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Digression … Les Secrets de Nikola Tesla – Électricité & Monde Spirituel 8 janvier, 2023

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LE MYTHE DU BREVET MAÇONNIQUE

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LE MYTHE DU BREVET MAÇONNIQUE


L’un des sujets les plus fréquents de contentieux et de procès divers, notamment au sein de la franc-maçonnerie française, est la question des brevets. On a vu, maintes fois, des Obédiences ou Juridictions de Degrés Supérieurs récemment créées – par division ou par essaimage » – à l’initiative de membres « régulièrement » initiés dans les divers degrés que ces structures qu’elles prétendaient contrôler de manière indépendante, se mettent en quête, souvent douloureux et tumultueux, du « brevet » qui seul, selon eux, et selon d’autres, pouvait légitimer leur travail.

LE MYTHE DU BREVET MAÇONNIQUE – Publié  par Victor Guerra Garcia sur son blog LA FRANC-MAÇONNERIE DU XXI SIÈCLE– Blog dédié à la réflexion maçonnique dans une perspective critique

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 Le sujet n’est pas nouveau et a donné lieu à certains des épisodes les plus pittoresques de l’histoire de la franc-maçonnerie, bien que parfois aussi les événements les plus déchirants, qui incluent la France, mais se produisent également sous d’autres latitudes.

  Cependant, un rapide rappel historique éclaire d’emblée cette question, sur laquelle je voudrais donner ici quelques indications, en plus d’autres considérations que je me réserve de compléter de manière beaucoup plus approfondie dans un livre paru il y a quelque temps : MÉMOIRE ET AVENIR.

 Qu’est-ce qu’un brevet ?

D’où vient cette idée qu’un document appelé Patent « Warrant » – en anglais – est indispensable pour que l’œuvre maçonnique soit parfaitement indiscutable, du moins devant la loi, sinon dans les faits ?

 Il faudrait ici se référer à toute l’histoire de la notion juridique sur la notion de « brevet », car c’est de là que tout vient.

 Dans le droit ancien, une lettre patente  (Letters Patent) était un acte public (lat. patère : « être ouvert ») par lequel le roi conférait un droit, un statut ou un privilège à ceux qui dépendaient de son autorité. Ce document s’opposait à la Lettre fermée ou en français à la lettre de cachet (scellée !) qui n’était adressée qu’à son destinataire, et pas forcément pour l’emprisonner !

 Comme vous l’aurez compris, le brevet était un instrument juridique par lequel une autorité civile permettait à une personne, un groupe de personnes ou une institution d’exercer une certaine activité, le bénéficiaire reconnaissant d’autre part la suprématie du brevet – et admettant , le cas échéant nécessaire, qu’il peut aussi décider de le retirer : on le voit, il ne s’agit que d’une procédure de soumission politique…

 Le brevet maçonnique

Quand le brevet est-il apparu en franc-maçonnerie ? Une fois de plus, et comme à maintes reprises, c’est en Angleterre que tout a commencé.

 À partir de 1721 et avec l’arrivée du premier noble comme Grand Maître de la Grande Loge de Londres, Jean 2e duc de Montagu, les loges étaient presque toujours dirigées par un haut aristocrate. La Grande Loge, soucieuse d’asseoir son autorité, qui reposait sur des bases traditionnelles, du moins pour les moins faibles, inventa en même temps la notion de « régularité », qui signifiait alors simplement : « être sous une autorité connue dont les règlements sont suivie ». , et le brevet en était la manifestation officielle. [1]

 Ces mêmes coutumes et usages ont été suivis en France dès que la Grande Loge a commencé son voyage, bien plus tard, et non sans peine, elle a commencé à vouloir imposer son autorité aux loges du royaume.

 En tout cas, le point le plus intéressant était que justement cette délivrance de brevets donnait lieu au paiement d’une chancellerie…

 Aujourd’hui, toutes les loges anglaises ont des brevets… sauf ceux qui dérivent des quatre loges considérées comme fondatrices en 1717 (il n’en reste que trois), dont on dit qu’elles datent de temps immémoriaux !

