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Dieux Égyptiens – une Liste Complète 15 septembre, 2024

Posté par hiram3330 dans : Recherches & Reflexions , ajouter un commentaire

Dieux Égyptiens – une Liste Complète

Dieux Égyptiens - une Liste Complète dans Recherches & Reflexions

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Article

 
Joshua J. Mark
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 14 avril 2016
Disponible dans ces autres langues: anglais, bengali, allemand, grec, indonésien, persan, espagnol
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Les dieux et les déesses de l’Égypte ancienne faisaient partie intégrante de la vie quotidienne de la population. Il n’est donc pas surprenant qu’il y ait eu plus de 2 000 divinités dans le panthéon égyptien. Les noms de certaines de ces divinités sont bien connus : Isis, Osiris, Horus, Amon, Râ, Hathor, Bastet, Thot, Anubis et Ptah, mais beaucoup d’autres le sont moins.

Les dieux les plus célèbres sont devenus des divinités d’État tandis que d’autres étaient associés à une région spécifique ou, dans certains cas, à un rituel ou à un rôle. La déesse Qébéhout, par exemple, est une divinité peu connue qui offrait de l’eau fraîche aux âmes des morts dans l’attente du jugement dans l’au-delà, et Seshat était la déesse des mots écrits et des mesures spécifiques, éclipsée par le plus célèbre Thot, dieu de l’écriture et patron des scribes.

La culture de l’Égypte ancienne se développa à partir de la compréhension de ces divinités et du rôle vital qu’elles jouaient dans le voyage immortel de chaque être humain. L’historienne Margaret Bunson écrit:

Les nombreux dieux de l’Égypte étaient les points centraux des rites cultuels de la nation et des pratiques religieuses personnelles. Ils jouaient également un rôle dans les grands rituels mortuaires et dans la croyance égyptienne en une félicité éternelle posthume. (98)

Les dieux évoluèrent d’un système de croyance animiste à un système hautement anthropomorphique et imprégné de magie. Heka était le dieu de la magie et de la médecine, mais il était aussi la force primordiale, antérieure à tous les autres dieux, qui permettait l’acte de création et soutenait la vie mortelle et divine. La valeur centrale de la culture égyptienne était ma’at – l’harmonie et l’équilibre – représentée par la déesse du même nom et sa plume d’autruche blanche, et c’est Heka qui donnait du pouvoir à Ma’at comme à toutes les autres divinités. Heka était la manifestation de la heka (magie) qui doit être comprise comme étant des lois naturelles qui seraient aujourd’hui considérées comme surnaturelles mais qui, pour les Égyptiens, étaient simplement la façon dont le monde et l’univers fonctionnaient. Les dieux offrirent aux gens de bons cadeaux, mais c’est le heka qui leur permit de le faire.

 

 

 

Ces dieux avaient tous des noms, des personnalités et des caractéristiques individuelles. Ils portaient différents types de vêtements, considéraient différents objets comme sacrés, présidaient à leurs propres domaines d’influence et réagissaient aux événements de manière très individualisée. Chaque divinité avait son propre domaine d’expertise mais était souvent associée à plusieurs sphères de la vie humaine.

Hathor, par exemple, était une déesse de la musique, de la danse et de l’ivresse, mais elle était également considérée comme une ancienne déesse mère, associée à la Voie lactée en tant que reflet divin du Nil, et, dans son incarnation antérieure sous le nom de Sekhmet, comme une destructrice. La déesse Neith était à l’origine une déesse de la guerre qui devint l’incarnation de la déesse mère, une figure nourricière vers laquelle les dieux se tournaient pour régler leurs différends. De nombreux dieux et déesses, comme Seth ou Serket, se transformèrent au fil du temps pour assumer d’autres rôles et responsabilités.

 

Ces transformations étaient parfois dramatiques, comme dans le cas de Seth qui, de dieu protecteur héroïque, devint un méchant et le premier meurtrier du monde. Serket était presque certainement une déesse mère primitive et son rôle ultérieur de protectrice contre les créatures venimeuses (surtout les scorpions) et de gardienne des femmes et des enfants reflète ces caractéristiques. Bunson écrit :

Les Égyptiens n’avaient aucun problème avec une multitude de dieux et ils mettaient rarement de côté les anciennes divinités en faveur de nouvelles. Les caractéristiques et les rôles de divers dieux étaient syncrétisés pour concilier des croyances religieuses, des coutumes ou des idéaux différents. Pour des raisons politiques et religieuses, par exemple, le dieu thébain Amon, qui était considéré comme la divinité la plus puissante du Nouvel Empire, fut uni à Râ, un dieu du soleil dont le culte remontait aux débuts de l’Égypte. Le culte des dieux égyptiens évolua au fil du temps, de grands cultes se développant à l’échelle locale puis nationale. (99)

La liste ci-contre des dieux et déesses de l’Égypte ancienne est tirée de nombreux ouvrages sur le sujet (voir bibliographie). Tous les efforts ont été faits pour créer une liste complète mais les divinités régionales mineures ont été omises si leur rôle semble incertain ou si elles ont été transformées en dieux majeurs. Lorsqu’une divinité majeure a évolué à partir d’une divinité mineure antérieure, cela est noté.

On y trouve également des concepts, tels que le Champ des roseaux ou le Lac des lys, qui étaient des régions de l’au-delà associées aux dieux. Les définitions des caractéristiques des dieux et des rôles qu’ils jouaient sont synthétisées pour plus de clarté, mais il convient de noter que toutes les divinités énumérées n’étaient pas comprises de la même manière tout au long de la longue histoire de l’Égypte. Osiris, par exemple, était très probablement un dieu de la fertilité à la période prédynastique de l’Égypte (c. 6000-3150 av. J.-C.), mais il était déjà considéré comme le premier roi au début de la période dynastique (c. 3150-2613 av. J.-C.) et était le dieu le plus populaire en Égypte à l’époque du Nouvel Empire (1570-1069 av. J.-C.), alors qu’Amon était considéré comme le roi des dieux. Bien que ces évolutions soient parfois mentionnées ci-dessous, les dieux sont généralement décrits dans les rôles pour lesquels ils étaient les plus connus au sommet de leur popularité.

 

Index

A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U W Y Z

A

A’ah - Un des premiers dieux de la lune qui évolua en Iâh et, finalement, en Khonsou.

Aker – L’horizon déifié, gardien des horizons orientaux et occidentaux de l’au-delà. Il protégeait la barge solaire de Râ lorsqu’elle entrait et sortait des enfers au crépuscule et à l’aube.

Am-heh – Un dieu des enfers, « dévoreur de millions » et « mangeur d’éternité » qui vivait dans un lac de feu.

é
 

Amemet – La contrepartie féminine d’Amon, membre de l’Ogdoad.

Amenhotep, Fils de Hapou – Dieu de la guérison et de la sagesse. Avec Hordjédef et Imhotep, l’un des rares êtres humains déifiés par les Égyptiens. Il était l’architecte royal d’Amenhotep III (1386-1353 av. J.-C.). Il était considéré comme si sage que, après sa mort, il fut déifié. Il avait un temple majeur dans l’ouest de Thèbes et un centre de guérison à Deir el-Bahari.

Âmes de Pé et de Nekhen – Esprits protecteurs considérés comme les âmes ancestrales de la ville de Nekhen en Haute-Égypte (également appelée Hiérakonopolis) et de la ville de Pé en Basse-Égypte (également appelée Bouto). Ces esprits unissaient symboliquement la Haute et la Basse-Égypte et servaient le roi dans la vie et dans la mort. De son vivant, le roi était identifié à Horus, que les âmes encourageaient, et à sa mort, il était associé à Osiris, que les âmes pleuraient et honoraient. Les âmes de Pé sont représentées comme des hommes à tête de faucon et celles de Nekhen comme des hommes à tête de chacal. Toutes deux apparaissent dans les inscriptions funéraires des rois agenouillés pour honorer l’arrivée du roi défunt dans l’au-delà.

Âmmout – « Dévoreuse d’âmes », une déesse à la tête de crocodile, au torse de léopard et à l’arrière-train d’hippopotame. Elle s’asseyait sous la balance de la justice dans le Hall de la Vérité dans l’au-delà et dévorait les cœurs des âmes qui n’étaient pas justifiées par Osiris.

 

Amon (Amon-) – Dieu du soleil et de l’air. L’un des dieux les plus puissants et les plus populaires de l’Égypte ancienne, patron de la ville de Thèbes, où il était vénéré au sein de la triade thébaine composée d’Amon, de Mout et de Khonsou. Roi suprême des dieux à certaines périodes, il était à l’origine un dieu mineur de la fertilité. À l’époque du Nouvel Empire, il était considéré comme le dieu le plus puissant d’Égypte et son culte frôlait le monothéisme. Les autres dieux étaient même considérés comme de simples aspects d’Amon à cette époque. Son sacerdoce était le plus puissant d’Égypte et la position d’épouse d’Amon, donnée aux femmes royales, était presque à égalité avec celle du pharaon.

 

Amun, Mut, and Khonsu

Amon, Mout et Khonsou
Osama Shukir Muhammed Amin (Copyright)

 

Anat – Déesse de la fertilité, de la sexualité, de l’amour et de la guerre. Elle était originaire de Syrie ou de Canaan. Dans certains textes, elle est désignée comme la mère des dieux, tandis que dans d’autres, elle est vierge et, dans d’autres encore, sensuelle et érotique, décrite comme la plus belle des déesses. Dans une version des Contestations d’Horus et de Seth, elle est donnée comme consort à Seth à la suggestion de la déesse Neith. Elle est souvent assimilée à Aphrodite en Grèce, Astarté en Phénicie, Inanna en Mésopotamie et Shaushka chez les Hittites.

Andjety – Ancien dieu de la fertilité associé à la ville de Busiris (Andjet). Son nom signifie « Celui qui vient d’Andjet », associé au symbole djed. Il a finalement été absorbé par Osiris et son nom a été associé à cette divinité.

Anhour (Han-her) – Aussi connu sous le nom d’Onouris par les Grecs. Dieu de la guerre et patron de l’armée égyptienne. Voir Onouris.

Anoukis- Déesse de la guerre à l’origine et l’une des plus anciennes divinités d’Égypte, parfois consort d’Anhour, dieu de la guerre. Elle fut associée à Nephtys et, dans une moindre mesure, à Isis, et est désignée dans certains textes comme leur jeune sœur. Les premières représentations la montrent en tenue de combat avec un arc et des flèches, mais elle s’est transformée en déesse mère et en figure nourricière. Les Grecs l’associaient à Hestia.

Anqet (Anoukis ou Anouket) – Déesse de la fertilité et de la cataracte du Nil à Assouan.

Anta – Un aspect de la Déesse Mère Mout vénérée à Tanis en tant que consort d’Amon.

Ânti – Un dieu faucon de Haute-Égypte parfois associé à Anat.

Anubis – Dieu des morts associé à l’embaumement. Fils de Nephtys et d’Osiris, père de Qébéhout. Anubis est représenté comme un homme à tête de chien ou de chacal portant un bâton. Il guidait les âmes des morts vers la salle de la vérité et participait au rituel de la pesée du cœur de l’âme dans l’au-delà. Il était probablement le premier dieu des morts avant que ce rôle ne soit confié à Osiris, dont il devint le fils.

Apédémak – Un dieu de la guerre représenté sous la forme d’un lion, originaire de Nubie.

Apep (Apophis) – Apep, le serpent céleste, attaquait chaque nuit la barge solaire de Râ qui traversait les enfers en direction de l’aube. Les dieux et les morts justifiés aidaient Râ à repousser le serpent. Le rituel connu sous le nom de Renversement d’Apophis était exécuté dans les temples pour aider les dieux et les âmes défuntes à protéger la barge et à assurer la venue du jour.

Apis – Le taureau divin vénéré à Memphis comme une incarnation du dieu Ptah. L’un des premiers dieux de l’Égypte ancienne représenté sur la palette de Narmer (c. 3150 av. J.-C.). Le culte d’Apis fut l’un des plus importants et des plus durables de l’histoire de la culture égyptienne.

Âqen – Gardien du bateau qui transportait les âmes à travers le Lac des Lys jusqu’au Champ des Roseaux dans l’au-delà. Il dormait jusqu’à ce que Heref-em-haef, l’acariâtre passeur divin, ait besoin de lui. Son nom n’apparaît que dans le Livre des Morts.

Arensnouphis – Compagnon de la déesse Isis et vénéré principalement sur son site sacré de Philae. Il était représenté sous la forme d’un lion ou d’un homme portant une coiffe de plumes. Originaire de Nubie.

Asclépios (Esculape) - Un dieu de la guérison des Grecs également vénéré en Égypte à Saqqara et identifié avec le déifié Imhotep. Son symbole, probablement dérivé du dieu Heka, était un bâton sur lequel était enroulé un serpent, associé de nos jours à la guérison et à la profession médicale, connu sous le nom de bâton d’Asclépios.

Ash (Ach) – Dieu du désert libyen, une divinité bienveillante qui fournissait des oasis aux voyageurs.

Astarté – Déesse phénicienne de la fertilité et de la sexualité, souvent assimilée à Aphrodite chez les Grecs, à Inanna/Ishtar en Mésopotamie et à Shaushka chez les Hittites ; appelée Reine du Ciel. Dans la mythologie égyptienne, elle est donnée comme consort à Seth, avec Anat, par la déesse Neith.

Aton – Le disque solaire, à l’origine une divinité du soleil qui a été élevée par le pharaon Akhenaton (1353-1336 av. J.-C.) au rang de dieu unique, créateur de l’univers.

Atoum (Râ) – Le dieu du soleil, seigneur suprême des dieux, premier dieu de l’Ennéade (tribunal de neuf dieux), créateur de l’univers et des êtres humains. Atoum (Râ) est le premier être divin qui se tient sur le monticule primordial au milieu du chaos et qui puise dans les forces magiques de Heka pour créer tous les autres dieux, les êtres humains et la vie sur terre.

Auf (Efu-Ra) – Un aspect d’Atum (Râ).

B

Ba’al – Dieu des tempêtes originaire de Phénicie. Son nom signifie « Seigneur » et il était une divinité majeure à Canaan, qui ne fut vénérée en Égypte qu’à la fin du Nouvel Empire (1570-1069 avant notre ère).

Baâlat - Déesse phénicienne de la ville de Byblos, divinité protectrice, incorporée au culte égyptien par son association avec le papyrus, qui provenait de Byblos.

Babi (Baba) - C’était un dieu de la virilité représenté sous la forme d’un babouin et symbolisant la sexualité masculine.

Banebdjedet – Un dieu de la fertilité/virilité qui apparaît sous la forme d’un bélier ou d’un homme avec une tête de bélier, associé à la ville de Mendès, éventuellement un autre nom pour Osiris.

Ba-Pef – Dieu de la terreur, plus précisément de la terreur spirituelle. Son nom se traduit par « cette âme ». Il vivait dans la Maison du Malheur dans l’au-delà et était connu pour affliger le roi d’Égypte. Il n’a jamais été vénéré dans un temple, mais un culte de Ba-Pef existait pour aider à apaiser le dieu et protéger le roi.

Bastet (Bast) – La belle déesse des chats, des secrets des femmes, de l’accouchement, de la fertilité, et protectrice du foyer et de la maison contre le mal ou l’infortune. Elle était la fille de Râ et était étroitement associée à Hathor. Bastet était l’une des divinités les plus populaires de l’Égypte ancienne. Hommes et femmes la vénéraient de la même manière et portaient des talismans de son culte. Elle était si universellement adorée qu’en 525 avant notre ère, les Perses utilisèrent la dévotion des Égyptiens envers Bastet à leur avantage pour remporter la bataille de Pélouse. Ils peignirent des images de Bastet sur leurs boucliers et conduisirent des animaux devant leur armée, sachant que les Égyptiens préféreraient se rendre plutôt que d’offenser leur déesse. Elle est représentée comme un chat ou une femme avec une tête de chat, et son principal centre de culte était à Boubastis (Tell Basta).

 

Bastet

Bastet
Trustees of the British Museum (Copyright)

 

Bat – Une ancienne déesse associée à la fertilité et au succès. Elle est l’une des plus anciennes déesses égyptiennes, datant du début de la période prédynastique (c. 6000-3150 avant notre ère). Bat est représentée sous la forme d’une vache ou d’une femme avec des oreilles et des cornes de vache. Il s’agit très probablement de l’image figurant en haut de la palette de Narmer (c. 3150 av. J.-C.), car elle était associée au succès du roi. Elle assurait le succès des gens grâce à sa capacité à voir le passé et l’avenir. Elle finit par être absorbée par Hathor qui reprit ses caractéristiques.

Bénou – Une divinité aviaire plus connue sous le nom de l’oiseau Bénou, l’oiseau divin de la création et l’inspiration pour le phénix grec. L’oiseau Bénou était étroitement associé à Atoum, Râ et Osiris. Il était présent à l’aube de la création en tant qu’aspect d’Atoum (Râ) qui survolait les eaux primordiales et réveillait la création par son cri. Par la suite, il détermina ce qui serait et ne serait pas inclus dans la création. Il était associé à Osiris à travers l’imagerie de la renaissance car l’oiseau était étroitement lié au soleil qui mourait chaque nuit et se relevait le lendemain matin.

Bès (Bésou ou Bisou) - Dieu de l’accouchement, de la fertilité, de la sexualité, de l’humour et de la guerre, populairement connu comme le dieu nain. C’est l’un des dieux les plus populaires de l’histoire égyptienne, qui protégeait les femmes et les enfants, repoussait le mal et luttait pour l’ordre et la justice divine. Il est souvent représenté comme un esprit (un « démon », mais pas du tout dans le sens moderne du terme) plutôt que comme une divinité, mais il était vénéré en tant que tel et figurait sur un certain nombre d’objets quotidiens dans les maisons des Égyptiens, comme des meubles, des miroirs et des manches de couteaux. Sa compagne était Taouret, la déesse hippopotame de l’accouchement et de la fertilité. Bès est représenté comme un nain barbu aux grandes oreilles, aux organes génitaux proéminents, aux jambes arquées et secouant un hochet. Il est toujours représenté dans une position de protection frontale, veillant sur ses protégés.

Beset – L’aspect féminin de Bès invoqué dans la magie cérémonielle. En tant que dieu protecteur, Bès combattait également la magie noire, les fantômes, les esprits et les démons. Son aspect féminin était invoqué pour combattre ces forces.

Boukhis – Aspect du Ka (force vitale/soi astral) du dieu Montou sous la forme d’un taureau vivant. Représenté comme un taureau qui court.

C

Champ des offrandes - Région de l’au-delà consacrée à Osiris, située à l’ouest. Dans certaines inscriptions, il est synonyme de Champ des roseaux.

Champ des roseaux - Paradis égyptien de l’au-delà où l’âme était admise après avoir passé avec succès le jugement et avoir été justifiée par Osiris. C’était un reflet direct de la vie sur terre, où l’on continuait à profiter de tout comme avant, mais sans maladie, sans déception et sans menace de mort.

Chémou – Dieu du vin et, plus tard, du parfum et de l’abondance qui personnifiait les aspects positifs et négatifs de l’ivresse. Chémou est représenté dans le texte des pyramides 403, tuant et cuisinant les dieux pour le plaisir du roi et, au Moyen Empire (2040-1782 av. J.-C.), on le voyait tourmenter les âmes des morts, « attrapant au lasso les damnés et les rassemblant pour les abattre, pressant leurs têtes comme des raisins dans une image sanglante de destruction » (Wilkinson, 129). Son image fut adoucie par d’autres personnes qui montrèrent son côté bénin et pacifique en tant que seigneur du pressoir à vin, et elle fut encore plus adoucie lorsqu’il fut associé aux huiles et aux parfums.

Chentayt - Une obscure déesse protectrice dont le nom signifie « Veuve » et qui était associée à l’aspect d’Isis qui avait perdu son mari et l’avait ensuite ramené à la vie. Cet aspect était appelé Isis-Chentayt. Il est fort probable qu’elle ait été invoquée comme protectrice des veuves, mais les références à son sujet sont rares et Isis a rempli ce rôle comme tant d’autres.

Chesmet (Shesmetet) – Déesse léonine protectrice connue sous le nom de « Dame de Pount » et très probablement une déesse importante apportée en Égypte par le commerce avec Pount. Elle est généralement considérée comme un aspect de Bastet ou de Sekhmet, mais il est fort possible qu’elle soit une divinité beaucoup plus ancienne dont les attributs furent absorbés par les déesses léonines ultérieures. Son nom est mentionné dès la Première Dynastie (c.3150-2890 av. J.-C.) et se prête à la ceinture de Shesmetet, une ceinture de perles, portée par les rois de cette époque. Elle est représentée sous la forme d’une femme à tête de lion.

D

Dame de l’Acacia - L’un des noms de la déesse Iousâas, « Grand-mère des dieux », donné plus tard à Hathor.

Dame du Sycomore – L’un des noms d’Hathor qui était censée vivre dans le sycomore qui était sacré pour son culte.

Dedoun – Un dieu protecteur des ressources, plus précisément des biens provenant de Nubie. À l’origine, il s’agissait d’une divinité nubienne.

Déesses des arbres – Un certain nombre de déesses égyptiennes bien connues étaient associées aux arbres, notamment Isis, Hathor et Nout. Les dieux masculins étaient parfois liés à un certain arbre, mais il semble que ce ne soit que dans des mythes ou des images spécifiques. Hathor était célèbre pour son association avec le sycomore et connue sous le nom de « Dame du Sycomore », mais Isis était également liée à cet arbre. La pratique consistant à enterrer un corps dans un cercueil en bois était considérée comme un retour du défunt dans le ventre de la déesse mère.

Déités du Jugement – Voir Quarante-deux Juges

Denwen – Une divinité serpent sous la forme d’un dragon entouré de flammes. Il détenait le pouvoir sur le feu et était assez fort pour détruire les dieux. Dans les textes des Pyramides, il tente de tuer tous les dieux avec son souffle de feu, mais il est maîtrisé par l’esprit du roi mort qui sauve la création.

Dieux des cavernes – Un groupe de dieux sans nom qui vivaient dans des cavernes du monde souterrain, punissaient les méchants et aidaient les âmes des morts justifiés. Ils sont mentionnés dans le sort 168 du Livre des morts égyptien et sont représentés sous la forme de serpents ou d’éléments ressemblant à des serpents. Ce sort, connu sous le nom de « sort des douze grottes », mentionne les offrandes qui doivent être déposées à leur intention. Le peuple égyptien laissait des bols d’offrandes près des grottes pour eux.

