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Le Chamanisme en Corée Ancienne 9 août, 2024

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Le Chamanisme en Corée Ancienne

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Article

 
Mark Cartwright
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 08 novembre 2016
Disponible dans ces autres langues: anglais, italien
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Le chamanisme a été largement pratiqué en Corée depuis la préhistoire jusqu’à l’époque moderne. Il s’agit d’un système de croyances qui trouve son origine dans les cultures de l’Asie du Nord-Est et de l’Arctique. Bien que le terme « chamanisme » ait depuis acquis une signification plus large dans de nombreuses cultures différentes, dans l’ancienne Corée, il a conservé sa forme originale, dans laquelle des praticiens autoproclamés promettaient d’entrer en contact avec le monde des esprits et de l’influencer afin de venir en aide aux vivants. Les chamanes se voyaient confier leur autorité par ceux qui croyaient en leur pouvoir. Il ne s’agit donc pas d’une religion, et il n’y avait ni prêtrise hiérarchique, ni textes, ni dogmes auxquels adhérer. Pendant une grande partie de l’histoire de la Corée, le bouddhisme était la religion officielle de l’État, mais le chamanisme continua à jouer un rôle important pour la population ordinaire, essentiellement paysanne. Son influence sur la culture coréenne ancienne est particulièrement tangible dans l’art, l’architecture, la littérature et la musique qui nous sont parvenus.

 

Korean Bangsadaps
Bangsadaps coréens
Steve46814 (CC BY-SA)

 

Rituels et praticiens

Dans le chamanisme, appelé en coréen misin ou « superstition », on pense qu’il existe un autre monde que celui des vivants, et que dans ce monde des esprits, il y a des entités bonnes et mauvaises qui peuvent influencer les affaires humaines. En outre, le chamanisme était mélangé à des éléments d’animisme, selon lesquels les éléments naturels tels que les arbres, les montagnes, les rochers et les rivières sont censés posséder leurs propres esprits, et à l’idée de géomancie, selon laquelle l’emplacement des maisons, des temples et des tombes, par exemple, est soigneusement étudié pour tenir compte de l’emplacement des habitations spirituelles et des forces vitales, et en tirer le meilleur parti possible. Un chamane, du moins pour les croyants, a la capacité non seulement d’établir un contact avec ces esprits, mais aussi de pénétrer dans leur monde. Par ailleurs, lors d’un rituel de kut, un esprit ou un dieu spécifique peut temporairement posséder ou cohabiter avec le corps du chamane et être capable de tenir une conversation. Il ou elle le fait dans un état de conscience altérée ou de transe qui est atteint par des chants et des danses prolongés, accompagnés de tambours et de cloches. Enfin, on attribuait également aux chamanes des pouvoirs de guérison et la capacité de promouvoir des effets positifs sur le corps, tels que la fertilité et la longévité.

Les chamanes n’étaient affiliés à aucun organisme particulier et n’avaient aucune responsabilité religieuse; les croyants les employaient à leurs propres risques.

Les femmes chamanes étaient connues sous le nom de mudang, tandis que les hommes étaient appelés paksu ou pansu. Il est prouvé que les femmes chamanes étaient beaucoup plus nombreuses, en grande partie parce qu’il s’agissait de l’une des quatre seules professions que les femmes étaient autorisées à exercer. Pour devenir chamane, il n’était pas nécessaire de suivre une cérémonie, un apprentissage ou une initiation particulière. Autoproclamés, les chamanes se prévalaient souvent d’une expérience spirituelle, généralement au cours d’une maladie, et pratiquaient donc à partir de ce moment-là. Les filles de mudang suivaient souvent les traces de leur mère et devenaient elles aussi chamanes. Les chamanes n’avaient pas de lieu ou de temple particulier pour exercer leurs talents, mais ils le faisaient partout où on avait besoin d’eux. Il existait des sanctuaires, comme ceux des régions montagneuses dédiés à Sanshin, le dieu de la montagne.

