LES MURMURES DU MURMURE. 12 mars, 2024
Posté par hiram3330 dans : Recherches & Reflexions , ajouter un commentaireLES MURMURES DU MURMURE.
Le poète est mort, il nous reste le murmure de ses murmures. Aujourd’hui au milieu des cymbales de la renommée nous n’écoutons plus les murmures. Nos murmures d’enfance glissés malicieusement par nos amis en riant dans le petit creux de notre oreille, comme des secrets sacrés, remplis de joie.
On n’écoute plus non plus les murmures du vent dans la tête des arbres qui se penchent vers nous pour nous chuchoter les secrets de la nature. On coupe court à ces clameurs de joie, faute de temps pour les écouter. Seuls les jeunes oiseaux, têtes en l’air, douillettement dans leurs nids écoutent le concert du vent.
Les grands rapaces, trop loin, trop haut, n’ont des yeux que pour leurs proies.
Les adultes sont trop occupés, par leurs grands débats, leurs grands projets, leurs grandes causes, trop affairés dans leurs grandes réunions ; ils n’écoutent plus les murmures des petites gens.
Ils n’entendent pas même les murmures qui remontent en sanglots de leurs gorges et son déposés respectueusement à leurs pieds, ils sont trop occupés aux grands discours.
Il n’y a pas dans les campagnes que de féroces soldats, mais aussi des gens du pays, de notre pays qui murmurent tous les jours encore avec la nature.
À force de ne pas écouter les murmures des plus humbles, l’on reste sans voix quand ils sortent les trompettes de la violence pour se faire entendre.
On n’écoute pas assez les murmures des poètes et des humbles ce sont eux qui font la grandeur du murmure. Les murmures de Christian Bobin l’ont accompagné jusqu’aux portes de l’Orient éternel le 23 novembre 2022 son corps a cessé de murmurer. Il nous reste la trace de son murmure, le murmure de son âme qui ne meurt pas.« Le murmure est la trace d’une course entre l’amour et la mort. À la fin c’est l’amour qui gagne. » (1) Parce que l’Amour est la cime de l’humain, de l’humanité, il est l’espérance des hommes. L’amour n’a pas de fin, il est toujours commencement, le murmure de l’Amour est en même temps le précieux des héritages.
Jean-François Guerry.
http://www.lafrancmaconnerieaucoeur.com
Protégé : La feuille blanche du Grand Maître Architecte – 12°- 11 mars, 2024
Posté par hiram3330 dans : Chaine d'union,Contribution,Perfection.... , Saisissez votre mot de passe pour accéder aux commentaires.Le Livre des Morts égyptien par Olivier Brandily 10 mars, 2024
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Digression … Det Var – Steinrøtter (Official Video)
Posté par hiram3330 dans : Digression , ajouter un commentaire
Le christianisme primitif et les racines mythologiques des évangiles
Posté par hiram3330 dans : Recherches & Reflexions , ajouter un commentaireLe christianisme primitif et les racines mythologiques des évangiles
On nous présente souvent l’histoire des évangiles comme le témoignage véridique et d’inspiration divine de l’histoire du Nazaréen Jésus.
Les 4 évangiles pourtant ne sont pas des sources fiables pour cerner le personnage historique de Jésus.
Les évangiles n’ont pas été écrit par des témoins directs de la vie de Jésus, mais par des personnages qui n’ont même pas connu des témoins directs et qui n’ont fait qu’écrire les mythes qui s’étaient créés autour du personnage de Jésus.
L’évangile de Marc selon les historiens a été écrit d’une manière certaine vers l’an 70 de notre ère, soit 40 ans après la mort du Nazaréen.
L’évangile de Matthieu a été composé vers l’an 90 en Égypte.
L’évangile de Luc aurait été composé vers l’an 80.
L’évangile de Jean est le plus tardif : autour de 110 de notre ère.
Comme on peut voir la 1ère génération de chrétiens n’a laissé aucun écrit. C’est seulement à la 2ème génération de chrétiens qu’on commence à structurer des groupes. Pourquoi ?Tout simplement parce que la première génération de chrétiens, celle qui a connu Jésus, a suivi les paroles de Jésus : en effet Jésus a dit clairement que l’arrivée du paradis serait avant la fin de sa génération. « La fin des temps, la parousie ou l’apocalypse » qui étaient des sujets très à la mode dans la Palestine du 1er siècle, étaient attendues d’une manière sûre et certaine par ceux qui avaient connu Jésus.