Divinités des étoiles - Dieux et déesses identifiés au ciel nocturne. À l’époque du Moyen Empire (2040-1782 av. J.-C.), les Égyptiens avaient identifié cinq des planètes qu’ils appelaient « les étoiles qui ne connaissent pas de repos » et qu’ils associaient à des dieux : Mercure était appelé « Sebegu » (une forme du dieu Seth) ; Vénus ( » Celui qui traverse  » et  » Dieu du matin « ) ; Mars ( » Horus de l’horizon  » et  » Horus le Rouge « ) ; Jupiter ( » Horus qui limite les deux terres « ) ; Saturne ( » Horus taureau des cieux « ). En outre, l’étoile Sirius était associée à Sothis puis à Isis tandis qu’Orion représentait le dieu Sah, « Père des Dieux ». L’apparition de Sirius annonçait l’inondation du Nil, promesse de fertilité, et représentait la nature cyclique de l’existence. Elle était donc liée à Osiris, le dieu mourant et revivant, et à Isis, celle qui le faisait revivre. Les étoiles étaient alors appelées « disciples d’Osiris » et naviguaient dans le ciel nocturne selon le modèle divin. Sah et Sothis dans les cieux reflétaient le couple divin Osiris et Isis et le dieu Sopdou, (fils de Sothis), la forme astrale d’Horus. Ainsi, le ciel nocturne racontait les histoires les plus significatives de la culture égyptienne et assurait au peuple une éternité en présence des dieux lorsqu’il levait les yeux vers les étoiles.

Douamoutef – L’un des quatre fils d’Horus, un dieu protecteur du vase canope contenant l’estomac. Il présidait l’est, avait la forme d’un chacal et était surveillé par la déesse Neith.

E

Ennéade – Les neuf dieux vénérés à Héliopolis qui forment le tribunal dans le mythe d’Osiris : Atoum, Shou, Tefnout, Geb, Nout, Osiris, Isis, Nephtys et Seth. Ces neuf dieux décident si Seth ou Horus doit régner dans l’histoire Les combats d’Horus et de Seth. Ils étaient connus sous le nom de Grande Ennéade. Il existait également une Petite Ennéade, vénérée à Héliopolis, composée de divinités mineures.

F

Fetket – Le majordome du dieu soleil Râ qui lui servait ses boissons, dieu patron des barmen.

Fils d’Horus – Voir Quatre fils d’Horus.

 

Canopic Jars of Neskhons

Canopes de Neskhons
The Trustees of the British Museum (Copyright)

 

G

Geb - Dieu de la terre et des choses qui poussent. Geb est le fils de Shou et de Tefnout, époux de Nout, le ciel.

Gengen Wer - L’oie céleste dont le nom signifie « Grand Crieur ». Elle était présente à l’aube de la création et gardait (ou pondait) l’œuf céleste contenant la force vitale. C’est un dieu protecteur qui fut vénéré très tôt dans l’histoire de l’Égypte. Les adeptes de Gengen Wer s’identifiaient à ses attributs protecteurs et portaient des talismans leur rappelant de respecter la vie et d’honorer la terre.

H

Ha – Un dieu protecteur, Seigneur des déserts de l’Occident, également connu sous le nom de Seigneur des Libyens. Il était le dieu du désert à l’ouest de l’Égypte, fils du dieu Iaô qui était probablement aussi un dieu du désert. Ha assurait la protection contre les Libyens et ouvrait des oasis pour les voyageurs dans le désert. Il est représenté comme un jeune homme fort avec le signe du désert au-dessus de sa tête.

Hâpi - un dieu protecteur, l’un des quatre fils d’Horus qui protégeait le vase canope contenant les poumons. Il présidait le nord, avait la forme d’un babouin et était surveillé par Nephtys.

Hâpy – Dieu de la fertilité, dieu du limon du Nil et associé aux inondations qui faisaient déborder le fleuve de ses berges et déposaient la terre riche dont les agriculteurs dépendaient pour leurs cultures. Hâpy était un dieu très ancien dont le nom pouvait être dérivé du fleuve et qui était une personnification du fleuve en crue. Il est représenté sous la forme d’un homme qui a une large poitrine et un ventre volumineux, symbole de fertilité et de réussite.

Haroëris – Nom grec de l’aspect céleste d’Horus l’Ancien (également connu sous le nom d’Horus le Grand) qui apparaissait dans le royaume terrestre sous la forme d’un faucon.

Harpocrate - Nom grec et romain d’Horus l’Enfant, fils d’Osiris et d’Isis. Il est représenté sous la forme d’un jeune garçon ailé portant un doigt à ses lèvres. Il était vénéré en Grèce comme le dieu des secrets, du silence et de la confidentialité.

Harsaphes - Un dieu de la fertilité représenté comme un homme avec une tête de bélier. Il s’agit d’un dieu ancien qui remonte au début de la période dynastique (c. 3150-2613 avant notre ère). Il fut ensuite été associé à Atoum (Râ) et Osiris qui absorbèrent ses qualités.

Hathor – L’une des divinités les plus connues, les plus populaires et les plus importantes de l’Égypte ancienne. Elle était la fille de Râ et, dans certains récits, l’épouse d’Horus l’Ancien. Déesse très ancienne, elle fut envoyée par Râ pour détruire l’humanité pour ses péchés. Les autres dieux implorèrent Râ d’arrêter sa destruction avant qu’il ne reste plus aucun humain pour profiter de la leçon. Râ fit alors placer à Dendérah une cuve de bière teinte en rouge, pour qu’elle ressemble à du sang, qu’Hathor, dans sa soif de sang, but d’un trait. Elle s’endormit et se réveilla en déesse bienveillante, amie de tous. Elle était la déesse protectrice de la joie, de l’inspiration, de la célébration, de l’amour, des femmes, de la santé des femmes, de l’accouchement et de l’ivresse. L’un de ses noms est « la dame de l’ivresse ». On pensait qu’elle vivait dans les sycomores et on l’appelait donc aussi « la dame du sycomore ». Dans l’au-delà, elle aidait à guider les âmes des morts vers le paradis et était l’une des divinités à bord de la barge solaire de Râ qui la défendait contre Apep. Elle est également associée à la gratitude et à un cœur reconnaissant. Les Grecs l’associaient à Aphrodite. Elle est représentée en vache ou en femme avec une tête de vache et évolua à partir de la déesse Bat. Ses caractéristiques furent ensuite largement absorbées par Isis.

Hathor-Nebet-Hetepet – Un aspect de déesse mère d’Hathor vénérée à Héliopolis. Elle représentait la main, la partie active, du dieu suprême Atoum (Râ).

Hatméhyt – C’était une déesse du poisson vénérée dans la région du delta de Mendès. Son nom signifie « la plus importante des poissons ». Elle est née du symbole totémique du nome (province) de la région autour de Mendès, qui était un poisson.

Haurun – Un dieu protecteur associé au Grand Sphinx de Gizeh. À l’origine, c’était un dieu cananéen associé à la destruction qui plantait un arbre de la mort. Lorsqu’il fut amené en Égypte par des travailleurs et des marchands cananéens et syriens, il fut transformé en dieu de la guérison. Son association avec le Sphinx de Gizeh vient de ces travailleurs étrangers qui croyaient que le Sphinx représentait Haurun et construisirent un sanctuaire à leur dieu devant la statue. Il est connu sous le nom de « bouvier victorieux » en raison d’une formule magique populaire récitée en son nom pour se protéger avant de partir à la chasse.

Hededèt – Déesse des scorpions et protectrice contre leur venin, une première version de Serket.

Heh et Hauhet – Dieu et déesse de l’infini et de l’éternité. Heh était représenté comme une grenouille et Hauhet comme un serpent. Leurs noms signifient « l’infini » et ils faisaient partie des dieux originels de l’Ogdoade.

Heka – L’un des dieux les plus anciens et les plus importants de l’Égypte ancienne. Il était le dieu patron de la magie et de la médecine, mais aussi la source primordiale du pouvoir dans l’univers. Il existait avant les dieux et était présent dans l’acte de création, bien que, dans les mythes ultérieurs, il soit considéré comme le fils de Menhet et de Khnoum et fasse partie de la triade de Latopolis. Il est représenté comme un homme portant un bâton et un couteau, et les médecins étaient connus sous le nom de prêtres d’Heka. La magie faisait partie intégrante de la pratique médicale dans l’Égypte ancienne, et Heka devint donc une divinité importante pour les médecins. On dit qu’il tua deux serpents et qu’il les enroula sur un bâton comme symbole de son pouvoir ; cette image (empruntée aux Sumériens, en fait) fut transmise aux Grecs qui l’associèrent à leur dieu Hermès et l’appelèrent le caducée. De nos jours, le caducée est fréquemment confondu avec le bâton d’Asclépios dans l’iconographie liée à la profession médicale.

Héqet (Heket) – Déesse de la fertilité et de l’accouchement, représentée sous la forme d’une grenouille ou d’une femme à tête de grenouille.

Heref-hâef, (Le passeur céleste) – « Celui qui regarde derrière lui », le passeur bourru qui faisait traverser le lac des Lys aux âmes des morts justifiés jusqu’aux rives du paradis dans le champ des roseaux. Heref-hâef était grossier et désagréable, et l’âme devait trouver le moyen d’être courtoise en réponse afin d’atteindre le paradis. Heref-hâef est représenté comme un homme dans un bateau, la tête tournée vers l’arrière.

Heret-Kau – Déesse protectrice dont le nom signifie « Celle qui est au-dessus des esprits ». Elle était vénérée à l’époque de l’Ancien Empire (c. 2613-2181 avant notre ère) comme un esprit qui donnait la vie et protégeait également les âmes des morts dans l’au-delà. Ses qualités nourricières furent ensuite absorbées par Isis.

Hésat – Déesse de la nourriture et de la boisson associée à la bière et au plaisir. C’était une des premières déesses de l’Égypte, représentée sous la forme d’une vache avec un plateau de nourriture sur ses cornes et du lait coulant librement de ses mamelles. La bière était appelée « le lait de Hésat ». Elle fut ensuite absorbée par Hathor. Elle faisait partie de la triade d’Héliopolis avec Mnévis et Anubis.

Hetepes-Sekhous - Une personnification de l’Œil ou de Râ qui apparaît comme une déesse cobra dans l’au-delà et détruit les ennemis d’Osiris. Elle est représentée en compagnie de crocodiles.

Hordjédef- Le fils du roi Khoufou (également connu sous le nom de Chéops, 2589-2566 av. J.-C.) qui écrivit un livre intitulé Instruction. L’ouvrage était si brillant qu’il était considéré comme l’œuvre d’un dieu et il fut déifié après sa mort.

Horus – Un dieu aviaire primitif qui devint l’une des divinités les plus importantes de l’Égypte ancienne. Associé au soleil, au ciel et au pouvoir, Horus fut associé au roi d’Égypte dès la première dynastie (c. 3150-2890 avant notre ère). Bien que le nom d’Horus puisse faire référence à plusieurs divinités aviaires, il en désigne principalement deux : Horus l’Ancien, l’un des cinq premiers dieux nés au début de la création, et Horus le Jeune, fils d’Osiris et d’Isis. Après la montée en popularité du mythe d’Osiris, Horus le Jeune est devenu l’un des dieux les plus importants d’Égypte. Dans l’histoire, après le meurtre d’Osiris par son frère Seth, Horus est élevé par sa mère dans les marais du Delta. Lorsqu’il atteignit sa majorité, il affronta son oncle pour le royaume et gagna, rétablissant ainsi l’ordre dans le pays. Les rois d’Égypte, à quelques exceptions près, se lièrent tous à Horus dans la vie et à Osiris dans la mort. Le roi était considéré comme l’incarnation vivante d’Horus et, à travers lui, le dieu donnait toutes les bonnes choses à son peuple. Il est généralement représenté sous la forme d’un homme à la tête de faucon, mais il existe de nombreuses images différentes. Ses symboles sont l’œil d’Horus et le faucon.

Hou – Dieu de la parole, personnification de la première parole prononcée par Atum (Râ) à l’aube de la création, qui fit tout naître. Lié à Sia et Heka. Sia représentait le cœur, Hou la langue, et Heka la force sous-jacente qui leur donnait leur pouvoir. Hou est souvent considéré comme une représentation du pouvoir d’Heka ou d’Atoum et est représenté dans les textes funéraires guidant l’âme vers l’au-delà.

I

Iâh – Un dieu de la lune qui figure en bonne place dans le calendrier égyptien. Dans l’histoire de la création du monde, Atoum est irrité par la relation intime entre Geb (la terre) et Nout (le ciel) et les sépare donc, déclarant que Nout ne peut pas donner naissance à ses enfants pendant les jours de l’année. Le dieu Thot apparut et joua avec Iâh pendant l’équivalent de cinq jours de clair de lune. Il gagna et divisa les heures de clair de lune en jours qui, parce qu’ils ne faisaient pas partie des jours de l’année décrétés par Atoum, permirent à Nout de donner naissance ces jours là . Elle donna alors naissance aux cinq premiers dieux : Osiris, Isis, Seth, Nephtys et Horus l’Ancien, en juillet. Les Égyptiens réglèrent leur calendrier sur ces cinq jours magiques. Iâh fut finalement absorbée par le dieu Khonsou.

Iabet – Déesse de la fertilité et de la renaissance, connue sous le nom de « Celle de l’Est » et parfois associée à Amemet (« Celle de l’Ouest »). Iabet présidait aux déserts de l’est et, avec le temps, en est venue à les personnifier. Elle était également connue sous le nom de « Nettoyeuse de Râ » qui baignait le soleil avant qu’il n’apparaisse dans le ciel de l’aube et personnifiait la fraîcheur du soleil du matin. Elle fut finalement absorbée par Isis.

Ihi (Ihy) – Dieu de la musique et de la joie, en particulier de la musique du sistre. Fils d’Hathor et d’Horus l’Ancien. Il était vénéré avec Hathor à Dendérah et invoqué lors des festivals. Sa naissance est honorée dans les inscriptions murales des maisons de naissance de Dendérah, dans la croyance que la joie et la musique doivent accueillir les enfants sur terre à leur naissance. Il est représenté comme un enfant avec un sistre.

Imentèt - Une déesse qui accueillait les morts dans l’au-delà avec de la nourriture et des boissons. Connue sous le nom de « Celle de l’Ouest », Imentèt était la compagne du passeur des dieux. Elle vivait dans un arbre près des portes du monde souterrain. Fille d’Hathor et d’Horus.

Imhotep – Le vizir du roi Djoser (c. 2670 av. J.-C.) qui conçut et construisit la pyramide à degrés. Il vécut vers 2667-2600 avant J.-C. et était un polymathe expert dans de nombreux domaines d’étude. Son nom signifie « Celui qui vient en paix » et, après sa mort, il fut déifié comme un dieu de la sagesse et de la médecine. Les Grecs l’identifiaient à Esculape (Asclépios) et l’invoquaient dans des formules de guérison. Ses traités de médecine affirmaient, à l’encontre des croyances traditionnelles, que la maladie était d’origine naturelle et non une punition des dieux.

Imsety – Un dieu protecteur, l’un des quatre fils d’Horus qui protégeait le vase canope contenant le foie. Il présidait le sud, avait la forme d’un homme et était surveillé par Isis.

Iousâas – Déesse mère très ancienne, appelée « grand-mère des dieux » et liée à Atoum lors de la création du monde. Elle est représentée au début de la période dynastique (c. 3150-2613 av. J.-C.) sous les traits d’une femme portant l’uræus et le disque solaire sur la tête et tenant un sceptre et l’ankh, symbole de la vie. Elle était associée à l’acacia, l’arbre de vie, considéré comme le plus vieil arbre d’Égypte. Elle était connue sous le nom de « Dame de l’Acacia », une épithète attribuée plus tard à Hathor. Les Grecs la connaissaient sous le nom de Saosis.

Ishtar - Déesse mésopotamienne de l’amour, de la sexualité et de la guerre. Elle était à l’origine Inanna chez les Sumériens et les Akkadiens, qui devint Ishtar chez les Assyriens et influença le développement d’autres déesses similaires, comme Aphrodite chez les Grecs, Astarte chez les Phéniciens, Hathor chez les Égyptiens et Shaushka chez les Hittites, entre autres. Elle fut probablement introduite pour la première fois en Égypte par le biais du commerce au début de la période dynastique (c. 3150-2613 av. J.-C.), mais elle acquit définitivement une place importante après la conquête assyrienne de l’Égypte par Assurbanipal en 666 av. J.-C.

Isis – La déesse la plus puissante et la plus populaire de l’histoire égyptienne. Elle était associée à pratiquement tous les aspects de la vie humaine et, avec le temps, elle fut élevée au rang de divinité suprême, de « Mère des Dieux », qui prenait soin de ses semblables comme des êtres humains. Elle est la seconde née des cinq premiers dieux (Osiris, Isis, Seth, Nephtys et Horus l’Ancien), la sœur-épouse d’Osiris, la mère d’Horus le Jeune et, symboliquement, la mère de chaque roi. Son nom égyptien, Eset, signifie « déesse du trône » en raison de son association avec le monarque. Elle était également connue sous le nom de Weret-Kekau, « la grande magie », en raison de ses incroyables pouvoirs. Elle prenait soin des gens dans la vie et leur apparaissait après la mort pour les guider en toute sécurité vers le paradis. Après la conquête de l’Égypte par Alexandre le Grand en 331 av. J.-C., son culte se déplaça en Grèce puis à Rome. À l’époque de l’Empire romain, elle était vénérée dans tous les coins du royaume, de la Grande-Bretagne à l’Anatolie en passant par l’Europe. Le culte d’Isis fut le principal opposant à la nouvelle religion du christianisme entre le 4e et le 6e siècle de notre ère, et l’iconographie, ainsi que les principes de croyance, du culte d’Isis furent incorporés à la nouvelle foi. L’image de la Vierge Marie tenant son fils Jésus vient directement d’Isis berçant son fils Horus et la figure du Dieu mourant et revivant de Jésus lui-même est une version d’Osiris.

 

Isis Figurine

Figurine d’Isis
Mark Cartwright (CC BY-NC-SA)

 

Isis-Eutheria – Version grecque tardive d’Isis vénérée en Égypte, dont les larmes, lorsqu’elle pleurait Osiris, étaient censées provoquer l’inondation du Nil.

Iw – Déesse de la création vénérée à Héliopolis, associée à Hathor et Atoum, combinant les qualités de Hathor, Nebet et Hetepet.

J

Jupiter-Amun - Version romaine de Zeus-Amun, roi des dieux, vénéré à l’oasis de Siwa en Égypte.

K

Kagemni – Un vizir du roi Snéfrou (c. 2613-2589 av. J.-C.) qui a écrit le texte de sagesse connu sous le nom de Préceptes de Kagemni. Ce livre était considéré comme si important qu’il était obligatoire pour les enfants de la monarchie. Il fut déifié après sa mort et vénéré comme un dieu de la sagesse.

Kébehsénouf – Un dieu protecteur, l’un des quatre fils d’Horus qui protégeait le vase canope des intestins. Il présidait l’ouest, avait la forme d’un faucon et était surveillé par Serket.

Kekou et Kekout – Dieux de l’obscurité et de la nuit, membres de l’Ogdoade originel d’Hermopolis. Kekou et Kekout étaient les aspects masculin/féminin de l’obscurité, mais n’étaient en aucun cas associés au mal. Kekou était le dieu des heures précédant l’aube et était connu sous le nom de « Porteur de lumière » car il guidait la barge solaire du dieu Rê vers le ciel depuis les enfers. Kekout, sa contrepartie féminine, était représentée sous la forme d’une femme à la tête de serpent, également appelée  » annonciatrice de l’obscurité « , qui présidait aux heures du crépuscule, lorsque le soleil se couchait, et guidait la barque du soleil dans les enfers.

Khentamentiou – Un dieu de la fertilité d’Abydos qui devint un dieu funéraire. Son nom signifie « Premier des Occidentaux » (également donné comme « Premier des Occidentaux ») en référence à son rôle de dieu des morts (associé à l’ouest). Son nom et ses attributs furent plus tard absorbés par Osiris.

Khentekhtai – Il s’agissait d’un dieu crocodile vénéré à la quatrième dynastie (c. 2613-2498 avant notre ère) dans la ville d’Athribis. Son nom et ses qualités protectrices furent plus tard absorbés par Horus.

Khépri - Un aspect de Râ, le dieu du soleil dans sa forme matinale, représenté par le scarabée.

Kherty – C’était un dieu des enfers à tête de bélier qui transportait les morts lors de leur dernier voyage dans l’au-delà. Dans l’Ancien Empire (c. 2613-2181 avant notre ère), on disait qu’il régnait sur l’au-delà avec Osiris. Kherty régnait sur l’entrée et les couloirs menant à la Salle de la Vérité tandis qu’Osiris régnait sur la Salle et le Champ des Roseaux. Les morts étaient accueillis par d’autres divinités lorsqu’ils arrivaient dans l’au-delà et étaient ensuite amenés dans la Salle de la Vérité pour être jugés par Kherty. Dans ce rôle, il était bienveillant mais certaines inscriptions suggèrent qu’il était un ennemi de l’ordre qui menaçait le roi défunt à son entrée dans l’au-delà. Inversement, il est aussi représenté comme protégeant le roi.

Khnoum – Également connu sous le nom de « Grand Potier », Khnoum était un des premiers dieux de Haute-Égypte, probablement originaire de Nubie. Dans les premiers mythes, il était le dieu qui façonnait les êtres humains à partir de l’argile du Nil, puis les tenait en hauteur pour que la lumière de Râ puisse briller sur eux et leur donner la vie. Les humains étaient ensuite placés dans une matrice d’où ils naissaient sur terre. Khnoum est représenté comme un dieu à tête de bélier symbolisant la virilité et la fertilité. Il formait une triade avec les déesses Anoukis et Satis à Éléphantine, à la frontière égyptienne de la Nubie. Il est lié au dieu Kherty, un autre dieu à tête de bélier, mais une entité complètement différente. Il est le dieu patron des potiers et de ceux qui travaillent dans la céramique.

Khonsou – Son nom signifie « le voyageur » et il était le dieu de la lune. Il formait l’une des triades les plus importantes et les plus influentes de Thèbes avec son père Amon et sa mère Mout. Il est représenté sous la forme d’une momie tenant la houlette et le fléau, avec un uræus et un disque lunaire sur la tête. Khonsou remplaça l’ancien dieu Montou en tant que fils de Mout et assuma également ses qualités protectrices. À l’époque du Nouvel Empire (1570-1069 av. J.-C.), il était extrêmement populaire et vénéré comme le plus grand des dieux après Amon. Il était associé à la guérison et les images de Khonsou étaient censées avoir les capacités miraculeuses de guérir instantanément les malades.