Les chamanes n’étaient affiliés à aucun organisme particulier et n’avaient aucune responsabilité religieuse; les croyants les employaient à leurs risques et périls. Cependant, de nombreuses personnes croyaient en leur capacité à servir de médium entre ce monde et le royaume des esprits. Un groupe d’esprits en particulier, les chosang ou esprits ancestraux, pouvaient être gênants et étaient rendus responsables de toutes sortes d’événements négatifs. Un chamane était alors employé pour contacter ces esprits et découvrir la raison de leur agitation afin de les apaiser et de les amener à s’éloigner des affaires des vivants.

 

Korean Mudang or Female Shaman
Mudang ou femme chamane en Corée
Shin Yunbok (Public Domain)

 

Mudang et paksu ont dû connaître de nombreux succès, car on pense que les chamanes faisaient partie des dirigeants de la communauté dans les premières sociétés de l’ancienne Corée, et qu’ils étaient peut-être même les seuls à gouverner. L’un des termes désignant les premiers rois de Silla était chachaung ou chamane. Cette possibilité est également suggérée par les couronnes en or provenant des tombes royales du royaume de Silla datant des Ve et VIe siècles de notre ère. Ces couronnes présentent des appendices en forme d’arbre, un motif que l’on retrouve fréquemment dans l’art du chamanisme et qui est similaire à ceux des tribus sibériennes. Le royaume contemporain de Baekje (Paekche) produisit également un type d’ornement en forme de branche pour ses couronnes royales. La mythologie coréenne décrit des chefs tels que le fondateur de la race coréenne Dangun comme ayant des qualités ou un héritage de chamane, et il est parfois représenté dans l’art sous le nom de Sanshin (ou vice-versa).

Coexistence avec d’autres religions

À partir de la dynastie Goryeo (918-1392), alors que les principes confucéens et le bouddhisme gagnaient en importance, l’influence du chamanisme sur le gouvernement et les affaires de l’État diminua. Certaines reines employaient leurs propres chamanes et les gouvernements faisaient parfois appel à eux en période de crise, par exemple en cas de sécheresse ou d’inondation, mais sous la dynastie Joseon, à partir du 14e siècle, des mesures spécifiques furent prises pour exclure les chamanes de la cour royale.

 

Tous les chamanes devaient être enregistrés et un représentant du gouvernement était chargé de superviser leurs activités. Ces mesures étaient dues à l’adoption du néo-confucianisme et à la désapprobation générale de l’aristocratie à l’égard du chamanisme, de ses danses inconvenantes et du mélange des sexes lors des rituels. Cependant, il continua à exercer une forte influence sur la population ordinaire, essentiellement rurale, qui n’avait aucun scrupule à accepter la validité de cette religion et d’autres, du culte traditionnel des ancêtres au bouddhisme avalisé par l’État. En effet, la religion populaire est depuis longtemps un mélange éclectique de chamanisme, d’animisme, de bouddhisme simplifié, de taoïsme et de confucianisme, comme en témoigne l’imagerie tout aussi éclectique de l’art populaire coréen.

L’art chamanique

Les peintures chamaniques, qui représentent généralement la tentative d’un artiste ou même d’un chamane de capturer l’expérience d’un rituel kut, ont été réalisées sur de la soie, du papier et du coton. Elles sont plutôt primitives, sans aucune tentative de présenter une perspective, mais possèdent une certaine audace et de la vitalité. Le sujet peut également être assez limité, avec un petit groupe de dieux apparaissant très fréquemment. Le dieu de la montagne Sanshin est l’un des plus populaires. Il est représenté sous la forme d’un vieil homme à la longue barbe blanche, généralement assis sous un pin et accompagné de son tigre messager. Parmi les autres dieux populaires, citons Yongwang, le roi dragon, ainsi que Haenim et Talnim, les esprits du soleil et de la lune respectivement. Certains dieux sont d’origine bouddhiste, comme le Sambul chesok ou les trois bouddhas qui apparaissent sur de nombreux éventails en papier utilisés par les chamanes lors de rituels.

