Dhammananda – La nonne combative 8 août, 2022
Posté par hiram3330 dans : Contribution,Silhouette , ajouter un commentaireDhammananda – La nonne combative

En Thaïlande, Dhammananda est la seule femme à pouvoir se draper du civara, la robe de soie safran portée par les bonzes. Première femme bouddhiste ordonnée en Thaïlande, cette tout-juste sexagénaire tente d’instaurer un ordre monastique féminin dans son pays et d’y promouvoir l’égalité spirituelle des sexes.
En guise de salut, Dhammananda esquisse un signe bienveillant des yeux, qui adoucit fugitivement son regard pénétrant. La nudité de sa tête, intégralement rasée, dégage l’élégant ovale de son visage. En Thaïlande, elle est la seule femme à pouvoir se draper du civara, la robe de soie safran traditionnellement portée par les membres de la communauté monastique. Un privilège que lui vaut son ordination récente en tant que bikkhunni (nonne) selon la tradition theravada, l’école de pensée issue du bouddhisme primitif.
Il y a plus de huit siècles, les bikkhunis disparaissaient d’Asie du Sud-Est. Privées d’ordre monastique consacré, les femmes thaïlandaises improvisent, aux alentours du XIIIème siècle, une congrégation religieuse de substitution : les Mae Chiis. Ces nonnes, au statut ambigu car non défini par le Bouddha, ni tout à fait laïques ni entièrement religieuses, sont, de fait, exclues de la communauté monastique. « Les femmes deviennent des Mae Chiis parce qu’elles n’ont pas le choix. Celles qui vivent à proximité des moines sont considérées comme des domestiques chargées des tâches ménagères . »
À la lumière des paroles proférées par le Bouddha, Dhammananda se fait l’apôtre de l’égalité spirituelle des sexes. Elle dénonce la perversion d’un système qui légitime l’infériorité des femmes sur le plan religieux. La dérive misogyne du bouddhisme, elle l’a étudiée pendant plus de trente ans avant d’investir totalement sa personne, à l’âge de 54 ans.
Accomplissement individuel de son chemin spirituel, son ordination est aussi le point de départ d’un ambitieux projet pour son pays : l’établissement d’une sangha (communauté) de bikkhunnis theravada en Thaïlande.
Accusée d’imposture
L’annonce de son ordination en 2001 sème la pagaille dans les rangs monastiques. Au cœur de la tourmente, Dhammananda se heurte à la réticence quasi unanime des vénérables bouddhistes. Accusée d’imposture, elle reçoit des lettres menaçantes et fait l’objet d’une enquête gouvernementale. « Quand j’ai été ordonnée, on m’a reproché de semer le trouble. Si mes censeurs sont confus, c’est parce que les moines de notre pays ont subi un lavage de cerveau depuis le début. Ils ont une compréhension faussée de l’ordination des femmes. »
La religieuse n’est pas du genre à mâcher ses mots, attitude d’autant plus surprenante que la discrétion et la retenue sont des qualités appréciées ici. Dans sa ligne de mire, le discours fataliste des autorités monastiques, selon lequel il est impossible de procéder à une ordination sans les descendants directs de la lignée originelle: toute rupture du lien de filiation (maître-disciple) qui permet la transmission de l’enseignement et le renouvellement de la communauté est considérée comme définitive.
« La polémique concerne les conditions de mon ordination. D’après les règles de la vie monastique, l’ordination d’une femme nécessite la présence de cinq bikkhunnis et cinq bikkhus. Comme il n’existait pas de bikkhunni en Thaïlande, je suis allée au Sri Lanka. »
Dans ce pays, de tradition theravada, comme en Thaïlande, la résurrection de l’ordre des bikkhunnis est une réalité depuis 1996.