 La saga des faux brevets et les documents fondateurs apocryphes

On pourrait écrire un roman sur les brevets ornés par les fondateurs d’Obédiences ou de rites, avec l’idée de tenter d’établir – souvent contre toute évidence – qu’ils n’avaient rien inventé mais ne faisaient que transmettre « purement et simplement, une ancienne tradition ». dont ils avaient « régulièrement » reçu le dépôt, comme le montre précisément le « brevet », c’est-à-dire la « preuve publique » rapidement démontrée.

 Après tout, l’exemple est venu d’en haut et de loin, c’est-à-dire qu’il a été établi sur les fondations sur lesquelles la Grande Loge de Londres a été établie en 1717 (ou plus précisément vers 1721, prétendant remonter à 1717), du moins selon à Anderson. , en fait, il n’avait été que « réveillé », bien que ses Constitutions soient le résultat d’une refonte et dotées d’un plan et, surtout, d’un contenu complètement nouveau au moins en 1723, étant le dernier maillon de la longue chaîne de textes connus sous le nom de Old Charges, dont l’origine s’est perdue dans la nuit des temps : George Payne, réputé avoir été Grand Maître en 1720, n’avait-il pas montré le Manuscrit Cooke , datant d’environ 1420 ? Cela n’en valait-il pas la peine dans le cadre du « dépôt de fondation »

 Vient ensuite la longue liste des documents qui plus tard – bien qu’ils soient tous de faux manifestes, et parfois de manière éhontée, ou simplement des documents grossièrement altérés – ont servi de base et de justification originelle à de vénérables institutions ou rites d’aujourd’hui, assurant jalousement que rien ne devrait être fait ! sans brevet délivré, bien sûr par celui qui l’exprime ainsi !

 Je vous présente ici une liste non exhaustive, mais suffisante pour donner une idée :

 Le brevet Gerbier , réputé depuis 1721, apparu en 1785, est un faux manifeste comme Thory le pensait et l’affirmait déjà au début du 19ème siècle, cependant, le Chapitre du Dr Gerbier qui s’appuyait sur ce prétendu brevet en était pourtant un co-fondateur du Grand Chapitre Général du Grand Orient de France !

 Le brevet de Martinès de Pasqually , daté de 1738, prétendument attribué par Charles Stuard, et qu’il exposa très tôt dans sa carrière pour ouvrir les portes des loges et imposer son Rite, qui devait avoir une influence décisive sur le RER, est d’une absolue invraisemblance, tant dans sa forme que dans son contenu.

 Le brevet Morin (1761) Il existait, mais les pouvoirs attribués à son bénéficiaire furent révoqués cinq ans plus tard par l’autorité qui l’avait délivré, ce qui ne l’empêcha pas d’être l’un des documents fondateurs de ce qui allait devenir, après les aventures improbables , dans la REAA.

 Les Grandes Constitutions, dites Grandes Constitutions de 1786, absurdement attribuées à Frédéric de Prusse, texte de référence de l’autorité de la REAA, sont un faux grossier inspiré d’un texte émis par la Grande Loge de France en 1763, scandaleusement plagié.

 L’aventure se poursuit à l’époque contemporaine. Ainsi, nos amis anglais, si exigeants en matière de « régularité », c’est-à-dire dans le respect des règles qui sont les leurs, et pas les autres, n’ont cessé de créer purement et simplement de nouveaux systèmes Side Degree qui, au 20ème siècle, nous appelons les diplômes supérieurs

 Et ceci pour ne citer que quelques notables, nous avons l’August Order of Light, créé en 1902, l’Ordre maçonnique des précepteurs de pèlerins en 1984, l’Ordre commémoratif de Saint Thomas d’Acre en 1998 et l’Ordre maçonnique d’Athelstan en 2005.

 Ces créations sont clairement des créations contemporaines, au demeurant très intéressantes et très intelligemment construites, et donc dépourvues de « brevets immémoriaux », leurs auteurs ont néanmoins ressenti le besoin de revendiquer, également, un « document fondateur », même de manière très vague et indirecte, par exemple, en mentionnant les « archives anciennes » de ceux qui auraient fait la découverte providentielle.

