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Digression … MUSIQUE MEDIEVALE RELAXANTE | 2020 | Se détendre, se relaxer, se reposer, dormir 30 septembre, 2023

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Maçons célèbres : Robert Ambelain 28 septembre, 2023

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Maçons célèbres : Robert Ambelain

 
Guillaume Schumacher

Par Guillaume Schumacher
2 août 2023
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Robert Ambelain, né le 2 septembre 1907 à Paris et mort dans la même ville, le 27 mai 1997, est un auteur français, spécialisé dans l’ésotérisme, l’occultisme et l’astrologie. Homme de lettres, historien et membre sociétaire des Gens de Lettres et de l’Association des écrivains de langue française « mer outre-mer », il est l’auteur de 42 ouvrages (dont certains sous le pseudonyme d’« Aurifer », son nom en tant que « Supérieur inconnu » dans l’Ordre Martiniste).

Franc-maçon, il est initié le 24 mars 1939 dans le temple de la porte d’Orléans à Paris, parrainé par le grand maître Constant Chevillon, dans la loge « La Jérusalem des vallées égyptiennes » et ensuite il est reçu compagnon et maître au cours d’une tenue clandestine au camp d’Épinal. Il dirige à son domicile les réunions de la loge « Alexandrie d’Égypte », au Rite de Memphis-Misraïm. Il reçoit de Georges Bogé de Lagrèze les hauts grades de ce rite, du 4e au 33e et les 55e, 66e, 90e et 95.

En 1942, il réveille l’Ordre des Élus Coëns, dont il est le Souverain Grand Commandeur. L’Ordre Martiniste des Élus-Cohens, lié pendant un temps à l’Ordre de Papus dirigé par Philippe Encausse au sein de l’Union des ordres martinistes, va poursuivre son activité jusqu’en 1967.

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C’est en 1942 que Georges Bogé de Lagrèze et Camille Savoire, tous deux membres du Grand Prieuré des Gaules du Rite écossais rectifié, auraient donné patente à Robert Ambelain, afin de créer l’Ordre Martiniste des Élus-Cohens et d’ y intégrer les classes secrètes de Profès et Grand Profès. Cependant ,un article de Pierre Noël consacrée à « La Profession », publié dans le N°168 de Renaissance traditionnelle en octobre 2012 établit documents à l’appui, y compris des textes inédits, la nature exacte de la double classe secrète du régime écossais rectifié et il précise en quoi la pseudo-grande profession composée par Robert Ambelain à partir d’un dépôt de Georges Lagrèze diffère radicalement de la grande profession telle que l’a conçue et instituée Jean-Baptiste Willermoz fondateur du rite et telle qu’elle s’est perpétuée en Suisse.

 

De 1960 à 1985 il est le grand maître mondial de la « Grande Loge française du Rite ancien et primitif de Memphis-Misraïm ». Il transmet sa succession à Gérard Kloppel en 1985. En 1985 il réveille le Rite écossais primitif. Il est aussi Chevalier bienfaisant de la Cité sainte dans le Rite écossais rectifié, avec le nom d’ordre d’Eques a reconciliatione.

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Le gnostique

En 1946, il est consacré évêque dans l’Église gnostique universelle sous le nom de « Tau Robert », évêque gnostique de Samarie, par Roger Ménard (« Tau Eon II »), qui à son tour avait été consacré par Victor Blanchard (« Tau Targelius »). Fondateur en 1953 de l’Église gnostique apostolique, qui en 1956 se place sous les auspices d’Origène, qu’elle reconnaît comme Saint patron. En septembre 1958, Robert Ambelain en est élu patriarche, par le haut synode, sous le nom de « Tau Jean III » et, le 20 décembre 1959, « Tau Charles » le consacre patriarche en lui conférant le pallium patriarcal légué par Mgr Giraud, qui avait consacré Jean Bricaud avant lui. C’est aussi le 31 mai de cette année 1959 qu’il consacre Roger Deschamps (« Tau Jean Rudiger ») comme évêque de l’Église gnostique apostolique de Liège. Le 15 août 1960, il hérite de Mgr Dupont du patriarcat de l’Église gnostique universelle, qu’il fusionne avec sa propre communauté.

