Protégé : La pierre d’Agate – 13°- 24 janvier, 2023
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Les Sentiers Initiatiques Jean Jacques GABUT 2021
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Digression … Mythologie des Inuits – Les légendes du cercle polaire
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LA LÉGION ÉTRANGÈRE ET LA FRANC-MAÇONNERIE 21 janvier, 2023
Posté par hiram3330 dans : Recherches & Reflexions , ajouter un commentaireL’Amicale des Anciens de la Légion Etrangère de Montpellier et Environs (AALEME) avait publié un morceau d’architecture intitulé
“LA LÉGION ÉTRANGÈRE ET LA FRANC-MAÇONNERIE”
Parler d’un corps d’armée dans un Temple Maçonnique peut paraître quelque peu incongru ! Et pourtant ! La Légion étrangère, qui inspire tout autant l’admiration que le rejet de nombreux concitoyens, qui suscite des fantasmes et souffre de préjugés et d’ignorances, porte en elle des valeurs qui transcendent les races, les religions et qui, à bien des égards, sont proches des nôtres !
La France a hérité du siècle des Lumières des valeurs qui en font un pays unique au monde. Parmi celles-ci, le sacro-saint droit d’asile qui a été qualifié comme étant le droit, pour les réfugiés persécutés, d’être accueillis sur son sol. La Légion étrangère perpétue ce droit, pratiqué à l’extrême, puisqu’on ne demande pas à celui qui veut s’y engager de justifier son passé ni ses origines. Donner à chacun une deuxième chance est un des principes « sacrés » de la Légion étrangère.
Notre Ordre est bel et bien ancré dans le monde des bâtisseurs. Qu’il s’agisse des constructeurs de temples antiques ou de bâtiments cultuels durant le moyen-âge, la Tradition a été perpétué par des Initiés. Ils se sont appelés Pharaons, Collegia, Guildes, Moines bâtisseurs,… De nos jours, les Maçons, Francs et Acceptés, ne sont plus opératifs. Mais n’existe-t-il pas, en France, des soldats bâtisseurs dont la tradition a été conservée à travers les « Pionniers » de la Légion étrangère ?
Ces hommes, à qui on offre le choix de servir un pays qui va devenir le leur, créent une part de mystère qui fait leur renommée. Créé par Louis-Philippe en 1831, ce corps d’armée, qui a eu pour vocation originelle de protéger et d’étendre l’Empire Colonial, est un brassage humain, formidable condensé d’héroïsme et de courage.
Mais alors, pourquoi parler de ces hommes dans nos Temples ? Une phrase, extraite du rite Émulation peut éclairer peut-être cette question : « En votre qualité de citoyen du monde, je dois vous recommander de vous acquitter de vos devoirs civiques d’une façon exemplaire. …Soumettez-vous franchement aux lois du gouvernement étranger qui vous donnerait provisoirement l’hospitalité ou vous accorderait sa protection… »
Quels sont donc les points communs entre ce corps d’armée et notre Ordre ? Sur quelle mythologie et sur quels rites se fondent ses traditions ? De quelles valeurs supérieures se revendique-t-il ? Telles sont les questions auxquelles ce morceau d’architecture ne prétend pas apporter des réponses mais, humblement, susciter quelques pistes de réflexion.
Un mythe fondateur
Jusqu’en 1863, la Légion étrangère a été considérée comme une armée de fortes têtes vouée à faire la sale besogne de la colonisation ! Le 30 avril 1863, lors de l’expédition française au Mexique, la bataille de Camerone va définitivement changer l’esprit de ces soldats et le regard porté sur eux.
Il s’agit d’un combat qui opposa une compagnie de soixante fantassins de la Légion étrangère, commandée par le capitaine DANJOU et deux sous-lieutenants, à une armée de deux mille mexicains. Assiégés dans une hacienda, ils résistèrent durant 11 heures, tuant 300 ennemis et en blessant 300 autres.
A dix heures du matin, alors que les Français, qui n’ont rien mangé depuis la veille, commencent à souffrir de la soif et de la chaleur, un officier mexicain leur somme de se rendre, ce à quoi le capitaine DANJOU fait répondre : « Nous avons des cartouches et ne nous rendrons pas ! ». Il fait alors jurer à ses hommes de lutter jusqu’au bout. Il tombera à la mi-journée, touché en plein cœur. Neuf heures durant, les Légionnaires vont affronter les troupes mexicaines, sans boire, étouffés par la fumée de l’incendie provoqué par l’ennemi.
En fin d’après-midi, il ne reste en état de combattre que six Légionnaires. Les mexicains somment alors les survivants de se rendre. Le caporal MAINE répond : « Nous nous rendrons si vous nous faites la promesse la plus formelle de relever et de soigner nos blessés ; si vous nous promettez de nous laisser notre fourniment et nos armes. Enfin, nous nous rendrons, si vous vous engagez à dire à qui voudra l’entendre que, jusqu’au bout, nous avons fait notre devoir », ce à quoi l’officier mexicain répond : « On ne refuse rien à des hommes comme vous ! » Les rescapés sont présentés au colonel MILAN, qui s’écrie : « Mais ce ne sont pas des hommes, ce sont des démons ! » Sur un monument commémoratif, érigé en 1892 au Mexique, figure l’inscription :
« Ils furent ici moins de soixante
Opposés à toute une armée.
Sa masse les écrasa.
La vie plutôt que le courage
Abandonna ces soldats Français
Le 30 avril 1863
A leur mémoire la Patrie éleva ce monument ».
Aujourd’hui encore, les militaires mexicains rendent hommage aux soldats français et mexicains tombés ce jour-là en présentant les armes lorsqu’ils passent devant ce monument.
Chaque 30 avril, les héros de ce combat sont honorés dans tous les régiments de la Légion ; à cette occasion est proclamé le récit du combat de Camerone. L’idée du « serment de Camerone » est là pour rappeler le courage et la détermination des Légionnaires ainsi que le respect à la parole donnée accomplie jusqu’au sacrifice suprême. Aujourd’hui, la main du capitaine DANJOU, prothèse de bois provenant d’une amputation antérieure, est conservée dans la crypte du musée de la Légion étrangère à Aubagne.