 

Gold Crown of Silla
Couronne en or de Silla
Martin Roell (CC BY-SA)

 

Lors des rituels, ces peintures étaient accrochées aux murs ou, si elles se trouvaient à l’extérieur, placées sur des paravents ou accrochées à des cordes suspendues. Le blanc, le bleu et le jaune sont les couleurs les plus couramment utilisées dans ces peintures. Les peintures intègrent souvent des éléments bouddhistes, car les moines bouddhistes étaient chargés de les peindre, et les scènes peuvent donc contenir à la fois des figures de Bouddha et des figures chamaniques comme Chilseong, l’esprit des sept étoiles, et des constellations importantes pour le chamanisme comme la Grande Ourse, ainsi que l’étoile du pôle nord et les neuf planètes. Dans ces peintures de style mixte, le rouge est beaucoup plus utilisé que dans les œuvres purement chamaniques. Une autre forme de peinture était pujok, les affiches temporaires épinglées sur les portes, les murs et les coffres pour éloigner les mauvais esprits. Elles représentent le plus souvent des dessins rudimentaires de tigres, de chiens, de coqs et de lions.

 

Parmi les autres formes d’art, citons les couronnes royales de la période des Trois Royaumes, déjà mentionnées, influencées par le chamanisme, ainsi que les grelots en forme d’étoile ou les cloches en bronze, provenant également d’anciennes tombes, qui étaient probablement utilisés lors de rituels et qui datent du IIIe siècle avant notre ère. Le chamanisme influença l’architecture bouddhiste, notamment les pagodes de pierre placées devant les temples, qui comportaient parfois sept anneaux circulaires représentant les sept étoiles de la constellation de la Grande Ourse. La sculpture bouddhiste, elle aussi, s’est parfois inspirée de l’iconographie chamanique. Par exemple, au cours du XIe siècle, de très grandes figures de Bouddha sous les traits de Maitreya (le Bouddha à venir) furent été sculptées dans des rochers naturels et nombre d’entre elles portent des chapeaux hauts uniques qui, selon certains spécialistes, pourraient représenter un lien avec le chamanisme. On en trouve des exemples à Paju et au temple Gwanchok de Nonsan.

 

This content was made possible with generous support from the British Korean Society.

 

Bibliographie

World History Encyclopedia est un associé d’Amazon et perçoit une commission sur les achats de livres sélectionnés.

Traducteur

 
Babeth Étiève-Cartwright

Babeth s’est consacrée à la traduction après avoir enseigné l’anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l’anglais et l’italien et a 25 ans d’expérience dans le domaine de l’éducation. Elle aime voyager et découvrir l’histoire et le patrimoine d’autres cultures.
 

Auteur

 
Mark Cartwright

Mark est un auteur, chercheur, historien et éditeur à plein temps. Il s’intéresse particulièrement à l’art, à l’architecture et à la découverte des idées que toutes les civilisations peuvent nous offrir. Il est titulaire d’un Master en Philosophie politique et est le Directeur de Publication de WHE.
 

Citer cette ressource

Style APA

Cartwright, M. (2016, novembre 08). Le Chamanisme en Corée Ancienne [Shamanism in Ancient Korea]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-968/le-chamanisme-en-coree-ancienne/

Style Chicago

Cartwright, Mark. « Le Chamanisme en Corée Ancienne. » Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le novembre 08, 2016. https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-968/le-chamanisme-en-coree-ancienne/.

Style MLA

Cartwright, Mark. « Le Chamanisme en Corée Ancienne. » Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 08 nov. 2016. Web. 07 août 2024.

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Les francs-maçons hollandais : ce qu’il faut savoir 4 août, 2024

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Les francs-maçons hollandais  : ce qu’il faut savoir

 

 Les francs-maçons hollandais  : ce qu’il faut savoir dans Contribution thumb-logo
  1. Les francs-maçons hollandais : tout ce qu’il faut savoir !

