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Vision chamanique pour 450.fm le journal de la Franc-maçonnerie
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Nous sommes tous UN : l’illusion de la séparation
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ÔM MANI PADME HÛM 21 mars, 2024
Posté par hiram3330 dans : Recherches & Reflexions , ajouter un commentaireÔM
L’ ÔM en puissance
Sort du silence
Met la conscience
En résonance
Le corps devient
Centre et caverne
Et nous étreint
Le son nous draine
Passe le seuil
Incorruptible
On se recueille
Dans l’inaudible
Vibrante une onde
Ouvre la voie
Dans la seconde
Du grand mantra
Son énergie
Irradie l’homme
ÔM MANI
PADME HÛM
Source : http://patrick-carre-poesie.net/spip.php?article337
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Posté par hiram3330 dans : Bleu,Chaine d'union,Contribution , Saisissez votre mot de passe pour accéder aux commentaires.L’Alchimie et ses Liens avec d’Autres Traditions Ésotériques 19 mars, 2024
Posté par hiram3330 dans : Recherches & Reflexions , ajouter un commentaireL’Alchimie et ses Liens avec d’Autres Traditions Ésotériques
Publié par Yann Leray 3 Mars 2024
L’alchimie, cet art ancien mêlant chimie, magie, philosophie et spiritualité, a depuis toujours fasciné par son aura mystérieuse et ses promesses de transmutation du plomb en or. Cependant, au-delà de cette quête matérielle, l’alchimie est profondément enracinée dans la recherche de la transformation spirituelle. Ce qui la rend d’autant plus fascinante est son intersection avec d’autres traditions ésotériques, telles que la Kabbale, l’astrologie, et le gnosticisme, tissant un réseau complexe de symbioses philosophiques et spirituelles.
L’alchimie et la Kabbale, deux traditions antiques imprégnées de mysticisme et de spiritualité, entament une quête parallèle vers un objectif commun : la réalisation de l’absolu et l’union avec le divin. Cette aspiration profonde à transcender le matériel et à atteindre une forme de sagesse et de connaissance ultime crée un pont entre ces deux disciplines, révélant une riche diversité de symboles, de rites et de doctrines qui se chevauchent et s’entrelacent.
Dans le cœur battant de l’alchimie se trouve le Grand Œuvre, une série d’opérations mystiques et chimiques visant la transmutation des métaux base en or, symbolisant la quête de la perfection et de la pureté ultime. Ce processus, cependant, dépasse largement le cadre de la transformation physique des éléments pour s’ancrer dans une métamorphose spirituelle de l’alchimiste lui-même. Le véritable or recherché n’est pas tant matériel qu’intérieur ; il représente l’éveil, la réalisation de l’essence divine au sein de l’individu, et l’harmonisation avec les lois universelles.
De son côté, la Kabbale, avec son système complexe et profond de mysticisme juif, explore la connexion de l’homme à Dieu à travers l’étude de l’Arbre de Vie, une structure composée de dix sphères (sefirot) interconnectées représentant les différentes facettes de Dieu, de l’existence, et de la conscience humaine. L’Arbre de Vie sert de carte cosmique pour le voyage spirituel, guidant le pratiquant à travers les différentes étapes de l’illumination et de la compréhension divine. Chaque sefira incarne un aspect de la vie spirituelle, de la sagesse à la beauté, et leur exploration permet de dévoiler les secrets les plus profonds de la Création et de l’âme humaine.
Les alchimistes et les kabbalistes utilisent tous deux un langage riche en symboles et en métaphores pour naviguer et décrire ces voyages intérieurs. Par exemple, la transformation alchimique à travers les phases de nigredo (putréfaction), albedo (purification) et rubedo (union) trouve un parallèle dans le voyage kabbalistique à travers les sefirot de l’Arbre de Vie, de Malkuth (le royaume terrestre) à Kether (la couronne divine).
La purification est un thème central dans les deux traditions, soulignant la nécessité d’éliminer les impuretés spirituelles et psychiques pour atteindre une forme de perfection ou d’unité avec le divin. L’équilibre est également crucial ; dans l’alchimie, il concerne l’harmonisation des principes opposés (le soufre et le mercure, le masculin et le féminin), tandis que dans la Kabbale, il se rapporte à l’équilibre entre les différentes forces et qualités divines représentées par les sefirot.