Pour fédérer tous ces hommes il fallait leur donner un passé commun, une histoire commune, quelque chose qui dépasse l’engagement de chaque individu. C’est le fait d’arme de Camerone qui tient ce rôle et constitue un acte fondateur.
Le point essentiel de cette histoire se situe à l’instant même où le capitaine DANJOU, transcendé, fait prêter serment à ses hommes. Ce serment, inattendu et exceptionnel dans de telles circonstances, a été gravé par le sang. Le mythe qui en est issu de fait, est le Légionnaire qui trouve la rédemption dans la mort. Ainsi, on plonge implicitement dans le mythe sacrificiel ; on trouve le Salut à travers le don de sa personne…
Il est important de noter que ce fait d’arme s’est déroulé dans le but de remplir une mission particulière qui consistait à protéger de l’armée mexicaine un important convoi français. Depuis lors, remplir la mission confiée et respecter la parole donnée sont devenu sacrés pour la Légion étrangère. Du reste, l’expression « faire Camerone », toujours usitée dans la Légion, signifie remplir sa mission jusqu’au bout, sans concession, s’il le faut au prix de sa vie.
Des rites
Les traditions au sein de la Légion étrangère sont nombreuses et issues directement de son histoire : du « vert et rouge » au pas lent de ses unités, en passant par les pionniers et Le Boudin (chant de marche de la Légion). Mais contrairement à une idée reçue, elles ne sont pas immuables et vivent avec l’Institution. Elles sont officiellement regroupées au sein d’un « Recueil des traditions de la Légion étrangère » édité par un Comité des Traditions.
La formation des Légionnaires est certes une suite de stages professionnels sophistiqués, mais elle est également émaillée de temps forts qui exigent beaucoup d’abnégation.
Et tout d’abord le changement de nom, pour toute nouvelle recrue, est systématique. Il symbolise la mort de l’homme ancien, permettant de « repartir » sur de nouvelles bases. C’est en quelque sorte une nouvelle naissance. La Légion est le seul lieu où l’on peut « recommencer » sa vie. Mais cette deuxième chance ne blanchit pas le Légionnaire de toute faute qu’il aurait pu commettre avant son admission. Ce n’est qu’au bout de trois ans de service, après qu’il ait prouvé sa bonne moralité et une réelle volonté de s’amender, qu’il peut recouvrer, à sa demande, sa véritable identité.
D’autre part, un des éléments fédérateurs importants dans la Légion est la langue. La majorité des candidats à la Légion ne parlent pas le français. A l’évidence, pour des raisons de sécurité et d’efficacité militaires, tout soldat doit comprendre les ordres qui lui sont donnés en français, et pouvoir communiquer avec ses compagnons. Durant leur formation initiale, chaque légionnaire apprend donc le français, ce qui le lie aux autres de manière encore plus forte puisque sa langue maternelle, si elle n’est bien entendu pas oubliée, n’est plus pratiquée dans les rangs.
Cette formation est ponctuée par une série de « rites », importants pour tout jeune Légionnaire : après un premier stage de sélection, les engagés volontaires retenus reçoivent leur premier contrat d’engagement dans le musée d’Aubagne, où un officier les informe de l’importance de leur futur statut. Ensuite, à l’issue de leur formation, et après avoir prouvé qu’ils en étaient dignes, les nouvelles recrues sont invitées à coiffer pour la première fois leur képi blanc. C’est une cérémonie solennelle durant laquelle ils récitent, en chœur, avec fierté, la tête haute, et dans un français encore hésitant, leur code d’honneur, véritable serment du Légionnaire.
Enfin, la Commémoration annuelle de CAMERONE est un temps fort de la Légion. Le centre de Commandement, situé depuis 1962 à Aubagne, près de Marseille, possède une « voie sacrée » sur laquelle est présentée, puis « élevée », la main du capitaine DANJOU, véritable relique enfermée dans une chasse. Le reste de l’année, ce trophée repose dans une crypte souterraine dans laquelle toute nouvelle recrue est tenue de se recueillir pour honorer tous les Légionnaires morts au combat.
Une mort symbolique, une renaissance sous une autre identité et une autre langue, celle du pays pour lequel on est prêt à donner son sang, une fraternité sans faille et de principe, c’est-à-dire définitive, enfin un rappel périodique et immuable du mythe de CAMERONE ; nous sommes bien en présence de rites pratiqués par des hommes unis dans une cohésion inébranlable.
Une fraternité
Soyons nets : l’Homme incline facilement au « chacun pour soi », il ne naît pas avec une conscience universelle. S’il lui arrive, dans le cours de son existence, de se sentir solidaire, c’est dans certaines situations, telles que la guerre ou toutes autres épreuves partagées, et ce sentiment disparaît généralement avec les circonstances qui l’ont fait naître.
Or, cette « fraternité de combat » ne constitue pas la véritable « Fraternité », telle que nous l’entendons, nous, et telle que l’entendent les Légionnaires. En effet, elle n’est pas « totale » et, dépendant trop des circonstances qui l’ont créée, reste surtout limitée à quelques individualités vivant ces circonstances. Ainsi des hommes, durant une guerre, peuvent fraterniser, ce rapprochement ne restant que circonstanciel et s’évanouissant souvent avec le temps.
Dans la Franc-maçonnerie, on admet la réalité de la Création par la notion même de « Fils d’un même Père ». Il est donc normal de nous concevoir « en Fraternité » avec nos semblables : c’est même, presque, une attitude réflexe. Mais alors, comment les Légionnaires déterminent-ils leurs liens entre eux et avec autrui ? Pour prendre conscience de l’importance et de la réalité de la Fraternité telle qu’ils la conçoivent, il est bon de rappeler le contenu de leur code d’honneur, appris et récité en chœur par les nouvelles recrues le jour de la remise du képi blanc :