L

Lac des fleurs – Le plan d’eau de l’au-delà que les âmes des morts justifiés traversaient pour atteindre le paradis dans le Champ des roseaux. Dans le Livre des Morts, on dit que les âmes justifiées peuvent nager et s’amuser sur les rives de ce lac.

La Cime - elle personnifiait le plus haut sommet des falaises qui surplombaient la Vallée des Rois et était vénérée par les ouvriers de Deir el-Medineh comme une puissance protectrice.

Lates (poisson) - La perche du Nil sacrée à la déesse Neith, adorée comme une entité divine sous le nom d’Esna.

M

Maât – Déesse de la vérité, de la justice et de l’harmonie, l’une des plus importantes divinités du panthéon égyptien. Elle fixait les étoiles dans le ciel et régulait les saisons. Maât incarnait le principe de ma’at (harmonie) qui était au cœur de la culture de l’Égypte ancienne. Elle était présente sous la forme de la plume de la vérité lors du jugement de l’âme après la mort et continuait à être présente dans le paradis du champ des roseaux. Elle est représentée comme une femme portant une couronne avec une plume d’autruche. Le mot signifie « ce qui est droit » et le concept d’harmonie imprègne chaque aspect de la vie d’un Égyptien. Il y a un temps pour chaque action et chaque aspect de l’existence au sein de ma’at, mais il faut les reconnaître et agir au moment opportun.

Mafdet - C’était une déesse de la justice qui prononçait le jugement et exécutait rapidement les sentences. Son nom signifie « Celle qui court » en raison de la rapidité avec laquelle elle rendait la justice. Elle est la plus ancienne divinité féline d’Égypte, précédant Bastet et Sekhmet. Elle protégeait les gens des morsures venimeuses, en particulier celles des scorpions, et précède Serket qui assuma ce rôle plus tard. Toutes les qualités de Mafdet furent reprises plus tard par d’autres divinités féminines, mais Mafdet resta une déesse populaire du début de la période dynastique (c. 3150-2613 av. J.-C.) jusqu’au Nouvel Empire (1570-1069 av. J.-C.), où elle apparaît comme juge dans l’au-delà. Elle est représentée sous la forme d’une femme à tête de chat, de guépard, de léopard ou de lynx tenant la corde et la lame du bourreau.

Mandoulis (Merour) – Divinité solaire nubienne vénérée par les Égyptiens à Philae et Kalabsha, toutes deux situées en Haute-Égypte, près de la frontière nubienne. Le premier temple en son honneur fut construit à Kalabsha au cours de la 18e dynastie (vc. 1550-1292 avant notre ère). Il était identifié à la fois à Râ et à Horus et est représenté sous la forme d’un faucon portant une coiffe à cornes (la couronne Hemhem) ou d’un humain portant la même couronne avec des serpents. Dans son association avec Râ, il apparaissait sous la forme d’un enfant, symbolisant le soleil du matin, et sous la forme d’un adulte représentant le jour ultérieur.

Mau – Le chat divin qui, dans certains récits, est présent à l’aube de la création comme un aspect de Râ. Mau protégeait l’arbre de vie, qui renfermait les secrets de la vie éternelle et de la connaissance divine, contre le méchant serpent Apep. L’histoire de Mau et de l’arbre est racontée dans le sort 17 du Livre des morts égyptien, où il est clair que le chat est Râ personnifié. Le sort 17 affirme également que c’est l’origine des chats sur terre.

Mehen – Le dieu serpent qui s’est enroulé autour de Râ dans la barge solaire pour le protéger des attaques d’Apophis. Dans les premiers mythes, il est représenté protégeant Râ tandis que Seth combat le serpent.

Mehit - C’était une déesse de la lune du début de la période dynastique (c. 31250-2613 av. J.-C.) identifiée au concept de la déesse lointaine qui s’éloigne de Râ et revient pour apporter la transformation. Elle est généralement représentée sous la forme d’une lionne allongée avec trois bâtons dépassant de derrière elle. Consort d’Anhour.

Mekhit (Menhit) - Déesse de la guerre, probablement originaire de Nubie, représentée comme une lionne rugissante et associée à la lune. Elle symbolisait l’aspect vengeur de l’Œil de Râ. Dans un mythe, l’œil de Rê part pour la Nubie où il se transforme en lionne. Le dieu Anhour le chasse et le ramène à Râ où il devient (ou donne naissance à) Mekhit qui devient alors l’épouse d’Anhour. Elle était vénérée à Abydos dans le centre de culte qui l’honore ainsi qu’Anhour. L’histoire de Mekhit, d’Anhour et de l’œil de Râ est un exemple du motif de la déesse lointaine où l’œil quitte Râ et revient (ou est ramené) apportant une transformation.

Menhyt – Elle était une divinité solaire qui représentait le front du dieu soleil Râ, représenté comme une lionne couchée. Elle était vénérée dans la région du Delta et associée à Neith et Ouadjet en tant que déesse protectrice.

Meret – Déesse de la musique qui aidait à établir l’ordre cosmique par des moyens musicaux. C’était une déesse mineure qui finit par être totalement éclipsée par Hathor en ce qui concerne la musique. Hathor fut associée au sistre en particulier et à la musique en général mais, auparavant, Meret était la déesse qui « dirigeait » la symphonie d’ordre qui accompagnait la création.

Mertseger - Une déesse protectrice sous la forme d’un cobra vénérée à Thèbes. Plus précisément, elle gardait la nécropole de la Vallée des Rois.

Meskhenet – Déesse de l’accouchement et l’une des plus anciennes divinités d’Égypte. Meskhenet était présente à la naissance d’un individu, créait son ka (aspect de l’âme) et l’insufflait dans son corps. Ce faisant, elle déterminait le destin de la personne à travers son caractère. Elle était également présente lors du jugement de l’âme dans l’au-delà en tant que consolatrice et accompagnait donc l’individu à sa naissance, tout au long de sa vie et après sa mort. Elle est représentée sous la forme d’une brique d’accouchement (la pierre sur laquelle les femmes s’accroupissaient pour accoucher) avec la tête d’une femme ou comme une femme assise avec une brique d’accouchement sur la tête. Son rôle de gardienne du destin fut repris par les sept Hathors, mais elle continua à être vénérée dans les foyers tout au long de l’histoire de l’Égypte.

Mestjet – Déesse à tête de lion vénérée à Abydos comme l’un des nombreux aspects de l’Œil de Râ. Elle était sans doute présente dans les récits de la Déesse lointaine, comme le sont généralement les divinités associées à l’Œil de Râ, mais aucun récit n’a été trouvé jusqu’à présent. Elle n’est connue que par une seule stèle à Abydos qui la montre debout avec l’ankh dans une main et un bâton dans l’autre alors qu’une femme et sa fille s’approchent pour lui rendre hommage.

Methyer (Mehet-Weret) – Une ancienne déesse du ciel et l’une des plus anciennes divinités d’Égypte. Elle est la déesse vache céleste qui s’est élevée des eaux primordiales du chaos pour donner naissance au dieu soleil Râ au début des temps. Son nom signifie « grande inondation » et elle est associée à la fertilité et à l’abondance. Après avoir donné naissance au soleil, elle le plaça entre ses cornes et, chaque matin, l’éleva dans le ciel. Ses qualités ont ensuite été absorbées par Hathor.

Min – Ancien dieu de la fertilité de la période prédynastique (c. 6000-3150 avant notre ère). Min était le dieu des déserts orientaux qui veillait sur les voyageurs, mais il était également associé à la boue noire et fertile du delta égyptien. Il est représenté comme l’époux d’Isis et le père d’Horus dans les premières inscriptions et est donc associé à Osiris. Min est représenté comme un homme tenant son pénis en érection dans une main et le fléau de l’autorité dans l’autre.

Miysis (Mahes) – C’était un puissant dieu solaire et protecteur des innocents, représenté sous la forme d’un homme à tête de lion portant un long couteau ou un lion. Son nom est lié à la déesse de l’harmonie et de la vérité, Ma’at, et pourrait signifier « Vrai devant Ma’at ». Cette interprétation est probable car ses autres noms incluent « Seigneur du massacre » et « Seigneur écarlate », faisant référence au châtiment qu’il infligeait à ceux qui violaient l’ordre de vie sacré présidé par la déesse. Il était généralement considéré comme le fils de Bastet, mais il est également appelé fils de Sekhmet, ce qui est naturel puisque tous deux étaient associés aux chats/lions. Il est possible qu’il soit un aspect du dieu Néfertoum, également fils de Bastet, et qu’il forme une triade avec Néfertoum et Imhotep à Memphis. Les Grecs l’associent aux Furies en raison de sa nature vengeresse.

Mnévis – Mnévis était le taureau sacré d’Héliopolis considéré comme un aspect du dieu soleil Râ. C’était un taureau vivant sélectionné dans un troupeau pour sa robe entièrement noire. Il ne pouvait exister qu’un seul taureau Mnévis à la fois et un autre n’était choisi qu’après la mort du premier. Il fut finalement absorbé par Apis.

Montou – Un dieu faucon qui s’est fait connaître sous la 11e dynastie à Thèbes (c. 2060-1991 avant notre ère). Son nom fut repris par les trois souverains de la dynastie sous la forme de Mentouhotep (Montouhotep) signifiant « Montu est satisfait ». Il finit par être associé à Râ en tant que dieu solaire composite Mont-Râ et fut associé à Horus en tant que dieu de la guerre. Les Grecs l’assimilaient à Apollon.

Mout – Déesse mère primitive qui joua vraisemblablement un rôle mineur pendant la période prédynastique (c. 6000-3150 av. J.-C.), mais qui devint ensuite importante en tant qu’épouse d’Amon et mère de Khonsou, membre de la triade thébaine. Mout était une divinité protectrice associée à Bastet et Sekhmet. Elle veillait sur les gens dans la vie et, dans le sort 164 du Livre des morts, elle est représentée comme la sauveuse des âmes piégées par les démons dans l’au-delà. Elle était également la protectrice divine du roi et de l’État qui faisait rôtir les conspirateurs et les traîtres dans son brasier ardent.

N

Nebethetpet – Déesse vénérée à Héliopolis comme la personnification de la main d’Atoum, le principe actif et féminin du dieu.

Néfertoum – Dieu du parfum et des arômes doux. Néfertoum est né du bourgeon de la fleur de lotus bleu à l’aube de la création et était à l’origine un aspect d’Atoum. Son nom signifie « Bel Atoum ». Il fut ensuite considéré comme divinité à part entière et fut associé aux fleurs odorantes. Il est associé à la renaissance et à la transformation grâce à son lien avec le dieu du soleil et les fleurs. Dans la médecine égyptienne, on faisait appel à lui pour obtenir des arômes curatifs afin de guérir les maladies et on l’associait à l’encens.

Néhebkaou (Nehet-kaou) – « Celui qui unit le Ka », était un dieu protecteur qui unissait le ka (aspect de l’âme) au corps à la naissance et unissait le ka au ba (aspect ailé de l’âme) après la mort. Il est représenté comme un serpent et, comme Heka, a toujours existé. Néhebkaou nageait dans les eaux primordiales à l’aube de la création avant qu’Atoum ne surgisse du chaos pour imposer l’ordre.

Nehemetaouy - Une déesse protectrice dont le nom signifie « Celle qui embrasse ceux qui sont dans le besoin ». Elle était vénérée à Hermopolis où elle était considérée comme l’épouse de Néhebkaou. Dans d’autres régions, elle était l’épouse du dieu de la sagesse et de l’écriture, Thot.

Neith – L’une des divinités les plus anciennes et les plus durables de l’Égypte ancienne, vénérée depuis la période prédynastique (c. 6000-3150 av. J.-C.) jusqu’à la dynastie ptolémaïque (323-30 av. J.-C.), la dernière à régner sur l’Égypte avant sa prise par Rome. Neith était une déesse de la guerre, une déesse créatrice, une déesse mère et une déesse funéraire à son époque et la patronne de la ville de Sais dans le delta du Nil. Elle était la déesse la plus importante de Basse-Égypte au début de l’histoire et continua à occuper une place prépondérante dans le culte pendant des millénaires. Dans les premières représentations, on la voit avec un arc et des flèches et l’une de ses épithètes était « maîtresse de l’arc ». En tant que déesse créatrice, elle était identifiée aux eaux du chaos (Noun) avant la création et, dans ce rôle, elle est appelée « grand-mère des dieux » ou « mère des dieux ». On pensait qu’elle avait inventé la naissance et elle était étroitement associée aux êtres vivants et en croissance. En tant que déesse mère, elle est la médiatrice des conflits entre les dieux, la plus célèbre étant la déesse qui règle la question de savoir si Horus ou Seth doit gouverner l’Égypte lorsque le tribunal des dieux ne peut pas décider. Elle s’imposa également comme une déesse funéraire qui veillait sur les morts. Sa statue apparaît avec celles d’Isis, de Nephtys et de Serket dans la tombe de Toutânkhamon. Elle est la déesse gardienne de Douamoutef, l’un des quatre fils d’Horus qui veillent sur les vases canopes dans les tombes, et est également représentée comme un juge juste des morts dans la salle de la vérité.

Nekhbet – Une déesse protectrice sous la forme d’un vautour qui gardait la Haute-Égypte. Elle était associée à Ouadjet, protectrice de la Basse-Égypte. On les appelle « les deux dames ».

Nekheni - Un dieu protecteur sous la forme d’un faucon qui était le patron de la ville de Nekhen à l’époque prédynastique (c. 6000-3150 avant notre ère). Ses attributs furent finalement absorbés par Horus.

Nephtys – Déesse funéraire, l’un des cinq premiers dieux nés de Geb et de Nout après la création du monde, épouse de Seth, sœur jumelle d’Isis et mère d’Anubis. Son nom signifie « Maîtresse de l’enceinte du temple » ou « Maîtresse de la maison » en référence à une maison ou un temple céleste. Elle est représentée comme une femme avec une maison sur la tête. Nephtys est largement, et à tort, considérée comme une divinité mineure, alors qu’en réalité elle était adorée dans toute l’Égypte, depuis les premières périodes jusqu’à la dernière dynastie à régner sur l’Égypte. Elle était considérée comme la déesse de l’ombre face à la lumière d’Isis, mais cela n’avait aucune connotation négative, seulement un équilibre. Nephtys occupe une place importante dans le mythe d’Osiris lorsqu’elle se transforme en Isis pour séduire Osiris, lorsqu’elle révèle à Seth l’emplacement du corps d’Osiris et lorsqu’elle aide sa sœur à ressusciter le roi mort. Elle était connue sous le nom d’ »Amie des morts » pour les soins qu’elle apportait aux âmes dans l’au-delà et les professionnels du deuil aux funérailles, qui encourageaient l’expression ouverte du chagrin, étaient connus sous le nom de « Cerfs-volants de Nephtys ». Dans le texte Les Lamentations d’Isis et de Nephtys, elle rappelle l’âme d’Osiris d’entre les morts. Ce texte était récité régulièrement lors des festivals, des services et des funérailles dans toute l’Égypte.

Nepri (Neper) – Dieu des céréales, fils de la déesse des moissons Rénénoutet. Il était une personnification du maïs et était associé à Osiris en tant que dieu de la fertilité. Nepri est antérieur à Osiris et peut avoir été l’un des premiers dieux qui préfigurent le mythe d’Osiris. Le texte du cercueil II.95 le désigne comme le dieu « vivant après sa mort » et les inscriptions le mettent en relation avec la figure du dieu mourant et revivant avant la popularité d’Osiris.

 

Nephthys Amulet

Amulette de Nephthys
Rama (CC BY-SA)

 

Noun et Nounet – Noun était la personnification du chaos primordial dont le monde est issu. Nounet est son aspect féminin et sa compagne. Noun est communément considéré comme le « Père des Dieux » tandis que Nounet n’est mentionné qu’à propos de l’Ogdoade, le regroupement de huit dieux primordiaux, quatre mâles correspondant à quatre femelles, qui représentent les éléments originels de la création. Dans certains mythes ultérieurs, la déesse Neith est associée à Noun.

Nout – Déesse primordiale du ciel qui personnifiait la voûte céleste, épouse de Geb (terre), mère d’Osiris, d’Isis, de Seth, de Nepthys et d’Horus l’Ancien. Après que le monticule primordial se soit élevé des eaux du chaos lors de la création, Atoum (Râ) envoya ses enfants Shou et Tefnout créer le monde. Lorsqu’ils revinrent, il était si heureux qu’il versa des larmes de joie qui devinrent des êtres humains. Ces créatures n’ayant nulle part où vivre, Shou et Tefnout s’accouplèrent pour donner naissance à Geb (terre) et Nout (ciel). Leur relation était si intime qu’elle dérangea Atoum qui poussa Nout au-dessus de Geb et la fixa là. Il décréta également qu’elle ne pourrait pas donner naissance à un jour quelconque de l’année. Thot, le dieu de la sagesse, paria avec Iâh, dieu de la lune, et gagna cinq jours de lumière lunaire qu’il transforma en jours. Nout put alors donner naissance à ses cinq enfants cinq jours consécutifs de juillet qui ne faisaient pas partie de l’original d’Atoum. Dans certaines versions de l’histoire, c’est Khonsou qui perd le pari avec Thot.

O

Ogdoade - Les huit dieux représentant les éléments primordiaux de la création : Nou et Nounet (l’eau) ; Heh et Hauhet (l’infini) ; Kekou et Kekout (les ténèbres) ; Amon et Amemet (le caché, l’obscurité). Le concept d’équilibre, si important pour la culture égyptienne, était incarné dans les diverses ogdoades des dieux/sprits égyptiens du lieu.

Onouris (Anhour) – C’était un dieu de la guerre et de la chasse. Son nom signifie « Celui qui ramène le lointain », ce qui fait référence à l’histoire de la récupération de l’Œil de Râ en Nubie. Dans ce conte, l’Œil de Râ sort d’Égypte et se transforme en lion. Onouris chasse le lion, le capture et le rend à Râ où il se transforme en la déesse Mekhit qui devient alors sa compagne. Cette histoire est un exemple du motif de la déesse lointaine, dans lequel l’œil de Râ quitte le dieu du soleil et lui revient (ou revient lui-même) en apportant une transformation. Onouris était considéré comme un fils de Râ et associé au dieu Shou. Son image (sous le nom d’Anhour) apparaissait sur les bannières de l’armée égyptienne lorsqu’il la menait à la guerre, la protégeait au combat et la ramenait saine et sauve à la maison. Il était le dieu patron de l’armée égyptienne et des chasseurs.

Opet – Déesse mère associée dans certains textes à la mère d’Osiris, également connue sous le nom d’Opet et de « La Grande Opet ». Elle est représentée comme un hippopotame ou une combinaison d’hippopotame, de crocodile, de femme humaine et de lion, le plus souvent avec une tête de lion, un corps d’hippopotame, des bras humains et des pieds de lion. Elle était connue sous le nom de « maîtresse de la protection magique » et est mentionnée pour la première fois dans les textes des pyramides comme protégeant et nourrissant le roi.

Osiris – Seigneur et juge des morts, l’un des cinq premiers dieux nés de Nout à l’aube de la création, et l’un des dieux les plus populaires et les plus durables d’Égypte. Son nom signifie « Puissant » ou « Majestueux ». Osiris était à l’origine un dieu de la fertilité qui gagna en popularité et en influence grâce au mythe d’Osiris, dans lequel il est tué par son frère Seth, ramené à la vie par sa femme Isis, engendre le dieu du ciel Horus et descend aux enfers en tant que juge des morts. Dans le Livre des Morts égyptien, il est fréquemment mentionné comme le juge juste dans le Hall de Vérité qui pèse les cœurs des âmes des morts contre la plume blanche de ma’at. Il est un exemple précoce de la figure de Dieu mourant et revivant dans la mythologie, qui s’est inspiré de la version ultérieure de cette figure, Jésus-Christ. Les rois égyptiens s’identifiaient à Osiris dans la mort et il est généralement représenté sous la forme d’une momie (symbolisant la mort) et avec une peau verte ou noire (symbolisant la fertilité de la région du Nil et la vie). Il était si populaire que les habitants de l’Égypte antique payaient pour que leur corps soit enterré à Abydos, près de son centre de culte, et ceux qui ne pouvaient pas se le permettre payaient pour que des monuments commémoratifs soient érigés en leur honneur ou celui de leurs proches à Abydos, croyant que la proximité d’Osiris sur terre garantissait un accès plus facile au paradis après la mort. Son culte fusionna naturellement avec celui de son épouse et le culte d’Isis, avec son symbolisme du salut, de la vie éternelle, du dieu mourant et revivant, et du fils divin né d’une mère vierge, influencera plus tard le développement du christianisme primitif.

 

Egyptian God Osiris

Le Dieu Égyptien Osiris
A.K. (Copyright)

 

Osiris-Apis – Le taureau Apis, traditionnellement associé au dieu Ptah, fut associé à Osiris lorsque ce dernier devint plus populaire. À Saqqara, les prêtres commencèrent à vénérer un dieu hybride qu’ils appelèrent Osiris-Apis, qui était le dieu sous forme de taureau. Comme pour le taureau traditionnel Apis, un taureau vivant était considéré comme une incarnation du dieu. Lorsque le taureau sacré mourait, il était momifié avec le même soin qu’un roi.

Ouadjet – Grande déesse protectrice et patronne de la Basse-Égypte, l’une des plus anciennes divinités du panthéon égyptien, représentée sous la forme du cobra cabré qui devint l’insigne du roi (l’uraeus). Elle était également appelée Uajyt dans sa forme agressive et faisait contrepoids à sa sœur Nekhbet, plus maternelle. Ouadjet était vénérée comme une déesse importante au cours de la période prédynastique (vers 6000-3150 av. J.-C.) et au début de la période dynastique (vers 3150-2613 av. J.-C.), elle était la divinité suprême de la Basse-Égypte, fréquemment représentée avec Nekhbet qui symbolisait la Haute-Égypte. Elle était la fille de Râ et l’une des déesses évoquées dans les histoires de l’Œil de Râ. À l’aube de la création, elle fut envoyée par Râ comme son œil pour retrouver Shou et Tefnout lorsqu’ils étaient partis créer le monde. Elle planta les premiers papyrus, aménagea les champs de papyrus dans les marais du delta du Nil et aida Isis à y élever Horus lorsqu’ils se cachaient de Seth. L’un de ses titres est Weret-Hekau, qui signifie « Grande de la magie », et elle était régulièrement invoquée pour se protéger des démons, de la malchance ou des fantômes.

