Protégé : La franc-maçonnerie est dynamique … progressiste – 2°- 15 janvier, 2024
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Les chevaliers hospitaliers de l’Ordre de Malte : de soldats à bienfaiteurs
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Digression … Gregorian – Stairway To Heaven 13 janvier, 2024
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Vite un chaman ! 12 janvier, 2024
Posté par hiram3330 dans : Recherches & Reflexions , ajouter un commentaireVite un chaman !

Le chaman à l’aide de chants et de rituels, voyage en esprit. Il assure auprès des membres d’un groupe qu’il le reconnait pour ses talents comme un être supérieur, un certain nombre d’opérations dans la vie quotidienne, dont le retour à l’équilibre avec eux-mêmes, leurs proches, leur communauté comme avec leur environnement ….
Mais que savons-nous de son activité salvatrice dans ces sociétés éloignées de nos centres urbains dit « civilisés », une activité qui dans ces communautés que nous jugeons « étranges » a priori, au point de taxer leurs pratiques d’hérétiques, d’irrationnelles, de tristement dominées par les superstitions ou la sorcellerie ?
Des communautés lointaines certes : en Laponie chez les Inuits, aux confins du Népal, ou du côté de l’Amérique de l’Est et de celle du Sud, dans la forêt brésilienne ou bien localisées au cœur de l’Afrique voire plus loin encore : en Australie, chez les aborigènes mais étonnamment aussi dans la montagne Corse ou dans d’autres régions françaises ! Le panorama « des chamanismes » est vaste et le phénomène captivant !
Une journée d’études bien nommée : « Aux racines du Chamanisme » programmée au Musée du Quai Branly à Paris le mardi 6 décembre 2022, a réuni, une audience nombreuse et curieuse de ces diversités culturelles présentées et commentées par des chercheurs, des ethnologues, des enquêteurs sur de longues périodes d’immersion…
Étaient aussi présentes comme intervenantes, des personnes engagées sur le terrain dans des communautés pour lesquelles elles cultivent de l’empathie, d’autres reconnues sur le lieu de vie de ces communautés comme possédant la maîtrise du chaman, ou encore, des personnes ayant acquis l’intime compréhension du sens de la communication établie par « médiumnité » avec des forces de l’invisible.
Le chamanisme n’est pas chose simple !

Mais son intention tient en cela : reconnecter l’humain avec le monde, reprendre quand c’est nécessaire le lien qui pourrait être cassé avec tout ce qui l’entoure.
Dans cette approche il n’est pas question de posséder du bien ou des richesses matérielles mais « d’être avec » car dans ces communautés nous sommes loin, très loin de la culture de « l’Avoir » !
Force est de constater que nombreux contre-sens sont faits aujourd’hui avec le mot « chaman », – nullement genré d’ailleurs- et là où les pratiques chamanistes existent dans les groupes qui reconnaissent « leur chaman », ces aides sont mal envisagées ou peu perçues comme étant des actes de médiation ou « d’accompagnant » volontairement chargés d’efficience.[1]
Pour le maître spirituel le souci prioritaire est, en cas de crise, de savoir restaurer précisément « un équilibre dans la tribu qu’il gère », que sa fin est d’en apaiser, dans un présent immédiat, les tensions, d’évacuer des peurs, des angoisses physiques et morales…
La notion d’une relation avec l’invisible échappe à l’évidence à nos définitions rationnelles et classificatoires. Le mot Esprit n’est d’ailleurs pas conceptualisé par la plupart de ces peuples qui déposent leur foi en une interaction des énergies de la nature et du vivant …

Chaque groupe ethnique développe par contre sa propre perception de son monde dit « invisible ». Il s’observe tout un jeu de connexions possibles avec « des acteurs cachés » et des moyens très variés pour communiquer et pour faire advenir quelque chose : par exemple, avec le maniement du tambour qui provoquent des états de transe, ou avec d’autres rituels appliqués comme ceux de la purification par l’eau, l’air, le feu, la terre, qui vont donner aux êtres la certitude d’entrer dans un nouveau cycle de vie ….