Présidente et cofondatrice de l’organisation internationale Sakyadhita (Filles de Bouddha) en 1993, Dhammananda est aux premières loges pour y suivre l’évolution du mouvement bouddhiste féminin. Basée au Sri Lanka, l’association promeut le statut de bikkhuni et favorise l’accès à l’éducation des nonnes asiatiques. Trois ans plus tard, c’est sur le sol sri lankais qu’ont lieu les premières ordinations de bikkhunis theravada.
L’accomplissement spirituel de Dhammananda est le fruit d’une longue maturation entamée dès l’enfance. « Pour expliquer cette décision, je dois parler de ma mère. Quand elle est devenue Mae Chii en 1956, j’étais âgée de 10 ans, la pleine ordination des femmes n’existait pas en Thaïlande. Au lieu de quitter la maison, comme c’est le cas traditionnellement, elle a transformé notre maison en temple. »
Enfant, la « fille du temple» reçoit une éducation bouddhiste poussée. Plus tard, brillante universitaire, elIe approfondit ses connaissances théologiques et rédige sa thèse sur un sujet qui lui tient à coeur: le statut des nonnes bouddhistes. « J’ai découvert à ce moment-là qu’il était possible pour ma mère de se faire ordonner à Taiwan, selon la tradition mahayana (2). Je l’ai accompagnée dans sa démarche. »
Dharnmananda est loin de se douter que son engagement en faveur des femmes bouddhistes et le service rendu à sa mère guideront ses pas jusqu’à sa propre ordination.
Quand Chatsumarn Kabilsingh, de son nom laïque, décide de prêter serment, c’est une femme accomplie, mère de trois enfants, et à l’apogée de sa carrière. Professeur de philosophie bouddhiste depuis vingt ans, responsable des études indiennes au gouvernement, elle affiche le profil type de la femme publique hyperactive qui multiplie les casquettes et assiste à nombre de conférences internationales.
Socialement engagée
Comme un juste retour des choses, c’est dans le temple de sa mère, le Wat Kalyani, que Dhammananda s’installe, un havre de paix propice à la méditation. Dans le petit village de Nakhon Pathom, à une cinquantaine de kilomètres du tumulte de Bangkok, la nouvelle prêtresse s’impose facilement auprès des habitants comme l’égale des moines.
Plusieurs fois par semaine, elIe parcourt les rues pieds nus, accompagnée de ses trois novices, pour l’aumône: les offrandes servent de repas pendant deux ou trois jours. Au coin des maisons, devant l’entrée des jardins ou en pleine rue, les fidèles attendent son passage aux premières lueurs du jour, munis de petits sachets de riz, légumes ou douceurs sucrées.
Deux fois par jour, la petite congrégation se réunit autour d’une statue de Bouddha pour prier. Pour vivre en bikkhuni digne de ce nom, Dharnmananda respecte les 311 préceptes édictés par le Bouddha, comme celui de ne pas manger après 12 heures. Les contraintes de la vie monastique ne calment pas pour autant ses ardeurs et la sérénité qu’elIe affiche, a plutôt l’air d’une façade de convenance. Ordinateur portable, téléphone, piles de dossiers, le bureau où elle reçoit n’est pas celui qu’on imaginerait comme, étant celui d’une nonne.
« La majorité des gens pense qu’une bonne nonne doit vivre à l’écart du monde. Etre bikkhuni ne signifie pas se replier sur soi-même. Je crois que j’ai davantage de travail aujourd’hui que dans ma vie laïque. »
Cette « bouddhiste engagée », comme elle se qualifie elle-même, a tôt fait d’endosser le rôle de guide spirituel. Régulièrement, elle reçoit des anonymes qui restent plusieurs nuits au temple : « C’est mon devoir d’aider les gens et de les recevoir. S’ils viennent avec une souffance, je dois pratiquer la compassion et les écouter. »
Le Wat Kalyani est un lieu de passage : des femmes en retraite, étrangères curieuses, étudiants américains, journalistes qui la consultent a tout propos : « L’autre jour, la radio voulait avoir mon avis sur les femmes battues par leurs maris ivrognes. » Rien d’étonnant puisque la religieuse fait aussi entendre sa voix sur la place des femmes dans la société thaïlandaise.