Art. 1 – Légionnaire, tu es un volontaire, servant la France avec honneur et fidélité (devise de la Légion étrangère NDR).
Art. 2 – Chaque légionnaire est ton frère d’armes, quelles que soient sa nationalité, sa race ou ses religions. Tu lui manifestes toujours la solidarité étroite qui doit unir les membres d’une même famille.
Art. 3 – Respectueux des traditions, attaché à tes chefs, la discipline et la camaraderie sont ta force, le courage et la loyauté tes vertus.
Art. 4 – Fier de ton état de légionnaire, tu le montres dans ta tenue toujours élégante, ton comportement toujours digne mais modeste, ton casernement toujours net.
Art. 5 -Soldat d’élite, tu t’entraînes avec rigueur, tu entretiens ton arme comme ton bien le plus précieux, tu as le souci constant de ta forme physique.
Art. 6 – La mission est sacrée, tu l’exécutes jusqu’au bout et, si besoin, en opérations, au péril de ta vie.
Art. 7 – Au combat, tu agis sans passion et sans haine, tu respectes les ennemis vaincus, tu n’abandonnes jamais ni tes morts, ni tes blessés, ni tes armes.
Il faut rappeler que l’homme n’est jamais aussi isolé que face à la mort. Or c’est précisément ce dénouement qui est au centre du mythe de la Légion : « tu exécutes ta mission jusqu’au bout, …au péril de ta vie », « …tu n’abandonnes jamais ni tes morts, ni tes blessés… ». Dans le fond, ces hommes, animés du désir de changer leur vie et de protéger celle de leurs semblables, font preuve d’une générosité totale et d’un sentiment de solidarité, qu’ils nomment justement « FRATERNITÉ ». En ce sens, implicitement, leur sort est transcendant. Ils se retrouvent d’une certaine manière au cœur même du sacrifice christique.
A défaut d’une image du Dieu-Père, engageant naturellement une perspective de « filiation », c’est la Légion qui va leur donner la conscience d’appartenir à une même « famille », vivant d’elle et la faisant vivre. Du reste, à partir du moment où un homme a rempli avec satisfaction son contrat avec la Légion, celle-ci devient son « obligé ». Elle doit l’aider au moindre problème durant toute sa vie. Cette « morale laïque », morale raisonnée par opposition aux morales impératives des Religions, induit une solidarité sans faille.
Notre Ordre conçoit la Fraternité comme une constante universelle. Mais, à bien des égards, la Fraternité vécue au sein de la Légion dépasse les hommes eux-mêmes par les références existentielles et la mythologie auxquelles elle renvoie. Ainsi, ces hommes, qui recommencent une seconde vie au sein de leur nouvelle famille, famille de substitution, la Légion étrangère, s’interdisent par principe toute discussion relative à leur passé. Il existe entre eux, pour toute leur vie, ce lien invisible, discret, cet attachement indéfectible qu’ils tissent dès leur formation.
Conclusion
Le Légionnaire, porteur de tous les pêchés, nourrit l’imaginaire populaire. Par définition les premiers sur le terrain et les derniers à partir, les Pionniers, qui perpétuent la tradition du Légionnaire bâtisseur, jouissent du privilège de défiler, avec gants blancs et tablier, à la tête de la troupe. Cette tradition est à rapprocher de l’hommage particulier que rend la Légion à ses sous-officiers, ses « maréchaux » comme on a coutume de les appeler, en laissant à trois des leurs l’honneur de défiler en tête de toute la Légion. Un de leurs chants exprime ainsi leur fierté :
« On nous appelle les fortes têtes,
On a mauvaise réputation.
Mais on s’en fout comme d’une musette,
On est fier d’être à la Légion.
Et ce qu’ignore le vulgaire,
C’est que du soldat au colon,
Ils ont une âme de mousquetaire,
Les Légionnaires ! »
Malgré son apparente rigidité, il n’y a pas plus large d’esprit que la Légion étrangère, accueillant plus de 130 nationalités différentes et les fédérant dans un but unique. Elle constitue un important creuset social. Celui-ci, paradoxalement, pourrait être considéré comme un archétype de la République, au sens français du terme. C’est un lieu de brassage et d’acceptation de règles qui transcende les ethnies, les origines, les religions. Accepter ces règles, c’est devenir français, « français par le sang versé et non le sang reçu… » Une suggestion : dans la Franc-maçonnerie, ne rassemble-t-on pas ce qui est épars ?
Les mythes sur lesquels se fonde notre Ordre sont révélés et gravés dans le Volume de la Loi Sacrée. Pour la Légion, c’est un mythe construit par l’homme à l’issue d’une épopée historique : CAMERONE, véritable fait d’arme. Il n’empêche, ce mythe est transcendant en ce qu’il engage la vie même de ceux qui y adhèrent.
A la peine comme à l’honneur, le Légionnaire est représenté comme le soldat bâtisseur, celui qui ouvre les voies du progrès au milieu des ténèbres. Le mythe du Légionnaire qui trouve la rédemption dans la mort symbolise, d’une certaine façon, le mythe sacrificiel. On gagne le Salut à travers le don de sa personne…
Ces hommes, qui ont un « passé » et pas d’avenir, et qui, arrivés dans la Légion, oublient leur passé et gagnent un avenir, ne sont point dans le sacré. Pas plus que la Légion n’est un ordre initiatique. Mais un mystère les distingue radicalement de toutes les armées du monde et en font les combattants les plus redoutés de tous. Leur statut juridique demeure exceptionnel. Leur silence et leur pudeur les honorent. A bien des égards, les valeurs dont ils se revendiquent touchent à l’Universel…
Peu importe ce qui motive un homme à s’engager dans la Légion, qu’il y soit attiré par le prestige ou par un désir de changer de vie, le pli sera pris. Une Fraternité entière et une obligation de sacrifice s’imposeront à lui. Il demeurera Légionnaire toute sa vie. Dans notre Ordre également, des hommes et des femmes « s’engagent » pour des raisons diverses mais qui leur sont propres. L’état de Maçon leur sera définitivement acquis.