Au Népal, chez les Chepang, une multitude de formes de chamanisme ont été différemment pénétrées par la religion hindoue mais des caractères propres à des rituels de vie et de mort y subsistent. Telle cette double cérémonie des funérailles accomplie avec toute la lignée horizontale du défunt (ou de la défunte), sur son ancien lieu de vie, pour assurer ensemble de stricts rites de purification. La disparition du défunt générant souvent des troubles et des déséquilibres au sein des lignées, ces rites une fois accomplis restaureront de la quiétude pour poursuivre une vie ordinaire, et rester unis et solidaires.[2]
Les sociétés totémistes sur les Terres aborigènes des Warlpiri, en Australie, expriment une autre facette de connexions : par le biais de la danse, du chant et de la littérature orale, le « Temps du Rêve » est commun à tous : le « Jukurrpa ». Il est un temps incluant passé, présent, et avenir, et pour tout homme, ce qui fait l’univers visible et invisible, matériel et immatériel « assemblés »[3] .
Tous les êtres sont des parties prenantes d’une dynamique éternelle qui agit dans le présent et la présence du paysage, des rivières, des montagnes, des animaux, des plantes reste influente dans les comportements sociaux et économiques de ces peuples. L’invisible côtoie le visible à travers l’offre infinie de la Nature, et ce au travers de voies multiples. Par exemple, les aborigènes de ces terres (qu’ils n’envisagent pas autrement que sacrées), échangent leurs marchandises, les objets naturels qu’ils ont produits, suivant des « routes », (« les songlines ») transmises depuis l’origine du monde, des « routes » qui restent les pistes suivies par les ancêtres, là où ils ont posé leur pas et chanté le monde pour le créer…. Et pour que chacun puisse sans fin échanger égalitairement des tronçons de chants avec les autres…

Dans les différentes démarches « chamaniques », où l’imaginaire et le réel s’entrecroisent, l’intercesseur ou le chaman ou le maître vaudou, s’applique à comprendre la situation, à intégrer le sens et les voies de transformation. Il accepte ou fait accepter de « mourir pour renaître » … Ce sont là autant d’efforts prodigués pour aller vers un état de réparation individuel et collectif et pour maintenir une économie de paix, notamment la préservation du lien social et de la Tradition ancestrale.
Au Musée des Arts Primitifs, les interrogations d’un public intéressé
Au cours de cette journée d’information sur les chamanismes, beaucoup de récits, de vidéos, de témoignages rapportés par les intervenants ont suscité des interrogations multiples : « le maniement du tambour[4] requiert-il une capacité ou un apprentissage particulier pour établir une passerelle entre les mondes du visible et de l’invisible » ? « Pourquoi dans certaines sociétés chamans, l’usage de l’arc et de la flèche ? Pour percer des énergies négatives ? » « Pourquoi ne pas dire le nom du défunt pendant un certain temps ? Cette attitude manifeste-t-elle du respect ou de la crainte ? ». « Pourquoi privilégier une relation aux ancêtres plutôt qu’une relation aux défunts ? »
La vision holistique du monde et du réel
Holistique vient du grec, holos, qui signifie la totalité, l’entier. L’approche holistique consiste à prendre en compte la personne dans sa globalité plutôt que de la considérer de manière morcelée. Par exemple, une vision holistique de l’être humain tient compte de ses dimensions physique, mentale, émotionnelle, familiale, sociale, culturelle, spirituelle.
Elle favorise l’émergence des mythes reliant divers plans de l’Univers et plusieurs niveaux de conscience apparaissent comme une vision essentielle et opérative.
Cette approche comme le sentiment que « Tout est en tout » seraient-ils pour nous occidentaux lassés par nos modes de vie technologiquement très « appareillés », une voie qui mériterait attention et méditation sur des savoirs empiriques que nous avons peut-être perdus ou oubliés ?
Le but de cette journée d’étude sur le Chamanisme a été atteint.
Le débat a été ouvert et il a dépassé les limites académiques parfois un peu sclérosées de nos spécialistes en anthropologie et ethnologie ou autres sciences humaines. Elle a su donner la parole à des personnes qui ont pratiqué l’observation participante et qui ont, d’une façon ou d’une autre, senti dans leur être profond ce que signifie mettre « en évidence » l’invisible. De fait, les associations organisatrices ont rendu accessible par un programme bien construit cette première vérité à savoir qu’une spiritualité vivante et profonde peut s’exprimer ici et ailleurs, sans nécessairement la rejeter ou la folkloriser … Une intention à suivre sur le chemin de la Connaissance ?
[1] Karine Dellière. Chercheuse indépendante sur les cultes autochtones ; « Le vaudou béninois et chamanisme sami »
[2] Observation rapportée par Adrien Viel – Doctorant anthropologie Lille-1, Clerse – Umr 8019.
[3] Nb du rédacteur : Ô l’emprise de notre pensée occidentale et du choix de nos mots !