Elle sait la portée sociale d’une communauté de bikkhuni, son impact positif sur l’image, parfois dégradée, des Thaïlandaises : « Il n’existait pas de femme en Thaïlande, susceptible de représenter un modèle sur le plan spirituel » Issues pour la plupart de milieux défavorisés et peu éduquées, les quelque 10000 Mae Chiis du pays ne sont pas en mesure de prétendre à ce rôle.
« C’est parce que les femmes ne peuvent pas être ordonnées, et qu’elles ont une image négative d’elles-mêmes, qu’elles sont reléguées à l’autre bout du spectre [la prostitution].
Pourquoi la porte se fermerait-elle aux femmes ordonnées, alors que celle qui mène à la prostitution est largement ouverte ? »
Elle consacre l’essentiel de son temps à favoriser l’accès des femmes à la spiritualité. À commencer par l’enseignernent du bouddhisme, jusqu’ici réservé aux hommes.
Régulièrement, le Wat Kalyani anime des formations théoriques. « Ce temple est le seul endroit qui offre la possibilité aux femmes de pratiquer et de recevoir une éducation spirituelle. » Obstinée, malgré la défiance du « haut clergé », la nonne ne doute pas un instant que son acharnement portera ses fruits. « J’ai confiance dans la société. Le changement arrivera. Je ne peux pas dire quand, mais ça viendra. » Sa patience est déjà récompensée : l’une de ses novices vient de se voir ordonnée.
Article venant du site Bouddhisme au féminin de CIaire Sauvaire – le Monde des Religions Mai 2006 –
Même si cet article date un peu, l’avancement des nonnes Thaïlandaises est vraiment en cours, elles sont un bel exemple pour toutes les nonnes des autres traditions bouddhistes .Ida Radogowski
Ida a créé avec d’autres personnes LA LETTRE DES DEUX VOIES pour favoriser des échanges et des liens entre Francs-Maçon (nes) qui sont déjà dans une démarche bouddhiste ou qui souhaite connaître un peu mieux le bouddhisme.La lettre est trimestrielle et gratuite, on peut s’y inscrire en précisant son Ob., sa L. et la Ville de résidence à ce mail : lesdeuxvoies@orange.fr
SOURCE : https://450.fm/2022/08/05/dhammananda-la-nonne-combative/
Poésie Maçonnique… Solstices… 7 août, 2022
Posté par hiram3330 dans : Contribution , ajouter un commentaireTout se passe ici et maintenant
Au sombre cortège funèbre
Puissance de la vie qui se régénère
L ‘Esprit descend dans la matière
La Connaissance révèlera la Lumière
LE TRIBUNAL SPECIAL POUR LA REPRESSION DE LA FRANC-MACONNERIE ET DU COMMUNISME
Posté par hiram3330 dans : Recherches & Reflexions , ajouter un commentaireLE TRIBUNAL SPECIAL POUR LA REPRESSION DE LA FRANC-MACONNERIE ET DU COMMUNISME
Le Tribunal spécial pour la répression
de la franc-maçonnerie et du communisme (TERMC)
était l'une des 25 juridictions spéciales
établies par le régime franquiste
tout au long de son existence.
Le Tribunal spécial pour la répression de la franc-maçonnerie et du communisme était un organe judiciaire spécial qui existait en Espagne sous le régime de Franco . C’était l’une des organisations chargées de mener la répression sous le régime franquiste . Elle est née avec la promulgation le 1er mars 1940 de la loi pour la répression de la franc-maçonnerie et du communisme, qui répondait à la propre fixation du général Franco sur la franc- maçonnerie , qu’il tenait pour responsable de ce qu’il considérait comme les maux du pays depuis le XIXe siècle. XVIII.