Il est clair que Jésus n’a jamais voulu fonder une nouvelle religion et qu’il avait seulement voulu redonner des valeurs religieuses et morales à son peuple juif qui se sentait trahis par leurs prêtres du Sanédrin qui collaboraient avec le pouvoir de l’occupant romain.
Comme pour Dieu dans l’ancien testament, le message ne s’adresse pas à l’humanité toute entière, mais se réduit à un message aux juifs qui veulent rester fidèles à l’Éternel, le dieu d’Israël.
N’oublions pas que Jésus est rabbin et en tant que tel il respecte la foi de ses ancêtres et ne prône aucune autre religion nouvelle.
Jésus s’est attaqué a certains rouages de la loi juive de l’époque non pas pour créer une religion nouvelle, mais pour inciter ses congénères à retrouver la loi de Moïse dans son esprit et non dans sa forme.
Rappelons qu’à l’époque la Palestine pullule de prophètes, de messies en tout genre qui prédisent tous l’arrivée très très proche de la fin des temps. Les actions qu’ils proposent sont parfois différentes, mais l’esprit en gros est toujours le même : « Rome la païenne occupe notre territoire, profane nos lieux sacrés avec les statues de leurs Dieux païens, il faut se débarrasser d’eux et de nos prêtres du Sanédrin qui sont leurs collaborateurs ».
Jésus meurt vers l’an 30 et ses adeptes, les années passantes, qui ne voit toujours pas arriver le paradis sur terre commencent à se poser des questions.
C’est à cette époque qu’apparaît un christianisme qui commence à séparer de ses racines juives et de ses premiers adeptes.
Paul de Tarse (St-Paul), un juif de culture grecque et citoyen romain, au service de Rome, qui pourchassait les chrétiens, retourne sa veste et dit avoir vu Jésus après sa mort dans une vision et se met à prêcher un christianisme qu’il s’invente lui-même car il n’avait jamais connu en personne Jésus.
Rapidement il se met à faire du message purement hébreu de Jésus, un message pour l’humanité entière. Il apporte des modifications profondes : la possibilité de convertir des non-juifs à la religion nouvelle et qui ne seraient pas obligés d’être circoncis ou de respecter la loi de Moïse dans son entier.
Cette idée horripile tellement les adeptes de Jésus restés à Jérusalem et fidèles aux enseignements de leur rabbin Jésus, qu’ils s’engueulent par deux fois avec Paul de Tarse et ses adeptes.
La rupture est totale. Ceci se passe environ 15 ans après la mort du Nazaréen. La communauté chrétienne primitive restée à Jérusalem et dirigée par le propre frère de Jésus, Jacques, va se dissoudre aux début des années 60 de notre ère lorsque Rome décide d’écraser tous les soulèvements de Palestine par une grande action militaire qui va durer plusieurs années. Non seulement la communauté de Jacques va disparaître, mais d’autres mouvements juifs comme les Zélotes ou les Esséniens.
C’est le début d’un chapitre dramatique pour le peuple juif : la diaspora.
La communauté chrétienne primitive disparue, que reste-t-il ?
Et bien les chrétiens des différentes communautés créées par Paul de Tarse : on en trouve en Anatolie, en Égypte, en Grèce et bientôt même à Rome. Ces communautés ne vont pas tarder à se fâcher entre elles et même à se faire de véritables guéguerres.
Très tôt va naître encore une nouvelle tendance du christianisme : la Gnose.
Et ainsi de suite, jusqu’à obtenir une quantité incroyable de sectes chrétiennes qui ne s’aiment pas beaucoup entre elles et qui s’agressent régulièrement.
Il faudra attendre l’an 325 pour que soit imposé par décret une unité des dogmes et une interdiction de toutes les autres tendances du christianisme primitif.
Les autres tendances seront persécutées par la nouvelle orthodoxie chrétienne et naîtra ainsi le catholicisme.
C’est dans l’ambiance de sectes chrétiennes qui s’opposent entre elles que sont écrits les évangiles dans les différentes communautés du 1er siècle. C’est pour cela qu’il n’y aucune unité entre les évangiles et qu’elles se contredisent énormément. La quantité de contradictions est impressionnante.