Ouadjour (Uat-Ur) – La personnification de la mer Méditerranée dont le nom signifie « Le grand vert ». Des études récentes ont modifié la vision traditionnelle de ce dieu et on pense maintenant qu’il personnifiait les lacs, les marécages et les lagunes de la région du delta, près de la Méditerranée. Wilkinson note des inscriptions qui font référence à la « traversée à pied du grand vert », ce qui indiquerait une traversée terrestre de la région du Delta au lieu de la mer. Il fut vénéré dès l’Ancien Empire (c. 2613-2181 av. J.-C.) et continue d’être évoqué tout au long de l’histoire de l’Égypte, notamment par le biais d’amulettes protectrices et d’inscriptions funéraires.

Ouaset – Déesse protectrice de la ville de Thèbes dont le nom signifie « La puissante femme ». Elle était la personnification de la ville qui était également connue sous le nom de « Ouaset ». À l’origine, elle était un aspect d’Hathor, mais elle acquit un caractère et une iconographie distincts à l’époque du Moyen Empire (c. 2040-1782 avant notre ère). Elle est représentée sous la forme d’une femme tenant le sceptre Ouas et l’ânkh, ainsi qu’un bâton orné de rubans, mais elle est également représentée avec un arc et des flèches et une hache, représentant la puissance militaire de Thèbes.

Oupouaout – L’un des plus anciens dieux d’Égypte et la plus ancienne représentation d’un dieu chacal, précédant Anubis, avec lequel il est souvent confondu. Son nom signifie « Ouvreur des voies », ce qui a été interprété comme l’ouverture de la voie pour le roi au combat, l’ouverture de la voie vers l’au-delà et l’ouverture de la voie à la naissance. Il est représenté sur la palette de Narmer (vers 3150 avant notre ère) et associé à Ouadjet. Il finit par être étroitement associé à Horus et, en tant que Oupouaout-Ra, au dieu du soleil Râ. Il est représenté comme un chacal, portant parfois une écharpe avec un faucon devant lui.

Oupset - Déesse protectrice dont le nom signifie « Celle qui brûle » qui détruit les ennemis d’Osiris. Elle est généralement représentée comme un serpent, mais plus tard comme une femme portant l’uræus avec des cornes et le disque solaire au-dessus de sa tête. Elle est présente dans les histoires concernant l’Œil de Râ et est l’une des personnifications du motif de la déesse lointaine, où l’Œil de Râ quitte le dieu et lui revient, ou revient lui-même, apportant une transformation.

Ouret-Hékaou - Une importante déesse protectrice ou, plus souvent, une épithète appliquée à d’autres divinités féminines telles qu’Isis. Le nom signifie « Grande de la magie » et est associé à l’uræus et à la couronne de Basse-Égypte. Ouadjet est connue sous le nom de Ouret-Hékaou, tout comme Isis, mais le nom semble avoir également désigné une déesse de la protection spécifique représentée sous la forme d’un serpent cabré, bien qu’il puisse s’agir simplement de Ouadjet sous sa forme agressive.

P

Pachet (Pakhet) - Déesse de la chasse sous la forme d’une lionne, son nom signifie « Celle qui gratte » ou « Déchireuse ». Elle était la consœur d’Horus et était associée aux aspects vengeurs de Sekhmet et à la justice d’Isis. On pensait qu’elle chassait la nuit et terrifiait ses ennemis.

Panebtaouy – Le dieu enfant, personnification du roi en tant que fils divin d’Horus et également d’Horus en tant qu’enfant. Il était représenté comme un jeune garçon, le doigt sur les lèvres, préfigurant l’image ultérieure d’Harpocrate, la version grecque d’Horus enfant. Son nom signifie « Seigneur des deux terres ». Il était le fils de Tasenètnéferèt, une déesse locale de Kôm Ombo qui était une manifestation d’Hathor.

Pétéisis et Pehor – Deux frères humains connus comme « les fils de Kuper » qui se sont noyés dans le Nil près de Dendur. Ils furent déifiés pour leur association avec Osiris, découlant de leur mort dans le fleuve, et servirent de divinités locales de protection. Auguste César construisit un temple en leur honneur à Dendur, qui est aujourd’hui exposé au Metropolitan Museum of Art de New York. Les reliefs du temple montrent les dieux-frères offrant des cadeaux à Isis.

Ptah – L’un des plus anciens dieux égyptiens qui apparaît à la première période dynastique (c. 3150-2613 av.J.-C.), mais qui date très probablement de la période prédynastique (vers 6000-3150 av.J.-C.). Ptah était le grand dieu de Memphis, créateur du monde, seigneur de la vérité, et dieu principal de la ville de Memphis et de ses environs vers 3000 avant notre ère. Ptah était à l’origine le personnage qui se tenait sur le monticule primordial de benben lors de la création du monde. Il était probablement un dieu de la fertilité précoce et est associé à l’arbre moringa sous lequel, dans un mythe ancien, il aimait se reposer. Il était le dieu patron des sculpteurs et des artisans, ainsi que des constructeurs de monuments, car on pensait qu’il avait sculpté la terre. Il était parfois appelé Ptah-Noun ou Ptah-Nounet dans son aspect créatif, ce qui le reliait aux substances primordiales de l’Ogdoade. Il est représenté sous la forme d’un homme momifié portant une calotte crânienne et tenant le sceptre d’autorité Ouas surmonté des symboles ânkh et djed.

Ptahhotep – Auteur de l’un des plus célèbres textes de sagesse, qui a été déifié après sa mort et honoré par son propre culte.

Ptah-Patèque (Patèque) – Divinités amulettes mineures qui représentaient le pouvoir du dieu Ptah. Elles étaient représentées comme des dieux nains et portées pour se protéger.

Ptah-Sokar-Osiris – Un dieu hybride de ces trois, associé à la création, à la mort et à la renaissance. Vénéré à l’époque du Moyen Empire (2040-1782 avant notre ère).

Q

Qadesh (Qetesh) - Déesse syrienne de l’amour, consort du dieu de la guerre Reshep, assimilée au culte égyptien pendant le Nouvel Empire (1570-1069 avant notre ère). Elle était la déesse du plaisir sexuel et de l’extase sacrée, associée à Hathor, Anat et Astarté. Son nom signifie « Sainte » et elle est toujours représentée comme une femme mince et nue tenant les symboles de l’érotisme et de la fertilité : des fleurs de lotus dans la main droite et des serpents ou des tiges de papyrus dans la main gauche. Elle était largement vénérée dans toute l’Égypte. Son culte reconstituait le mariage sacré entre elle et Reshep, un rituel longtemps associé au culte d’Ishtar/Inanna en Mésopotamie et d’Astarté en Phénicie.

Qébéhout (Kabechet ou Kebehut) – Elle était à l’origine une divinité serpent céleste qui devint connue comme la fille d’Anubis et une divinité funéraire. Elle fournissait de l’eau pure et fraîche aux âmes des défunts qui attendaient leur jugement dans la salle de la Vérité. Elle était associée à Nephtys en tant qu’amie des morts.

Quarante-deux juges - Les quarante-deux divinités qui présidaient avec Osiris, Thot et Anubis au jugement de l’âme dans l’au-delà. Une fois que l’âme avait fait les confessions négatives (déclaration d’innocence), les quarante-deux juges conseillaient Osiris pour savoir si la confession devait être acceptée. Ils avaient des noms comme Briseur d’os, Troglodyte, Avaleur d’entrailles, Le Causeur de Troubles, Le Ténébreux, et Le vilain, entre autres.

Quatre fils d’Horus – Quatre divinités, Douamoutef, Hâpy, Amset et Kébehsénouf, qui veillaient sur les viscères des morts dans les quatre vases canopes placés dans la tombe. Chacun avait son propre point cardinal à surveiller, son propre organe interne à protéger et était surveillé par une déesse spécifique.

R

Râ (Atoum ou Rê) – Le grand dieu du soleil d’Héliopolis dont le culte se répandit dans toute l’Égypte pour devenir le plus populaire à la cinquième dynastie (2498-2345 avant notre ère). Les pyramides de Gizeh sont associées à Râ en tant que seigneur suprême et dieu créateur qui régnait sur le pays des vivants et des morts. Il conduit sa barge solaire à travers les cieux le jour, montrant un autre aspect de lui-même à chaque avancée du soleil dans le ciel, puis plonge dans les enfers le soir, où la barge est menacée par le serpent primordial Apep (Apophis) et doit être défendue par les autres dieux et les âmes des morts justifiés. Râ était l’un des dieux les plus importants et les plus populaires d’Égypte. Même lorsque le dieu Amon prit de l’importance, la position de Râ ne diminua pas et il fusionna avec Amon pour devenir Amon-Rê, le dieu suprême.

Râttaouy (Rattaoui ) - Elle était l’aspect féminin de Râ. Elle est associée à Hathor et est représentée comme ressemblant étroitement à Hathor avec l’uræus sur sa tête tenant le disque solaire, parfois avec deux plumes sur le disque.

Rê-Horakhty – Un dieu faucon amalgamé de Rê et d’Horus qui personnifiait le soleil aux deux horizons, le lever et le coucher du soleil. Rê-Horakhty signifie « Horus de l’horizon ». Il est représenté comme un homme avec une tête de faucon portant le disque solaire comme une couronne.

Rénénoutet (ou Renoutet) – Une déesse très importante représentée sous la forme d’un cobra ou d’un cobra cabré avec une tête de femme. Son nom signifie « Serpent qui nourrit » et elle était la déesse de l’allaitement et de l’éducation des enfants. Avec le temps, elle fut étroitement associée à Meskhenet, déesse de l’accouchement et du destin, et la supplanta même pour déterminer la durée de la vie d’une personne et les événements importants qui lui arriveraient. Avec Meskhenet, elle était également associée à Neith et parfois représentée comme la mère d’Osiris, avec Isis comme épouse d’Osiris et mère d’Horus, comme épouse ou consort d’Atoum. Dans l’au-delà, elle apparaît comme la « Dame de la Justification », ce qui la lie à la déesse Mâat. On pensait qu’elle protégeait les vêtements portés par le roi dans l’au-delà, c’est pourquoi on l’appelait aussi « Dame des robes ». À ce titre, elle apparaissait sous la forme d’un cobra cracheur de feu qui chassait les ennemis du roi. Elle était également une déesse des céréales, connue sous les noms de « Dame des champs fertiles » et de « Dame des greniers », qui protégeait les récoltes et était la mère de Nepri, dieu des céréales. En tant que déesse de la fertilité, elle était également liée au Nil et aux inondations, ainsi qu’à Hâpy, le dieu de la boue fertile du Nil.

Renpet – Une déesse qui personnifiait l’année. Elle est représentée dans les inscriptions par une branche de palmier entaillée signifiant le passage du temps, l’image hiéroglyphique pour « année ». Elle n’avait pas de culte ou de temple formel mais faisait partie intégrante de la conception que les Égyptiens avaient du temps : celui-ci était imprégné, comme toute chose, de personnalité et de vitalité.

Reret – Une divinité protectrice sous la forme d’un hippopotame dont le nom signifie « Truie ». Elle représentait la constellation de Draco et était la protectrice de la barge solaire lors de son passage dans les enfers. En tant que constellation, elle est parfois connue sous le nom de Reret-weret (« la grande truie ») et était appelée la maîtresse de l’horizon. Elle est associée à la plus connue des déesses de l’hippopotame, Taouret, et, en tant que déesse du ciel et force protectrice, à Hathor et à Nout.

Reshep – Un dieu de la guerre syrien assimilé au culte égyptien à l’époque du Nouvel Empire (1570-1069 avant notre ère). Il était l’époux de la déesse du plaisir sexuel et de l’extase sacrée Qadesh et était vénéré avec elle dans une triade qui comprenait le dieu de la fertilité Min. Le mariage sacré de Qadesh et Reshep était reconstitué par leurs fidèles, ce qui reliait le culte à celui d’Inanna/Ishtar en Mésopotamie, qui pratiquait depuis longtemps le même rituel. Reshep est également lié à la Mésopotamie par son identification dans l’iconographie avec le dieu de la guerre mésopotamien Nergal. En tant que dieu de la pestilence, il est également lié à Seth, dieu du chaos et des terres arides. Reshep est uniformément représenté comme un puissant guerrier tenant une massue levée, portant une jupe et une longue barbe de style mésopotamien.

Routy – Les dieux jumeaux lions qui représentaient les horizons orientaux et occidentaux. Leur nom signifie « paire de lions ». Ils étaient à l’origine associés à Shou et Tefnout en tant que divinités du ciel et ont fini par être liés à Râ et à la barge solaire.

S

Sah (Sahou) - Un dieu astral, personnification de la constellation d’Orion, généralement associé à Sothis (Sopdet) comme représentations des formes astrales d’Osiris et d’Isis. Il est appelé « Père des dieux » dans les textes des pyramides et constituait un aspect important des rites funéraires où il accueillait le roi dans l’au-delà. Connu également sous le nom de « Habitant d’Orion », le chapitre 186 du texte des pyramides accueille l’âme « au nom d’Habitant d’Orion, avec une saison dans le ciel et une saison sur terre », ce qui peut être compris comme « avec une saison dans le ciel après une saison sur terre ». Il est représenté comme un homme tenant l’ânkh et le sceptre debout dans une barque entourée d’étoiles dans un ciel nocturne.

Satis (Sati) - Déesse de la frontière sud de l’Égypte avec la Nubie et associée à Éléphantine dans la région d’Assouan. Son nom apparaît pour la première fois sur des jarres en pierre à Saqqara, placées dans les chambres inférieures de la pyramide à degrés de Djoser (c.2670 av. J.-C.). On pense qu’elle est une déesse plus ancienne de la période prédynastique de l’Égypte (c.6000-3150 avant J.-C.). Elle est parfois considérée comme la consœur de Khnoum, dieu du Nil à Éléphantine, où les Égyptiens croyaient que le fleuve prenait sa source. Elle est associée à l’Œil de Râ et au motif de la déesse lointaine dans certains contes où elle revient de très loin pour apporter une transformation. À ce titre, elle est liée à l’inondation du Nil. Elle est également liée à Sothis (Sopdet), la personnification de l’étoile Sirius dont l’apparition dans le ciel nocturne annonçait l’inondation. Elle est représentée comme une femme portant la couronne blanche de Haute-Égypte avec des cornes d’antilope.

Sbomeker - Un dieu tutélaire qui était une divinité majeure à Méroé, Kush en tant que dieu de la procréation et de la fertilité. Sbomeker est associé à Atoum en tant que dieu créateur et pourrait avoir été le dieu suprême du panthéon dans la région de l’actuel Soudan. Sa statuaire, ainsi que celle d’un autre dieu nommé Tabo, a souvent été trouvée près des portes, ce qui a donné lieu à l’interprétation qu’il était un dieu gardien. Il n’en était peut-être pas un, mais son emplacement près des portes pouvait avoir une signification liée à la transformation, en particulier lorsqu’il était placé à l’entrée des temples.

Séchat (Seshet ou Sefekhetâbouy) - Elle était la déesse de l’écriture, des livres, des notations et des mesures. Son nom signifie « la femme scribe » et elle était la consœur de Thot, dieu de la sagesse et de l’écriture (bien qu’elle soit parfois représentée comme sa fille). Elle est la patronne des bibliothèques, tant publiques que privées, et était connue sous le nom de « Celle qui est la première dans la maison des livres ». Elle était également la déesse protectrice des scribes. En tant que déesse des mesures, elle veillait à ce que le roi prenne les bonnes mesures lorsqu’il commandait la construction de temples et de monuments et l’aidait à prendre les mesures pour les rituels. Elle est mentionnée pour la première fois dans la deuxième dynastie (c. 2890-2670 av. J.-C.) comme aidant le roi Khâsekhemoui à cet égard. Son association avec les mesures finit par faire d’elle la patronne des bâtisseurs, des architectes et de ceux qui s’occupaient de la comptabilité du bétail, des autres animaux et des captifs saisis à la guerre. Bien qu’elle n’ait jamais eu son propre temple, comme le fait remarquer R.H. Wilkinson, « en vertu de son rôle dans la cérémonie de fondation, elle faisait partie de chaque construction de temple » (167). Elle est représentée comme une femme vêtue d’une peau de léopard sur une robe avec un bandeau tenant un bâton surmonté d’une étoile. Elle tient un instrument d’écriture dans sa main droite et la tige de palmier entaillée représentant le passage des années dans sa main gauche.

Sed – Ancienne divinité chacal dont le nom apparaît pour la première fois sur la pierre de Palerme de la cinquième dynastie (2498-2345 av. J.-C.), mais qui était très probablement beaucoup plus ancienne. Il était le protecteur de la royauté et de chaque roi. Il présidait le festival Sed (également connu sous le nom de festival Heb-Sed) qui avait lieu tous les trente ans du règne d’un roi pour le rajeunir. Il fut finalement absorbé par Oupouaout ou il se pourrait que Oupouaout (dont le nom signifie « Ouvreur de voies ») soit simplement l’une des épithètes de Sed devenue plus populaire. En tant que protecteur du roi divin, Sed était associé à la justice et donc lié à la déesse Maât.

Sefekhetâbouy - Voir Séchat.

Sekhmet – L’une des déesses les plus importantes de l’Égypte ancienne. Sekhmet était une divinité léonine généralement représentée comme une femme à tête de lion. Son nom signifie « puissante » et est généralement interprété comme « la femme puissante ». Elle était une déesse de la destruction et de la guérison, des vents du désert et des brises fraîches. Elle était la fille de Râ qui apparaît dans l’une des histoires les plus importantes concernant le motif de l’œil de Râ/déesse lointaine. Lorsque Râ se lassa des péchés de l’humanité, il envoya Sekhmet pour la détruire. Elle ravagea la terre jusqu’à ce que les autres dieux implorent Râ de l’arrêter avant que les humains ne soient complètement détruits. Râ fit teindre une cuve de bière en rouge pour attirer la soif de sang de Sekhmet et la laissa à Dendera où elle la but et tomba dans un profond sommeil ; à son réveil, elle était la bienveillante Hathor. Sekhmet continua cependant d’exister sous sa forme léonine et devint la divinité protectrice des militaires en raison de ses pouvoirs de destruction et de vengeance. À cet égard, elle était connue sous le nom de « Faucheuse des Nubiens », mais elle provoquait également des catastrophes naturelles. Les fléaux étaient connus sous le nom de « messagers de Sekhmet » ou « abatteurs de Sekhmet ». De la même manière qu’elle pouvait apporter les vents du désert, elle pouvait les détourner, et il en allait de même pour la peste ; tout comme elle avait apporté la peste, elle pouvait la guérir et était connue comme la « Maîtresse de la vie » à ce titre (et était donc fréquemment invoquée dans les sorts de guérison et les incantations des anciens médecins). Elle était étroitement associée à d’autres divinités léonines telles que Bastet et Pakhet et était considérée comme l’aspect agressif et violent de la déesse Mout.

Sepa – Un dieu protecteur sous la forme d’un mille-pattes avec une tête d’âne ou des cornes, connu comme « le mille-pattes d’Horus ». Il était vénéré comme la divinité qui protégeait des morsures de serpent et une certaine forme de Sepa était vénérée à la période prédynastique (c. 6000-3150 avant notre ère). Il avait son propre temple à Héliopolis où il était associé à Osiris sous une forme momifiée symbolisant ses pouvoirs protecteurs dans l’au-delà.

Sérapis (Sarapis) - Le dieu hybride créé par Ptolémée Ier Soter d’Égypte (r. de 323 à 283 av. J.-C.), premier souverain de la dynastie ptolémaïque (323-30 av. J.-C.), dernière dynastie à régner sur l’Égypte avant qu’elle ne passe sous la coupe des Romains. Sérapis était un mélange d’Osiris et d’Apis, mais son caractère et ses attributs étaient un mélange de ces deux divinités égyptiennes avec les dieux grecs Zeus, Helios, Dionysios, Hadès et Asclépios. Il était la divinité suprême vénérée au célèbre Sérapéum, près de la bibliothèque d’Alexandrie. Ptolémée Ier voulait créer le type de société multiculturelle que son défunt commandant et modèle Alexandre le Grand avait tenté de créer, et Sérapis en était un élément important. Sérapis était un mélange complet d’idéaux égyptiens et grecs qui convenait au type de société que Ptolémée Ier encourageait.

Seret – Une déesse protectrice léonine probablement originaire de Libye. Elle n’est mentionnée que dans une inscription de la cinquième dynastie (2498-2345 avant J.-C.) en tant que déesse d’une région d’Égypte habitée principalement par des Libyens – le troisième nome (province) de Basse-Égypte. Comme les autres divinités léonines, elle est une farouche protectrice de ses fidèles et venge les torts qui leur sont causés.

Serket (Selket, Serqet ou Serkis) - Elle était une déesse protectrice et aussi une importante déesse funéraire probablement originaire de la période prédynastique (vers 6000-3150 av. J.-C.) et mentionnée pour la première fois pendant la première dynastie d’Égypte (c. 3150-2890 av. J.-C.). Elle est surtout connue par sa statue en or trouvée dans la tombe de Toutânkhamon. Serket était une déesse scorpion représentée sous la forme d’une femme avec un scorpion sur la tête et les bras tendus dans une pose protectrice. Il se peut qu’elle ait été une déesse mère primitive qui a évolué vers une divinité protégeant les gens (surtout les enfants) du venin de scorpion, puis vers une divinité protégeant de tout venin. Une histoire connue sous le nom d’Isis et les sept scorpions raconte qu’Isis fut un jour insultée par une femme riche et que Serket, qui avait envoyé ses sept scorpions comme gardes du corps d’Isis, demanda à l’un d’eux de piquer le fils de la femme. Le garçon allait mourir du venin mais Isis le sauva et pardonna à la femme. Par la suite, Serket suivit l’exemple de pardon d’Isis et protégea d’autres enfants des scorpions. Ses prêtres étaient en grande partie des médecins qui invoquaient son nom pour guérir. Dans l’au-delà, elle aidait à guider les âmes des morts vers le paradis et protégeait une certaine section dangereuse du voyage. Avec Isis, Neith et Nephtys, elle veille sur les quatre fils d’Horus qui gardent les viscères des morts dans les tombes.

