Secret 20 octobre, 2023
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Du temps d’Abraham, vivait en Égypte Hermès ou Idris II ; il fut surnommé trismégiste, parce qu’il était prophète, roi et philosophe. Il enseigna l’art des métaux, l’alchymie, l’astrologie, la magie, la science des esprits… Pythagore, Bentecle (Empédocle), Archélaüs le Prêtre, Socrate, Platon et Aristote puisèrent leur science dans les écrits d’Hermès. Eusèbe déclare expressément qu’Her¬mès fut l’instituteur des Hiéroglyphes ; qu’il les dévoila aux prêtres et que Manéthon, Grand Prêtre des idoles, les expli¬qua en langue grecque à Ptolomée Philadelphe. Ces hiéroglyphes étaient regardés comme sacrés ; on les tenait cachés dans les lieux les plus secrets des temples. Le grand secret qu’observèrent les prêtres sur leurs savoirs opératifs, les hautes sciences qu’ils professaient, les firent considérer et respecter de toute l’Égypte. La destruction de plusieurs villes, la ruine de presque toute l’Égypte par Cambyse, Roi de Perse, les dispersa dans les pays voisins et dans la Grèce. Ils y portèrent leurs sciences, mais ils continuèrent sans doute à les enseigner à la manière usitée par eux, c’est-à-dire, mystérieusement. Ne voulant pas les pro¬diguer à tout le monde, ils les enveloppèrent encore dans les ténèbres des fables et des hié¬roglyphes, afin que le commun en voyant, ne vît rien, en entendant, ne comprît rien.
Le roi Salomon, dans Proverbes 1,6 reconnaît comme objet digne de l’étude d’un homme sage ces secrets : «On saisira mieux paraboles et sentences, les paroles des sages et leurs piquants aphorismes.»
La notion de secret, dès les premiers Anciens Devoirs (le Régius, le Cooke) apparaît comme une injonction pour protéger l’artifex, les savoirs faire des corps de métiers transmis sur les chantiers.
La connaissance que le franc-maçon vient quérir dans la loge, ne peut être placée sur le même niveau que l’ensemble du savoir auquel il peut accéder dans les institutions du monde profane. Dans ses Mémoires, Casanova écrit : «Le secret de la maçonnerie est inviolable par sa propre nature puisque le maçon, qui le sait, ne l’a appris de personne ; il l’a découvert à force d’aller en loge, d’observer, de raisonner et de déduire.»
Les mystères que les franc-maçons nomment aussi les secrets de la Franc-maçonnerie ne se manifestent qu’à l’intérieur de chacun ; ils sont constitutifs de l’invitation permanente faite au maçon de se connaître soi-même. Il s’agit d’un secret dont la nature profonde prend ses racines dans l’expérience individuelle qui souligne le passage du moi au soi, de surcroît dans le cadre collectif d’une loge maçonnique qui minore le «je» au profit d’une altérité charitable et dans l’exercice d’un rituel ancestral resituant l’homme dans l’archétype du mouvement cosmogonique. Selon, Mircea Eliade, le secret n’est pas seulement un stade de l’histoire de la conscience humaine, mais est un élément constitutif de la structure de cette conscience.
Le secret, qui se justifiait pour la Franc-maçonnerie opérative par la nécessité de protéger l’art ou les secrets de fabrication propres à chaque corporation de métier, semble perdre toute légitimité dans le cas de la Franc-maçonnerie spéculative qui ne travaille plus sur des matériaux mais sur des idées. En 1723, à Londres, est publié dans un Journal The Flying Post un texte dénommé depuis Examen d’un maçon qui nous renseigne sur les mots, signes, attouchements des franc-maçons et la cérémonie de réception d’un profane. Puis en 1730, Samuel Prichard, un franc-maçon, membre en exercice ou démissionnaire de la loge La Tête d’Henry VIII à Londres, publie, sous le titre La maçonnerie disséquée un rituel pratiqué au sein de la Grande Loge de Londres qui comporte pour chacun des grades la description de la cérémonie d’initiation. De toute façon, ce qui y est présenté et exposé ne pourra être compris que par l’expérience d’un vécu dans les conditions des rites initiatiques, non pas pour faire ou acquérir, mais pour devenir. Le voyage initiatique ne vise pas à vérifier le déjà révélé, mais à exercer l’intelligence du caché. Ce passage se déclinera en de multiples secrets dits conventionnels qui vont naturellement du mot de passe, au geste signifiant l’état intérieur de progression, aux signes de reconnaissance, etc. Tous ces dérivatifs du secret initiatique sont hautement symboliques, mais ne sont pas le secret lui-même, ils n’en sont qu’un reflet.
Le secret est notre rapport personnel, au plus intime de nous, avec le Tout qui nous entoure.
À consulter avec intérêt :
http://www.ecossaisdesaintjean.org/…/le-secret…
extrait du Dictionnaire vagabond de la pensée maçonnique, éd. Dervy
SOURCE : le net …
Protégé : Le secret initiatique: de la divulgation à la révélation, notion de reliance – 3°- 19 octobre, 2023
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DE LA MULTIPLICITÉ DES VOIES
Posté par hiram3330 dans : Recherches & Reflexions , ajouter un commentaireAlchimie, Spiritualité moderne.
DE LA MULTIPLICITÉ DES VOIES – 2/2
Comme le disent les vrais philosophes, il n’y a, en effet, qu’une seule et unique matière pour faire le magistère des Sages, et cette matière ne peut avoir racine que dans le règne minéral.