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Dernière interview de Robert Ambelain, réalisée par Patrick Leterme, le 10 Avril 1997, en présence de sa femme et de Jean-Marc Font.

L’historien Robert Ambelain à propos de la mythomanie et de la mégalomanie

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L’historien Robert Ambelain s’exprime à propos de la mythomanie et de la mégalomanie : “tous les mythomanes de l’Histoire sont mégalomanes”. Il parle ensuite des grands mythomanes de l’Histoire, les fondateurs de religion, les pseudo-messies, Jeanne d’Arc, Napoléon… La psychothérapeute Hélène Korganoff et le sociologue Georges Chétochine interviennent dans le débat autour de la mythomanie.

SOURCE   :   https://450.fm/2023/08/02/macons-celebres-robert-ambelain/

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Protégé : L’Alchimie ? Ques Aco ? – 2°- 27 septembre, 2023

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Song For The Sacred Elements – Chenoa Egawa & Alex Turtle 26 septembre, 2023

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Protégé : L’OISEAU BENOU … – 3°- 25 septembre, 2023

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Des livres … 1 24 septembre, 2023

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Des livres … 1

 

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                      Curieusement, depuis quelques mois ma « sensibilité » c’est accentuée, notamment dans le choix de mes lectures, et de mes re-lectures … Maturité ? Heu …. Intuition ? Qui sait … Moment idoine ? Sûrement … ..

                        Des livres, des auteurs de facto itou, traversant l’espace-temps, ont enrichi et balisé mon cheminement entre ces deux derniers solstices estivaux …

                          Est-ce le fait du « hasard » ?

                       Pour moi, comme pour d’autres, le « hasard » n’existe pas, c’est une conviction qui est née en moi il y a des « lustres » …., quelques petites années, cinq environ, après avoir bénéficié d’un apport de lumière… Alors je fais avec, je fais sans, mais je fais (fée) …..

                      Il est cocasse n’est-ce pas d’avoir recours à des « écrits » pour tenter d’y percevoir un bornage hétéroclite, mais bien réel pour moi, faisant des « auréoles de clarté(s ?) » avant que mes pas laissent une trace, fugace, dans la poussière que je serai moi aussi, au moins provisoirement …

                      Pourtant l’écrit, quel qu’il, soit stimule l’intellect, et faire réagir l’intuition trop souvent bridée. En « lisant » nous sommes face, non pas à une toile privée, mais en symbiose avec notre conscient/inconscient entr’autres … .. Face à un écran, par la vue sollicitée, la « vitesse » des images, l’aspect trompeur de nos propres descriptions, et j’en passe, nous sommes « passifs » …. Et ces images vont venir subrepticement s’incruster sans notre volonté éveillée, et rester figées sans un contrôle personnel sur icelles ….

                      Peu me chaut le « style littéraire », il ne s’agit pas pour moi d’un « choix de ce type » ; seul compte à mes yeux, à mon cœur et à mon cerveau (à défaut d’esprit …) l’éther que ceux-ci ont pu produire dans les brumes de ma trajectoire, notamment dans un récent présent … ..

                      Parfois ce sont justes quelques phrases, quelques paragraphes qui ont heurtés les silex de mes réflexions personnelles, qui ont même parfois produit des « étincelles » ravivant celle que j’ai, comme vous, dans l’intimité de mon « essence » … … …

                      Dans cette « phase », si tant est qu’il y en ai au moins une autre, ce sont neuf (9) livres que j’ai choisis et/ou retenus. En fait l’objectivité m’incite à préciser que je « pense » que ce sont plutôt eux qui m’ont choisis, se sont « imposés » à ma conscience inconsciente, mais alerte … Aussi sachez bien que ce qui vaut pour moi …. n’est pas identique à ce qui vaudrait pour chacune et chacun d’entre vous …

 

                      Qu’il en soit donc ainsi …… . en ce début d’équinoxe automnal …

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Le premier … ..