L’astrologie et l’alchimie, deux disciplines anciennes et mystiques, partagent une connexion profonde ancrée dans la croyance que l’univers est un système interconnecté où chaque élément, qu’il soit céleste ou terrestre, exerce une influence sur les autres. Cette vision holistique sert de fondement à l’approche alchimique de la transformation, où les mouvements et les positions des astres ne sont pas de simples coïncidences, mais des signaux divins qui guident l’œuvre sacrée de transmutation.
Au cœur de cette union entre astrologie et alchimie se trouve le principe de correspondance, selon lequel chaque métal que l’alchimiste cherche à transmuter est régi par une planète spécifique. L’or, par exemple, est associé au Soleil, symbole de lumière, de pureté et de divinité ; tandis que l’argent est lié à la Lune, représentant la réflexion, le changement et le potentiel caché. Cette association n’est pas arbitraire ; elle reflète une compréhension que les qualités intrinsèques des métaux partagent une essence avec les énergies projetées par leurs planètes régissantes.
L’alchimiste, en quête de réussite dans son Grand Œuvre, planifie méticuleusement ses opérations en fonction des configurations astrologiques. Cette synchronisation avec les cycles cosmiques n’est pas seulement une question de timing ; elle est vue comme essentielle pour harmoniser l’œuvre alchimique avec les forces universelles. Par exemple, le choix de commencer un processus de transmutation sous un alignement favorable peut amplifier les énergies requises pour la réussite de la transformation. Cette pratique souligne une croyance en l’importance de travailler en accord avec les rythmes de l’univers, plutôt que contre eux, pour faciliter le passage du plomb spirituel à l’or intérieur.
L’idée que l’homme (le microcosme) et l’univers (le macrocosme) sont des reflets l’un de l’autre est centrale dans l’astrologie alchimique. Cette perspective enseigne que les processus qui se déroulent dans le ciel étoilé ont un écho dans l’âme humaine, et vice versa. Ainsi, l’alchimiste ne se voit pas seulement comme un transformateur de substances, mais aussi comme un participant dans un dialogue cosmique, où chaque action a une résonance dans le grand orchestre de l’univers.
Le gnosticisme et l’alchimie, bien qu’appartenant à des sphères différentes de la pensée mystique, convergent dans leur essence sur le chemin de la quête spirituelle. Cette quête est animée par un désir ardent de percer les mystères les plus profonds de l’existence, de dévoiler la connaissance secrète (gnose) qui libère l’âme de ses chaînes matérielles et lui permet de fusionner avec le divin.
Le gnosticisme, un courant de pensée mystique et spirituel qui a émergé dans les premiers siècles de notre ère, propose une vision du monde dualiste où la matière est souvent perçue comme l’œuvre d’un démiurge inférieur, en opposition avec le royaume supérieur du divin pur et absolu. La gnose, dans ce contexte, est bien plus qu’une simple connaissance ; elle est l’illumination, une révélation intérieure qui permet à l’individu de reconnaître sa véritable nature divine et de s’élever au-dessus du monde matériel corrompu. Cette ascension spirituelle n’est pas le fruit d’une foi aveugle ou d’une observance rituelle, mais d’une expérience directe et personnelle du divin, souvent décrite comme une étincelle divine présente en chaque âme.
L’alchimie, dans sa quête du Grand Œuvre, partage cette aspiration à transcender le matériel pour atteindre une forme de perfection spirituelle. Le but ultime n’est pas simplement de changer les métaux vils en or, mais de réaliser une transformation intérieure profonde, symbolisée par cette transmutation. Cette transformation est envisagée comme un chemin de purification, de mort et de renaissance, où l’alchimiste lui-même devient le creuset dans lequel les impuretés sont brûlées et la véritable essence spirituelle est révélée.