Conséquemment, la spagyrie, qui se veut être la confection d’élixirs à partir du règne végétal, n’a aucun lien avec la pratique de l’Alchimie.
Même en ce qui concerne les opérations comme la calcination, distillation, sublimation, etc., elles ne correspondent en rien avec les opérations que les Alchimistes effectuent sur la matière du grand œuvre.
La spagyrie opère comme opère la chimie courante, excepté le fait qu’au lieu d’employer un vocable moderne, ils emploient un vocable alchimique. Certes cela rend l’art spagyrique plus attrayant, plus mystérieux, mais cela cause une énorme confusion entre Alchimie et spagyrie, faisant passer notre science pour, au final, de la chimie commune, et notre propos de réintégrer l’Homme dans sa nature divine, pour des réalisations de nature commune, sans effet réel et conséquent sur l’état vibratoire de l’artiste ou sur les transformations profondes de sa conscience et de sa nature.
Voici ce que dit Fulcanelli dans les demeures philosophales, après avoir décrit plusieurs procédés de chimie courante et de spagyrie :
« Travaille maintenant qui voudra ; que chacun conserve son opinion, suive ou méprise nos conseils, peu nous importe. »
Nous répéterons une dernière fois que, de toutes les opérations décrites bénévolement en ces pages, aucune ne se rapporte, de près ou de loin, à l’alchimie traditionnelle ; aucune ne peut être comparée aux siennes.
Muraille épaisse qui sépare les deux sciences, obstacle infranchissable à ceux qui sont familiarisés avec les méthodes et les formules chimiques. Nous ne voulons désespérer personne, mais la vérité nous oblige à dire que ceux-là ne sortiront jamais des voies de la chimie officielle, qui se livrent aux recherches spagyriques.”
En réalité le règne végétal et animal est déjà fortement éloigné de la matière première que recherchent les Alchimistes.
Plus le règne est différencié, complexe dans ses fonctions et développé dans sa conscience (par rapport aux autres règnes bien sur), moins il nous est possible de retrouver la matière originelle dont Dieu s’est servi pour faire toute chose.
Si nous avions une espèce végétale qui contiendrait la substance originelle indifférenciée que recherche l’Alchimiste, cette espèce aurait alors la possibilité de s’adapter à n’importe quelle situation ou circonstance, et de devenir n’importe quelle espèce dès sa naissance, et d’engendrer une espèce différente, car la différenciation se serait faite selon son environnement, par adaptation.
Or nous voyons qu’il n’en n’est rien. Un gland de chêne planté en terre donnera un chêne et pas autre chose.
Jamais une espèce d’un règne ne pourra s’accoupler avec celle d’un autre règne, ou engendrer autre chose que sa propre espèce. Nature se réjouit en Nature et surmonte Nature, mais dans sa propre Nature.
Fulcanelli nous dit à ce propos, dans les demeures philosophales :
“C’est pour détourner l’apprenti du chemin de l’erreur que les auteurs anciens lui enseignent de toujours suivre la nature. Parce que la nature n’agit que dans l’espèce qui lui est propre, ne se développe ni ne se perfectionne qu’en elle-même et par elle-même, sans qu’aucune chose hétérogène vienne entraver sa marche ou contrarier l’effet de son pouvoir générateur.”
Il en va de même dans le Grand-Œuvre. Travailler sur des espèces végétales ou animales ne pourra rien donner d’autre qu’un produit dont la nature est différenciée et orienté vers le même règne.
Cela n’enlève en rien la nature divine de l’esprit qui anime cette espèce. Cependant cet esprit diffère en propriétés, en potentialités, et surtout, en fréquence vibratoire.
C’est cette différenciation qui oriente l’action de cet esprit. Or, ce que nous recherchons pour débuter notre œuvre est une matière qui contient la fréquence vibratoire originelle, celle du Fiat Lux de l’origine première, celle qui contient, comme le dit les anciens, l’ADN de Dieu.
Ceux qui prétendent que nous pouvons faire la pierre avec n’importe quelle matière de n’importe quel règne sont les mêmes qui affirment aussi qu’ils obtiennent un élixir différencié. L’Alchimie et la Spagyrie sont deux sciences distinctes et leurs réalisations et procédés sont bien différents.
Si vous voulez vous adonner a la science alchimique, il est primordial de débuter avec la vraie et unique matière première des philosophes, et œuvrer sur elle. En dehors de ce minerai, vous faites tout autre chose, sauf de l’Alchimie. Pour ceux qui cherchent à suivre la voie des anciens Philosophes, l’Alchimie se situe au-delà des réalisations du monde sublunaire. Il y a cependant, beaucoup de bénéfices à se servir des plantes pour nos besoins, et que cette science a tout intérêt a se développer davantage.
Notre propos ici concerne seulement la confusion qui peut y avoir entre la Spagyrie et l’Alchimie, tout simplement.
Guanyin, ses liens avec Jésus Christ & la Vierge Marie – Histoire du Bouddhisme
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Protégé : Allégeance et soumission – 4°- 14 octobre, 2023
Posté par hiram3330 dans : Chaine d'union,Contribution,Perfection.... , Saisissez votre mot de passe pour accéder aux commentaires.Digression … Les Tambours Du Bronx – DELIRIUM 13 octobre, 2023
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