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Ce fut Roger CARO,

ou une Arche contre les déluges

 

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                      Ici il s’agit d’une « trajectoire » exceptionnelle, hors du commun, pleine d’instants très « particuliers ». Ce livre est une biographie, détaillée et attestée, écrite par son fils, pudique et objectif, sensible et organisé, tendre et s’appuyant sur des relations concrètes qui parsèment les pages telles des « gardes fous » ; sentimentaux ? Peut être, probablement, sûrement mais dont le socle inébranlable est une compilation de « faits datés et signés » d’un sérieux rigoureux qui valide sans contestation la « réalité » sans fard…

                      Œuvre d’un fils à son père et à sa mère (ses mères) indéniablement, mais, oui mais quasi scientifique, chirurgicale, sans compromission. Une écriture ferme pour exprimer un vécu, mais aussi en transparence une « admiration » (un peu, beaucoup), un « amour filial » (toujours en ombre portée), un regard « ouvert » d’un « continuateur », d’abord réticent mais animé aussi du « Devoir » à accomplir (au moins), à sa manière ; et c’est « bien ainsi » … du moins je l’apprécie personnellement tel quel.

                      Des périodes s’enchainent pour tracer l’histoire d’une vie … En ce sens en plus d’être une « sorte d’hommage filial » nous sommes ici en présence d’un éclairage d’hier, d’une pause d’aujourd’hui et …. d’une « poursuite » dès demain.

                      Roger CARO fut (reste ?) considéré comme un homme ayant « des dons ». Après une lecture et une relecture des pages proposées, après réflexions et méditations de ma part, je ne le « pense pas ainsi » … Un Homme en marche est le reflet qui vient éclairer mes pensées …

Cet homme, hors du commun n’en doutons pas, m’a paru être plutôt en possession de capacités élargies par rapport à la « norme banale humaine », capacité qu’il a apprit (non sans difficultés) à maîtriser, ou plus justement apprivoiser, et à utiliser, toujours, dans un sens et un esprit « positif » et « non-égoïste » (j’emploie exprès cette formulation).

Je ne doute pas qu’il ai pu accéder à des dimensions outre 3ème, et donc à pouvoir appréhender, partiellement au moins, des aspects « bien réels » mais sous une autre forme … Peut être une « utilisation intuitive et raisonnée » de véritables « portes » sur d’autres champs.

Le monde est illusion nous proclament nombreuses philosophiques et / ou religion(s) ; les « avancées scientifiques », qui s’accélèrent exponentiellement, tendent à nous mettre face à une « réalité autre ». Le monde, les mondes, ne seraient nullement « matériels », mais plus sûrement « énergétiques »…

Bref je considère que Roger CARO était un de ces « être » plus avancés que la foultitude que nous sommes, qu’il a « réussi » à accepter et assimiler ce volet « humain » mais encore très (trop ?) méconnu ; à l’instar d’autres comme lui, il a poussé autant que possible son chemin sur ces voies encore méconnues (aujourd’hui), et comme tout être « avancé et sain » a tenté de partager au mieux ses propres capacités …

Ce n’était pas, je pense un « surhomme », c’était plus nettement un chercheur/cherchant voulant toujours plus comprendre et assimiler, voire « utiliser », mais aussi (et peut être) former et partager ses travaux et évolutions avec d’autres … dans l’intérêt d’une évolution positive de l’humanité (en son sens propre) et je pèse mes mots …

                      Aussi, ces pages sont entrées en résonance avec moi de façon assez profonde ….. J’en remercie son scripteur et fils d’avoir eu cette volonté de nous faire partager un « bout d’éther » … Un « être humain » dans toute l’acceptation de la formule. Lucide je suis et reste en « estimant » que tout n’as pas été dévoilé dans l’encre des pages …

 

                      Je recommande la lecture de ce livre, écrit par son « fils de sang » avec beaucoup de rigueur, d’émotions, de retenue et d’humilité, et en n’ayant jamais, non plus, sombré dans la « flatterie et l’idolâtrie », bien au contraire, l’objectivité argumentée reste non pas un « fil rouge », mais une « colonne vertébrale » vivante et vivace.