L’article premier de la loi est suffisamment illustratif de l’extraordinaire portée punitive qui était accordée à son application puisque pratiquement tout comportement hétérodoxe pouvait relever du champ d’application d’une politique répressive : « Il constitue une figure du crime, puni conformément aux dispositions de la cette loi.,
Le 4 juin 1940, la composition de la Cour est décrétée, présidée par Marcelino Ulibarri agissant en tant que membres, le général Francisco Borbón y de la Torre, le conseiller national de la Phalange, Juan Granell Pascual, et les juristes Juan García Luna et Sánchez Tejerina. Quelques mois plus tard, en mars 1941, la cour est réorganisée. Celui-ci est devenu présidé par le lieutenant général Saliquet, avec le professeur de philosophie du droit Wenceslao González Oliveros agissant comme vice-président, qui à son tour a occupé la présidence de la Cour nationale des responsabilités politiques.
Le Tribunal spécial, bien qu’il ait été constitué en juin 1940, n’a commencé à fonctionner que le 1er avril 1941.
Le tribunal, après avoir examiné tous les documents qui sont entrés en sa possession, a accepté, en règle générale, de traiter le résumé. Les juges d’instruction étaient chargés de l’ouverture de la procédure et de son déroulement. Initialement, la juridiction était dotée de deux juges d’instruction spéciaux qui se déplaçaient de leurs bureaux à Madrid dans toutes les provinces, en ajoutant un troisième à la fin de 1941.
Les prévenus sont convoqués devant un tribunal désigné à cet effet où ils sont notifiés de l’ouverture du dossier et informés de leur prochaine convocation. Le résumé est le résultat du renversement de toutes les informations précédentes issues des dossiers rédigés par la Délégation aux Affaires Spéciales, la Délégation d’État à la Recouvrement des Documents, les délations, les services provinciaux de renseignements de la phalange, les délégations de l’ordre public, le Commissaire Général Politico-social de la Direction Générale de la Sûreté, des Archives Maçonniques du Commissariat Général de Renseignements et de la Section Franc-Maçonnerie du Service de la Sûreté Nationale.
Le tribunal a fonctionné jusqu’à sa suppression par la loi 154/1963 du 2 décembre, dans le cadre de la création du Tribunal de l’ordre public comme nouvel outil juridictionnel pour combattre une opposition sociale, politique et syndicale mieux structurée. La Commission de liquidation qui était chargée d’accomplir légalement ses tâches est restée en fonction jusqu’en 1971.
Le noyau de base de la documentation générée par le Tribunal spécial pour la répression de la franc-maçonnerie et du communisme est constitué par les plus de 64 000 dossiers judiciaires qu’il a traités au cours de ses 23 ans d’existence, et qui se trouvent au Centre Documentaire de Mémoire Historique , à Salamanque.
Digression … La musique qui accompagne les morts – L’EXTRA Lab S4E1 (Extrait)
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Protégé : LE PERFECTIONNEMENT DE l’HOMME a-t-il des limites ? – 4°- 6 août, 2022
Posté par hiram3330 dans : Chaine d'union,Contribution,Perfection.... , Saisissez votre mot de passe pour accéder aux commentaires.Question de Temps 5 août, 2022
Posté par hiram3330 dans : Recherches & Reflexions , ajouter un commentaireQuestion de Temps
1 Septembre 2021 , Rédigé par Lurker Publié dans #Paroles, #Miscellanées
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« Il ne suffit pas du tout à l’homme de savoir si
Dieu est. Il veut savoir s’il est quelqu’un et s’il répond. »
Lanza Del Vasto
Principes et Préceptes.
« Per conformitatem intellectu et rei verititas definitur »
Saint Thomas d’Aquin
L’une des questions les plus fondamentales que se soit jamais posé l’homme est de savoir ce que lui réserve l’avenir, comprendre quel peut être l’ordre du temps… Car, de l’ensemble de la Création, c’est lui qui justifie le plus intensément, de par son libre arbitre, le besoin d’un ordre extérieur immuable. Soit pour le régenter, soit pour s’y soumettre. Cette construction ordonnée, du moins la définition qu’on lui donne, détermine la structure des sociétés et les rapports que l’individu place entre son devenir et son comportement.
