Vivre pour des idées 1 mai, 2008
Posté par hiram3330 dans : Digression , ajouter un commentaireParoles: Leny Escudero. Musique: Thierry Fervant 1973
Il était à Teruel et à Guadalajara
Madrid aussi le vit
Au fond du Guadarrama
Qui a gagné, qui a perdu ?
Nul ne le sait, nul ne l’a su
Qui s’en souvient encore ?
Faudrait le demander aux morts
J’étais pas gros, je vous le dis
Les yeux encore ensommeillés
Mon père sur une chaise assis
Les pieds, les mains attachés
Et j’avais peur et j’avais froid
Un homme m’a dit : «Calme-toi !»
Un homme qui était différent
Sans arme, mais il portait des gants
Une cravache qui lui donnait un air
Un peu de sang coulait
Sur la joue de mon père
Et j’avais peur et j’avais froid
L’homme m’a dit : «Ecoute-moi
Je vais te poser une question
La vie de ton père en répond
Dis-moi quelle est la capitale
Voyons… de l’Australie Australe ?»
Je n’risquais pas de me tromper
On ne m’avait jamais parlé
Des grandes villes qui ont des noms si fiers
Une larme coulait sur la joue de mon père
Et j’avais peur et j’avais froid
J’ai dû pleurer aussi je crois
Mais l’homme a eu comme un sourire
Et puis je l’ai entendu dire
«C’est un brave homme, coupez ses liens !
Ton enfant tu l’éduques bien
Car tu as le sens du devoir
Chacun son dû et son savoir»
Ils sont partis au petit matin clair
J’ai couru me blottir
Dans les bras de mon père
Il m’a serré fort contre lui
«J’ai honte tu sais mon petit
Je me demandais, cette guerre
Pour quelle raison j’irais la faire ?
Mais maintenant je puis le dire :
Pour que tu saches lire et écrire»
J’aurais voulu le retenir
Alors mon père m’a dit : «Mourir
Pour des idées, ça n’est qu’un accident.»
Je sais lire et écrire
Et mon père est vivant
Il était à Teruel et à Guadalajara
Madrid aussi le vit
Au fond du Guadarrama
J’ai tué l’amour 30 avril, 2008
Posté par hiram3330 dans : Digression , ajouter un commentaireParoles: Barbara. Musique: J. Poissonnier, Barbara
J’ai l’air comme ça d’une moins que rien
Qu’a pris la vie du bon côté,
D’une fille perdue qui va son chemin
Sans trop chercher à s’y retrouver.
Quand un garçon me fait la cour,
Ça m’fait plus rien : j’ai l’habitude.
Ça m’amuse deux ou trois jours
Puis je me retourne à ma solitude.
J’ai tué l’amour
Parce que j’avais peur,
Peur que lui n’me tue
A grands coups de bonheur.
J’ai tué l’amour.
J’ai tué mes rêves.
Tant pis si j’en crève.
Je n’fais pas l’amour pour de l’argent
Mais il ne m’reste pas beaucoup de vertu.
C’est presque aussi décourageant
Que de faire les cents pas dans la rue.
Maintenant, mon cœur est ensablé.
Il a cessé de fonctionner
Le jour même où je l’ai quitté,
Sans trop savoir où ça me mènerait.
J’ai tué l’amour
Parce que j’avais peur,
Peur que lui n’me tue
A grands coups de bonheur.
J’ai tué l’amour.
J’ai tué mes rêves.
Tant pis si j’en crève.
Quand je pense que, pour ma liberté,
J’ai brisé, cassé notre chaîne,
Quand je pense qu’il n’y avait qu’à s’aimer,
Qu’à mettre ma main dans la sienne.
Maintenant je l’ai, ma liberté,
Comme un fardeau sur mes épaules.
Elle me sert tout juste à regretter
D’avoir joué le mauvais rôle.
J’ai tué l’amour
Parce que j’avais peur,
Peur que lui n’me tue
A grands coups de bonheur.
J’ai tué l’amour.
J’ai tué mes rêves.
Tant pis si j’en crève.