[4] Pratique du tambour bien nommée : « cette femme qui protège »
Protégé : Où que vous soyez – 1°- 11 janvier, 2024
Posté par hiram3330 dans : Bleu,Chaine d'union,Contribution , Saisissez votre mot de passe pour accéder aux commentaires.Y a-t-il une Gnose ou Sagesse universelle ? Quelles preuves ? 10 janvier, 2024
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L’Ouroboros, le serpent qui se mord la queue 9 janvier, 2024
Posté par hiram3330 dans : Contribution,Recherches & Reflexions , ajouter un commentaireL’Ouroboros, le serpent qui se mord la queue
De notre confrère italien expartibus.it – Par Chrétien de Rosemunda
Alors qu’est-ce que le Temps ? Si personne ne me demande, je sais; si je devais l’expliquer à quelqu’un qui me le demande, je ne sais plus.
Saint Augustin – Confessions, XI, 13-14 3
Ce sont des paroles de saint Augustin qui témoignent très bien de la difficulté que chacun de nous rencontre à définir le Temps.
Dans ma vie de franc-maçon cette question m’est souvent venue à l’esprit : le temps qui passe, comment il passe, ce qu’il laisse derrière lui.
On ne peut pas entrer deux fois dans le même fleuve et toucher deux fois une substance mortelle dans le même état, mais à cause de l’impétuosité et de la rapidité du changement, elle se disperse et se rassemble, va et vient.
Héraclite
Le temps est cette dimension dans laquelle l’homme saisit sa condition limitée et précaire.
Le profane, suspendu entre passé et futur, ne peut rien saisir de stable. La conscience du temps est conscience de la dégradation et de la mort, avec une connotation inquiétante. Il y a donc souvent chez l’individu un refus et une aspiration à l’éternité, à un éternel présent.
Pour le franc-maçon, en revanche, le temps est bien un flux unique et homogène dans lequel baignent toutes les choses susceptibles de changer, mais il devient majoritairement circulaire et son symbole est représenté par l’Ouroboros, le serpent qui mange la queue :
l’éternel retour de l’Egal, en devenir continu.
Ce que nous ressentons n’est pas donné par les secondes, les minutes ou les heures, mais par la profondeur que nous donnons au temps que nous vivons, en particulier à l’intérieur du Temple, où le temps n’est plus une forme vide qui entoure les choses et les êtres, mais il devient la pulsation de la vie elle-même.
Le temps réel de l’existence n’est donc pas celui des instruments de mesure extérieurs, mais celui du travail maçonnique, par lequel un frère parvient à entrer en relation avec d’autres consciences. C’est le vrai temps de la liberté.
La franc-maçonnerie est, en effet, un ordre initiatique visant l’épanouissement moral et spirituel de la personne, à travers des rituels qui constituent un “retour aux origines” car reproduit un geste archétypal capable de régénérer le temps et de lutter contre le devenir.
Je n’ai ni temps ni lieu ; hors du Temps et de l’espace, mon être spirituel vit son existence éternelle.
Apologie de Cagliostro
Le rituel devient un moyen extraordinaire par lequel le Temps historique « s’arrête » pour créer une tension qui se projette vers le Grand Temps de l’Oeuvre Sublime.
Par le rituel, un franc-maçon contrôle et dirige le temps, en devient le maître ; soyons clairs, je ne parle certes pas du mesurable et du cataloguable selon les lois de la physique profane, mais de l’initiatique, qui est infini, c’est-à-dire qui projette et se mêle, se liquéfie, se fond alchimiquement, dans l’éternel essence de l’Etre.
C’est la merveilleuse transfiguration alchimique : temps profane, c’est-à-dire plombé, qui se transforme en temps initiatique, c’est-à-dire doré.
Le temps maçonnique représente l’espace dont jouissent tous les Frères, qui se déploie à travers des rythmes individuels particuliers dépourvus de toute classification ou catalogage.
Dans le temple maçonnique, lors des travaux de la Loge, le temps reste « enchanté » tandis que le rituel s’exprime et se déploie dans toute sa force.
L’illuminé, le franc-maçon, devient une personne libérée dans la vie et, précisément à cause de cela, parvient à vaincre le Temps, en ce sens qu’il ne participe plus à sa durée.
… le soleil reste immobile, mais après s’être levé au zénith il ne se lèvera pas et ne se reposera plus.Elle se tiendra seule au Centre… elle ne s’est jamais couchée, elle ne s’est jamais levée… Upaniṣad
Le soleil, c’est-à-dire le temps, s’arrête pour celui qui sait.
Source : https://450.fm/2023/02/25/louroboros-le-serpent-qui-se-mord-la-queue/