Contrairement au reste du monde animal, aux êtres vivants qualifiés d’inférieurs dont les attitudes sont réglées par des instincts ou des tropismes si rigoureux qu’ils sont presque dépourvus de tout choix, l’homme a, lui, la capacité de choisir. Il a donc la possibilité d’abandonner certaines options. Du moins a-t-il conscience de l’éventualité de cette possibilité, à tel point qu’il constitue des rituels qui lui permettront de régler ses comportements et d’en déterminer les fondements.
Exploiter les alternatives amène au besoin de prévoir, de comprendre, de questionner un ordre extérieur, de ramener un certain nombre d’actes à une règle générale qui permette de substituer le libre arbitre à un mode global en accord avec un ensemble donné de coutumes, rituels, religions, codes moraux, etc… Ces fonctions alternatives, et souvent empiriques, ne sont d’ailleurs pas systématiquement d’ordre philosophiques ou anthropologiques, elles peuvent aussi apparaître sous une forme plus concrète.
On sait que, soumis à une pression X, un corps se compressera de telle ou telle manière. L’ordre des choses prend ici la forme d’une donnée vérifiée et vérifiable qu’il n’est plus nécessaire d’expérimenter à chaque fois que l’on souhaite y faire référence. C’est ce que l’on nomme »science ». Les rituels sont de même nature et offrent la possibilité unique de permettre à qui les pratique de prévoir ce qui va se passer. Mais les résultats son loin d’être fiables ou reproductibles. Cependant, dans le cas où aucun des éléments nécessaires à la construction de cet ensemble d’alternatives ne répond à la problématique immédiate, l’angoisse de la décision ou du questionnement peut devenir tel qu’il devienne nécessaire de trouver ailleurs les réponses, voire de déterminer un nouveau système de référence. Partant de là, de donner à un certain nombre d’éléments, de formes, d’images, une signification déterministe.
Que la réponse donnée à la construction de l’ordre du Temps prenne la forme d’accompagnement des morts dans leurs dernières demeures, de bijoux, de techniques particulièrement soignées d’embaumement, ou bien d’une pratique particulière permettant de donner une réponse immédiate au fantasme d’une projection d’événements, elle fait, le plus souvent, référence à des pensées plus profondes que le simple constat d’un comportement extérieur. L’illusion de l’éternité ainsi construite va plus loin que la simple pratique gestuelle ou la simple référence à des modes signifiants.
Liés tant au devenir de l’homme qu’à la raison même de son existence, l’usage des moyens qui seront mis en œuvre pour répondre au problème posé par ce que l’on perçoit comme le nécessaire ordre des choses ne peut se rapporter, si l’on se contente d’un premier degré de l’étude, qu’à la conscience d’un plan d’ensemble de la création plus grand que la Création elle même. C’est ce que les néo-créationnistes, désireux de trouver un moyen d’évidence permettant de donner au monde un début facilement identifiable, nomment le Grand Dessein. C’est le concept le plus largement utilisé depuis la Gnose de Princeton. Dans les domaines de la préscience, l’homme se place plus souvent comme observateur que comme acteur, même si les données qu’il utilise pour observer ne sont rien d’autre que ses propres créations.
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De fait, les Lois immuables de la physique changent avec le Monde et les relations qu’elles entretiennent avec un ordre extérieur que l’homme s’impose sont, bien souvent, un substitut à ce qui justifie le comportement. Ce qui n’est pas inné devient au mieux culturel, voire, au pire, cultuel, ce qui, dans tous les cas, permet de stopper la question au moment où elle se pose..