 Cependant, ces organisations ont été reconnues par la GLUA comme d’authentiques « Corps maçonniques » – car dans ce pays, ce sont elles qui donnent aux tribunaux le droit d’exister « régulièrement » – et, par exemple, on compte actuellement environ 5000 membres dans le « Tribunaux » (Cours) de l’Ordre d’Athelstan…

Le brevet maçonnique aujourd’hui en France

Le « brevet » en France, disons-le crûment, est souvent devenu un instrument pour gérer l’influence politique et le pouvoir affiché par une Obédience ou juridiction sur toutes les autres.

Cependant, en plus de toutes les considérations historiques évoquées plus haut, et qui relativisent largement la notion de brevet en franc-maçonnerie, certains cas conduisent tout simplement à différentes absurdités : par exemple, lorsqu’on demande – comme cela a été fait avec moi à plusieurs reprises, en les diverses responsabilités maçonniques que j’exerce ou ai exercées – un « Brevet d’émulation »

Ne semble-t-on pas mesurer à quel point une telle demande est grotesque ? D’abord parce que, à proprement parler, seul l’Emulation lodge à Londres pouvait le faire… et ils ne l’ont jamais fait. Cela lui attribue un « label », qui reconnaît en quelque sorte que telle ou telle loge suit le rituel défini par elle, mais si une loge, au sein de la GLUA, décide de travailler « Émulation avec quelques altérations » ( « Émulation avec quelques altérations »)   ou tout autre travail (travail) , bien sûr vous recevrez un brevet de la GLUA pour travailler les Degrés de Métier , c’est-à-dire les trois degrés de la Profession) sous son autorité, mais certainement pas le brevet d’un Rite – cette Emulation est pas pas du tout, au sens français du mot « Rite »

 Dès lors, de quel droit, en France, une quelconque autorité maçonnique attribuerait-elle un « Brevet d’émulation » ?

Mais allons plus loin. Lorsque René Guilly- (alias Désaguliers) et ses compagnons de route, en 1968, créent la LNF (Loge Nationale Française) rétablissant ainsi le Rite Traditionnel Français (RFT) selon les formes du XVIIIème siècle ; On peut se demander s’ils ont ressenti le besoin de déposer une demande de brevet GODF, qui n’aurait sans doute pas été accordée à cette époque, surtout pour une forme de Rite Français qu’ils n’avaient pas pratiquée depuis longtemps, et qui curieusement ira plus tard contre ses principes et pratiques les mieux établis, du GOdF.

Fallait-il donc que les Frères de la LNF soient interdits de leur refondation héroïque ?

Enfin, on pourrait étendre l’observation à tous les Rites : si les Frères – ou les Sœurs, évidemment – ​​ayant été reçus dans un ou plusieurs degrés d’un Rite, rappelant que, pour diverses raisons, ils ne peuvent plus les pratiquer dans le cadre d’une Obédience ou d’une Juridiction déterminée, ils décident de s’en débarrasser et de refonder une nouvelle structure, plus à leur avis, à tort ou à raison, selon les définitions originelles, une telle matière doit-elle être interdite car personne ne leur donnera de Brevet ?

C’est alors admettre que tout titulaire d’un brevet « reconnu », mais par qui ? – dont les origines lointaines sont souvent infiniment douteuses ou obscures. Peuvent-ils décider que désormais il faudra passer par là pour en obtenir un à l’avenir ? On voit vite à quelles conséquences absurdes ce type de raisonnement nous amène…

Laissant de côté certains aventuriers maçonniques contemporains, qui dans le droit commun seraient appelés des escrocs , puisqu’ils vendent à bon prix des brevets « indiscutables », mais lorsqu’une juridiction bien établie l’exige, reconnaître une nouvelle structure maçonnique qui souhaite pratiquer un rite qu’il prétend détenir, obtenir un brevet dessus et stipuler que le nouveau titulaire ne pourra le concéder à d’autres, ce qui n’a plus rien à voir avec la « régularité initiatique » et relève simplement de la volonté de puissance et de l’arrogance politique.

J’entends tout de suite l’argument qu’on peut opposer à cette vision des choses : « Mais alors, désormais, tout le monde peut faire n’importe quoi et le transmettre à n’importe qui, sans brevet ?! »

On peut y répondre de plusieurs manières : Premièrement, et pour commencer avec le sourire, quand on pose un regard un peu distant sur les us et coutumes du paysage maçonnique français, on se demande souvent si on ne fait pas déjà un peu de rien. Discret et protégé par d’innombrables brevets !