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QUATRE NOURRITURES V2

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Transmettre, qu’est-ce-à-dire ?

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Transmettre, qu’est-ce-à-dire ?

 
Gilbert Garibal

Par Gilbert Garibal
11 septembre 2023
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La transmission, credo maçonnique, imprègne largement nos symboles et nos métaphores.

Précisément, nous répétons souvent que l’étymologie du mot « Tradition », nous renvoie à cette « transmission ». Dès lors, il est intéressant de se demander ce que « transmettre » veut vraiment dire.

Pour ma part, « transmettre », c’est passer à l’autre, aux autres, ce que j’ai reçu, ce que j’ai appris, ce que j’ai conquis, évidemment en termes de valeurs que je juge positives. C’est donc partager de bonne foi ce que je sais. C’est aussi échanger en même temps, donc c’est recevoir de l’autre. Au final, « Transmettre » revient ainsi à enrichir, à m’enrichir, autrement dit à élargir ma pensée, en l’élargissant au monde.

De mon point de vue toutefois, il y a des nuances à prendre en compte dans l’acte de transmission. Sur le plan personnel, nous sommes à même de transmettre à notre descendance, les pratiques et principes de vie que nos parents et formateurs nous ont appris. Sur le plan maçonnique, nous transmettons de la même façon, en atelier et dans le monde profane, les valeurs reçues de nos aînés. Cela ne signifie pas que nous devons transmettre des idées et des outils figés. Car la vie humaine est escortée par une notion qui lui est spécifique et qui s’appelle le progrès, certes avec ses bons et moins bons côtés. Le couteau Laguiole qui est commercialisé aujourd’hui n’est plus celui fabriqué il y a un siècle, mais c’est toujours un Laguiole. Pareillement pour le maillet et le ciseau, composés avec de nouveaux matériaux.

Dans cet esprit de progression, de changement, la vertu de tolérance, synonyme de l’indulgence des temps passés, n’a plus le même sens de nos jours, assombris par le phénomène d’une violence accrue. De la sorte la tolérance se trouve limitée aujourd’hui par l’intolérable, en soi progrès de la raison. Celle-ci doit nous conduire à savoir dire oui et savoir dire non, avec prudence et mesure, aux actes de nos semblables.

De la sorte, « transmettre » ne veut pas dire uniquement « reproduire » mais également « produire ». Non seulement des objets nouveaux, mais également des idées, des raisonnements, des concepts neufs. Le tout en franc-maçonnerie, dans un double but :

1.Nous enrichir spirituellement, au sens de la vie de l’esprit,

 2.Mieux vivre ensemble, dans le sillon respectable et respecté, des expériences anciennes.

 Transmettre » ne signifie pas non plus créer une opposition entre conservateurs et progressistes, ce qui signifierait l’échec total de la démarche !

Il convient que le passé de l’Art Royal qui est la colonne vertébrale de notre édifice commun, ne soit considéré, ni comme un vestige fébrilement entretenu ni comme une relique, mais bien, ici et maintenant, dans notre actualité, comme l’articulation vivante, donc la force motrice de nos recherches. Transmettre », c’est donc « améliorer », « créer », « inventer », « innover », dans le sillage fondateur. C’est tout le sens qui s’ouvre à notre réflexion, donc, entre autres, à la rédaction de nos planches.

Ainsi, cette conception de la transmission, au fil de nos travaux, devrait nous permettre, tout en offrant une part de nous-mêmes à nos ateliers, d’instruire et de nous instruire entre nous, donc en même temps « apprendre deux fois ». Et puis enfin, « Transmettre », dans l’idée de continuité temporelle que ce verbe sous-tend, c’est aussi penser à demain, aux Frères qui nous succéderont, pour transmettre à leur tour, savoir et connaissance.