Seth - Dieu de la guerre, du chaos, des tempêtes et de la pestilence. Son nom est traduit par « Instigateur de la confusion » et « Destructeur ». Il est représenté sous la forme d’une bête rouge aux sabots fendus et à la queue fourchue et constitue le prototype de l’iconographie ultérieure du diable chrétien. Seth était à l’origine un dieu-héros qui chassait le serpent Apep (Apophis) de la barge du dieu du soleil et le tuait chaque nuit. Il était un dieu du désert qui apportait les vents mauvais des terres arides dans la luxuriante vallée du Nil et était associé aux terres et aux peuples étrangers. Ses consorts étaient Anat et Astarté, deux déesses associées à la guerre et provenant toutes deux de pays étrangers, ainsi que Taouret, la déesse protectrice bénigne de l’accouchement et de la fertilité. Seth est souvent qualifié de « maléfique », et il manifestait effectivement de nombreuses qualités maléfiques, mais il n’était pas considéré par les anciens Égyptiens comme l’incarnation du mal ou des ténèbres. Il était plutôt considéré comme un équilibre nécessaire aux dieux comme Osiris et Horus qui représentaient tout ce qui est noble et bon, la fertilité, la vitalité et l’éternité. Seth est surtout connu comme le premier meurtrier du monde dans le mythe d’Osiris, où il tue son frère pour usurper le trône. Isis ramène Osiris à la vie mais, comme il est incomplet, il descend aux enfers en tant que Seigneur des morts. Isis donne naissance au fils d’Osiris, Horus, qui grandit et défie Set pour le trône. Leurs batailles, qui ont duré quatre-vingts ans, sont décrites dans le texte Aventures d’Horus et Set et ont été résolues dans une version par Isis et, dans une autre, par Neith, Horus étant déclaré roi légitime et Seth étant banni dans les terres désertiques.

Shaït - La personnification du destin. Shaït présidait à la destinée personnelle de chacun et était donc associé à des déesses comme Meskhenet et Rénénoutet. Comme dans le cas des Parques de la Grèce antique, personne ne pouvait résister aux décisions de Shaït ou les modifier. L’érudit Wilkinson cite un texte connu sous le nom d’Instructions d’Amenemope qui déclare :  » Nul ne peut ignorer Shaït  » (128). Cette déclaration résume la principale caractéristique de Shaït : l’inévitabilité. Il est représenté comme étant présent lors de la pesée du cœur de l’âme dans l’au-delà ou comme un homme debout dans une posture de patience. Sous la dynastie ptolémaïque (323-30 av.J.-C.), lorsque les dieux égyptiens étaient hellénisés, il était connu sous le nom d’Agathodémon, la divinité serpent qui pouvait prédire l’avenir.

Shed (Ched) – Un dieu protecteur qui protégeait contre les dommages personnels causés par les animaux sauvages ou les ennemis mortels. Il était invoqué par les chasseurs et les soldats et connu sous les noms de « Celui qui sauve » et « L’enchanteur ». Il était le seigneur des animaux sauvages et des armes et pouvait donc les contrôler pour protéger la personne qui invoquait son nom. On le recherchait également pour se protéger contre les sorts lancés par ses ennemis et éventuellement contre les démons ou les fantômes. Il est représenté sous la forme d’un jeune homme au crâne rasé, à l’exception de la queue de pie, symbole de jeunesse, et portant un carquois de flèches. Il saisit souvent des serpents dans ses mains comme s’il les écrasait. Ses attributs ont finalement été absorbés par Horus, bien qu’il soit toujours vénéré par les gens dans leurs maisons et par le biais d’amulettes.

Shepet - Une déesse protectrice qui était un aspect des divinités hippopotames Reret ou Taouret vénérées à Dendera. Dans l’iconographie, elle apparaît comme l’une ou l’autre de ces divinités, mais avec une tête de crocodile.

Shou – Le dieu primordial de l’air dont le nom signifie « Vide ». Il naquit au début de la création d’Atoum (Râ) et fut envoyé pour créer le monde avec sa sœur Tefnout (déesse de l’humidité). Les deux partirent si longtemps qu’ils manquèrent à Atoum et il envoya son œil (l’œil de Râ) à leur recherche. Lorsque l’œil revint avec eux, Atoum fut si heureux qu’il pleura et ses larmes créèrent des êtres humains. Elle et Tefnout s’accouplèrent et donnèrent naissance à Geb (la terre) et à Nout (le ciel) qu’Atoum éloigna l’un de l’autre, créant ainsi un endroit où les humains pouvaient vivre. La brume lui était attribuée comme « Lacs de Shou » et les nuages comme « Os de Shou » et il était également associé à la lumière et à l’éclat. À cet égard, il en vint à être lié à Thot et Khonsou, tous deux associés à la lune, en raison de la lumière lunaire.

Sia – La personnification de la perception et de la réflexion qui représentait le cœur (siège de l’émotion, de la pensée et du caractère). Sia formait une dyade avec Hou (représentant la langue), personnification de l’autorité de la parole, et une triade avec Hou et Heka, dieu de la magie et de la médecine mais aussi force primordiale de l’univers qui donnait du pouvoir à la vie et soutenait ma’at. Sia représentait l’intellect tandis que Hou symbolisait la parole de Ptah (ou Atoum) qui concrétisait la pensée et Heka était la force sous-jacente qui leur donnait du pouvoir. Sia est représenté comme un homme se tenant à la droite de Ptah (plus tard, Atoum/Râ) et tenant son rouleau de papyrus. Dans la Vallée des Rois, il est représenté sur des peintures comme un membre de l’équipage à bord de la barge solaire de Râ.

Sobek – Importante divinité protectrice sous la forme d’un crocodile ou d’un homme à tête de crocodile, Sobek était un dieu de l’eau mais également associé à la médecine et particulièrement à la chirurgie. Son nom signifie « Crocodile » et il était le seigneur des marais et des zones humides et de toutes les autres zones humides d’Égypte. Dans les textes des pyramides, il est présenté comme le fils de Neith et fut largement vénéré à partir de l’Ancien Empire (c. 2613-2181 avant notre ère). En tant que dieu des marécages, il était associé à la fertilité et à la procréation, mais aussi, en tant que dieu crocodile, à la mort inattendue. On dit qu’il séparait les femmes de leurs maris sur un coup de tête. Sobek vivait sur une montagne mythique à l’horizon d’où il régnait et était donc lié à l’autorité du roi, car il était lui-même le seigneur d’un domaine. Ce lien avec l’horizon l’associait à Râ et donna naissance à la forme de Râ connue sous le nom de Sobek-Râ. Sobek est l’un des dieux les plus connus de l’Égypte ancienne et était extrêmement populaire à son époque. Ses prêtres gardaient dans les temples des crocodiles vivants qui étaient nourris somptueusement avec les meilleurs morceaux de viande et traités mieux que de nombreux êtres humains de l’époque. Lorsque ces crocodiles mouraient, ils étaient momifiés et enterrés avec tous les soins accordés à une personne. Il était également associé au Nil, dont on disait qu’il jaillissait de la sueur de Sobek.

Sokar – Un dieu faucon protecteur de Memphis qui était à l’origine une divinité agricole et l’une des plus anciennes d’Égypte. Sa fête est l’une des plus anciennes observées et, associée à la fête khoïak d’Osiris, elle continua à être célébrée tout au long de l’histoire de l’Égypte. Il passa du statut de dieu de l’agriculture et de la croissance à celui de dieu des artisans et de gardien de la nécropole de Memphis après qu’Osiris soit devenu plus populaire. Sokar est souvent représenté sous la forme d’un monticule funéraire entouré de têtes de faucons, d’un faucon ou d’un homme à tête de faucon. Il est associé à l’au-delà en tant que gardien de l’entrée des enfers et dieu qui transporte l’âme du roi défunt dans sa barge vers le paradis. Avec le temps, il a été associé à Ptah, puis à Osiris, pour finalement se combiner au Moyen Empire (2040-1782 av. J.-C.) en Ptah-Sokar-Osiris, qui était une divinité funéraire hybride présidant à la vie après la mort.

Sopdou - Un dieu protecteur de la frontière orientale de l’Égypte qui surveillait les avant-postes et les soldats à la frontière. Il est représenté sous la forme d’un faucon avec un fléau sur l’aile droite ou d’un homme barbu avec une couronne à deux plumes. Sopdou était associé à Horus et au roi déifié dans sa forme astrale. Wilkinson écrit : « Le roi défunt, dans son rôle d’Osiris-Orion, est censé féconder Isis sous la forme de l’étoile Sothis et produire Horus-Sopdou » (211). Dans le royaume terrestre, il veillait à ce que les ressources appropriées atteignent les garnisons de la frontière orientale et aidait le roi à contrôler les populations indigènes de ces régions.

Sothis (Sopdet) – La personnification de l’étoile Sirius (l’ »étoile du chien ») dont l’apparition annonçait l’inondation annuelle du Nil. À l’époque prédynastique (c. 6000-3150 avant notre ère), elle était vénérée comme une déesse-vache associée à Sirius. Elle était la consœur de Sah, qui personnifiait la constellation d’Orion, et les deux étaient associés à Osiris et Isis. Dans ce rôle, elle était la mère de Sopdou et était donc considérée comme une influence protectrice. Elle était également associée à Satis qui était liée à l’inondation du Nil en tant que consort de Khnoum. Les premières représentations de Sothis la représentent sous la forme d’une vache avec une plante entre les cornes, tandis que les images ultérieures la montrent sous la forme d’une femme portant la couronne blanche de Haute-Égypte, avec des cornes sur la tête ou des plumes et une étoile à cinq branches au-dessus d’elle. Elle s’identifie de plus en plus à Isis et finit par être complètement absorbée par cette déesse. Isis se réfère à elle-même en tant que Sothis dans une copie du texte des Lamentations d’Isis et de Nephtys de la dynastie ptolémaïque (323-30 av. J.-C.), ce qui montre que l’assimilation était presque complète à cette époque.

Soutekh - Nom sémitique du dieu Seth, introduit par les Hyksos au cours de la deuxième période intermédiaire (vers 1782-1570 avant notre ère). Les Hyksos identifiaient Seth à l’aspect guerrier de leur dieu Baal. Seth fut appelé Soutekh sous le règne de Ramsès II (1279-1213 av. J.-C.) et invoqué comme avant-garde de la guerre.

T

Tabithet – Une déesse protectrice spécifiquement contre les morsures et les piqûres empoisonnées. Elle est fréquemment invoquée dans les sorts de guérison et associée à la déesse Serket. Elle a fini par être absorbée par Isis.

Taouret – Déesse protectrice sous la forme d’un hippopotame, la plus célèbre divinité hippopotame de l’Égypte ancienne, associée à Isis et Hathor. Taweret est une déesse de l’accouchement et de la fertilité qui a été très populaire tout au long de l’histoire de l’Égypte. Elle était régulièrement invoquée pour la protection des enfants et l’aide pendant la grossesse et l’accouchement. Les Égyptiens de l’Antiquité observèrent que la femelle hippopotame était extrêmement protectrice de ses enfants, ce qui donna naissance à cette déesse. L’hippopotame mâle était très agressif et considéré comme l’un des animaux les plus dangereux d’Égypte. Il était donc associé au dieu Seth, ce qui donna lieu à des images de Taouret comme épouse de Seth, même si les deux divinités n’avaient rien en commun. Taouret est étroitement associée à Hathor et appelée « suiveuse d’Horus », ce qui la distingue de Seth. Elle est également identifiée comme la consort de Bès, le dieu nain de l’accouchement, de la sexualité, de l’humour et de la guerre. Comme Bès, Taouret était représentée sur des objets domestiques tels que des meubles, des étuis à cosmétiques, des pots, des cuillères et sur des images de fertilité dans les foyers.

Tasenetnofret – Déesse protectrice de Kôm Ombo dont le nom signifie « La bonne sœur » ou « La belle sœur ». Elle était une manifestation locale de la déesse Hathor, consort d’Horus, et mère de Panebtaouy.

Taténen - Un dieu de la terre qui personnifiait le monticule primordial à la création et symbolisait la terre d’Égypte. Il s’agit très probablement du même dieu désigné sous le nom de Khenty-Tjenenet à l’époque de l’Ancien Empire (vers 2613-2181 avant notre ère). Il était vénéré à Memphis pendant le Moyen Empire (2040-1782 av. J.-C.) et continua à être vénéré principalement dans cette région pendant le reste de l’histoire de l’Égypte. Son association avec le monticule primordial le reliait à Ptah et, à travers Ptah, à Atoum et à Rê, les autres noms du dieu créateur/dieu du soleil. Taténen était un dieu bisexuel, appelé « Mère de tous les dieux » dans un texte.

Taureau céleste – Divinité qui présidait aux cieux et à l’au-delà en tant que protecteur, également connu sous le nom de « Vache de l’Ouest » pour son association avec l’au-delà. Il est généralement considéré comme l’époux des sept vaches qui l’accompagnent.

Tayet (Taït) – Déesse du tissage qui fournissait les vêtements du roi. Elle était vénérée depuis l’Ancien Empire (c. 2613-2181 avant J.-C.) où elle était représentée comme gardant la tête du roi, le protégeant après la mort, rassemblant ses os et lui assurant l’accueil des autres dieux dans l’au-delà. Plus tard, elle fut associée à l’embaumement et on dit qu’elle tissait les tissus pour les tentes d’embaumement et, plus tard, les bandages utilisés pour envelopper la momie, connus sous le nom d’ »enveloppements des mains de Tayet », ce qui l’associait à Nephtys.

Tefnout – Déesse de l’humidité, sœur de Shou, fille d’Atoum (Râ) lors de la création du monde. Shou et Tefnout furent les deux premiers dieux qu’Atoum créa soit en s’accouplant avec son ombre, soit en crachant. R. H. Wilkinson note que son nom représente le son du crachat et qu’elle était souvent représentée « par une paire de lèvres, crachant, dans les textes tardifs » (183). Elle est la déesse de l’atmosphère du monde inférieur, la terre, tout comme Shou est le dieu de l’atmosphère supérieure au-dessus de la terre. Tefnout est la mère de Geb (terre) et de Nout (ciel) qui sont nés pour que les êtres humains aient un endroit où vivre. Elle est le plus souvent représentée comme une femme assise avec une tête de lion ou un serpent avec une tête de lion.

Tenenet (Tenenit ou Tjenenet) - Déesse de la bière, du brassage et de l’accouchement. Son nom vient de « tenemu » qui signifie « bière ». Elle était la consœur du dieu Montou et associée à Meskhenet en tant que déesse des naissances royales. Elle est la déesse protectrice des brasseurs.

Tétrades – Représentations de la complétude correspondant parfois aux quatre points cardinaux de la boussole et mieux représentées par les quatre fils d’Horus. L’équilibre était un concept important pour les Égyptiens de l’Antiquité et les nombres deux, quatre et huit occupent une place importante dans les représentations des divinités (tout comme les nombres trois, six et neuf). Chaque dieu masculin a un équivalent féminin ou un aspect féminin, les quatre déesses Isis, Neith, Nephtys et Serket veillent sur les quatre fils d’Horus, et l’Ogdoade était le regroupement des huit dieux des substances créatrices.

Thot - Dieu de l’écriture et de la sagesse, de la vérité et de l’intégrité, l’une des divinités les plus importantes du panthéon égyptien vénéré depuis la période prédynastique (c. 6000-3150 avant notre ère) jusqu’à la dynastie ptolémaïque (323-30 avant notre ère), la dernière à avoir régné sur l’Égypte. Il était probablement à l’origine un dieu lunaire, fils d’Atoum (Râ), mais les textes ultérieurs le représentent comme le fils d’Horus. Thot est représenté dans certains textes sous la forme d’un babouin, mais le plus souvent sous celle d’un homme à tête d’ibis tenant un instrument d’écriture. On lui attribue l’invention de l’écriture et il était le gardien des archives des dieux. Il était connu sous le nom de « Seigneur du temps » et de « Contrôleur des années » parce qu’il marquait le passage du temps et, par la puissante magie de sa connaissance divine des mots, donnait au roi un long règne afin qu’il puisse maintenir l’ordre sur terre. Il était le dieu patron des bibliothèques et des scribes. Dans toutes les histoires que l’on raconte à son sujet, Thot est l’ami divin et le bienfaiteur de l’humanité qui a donné aux gens la compréhension grâce au don des mots écrits. Dans une histoire, il apparaît comme le joueur des cinq jours nécessaires à Nout pour donner naissance aux cinq premiers dieux et dans d’autres, comme le médiateur entre les dieux et le porteur de messages. Dans l’au-delà, il est aux côtés d’Osiris et tient des registres dans la salle de la vérité lors du rituel de la pesée du cœur. Sa consort était Seshat, sa fille ou sa femme, qui était son homologue féminin et également la divinité protectrice des bibliothèques et des livres.

Tjenenyet – Déesse protectrice de la 12e dynastie (1991-1802 av. J.-C.) qui était très probablement vénérée auparavant. Elle était la consœur du dieu Montou et était principalement vénérée à Hermonthis (Armant) près de Thèbes.

Toutou – Un dieu protecteur connu sous le nom de « Celui qui garde les ennemis à distance », vénéré durant la dernière partie de l’histoire de l’Égypte. Il éloignait les démons et la magie noire et était représenté comme un lion à tête d’homme, avec de grandes ailes et un serpent en guise de queue.

Triades – Groupes importants de trois divinités, généralement un dieu-père, un dieu-mère et un dieu-enfant, les deux plus connues étant la triade thébaine d’Amon, Mout et Khons et la triade d’Abydos d’Osiris, Isis et Horus. Il existe cependant des exemples d’autres triades qui ne suivent pas ce schéma, comme la triade Amon-Ra-Ptah, où les trois dieux représentaient la même puissance céleste (le soleil). Les triades sont également présentes dans les représentations de l’au-delà où les dieux à tête de bélier, de lion et de chacal sont regroupés.

U

Uat-Ur – La personnification de la mer Méditerranée. Voir Ouadjour.

Unut (Wenet ou Wenut) - Déesse protectrice vénérée à Hermopolis et connue sous le nom de « la rapide ». Elle était représentée sous la forme d’une femme à tête de lapin ou d’un serpent à tête de lapin et est souvent appelée « la déesse du lapin ». Elle était associée au dieu Wenenou, représenté comme un homme à tête de lapin, qui était un aspect d’Osiris ou parfois de Râ. Elle est connue principalement par des amulettes à son effigie.

W

Weneg - Un dieu protecteur mentionné pour la première fois à l’époque de l’Ancien Empire (c. 2613-2181 av. J.-C.) qui soutenait le ciel et maintenait l’ordre entre les cieux et la terre. Il est étroitement associé au concept de Ma’at et à la déesse Maât qui personnifiaient l’harmonie en servant de médiateur juste entre les dieux dans leurs disputes.

Wenenu – Un dieu protecteur, aspect d’Osiris ou parfois de Râ, consort d’Unut. Il est représenté sous la forme d’un homme à tête de lapin.

Y

Yah – Voir Iâh.

Yam - Le dieu phénicien de la mer qui combattut le Seigneur Baal pour le contrôle du monde. Il entra dans le panthéon égyptien par le biais du commerce et fit son chemin dans la mythologie égyptienne grâce aux récits de ses batailles avec Seth. Il était la personnification de la mer déchaînée et était très craint. Aucun temple ne fut jamais érigé en son honneur, mais il est mentionné dans certains manuscrits, ce qui indique qu’il était un sujet de préoccupation pour les marins qui portaient peut-être des amulettes à son effigie pour se protéger.

Z

Zenenet – Autre nom d’Isis dans la ville d’Hermonthis (aujourd’hui Armant) près de Thèbes.

Questions & Réponses

Qui était le dieu le plus puissant de l’Égypte ancienne ?

Amon (également connu sous le nom d’Amon-Ra) était le dieu le plus puissant de l’Égypte ancienne.

Qui était la déesse la plus populaire de l’Égypte ancienne ?

Isis était la déesse la plus populaire de l’Égypte ancienne, même si les déesses Hathor, Bastet et Neith étaient également très populaires.

De quoi les anciens Égyptiens avaient-ils le plus peur ?

Les Égyptiens de l’Antiquité craignaient la non-existence plus que toute autre chose. Leur vie après la mort était le reflet de leur vie sur terre, leur assurant une existence continue si les dieux les en jugeaient dignes.

Combien de dieux et de déesses les anciens Égyptiens avaient-ils ?

Le panthéon de l’Égypte ancienne compte plus de 2 000 divinités. Certaines d’entre elles ont été absorbées par d’autres par la suite.

Combien de temps la religion des anciens Égyptiens a-t-elle duré ?

La religion égyptienne ancienne a duré d’environ 6000 avant notre ère jusqu’à l’apparition du christianisme dans la région au 4e siècle de notre ère.

Traducteur

 
Babeth Étiève-Cartwright

Babeth s’est consacrée à la traduction après avoir enseigné l’anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l’anglais et l’italien et a 25 ans d’expérience dans le domaine de l’éducation. Elle aime voyager et découvrir l’histoire et le patrimoine d’autres cultures.
 

Auteur

 
Joshua J. Mark

Auteur indépendant et ex-Professeur de Philosophie à temps partiel au Marist College de New York, Joshua J. Mark a vécu en Grèce et en Allemagne, et a voyagé à travers l’Égypte. Il a enseigné l’histoire, l’écriture, la littérature et la philosophie au niveau universitaire.
 

Citer cette ressource

Style APA

Mark, J. J. (2016, avril 14). Dieux Égyptiens – une Liste Complète [Egyptian Gods - The Complete List]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-885/dieux-egyptiens—une-liste-complete/

Style Chicago

Mark, Joshua J.. « Dieux Égyptiens – une Liste Complète. » Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le avril 14, 2016. https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-885/dieux-egyptiens—une-liste-complete/.

Style MLA

Mark, Joshua J.. « Dieux Égyptiens – une Liste Complète. » Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 14 avril 2016. Web. 11 sept. 2024.

Zoroastrisme

Posté par hiram3330 dans : Recherches & Reflexions , ajouter un commentaire

Zoroastrisme

Zoroastrisme dans Recherches & Reflexions

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Définition

 
Joshua J. Mark
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 12 décembre 2019
Disponible dans ces autres langues: anglais, espagnol, Turc
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Faravahar, Yazd (by Bernard Gagnon, CC BY-SA)
Faravahar, Yazd
Bernard Gagnon (CC BY-SA)

Le zoroastrisme est la foi monothéiste établie par le prophète perse Zoroastre (également connu sous le nom de Zarathoustra, Zartosht) entre 1500 et 1000 avant notre ère. Il considère qu’il existe une divinité suprême, Ahura Mazda (Seigneur de la sagesse), créateur et soutien de toutes choses, et encourage les adeptes à exprimer leur foi par le principe des bonnes pensées, des bonnes paroles et des bonnes actions.