La franc-maçonnerie aux Pays-Bas est imprégnée d’une riche histoire et d’une diversité d’obédiences, façonnant une communauté maçonnique dynamique. Fondée au XVIIIe siècle, elle a prospéré à travers les loges disséminées à travers le pays, offrant un espace pour la réflexion philosophique, l’échange d’idées et le développement personnel. Découvrir la franc-maçonnerie néerlandaise offre un regard fascinant sur une institution influente et évolutive.

 
  1. Histoire de la Franc-maçonnerie aux Pays-Bas 

La franc-maçonnerie a été introduite aux Pays-Bas au début du XVIIIe siècle, gagnant rapidement en popularité. Son essor initial s’est principalement déroulé à travers des contacts avec des marchands, des intellectuels et des membres de la noblesse néerlandaise qui avaient voyagé à l’étranger et rencontré la franc-maçonnerie dans d’autres pays européens comme l’Italie.

Les premières loges ont été fondées à Amsterdam, Rotterdam, La Haye et d’autres villes importantes. Elles ont attiré des membres issus de diverses classes sociales. Pendant les périodes de changements politiques et sociaux, la franc-maçonnerie a joué un rôle crucial en facilitant des discussions ouvertes et en offrant un espace où les idées pouvaient être partagées en dehors des restrictions imposées par le gouvernement.

Au cours des siècles, la franc-maçonnerie néerlandaise a connu des périodes de croissance et parfois de difficultés, traversant des époques de tolérance et de répression. Aujourd’hui, elle demeure un élément dynamique de la société néerlandaise, reflétant une histoire riche et complexe tout en continuant à évoluer au sein du paysage culturel contemporain.

  1. Organisations Maçonniques aux Pays-Bas 

Il existe plusieurs organisations maçonniques aux Pays-Bas, notamment :

  1. Grande Loge des Pays-Bas (GLN)

La Grande Loge des Pays-Bas (GLN) est l’une des principales organisations maçonniques du pays. Elle regroupe diverses loges réparties à travers les Pays-Bas. Fondée en 1756, elle est ancrée dans la tradition maçonnique, promouvant des principes de fraternité, de développement personnel et de recherche spirituelle. La GLN accueille des membres masculins, suivant les rituels et les enseignements traditionnels de la franc-maçonnerie. Elle joue un rôle actif dans la société néerlandaise, encourageant la réflexion philosophique, la tolérance et contribuant parfois à des œuvres philanthropiques. La GLN maintient également une certaine discrétion autour de ses activités et de ses rituels, conformément à la tradition maçonnique.

  1. Grand Orient des Pays-Bas (GOdN)

Le Grand Orient des Pays-Bas (GOdN) représente une autre branche significative de la franc-maçonnerie néerlandaise. Fondé comme une obédience distincte, le GOdN adopte une approche différente de la GLN, promouvant des idéaux de fraternité, de liberté et d’égalité. Il accueille également des loges maçonniques à travers le pays, offrant un espace pour les hommes intéressés par la recherche spirituelle, l’éthique et le développement personnel. Le GOdN fonctionne selon ses propres rituels et pratiques, reflétant une diversité de perspectives au sein de la franc-maçonnerie aux Pays-Bas.

  1. Ordre Mixte International « le Droit Humain »

La dernière loge appelée Ordre Mixte International « le Droit Humain » est une obédience maçonnique présente aux Pays-Bas. Son caractère distinctif réside dans son acceptation de membres masculins et féminins, prônant l’égalité des sexes au sein de la franc-maçonnerie. Cette organisation offre un environnement inclusif où hommes et femmes partagent les mêmes rituels, valeurs et enseignements maçonniques. « Le Droit Humain » aux Pays-Bas contribue à élargir la diversité et l’égalité au sein de la franc-maçonnerie, offrant ainsi une perspective unique dans le paysage maçonnique néerlandais.