Un exemple parmi tant d’autres : la découverte du tombeau vide de Jésus. Selon Jean (20 : 1 ) Marie-Madelaine était seule. Selon Matthieu (28 : 1 ) les femmes sont deux : « Marie-Madelaine et l’autre Marie ». Selon Marc (16 : 1 ) elles sont trois : « Marie-Madelaine, Marie mère de Jacques et de Jésus, et Salomé ». Selon Luc (24 : 9 ) elles sont plusieurs : « Marie-Madelaine, Jeanne, Marie mère de Jacques et de Jésus, et d’autres femmes ».
Vous me direz, ce ne sont que des détails, mais quand ces détails contradictoires s’élèvent à plus de 100, on peut commencer sérieusement à avoir des doutes sur l’inspiration divine des auteurs, et donc de la réalité des faits. Remarquez au passage que Jésus n’est pas le seul fils de Marie… la question de la virginité de cette dernière devient compliquée…voire très douteuse !
Selon 2 évangiles, Jésus serait né à Bethléem, et selon les 2 autres il serait né à Nazareth ; l’histoire des rois mages est contée seulement par Marc, les autres n’en font même pas mention tellement que ça leur paraissait gros ! Ainsi de suite… là aussi, pour ceux que le sujet intéresse, je conseille tout simplement de lire les 4 évangiles en parallèle et de constater par eux-mêmes.
Les communautés primitives du christianisme semblent avoir puisé dans les mythologies des peuples environnants certains mythes fondamentaux du christianisme.
Puisqu’il est sujet de la virginité de la mère de Jésus, il est intéressant de savoir que les chrétiens parlent pour la 1è fois de la virginité de Marie en l’an 380, et il est curieux de remarquer que Zoroastre (le célèbre prophète perse) est né d’une vierge (quelques siècles avant Jésus…). Adonis, Dieu babylonien, est né de la vierge nommée Ishtar. Mitra, le grand Dieu indo-européen du soleil et des forces célestes, est né d’une vierge dans une étable et sa naissance était célébrée depuis toujours le 25 décembre de chaque année. Ça n’est que lors du concile de l’an 325 qu’a été décidé que la naissance de Jésus serait célébrée le 25 décembre, et non autour du mois de Mars comme ça se faisait jusqu’à là. Le christianisme récupérait ainsi la fête païenne du solstice d’hiver, la fête de Mitra et du « Sol invictus et natalis », le soleil invaincu et naissant. La conversion des païens devait être ainsi plus facile et commençait par là la lente et sûre déviation des traditions païennes au profit d’un christianisme absolutiste, intolérant et conquérant.
Le Dieu Dionysos est lui aussi né d’une vierge. Dionysos avait le pouvoir de changer l’eau en vin (tiens, ça rappelle le passage des noces de Canaan où Jésus fait soit-disant la même chose). Dionysos est fils de Zeus, père des Dieux, comme le Nazaréen fils de Dieu. Lors des fêtes du Dieu Bacchus (l’équivalent romain de Dionysos) le prêtre prenait un morceau de viande et disait dans son rituel : « Prenez mangez, ceci est le corps du maître ». Ensuite il prenait du vin et disait : « prenez et buvez, ceci est le corps du maître qui vous donne son âme ». Ça ne vous rappelle pas un peu l’eucharistie chrétienne inventée en 120 après le Nazaréen ?
La naissance de Bacchus se fêtait elle aussi le 25 décembre et sa résurrection se fêtait au mois d’avril. Ça commence à faire beaucoup de similitudes quand même !
Au-delà d’un certain nombre de similitudes, ça ne peut plus être dû au hasard, mais plutôt au plagia.
Les chrétiens lors de la composition de leurs évangiles ont allègrement puisé dans les mythes païens. Ils auraient au moins pu être reconnaissants au lieu de chercher à exterminer toute trace de paganisme en Europe et dans le monde comme ils ont fait pendant les 2000 ans qui ont suivi !
L’évangéliste Jean a puisé dans le mythe du Dieu grec Hermès qui était le messager des Dieux.
Ce Dieu était connu pour visiter le monde des hommes sous forme de jeune berger portant une brebis sur les épaules, tout comme Jean représente Jésus dans son évangile (10 : 11 et 10 : 26 ).