Quand les hommes vivront d’amour
Posté par hiram3330 dans : Digression , 1 commentaireRaymond Lévesque/ Félix Leclerc
Quand les hommes vivront d’amour
Il n’y aura plus de misère
Et commenceront les beaux jours
Mais nous, nous serons morts mon frère
Quand les hommes vivront d’amour
Ce sera la paix sur la Terre,
Les soldats seront troubadours
Mais nous, nous serons morts mon frère
Dans la grande chaîne de la vie
Où il fallait que nous passions
Où il fallait que nous soyons
Nous aurons eu la mauvaise partie
Quand les hommes vivront d’amour
Il n’y aura plus de misère
Peut-être song’ront-ils un jour
A nous qui serons morts mon frère
Mais quand les hommes vivront d’amour
Qu’il n’y aura plus de misère
Peut-être song’ront-ils un jour
A nous qui serons morts mon frère
Nous qui aurons aux mauvais jours
Dans la haine et puis dans la guerre
Cherché la paix, cherché l’amour
Qu’ils connaîtront alors mon frère
Dans la grand’ chaîne de la vie
Pour qu’il y ait un meilleur temps
Il faut toujours quelques perdants
De la sagesse ici-bas c’est le prix
Quand les hommes vivront d’amour
Il n’y aura plus de misère
Et commenceront les beaux jours
Mais nous, nous serons morts mon frère
Quand les hommes vivront d’amour
Ce sera la paix sur la terre
Les soldats seront troubadours
Mais nous, nous serons morts mon frère
Y a une étoile
Posté par hiram3330 dans : Digression , ajouter un commentaire
Salut, ma vieille copine la terre !
T’es fatiguée ? Ben… nous aussi
C’est pas des raisons pour faire des manières
Tant qu’y'a l’soleil qui fait crédit
Salut, ma vieille copine la terre !
Y a une étoile au-d’ssus d’Paris
Qui m’a fait d’l'oeil la nuit dernière
Ma vieille copine la terre
Et pendant c’temps tu dormais
Enroulée dans les bras de ma mélancolie
Pendant que je déambulais
Comme un oiseau blessé dans la nuit si jolie
Salut, ma vieille copine la terre !
Dans tes jardins y a des soucis
Qui font d’beaux printemps à la misère
Et d’jolies fleurs pour les fusils
Salut, ma vieille copine la terre !
Y a une étoile au-d’ssus d’Paris
Qui m’a fait d’l'oeil la nuit dernière
Ma vieille copine la terre
Et toi pendant c’temps tu peinais
A charrier sur ton dos
Des continents d’misère
Pendant que l’soleil se dorait
Dans sa maison toute bleue
Pour s’refaire une lumière
Salut, ma vieille copine la terre !
Y a des diamants qui font leur nid
En s’fichant pas mal de tes frontières
Qu’il fasse jour, qu’il fasse nuit
Salut, ma vieille copine la terre !
Y a une étoile au-d’ssus d’Paris
Qui m’a fait d’l'oeil la nuit dernière
Ma vieille copine la terre
Si tu voulais bien en faucher deux ou trois
Ça pourrait faire une drôle de lumière
Et mettre au front d’la société
Des diamants qu’on pourrait tailler à not’ manière
Bonjour, ma vieille copine la terre !
Je te salue avec mes mains
Avec ma voix
Avec tout ce que je n’ai pas.
Jaurès
Posté par hiram3330 dans : Digression , ajouter un commentaireParoles et Musique: Jacques Brel 1977
Ils étaient usés à quinze ans
Ils finissaient en débutant
Les douze mois s’appelaient décembre
Quelle vie ont eu nos grand-parents
Entre l’absinthe et les grand-messes
Ils étaient vieux avant que d’être
Quinze heures par jour le corps en laisse
Laissent au visage un teint de cendres
Oui notre Monsieur, oui notre bon Maître
Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?
Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?
On ne peut pas dire qu’ils furent esclaves
De là à dire qu’ils ont vécu
Lorsque l’on part aussi vaincu
C’est dur de sortir de l’enclave
Et pourtant l’espoir fleurissait
Dans les rêves qui montaient aux cieux
Des quelques ceux qui refusaient
De ramper jusqu’à la vieillesse
Oui notre bon Maître, oui notre Monsieur
Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?
Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?
Si par malheur ils survivaient
C’était pour partir à la guerre
C’était pour finir à la guerre
Aux ordres de quelque sabreur
Qui exigeait du bout des lèvres
Qu’ils aillent ouvrir au champ d’horreur
Leurs vingt ans qui n’avaient pu naître
Et ils mouraient à pleine peur
Tout miséreux oui notre bon Maître
Couverts de prèles oui notre Monsieur
Demandez-vous belle jeunesse
Le temps de l’ombre d’un souvenir
Le temps de souffle d’un soupir
Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?
Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?