Je dois maintenant vous faire part d’un point de vue tout à fait personnel. Je suppute que des officiers supérieurs, Francs-Maçons, au sein du Commandement de la Légion, ont vraisemblablement dû influencer durant son histoire l’esprit de cette institution et, ainsi, favorisé la formalisation de nombre de ses rites.
Enfin, pour être franc, et après avoir étudié les valeurs indéfectibles qui sont les leurs, je me pose la question de savoir combien, parmi nous, seraient capables de risquer leur vie pour sauver un Frère ! Telles sont les réflexions que m’inspire, en tant que Franc-maçon, la Légion étrangère.
Protégé : Solstice d’été 03 Juillet 2022 à Nice … Respectable Loge Ankh O.I.A.P.M.M (voie orientale) – 1°- 20 janvier, 2023
Posté par hiram3330 dans : Bleu,Chaine d'union,Contribution , Saisissez votre mot de passe pour accéder aux commentaires.Si Versailles (maçonnique) m’était conté 19 janvier, 2023
Posté par hiram3330 dans : Contribution , ajouter un commentaireSi Versailles (maçonnique) m’était conté
Il est des légendes tenaces qui résistent à la vérité historique. L’une d’entre elles est celle qui voudrait faire croire que la royauté a été mise à bas par la Franc-maçonnerie, qu’elle a préparé et fomenté l’état républicain par l’organisation d’un complot ourdi dans ses Loges et qu’elle a donné à la République la devise « Liberté-Egalité-Fraternité ».
Puisque nous somme à Versailles, commençons par chercher à savoir ce qu’est réellement cette mystérieuse Franc-maçonnerie dont on parle tant autour du roi Louis XV, le Bien-aimé, dont on dit qu’elle fourmille de membres autour de la personne royale et dont le roi, ce qui se dit en le chuchotant de bouche à oreille, en ferait même partie !
Parmi les nouvelles formes de comportement social, dont les célèbres « salons » furent la plus connue, apparaît en France au début du XVIIIe siècle une société de sociabilité étrange, celle des Frey Maçons ou Francs-maçons , comme il se dit le plus souvent. Elle serait venue des terres d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande.
Et l’on dit que là-bas des membres éminents de la famille royale en feraient partie ! On ne sait pas encore grand-chose d’elle quand les premières loges se forment en France vers 1725.
On avait entendu dire, qu’il y a une cinquantaine d’années, des militaires des régiments écossais et irlandais se réunissaient dans des réunions très secrètes, appelées « Loges » ; et qu’ils y pratiquaient des cérémonies très mystérieuses.
Mais on ne savait rien de ces réunions. Ils étaient venus renforcer la garde dite « écossaise » du Roy Soleil, avec le roi d’Angleterre, d’Irlande et d’Ecosse, Jacques II Stuart, déchu de son trône, en 1688, exilé en France à Saint-Germain-en-Laye et désireux de le reconquérir.
Mais le roi déchu Jacques II était mort en 1701 après une nouvelle défaite de ses partisans sur le sol anglais ; son propre fils, le prince Charles-Edouard, dit « Bonnie », allait quitter la France en 1748 avec ses régiments après sa défaite définitive dans les marais de Colluden, en Ecosse, le 16 avril 1746. Ce que l’on commence à savoir de cette société anglaise, c’est qu’elle a pour membres des gens de classe sociales élevées ; pas d’ouvriers, de petits bourgeois ni d’artisans. Bizarre cette société : ritualiste (elle a des cérémonies étranges, on dit que ses membres se revêtent de tabliers baroques et s’appellent entre eux « Frères » et « initiés »), très attachée à la hiérarchie mais pas à celle de l’ordre social ; on dit que ses Loges évoquent et exaltent les vertus et les mérites civiques, l’égalité entre les hommes, ou … du moins, entre ses membres, et exhortent les Frères à s’élever à la morale, à la spiritualité et à la philosophie !
Le bon Roy chrétien ferait-il partie de cette société, certes brillante mais mystérieuse par les secrets qu’elle impose à ses membres ? Eh bien oui, le roi Louis XV est initié en 1745. Peut-être, dit-on, sous l’influence toute récente de la belle Mme de Pompadour dont la curiosité était piquée par cette société de gens bien et peut-être en piquait-elle aussi pour certains de ces beaux gens de bien ! Pour se faire recevoir de Franc-maçon, le bon Roy a attendu la mort du cardinal de Fleury, en 1743, car il tenait cette « cabale » en méfiance du fait de son origine anglaise et de la présence de protestants dans ses Loges qui côtoient les bons sujets catholiques, misère ! Ce que l’on sait, de source sûre, c’est que la Loge de Louis XV, existe bien dans le château de Versailles et qu’elle s’appelle « La Loge des Petits Appartements du Roy » ou, en abrégé « La Loge de la Chambre du Roy ».
Elle a été créée le 20 octobre 1745, peut-être pour la réception du Roy. Ce n’est pas tout, il y aussi dans le palais, une autre Loge « La Loge du Roy » ou « Loge Royale », à ne pas confondre avec « la Loge de la Chambre du Roy ».
Et elle aurait même été créée avant 1739, donc avant celle de la « Chambre du Roy » pour permettre à ses proches de pratiquer ce que l’on appelle aussi « l’Art Royal ».
C’est beau ! C’est dire si la Franc-maçonnerie a droit de présence auprès du Roy et jouit naturellement de ses faveurs ! Et qu’y trouve-t-on dans cette Loge ? Les plus grands noms de cette époque et tous très proches du Roy, les ducs de Richelieu et d’Antin, le comte de Noailles, le maréchal de Saxe, les princes de Tingry et de Soubise, ainsi que, il se dit, les ducs du Croÿ et de Luynes, et tant d’autres célébrités encore. Et ce n’est pas tout ! Trois autres Loges se constituent à la Cour pour des Grands de la Cour ; elles portent les noms de « La Militaire des Trois Frères Unis », le 7 septembre 1775, « Le Patriotisme », 17 février 1780 et « La Concorde », le 17 janvier 1782.
En dehors de ces Loges du Château, Versailles bourgeonne de Loges en ville. On en comptait dix avant la révolution. Citons, dans l’ordre chronologique de leur création, celles qui y furent en activité avant la Révolution et dont les noms évoquent de manière si touchante leurs quartier de réunion, leurs buts ou leurs références historiques ou spirituelle : la Loge « La Parfaite Union », fondée en la bonne ville de Versailles, un 24 juin 1747, jour de la fête de Saint-Jean Baptiste, par maître Collandières, tailleur du Roy ;