Cette religion est également connue sous le nom de Mazdayasna (« dévotion à Mazda ») et de mazdéisme. Ce système de croyance s’est développé à partir de la religion polythéiste de l’ancienne Perse, qui considérait Ahura Mazda comme le plus grand d’un vaste panthéon de dieux et, tout comme le zoroastrisme ultérieur, voyait la vie comme une lutte entre les forces de la lumière et du bien et celles de l’obscurité et du mal.

Le zoroastrisme fut adopté par l’empire perse achéménide (c. 550-330 av. J.-C.), l’empire parthe (247 av. J.-C. – 224 ap. J.-C.) et trouva son expression la plus complète sous l’empire sassanide (224-651 après notre ère). Les Sassanides firent du zoroastrisme la religion d’État, tout en développant une autre branche de la foi – généralement qualifiée d’ »hérésie » – connue sous le nom de zorvanisme. Après l’invasion arabe musulmane de 651, les zoroastriens furent persécutés, leur foi fut supprimée et leurs sites religieux furent détruits ou transformés en mosquées. Le zoroastrisme cependant survécut – bien que le nombre de ses adeptes ait considérablement diminué – et continue d’être observé de nos jours.

Origines

La foi polythéiste des premiers Perses était très probablement déjà développée sous une forme ou une autre avant leur arrivée dans la région de l’Iran aux alentours du troisième millénaire avant notre ère, puis elle fut influencée par les Élamites et les habitants de la Susiane qui étaient déjà établis dans cette région. Selon ce système de croyances, de nombreux dieux, dirigés par Ahura Mazda, guidaient et protégeaient l’humanité contre les menaces et les influences des forces obscures, dirigées par l’esprit-désir Angra Mainyu.

Les dieux étaient vénérés dans des sanctuaires extérieurs appelés temples du feu – des autels sur lesquels le feu du dieu était toujours allumé.

Le but de la vie humaine était de choisir de suivre les préceptes d’Ahura Mazda et de rejeter les tentations et les pièges d’Angra Mainyu. Le premier couple créé par Ahura Mazda – Mashya et Mashynag – avait vécu en paix et en harmonie avec toutes les choses dans le paradis qu’Ahura Mazda avait créé pour eux jusqu’à ce qu’ils n’écoutent les chuchotements d’Angra Mainyu qui les convainquit qu’il était leur créateur et qu’Ahura Mazda était leur ennemi et un trompeur. Pour avoir douté de leur véritable seigneur et écouté des mensonges, ils furent expulsés du paradis et condamnés à un monde de difficultés et de luttes, mais leurs descendants pouvaient encore vivre une vie pleine de sens et d’épanouissement en restant fidèles à Ahura Mazda.

En l’absence d’écrit, on ne sait pas comment la foi était observée ni comment les rituels étaient conduits. Certains aspects de la foi ont toutefois été préservés dans des ouvrages zoroastriens ultérieurs, et l’on sait qu’il existait une classe sacerdotale (connue plus tard sous le nom de mages) et que les dieux étaient vénérés dans des sanctuaires en plein air appelés temples du feu – des autels sur lesquels le feu du dieu restait toujours allumé. Contrairement à l’Égypte ou à la Mésopotamie, il n’y avait pas de temples pour les dieux ni de rituels élaborés.

Des sacrifices, probablement sous forme de nourriture, de céréales et d’objets précieux, étaient remis aux prêtres en échange de leur intercession auprès des dieux. Cette pratique faisait du clergé l’une des classes sociales les plus riches et les plus puissantes de la société perse. Un groupe de prêtres était connu sous le nom de karpans, et un autre, les kawis, dont le rôle est encore moins défini, mais tous deux avaient un intérêt privé et politique direct à maintenir la pratique de la religion telle qu’elle avait toujours été comprise.

Zoroastre

C’est dans ce contexte que Zoroastre naquit de parents nobles persans, Pourusaspa et Dughdova. Son père, Pourusaspa, appartenait très probablement à la classe sacerdotale, puisque son fils deviendrait prêtre et que les fils suivaient généralement la profession de leur père. Le statut élevé de la famille est également suggéré par le fait que Zoroastre commença son éducation dès son plus jeune âge, au lieu de devoir travailler. Il avait quatre frères – deux plus âgés et deux plus jeunes – mais on ne sait rien d’autre de sa famille ni de ses débuts dans la vie.

Il était déjà prêtre à l’âge de 15 ans, probablement comme assistant d’un ecclésiastique plus âgé, et aurait quitté le domicile de ses parents à l’âge de 20 ans pour poursuivre sa carrière. L’un des rituels pratiqués par les prêtres karpans était l’abattage rituel d’animaux en vue de sacrifices, et il est certain que Zoroastre en fut témoin à de nombreuses reprises – et qu’on lui aurait peut-être même demandé d’y participer – parce qu’il trouvait cette pratique si répugnante qu’il la rejetterait par la suite.

 

New Year's Image, Persepolis
Image du Nouvel An, Persépolis
Ginolerhino (CC BY)

 

On ne sait pas ce qu’il fit dans sa vingtaine, mais à l’âge de 30 ans, il assista à un festival religieux célébrant les rites du printemps (probablement la fête du Nouvel An connue sous le nom de Nowruz) et fit l’expérience d’une vision qui allait changer sa vie. Sur la berge de la rivière, devant lui, apparut l’image lumineuse d’un être céleste qui s’identifia comme Vohu Mahah (« bon dessein ») et proclama qu’il avait été envoyé par Ahura Mazda lui-même pour délivrer un message: les prêtres avaient mal compris la vérité divine et adoraient de faux dieux – il n’y avait qu’un seul dieu, Ahura Mazda, qui n’exigeait pas de sacrifices sanglants, mais seulement un comportement éthique. Zoroastre avait été choisi pour prêcher cette révélation et semble avoir commencé sa mission immédiatement.

La nouvelle vérité

La bonne nouvelle de Zoroastre ne fut pas accueillie par les autres avec le même enthousiasme. Il fut rejeté par les prêtres, sa vie fut menacée et il fut contraint de s’enfuir de chez lui. Il ne cessa cependant pas de prêcher la nouvelle vérité révélée, restant constamment en prière pour recevoir les conseils d’Ahura Mazda sur la manière de procéder. Ses prières et ses questions au dieu seraient plus tard consignées par écrit et formeraient une section centrale des écritures zoroastriennes connues sous le nom d’Avesta.

Les paroles de Zoroastre furent mémorisées, répétées lors de rituels et transmises oralement pendant des générations, jusqu’à ce qu’elles ne trouvent enfin une forme écrite.

Il se retrouva à la cour d’un roi nommé Vishtaspa et s’engagea dans un débat théologique avec les prêtres de sa cour pour le divertissement du roi. Selon l’Avesta, Zoroastre battit tous leurs arguments et démontra clairement la validité de sa révélation, mais comme cela remettait en cause l’ordre établi, Vishtaspa n’en fut guère content et fit jeter le prophète en prison. Pendant sa détention, Zoroastre guérit miraculeusement le cheval préféré de Vishtaspa, qui souffrait d’une paralysie, et le roi le fit libérer et écouta à nouveau son message. Vishtaspa, selon la tradition zoroastrienne, devint le premier converti et, comme il était roi, d’autres suivirent rapidement.

Zoroastre ne laissa aucun écrit et ses premiers disciples non plus. La tradition veut que ses paroles aient été mémorisées, répétées lors de rituels et transmises oralement pendant des générations, jusqu’à ce qu’elles ne trouvent enfin une forme écrite. On ne sait pas comment la religion se répandit après Vishtaspa, mais elle était déjà très répandue à l’époque de l’empire achéménide (c. 550-330 av. J.-C.), dont la classe dirigeante était zoroastrienne. Zoroastre aurait continué à prêcher sa foi jusqu’à sa mort, vers l’âge de 77 ans, soit de vieillesse, soit, selon des ouvrages ultérieurs de la période sassanide, assassiné par un prêtre de l’ancienne religion.

La vision

La nouvelle foi de Zoroastre était fondée sur la vision qu’il avait reçue au bord du fleuve et sur les réponses données à ses prières incessantes. Elle reposait sur cinq principes:

  1. Le dieu suprême est Ahura Mazda.
  2. Ahura Mazda est tout-puissant.
  3. Son adversaire éternel, Angra Mainyu, est tout le mal.
  4. Le bien se manifeste par de bonnes pensées, de bonnes paroles et de bonnes actions.
  5. Chaque individu a le libre arbitre de choisir entre le bien et le mal.

Ahura Mazda était le dieu incréé, éternel et unique, tandis que les nombreuses autres divinités adorées auparavant n’étaient que des esprits ou des émanations du divin. Les divinités populaires telles que Mithra ou Anahita ne devaient plus être adorées en tant que divinités immortelles et toutes-puissantes, mais pouvaient encore être honorées en tant que représentations de la bienveillance d’Ahura Mazda.

Un problème que l’Avesta n’aborde pas est celui de l’origine d’Angra Mainyu – et des forces du mal – si l’univers a été créé par une divinité toute-puissante et toute-bonne. Il semble que l’Avesta suppose une compréhension de la part de son public qui rendrait une telle réponse superflue. Les prières et les admonestations de Zoroastre suggèrent que le public d’origine connaissait déjà l’origine d’Angra Mainyu et qu’il s’agissait donc très probablement d’un autre aspect de l’ancienne religion qu’il conserva.

 

Faravahar at Persepolis
Faravahar à Persépolis
Napishtim (CC BY-SA)

 

Qu’une explication originale du problème du mal ait été donnée et perdue ou simplement supposée, la question ne fut pas explicitement abordée avant le 19e siècle. Diverses suggestions avaient été faites auparavant, notamment sous la forme du zorvanisme, qui résolvait le problème en faisant d’Ahura Mazda et d’Angra Mainyu des êtres créés et égaux en pouvoir, mais ce dualisme était rejeté par les zoroastriens traditionnels.

L’orientaliste allemand Martin Haug (1827-1876) proposa une solution au problème, affirmant qu’Angra Mainyu n’était pas une divinité, mais une émanation d’Ahura Mazda, la décharge d’énergie négative de l’acte créateur, qui avait acquis une sensibilité à partir de l’acte de création à proprement parler, mais qui n’avait pas de pouvoir réel. Tout ce qu’Angra Mainyu pouvait faire, alors, était d’essayer de perturber et de déformer le grand plan d’Ahura Mazda, et cette perturbation est ce que les gens appellent le « mal » – le « mal » réel, selon ce point de vue, n’existerait pas.

La vie et l’au-delà

La valeur centrale de la foi était le libre arbitre de l’homme. Si l’on suit les préceptes d’Ahura Mazda, on mène une vie épanouie; dans le cas contraire, on s’emmêle dans la tromperie et on fait l’expérience de la lutte et de la confusion. En partant des cinq principes comme base de décision, on devait ensuite exprimer sa foi par le quatrième – la bonté se manifeste par de bonnes pensées, de bonnes paroles et de bonnes actions – et on le pratiquait:

  • en disant la vérité à tout moment – en particulier en tenant ses promesses
  • en pratiquant la charité envers tous – en particulier envers les moins fortunés
  • en montrant de l’amour pour les autres – même s’ils ne vous rendent pas la pareille
  • en appliquant la modération en toutes choses – en particulier dans l’alimentation

Bien qu’il existe des preuves des efforts de conversion des zoroastriens après la mission initiale de Zoroastre, la foi se serait répandue grâce au comportement vertueux des croyants qui adhéraient à trois valeurs fondamentales de comportement:

  • Faire de ses ennemis des amis
  • Rendre les méchants justes
  • Faire de l’ignorant un savant

Si l’on vivait en accord avec ces valeurs, on aurait non seulement une vie bonne et productive, mais on serait également récompensé dans l’au-delà. À la naissance, l’esprit supérieur (fravashi) envoie l’âme (urvan) dans le corps pour qu’elle fasse l’expérience du monde matériel et choisisse entre le bien et le mal. À la mort, on pensait que l’âme restait sur terre pendant trois jours, près du cadavre, et qu’un chien était amené dans la pièce pour effrayer les mauvais esprits et protéger l’âme pendant que les dieux évaluaient la vie du défunt.

Après ces trois jours, l’urvan retrouvait son fravashi et se rendait au pont de Chinvat, qui enjambe l’abîme entre les vivants et les morts, où il rencontrait les deux chiens qui le gardaient. Les chiens accueillent l’âme justifiée et réprimandent le mal. L’âme est alors accueillie par Daena qui représente la conscience du défunt. Pour l’âme justifiée, elle apparaît comme une belle jeune fille; pour l’âme condamnée, elle est une vieille sorcière laide. Daena réconfortait l’âme nouvellement arrivée et la conduisait sur le pont où elle était protégée des attaques démoniaques par l’ange Suroosh.

 

Ahura Mazda, The Rock-Cut Tombs of Qizqapan
Ahura Mazda, Les tombeaux taillés dans le roc de Qizqapan
Sulaymaniyah Museum (Copyright)

 

Le pont s’élargit et devient accueillant pour l’âme justifiée, mais se rétrécit et devient difficile pour l’âme condamnée. Suroosh guidera l’âme vers l’ange Rashnu, juste juge des morts. Les âmes dont les bonnes et les mauvaises actions étaient égales allaient à Hamistakan, une sorte de purgatoire, où elles restaient jusqu’à la fin des temps et le jour de la résurrection où elles étaient réunies avec Ahura Mazda. Ceux qui avaient vécu en accord avec la lumière allaient au paradis de la Maison des Chants; ceux qui n’avaient pas vécu en accord avec la lumière tombaient du pont dans l’enfer de la Maison du Mensonge où ils étaient tourmentés dans les ténèbres et, quel que soit le nombre d’autres personnes à proximité, se sentaient toujours complètement seuls. Il y avait quatre niveaux de paradis qui montaient, le plus haut étant la compagnie d’Ahura Mazda lui-même, et quatre niveaux d’enfer qui descendaient, le plus bas étant l’obscurité totale.

Même si l’on était assigné au niveau le plus bas de l’enfer, il ne s’agissait pas d’une punition éternelle. Ahura Mazda, en tant que bonté ultime, ne laisserait aucune de ses créations souffrir éternellement et, avec le temps, un messie viendrait – le Saoshyant (« Celui qui apporte le bien ») – qui apporterait le Frashokereti (la fin des temps) – lorsque toutes les âmes seraient rassemblées auprès d’Ahura Mazda dans une joyeuse réunion – même si elles se trouvaient dans l’enfer le plus sombre – et Angra Mainyu serait détruit.

Rituels et écritures

Les adeptes faisaient connaître leur choix non seulement par leurs actions quotidiennes, mais aussi par le culte rituel qu’ils rendaient à Ahura Mazda au cours d’un service appelé yasna. Le but du yasna était de témoigner de l’asha (la vérité, l’ordre), de résister au mensonge (druj) et de renforcer la détermination des croyants à lutter contre les forces des ténèbres. Le monde était peuplé d’esprits invisibles, bons et mauvais – les ahuras (bons) et les daevas (mauvais), et il fallait en être conscient et prendre des précautions ou écouter attentivement; le yasna encourageait cette démarche.

Ces rituels impliquaient toujours le feu, l’élément sacré qui fut le dernier à être créé, et l’eau, qui représentait la sagesse et fut l’un des premiers. Un feu était maintenu allumé sur un autel appelé temple du feu, et un prêtre officiait en récitant les mots sacrés et en offrant des prières en présence de la flamme sacrée. À la fin du service, l’eau était honorée par le rite de l’ab-zohr, une offrande destinée à purifier les eaux du monde et à réparer les dommages causés.

 

Fire Temple
Temple du Feu
Diego Delso (CC BY-SA)

 

Il n’y avait pas de service funéraire comparable à ceux des autres cultures, car une démonstration de chagrin excessif était considérée déplacée. La mort était une partie naturelle de la vie et les services funéraires zoroastriens se déroulaient dans le calme et avec modération. Le cadavre était soigné à la maison et un rite particulièrement important était le sagdid (« regard du chien ») au cours duquel un chien était amené dans la pièce pour effrayer les mauvais esprits et, d’un point de vue pratique, pour s’assurer que la personne était bien morte et pas simplement dans une forme de coma. Une fois le rituel terminé, le corps était préparé et transporté hors de la maison. Les cadavres étaient laissés exposés aux éléments sur des structures communément appelées tours du silence, car les enterrer dans le sol était considéré comme malsain. Une fois le corps nettoyé par les différents charognards, les os étaient enterrés.

Ces rituels étaient accomplis conformément à l’ensemble des écrits, des coutumes et des croyances zoroastriennes. Les textes centraux sont les suivants:

  • l’Avesta
  • Denkard
  • Bundahisn

L’Avesta contient les Gathas (17 hymnes attribués à Zoroastre lui-même), le Yasna (textes liturgiques) et le Visperad (partie distincte du Yasna). Il fut rédigé sous le règne de Chapour II (309-379 de notre ère) et révisé/codifié sous Khosro Ier (r. de 531 à 579). Le Vendidad, considéré par certains comme faisant partie de l’Avesta et rejeté par d’autres, est le code ecclésiastique, le Denkard un recueil de croyances et de coutumes, et le Bundahisn traite de cosmologie et de cosmographie.

Suppression et héritage

Les concepts contenus dans ces textes furent transmis oralement pendant des siècles avant d’être mis par écrit, et pendant cette période, bien que les maisons dirigeantes des différents empires aient adopté le zoroastrisme, elles n’ont pas imposé cette croyance à leurs sujets. La liberté de croyance et la tolérance à l’égard des autres religions étaient au cœur de la vision de Cyrus le Grand et furent maintenues par ses successeurs, par les Parthes et pleinement adoptées par les Sassanides, même s’ils firent du zoroastrisme leur religion d’État.

La liberté de pensée religieuse pendant la période sassanide est illustrée par le développement de la soi-disant « hérésie » du zorvanisme, une ramification du zoroastrisme, qui prétendait que le Temps (Zorvan) était l’être suprême et Ahura Mazda une entité créée. Dans cette vision, Ahura Mazda et Angra Mainyu étaient des frères jumeaux, d’égale puissance, qui s’affrontaient, mais c’était finalement le Temps qui dictait toutes choses. Le Temps ne pouvant être apaisé, le zorvanisme encourageait une vision fataliste de la vie, en contradiction avec la valeur centrale du libre arbitre des zoroastriens, et pourtant il n’y a aucune preuve de persécution des zorvanites.

La première attaque contre ce niveau de tolérance religieuse vint des chrétiens au 4e siècle de notre ère, qui éteignirent les feux sacrés dans les temples et prêchèrent contre le zoroastrisme, considéré comme une fausse foi. Ils n’étaient pas assez nombreux ou n’avaient pas assez de pouvoir politique à cette époque pour faire beaucoup plus, mais les Arabes musulmans, qui envahirent le pays au 7e siècle, eux le feraient. Les temples du feu, les sanctuaires et les bibliothèques zoroastriens furent détruits et les zoroastriens furent contraints de se convertir à l’islam, de fuir leurs maisons ou de poursuivre leur foi en secret. Les érudits évoquent cette période pour parler des pertes culturelles à grande échelle, comme les textes zoroastriens qui auraient pu traiter de l’origine du mal.

Le zoroastrisme survécut – chez les Parsis de l’Inde (où se réfugièrent les réfugiés de l’invasion musulmane) et chez les Iraniens qui l’ont maintenu en vie – et il est encore pratiqué de nos jours dans le monde entier. Bien que les premiers chrétiens et musulmans aient répudié et attaqué la foi, ses concepts fondamentaux ont influencé à la fois le christianisme et l’islam, ainsi que le judaïsme. En fait, le zoroastrisme est la première religion monothéiste à avancer les concepts de responsabilité individuelle pour le salut, de jugement après la mort, de messie, de fin des temps, de paradis et d’enfer, et devrait à juste titre être considéré comme le précurseur des religions ultérieures qui revendiquent une vision originale qui a en fait été établie des siècles auparavant par Zoroastre et qui était si sûre de sa vérité qu’elle n’a jamais eu besoin d’essayer de faire taire d’autres religions.

Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright

Babeth s’est consacrée à la traduction après avoir enseigné l’anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l’anglais et l’italien et a 25 ans d’expérience dans le domaine de l’éducation. Elle aime voyager et découvrir l’histoire et le patrimoine d’autres cultures.
 

Auteur

 
Joshua J. Mark

Auteur indépendant et ex-Professeur de Philosophie à temps partiel au Marist College de New York, Joshua J. Mark a vécu en Grèce et en Allemagne, et a voyagé à travers l’Égypte. Il a enseigné l’histoire, l’écriture, la littérature et la philosophie au niveau universitaire.
 

Citer cette ressource

Style APA

Mark, J. J. (2019, décembre 12). Zoroastrisme [Zoroastrianism]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-309/zoroastrisme/

Style Chicago

Mark, Joshua J.. « Zoroastrisme. » Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le décembre 12, 2019. https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-309/zoroastrisme/.

Style MLA

Mark, Joshua J.. « Zoroastrisme. » Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 12 déc. 2019. Web. 12 sept. 2024.

LA LANGUE DES OISEAUX 14 septembre, 2024

Posté par hiram3330 dans : Contribution , ajouter un commentaire

LA LANGUE DES OISEAUX

001

J’irai jusqu’au sacrifice

Pour ouvrir les cages des mots,

Jusqu’au bord du précipice

Parler la langue des oiseaux.

Me glisser dans les interstices

Des syllabes, des jeux de mots,

Trouver dans le vrai, le factice,

Des paroles dites à demi-mots.

Rechercher dans ces catacombes

Sous la lettre active, le point,

Ce qui me revient et m’incombe,

Les traces écrites du destin.

Suivre la route de l’exil,

Celle du temps qui s’enfuit,

Et soudain retrouver le fil

Conducteur de toute une vie.

Reprendre les chants, les refrains,

L’espérance qui ressurgit

Dans les voix claires des pèlerins

En quête de foi, d’harmonie.

J’irai décrocher les idées

Suspendues aux ciels d’hiver,

Démystifier le passé,

Et magnifier l’ordinaire.

Partager un temps l’euphorie

Des sons qui s’ébattent et s’amusent,

Une sarabande d’amis

Tous unis derrière une muse.

Caresser le vers, ses dessous,

Jusqu’à la jouissance promise,

La rime aux bords lisses et doux

D’une plaie qui se cicatrise.

Croiser les sens aussitôt

Que s’éveille l’imaginaire,

Et la résonance des mots

Aux confins d’un vaste univers.

Trouver dans les pages des livres,

Sous le pendule du sourcier,

Toutes les eaux qui enivrent,

Et la soif de vivre et d’aimer.