Les similitudes entre gnosticisme et alchimie s’étendent à leur utilisation de la langue symbolique et allégorique. Les textes gnostiques, avec leurs récits de création complexes et leurs figures mythologiques, utilisent le symbolisme pour transmettre des vérités spirituelles cachées. De même, l’alchimie emploie un riche répertoire de symboles – le lion vert, le phénix, le roi et la reine – pour exprimer les étapes de la transformation alchimique et les principes de la création. Ces symboles ne sont pas destinés à être interprétés littéralement mais comme des clés ouvrant sur des réalités spirituelles profondes, accessibles seulement à ceux qui sont prêts à regarder au-delà de la surface.
Gnostiques et alchimistes partagent une méfiance envers la simple rationalité comme moyen d’accéder à la vérité ultime. Pour eux, la connaissance véritable transcende la logique et l’intellect pour toucher à des domaines de l’intuition, de la vision intérieure, et de l’expérience mystique directe. Cette approche valorise l’expérience personnelle et la révélation intérieure comme voies privilégiées vers la sagesse, soulignant que certaines réalités ne peuvent être comprises qu’en les vivant de l’intérieur.
Au cœur de l’obscurité, là où la matière se fond avec l’esprit, un chemin ancien se dévoile, tissé des fils d’or de la connaissance ésotérique. Dans ce labyrinthe mystique, l’alchimie se dresse comme une sentinelle éternelle, gardienne des secrets de la transmutation. Ce n’est pas seulement la quête de transformer le plomb en or qui éveille l’âme de l’initié, mais une aspiration bien plus profonde : celle de révéler l’or intérieur, la lumière divine qui réside en chaque être.
Sur ce chemin, l’alchimiste ne voyage pas seul. La Kabbale, avec ses mystères de l’Arbre de Vie, l’astrologie, avec ses cartes célestes, et le gnosticisme, avec sa quête de la gnose, sont des compagnons de voyage, des guides spirituels qui éclairent la route vers l’illumination. Chacun de ces chemins ésotériques est un fil dans le tissu complexe de la connaissance, entrelacés dans un motif divin qui révèle la structure intime de l’univers.
La quête de l’alchimiste est donc bien plus qu’une exploration de la matière ; c’est un voyage sacré au cœur de l’esprit, une danse avec les forces cosmiques qui façonnent notre réalité. Dans le creuset alchimique, les éléments se transforment, les étoiles murmurent des secrets anciens, et l’âme s’élève vers des sommets inexplorés de sagesse et de compréhension.
Ce tissage de la connaissance, où l’alchimie se mêle à d’autres traditions ésotériques, n’est pas une simple coïncidence, mais une manifestation de la vérité universelle que tout est connecté. La transformation du plomb en or symbolise la transformation de l’ignorance en sagesse, des ténèbres en lumière, de la mort en vie éternelle. C’est un rappel que, dans le grand dessin de l’univers, nous sommes à la fois les créateurs et les créations, engagés dans une danse éternelle de destruction et de renaissance.
Ainsi, le voyage de l’alchimiste devient un symbole puissant de notre propre quête spirituelle, un miroir dans lequel nous pouvons voir notre potentiel pour la transformation intérieure. En tissant ensemble les fils de la Kabbale, de l’astrologie, et du gnosticisme, nous créons un tissu de sagesse qui peut nous guider vers l’unité avec le divin, vers la réalisation que nous sommes tous des alchimistes, appelés à transmuter les métaux vils de notre expérience humaine en l’or pur de la connaissance spirituelle.
Dans cette quête, nous découvrons que la véritable transmutation n’est pas seulement celle des substances, mais celle du cœur et de l’esprit. Elle nous invite à regarder au-delà du voile de la réalité matérielle, à reconnaître la lumière sacrée qui brille en chacun de nous, et à embrasser notre rôle dans le grand œuvre cosmique de création et de transformation.
Yann LERAY @ 2024
SOURCE : https://www.lesamisdhermes.com/2024/03/l-alchimie-et-ses-liens-avec-d-autres-traditions-esoteriques.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail
MORALE, ÉTHIQUE, VERTU ! 18 mars, 2024
Posté par hiram3330 dans : Recherches & Reflexions , ajouter un commentaireMORALE, ÉTHIQUE, VERTU !
La morale n’est pas une branche de la philosophie, mais la philosophie première.
Emmanuel Levinas- Conclusions de Totalité et infini.