Une Loge bien connue de plusieurs de nos Frères, « Saint-Louis des Croisades », constituée le 17 ou le 27 juin 1758, en faveur d’un certain Danthiau probablement Louis Danthiau, horloger, dont une pendule était placée dans les appartements intérieurs du Roy, et dont la particularité était que la différence de dilatation de l’acier et du cuivre dont elle était composée la faisait se hausser et baisser une lentille, le balancier pouvant ainsi être utilisé comme thermomètre naturel ;
la Loge « Saint-Jean et Saint-Philippe », fondée le 1er mai 1759, par un certain Crosnier, marchand de bois ; la Loge « Saint Nicolas », créée le 8 octobre 1759 par Jean-François Etienne Bressier duquel on sait pas grand-chose ; la Loge « Saint-Louis-Saint Jean des Frères Réunis », constituée le 20 janvier 1766 en faveur de Jean-Baptiste Arnaud, peut-être le magistrat à la cour d’Aix, venu à Versailles avant la Révolution ;
la Loge « Militaire Écossaise du Génie », fondé elle aussi un 24 juin, celui de 1766, par un certain Etienne-Nicolas Calon, ingénieur des camps et armées du Roi, dont le nom pourrait indiquer qu’elle avait dans ses rangs des militaires écossais ou irlandais (on les appelait alors aussi « écossais »), venus avec le roi Jacques II Stuart se réfugier dans le bon royaume de France, du temps du roi Louis XIV, pour repartir à la reconquête de son trône perdu ;
la Loge « Saint-Jean de la Concorde », constituée en mars 1768, par Jean Bobigny, architecte au baillage de Versailles ; la Loge « Saint-Jean de la Réunion », constituée le 14 février 1782 pour un certain Leleu ; la Loge « Saint-Jean de Mars et Bellone », constituée le 7 juillet 1783, par Maxime du Perrier, maçon de Versailles, inspecteur des « frotteurs » du Château, de son état ; la Loge « Saint-Jean du Parfait Accord », constituée le 9 février 1784 par Joseph-Charles Martigue, agent des troupes suisses et commis de la Surintendance.
Au citer de ces quinze Loges, dont la plupart disparurent dans la tourmente révolutionnaire … avec leurs membres (il y en aura encore beaucoup d’autres créées à partir du XIXe siècle), il est aisé de constater que Versailles fut, avant la Révolution, un foyer actif de Franc-maçonnerie et que cette société avait plus que simple droit de cité dans la ville royale.
Et après Louis XV ? Eh bien, tous les rois de France, pour ne parler que d’eux, puisque nous sommes à Versailles, jusqu’au dernier, furent membres de l’honorable société des Francs-maçons ! Les Bourbons Louis XVI, Louis XVII, reçu comme « louveteau », c’est-à-dire fils de Franc-maçon, le comte de Provence, futur Louis XVIII, initié en 1784, en même temps que son Frère, le comte d’Artois, futur Charles X, Louis-Philippe d’Orléans.
On pense que la Loge dite « Militaire des Trois Frères », prit le nom de « Loge des Trois Frères Unis », après la Révolution, pour remémorer qu’elle réunissait ces trois frères Bourbons de sang et Frères en Maçonnerie. Et puisqu’on parle de sang et de Révolution, la vérité oblige à dire que les Loges furent interdites et les Maçons cruellement persécutés, bien que les Loges aient eu plus de rapports avec la vie morale, spirituelle, sociale ou intellectuelle qu’avec l’action politique.
Ce fut le cas en particulier sous la sinistre Convention de 1793 et cela même avant son régime de la Terreur.
Les gardes suisses de la Maison Militaire du Roi, dont de très nombreux d’entre eux étaient Francs-maçons et avaient une Loge appelée « Guillaume Tell », furent massacrés le 10 août 1792, aux Tuileries et dans les rues adjacentes où ils furent systématiquement pourchassés et taillés en pièces sur place, les survivants furent tués lors des massacres de septembre et le reste, guillotiné ; leur Loge « Guillaume Tell », réveillée après la Terreur sous le nom de « Centre des Amis », si familière à nos Frères, fut dévastée ; les Loges s’endormirent quand elles ne furent pas détruites physiquement et matériellement.
Le nombre de Frères qui furent décapités, dont le Roy Louis XVI et son cousin Philippe d’Orléans, Grand Maître de la Franc-maçonnerie française, royalistes ou simplement parce qu’ils étaient Francs-maçons, fut très considérable. C’est pourquoi, la légende des Loges organisatrices du complot contre la monarchie, remplies d’idéologues impitoyables et de républicains révolutionnaires assoiffés de sang, ne tient pas.
Quant à la devise de la République, c’est la sienne ! De simple « Liberté-Egalité » en 1789, elle fut complétée par « Fraternité », apparue sur les drapeaux des fédérés lors de la Fête de la Fédération, le 14 juillet 1790. Elle ne doit donc aucunement son origine à la Franc-maçonnerie, comme on le prétend souvent.
Aujourd’hui, les Francs-maçons de Versailles sont fiers de porter en eux ce riche patrimoine historique et maçonnique ; et, si l’on appelle parfois « Art Royal » la Franc-maçonnerie, nous autres comprenons et assumons ce que cela veut dire, quelles que soient nos opinions politiques, mais simplement comme hommes respectueux d’un noble héritage, même s’il fut tragique.
A Versailles, Samedi 10ème du IIIème mois de l’an 6014 (V. L.), 10 mai An de Grâce 2014.
Protégé : Les heures de Jules – 1°- 18 janvier, 2023
Posté par hiram3330 dans : Bleu,Chaine d'union,Contribution , Saisissez votre mot de passe pour accéder aux commentaires.Épiphanie et galette… histoire, tradition et symbolique 17 janvier, 2023
Posté par hiram3330 dans : Recherches & Reflexions , ajouter un commentaireÉpiphanie et galette… histoire, tradition et symbolique
En ce deuxième dimanche de janvier, nous consacrons un article à l’Épiphanie – origine, histoire, symboles et tradition – en France, en Outre-mer, mais aussi à travers le monde.