Mais, la Question reste néanmoins en suspend : existe-t-il un plan d’ensemble qui, à lui seul justifierait l’existence et libérerait ainsi l’être humain de ses responsabilités et de sa volonté fondamentale de pouvoir agir et se situer dans le pourquoi de l’Univers. Un plan d’ensemble qui viendrait justifier la réalité même de ce qui est humain dans l’humanité, dans le cycle d’une vie autrement et qui pourrait dépendre d’autre chose que du hasard ? En d’autres termes, une formulation rassurante de l’existence. L’Être Humain a-t-il une raison d’être et, au delà de cette raison, qu’est-ce qui peut justifier ses actes ? On l’aura compris, la primauté de la finitude humaine est une révolution théologique tout autant qu’une ligne directrice de la pensée. Ainsi, la conscience est-elle le fruit du hasard, du moins, le libre arbitre est-il autre chose qu’une forme particulièrement élaborée de tropisme ?
La conscience du Temps est-elle immuable et chaque individu peut-il trouver sa place dans la construction globale de l’Univers au delà d’une simple soumission, d’une identification nécessaire à un groupe, qu’il nommerait « égrégore » pour se rassurer et croire en son libre arbitre ? C’est l’un des objectifs de la chaîne d’Union maçonnique que d’être, de pouvoir être et, en même temps, veiller à être.
Ainsi, même dans la recherche scientifique du pourquoi de la vie, de la structure la plus intime de son fonctionnement, se cache encore et toujours les mêmes questions : qui sommes nous, d’où venons nous et où allons nous ? Et, plus encore, sommes nous véritablement la fin de l’évolution telle que nous le présente notre anthropocentrisme.
C’est à ce questionnement sur l’ordre du temps et la structure des choses que se rapportent la plupart des Rituels et des Arts divinatoires car l’un et l’autre sont de même nature : il s’agit de figer le temps sur nos certitudes.
Il faut bien comprendre que ce type d’angoisse existentielle, pour ne pas aller plus avant dans les méandres psychologiques de l’inquiétude, est l’un des moteurs principaux de l’Homme et des civilisations qu’il crée.
Quelle est la démarche d’un questionnement du présent en direction de l’avenir sinon la recherche d’un cautionnement des actes, la recherche d’une « non responsabilité » des décisions ? Un peu comme des francs-maçons qui s’abstiennent pendant un vote…
Au fil de l’Histoire, les différents groupes humains se sont attachés à lier leur devenir à un certain nombres d’éléments extérieurs auxquels une sorte d’existence propre était attribuée.
Ces éléments ont pris des noms et des formes aussi divers que variés à travers les temps ou les lieux, mais ils font souvent référence à l’environnement direct ou à la question dont ils sont sensés donner la réponse… que ce soit Dieu, le Destin, l’Univers, la Loi du Marché ou les règles sociales, chacun de ces éléments, pris séparément, représente la caution extérieure de l’acte, l’ordre suprême des choses. Il s’agit d’un ordre autonome à qui l’on attribue une vie propre et hors de tout contrôle, un ordre auquel il est nécessaire de ce soumettre et au sein duquel il faut bien exister.
En fait, la réponse donnée à la question « y a-t-il un ordre des choses?« est toujours « oui« quel que soit celui qui la pose, il est bien évident qu’il faut se rassurer, et cette question se transforme en une nécessaire soumission. L’homme remplace ainsi son absence de tropismes par la construction de ses propres codes et la nécessité de s’y soumettre au risque de s’exclure lui-même de ses constructions, de se placer en dehors des critères qu’il a conçu pour définir sa réalité. Ce n’est pas la pratique maçonnique qui viendra me contredire sur ce point, tant il est vrai qu’elle revendique haut et fort l’humilité en la confondant le plus souvent avec la soumission. Triste privilège que celui de ceux qui n’ont rien appris à vouloir contraindre ceux qui souhaitent apprendre…
Cet ordre des choses, cette voie, trace le chemin, elle distingue des cadres au delà desquels rien n’est consciemment possible. Dans les zones incompréhensibles se réfugient tous les événements « hors caste » que l’on qualifie de paranormaux. Ainsi, la marginalisation devient l’objet d’étude, de soins attentifs ayant pour vocation de ramener dans une zone compréhensible ce qui ne l’est pas. Il n’est pas question de normalité mais bien de compréhension. La Loi détermine de ce qui est apte à exister.