Alors, et plus sérieusement, ce n’est pas ce que j’ai dit, mais je le maintiens d’un point de vue traditionnel, au sens presque guénonien du terme, une fois n’est pas coutume – un groupe de Frères et de Sœurs qui ont été reçus dans un certaine mesure dans des structures généralement considérées historiquement fondées pour la communiquer, sont légitimes pour la transmettre à leur tour, avec ou sans brevet.

Et si demain ils décidaient de fonder un nouveau Rite et de créer de nouveaux grades, comme cela s’est fait, surtout en France, tout au long du XVIIIe siècle et comme les Anglais l’ont toujours fait et continuent de le faire aujourd’hui. – nous pourrons les reconnaître ou non, admettre leur existence ou non, mais nous n’aurons pas à leur demander de détenir un quelconque brevet pour légitimer leur action – ni même leur demander de reprendre leur création si nous le souhaitons (sauf s’ils l’ont déposée auprès de INPI!).

Enfin, la liberté n’exclut évidemment ni la rigueur ni la raison. Ce n’est pas parce que vous pouvez tout faire que vous devez tout faire. Il faut toujours s’efforcer de faire preuve de discernement et de bon sens dans toutes ses actions : ce sont malheureusement des qualités qui manquent souvent à la franc-maçonnerie.

Le brevet a été introduit dans l’univers maçonnique dans le but de contrôler les actions des autres. Or, la possession d’un brevet dans ce domaine n’offre que de faibles garanties, mais en tout cas elle n’a pas d’autre finalité. Si par contre on considère comme un critère d’authenticité traditionnelle, de « légitimité spirituelle » de pratiquer tel ou tel degré de franc-maçonnerie, alors on se trompe de sujet et on se trompe complètement.

Tous ceux qui, souvent avec génie, ont créé l’essentiel des grades qui composent notre univers maçonnique entre 1725 et 1760, au-dessus des grades d’apprenti et de boursier, l’ont fait sans autorisation ni brevet. Leur travail est le patrimoine commun et le patrimoine indivisible de tous les francs-maçons de bonne volonté, même si certains jugent utile de s’octroyer des brevets de légitimité exclusive.

Ce qui garantit la pratique la plus juste de la franc-maçonnerie, ce ne sont pas les brevets. C’est la sincérité, l’esprit de vérité, l’humilité, le travail persévérant et l’étude attentive et sérieuse de l’immense et passionnant patrimoine symbolique et rituel accumulé par les francs-maçons depuis trois siècles.

« C’est par mes œuvres que je montrerai ma foi. » Jacques, 2, 18 ans.

Tout un programme.

Jean-Pierre Duhal   5ème Ordre, Chevalier de la Sagesse, 9ème et dernier Degré du Rite Français des Modernes, Souverain Grand Inspecteur Général, 33ème du Rite Ecossais Ancien et Accepté. Fondateur du Sublime Conseil « Provence et Fidélité », Membre Fondateur du Cinquième Ordre et Ancien Très Sage et Parfait Grand Vénérable de la Chambre d’Administration du Grand Chapitre Général du Grand Orient de France. Membre de l’Académie Internationale du Cinquième Ordre de l’Union Maçonnique Universelle du Rite Moderne.

brevet fm

Merci mon TCF:. Lionel pour ce partage

L’incroyable précision des astronomes de l’antiquité

Posté par hiram3330 dans : Recherches & Reflexions , ajouter un commentaire

La découverte récente de coordonnées célestes issues d’un ouvrage de l’antiquité malmené par le temps met en lumière le génie de l’astronome Hipparque.

De Jay Bennett
 
Publication 22 déc. 2022
Dans cette version en couleur d'une gravure du 19e siècle, l'astronome grec Hipparque utilise un bâton de ...

Dans cette version en couleur d’une gravure du 19e siècle, l’astronome grec Hipparque utilise un bâton de Jacob pour mesurer la position des étoiles. Les historiens de la science ne savent pas exactement comment Hipparque s’y prenait pour mesurer les étoiles au 2e siècle avant notre ère, mais des fragments récemment découverts de son catalogue d’étoiles attestent d’une précision remarquable. 