  1. Principes Généraux de la franc-maçonnerie néerlandaise 

Les principes fondamentaux de la franc-maçonnerie aux Pays-Bas reposent sur la fraternité, l’éthique et le développement personnel. Les loges offrent un espace de réflexion où les membres explorent des sujets philosophiques, sociaux et symboliques. La recherche spirituelle et la croissance individuelle sont encouragées. Ces loges mettent généralement l’accent sur la tolérance et la compréhension mutuelle. La franc-maçonnerie néerlandaise vise à créer un environnement où les membres peuvent évoluer en tant qu’individus tout en contribuant positivement à la société, en adhérant à des valeurs telles que la liberté, la justice et la fraternité, guidés par les principes maçonniques fondamentaux.

  1. Discrétion

La discrétion est une caractéristique centrale de la franc-maçonnerie néerlandaise, reflétant la tradition maçonnique mondiale. Elle implique le respect des rituels, des symboles et des activités internes des loges, gardant une part de mystère autour de ces pratiques. Ce sentiment de confidentialité vise à préserver l’intégrité des enseignements maçonniques et à cultiver un espace privilégié où les membres peuvent discuter librement, sans être soumis à des influences extérieures. Cette discrétion contribue à maintenir l’unicité et l’authenticité des expériences maçonniques tout en renforçant le sentiment d’appartenance et de respect mutuel au sein de la fraternité maçonnique.

  1. Contributions Sociales

La franc-maçonnerie néerlandaise a historiquement contribué à la société à travers des actions philanthropiques et des initiatives sociales. Les loges ont souvent été engagées dans des œuvres caritatives, soutenant des causes telles que l’éducation, l’assistance aux personnes défavorisées, ou la préservation du patrimoine culturel. En plus de leurs contributions financières, les francs-maçons ont également promu des valeurs fondamentales telles que la tolérance, la liberté et l’égalité, participant ainsi à la progression sociale. Leur engagement envers ces principes a parfois eu un impact significatif sur la société néerlandaise en encourageant le dialogue et en soutenant des initiatives positives.

  1. Structure et Initiation

La franc-maçonnerie néerlandaise a joué un rôle significatif dans la société en favorisant des valeurs de tolérance, de liberté et d’égalité. Ses contributions sociales s’expriment à travers des actions philanthropiques, le soutien à l’éducation et l’aide aux personnes défavorisées. Les francs-maçons ont également défendu la préservation du patrimoine culturel et encouragé le dialogue interculturel. Leur engagement envers ces idéaux a souvent influencé positivement la société néerlandaise en favorisant la compréhension mutuelle et en soutenant des initiatives favorisant le progrès social, contribuant ainsi à forger un tissu social plus inclusif et éclairé.

  1. Évolution Contemporaine

La franc-maçonnerie néerlandaise évolue pour refléter les changements contemporains. Elle continue d’attirer de nouveaux membres tout en préservant ses valeurs traditionnelles. Les loges maçonniques s’adaptent aux évolutions sociales et culturelles, intégrant parfois des approches modernes tout en maintenant l’essence de la tradition. Cette adaptation se manifeste parfois dans des initiatives axées sur des questions actuelles telles que la durabilité, la diversité et l’égalité. La franc-maçonnerie cherche à rester pertinente et significative dans la société contemporaine en offrant un espace pour la réflexion, la croissance personnelle et la contribution positive à la communauté, tout en préservant ses fondements traditionnels.

 

SOURCE :   site bonjouramsterdam.fr  article de Quentin

CECI N’EST PAS LE GRAND ARCHITECTE DE L’UNIVERS

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Les dix plaies d’Egypte : mythe biblique ou réalité historique ?

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Les dix plaies d’Egypte : mythe biblique ou réalité historique ?

Les dix plaies d’Egypte : mythe biblique ou réalité historique ? dans Recherches & Reflexions

Pour ce nouvel article, je vous emmène au cœur d’un des épisodes bibliques les plus connus (et l’un de ceux qui me fascinent le plus) : les dix plaies d’Egypte.

Cette histoire est racontée dans la Bible, dans le livre Exode, 7-12 pour être précis. Certains d’entre vous l’ont peut-être également découverte dans le film Exodus : Gods and kings, réalisé par Ridley Scott en 2014, qui s’appuie sur ce récit de l’Ancien Testament.