J’irai jusqu’au seuil de la tombe,

Près de ceux qui prient à genoux,

Se redressent avant qu’ils ne tombent ;

L’important c’est tenir debout.

Prendre la main qui s’avance

Vers un avenir incertain,

Et rencontre sans résistance

Le semblable dans le prochain.

Donner de la force à la chance,

A l’inverse des tables de jeux

Où les hommes perdent patience,

Et le feu malmène le feu.

Tresser des lauriers, des couronnes,

Avant que le glas sonne l’heure

De ceux que l’âge abandonne

Pour gagner un ciel meilleur.

Tout commence au quotidien

Quand ce qui s’est dit reste à faire ;

Les mots prennent les traits communs

D’aventures extraordinaires.

005

 

SOURCE : http://patrick-carre-poesie.net/spip.php?rubrique33

Protégé : UN RÊVEUR UTOPIQUE EN FRANC-MACONNERIE – 2°- 13 septembre, 2024

Posté par hiram3330 dans : Bleu,Chaine d'union,Contribution , Saisissez votre mot de passe pour accéder aux commentaires.

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MARIH et l’aludel : un conte alchimique au 3ème degré maçonnique 12 septembre, 2024

Posté par hiram3330 dans : Recherches & Reflexions , ajouter un commentaire

MARIH et l’aludel : un conte alchimique au 3ème degré maçonnique

 
Solange Sudarskis

Par Solange Sudarskis
1 août 2023
MARIH et l’aludel : un conte alchimique au 3ème degré maçonnique dans Recherches & Reflexions Marih-et-laludel

Si la femme blanche est donnée en mariage à l’époux rouge tous deux bientôt s’embrassent et s’accouplent.

Ils se dissolvent eux-mêmes et s’accomplissent aussi eux-mêmes.Elle était là, maintenant, sous le drap noir. Dans cette obscurité qui l’habillait complètement, sa pensée demeurait comme une lueur. Ici nulle propension pour la suavité d’un étrange nihilisme romantique, mais l’attente, le recueillement devant ce dés-arrangement d’avec les forces de la vie. Non pas simple délétion, mais comme l’obligation d’aller à la rencontre de ce qui tient toute la vie en l’état. Murmures intérieurs vers l’évènement le plus silencieux. C’est la rencontre pour l’être humain de ces instants intimes, comme une fluidité qui fait retour sans égard pour la durée, l’implosion dans un temps vrai, la mort comme grande affirmatrice de la vie.

Tu es le dernier Maître exalté, ma Sœur, alors tu feras le mort. Le très Respectable Maître l’avait désignée ainsi pour être cet acteur du psychodrame prévu à cette tenue d’élévation de son bien-aimé Frère Christophe, son compagnon d’enfance qui l’avait rejointe en Franc-maçonnerie quelques mois après sa propre naissance initiatique.

Elle avait été installée, couchée à terre, la tête vers l’occident, elle avait machinalement replié sa jambe droite comme il convenait. Elle savait qu’au-delà de la ligne noire qui l’enveloppait il y avait une mise en scène. Un bijou à ses pieds, un linge souillé de sang par-dessus le suaire crépusculaire.

– C’est plus grand qu’un bandeau, ironisa-t-elle en elle-même. Le voile, sur elle, ne l’empêchait pas de voir cette fois-ci, car elle savait. Elle n’était pas séparée des autres, mais bien avec eux, participant, depuis sa place, du même rituel, de la même dramaturgie, seulement dans un rôle différent. Ni sur les colonnes, ni à l’Orient, ni entre les colonnes, ni sur le parvis. L’évidence de son expression corporelle la mettait hors du mouvement de la vie, elle était là, sans personnalité à montrer, sans qu’on tienne compte de son absence. Elle était au centre, mais elle avait disparu et tout continuait sans elle, sans attente d’elle sinon qu’elle soit morte. MARIH était avec la mort, pas seulement celle de son ego, elle était l’assassiné.

Jésus dit : “Qu’on me montre cette pierre que ceux qui construisent ont rejetée ! C’est la pierre d’angle !” (Logion70)

– Tiens, je ressemble à un pendu tiré d’une carte de tarot. Je suis pendue par un pied, sans être vraiment attachée, suppliciée comme un chrétien primitif.

Un frisson d’empathie lui déchira les entrailles à la pensée de toutes les tortures infligées depuis le commencement de l’histoire humaine.

– Je suis le-pendu, murmura-t-elle, comme en s’adressant à l’obscurité et en écho elle entendit pendu-le et elle sourit à son attitude, son inversion spatiale lui permettait de mieux faire circuler les énergies, un monde à l’envers, où ce qui est en haut est comme ce qui est en bas et alors elle se vit, non plus dansant au bout d’une corde, mais dansant sur un pied, entre deux arbres bourgeonnants. Le gibet était devenu J.B., ses chères colonnes, celles qui ouvrent  le passage, les pas-sages qui mènent à la lumière du Delta.

L’idée de son renversement par rapport à la loge lui rappela l’exergue, gravé sur bois, en image circulaire, qui accompagne le traité de Basile Valentin où elle avait retrouvé l’origine du mot vitriol du cabinet de réflexion. Basile Valentin écrivait ainsi : «Fais que ce qui est dessus soit dessous, que le visible soit invisible, le corporel incorporel, et fait derechef que ce qui est dessous soit dessus, l’invisible rendu visible, et l’incorporel corporel, et de cela dépend entièrement toute la perfection de l’art, où néanmoins habitent la mort et la vie, la génération et la corruption». En haut de la figure paradigmatique à laquelle elle pensait, il y a le signe alchimique de l’accomplissement du Grand Œuvre, renversement de l’idéogramme du soufre, comme un pendu, placé sous le Graal qui reçoit, ensemble, les fluides du soleil et de la lune. Le soleil et la lune ont pris comme couche hiérogamique le calice du Graal ce qui lui fit penser comme Carl Gustav Jung : Le Rouge et le Blanc sont, alors, Roi et Reine et peuvent célébrer leurs noces chimiques.

Sa pensée vagabonde l’avait retirée de la cérémonie qui se poursuivait sans elle.

– J. rouge, B. blanc, moi noire ! «Moi, noire, harmonieuse, fille de Iéroushalaïm comme une tente de Qédar, comme une tenture de Shelomon. Ne me voyez pas, moi la noirâtre : oui, le soleil en moi s’est miré». Ainsi s’exprime la sulamite du Cantique des Cantiques. Je suis donc cette terre noire, terre fertile dont je dois extraire la fécondité cachée et l’esprit qui s’y trouve inclus. Je suis l’Al-Kemiya, la terre d’Égypte. Le cabinet chtonien des réflexions, l’épreuve du bandeau, la cérémonie d’initiation, cet accouchement  issu des ténèbres lui avaient déjà dit tout cela. L’œuvre au noir avait ainsi commencé. Je suis la vierge noire des commencements. La Vierge Noire est  «la Lumière d’avant la séparation de la lumière et des ténèbres», le monde de «la substance universelle ténébreuse». Cette Ténèbre, c’est celle que nos mystiques désignent comme Nuit de lumière, Noir lumineux, Lumière noire. Elle est «la Lumière du non-manifesté». «J’étais avant qu’il formât aucune créature. J’étais de toute éternité avant que la terre ne fut créée» et encore «J’étais avec lui et je réglais toutes choses». Dans ce texte il s’agit bien de l’essence des choses. Eh bien, ce texte est une épître qui est lue à la messe de l’Immaculée Conception. Ce que l’on peut dire avec Fulcanelli, c’est que les litanies nous apprennent que la Vierge est le vase qui contient l’esprit des choses, le «Vas Spirituale». Marie, Vierge et Mère, représente donc la forme, elle est Binah de l’arbre des séphiroth. Elle est indiscutablement la matrice primitive, elle est la materia prima, elle est au commencement du Grand Œuvre.

Et l’on sait que c’est en retournant dans le sein maternel qui les avait jadis formés que les métaux vulgaires se changent en métaux philosophiques, on dit qu’ils sont réincrudés, c’est-à-dire remis dans un état voisin de leur état de perfection originelle ; ils sont devenus vivants ou philosophiques. N’est-ce pas là aussi un sens de notre passage par le cabinet de réflexion où, à l’issue d’un plongeon cosmogénétique, l’impétrant renaîtra fils de la Vierge, vivant et transmué ? On pourrait dire adoubé.

Pour les Celtes, la terre est la mère nourricière, féminine donc et enfantant les humains. Ils rendent dans leur culte hommage à la femme, en la déesse Bélisama, qui dans le panthéon celte, était la sœur de Belen, le grand dieu des Gaules et la personnification du Soleil, ce que la religion du crucifié récupéra avec la vierge Marie.

À Chartres, bien longtemps avant la naissance du Christ, les Celtes honoraient «une vierge qui doit enfanter», qui deviendra une vierge noire avec les chrétiens. Le cube de Matière Noire est alors destiné à représenter symboliquement notre Mater noire, Mère Vierge en parthénogenèse, puisque pleine de potentiel de vie, phalliquement dressée, et organisant l’incubation humaine afin qu’il se fasse dieu. Autrefois, les Vierges noires étaient souvent représentées accompagnées de symboles phalliques. Les premières auraient d’ailleurs dérivé des … menhirs, qui eux aussi sont de la pierre, c’est-à-dire de la terre qui insémine la Terre.

La condition primordiale essentielle de tout travail de génération est l’absence de lumière solaire. Fécondation et génération ne s’opèrent que dans une obscurité complète. La vie commence dans les profondeurs du noir pour tous les règnes vivants, même pour les gemmes qui deviendront éclat de lumière. C’est à partir du noir que se font les commencements. La première marche sur laquelle le compagnon monte lors de son augmentation de salaire au rite de Salomon est, évidemment, noire. Pour atteindre la lumière sur la cinquième marche blanche il faut passer depuis la terre noire par l’air bleu, l’eau verte et le feu rouge et, sur chaque marche à gravir, un vase contenant les 5 aspects de la transmutation du grain de blé en germe, en tige, en épi et à nouveau en grain, attestent le cycle de l’initiation : mort et résurrection.Que les corps soient mis en putréfaction et deviennent terre noire, et quand vous verrez cette matière devenue noire, réjouissez-vous car c’est le commencement des opérations. Et la putréfaction est nécessaire.

Le temple à couvert, bien fermé, c’est l’aludel luté où peut commencer l’œuvre au noir, dispersion et dissolution de l’être dans la renaissance initiatique. Comme une invite à l’alchimie, le rouge et le blanc des deux colonnes forment un système duel et attestent qu’une tenue c’est l’opération au cours de laquelle, du creuset-loge doit naître l’or pur réalisé par l’union du soufre et du mercure. Et le franc-maçon parvient à l’œuvre au blanc quand scintille la surface verdâtre de la materia prima en fusion, quand l’étoile flamboie dans la pâte originelle, quand il passe de la pierre brute à la lumière, de la vierge à l’étoile.

Quelle idée me donnerez-vous de la nature ? demande-t-on dans les instructions pour le grade d’Adepte ou apprenti Philosophe sublime et inconnu. Il est fait réponse : elle n’est point visible, quoiqu’elle agisse visiblement, car ce n’est qu’un esprit volatil qui fait son office dans les corps et qui est animé par l’esprit universel. Nous le connaissons en Maçonnerie vulgaire, sous le respectable emblème de l’Étoile flamboyante.

Comme le Dragon, qui naît dans la noirceur, est nourri de son Mercure, se tue lui-même et est enseveli, de même, l’eau devient blanche. Voici l’eau entièrement nettoyée de sa noirceur et ayant la couleur du lait, et plusieurs couleurs apparaissent durant la noirceur.

Le noir, le blanc et le rouge sont les trois couleurs cardinales de l’œuvre. Il y en a d’autres, et notamment la couleur jaune-orangée qui annonce symboliquement l’aurore. Les trois couleurs n’existent probablement pas «physiquement». Selon Tollius et Fulcanelli, c’est par l’esprit qu’il faut et les percevoir et les comprendre.

Sous le voile-tertre, MARIH se souvint de ce frémissement qu’elle avait eu en lisant Fulcanelli et ce ne fut pas une hémérèse, l’action d’un jour. Bien que l’enseignement de la loge soit acroamatique (c’est-à-dire une méthode qui procède  par questions), elle avait eu besoin des livres, de l’étude solitaire de textes qui l’avaient traversée. Elle avait fait corps avec les paroles trouvées sur son chemin, imprimées comme des cailloux blancs, dans les textes que le hasard, ou la nécessité, avait bien voulu offrir à son esprit, comme des semences. Avec eux elle avait eu ainsi d’autres Maîtres que ceux de son atelier et qui lui avaient, en plus, ouvert d’autres voies de son être.

«Voici que devant ta face, j’envoie un ange qui préparera ta voie devant toi.»

Ce furent des danses pour l’esprit, des plaisirs de se comprendre au monde, à l’Existence, de trouver un passage à travers les mots de ses Maîtres qui lui firent reculer l’inconnu et jetèrent une lumière sur elle. La clef des nombres, tout particulièrement, celle qu’elle trouva dans la «quête de la parole perdue» de José Bonifacio lui avait révélé sa propre compréhension de l’Unité dans sa manifestation et elle avait pu l’approcher avec le langage mystique des mathématiques et de la géométrie. Elle était entrée dans l’univers de Pythagore en comprenant les rapports du temps et de l’espace, des noms de Dieu et de leur manifestation dans les nombres Π et Φ, les lettres et les formes contenues dans l’unité du cercle qui se déduisent du 1 et du 2, l’équivalence des énergies vibratoires des sons et des couleurs. Elle y avait trouvé un sens au mot transcendance, mais c’est dans le silence qu’elle s’était rapprochée du mot suprême. Il suffit parfois d’une explication pour que s’éclaire tout ce qui avait été enfoui au préalable en attente de cette parole lumineuse révélatrice. La pensée est un fluide qui se répand, forme et transforme.

Que disaient-ils déjà ces adeptes qui savaient ? Tu pourras te rendre invisible, évoquer les morts et franchir instantanément toutes les distances, promesse d’une anagogie, de l’élévation de l’âme jusqu’aux choses célestes ! Mais son corps se rappela à elle. Elle avait soif, car l’air était devenu chaud sous le drap. Mais elle avait surtout une soif spirituelle. Si la quête est une démarche, c’est aussi mendier. Ne lui avait-on pas dit demande et l’on te donnera !

Jésus dit : “celui qui boira à ma bouche sera comme moi, quant à moi je deviendrai ce qu’il est et ce qui est caché sera révélé.” (Logion 112).

C’est en leur faisant boire un philtre d’amour que, comme les deux grands luminaires, les astres hermétiques qui sont frère et sœur s’uniront de manière charnelle. Que de légendes ont raconté cela sous l’allégorie des amours destinales des amants ayant partagé la coupe qui contenait le breuvage fatal. Ce filtre c’est le très précieux sel, tenu en solution dans les eaux supérieures. Ce médiateur, il est possible de l’extraire de la rosée que les philosophes désignent comme étant l’eau salée de leur mer et qui fut tant chantée : «On l’appelle la Rosée du ciel/ De laquelle la fleur des champs est arrosée/ Connue des sages par l’Amour / Et délicieuse de possession». Ou encore : «Le ciel est immense et revêt les campagnes de lumière pourprée où l’on a reconnu ses astres et son soleil».

Voilà bien ici, soulignée toute l’importance des célestes vertus de la Rose de Mai pensa Marih. La collecte de l’inestimable rosée a lieu traditionnellement en lune croissante de printemps, au moment où le soleil traverse les signes zodiacaux du bélier, du taureau et des gémeaux, tel que l’indique clairement le Mutus Liber (le livre sans parole, dans lequel est toutefois présenté en figures hiéroglyphiques la totalité de la philosophie hermétique). Le Bélier est l’Hermès criophore (qui porte un bélier), qui est le même que Jupiter ou Ammon. Le Taureau, dont les cornes dessinent le croissant, attribut de Diane et d’Isis, s’identifiant avec la vache, l’amante de Jupiter, est la Lune des philosophes. Ces deux animaux personnifient les deux natures de la Pierre. Sous les symboles du Bélier et du Taureau sont donc voilées les deux matières premières de l’œuvre. La lumière que la lune nous envoie n’est qu’un emprunt de celle du soleil à laquelle vient se mêler la lumière des autres astres. La lune est ainsi le réceptacle et la source de l’eau vive des philosophes. Et comme Virgile dans les Bucoliques, Marih pensa  à «La lune verseuse de rosée» ou encore à «l’exsudation des astres», selon le mot de Paracelse ; principalement de la lune et pour qui la rosée devint tout naturellement l’eau de la lune. Les sages savent que le sang minéral dont ils ont besoin pour animer le corps fixe et inerte de l’or, la rosée, ces menstrues ignées, n’est qu’une condensation de l’esprit universel, âme de toute chose et que cette condensation humide ne s’accomplit que la nuit à la faveur des ténèbres, du ciel pur et de l’air calme.

Un ciel noir était au-dessus d’elle. La paix était en elle. Et la voici soudain dans un autre aspect de son propre monde. La lumière vient progressivement, lentement puis, à force de progresser, elle monte de l’être qui reçoit la paix pour les épreuves infligées par sa vie limitée comme un inestimable salaire. La terra alchimique, chaotique, inerte et stérile ne contient-elle pas, néanmoins, le ciel philosophique ? La pierre cubique ne contient-elle pas la pierre cubique à pointe et son diamant ?[1] La pierre d’agate taillée en forme quadrangulaire ne contient-elle pas les mots secrets de l’Art Royal ? C’est dans le 7 que se proclamera leurs noces alchimiques, étoile illuminante que l’on retrouve en permanence, dans les allégories alchimiques, tracée dans l’heptagone qui éclaire d’harmonie le macrocosme. Et c’est à l’aide du feu secret que se séparent, dans le petit monde, les parties cristallines, lumineuses, ténébreuses et grossières.

Jésus dit : “J’ai jeté un feu sur l’univers et voici : je veille sur lui jusqu’à ce qu’il embrase” (Logion 10).

La cérémonie était avancée. Elle le comprit quand le Grand Expert enjamba son corps pour montrer la voie au futur Maître son ami d’enfance, alors elle revint en pensée vers Christophe, qui, à son tour, en suivant, devra traverser le 3, le 5 et le 7, les dimensions du sarcophage. Marih sentait sa présence juste au-dessus de sa tête.

Jésus dit : “Celui qui est près de moi est près du feu, et celui qui est loin de moi est loin du Royaume.” (Logion 86)

Christophe, faisait face, symboliquement, maintenant, à la coupe transversale d’un cercueil, figure de pentagone où loge l’étoile. Jusqu’au XVIIe siècle, à travers toute l’Europe, parmi toutes les ordalies (jugements de Dieu), on était persuadé que si l’on mettait le cadavre d’un homme assassiné près de son meurtrier supposé, le cadavre saignait si le suspect était véritablement coupable ; c’était «la voix du sang», l’accusation par la victime. Elle était sans crainte pour Christophe. Outre le fait qu’elle n’était que morte symboliquement, ce n’était que le moment où la troisième dimension allait lui être donnée, la chute et l’élévation pour lui permettre le relèvement.

Comme elle l’aimait ce Frère, de cette tendresse nourrie depuis la jeunesse, de ce qu’ils avaient partagé : leur vie. Il lui avait offert de merveilleuses épreuves en lui permettant de souvent sacrifier son ego à leur amitié. Les assassins sont parfois si beaux qu’ils font pâlir le jour. Elle savait que l’initié sacrifie pour rendre sacré. Que le sacrifice n’engendre pas forcément la souffrance, mais modifie un comportement, un sentiment ou une idée pour passer à un état de conscience conforme au sens de la vie. Maintenant, elle se sentait agrandie de ce à quoi elle avait renoncé, comme une terre agrandie par la lune, en s’étant séparée d’elle. Devenue Maître elle s’était sentie accompagnée d’une présence, un quelque chose qui l’obligeait à accepter les épreuves avec une énergie de paix et d’espérance. Ses ténèbres, ses orages, ses tourments, que la vie ne lui avait pas épargnés, étaient devenus des sources incessantes de deuils fertilisés sur les tombeaux de ses expériences.

«L’unité et l’infini sont les deux noms d’une seule et unique chose et la voie de l’absolu n’est pas une progression véritable mais une ascèse» (12ème méditation de Grillot de Givry).

Christophe était un autre lui-même, un autre «je», le Frère d’une nature différente de la sienne avec son humanité plus ou moins grande qui avait cheminé sur la même route qu’elle.

– Je le sens égal bien que différent, je sais que lui aussi ressent la même chose quand il m’embrasse par trois fois et me sourit. Lui, Christophe, mais aussi tous les Frères et Sœurs, comme je les aime. Comme j’ai aimé toutes ces musiques de la vie qui nous ont enveloppés de temps inexprimables se dit-elle. Comme j’aime ces chaînes d’union, où les mains qui reçoivent reversent par la main qui donne le fluide qui nous parcourt, où chacun devient lune et garde sur sa peau l’accumulation des traces d’amour laissées, tenue après tenue, comme une couche de sel vivifiant.

Dans l’attente qu’on la délivre, une pensée préoccupa MARIH. – Il faudra que je dise à Christophe une parole fondatrice quand je le féliciterai tout à l’heure, mais que la dire soit un verbe et non un bruit. Comment mettre un cerne sémantique en quelques mots pour dire la reconnaissance qui ne soit ni un bravo ni un merci. Il faut bien se résoudre ; bon je lui dirai : je t’aime pour ce que tu es, pas pour ce que je voudrais que tu sois. Je t’aime, non pour le manque que tu combles en moi, mais pour la lumière que tu me donnes en toi.

Jésus dit : “Si une lumière existe à l’intérieur d’une créature lumineuse, alors elle illumine l’univers tout entier ! Et si elle n’illumine point, elle n’est qu’une ténèbre.” (Logion 28).

– Voilà c’est cela je lui dirai simplement au-devant de tous : Tu nous illumines ! Jésus dit souvent : Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende !

Au moment où Christophe enjamba le cadavre, elle se laissa glisser doucement et il lui sembla entrer dans une fontaine, senti sur elle une eau qui ne mouille pas et retrouva sur ses lèvres le goût du lait maternel. Elle eut une vision, celle de cette peinture d’une petite église du Tyrol où elle avait lu une inscription latine et dont elle se souvenait de la traduction : «Tandis que le sang s’écoule de la blessure bénie du Christ et que la Vierge sainte presse son sein virginal, le lait et le sang jaillissent, se mélangent et deviennent la fontaine de Vie et la source du Bien». épanadiplose du Rouge et du Blanc !