Le triangle formé par ses trois mots ressemble à un triangle équilatéral tel que le décrit la géométrie d’Euclide, avec ses trois côtés égaux, où plutôt de même longueur. Chaque côté, n’ayant pas la même densité, comme dans la devise républicaine, on commence par la liberté de la morale, l’éthique de l’égalité, et « la vertu » de la fraternité. Mais le Franc-maçon voit sans doute abusivement des triangles partout. J’aime aussi à imaginer qu’au centre de ce triangle, il y a un point unique où se trouve une harmonie, un milieu. Un endroit invisible entre l’équerre et le compas, un endroit qui lumineux qui attire le regard. Puisque l’on est dans les triangles, il paraît que le plus sublime est le triangle isocèle, nommé aussi triangle d’Or. Dans lequel le rapport de la longueur du côté double à la longueur du côté de la base est le nombre d’Or phi des grecs, nommé ainsi en mémoire du sculpteur Phidias qui décora le temple du Parthénon sur l’Acropole d’Athènes.
J’aime bien ce triangle d’or dans lequel je vois les deux jambes du compas de l’homme, plus ou moins écartées reposant sur la terre prêtes pour un voyage ou un tracé imaginaire. Au centre je vois le cœur de l’homme et au sommet à l’intersection sa tête qui tutoie les étoiles. Puisque l’on est dans le sublime, ce qui élève l’homme, ce qui le fait passer de sa position horizontale à la verticale, de l’humus qui la fait et le nourrit au spirituel qui l’anime et le dirige vers la Connaissance qui le rend plus radieux que jamais. Cette métamorphose humaine, fait appel à ses sentiments les plus élevés, éduqués et maîtrisés, à la partie la plus mystérieuse de son esprit, capable de faire de lui autre chose que de la matière et qui lui permet de marcher sur ses deux jambes sans vaciller.
Après ses deux premiers pas l’homme en fait un troisième, il se stabilise pour regarder autour de lui après avoir découvert le meilleur de lui-même, il part à la conquête du monde par cinq pas, puis peut-être sept pas et plus. Une marche qui s’allonge, demande des étapes, des retours, des repos, mais qui ne s’interrompt qu’avec un ultime pas au-delà de l’horizon terrestre. Cette procession, ses pas multipliés prend l’allure d’une ascension solennelle spirituelle. Nos corps transportés sont de plus en plus légers et nos cœurs grandissent de plus en plus, les chemins qui étaient tortueux, sinueux deviennent de plus en plus droits. Une voie royale sur laquelle nous sommes guidés par l’œil et l’intelligence du cœur. Notre regard convertit ne voit plus les mêmes choses, ou les choses de la même manière pour plus précis, nous passons du visible à l’invisible, ce qui nous semblait loin, trop loin se rapproche de nous, devient plus présent plus réel et nous oblige. C’est à cette lente procession que nous invitent nos Sœurs et nos Frères quand ils nous tendent leurs mains fraternelles. C’est l’initiation maçonnique.
À propos de la philosophie Ludwig Wittgenstein disait : « La philosophie n’est pas une doctrine mais une activité. » Un de mes Frères J. H dit : « La Franc-maçonnerie n’est pas une école de pensée, mais une école à penser. » Nous pouvons rajouter que cette école à penser nécessite une activité, et que cette activité est la pratique d’une morale, qu’à titre personnelle l’on peut qualifier d’éthique, dans une morale universelle commune à tous les hommes de bonne volonté et libres. Cette éthique est peut-être une forme d’aristocratie de la morale commune, ou une morale qui permet de vivre dans une société particulière, l’éthique permettant la construction du lien social. Les deux morale universelle et éthique exigent la pratique des vertus à hauteur d’homme, sans rien de trop, se défiant de l’hubris qui guette toujours. Cette pratique des vertus, exigeante pour nous-mêmes, n’est possible qu’avec l’aide de nos Sœurs et nos Frères, ils nous aident à gravir les marches qu’ils ont montés avant-nous, ils nous aident à acquérir notre liberté de penser par leurs encouragements, leur tolérance sans faiblesse.