Rapidement les chrétiens vont abandonner le shabbat (Samedi) comme jour de repos au profit du dimanche, qui chez les païens est le jour du Soleil (dies solis). Ainsi on récupère encore une fois une fête païenne en la dénaturant.
Presque toutes les fêtes païennes vont être récupérées par les chrétiens, qui veulent faire disparaître le paganisme d’une manière définitive. Quelques exemples :
Noël (voir plus haut), le solstice d’été (Feux de la St-Jean), fête romaine de la lumière et Imbolc celte (Chandeleur), la fête celte de Shamain (Toussaint),…etc
Le christianisme allait devenir au cours des siècles suivants une puissance religieuse intolérante aux humeurs massacrantes, une puissance financière sans partage, et une puissance politique impliquée dans les rouages les plus corrompus de l’histoire.
Pendant plus de mille ans, les chrétiens vont s’acharner à soumettre ou à exterminer tous les païens d’Europe, les derniers officiellement sur la liste seront les païens baltes au 14è siècle. Et cela est sans compter tous les autres massacres dû à l’inquisition par exemple.
Mais ça, c’est une autre histoire…
SOURCE : salomon8nrnqjuin 4, 2023
Protégé : Attention à la porte basse – 1°- 9 mars, 2024
Posté par hiram3330 dans : Bleu,Chaine d'union,Contribution , Saisissez votre mot de passe pour accéder aux commentaires.Digression … A Celtic Pagan’s Pilgrimage – The Budapest Symphony Orchestra. 8 mars, 2024
Posté par hiram3330 dans : Digression , ajouter un commentaire
VARIATIONS SUR LE COQ ET LA CHOUETTE 7 mars, 2024
Posté par hiram3330 dans : Contribution , ajouter un commentaire
VARIATIONS SUR LE COQ ET LA CHOUETTE Le coq et la chouette
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Le coq et la chouette
Le coq chante et la chouette chuinte.
Coq se prononce de la même façon lu de gauche à droite et inversement.
Chouette, c’est déjà plus dur : Ettuoche !
Ceci pour un préliminaire qui n’a absolument rien à voir avec ce qui suit… Quoique…
Coq et chouette, symbole de la complémentarité par une contrepèterie simpliste ?!… Pas seulement ça!… On peut lire d’ailleurs « le coq est la chouette » relié par le verbe « être » ce qui en fait une symbiose du couple ; celui-ci assure un équilibre car, comme en mécanique, si l’un tire, l’autre est attiré tout en maintenant une résistance, si toutefois il y a une volonté de préserver l’équilibre. Il s’agit là d’une complémentarité comme d’un dualisme. Un couple n’est pas forcément « mâle » et « femelle » ! Mais peut-être nous faut-il le miroir des animaux pour alimenter notre réflexion, La Fontaine l’avait bien saisi tout comme les égyptiens dont le bestiaire est une base du langage.
Coq donc symbole masculin et chouette symbole féminin ? D’ailleurs une inversion des lettres initiales des deux mots font d’un « coq pour une chouette » un « choc pour une couette ». C’est dans cette dualité du choc du réveil annoncé par le coq et la nuit symbolisée par cette couette, pardon, cette chouette que se révèle la symbolique du « midi minuit » ; en ce sens, le coq se réveille aux rayons du soleil qu’il appelle et vénère alors que plus subtilement en demi-teinte, la chouette s’exprime dans ce qui marque la réflexion du soleil dans l’astre lunaire au sein de la pénombre qui l’enveloppe sans l’emprisonner ; mais ne nous y trompons pas : si on peut lire « le choc et la couette » comme résultante du « coq et de la chouette », il ya lieu , sans doute, de rechercher notre vitriol hors de la douce et rassurante couette, dans des forces différentes et multiples qui nous éprouvent. Ainsi, au fin fond d’une cellule, au fin fond de nous-mêmes, il nous restera l’espoir d’être, peut-être , libre…
Mais, que dire alors de la conjonction dite de coordination entre « le coq et la chouette » ? Sont-ils véritablement reliés ? Car si l’un travaille au soleil de midi et l’autre sous la lune étoilée, quand font-ils des bébés afin de répandre dans le monde les vérités qu’ils auraient acquises ?