Dors ma mie
Posté par hiram3330 dans : Digression , ajouter un commentaireParoles et Musique: F. Rauber/J. Brel 1958
Dors ma mie
Dehors la nuit est noire
Dors ma mie bonsoir
Dors ma mie
C’est notre dernier soir
Dors ma mie bonsoir
Sur les fleurs qui ferment leurs paupières
Pleure la pluie légère
Et l’oiseau qui chantera l’aurore
Dors et rêve encor’
Ainsi demain déjà
Serai seul à nouveau
Et tu m’auras perdu
Rien qu’en me voulant trop
Tu m’auras gaspillé
A te vouloir bâtir
Un bonheur éternel
Ennuyeux à périr
Au lieu de te pencher
Vers moi tout simplement
Moi qui avais besoin
Si fort de ton printemps
Non les filles que l’on aime
Ne comprendront jamais
Qu’elles sont à chaque fois
Notre dernier muguet
Notre dernière chance
Notre dernier sursaut
Notre dernier départ notre dernier bateau
Dors ma mie
Dehors la nuit est noire
Dors ma mie bonsoir
Dors ma mie c’est notre dernier soir
Dors ma mie je pars
La clé
Posté par hiram3330 dans : Digression , ajouter un commentaireParoles: Claude Nougaro. Musique: Maurice Vandair et Michel Portal 1966
Donnez-moi la clé, donnez-moi la clé
Saint Pierre donnez-moi la clé
Pourquoi la porte est-elle toujours bouclée ?
N’attendez pas que je sois décédé
Saint Pierre donnez-moi la clé
La belle vie faut pas nous l’enterrer
Saint Pierre donnez-moi la clé
La clé
La clé
La clé je l’ai cherchée partout, partout
Saint Pierre donnez-moi la clé
Même sous mon paillasson quand j’étais soûl
Saint Pierre donnez-moi la clé
Tant cherchée que j’en suis devenu fou
Saint Pierre donnez-moi la clé
Fou c’est normal que je m’adresse à vous
Saint Pierre donnez-moi la clé
La clé, la clé
La clé, la clé
Je n’suis pas un saint
Je n’suis pas un saint
Mais dites-moi qui l’est ?
Je n’suis pas tout encre
Je n’suis pas tout encre
Vous n’êtes pas tout lait
Si vous l’êtes lancez-moi la première pierre
Saint Pierre jetez-moi la pierre
Ou bien donnez-moi, donnez-moi la clé
Saint Pierre donnez-moi la clé
La clé
La clé
La clé en anglais ça se dit « the key »
Saint Pierre donnez-moi la clé
Et le baiser se traduit par « the kiss »
Saint Pierre donnez-moi la clé
De la vérité serait-ce l’esquisse ?
Saint Pierre donnez-moi la clé
Est-ce que la clé du monde est un baiser ?
Saint Pierre donnez-moi la clé
La clé, la clé
La clé, la clé
Les anarchistes
Posté par hiram3330 dans : Digression , ajouter un commentaire
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Musique: Jean Ferrat, Maurice Vandair
Y’en a pas un sur cent et pourtant ils existent
La plupart Espagnols allez savoir pourquoi
Faut croire qu’en Espagne on ne les comprend pas
Les anarchistes
Ils ont tout ramassé
Des beignes et des pavés
Ils ont gueulé si fort
Qu’ils peuv’nt gueuler encore
Ils ont le cœur devant
Et leurs rêves au mitan
Et puis l’âme toute rongée
Par des foutues idées
Y’en a pas un sur cent et pourtant ils existent
La plupart fils de rien ou bien fils de si peu
Qu’on ne les voit jamais que lorsqu’on a peur d’eux
Les anarchistes
Ils sont morts cent dix fois
Pour que dalle et pour quoi ?
Avec l’amour au poing
Sur la table ou sur rien
Avec l’air entêté
Qui fait le sang versé
Ils ont frappé si fort
Qu’ils peuvent frapper encor
Y’en a pas un sur cent et pourtant ils existent
Et s’il faut commencer par les coups d’pied au cul
Faudrait pas oublier qu’ça descend dans la rue
Les anarchistes
Ils ont un drapeau noir
En berne sur l’Espoir
Et la mélancolie
Pour traîner dans la vie
Des couteaux pour trancher
Le pain de l’Amitié
Et des armes rouillées
Pour ne pas oublier
Qu’y'en a pas un sur cent et pourtant ils existent
Et qu’ils se tiennent bien le bras dessus bras dessous
Joyeux, et c’est pour ça qu’ils sont toujours debout
Les anarchistes