La Franc-maçonnerie a pour devise, la devise républicaine qui initie la liberté de penser, c’est aussi avec la liberté que commence la morale. Cette volonté du faire le bien, le beau, ce qui au fond de nous, nous semble juste. Cette morale qui parle à notre conscience profonde et nous guide vers le bien, pour peu que nous soyons préparés, réceptifs. Le premier pas, nous guide vers le cabinet de réflexion, pour une visite à l’intérieur de nous-mêmes, un inventaire. Nous sommes venus dans ce cabinet noir de notre propre volonté, poussé par le désir, par notre raison pas par hasard. Nous ne sommes pas venus pour briller vis-à-vis des autres, mais pour nous confronter à notre être, à notre vécu. Là, nous déposons tous les masques de nos apparences devenus dérisoires. Face à nous-même dépouillé, paradoxalement nous pressentons que nous allons découvrir je ne sais quelle richesse inconnue. Les paroles de vérité qui sont notre dignité, dans ce regard de soi à soi, ce face à face. Rien d’extérieur ne guide notre main, pour écrire notre testament, seul notre esprit parle en nous, ce ne sont parfois que quelques mots, quelques balbutiements de notre vérité. À ce moment-là, c’est notre esprit tout court, seul qui parle en nous. Cet esprit comme le dit Spinoza qui nous fait « Bien faire et se tenir en joie », parce qu’il est libre, libéré. Je sais dès lors, à cet instant dans la profondeur de ce cabinet noir, ce que je dois écrire, ce que je me dois d’écrire, ce que je dois faire moi. Je suis séparé des autres, capable de régler mes problèmes en me regardant dans le miroir. Le triangle, morale, éthique, vertu commence à naître grâce à ma raison. C’est ce que E. Kant a démontré : « L’état moral, qui convient à l’homme et où il peut toujours demeurer, c’est la vertu, c’est-à-dire la moralité dans la lutte,… » À cet instant, je change, je sors de l’enfance de l’inconséquence, je mûris, je me construis imperceptiblement encore. Mais déjà, je trouve les réponses à ma question que dois-je faire ? La règle d’or associée au sublime triangle dit à ma conscience : Fais aux autres ce que tu voudrais qu’ils te fassent. Immédiatement l’on peut trembler de doute, en suis-je capable ? Suis-je capable de vivre cette morale, suis-je capable d’être ainsi désormais ? Même après de longues années de pratique et d’ascèse maçonnique, les mêmes questions restent posées à l’homme sincère, qui ne peut que répondre, j’essaye, je me répare, si je ne puis totalement me reconstruire, je suis sur le chantier du matin au soir car le temps presse. La pratique de la morale universelle, de l’éthique personnelle et des vertus est un chemin vers un but inatteignable, avoir l’humilité de le reconnaître est déjà un grand pas.
Une manière d’essayer d’atteindre ce but, de vivre moralement bien c’est de vivre comme le dit le philosophe Alain en partie selon l’autre, plutôt que totalement Tout seul. C’est bien la spécificité de l’initiation maçonnique qui a pour fondement, pour pierre angulaire la Fraternité. On devient un peu plus vertueux, si l’on ne fait pas seulement le bien par rapport à soi, mais aussi par rapport aux autres, là est la morale et l’éthique.
Au jeune initié la Franc-maçonnerie demande de pratiquer la vertu et fuir le vice, c’est une manière de lui dire que pour mériter le nom de Frère, ses pensées et ses actions doivent se faire en référence à la morale qu’il ressent dans sa conscience. « La conscience morale effective est une conscience agissante. C’est en cela justement que consiste l’effectivité de sa moralité. » G W F Hegel- Phénoménologie de l’esprit. Ou encore comme le dit E. Kant « Agis de telle sorte que tu traites l’humanité, aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre, toujours aussi bien comme une fin et jamais comme un moyen. » E. Kant- Fondements de la Métaphysique des Mœurs.
Pratiquer la morale, avoir pour maître une éthique et préférer les vertus aux vices. C’est le seul moyen de vivre un peu mieux en harmonie avec les autres et de mettre de la joie dans tous les cœurs.
Jean-François Guerry.
http://www.lafrancmaconnerieaucoeur.com