Dans le cas de la référence à un comportement social valorisé comme paradigme, ce cautionnement se traduit par l’acceptation de l’ambigüité des réponses de l’oracle ou du conseiller. Il offre le moyen d’être au pied du mur, de devoir choisir dans les cas extrêmes. Sans le blocage psychologique de la culpabilité ou du remord qui accompagnait des décisions individuelles. En fait, la règle est absolue ; tout questionnement reçoit une réponse et cette réponse est celle que dicte le cadre. Elle comporte plusieurs volets parmi lesquels il faut choisir. Le mauvais choix est comme le pas de côté du Compagnon, certains peuvent gloser des heures sur sa signification de « révolte » et de dernières réserves avant de rentrer dans le rang… mais, bon, les mêmes se saluent par leurs « rangs », grades et qualités… ce qui est proprement antimaçonnique puisque nous n’avons pas de rang… ( allez donc voir ce qu’en pensent les landmarks… « nous n’avons qu’un seul rang, celui de frère » )…
La seule différence entre la décision individuelle et le questionnement du conseil extérieur que l’on peut solliciter d’un oracle se trouve dans les réponses… celles que propose l’oracle ne semblent pas être issues de soi-même… on délocalise, en quelque sorte, la décision… on ne semble plus responsable de l’interprétation que l’on peut se faire de l’ordre du monde… on pourra même aller jusqu’à penser qu’un maçon puisse s’abstenir durant un vote… on remet son destin entre les mains d’un ordre supérieur que l’on se refuse à nommer, à maîtriser… à penser, même, que l’on puisse le maîtriser… ou pire, qu’il soit maîtrisable… En réalité c’est toujours le questionneur qui choisi les réponses, l’oracle se sera généralement contenté de lui indiquer différentes possibilités à même de le satisfaire. Bien souvent aussi, le questionneur connaissait déjà les différents choix et se retrouve conforté dans ses appréhensions ou ses certitudes inconscientes. Il ne demande qu’une autorisation qui viendrait « d’en haut ».. Il ne demande que la libération de la responsabilité. Ce refus de responsabilité‚ est tel qu’il peut même prendre la forme d’un questionnement successif de l’oracle jusqu’à ce que celui-ci fournisse la réponse souhaitée.
L’Histoire ne manque ni d’exemple ni de moyens sur ce sujet, de même que la vie quotidienne. En Malaisie ou en Chine, par exemple, lorsque l’on va construire une maison, il est de coutume de questionner les oracles afin de savoir quel sera l’endroit le plus approprié‚ pour planter le pilier principal. On montre un endroit sur le sol et l’on questionne l’oracle. Si celui-ci donne une réponse défavorable, on montre alors un autre endroit, à quelques mètres de distance, et l’on repose la question et ainsi de suite jusqu’à ce que la réponse soit favorable. De fait, la maison est, de toute façon construite dans le coin choisi et le constructeur a effectivement été déchargé de ses responsabilités sur ce qui pourrait ensuite apparaître comme des malédictions ou de mauvaises vibrations… en d’autres termes, l’augure a déterminé de la justesse du choix et l’erreur, s’il y a erreur, ne peut venir que de l’oracle…
En fait, l’utilisation, par toutes sociétés humaines, de la divination repose vraisemblablement sur une démarche que l’on pourrait qualifier de croissance vers l’âge adulte. En effet, les enfants ne semblent jamais concerné par les Arts divinatoires, ni par les prédictions en tant que telles. Alors qu’il sont en pleine phase de construction de leur « moi temporel », leur responsabilité est définie par les actes des adultes. Ce sont ces mêmes adultes qui traduisent les choix de l’oracle s’il y a lieu. La relation qu’ils entretiennent avec l’avenir est celle qui sera donnée par leurs parents. Bien souvent ils considèrent que les actes de ceux-ci demeurent incompréhensibles, manquant de logique, à tout moment ils demanderont des promesses qui deviendront pour eux, autant de certitudes quant à l’avenir, autant de cautionnement quand à la justesses de leurs actes.