Pour mémoire, la date biblique de l’Épiphanie est située au 6 janvier, mais ce jour n’étant pas férié, l’Épiphanie est fêtée le premier dimanche après le 1er janvier. La date est donc variable, chaque année elle a lieu le 1er dimanche de janvier, sauf si ce dimanche tombe le jour de l’an.
2023 est pour nous l’occasion pour vous faire découvrir une autre pratique.
Partez à la découverte de la tradition – ça a du bon et du beau ! – anglo-saxonne qui est de marquer sa maison des sigles C+M+B ?
À l’Épiphanie, en Allemagne, en Angleterre, aux États-Unis, de nombreux Chrétiens (anglicans, luthériens, méthodistes, presbytériens et catholiques romains, entre autres) tracent à la craie le fronton de leur porte d’entrée avec les sigles « 20+C+M+B+23 ».
La bénédiction de la craie, en anglais Chalking the door, est une tradition chrétienne de l’Épiphanie utilisée pour bénir sa maison.

Les lettres sont les initiales des rois mages, Caspar, Melchior et Balthasar -traduction anglaise -, venus d’Orient pour rendre hommage à Jésus et lui offrir trois présents : l’or, l’encens et la myrrhe.
Mais C+M+B est également l’abréviation de « Christus mansionem benedicat » signifiant que le Christ bénisse la maison. Les signes + représentent la croix du Christ. Et les chiffres au début et à la fin signifient la nouvelle année en cours, soit « « 20+C+M+B+20 », pour cette année. En 2023, si tel est votre désir, vous pourrez marquer « 20+C+M+B+23 ». Alors, « Marking Well » – en référence aux Maîtres Maçons de La Marque, un « side degree».

