 32e degré du Rite écossais ancien et accepté par un simple décret du grand-maître de la Grande Loge du District de Columbia en date du 10 juin 2011.
Prince Hall Dans le contexte de discrimination raciale qui régna longtemps aux États-Unis, les afro-américains se réunirent dans leur propre obédience dénommée en 1827 Prince Hall Grand Lodge.
Cette forme de la franc-maçonnerie prit naissance en 1775, lorsqu’un Afro-Américain du nom de Prince Hall fut introduit au sein de la Irish Constitution Military Lodge, en compagnie de quatorze autres afro-américains, tous nés libres (de l’esclavage). Quand la Military Lodge quitta la région, ces quinze hommes noirs reçurent l’autorisation de se réunir en loge, d’organiser des processions à la fête de la Saint-Jean, de procéder à des funérailles maçonniques, mais non de conférer des degrés, ni d’entreprendre d’autres travaux maçonniques.
Ces hommes obtinrent un Warrant for Charter de la Grande Loge d’Angleterre (Grand Lodge of England) en 1784 et formèrent la Loge africaine no 459 (African Lodge #459). En 1787 on sait qu’il y avait au moins 73 maçons afro-américains au Massachusetts.
Ils ont produit une lettre adressée au gouvernement pour exprimer leurs souhaits de retourner en Afrique : « Desire to return to Africa, our native country . . . for which the God of nature has formed us. » (« Nous désirons retourner en Afrique, notre pays d’origine… pour lequel le Dieu de la nature nous a formés. »).
Après avoir été rayée des registres pour cause de non-paiement des cotisations en 1813, la loge s’est renommée la « Grande Loge africaine n°1 » (« African Grand Lodge #1 », à ne pas confondre avec les diverses grandes loges du continent africain), et séparée de la maçonnerie communément reconnue. Elle donna ensuite naissance à de nombreuses grandes loges exclusivement noires dans l’ensemble des États-Unis.
Des efforts ont été entrepris par plusieurs maçons dès le début du XIXe siècle afin d’intégrer tous les Afro-Américains et les Caucasiens dans des obédiences communes.
Cependant le racisme et la ségrégation à cette époque rendaient impossible la participation « harmonieuse » des Afro-Américains dans les loges « traditionnelles ».
De plus, beaucoup de grandes loges traditionnelles refusaient de reconnaitre les loges Prince-Hall arguant que cela allait à l’encontre d’un des principes de la « régularité » qui affirme qu’il ne doit y avoir qu’une grande loge par juridiction territoriale et que la Grande Loge d’Angleterre en 1784 n’avait pas autorité pour ce faire.
Aux États-Unis, la ségrégation raciale est entretenue dans les loges : ainsi les loges blanches refusent de reconnaître ou d’initier les membres des loges afro-américaines. Cette ségrégation aurait eu des implications politiques dans les états sudistes, où les maçons sont très présents et où les noirs furent privés de leurs droits économiques, juridiques, scolaires et politiques.
Albert Pike était lui-même connu pour ses idées racistes.
Après avoir été pour plusieurs raisons, tenues à l’écart pendant des décennies des grandes loges blanches (dites « caucasiennes ») des États-Unis, les grandes loges dites de « Prince Hall » sont depuis le début des années 1990 reconnues par un nombre chaque année croissant de celles-ci.
Les obédiences dites régulières
Les obédiences dites «régulières» de traditions et se reconnaissent entre elles. La majorité étant reconnus par la Grande Loge unie d’Angleterre. Elles demandent – entre autres – la croyance en Dieu à leurs membres.
Aux États-Unis, sans compter Prince Hall qui est reconnue par la majeure partie des obédiences comme étant traditionnelle et régulière, chaque État ne peut avoir qu’une seule obédience dite «régulière». Certains conseils nationaux ou supranationaux chapeautent les rites au sein de ces mêmes obédiences. Il existe ainsi pour le Rite écossais ancien et accepté, le : • Suprême Conseil de la Juridiction Sud, il réunit les hauts degrés dans la moitié sud des États-Unis. • Suprême Conseil de la Juridiction Nord, institution équivalente à la précédente, mis à part qu’elle officie pour la moitié nord des États-Unis.
Pour le rite d’York, les institutions sont plus nombreuses. Il y a le : Grand Chapitre général des maçons de l’Arche royale, qui administre les hauts degrés de l’Arche Royale. Grand Conseil général des maçons cryptiques, qui administre les hauts degrés dits Cryptiques. Grande Commanderie des chevaliers templiers, juridiction nationale comme les précédentes pour les hauts degrés de « Chevaliers du Temple ».
Les obédiences libérales
Il existe quelques obédiences dites «libérales» aux États-Unis. À l’exemple de l’Europe, on trouve un peu toutes les tendances. Mais celles-ci ne sont pas reconnues par les obédiences dites «régulières».
Par cet ostracisme, les obédiences libérales américaines ont tendance à se rapprocher de celles existant en Europe. C’est le cas de la George Washington Union qui a adhéré en 1979 au Centre de liaison et d’information des puissances maçonniques signataires de l’appel de Strasbourg (CLIPSAS) réunissant plusieurs obédiences dans le monde.
Depuis 1903 l’Ordre maçonnique mixte international « le Droit humain » s’est implanté aux États-Unis. La Fédération américaine du Droit humain est présente dans de nombreuses grandes villes.
En 2007 s’est constituée une nouvelle obédience de type libéral, regroupant des loges masculines, voulant être identifiée dans la franc-maçonnerie moderne et libérale : le Grand Orient des États-Unis d’Amérique.
En 2014 s’est constituée une nouvelle obédience libérale mixte, pratiquant le Rite moderne: la « Grande Loge du Rite moderne en Amérique du Nord et dans les Caraïbes ».
Protégé : Le rituel en franc-maçonnerie – 1°- 11 décembre, 2021
Posté par hiram3330 dans : Bleu,Chaine d'union,Contribution , Saisissez votre mot de passe pour accéder aux commentaires.Protégé : LES MÉTAUX – 1°- 10 décembre, 2021
Posté par hiram3330 dans : Bleu,Chaine d'union,Contribution , Saisissez votre mot de passe pour accéder aux commentaires.Digression … Une SOCIETE SECRETE au cœur de l’Empire Romain ? – LE CULTE DE MITHRA et AVANT-PREMIÈRE : Le Mystère Mithra. Plongée au cœur d’un culte romain 9 décembre, 2021
Posté par hiram3330 dans : Digression , ajouter un commentaire