C’est là que notre mystérieux mot du début intervient : ettuoche, inverse de chouette , mais aussi abréviation de « et tout tautologiquement une otarie cave hennissante et énervée » car à la recherche de la lumière elle ne trouve que « myste et mu » ; mais elle commence à se rendre compte que de tous temps, seuls les hommes ont tenté de s’élever cherchant l’inaccessible mais que par essence le haut absolu et le bas absolu n’existant pas ils sont relativement interchangeables ; la terre, (peut-être l’enfant de la chouette et du coq ?…), la terre est ronde comme un cycle d’alternance du jour et de la nuit dont nous attendons le moment favorable pour nous élever.
C’est ce que je n’ai pas fait .
La chouette et le coq
…Or il advint qu’un fils de la lumière fit le pari de s’acoquiner avec une fille de la lune.
Union contre nature.
Vit-on jamais volatile claironnant la charge du soleil se couler dans le rythme nycthéméral d’une discrète belle de nuit ? Difficile certes, mais pas inimaginable, ni complètement nouveau, si l’on veut bien se souvenir du coq à l’âne – du coq et de la cane -
Mais comment s’y prendre quand on est du jour ? Quand on est du jour, qu’elle est de la nuit.
Lafayette alla chercher conseil auprès de Chantecler, le vénérable coq, au zénith du clocher, où dame Aegolie, l’oiseau de Minerve, abrite ses songes diurnes.
Rupicola, le coq servant, bien connu de nos galères, en tablier pied de coq et toque coq de roche, était à la lucarne de sa loge. Il fut ainsi le témoin privilégié de cette union qui n’aurait jamais dû voir le jour.
D’ailleurs, elle eut lieu presque la nuit, tant il est vrai qu’aucun mystère ne supporte la pleine lumière.
Mais il était dit que ce jour là, le soleil avait rendez-vous avec la lune et le coq avec la chouette.
L’éclipse, moment fécond, née de la conjonction de l’intuition et de la réflexion, nous place aux frontières de l’intelligible, au bord du vertige de la rencontre avec l’inconnu, avec l’autre ; et donc, les coqs ont peur puisque les chouettes « effraient ». Et pourtant, mes frères et mes sœurs, chevêche n’est pas revêche ! Ce fut une brève rencontre …nycthémérale s’entend !
C’était un coq qui avait tellement chargé qu’il se dit : « chouette, une hulotte sans culotte ! »
Que nenni, c’était Nyctalope, N.T.L. de son petit nom (le glossaire sera sur le plateau du secrétaire).
Couleur de lune, couleur de nuit. Un peu dans la lune, beaucoup de la lune, la paupière nictitante, mais l’œil en delta rayonnant sous son masque, hulotte mais pas boulotte, polyglotte, rapace mais pas vorace, chouette quoi!
Dressé sur ses égos et, mollets de coq, la crête en bataille et le cœur en ripaille, l’oiseau de Mercure, pour montrer sa belle sagesse, ouvre large ses barbillons et laisse tomber son aile sur la donzelle.
Elle, de surprise, laisse tomber son « h » et devient couette, le coq s’en saisit et devient choc.
Ils sont enfin à couvert, l’inviolabilité de leur mystère est assurée. Puisqu’il est l’heure et qu’ils ont l’âge…
Mes frères aux mollets de coq, mes sœurs aux yeux de chouette, il ne s’agit pas pour eux d’être comme des coqs en pâte, ni de travailler là où la bonne femme vendit son coq. Ils protègent leurs travaux. Ne soyons pas rouges comme des coqs et ne craignons point de sa part un comportement de poule. Si elle est très chouette, pleine de sagesse et de bonne volonté, elle est aussi un peu coq et c’est en elle, qu’est la lumière avant qu’elle ne brille au dehors.
Allons, ne soyez pas comme les coqs de la paroisse ! de minuit à midi, peu d’occasions sont données à ces deux veilleurs. Gageons que de ce choc de la couette, de ce cri et chuintement, de cette rencontre, brève certes, mais fulgurante et même transcendantale, naîtra ce qui, au delà des apparences, ne connaît ni jour, ni nuit, réconcilie les contraires et la dualité.
Lafayette veut montrer son bel organe, il ouvre un large bec et chante: « Viens poupoule, viens poupoule, viens… » Hélas, l’éclipse est finie, Aegolie endormie, et quand le coq chante, la chouette se tait et la caravane passe. Et à la réflexion tant mieux, nous avons échappé au canari !