Autrement dit, la transmission responsable implique bel et bien, ce que j’appellerai un « devoir d’avenir ». En n’oubliant jamais toutefois, que « devoir » ne signifie pas « obligation » et encore moins « obligation de résultat ». Autrement dit il n’y a de transmetteur que s’il y a un récepteur. Soit la volonté, l’envie d’autrui de recevoir !

Il s’agit donc d’avoir conscience à la fois de la valeur de ce que l’on espère transmettre et du bénéfice que peut en retirer le dit récepteur présumé ! Une attitude mentale qui exclut toute idée de pouvoir mais demande tout au contraire bienveillance, patience et humilité ! En laissant ainsi à notre semblable, la liberté de refuser.

Au vrai, avant de prétendre transmettre – que ce soit une idée, une méthode ou un savoir-faire, il faut d’abord vouloir et tenter d’être, en toute modestie un passeur de DÉSIR. Le moteur même de la vie !

 

SOURCE  :  https://450.fm/2023/09/11/transmettre-quest-ce-a-dire/

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Protégé : ORDO AB CHAO – L’ORDRE SURGIT DU CHAOS – 3°- 23 septembre, 2023

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Pourquoi en savons-nous si peu sur les druides ? 22 septembre, 2023

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Pourquoi en savons-nous si peu sur les druides ?

Cette puissante classe sociale celte était une menace pour l’Empire romain avant d’être englouti par le christianisme, mais leurs origines restent profondément enfouies dans les méandres du passé.

De Erin Blakemore
 
Le chef néodruide Arthur Pendragon assiste au lever de Soleil pendant les festivités du solstice d'hiver ...
Le chef néodruide Arthur Pendragon assiste au lever de Soleil pendant les festivités du solstice d’hiver de Stonehenge, en 2005. Malgré le peu de connaissances sur le druidisme ancien ayant traversé les âges, la pratique a refait surface à plusieurs reprises à l’époque contemporaine.
PHOTOGRAPHIE DE Chris Young, Pa., Ap

Les druides étaient-ils des prêtres pacifiques ou de dangereux prophètes ? Vouaient-ils un culte à la nature ou préparaient-ils une rébellion ? Nous ne savons pas grand-chose de cette ancienne classe sociale, mais ces lacunes n’ont jamais empêché les spéculations sur leur véritable nature.

Les premiers témoignages détaillés sur les druides remontent au premier siècle avant notre ère, mais il est probable que leur rôle particulier ait trouvé sa place dans les anciennes communautés de ce qui est aujourd’hui devenu la Grande-Bretagne, l’Irlande et la France bien avant cette date. Le témoignage en question provient d’une transcription latine du terme celtique désignant une classe sociale du peuple celte constituée de personnes dévouées à la prophétie et au rituel.

Étant donné que les Celtes avaient une tradition orale, tous les témoignages écrits concernant les druides provenaient de peuples tiers, notamment des Romains. Les druides « s’occupent des choses sacrées, ils dirigent les sacrifices publics et privés, et interprètent tout ce qui a trait à la religion, » écrivait par exemple Jules César en 50 avant notre ère, après avoir envahi la Gaule. L’empereur avait remarqué leur intérêt pour l’astronomie, l’éducation et la bravoure, ainsi que leur coutume de sacrifier leurs compatriotes gaulois pour s’attirer la grâce des dieux en mettant le feu à de gigantesques effigies humaines en osier où étaient enfermés des hommes vivants.