PHOTOGRAPHIE DE North Wind Picture Archives, Alamy Stock Photo

Il y a plus de deux millénaires, l’astronome grec Hipparque contribua au développement d’un procédé novateur visant à comprendre le mouvement des étoiles, un procédé qui existe encore de nos jours. En imaginant la Terre au centre d’une sphère céleste, il a utilisé un système de coordonnées, semblable au couple latitude et longitude, afin de mesurer les positions précises des étoiles.

« C’était sans aucun doute le plus grand astronome de l’antiquité, ou du moins le plus grand dont le nom nous est parvenu, » déclare Victor Gysembergh, historien des sciences pour le Centre national de la recherche scientifique (CNRS).

Parmi les scientifiques grecs de l’antiquité, nombreux étaient les fervents défenseurs du géocentrisme, une théorie selon laquelle la Terre serait au centre de l’univers et les étoiles ainsi que les autres corps célestes orbiteraient autour de notre planète, même si le modèle de l’héliocentrisme fut proposé dès le 3e siècle avant notre ère. Bien que le modèle géocentrique soit erroné, le concept en lui-même, utilisé par hipparque pour créer son catalogue des étoiles, est encore appliqué de nos jours pour cartographier les objets dans le ciel.

Le catalogue des étoiles d’Hipparque constitue la plus ancienne tentative connue de documenter les positions dans le ciel du plus grand nombre d’objets possible ainsi que la toute première utilisation d’un couple de coordonnées pour indiquer la position d’un objet. Malheureusement, le catalogue original n’a pas résisté à l’épreuve du temps et nous en avons connaissance uniquement grâce aux écrits ultérieurs de scientifiques comme Ptolémée, qui a établi son propre catalogue des étoiles vers l’an 150 et en avait attribué un précédent à Hipparque. Jusqu’à présent, la plus ancienne trace des coordonnées stellaires d’Hipparque était une traduction du 8e siècle en latin d’un poème sur les constellations qui incluait les coordonnées à titre d’annotation.

Récemment, Gysembergh et ses collègues ont révélé une trace encore plus ancienne des coordonnées stellaires d’Hipparque dans une version en grec datant du 5e ou 6e siècle de ce même poème, Les Phénomènes, initialement écrit par le poète grec Aratus au 3e siècle avant notre ère. Le poème et les coordonnées qui l’accompagnent avaient été effacés d’un parchemin médiéval réutilisé et c’est l’imagerie multispectrale qui a permis de les récupérer, une technique qui utilise différentes longueurs d’onde pour mettre en lumière le texte effacé.

Ces images du manuscrit contenant les fragments « effacés » du catalogue des étoiles d'Hipparque montrent comment l'analyse ...

Ces images du manuscrit contenant les fragments « effacés » du catalogue des étoiles d’Hipparque montrent comment l’analyse multispectrale peut être utilisée pour reconstruire un texte masqué. Le texte syriaque postérieur apparaît en noir et le texte grec sous-jacent en jaune.

PHOTOGRAPHIE DE Courtesy Museum of the Bible Collection. All rights reserved. © Museum of the Bible, 2021.

Le texte mentionne les coordonnées des quatres étoiles les plus au nord, au sud, à l’est et à l’ouest de la constellation Corona Borealis, bien que l’une d’entre elles n’ait pas pu être déchiffrée sur le manuscrit. Les scientifiques ont constaté que seul un degré séparait ces coordonnées des valeurs modernes, une véritable prouesse pour le travail d’un astronome ayant précédé de 1 700 ans l’invention du télescope.

 

INSTRUMENTS D’UN AUTRE TEMPS

Même si personne ne sait exactement comment Hipparque s’y prenait pour mesurer les étoiles, certains suggèrent l’utilisation d’une sphère armillaire, un dispositif mécanique pourvu d’anneaux rotatifs représentant les différentes lignes remarquables de l’astronomie, comme l’équateur céleste, un plan imaginaire dans le prolongement de l’équateur terrestre, et l’écliptique, la trajectoire annuelle que semble emprunter le Soleil dans le ciel. Hipparque aurait également pu utiliser une dioptra, un instrument d’observation pouvant être attaché à une plateforme ajustable.