C’était une éclipse, pas une galère, une neuf à la coq, que dis-je, une coque de noix, sur laquelle nous avons embarqué de plein gré avec vous.
C’était une chimère, que dis-je, une coquecigrue.
Notre témoin le coq servant nous dit: « Gardez vos poules, je lâche mes coqs ». Mais celui qui a été aveuglé par l’amour voit aussi bien de jour que de nuit.
Rupicola comprit, mais un peu tard que le fruit de cette union mystique n’était autre que cette forme éblouissante et androgyne à l’œil frontal d’émeraude, qui lui avait fait un petit signe complice lorsqu’il avait pénétré dans le temple.
Comprenne qui pourra… ou voudra !
Avant le chant du coq
Petit enfant, éduqué comme vous l’imaginez (et si vous ne l’imaginez pas, cela n’a pas d’importance), j’étais fasciné par l’imminence du chant du coq dans la suite des reniements de Saint Pierre.
Pauvre Saint Pierre ! que j’admirais pour son apparent courage n’avait-il pas voulu tirer Jésus Christ par la force, du traquenard du Mont des Oliviers ?- et dont j’avais choisi le prénom lors de ma Confirmation ! (on m’a fait la totale, les initiés de l’eau bénite comprendront…)
Ce reniement, qui ne lui avait pas été arraché sous la torture, ne témoigne, dans l’Évangile, que d’une défaillance passagère dont il n’est plus fait grief à l’intéressé du moment qu’il a su se racheter, contrairement à Judas.
Je reste fasciné par la capacité humaine à trahir : l’amitié, l’amour, la confiance d’autrui.
Je ne me mets pas hors du lot.
L’homme ne se définit que par ses actes, et il arrive des moments où l’on ne peut plus biaiser.
Il ne lui reste que le choix de céder à ses faiblesses ou à faire un pas en avant, dans le vide, pour les dépasser.
Si on n’a pas le choix, c’est triste, mais c’est une autre histoire qui n’appelle aucun cocorico.
Le reniement, c’est la lâcheté !
On pourra faire mieux un autre jour, mais ça reste une souillure qui ne partira pas au lavage…
Au lavage des larmes qui burinent, dans l’iconographie, le visage de Pierre… si l’on accepte de pleurer, ce qui n’est pas donné à tous les lâches.
Je n’oublie pas la maçonnerie (« Tu es Pierre, et sur cette pierre, je bâtirai mon obédience… »)
Nous le savons, c’est au pied du mur que le maçon se révèle.
Le mur, c’est l’occasion de voir s’il a compris quelque chose à l’ordre maçonnique ou s’il n’est qu’un cordon sur pied.
L’Ordre maçonnique, c’est tout, sauf l’ordre établi.
Dés que le maçon choisit l’ordre établi, comme saint Pierre, il renie l’esprit de l’ordre maçonnique.
C’est vrai qu’il est toujours plus difficile de penser par soi-même que de se conformer à la pensée des autres, surtout si elle est dominante.
Pourquoi, alors que l’esprit maçonnique est celui de la libération de la pensée, de l’expression du doute, de l’imagination, de l’humour, de l’engagement critique, tant de maçons privilégient-ils la rigidité mentale, le dogme, la langue de bois insupportable, l’onction des adjudants de ce qui n’est plus une loge, mais une caserne ?
Pourquoi, alors que la Vie -avec un grand V, pas la « vie du rail » n’est issue que du choc des tensions, de confrontations, de différences, certains maçons préfèrent-ils veulement, le pas lent du troupeau, l’aboiement du chien de berger, l’immolation de leurs entrailles à la pensée ésotérique unique ?
C’en devient obscène, je m’arrête.
Il y a plus que de la lâcheté, il y a du reniement fondamental à la dimension humaine que l’ordre maçonnique appelle à faire rayonner dès la cérémonie d’initiation, dans le fait de s’agenouiller, adulte-maçon, devant ce qui faisait tant de mal aux doigts et aux rotules de l’enfant-écolier-puni : La règle.
Je ne méconnais pas le caractère iconoclaste d’un tel raccourci qui tend à ranger les maçons en deux catégories : Les affranchis et les serfs.