MARIH se rappela les paroles d’Alain Pozarnik : «Il faut disparaître entièrement au moment où la vérité nous illumine et être recréé à l’heure même de cette illumination.» Dans l’acceptation qu’elle avait de vivre l’inéluctable réalité, son âme rencontra l’amour et la sagesse, à moins que la sagesse ne soit que le résultat de l’amour. Il lui avait fallu beaucoup d’humilité pour renoncer à la force de son insubordination. Sous le drap-athanor, elle sentit quelque chose de plus intime, une lumière bienveillante en elle qui complétait sa nature zoologique. Depuis qu’elle avait vu l’étoile, elle connaissait l’axe androgynique de sa matérialité et de sa spiritualité.

Jésus dit : “Voici, moi, je l’attirerai pour que je la rende mâle afin qu’elle aussi devienne un esprit vivant pareil à vous les mâles ! Car toute femme qui sera faite mâle entrera dans le Royaume des  cieux.” (Logion 118).

Les saveurs des premières tenues qui avaient enflammé son âme étaient-elles seulement les marques de la découverte d’horizons mentaux nouveaux, l’excitation intellectuelle de limites repoussées ? Elle savait aujourd’hui que ce ne fut pas que cela. Il y eut des ouvertures, des clartés incommunicables, des méditations germinantes. Les curiosités intellectuelles devinrent un penchant naturel, une nécessité impérieuse de sentir l’axe de son être intérieur et sur cet axe, tout son être aspirait à être juste, c’est-à-dire à servir la conscience qu’elle avait du Bien.

Une main souleva alors le drap noir, elle entendit une note lumineuse qui lui sembla contenir toutes les vibrations de l’univers, un «concerto pour 4 consonnes sans voyelles». Pendant que Christophe s’approchait du maillet létal, le Maître des Cérémonies souleva le voile sombre pour qu’elle  laissât sa place à celui qui allait devenir Hiram.

Stupéfaction ! à l’endroit où MARIH avait été le gisant, il n’y avait plus qu’une petite flaque, une ombre humide, verdâtre mais scintillante, quelques lambeaux d’une étoffe qui avait été blanche, un pétale de mandragore, une plume de Simorgh et, là où avait été son cou, restait un collier d’adrézarach, chapelet de graines comme celui que l’on trouva sur les ossements d’Esméralda dans les caves de Montfaucon.

Au  moment où le Maître Christophe reçut le coup fatal, la douleur lui fit couler une larme de rosée qui glissa sur sa joue comme une perle de lumière.


[1] Voir l’article Les métamorphoses de la pierre du franc-maçon

 

SOURCE  :  https://450.fm/2023/08/01/marih-et-laludel-un-conte-alchimique-au-3eme-degre-maconnique/

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Ésotérisme et Occultisme, quelle différence ? 11 septembre, 2024

Posté par hiram3330 dans : Contribution , ajouter un commentaire

Ésotérisme et Occultisme, quelle différence ?

 
La Rédaction

Par La Rédaction
3 septembre 2023
Ésotérisme et Occultisme, quelle différence ? dans Contribution definition-difference-esoterisme-occultisme-696x392

De notre confrère buzzwebzine.fr – Par Eleysiss

buzzwebzine-logo-retina dans Contribution

Cette semaine, notre confère BuzzWebbzine pose la question très légitime de la différence qui existe entre l’ésotérisme et l’occultisme. Lorsqu’on parle de croyances et de magie, nous parlons souvent d’ésotérisme et d’occultisme, mais c’est quoi et quelles différences ?

Quand on évoque la magie, les croyances divines, la sorcellerie, on parle aussi très souvent d’ésotérisme ou d’occultisme. Les deux termes sont très fréquemment utilisés pour désigner la même chose : un ensemble de pratiques magiques. Mais, est-ce réellement de cela qu’il s’agit ? Et d’ailleurs, quelles sont les différences entre ésotérisme et occultisme ? Ces deux concepts sont très flous, il convient donc de les expliquer.

Qu’est-ce que l’ésotérisme ?

Pour comprendre ce qu’est l’ésotérisme, il faut se pencher sur son étymologie grecque. Au niveau antique, ce mot signifie un ensemble de connaissances transmises de manière « hermétique ».

Le mot « hermétique » est d’ailleurs un synonyme du mot « ésotérique », selon le Larousse. Cela renvoie donc à l’idée de transmettre des connaissances, d’apprendre des choses à un petit groupe sélectionné, un groupe d’initiés, d’élus. L’apprentissage n’y est alors pas accessible à tous, selon la définition. Il faut être choisi et on ne peut pas l’apprendre en autodidacte.

L’ésotérisme renvoie aux apprentissages secrets réservés aux initiés, généralement de para-sciences ou des sciences occultes.

L’ésotérisme est donc un mot qui peut être utilisé pour désigner tous les apprentissages secrets. Exemple : la franc-maçonnerie est totalement ésotérique dans le sens où seuls des initiés apprennent des membres franc-maçons.

Mais on peut utiliser le mot pour l’apprentissage de la cartomancie (utilisation magique des cartes), la sorcellerie, ou encore l’astrologie. En effet, la VRAIE astrologie ne s’apprend pas tout seul. Il s’agit d’une science non exacte qui repose sur la lecture des astres. Étudier comment lire les cartes du ciel est très complexe et peu abordable au commun.

Qu’est-ce que l’occultisme ?

Et l’occultisme alors ? Tout ce qui est défini comme « occulte » est ce qui est caché, secret et mystérieux. On parle de « pratiques occultes », pour désigner des activités secrètes. Et, c’est tout. On parle souvent de « sciences occultes » pour évoquer toutes les petites sciences (les formes de magies reliées à la nature et aux lois de l’univers), telles que l’astrologie, la divination, l’utilisation de symboles occultes, de sigils, etc.

De ce fait, l’occultisme est intimement lié à l’ésotérisme. Apprendre des choses occultes, des sciences occultes, par le biais d’un mentor ou d’un professeur dans le domaine, cela est de l’ésotérisme.

Par contre, l’occulte n’est pas toujours ésotérique puisque l’ésotérisme renvoie uniquement à la notion d’apprendre quelque chose d’occulte, l’occulte renvoie uniquement à ce qui est caché, mais on peut ne pas l’enseigner. Nous pouvons aussi apprendre certaines choses occultes sans mentor. S’il faut un mentor pour les apprendre et donc les pratiquer, on parlera donc d’ésotérisme.

definition difference ésotérisme occultisme (1)

Les pratiques qui s’ancrent dans les sciences et arts occultes

  • L’astrologie. Pratiques, interprétation et croyances des correspondances entre les configurations célestes et la société humaine.
  • La cartomancie, avec la tarologie notamment. Il s’agit d’un art divinatoire qui consiste à faire des prédictions en tirant des cartes.
  • La lithothérapie. Il est question d’une para-science qui vise à utiliser les pierres et les cristaux pour soigner et redonner un équilibre.
  • La chiromancie. Originaire d’Inde, il s’agit d’une pratique de divination se basant sur les lignes de la main.
  • La voyance. C’est la capacité divinatoire à faire des prédictions grâce à une perception extrasensorielle.
  • La sorcellerie. Une pratique magique à base de sorts, de potions, utilisant parfois divers autres arts et sciences occultes.
  • Le chamanisme. Une médiation entre les humains et les esprits ainsi que les énergies imperceptibles.
  • La phytothérapie. Une para-science qui utilise les plantes comme médication.
  • La création et l’utilisation d’amulettes, de talismans, de sigils.
  • La lecture des runes ou des osselets.
  • L’utilisation du pendule.
  • La numérologie. L’étude des nombres et ce qu’ils prédisent en fonction de leurs interventions dans notre vie.
  • La Kabbale, l’interprétation mystique des signes selon la croyance judaïque.
  • L’alchimie. Une science occulte qui consiste à la transmutation des métaux et à la transformation de la matière.
  • Le magnétisme. Science occulte et étude des phénomènes physiques lors desquels des objets exercent une force d’attraction ou une force répulsive. Exemple : un magnétiseur qui enlève la douleur peut attirer la douleur hors du corps en exerçant un pouvoir d’attraction qui mènera la douleur vers sa main.
  • L’hypnotisme. Procédés qui visent à faire entrer une personne dans un état hypnotique, dans une transe.
  • La radiesthésie. Sensibilité hypothétique des êtres vivants à certaines radiations.
  • Et tellement d’autres encore…

SOURCE  :   https://450.fm/2023/09/03/esoterisme-et-occultisme-quelle-difference/

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La Symphonie Cosmique 10 septembre, 2024

Posté par hiram3330 dans : Contribution , ajouter un commentaire

La Symphonie Cosmique

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Au cœur de ses enseignements de l’alchimie, il y a une profonde compréhension des principes fondamentaux de la nature. Dans ce vortex mystique, Soufre, Mercure et Sel sont des symboles vivants de trois aspects primordiaux de l’existence : l’énergie, l’information et la forme.

Le Soufre : L’énergie primordiale

L’énergie, symbolisée par le Soufre, est le souffle de vie, l’étincelle, le mouvement initial. C’est elle qui donne naissance à tout, qui anime et propulse tout. Sans elle, rien ne serait. Elle est à la fois la force créatrice et destructrice, incarnant le cycle infini de la naissance et de la mort. En science moderne, elle est équivalente à l’énergie qui opère à tous les niveaux, du mouvement des galaxies aux battements d’une aile de papillon.

Le Mercure : L’information, le messager

Le Mercure est l’information. Dans la tradition hermétique, Mercure est souvent décrit comme le messager des dieux, portant en lui le secret du cosmos. Cette information n’est pas passive ; elle interagit constamment avec l’énergie pour donner un sens et une direction. Si l’énergie est la force brute, l’information est le plan qui la guide. Dans notre monde numérique, nous voyons cela à travers les bits et les octets qui, bien qu’intangibles, ont le pouvoir de modeler notre réalité à travers les programmes et les algorithmes.

Le Sel : La forme, l’incarnation

Le Sel est le produit de la rencontre entre le Soufre et le Mercure. C’est la concrétisation, la matérialisation de l’énergie guidée par l’information. Il donne forme et structure à ce qui était auparavant éthéré. Il est le témoin tangible de la danse entre l’énergie et l’information. Dans notre monde, le Sel est manifeste dans tout ce qui a forme et matière, du plus petit grain de sable aux étoiles lointaines.

Vibration et Métamorphose : Vers une Nouvelle Réalité

En approfondissant l’idée que l’énergie et l’information se combinent pour créer une vibration spécifique, on réalise que cette vibration donne ensuite naissance à une forme. Changer la vibration équivaut donc à changer la forme. Cette révélation ouvre une multitude de perspectives fascinantes, touchant à la fois la nature de la matière, les dimensions profondes de notre être, et le potentiel latent de la réalité.

La Matière : Fluidité et Transmutation

Tout d’abord, considérons la matière. À l’échelle subatomique, les particules vibrent continuellement. Lorsque nous changeons leur fréquence vibratoire, par divers moyens, leur nature même peut être altérée. C’est à ce niveau que se joue la transmutation alchimique traditionnelle. Imaginez que l’on puisse intentionnellement ajuster ces fréquences, transformant un matériau en un autre, ou même modifiant ses propriétés. De telles manipulations pourraient révolutionner la manière dont nous interagissons avec le monde physique, offrant des solutions inimaginables aux défis matériels actuels.

Notre Corps : Guérison et Évolution

Le corps humain est lui-même un assemblage complexe de vibrations. Chaque cellule, chaque organe, possède une résonance propre. Lorsque cette résonance est perturbée, cela peut entraîner des maladies ou des déséquilibres. Face à ce constat, des outils se sont révélés pour remédier à ces déséquilibres. Parmi eux, les élixirs se distinguent comme étant des concentrés de vibrations spécifiques. Ces potions, fruits d’une alchimie délicate, possèdent le pouvoir de synchroniser ou modifier nos propres fréquences vibratoires. En harmonisant nos vibrations internes avec celles de l’élixir, on peut envisager une guérison à la fois physique et subtile, touchant à l’essence même de notre être.

L’Alchimie Intérieure

La notion selon laquelle nous pourrions intentionnellement transformer notre fréquence interne est profondément ancrée dans les enseignements ésotériques. En cherchant à transmuter les substances basiques en or pur, les alchimistes ne se référaient pas uniquement à une quête matérialiste, mais également à un voyage spirituel profond visant à atteindre un état élevé de conscience et de réalisation.
Bien que les outils modernes comme la méditation, le chant et la musicothérapie suggèrent une influence sur nos vibrations internes, ces méthodes ne sont que des reflets modernes d’anciennes pratiques. La maîtrise de ces techniques, alliée à l’utilisation d’élixirs, de rituels théurgiques ou autres, pourrait nous rapprocher de cet état mythique.

Le Vrai Pouvoir

Bien sûr, la force de l’esprit est puissante et incontestée dans sa capacité à transformer et transcender. Toutefois, au-delà même de cette force intérieure, c’est le pouvoir de la foi et de la prière qui se présente comme une source incommensurable d’énergie. Là où l’esprit peut parfois fléchir, la foi, elle, demeure inébranlable. La prière, en tant qu’expression extérieure de cette foi, a le potentiel de toucher les dimensions les plus élevées, sollicitant des forces bien au-delà de notre compréhension. Alors que l’esprit nous permet de guérir et d’évoluer en transcendant nos limitations, la foi et la prière nous connectent à un cosmos infini, révélant des potentiels humains et spirituels qui, pour beaucoup, demeurent encore inexplorés.

La Symphonie Cosmique

Si nous combinons ces trois principes, une image captivante émerge. L’énergie (Soufre) se rencontre avec l’information (Mercure) pour créer une vibration, un chant, une musique. C’est cette mélodie cosmique qui ordonne la matière, donnant naissance à la forme (Sel). La vie elle-même est une mélodie, une harmonie parfaite entre l’énergie et l’information. Chaque être vivant, chaque objet inanimé, chaque étoile dans le ciel est le produit de cette union, chaque note dans la vaste symphonie de l’univers.
Mais au cœur de cette symphonie réside une puissance qui dépasse l’entendement, celle de la foi. Bien que la force de l’esprit soit puissante, la fusion de l’esprit avec la foi résonne comme une mélodie encore plus profonde. Là où l’esprit, avec toutes ses déterminations, peut parfois rencontrer des barrières, la foi offre un ancrage inébranlable. La prière, en tant que vibration élévatrice, sert de pont entre le matériel et le divin.
Cette perspective nous rappelle que tout est connecté, tout est musique, et tout est le résultat de cette danse intemporelle entre le Soufre, le Mercure, le Sel, et au-delà, de la foi. En comprenant et en respectant ces principes, nous nous rapprochons non seulement de la compréhension de la nature, mais aussi de notre propre essence divine, touchant les cordes les plus subtiles de la symphonie cosmique.

Yann Leray @ 2023

SOURCE  :  http://www.lesamisdhermes.com/2023/08/la-symphonie-cosmique.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail

Les Amis d’Hermès

Protégé : La voute sacrée – 14°- 9 septembre, 2024

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Digression … HISTOIRE DES SYMBOLES F.M. 8 septembre, 2024

Posté par hiram3330 dans : Contribution , ajouter un commentaire

HISTOIRE DES SYMBOLES F.M.

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On raconte qu’un nouveau moine, arrivant dans un monastère, est chargé d’aider d’autres moines à copier à la main des textes anciens. Notez cependant qu’ils copient à partir de copies, et non à partir de textes originaux, ce qui l’amène à demander pourquoi à son supérieur, notant qu’en cas d’erreur dans une copie, cela se propagerait sur toutes les copies ultérieures. Le supérieur lui répond : « C’est comme ça qu’on fait depuis des siècles, mais c’est une bonne question, mon fils. »
Ainsi, le vieux moine descend à la crypte avec une des copies pour la comparer à l’original, et y reste des heures oubliées. Ne le voyant pas revenir, les moines, inquiets, envoient l’un des leurs à sa rencontre. En s’approchant, il entend le vieil homme sangloter penché sur un des vieux livres. Il lui demande ce qui se passe, ce à quoi il répond, les larmes aux yeux : « Ça dit « célébré » , ça ne dit pas « célibat » …»

Le temps et les témoignages successifs font que les mots, les symboles et les gestes perdent leur sens originel pour finalement en acquérir un complètement différent. « Celui qui raconte une histoire ajoute un point » , dit à juste titre la sagesse populaire.

Ce qui, dans sa genèse, pouvait constituer un simple dispositif littéraire destiné à illustrer une idée peut, au bout d’un certain temps, être déformé par l’évolution linguistique elle-même.

Aujourd’hui encore, il y a un débat sur la question de savoir à quoi fait précisément référence la phrase biblique selon laquelle « il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un homme riche d’entrer dans le Royaume des Cieux » . Le chameau pourrait-il être un animal à deux bosses, ou une mauvaise traduction du mot grec qui signifie « ficelle », ou encore une sorte de câble utilisé sur les bateaux pour les attacher au quai ? Et le chas de l’aiguille est-il vraiment le chas d’une aiguille ordinaire, ou est-ce une porte, un passage, un détroit, comme certains le spéculent ?

Les mots – symboliques – sont restés avec nous ; son contexte d’origine a été perdu. L’idée qui devait être véhiculée est restée : qu’il est difficile pour les riches d’« entrer dans le Royaume des Cieux » .

D’un autre côté, certains esprits ont tendance à prendre les symboles pour ce qu’ils représentent.

De cet instinct se forment de véritables cultes : voir celui des personnalités politiques des pays du bloc soviétique ou, de plus près, celui du docteur Sousa Martins .

Conscientes de ce fait, plusieurs religions ont des règles sévères pour condamner l’idolâtrie, qui n’est rien d’autre que le culte d’un symbole, prenant l’objet pour ce qu’il représente.

L’Islam interdit par exemple toute représentation de personnes ou d’animaux, de peur que quiconque ne se tente et ne se jette dans son culte ; et les protestants accusent souvent les catholiques d’idolâtrie parce qu’ils ont des images humaines dans leurs églises.

Qu’il s’agisse des restrictions alimentaires stipulées par certaines religions comme l’Islam ou le Judaïsme (selon lesquelles la viande de porc ne peut être consommée et les animaux doivent être rituellement abattus et saignés) ou l’interdiction de la consommation d’alcool par l’Islam, elles semblent refléter des us et coutumes d’avant l’émergence de ces mêmes religions. Rappelons que l’alcool déshydrate et que quiconque en consomme dans la chaleur du désert risque de mourir ; que la viande de porc, riche en graisse, se décompose facilement sous l’effet de la chaleur, provoquant potentiellement des épidémies ; On peut en dire autant du sang qui, s’il est retiré de la viande, lui permet de se dessécher ou, du moins, de durer plus longtemps à des températures élevées. Ces mesures constituent, en elles-mêmes, des mesures sanitaires judicieuses pour protéger la santé publique.

Que son inclusion en tant que précepte des religions en question résulte d’une cause humaine ou d’une révélation divine est une question à laquelle il faut répondre au plus profond de chacun.

La franc-maçonnerie a ses symboles et ses rituels.

Les symboles – qui représentent des principes, des idées et des devoirs – servent à les évoquer et non à les vénérer. Il n’y a rien d’idolâtre dans les symboles maçonniques. Il existe en effet des symboles et des légendes dont la genèse est perdue ; mais sa signification persiste, dont nous ne pouvons garantir qu’elle soit originale.

Il y a parmi les francs-maçons, comme ailleurs, ceux qui prennent les symboles pour plus que ce qu’ils représentent, leur attribuant des significations obliques, leur attribuant des significations cachées, et spéculant même qu’ils contiennent des vérités non atteintes. Ce « courant » existe depuis que la franc-maçonnerie existe – et existe encore aujourd’hui – mais la majorité des francs-maçons ont les pieds sur terre, et considèrent les symboles, rituels et légendes comme de simples outils de travail.

Chacun est cependant libre de croire en ce qu’il veut, et même de fabriquer l’objet même de sa croyance, mais c’est une position qui, dans une certaine mesure, est contraire à l’esprit de la Franc-Maçonnerie, selon laquelle l’Homme doit marcher vers la Lumière et vers l’Illumination.

Et ici se pose une question essentielle : où s’arrête la liberté religieuse et où commence la superstition et l’absurdité ?

Comment concilier, à cet égard, le fait que la Franc-maçonnerie défend la liberté individuelle (qui inclut le droit de chacun de croire ce qu’elle veut) avec la défense de la Raison comme source d’autorité et de légitimité ?

Face à des principes antagonistes, nous devons établir des hiérarchies ; et la franc-maçonnerie donne la priorité au respect de la liberté individuelle, au droit de chacun de croire ce qu’il veut, sur l’intérêt que chacun soit rationnel et éclairé.

Ainsi, chacun est maître de lui-même et du chemin personnel qu’il a choisi et, tant qu’il respecte les idéaux et principes maçonniques et la liberté d’autrui, il a le droit de ne pas voir ce en quoi il croit remis en question, scruté ou disséqué.

Paul M.

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LE SENTIER DU CHAMAN

Posté par hiram3330 dans : Recherches & Reflexions , ajouter un commentaire

LE SENTIER DU CHAMAN

 

L’esprit pensant, il parcourt l’univers de création, et passe alors à l’action
Libre de toutes entraves, il sait, sent, et voit
Car, il est au service de la lumière, motivé par une pulsion
Pulsion fragmentaire à l’image d’un diamant
Qui se veut éternel, clair et transparent
Façonne son intimité avec Lui
Et fraternise avec Son univers

Chaman, on te nomme,

 

LE SENTIER DU CHAMAN dans Recherches & Reflexions

Parce que tu sais comment toucher l’âme à travers ta reconnaissance,
Tu puises à même la source divine pour transmettre, simplement,
Dans tes actions de tous les jours,
Ta communion avec l’univers qui t’entoure.

Ta joie fait plaisir à voir, ta foi est grande,
Et tu représentes l’arbre de vie, gorgés de fruits
Ces fruits contiennent tes vertus crystallisées.

Cette richesse est une source intarissable,
Comme après un grand labeur
La récolte est source apaisante
Car, plus elle est bonne
Plus on lui en est reconnaissante

Paysan de sa vie

De ses mains, il façonne le sol
Et avec son esprit, visualise le résultat
Sa connaissance se faisant Il est capable de discernement
Car il connaît les lois divines
Et sait que quand les éléments se déchaînent Il doit demeurer ferme avec lui-même
Pour qu’à chaque soleil levant Il soit debout au centre de sa terre
Paisiblement, remerciant le ciel
Pour la grâce qui l’habite

Source: Johanne Harrisson

 

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