« La dioptra était une sorte d’instrument d’arpentage, » indique James Evans, physicien et historien de la science à l’université de Puget Sound dans l’État de Washington. Elle pouvait être utilisée « pour mesurer des angles dans les opérations d’arpentage, mais l’on peut très bien l’utiliser pour mesurer des angles dans le ciel. » La sphère armillaire, dont le nom provient du latin armilla signifiant cercle ou bracelet, est une sphère composée d’anneaux concentriques qui aurait pu être équipée de viseurs. « On pourrait très bien la modifier pour mesurer des angles. »

Hipparque était probablement influencé par les travaux antérieurs des astronomes babyloniens qui mesuraient les distances de certaines constellations depuis l’écliptique. En suivant les mouvements des constellations du zodiaque, c’est-à-dire les constellations situées dans la région de la sphère céleste traversée par le Soleil au cours d’une année, les Babyloniens pouvaient mesurer les saisons et prédire les événements astronomiques, notamment les éclipses.

Comme beaucoup le considèrent de nos jours, le génie d’Hipparque réside dans l’association des techniques babyloniennes de mesure et de prédiction des mouvements stellaires aux concepts grecs de mathématiques et de géométrie. « L’astronomie moderne est née de la fusion entre ces deux approches, » indique Evans. « L’approche grecque basée sur la géométrie et la philosophie de la nature. L’approche babylonienne basée sur l’observation régulière et les calculs. »

Les coordonnées récemment découvertes représentent une infime fraction des 800 étoiles dont la position aurait été cataloguée par Hipparque. Au total, seule une dizaine de coordonnées attribuables à Hipparque ont traversé les âges, mais ses travaux semblent plus précis que le catalogue ultérieur de Ptolémée. « Il faut reconnaître que l’échantillon est mince, il y avait peut-être des erreurs ailleurs, »  déclare Gysembergh. « Mais en l’état, il est plus précis que celui de Ptolémée. »

Dans une nouvelle étude, une équipe de chercheurs a comparé les coordonnées récemment découvertes aux valeurs fournies par d’autres sources et les résultats concordent, malgré l’existence de certains écarts, possiblement dus aux différences de mesures ou à des changements puisque les chiffres étaient retranscrits au fil des siècles.

 

SOUS LE CODEX, LES ÉTOILES

Le texte mentionnant les coordonnées calculées par Hipparque est un palimpseste, un parchemin réutilisé à plusieurs reprises, avec des traces d’écritures effacées encore détectables. Il fait partie du Codex Climaci Rescriptus, un ensemble de parchemins datant du 10e ou 11e siècle retrouvé dans le monastère Sainte-Catherine en Égypte, présentant des écritures en syriaque, une ancienne langue d’Asie de l’Ouest.

Le contenu astronomique a été détecté en 2012, alors que le bibliste Peter Williams et ses étudiants de l’université de Cambridge analysaient des images du Codex Climaci Rescriptus. L’un d’entre eux, Jamie Klair, a remarqué l’écriture grecque visible sous le texte en syriaque. En 2017, les parchemins ont été photographiés à l’aide des derniers instruments d’imagerie spectrale pour révéler plus en détail le texte sous-jacent.

Certains de ces documents ont révélé des fragments du poème d’Aratus, retranscrits sur du parchemin par la suite nettoyé et réutilisé pour le Codex Climaci Rescriptus. Le poème s’accompagne d’illustrations et de récits mythologiques sur les constellations.

En 2021, en se penchant sur les images multispectrales du poème pendant le confinement, notre expert de la bible a remarqué des chiffres qu’il a immédiatement interprétés comme étant des coordonnées stellaires. Il s’avère que ces chiffres sont les dimensions de Corona Borealis et les coordonnées de ses étoiles extérieures, probablement issues des travaux du premier astronome ayant tenté de cartographier le ciel.

 

SCIENCE ET PARCHEMINS

À l’aide d’un phénomène appelé précession, l’oscillation de la Terre sur son axe de rotation, les chercheurs ont pu déterminer que les coordonnées correspondaient aux positions des étoiles de Corona Borealis vues depuis l’île de Rhodes vers 130 avant notre ère, soit le lieu et l’époque de la plupart des observations réalisées par Hipparque.