Il n’est pas dit que, dans une vie maçonnique, on ne soit pas, un jour l’un, un jour l’autre…
Mais il est vrai qu’une personnalité non structurée, fragile, quémandant la reconnaissance des autres comme condition de son existence à ses propres yeux, habile à jouer de la tolérance culpabilisante des ses frères ou sœurs dans une structure intemporelle où ses névroses peuvent avancer masquées, fera du maçon un excellent gardien de la Règle, comme elle aurait généré, dans lé monde profane, un excellent gardien de prison.
La personnalité forte, curieuse, indépendante, en quête de liberté intérieure, n’a aucune chance sur l’échiquier des matons. Elle peut, néanmoins, s’épanouir en maçonnerie sur le pavé mosaïque des fous.
Être maçon sans se renier, parvenir à la connaissance sans être mutilé, comme la chouette livrée à l’ignorance des superstitieux, c’est le défi maçonnique.
Il faut le relever avant que le coq ne chante !
SOURCE : http://momasite.com/planche-symbolique8-coq-chouette.htm
Protégé : CBCS – 3°- 6 mars, 2024
Posté par hiram3330 dans : Bleu,Chaine d'union,Contribution , Saisissez votre mot de passe pour accéder aux commentaires.LA PRIÈRE DE L’ALCHIMISTE 5 mars, 2024
Posté par hiram3330 dans : Contribution , ajouter un commentaire
LA PRIÈRE DE L’ALCHIMISTE
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Dieu tout-puissant, éternel, père de la céleste lumière, de qui viennent aussi tous les biens et tous les dons parfaits : nous implorons ton infinie miséricorde, afin que Tu nous permettes de connaître parfaitement ton éternelle sagesse qui environne ton trône et par laquelle toutes choses ont été créées et faites, et sont, à présent encore, conduites et conservées.
Envoie-la nous de ton ciel saint et du trône de ta gloire, afin qu’elle soit et travaille avec nous, puisqu’elle est la maîtresse de tous les arts célestes et occultes et qu’elle sait et comprend toutes choses.
Fais lentement qu’elle nous accompagne dans toutes nos œuvres, afin que nous obtenions la véritable intelligence et la pratique infaillible de cet Art très noble, qui est la pierre miraculeuse des sages, que Tu as cachée au monde et, du moins, que Tu as coutume de révéler à tes élus.
Que, certainement et sans aucune erreur, nous apprenions l’Œuvre suprême qui, par nous, doit être ici poursuivi sans relâche.
Tout d’abord, que nous l’entreprenions convenablement et bien ; que nous progressions constamment dans ce travail ; enfin que nous le terminions bienheureusement et en jouissions avec joie pour toujours, par Jésus-Christ, cette pierre céleste, angulaire, miraculeuse et fondée de toute éternité, qui, avec toi, ô Dieu le Père, et l’Esprit-Saint, véritable Dieu, dans une indissoluble et divine essence, commande et règne, Dieu triple en un, loué extrêmement dans les siècles sempiternels. Ainsi soit-il.
Omnipotens, æterne Deus, pater cœlestis luminis, a quo etiam omnia bona et perfecta dona proveniunt : rogamus infinitam tuam misericordiam, ut nos æternam tuam sapientiam, quæ continuo circa tuum thronum est, et per quam omnia creata factaque sunt ; atque etiamnum regentur, et conservantur, recte agnoscere patiaris ; mitte illam nobis de sancto tuo cœlo, et ex throno tuæ gloriæ, ut una nobiscum sit, et simul laboret, quoniam magistra est omnium cœlestium occultarumque artium, etiam omnia scit et intelligit. Fac moderate nos comitetur in omnibus nostris operibus, ut per illius spiritum verum intellectum, infallibilemque processum Nobilissimæ hujus artis, hoc est, sapientum miraculosum lapidem, quem mundo occultasti, et saltim electis tuis revelare soles, certo, et sine ullo errore, discamus, et ita summum opus, quod heic nobis peragendum est, primum recte, et bene inchoemus, in eo, ejusdemque labore constanter progrediamur, et tandem etiam beate absolvamus, illoque æternum cum gaudio fruamur, per cœlestem illum et ab æterno fundatum angularem miraculosumque lapidem Jesum Christum, qui tecum, ô Deus pater, una cum spiritu sancto, verus Deus, in una indissolubili divina essentia, imperat et regnat, triunicus Deus, summe laudatus in sempiterna secula. Amen.
Eugène Canseliet (1957)