Que vous ayez pris connaissance de cet épisode dans la Bible ou dans ce film que je vous recommande fortement, l’histoire est la même : alors que le peuple juif est soumis à l’esclavage en Egypte depuis 400 ans, il incombe à Moïse, âgé de quatre-vingts ans mais toujours en forme, de sauver son peuple et de le guider vers la Terre promise. Mais Pharaon, bien sûr, s’y oppose. Une série de catastrophes s’abat alors sur le pays du Nil, manifestant la fureur de Dieu face à ce refus. Ces événements destructeurs sont au nombre de dix. Ainsi naît la légende des dix plaies d’Egypte.

 

Quels sont ces dix fléaux ?

Le premier des fléaux frappe le Nil, dont l’eau se transforme en sang. Oui, ça commence fort. Puis c’est au tour des grenouilles d’envahir les rues et les demeures des Egyptiens. Pharaon, qui, face à cette catastrophe, promet à Moïse de libérer son peuple, ne tient cependant pas parole. Ainsi s’abat sur son peuple la troisième plaie : Aaron, le frère de Moïse, frappe le sol avec son bâton, créant ainsi de la poussière qui se transforme en une armée de moustiques. Face à l’entêtement de Pharaon, la vermine prend la place des moustiques et envahit le pays. Puis apparaît la peste qui touche tous les animaux, exceptés ceux des Juifs. En colère, le roi d’Egypte est plus que jamais décidé à tenir tête au Dieu de Moïse.

 
 dans Recherches & Reflexions

Joseph Mallord William Turner, La cinquième plaie d’Egypte, 1800, Musée d’art d’Indianapolis.
 

La plaie suivante, ajoutant une catastrophe supplémentaire aux cinq précédentes, concerne l’apparition d’ulcères faisant surgir des pustules, aussi bien, cette fois-ci, chez les personnes que chez les animaux. Quant à la septième plaie, il s’agit d’une tempête de grêle qui détruit un grand nombre de récoltes. Celles qui ont été épargnées par la tempête sont par la suite attaquées par des nuages de sauterelles. C’était la huitième plaie. Alors que le roi égyptien accepte de ne libérer que les hommes, empêchant ainsi femmes et enfants de se joindre au voyage de Moïse vers le Pays de Canaan, les ténèbres recouvrent l’Egypte de leur sombre manteau, plongeant durant trois jours le royaume de Pharaon dans l’obscurité, excepté le plateau de Gosen où vivent les Juifs. Le pays fut donc frappé par pas moins de neuf terribles plaies.

« L’Éternel dit à Moïse: Étends ta main vers le ciel, et qu’il y ait des ténèbres sur le pays d’Égypte, et que l’on puisse les toucher. Moïse étendit sa main vers le ciel; et il y eut d’épaisses ténèbres dans tout le pays d’Égypte, pendant trois jours. On ne se voyait pas les uns les autres, et personne ne se leva de sa place pendant trois jours. Mais il y avait de la lumière dans les lieux où habitaient tous les enfants d’Israël. »

9e plaie — Exode 10:21-23

 

Pharaon ne se laisse cependant pas abattre et campe sur sa décision. Ainsi arrive l’heure de la dernière plaie. Avant qu’elle ne se réalise, Moïse demande à son peuple de sacrifier un agneau et d’inscrire une trace de son sang sur la porte de tous les foyers juifs. La nuit arrive et, dans le silence, les premiers nés de tous les Egyptiens décèdent, y compris le fils de Pharaon. C’en est trop pour celui-ci. Après ces dix catastrophes qui touchèrent son pays, son peuple et sa famille, Ramsès accepte, enfin, de libérer le peuple oppressé.

S’ensuivra cependant la poursuite dans la Mer Rouge… Mais ça, c’est une autre histoire.

 

Frédéric Arthur Bridgman, L’armée de Pharaon engloutie par la Mer Rouge, 1900.
 

En tout cas, force est de constater le caractère on ne peut plus dramatique de cette succession de catastrophes, digne d’un scénario apocalyptique hollywoodien. Et s’il y avait une explication derrière elle, outre le refus de Pharaon d’obéir à Yahvé, Dieu du peuple hébreux ?