Voilà un détail qui aurait beaucoup amusé Hipparque, car il fut également le premier scientifique à décrire le mouvement de précession.

En revanche, il y a fort à parier que l’astronome se serait volontiers passé d’apparaître aux côtés du poète Aratus. Les Les Phénomènes « était un best-seller de l’antiquité, un classique des salles de classe, » explique Gysembergh, et le poème est resté populaire jusqu’à l’époque romaine. De son côté, Hipparque n’en raffolait pas, et c’est peu dire : l’unique texte de l’astronome porté à notre connaissance est une critique du poème d’Aratus pour son manque de précision dans la description des constellations.

« Nous avons tout perdu de l’œuvre d’Hipparque, il ne nous reste que des fragments, à l’exception d’un commentaire sur Aratus, car Aratus est encore populaire de nos jours, » indique Francesca Schironi, spécialiste du classicisme à l’université du Michigan qui a étudié le commentaire sur les Phénomènes.

Ce texte, attribué à Hipparque après la création de son catalogue des étoiles, inclut également des coordonnées de certaines constellations. La version latine du poème, intitulée Aratus Latinus et datant du 8e siècle, contient également des coordonnées célestes, là encore issues des travaux d’Hipparque d’après la nouvelle étude.

L’étude d’autres pages du Codex Climaci Rescriptus et d’autres palimpsestes pourraient lever le voile sur de nouveaux passages masqués. Selon Gysembergh, les nouvelles coordonnées célestes auraient fait partie d’un livre contenant Les Phénomènes et d’autres textes, apporté à Sainte-Catherine avant d’être désassemblé pour réutiliser le parchemin. Alors que le palimpseste médiéval ne laisse entrevoir que les coordonnées d’une seule constellation, le livre original aurait pu contenir les coordonnées de toutes les constellations du poème d’Aratus.

« La technique de l’imagerie multispectrale n’a été appliquée qu’à une infime partie des palimpsestes en notre possession. Il en reste encore littéralement des milliers et des milliers à étudier. Pour beaucoup d’entre eux, le contenu est totalement inconnu, » témoigne Gysembergh. « On peut raisonnablement s’attendre à multiplier les découvertes de ce genre dans les années à venir. »

Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.

SOURCE  : https://www.nationalgeographic.fr/histoire/2022/12/lincroyable-precision-des-astronomes-de-lantiquite?fbclid=IwAR2soTfhHHr8upvdCRpU3NI7bDCVIfuSYjoofLJFtNlWahJNlTZFYxXLNdQ

L’étrange réalité des MONDES QUANTIQUES 7 janvier, 2023

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Protégé : Les Semailles en Terre fertile – 2°- 6 janvier, 2023

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Le Mystère de Derinkuyu – La cité souterraine de Cappadoce 5 janvier, 2023

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Protégé : La recherche de la connaissance par le maître secret au 4ème degré – 4°- 4 janvier, 2023

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LIVRES … DECEMBRE 6022 3 janvier, 2023

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Livres

Même ne sachant ni Lire, ni Écrire …

Ce mois ci j’ai épelé avec un grand plaisir, entr’autres :

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le livre   de SANDRINE AUBERTIN

 » ATLANTEA DU SPHINX A L’ATLANTIDE « 

revelation-3eme-temple-3Atlantea - Du Sphinx à l'Atlantide L'aventure spirituellentide

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le livre de GUY MARCEL BÊCHE

« LA LUMIÈRE D’AUJOURD’HUI »

La-Lumiere-d-Aujourd-hui-Le-livre-inacheve-de-la-vie

Δ

le livre de DR MARC HAVEN

« L’ÉVANGILE DE CAGLIOSTRO »

LEVANGILEDECAGLIOSTRO

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le livre de CHRISTOPHE BITAUD

« L’UNIQUE ET L’UNITÉ

franc-maçonnerie et anarchisme »

luniqueetlinitie

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    LIVRES ... DECEMBRE 6022 dans Livres Emoticons-plus.com-21 Chris

décembre 6022

Le télescope James Webb, une nouvelle ère d’exploration | ARTE et Le télescope James Webb ou l’après Hubble | L’Europe dans l’espace | ARTE

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Protégé : VÉRITÉ ET PAROLE PERDUE – 4°- 2 janvier, 2023

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