Une belle façon de consacrer sa maison et sa famille au Christ pour l’année à venir.
Une ancienne et belle coutume
Dans certaines localités, pour écrire l’inscription, on utilise une craie bénie par un prêtre ou un ministre chrétien le jour de l’Épiphanie. Les chrétiens ramènent ensuite la craie à la maison et l’utilisent pour écrire le motif. Cette coutume chrétienne de marquer la porte connaît un précédent biblique : les Israélites dans l’Ancien Testament ont marqué leurs portes afin d’être sauvés de la mort. Ainsi, la pratique sert à protéger les maisons chrétiennes contre les mauvais esprits, jusqu’au prochain jour de l’Épiphanie, au cours de laquelle la coutume est répétée. Les familles accomplissent aussi cet acte parce qu’il représente l’hospitalité de la Sainte Famille aux Mages (et à tous les Gentils). Cela sert donc de bénédiction à la maison, ses habitants et ses visiteurs, pour y inviter la présence de Dieu.

Mais pourquoi trois rois mages ?
Selon une tradition venant du VIIe siècle, les mages dont parle l’Évangile seraient des rois : les rois mages.
Ils étaient au nombre de trois : Melchior, Gaspard et Balthazar. Ce sont les noms qu’on leur a donnés au VIe siècle.
Le nombre 3 est très symbolique, il symbolise d’abord les 3 continents : Asie, Afrique et Europe, qui étaient les seuls connus à l’époque. C’est aussi l’image des trois fils de Noé : Sem, Cham et Japhet. Selon Saint Jérôme, les trois fils de Noé auraient ainsi peuplé les régions du monde : Sem couvrant l’Orient, Japhet s’établissant en Europe et en Asie, et Cham se réfugiant en Afrique.