 

Le cataclysme de Santorin

Pour répondre à cette question, direction Santorin. Cette île grecque, donnant sur la mer Egée, connaît l’une des plus grandes catastrophes naturelles de son histoire vers 1600 av. J.-C. Vous connaissez l’histoire de l’éruption du Vésuve, à Pompéi ? Eh bien celle du volcan de Théra, à Santorin, n’a rien à lui envier. Bien au contraire…

Lorsque le volcan entre en éruption, c’est toute la côte méditerranéenne qui en subit les conséquences, notamment la civilisation minoenne. De sérieuses théories scientifiques expliquent que cette civilisation, vivant sur l’île de Crète à l’Âge du bronze, de 2000 à 1500 av. J.-C., devrait en effet sa destruction à l’éruption du volcan, qui donna également lieu à des tsunamis d’une dizaine de mètres. On peut donc aisément imaginer le caractère destructeur de cet événement, d’autant plus que l’indice d’explosivité volcanique de cette éruption est estimée entre 6 et 7 (sachant que l’échelle s’arrête généralement à 8). On est donc là sur une éruption volcanique de compétition.

Quel est le lien entre l’épisode biblique susmentionné et ce grand cataclysme ayant eu lieu à 800 km au nord-ouest du sol égyptien me demanderez-vous ? Eh bien c’est Gilles Lericolais, un géologue français et directeur des Affaires européennes et internationales à l’Ifremer, qui en dévoile la réponse : selon lui, le pays de Pharaon aurait été touché par les conséquences de cette éruption volcanique. Il n’y aurait rien de surprenant dans cela puisque l’on retrouve des traces de l’impact de cet événement jusqu’au Groenland (l’Egypte ne paraît pas si loin tout à coup). Le fait que le réveil de Théra n’est pas visible de l’Egypte n’empêche ainsi en rien le royaume de Pharaon d’en subir les conséquences désastreuses…

Les dix plaies seraient alors une réaction en chaîne qui trouverait son origine dans l’éruption. Comme un effet de domino, en somme.

 
a volcano erupting at night

Luis D. Alvarez, sur Pexels.com
 

Quand la science intervient

Plusieurs théories ont vu le jour pour expliquer la première plaie, c’est-à-dire la transformation de l’eau du Nil en couleur rouge. Bien qu’assimiler cette eau à du sang ajoute une note dramatique au récit, il serait plus vraisemblable que cette couleur soit due au dioxyde de souffre dégagé par le volcan. Il aurait en effet engendré des pluies acides qui, au contact du sol riche en fer des Egyptiens, aurait donné cette couleur rougeâtre. Toujours dans le cadre de l’éruption volcanique, qui entraîna un fort dérèglement climatique, une masse d’algues rouges apparue à la source du Nil serait également susceptible de donner cette couleur à l’eau du Nil.

La deuxième plaie s’explique facilement à partir de la précédente. Une telle eau infectée est fatale pour la faune et la flore vivant dans le fleuve égyptien. Contrairement aux poissons qui n’ont pas cette chance, les grenouilles quittent le Nil et rejoignent alors la terre ferme. Ainsi envahissent-ils le pays, comme l’annonce la seconde plaie.

En ce qui concerne la 3e et la 4e plaies, il est aisé de faire le lien entre l’eau du Nil et le cadavre de ses animaux morts d’une part et la venue des moustiques et de la vermine d’autre part.

Ces derniers, dont le climat humide égyptien a probablement contribué à leur reproduction en nombre, ont par la suite infecté le bétail et la population, engendrant la peste et l’apparition des pustules, soit les plaies 5 et 6.

En ce qui concerne la 7e plaie, qui évoque la tempête de grêle détruisant les récoltes, il importe de revenir sur les conséquences directes de l’éruption du volcan. Parmi ces conséquences peut en effet être cité un dérèglement climatique important qui aurait engendré des tombées de grêles chargées de cendres, comme le rapporte Michael Langlois, épigraphiste et maître de conférence à l’Université de Strasbourg dont la mission est de nous éclairer sur les savoirs en lien avec la Bible et l’histoire (cf l’article David Humbert, paru dans Les cahiers de science & vie et mentionné plus bas).