En fait, la question semble bien posée car, si dans le développement normal d’un individu humain, il existe un certain nombre de moyen physiologiques de déterminer l’âge par une simple constatation extérieure et sans entrer dans des analyses poussées, la détermination d’âge psychologique n’offre pas les mêmes aspects. Rien dans l’apparence extérieure d’une personne ne permet de dire quel est son état d’avancée vers ce qu’il est possible d’appeler l’âge adulte. Même son comportement général ne reflète pas cette notion ; en effet, une personne peut très bien avoir un comportement tout à fait normal au regard de la société, du groupe, et n’être, en fait qu’un enfant au regard de son propre déterminisme. Les données standard permettant le passage d’un statut social à l’autre prennent, le plus souvent la forme de rituels de passages, de modification de données d’état civil (mariage, naissance, décès…) qui permettent de manière totalement arbitraire de savoir ce que l’on est en droit d’attendre d’un individu, mais il n’existe pas de moyens purement psychologique autre que l’analyse. Ce cycle de passages est tout aussi bien valable pour les sociétés dites primitives où les individus sont considérés comme franchissant une strate ou une autre en fonction de différents critères généralement d’ordre physiques … puberté, courage, premier enfant, ménopause, etc…
Chaque époque, chaque civilisation s’est évertuée à définir des normes permettant d’accéder à la connaissance du devenir ou, du moins, à tenter d’en démonter les rouages. Les particularités de ces formes appartient aux peuples qui en furent les utilisateurs, mais, les civilisations se suivent et ne se ressemblent pas. L’autre particularité‚ des formes utilisées pour la divination, fut la dénonciation des formes précédentes, la négation de leur efficacité‚, le refus même de faire la part des choses et de tenter de voir dans ces pratiques l’expression originale des hommes qui les utilisèrent.
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Truthlurker recherches et symboles
Symbolisme et rituels… Ce que vous voulez savoir sur la franc-maçonnerie sans oser le demander.
Le devoir de fraternité ….. Poésie maçonnique 4 août, 2022
Posté par hiram3330 dans : Contribution,Silhouette , ajouter un commentaireLe devoir de fraternité ….. Poésie maçonnique
Car de Franc-Maçon? …..
Tu n’en portes que le nom
SOURCE : http://frangine59460.blogspot.com/2018/10/le-devoir-de-fraternite-poesie.html
La Culture des Mégalithes – Dolmen, Menhir, Cromlech et Hypogée 3 août, 2022
Posté par hiram3330 dans : Contribution , ajouter un commentaire
Protégé : Du mythe au symbole – 1°- 2 août, 2022
Posté par hiram3330 dans : Bleu,Chaine d'union,Contribution , Saisissez votre mot de passe pour accéder aux commentaires.LIVRES … JUILLET 6022 1 août, 2022
Posté par hiram3330 dans : Livres , ajouter un commentaireLivres
Même ne sachant ni Lire, ni Écrire …
Ce mois ci j’ai épelé avec un grand plaisir, entr’autres :
Δ
le livre de DANIEL LABOURE
« TESTAMENT MAÇONNIQUE «
Δ
le livre de MARC HAVEN
« CAGLIOSTRO LE MAITRE INCONNU »
Δ
le livre de JOHAN DREUE
« LE QUATRIÈME VASE »
Δ
le livre de CHARLES C. MANN
« 1491″
Δ
Chris
juillet 6022