Illustration du 17e siècle représentant un Homme d'osier, une pratique celte au cours de laquelle, selon ...
Illustration du 17e siècle représentant un Homme d’osier, une pratique celte au cours de laquelle, selon Jules César, les personnes sacrifiées étaient entassées dans une effigie en osier qui était ensuite brûlée.
PHOTOGRAPHIE DE Fine Art Images, Heritage Images, Getty

D’autres auteurs romains ont également été obsédés par l’amour que vouaient les druides au sang et à la mort. Pline l’Ancien évoquait par exemple le goût des druides pour le gui et le sacrifice humain. « Le meurtre d’un homme était pour eux un acte attestant de la plus grande dévotion, » écrivait-il, « et manger sa chair signifiait s’assurer une santé bénie des dieux. »  Tacite a même fait état d’une bataille au Pays de Galle au cours de laquelle les druides « ont recouvert leurs autels du sang des captifs et consulté leurs dieux à travers des entrailles humaines. »

Ces dévots païens constituaient une menace existentielle pour les Romains, ces derniers craignaient le pouvoir exercé par les druides sur les communautés celtes conquises par Rome. Dans son livre, Jane Webster suggère que les visions apocalyptiques des druides ainsi que leurs rituels étaient perçus comme des actes de résistance par l’envahisseur romain qui s’est empressé d’éradiquer cette menace dès le commencement du règne d’Auguste, en 27 avant notre ère.

 

Les célébrations de l’équinoxe d’automne à travers le monde

À l'automne, des néo-druides et des amis arthuriens se réunissent à Stonehenge pour réaliser des rituels. ...
 
Diaporama

Au premier siècle de notre ère, le christianisme commença à se répandre en France et dans les îles Britanniques et au fil des siècles de nombreuses traditions celtes tombèrent derrière son voile. Cependant, les druides continuèrent de faire des apparitions dans la littérature médiévale, ce qui laisse entendre que ces prêtres païens sont plus tard devenus des guérisseurs ou des magiciens. Pourtant, étant donné que nous ne disposons d’aucun témoignage écrit sur les Celtes préchristianisme, il est quasiment impossible de vérifier les revendications historiques au sujet des druides. Néanmoins, les druides sont revenus plusieurs fois sur le devant de la scène au cours des millénaires avec notamment une résurgence à l’époque romantique et une réincarnation au 21e siècle sous la forme du néodruidisme.

Bien que, n’y voyant qu’une exagération de la réalité, les historiens aient fini par rejeter les allégations romaines sur les traditions religieuses prétendument brutales des druides, la controverse autour de leurs rituels macabres a refait surface en 1984. Cette année-là, un coupeur de tourbes avait déterré des restes humains dans le comté de Cheshire, en Angleterre, et sa découverte n’avait rien d’ordinaire : l’Homme de Lindow, comme il fut plus tard nommé, avait été conservé dans la tourbière depuis près de 2 000 ans. À première vue, il était devenu un « Homme des marécages » après avoir été blessé à la tête, poignardé et étranglé avant d’être laissé pour mort dans ces environs marécageux. Son estomac contenait du pollen de gui, ce qui alimenta les spéculations sur sa possible mort lors d’un sacrifice pratiqué, peut-être, par des druides, ou sur le fait qu’il était lui-même un prince druide.

Il est tentant de spéculer sur la véritable nature des druides, mais puisque la plupart des connaissances au sujet de cette ancienne caste sociale émanent de sources secondaires, il est impossible de vérifier la plupart des affirmations. Même le terme en lui-même semble avoir été utilisé pour désigner de manière générale des hommes instruits, des philosophes, des professeurs ou des hommes pieux intéressés par la nature, la justice et la magie. Et l’archéologie n’a pas plus de réponses convaincantes à offrir. « À l’heure actuelle chez les archéologues, il n’existe pas de consensus pour faire le lien entre des preuves matérielles et des druides, même au sein d’un pays donné, » écrivait Ronald Hutton pour le magazine History Today. « Quel que soit le lieu, nous n’avons jamais déterré d’artefact qui ait fait l’unanimité au sein des experts comme relevant du druidisme. » Les druides ont toujours été entourés de magie et de mystère.

 

Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.

SOURCE : https://www.nationalgeographic.fr/histoire/2019/11/pourquoi-en-savons-nous-si-peu-sur-les-druides?fbclid=IwAR1kWib9zMcT_n2UhaMVCgjiU7YEYqgpm_y9Ivf2eKWEdSCnTA4sMbw5j9U

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