Le nombre 3 représente aussi le nombre de cadeaux qui selon l’Évangile étaient au nombre de 3 : l’or, l’encens et la myrrhe.
Le nombre 3 figure enfin les trois âges de la vie :
-Melchior est présenté avec une longue barbe et il est le plus âgé des trois. Il offrit l’or,
-Gaspar est le plus jeune des trois et il donna l’encens,
-Balthazar est barbu sans être âgé et il fit l’offrande de la myrrhe.

La galette des rois
Il faut remonter au XIIIe ou au XIVe siècle pour retrouver les premières traces du partage d’une galette lors de l’Epiphanie. Une galette, partagée en autant de portions que de convives plus une : la « part du pauvre »*, c’est-à-dire destinée au premier pauvre qui se présentait.

On parle d’abord d’un gâteau doré et de forme ronde, une description qui peut rappeler le soleil et donc le culte des Saturnales. Pendant ces festivités de 7 jours, les excès étaient permis et il était d’usage d’offrir des gâteaux à son entourage. Une tradition qui, au Moyen-Age, est devenue celle du « gâteau des rois ».

Pour certains, l’appellation viendrait de la redevance qu’il fallait verser à son seigneur à la même époque. Redevance généralement accompagnée elle-même d’un gâteau.

Quant à la fève, elle aurait précédé la galette puisqu’elle date elle aussi de l’empire romain. Il était d’usage en effet dans la Rome antique de tirer au sort le roi d’un festin grâce à un jeton noir ou blanc.

Il est aussi dit qu’un roi était désigné par ce biais parmi les soldats d’une garnison ou dans une famille lors des Saturnales et qu’il pouvait ainsi, pendant une journée, réaliser tous ses désirs et commander tout ce qu’il lui plaisait. Une légende rapporte également une autre origine de la fève : la légende de Peau d’âne, inspirée du conte de Charles Perrault. C’est ainsi en oubliant sa bague dans un gâteau destiné au prince que Peau d’âne aurait inspiré cette étrange coutume.

Enfin, la tradition d’envoyer le plus jeune des convives sous la table pour désigner à qui revient chaque morceau de la galette serait arrivée à la même époque. Lors des Saturnales toujours, le maître de maison demandait en effet au plus jeune de la famille, censé être le plus innocent, de désigner à quel convive il doit distribuer la part qu’il tient en main. L’enfant est généralement surnommé Phébé, pour « Phœbus » ou « Apollon », en référence à un oracle d’Apollon.

Attention toutefois, le bon Compagnon ne doit pas devenir un mangeur de galette. Une expression argotique apparue en 1837et signifiant un « homme vénal qui reçoit de l’argent pour trahir ses devoirs »…

*La part du pauvre : on dit souvent qu’il faut découper la galette en prévoyant une part de plus qu’il n’y a de convives : c’est la fameuse « part du pauvre ». Autrefois en effet, les plus malheureux allaient ce jour-là de porte en porte demander « La petite part, La petite bouchée, La part du Bon Dieu, Pour l’amour de Dieu ».Gare à celui qui ne voulait rien offrir ! Les quêteurs chantaient férocement : « Si vous ne voulez rien nous donner/Nous irons au jouc aux poules/Nous prendrons tous vos chapons. » (Poitou)

Ou bien : « Que Dieu vous donne diarrhée mortelle jusqu’à l’autre Noël ! » (Charentes)
En revanche, les pauvres chantaient un remerciement s’ils étaient bien reçus :
« Salut à Messieurs et Dames d’honneur/Je vous donne le bonsoir de grand coeur/Divertissez-vous bien dedans ce saint jour. »

Sources : Wikipédia, blog francescax8, Wikimédia Commons, Cybercuré, Noël catholique, breizh-info

Rogier van der Weyden, v. 1450, Gemäldegalerie.