Pour ce qui est de la plaie suivante, des sauterelles seraient venues d’Éthiopie et du Soudan, près de la mer Rouge autour de laquelle se trouve un regroupement important favorisé par les pluies diluviennes à la source de leur multiplication.

La 9e plaie, bien que d’une toute autre nature que les précédentes, trouverait également son explication dans l’éruption du Santorin : pour rappel, d’épaisses ténèbres recouvrirent le ciel des Egyptiens durant trois jours. Le royaume fut ainsi plongé dans une grande obscurité, à tel point qu’”on ne se voyait pas les uns les autres” (Exode 10:23). Les déchets volcaniques recouvrant le ciel peuvent facilement expliquer son obscurcissement, si ce n’est une tempête de sable poussée par le dérèglement climatique du désert vers la terre égyptienne.

Enfin arrive-t-on à la dernière plaie qui, pour rappel, raconte la mort des premiers nés égyptiens. Il est à première vue difficile d’établir un lien direct entre l’éruption du volcan et le décès de ces enfants. Notons cependant la coutume égyptienne de donner, lorsque les récoltes sont maigres, la plus grande portion de nourriture au premier né, soit l’enfant le plus robuste et le plus susceptible de survivre. Enfin, normalement. Si les céréales sont contaminées par les nuages d’insectes et les champignons mortels développés par l’humidité, ou encore si de la moisissure infecte les greniers où les Egyptiens entreposèrent en toute hâte les récoltes sauvées, la pitance s’en trouve elle-même infectée. Ainsi les premiers nés se trouvent être les plus exposés à un décès par contamination des céréales.

 

Charles Sprague Pearce, Lamentations sur la mort des premiers-nés, 1877, Smithsonian American Art Museum.
 

Voici donc les explications scientifiques et historiques que certains spécialistes prêtent aujourd’hui au récit de l’Exode. Bien sûr, plusieurs théories non évoquées peuvent également contribuer à l’apparition de ces phénomènes catastrophiques (le changement d’hygiène par exemple, entraînant d’autres épidémies que la peste comme le choléra ou le typhus, ou encore l’eau des Egyptiens devenant non potable de par les pluies acides…). Certains historiens émettent par ailleurs des réserves quant au lien de cause à effet entre le récit de l’Exode et l’éruption de Santorin. Cela reste donc de l’ordre de l’hypothèse à l’heure actuelle. Mais les conséquences d’un tel cataclysme naturel étant ce qu’elles sont, il ne semble pas rocambolesque de trouver en cette terrible éruption volcanique les sources d’un tel récit aux allures apocalyptiques.

Sur ce, à bientôt pour de nouvelles aventures (plus gaies, espérons) !

 

Sources :

Hervé Ratel, “Exodus : que dit la science sur “les dix plaies d’Egypte” ?”, Science & Avenir, 22 décembre 2014.

Rebecca Denova, “Dix plaies d’Egypte”, World History Encyclopedia, traduit en français par Babeth Étiève-Cartwright, 18 février 2022.

David Humbert, “Le Santorin, artisan des plaies d’Egypte?”, Les Cahiers de science & vie 156, octobre 2015, pp.74-79.

Kristin Romey, “L’éruption minoenne, l’une des plus grandes catastrophes naturelles de l’histoire”, National Geographic, 6 janvier 2022.

 

SOURCE : Un site à découvrir, à apprécier,  à partager – Bravo !

https://unsouffledhistoires.com/2023/04/23/les-dix-plaies-degypte-mythe-biblique-ou-realite-historique/

BASIQUES MÉCANIQUE QUANTIQUE 1/2 et BASIQUES MÉCANIQUE QUANTIQUE 2/2 3 août, 2024

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Protégé : Le Zodiaque – 3°- 2 août, 2024

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