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Finale du concours d’éloquence : Plaidoirie sur le « Racisme » 10 novembre, 2023

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La mort n’existe pas, des preuves scientifiques ? – Stéphane Allix 9 novembre, 2023

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LA MORT N’EST PAS UNE FIN 5 novembre, 2023

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Merlin : Druide, Sorcier, ou fils du Démon – Les légendes arthuriennes 3 novembre, 2023

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LA SCIENCE EST-ELLE GNOSTIQUE ? 2 novembre, 2023

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Publié le 27 Octobre 2023 par Thierry Didier.

LA SCIENCE EST-ELLE GNOSTIQUE ?

LA SCIENCE EST-ELLE GNOSTIQUE ?
Une approche de la Connaissance ? Si vous voulez aller plus loin avec Thierry Didier. Il vient d’écrire un livre sur La Passion Écossaise en 50 stations et 7 personnages que je vous ai déjà recommandé.
Jean-François Guerry.

             LA SCIENCE EST-ELLE GNOSTIQUE ?

 

Je m’aperçois, les années passant, que nombre d’éléments du savoir universel peuvent être étudiés simplement et sous l’angle auquel la franc-maçonnerie nous a habitué à travailler. Dans cette optique, quand il me paraît qu’un domaine puisse être utile à notre réflexion, je pense qu’il est important de le vulgariser et d’en tirer une utilité pratique. La gnose est de ces domaines, et ses déclinaisons en éclairent la signification. Par exemple, nous connaissons tous le terme d’« agnostique », qui désigne toute personne considérant l’absolu , et donc toute opinion religieuse certaine comme inaccessible à l’homme. L’agnostique, dont l’étymologie signifie « inconnu », ou mieux « inconnaissant », est sceptique par nature, il ne prend pas part, c’est son droit, et renvoie dos à dos croyant et impie. L’agnostique est à la mode, car sa tiédeur supposée, qui est compréhensible, donne à bon compte l’illusion que le mutisme rend sage et que le doute rend intelligent. Cela dit, le -a privatif placé devant gnostique ne reflète pas l’état d’esprit de l’agnostique, qui n’est pas un simple « inconnaissant », d’où l’intérêt d’approfondir le mot-souche, en l’occurrence ici le mot « gnose ». La gnose signifie Connaissance, empruntée au grec ecclésiastique gnôsis, issu d’une racine indo-européenne gno, connaître, que l’on retrouve dans le latin noscere, également « « connaître » : Connaissance de Dieu, ou Connaissance de soi-même, peu importe en fait le support qui fera le lit de cette Connaissance. La Connaissance, tout comme la Vérité ou la Parole Perdue, évoqués souvent en franc-maçonnerie, sont des concepts hautement personnels et en même temps parfaitement universels, qui ne supportent donc pas d’être amoindris par une signification limitative.

LA SCIENCE EST-ELLE GNOSTIQUE ?  dans Recherches & Reflexions

Les définir voire simplement les circonscrire ou même les discerner les détruit aussitôt, à la façon du photon de lumière qui n’existe que tant qu’il est en mouvement, et dont la tentative de capture et d’appropriation signe la disparition. Sans jeu de mots, dès qu’on décline ces concepts, ils déclinent, car c’est leur liberté de sens qui en fait leur substance. Le souci avec ces paradigmes n’est donc pas lié à leur nature même, qui est somme toute comparable à d’autres idées, mais aux tentatives de captation individuelle, qui risquent alors d’en faire des légendes urbaines de la maçonnerie, c’est-à-dire des valeurs-totems dont certains font grand mystère et qui, en les préemptant, les transforment en trésors pétrifiés, objets de toutes les craintes, peurs et fixations, et véhiculant une morale implicite, dénuée de tous fondements. La Connaissance est en fait un étrange mélange entre le savoir, au sens large, qui définit ce qui nous instruit, et la façon dont on accepte cette inculcation, le plus souvent à notre insu. Nous pourrions dire que l’on passe d’un savoir à de la Connaissance à partir du moment où ce savoir, quel qu’il soit, s’amalgame à notre personnalité du moment, permettant alors une Connaissance nouvelle, plus accomplie car plus étendue, mais toujours en devenir. La connaissance de Dieu pourrait ainsi se manifester par la Foi, qui est à la fois le creuset et l’outil d’un monde aussi varié qu’il y a de fidèles. On peut concevoir la Foi comme le vestige, le reliquat individuel d’une force de création subsistant à bas bruit et depuis l’origine des temps dans le cœur de chaque croyant. Ce souffle devient ainsi le viatique et le témoin d’un créateur que notre discernement propre considère alors comme immanent ou transcendant, c’est selon, suivant l’éducation que l’on a reçue, et donc suivant la vision philosophique qui en découle. C’est dans cette dichotomie que prendront langue la distinction et la complémentarité de la Gnose et du Gnosticisme, terme dérivé dont nous parlerons plus tard. La Connaissance commence donc par un savoir, au sens large, c’est-à-dire qu’on ne peut connaître ou se connaître qu’à partir d’aliments qui formaliseront à un instant T cette Connaissance. Dans un second temps, il y aura confrontation entre ce qu’on sait déjà et ce qui est nouveau. Enfin la fusion de ces deux mondes viendra se poser en miroir de notre personnalité, en faire une mise en abyme toujours évolutive (c’est son principe), un miroir se reflétant toujours dans un autre miroir. Plus l’image en perspective se reproduira, plus cette mise en abyme se développera, et plus la connaissance sera profonde, sans jamais se voir à un moment donné limitée dans son exercice. Et c’est là sa force et son secret, la Connaissance dépend alors étroitement d’un contenu, d’un cumul, d’une somme qui sont en temps réel modelés par la nature évolutive du contenant, c’est-à-dire nous-mêmes. Ce processus de perspectives sera l’essence symbolique de la triple ambulation du 24ème degré. La Connaissance est très à la mode dans notre milieu, flanquée, donc, du savoir qu’elle semble, dans l’esprit de certains, dominer. La gnose ou Connaissance est en fait une doctrine philosophico-religieuse selon laquelle le salut de l’âme passerait par l’expérience ou par la révélation directe de la divinité, ou, pour les incroyants, de l’Idée.

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Nous dirions, nous maçons, par l’expérience d’une révélation, ce dernier terme validant simplement l’acquisition d’un savoir sans le truchement systématique de la Volonté. Sans être réducteurs, on peut donc voir dans la gnose une méthode générale, adaptable, une boite à outils permettant à chacun de se situer par rapport au monde qui l’entoure. Comme souvent avec les grands principes, au mouvement d’idées va se substituer une forme mimétique, plus commode mais incomplète qui en sera l’expression collatérale, forcément limitative, car cantonnée non pas à l’essence mais à la substance, non pas au structurel, mais au conjoncturel : ce sont les célèbres mots en « isme », qui dégradent souvent leur valeur directrice, en l’affublant d’artifices sémantiques ou d’habillages trompeurs prompts à en dévoyer le sens profond. Ainsi à la laïcité répond le laïcisme, à la liberté répond le libertarisme, à l’égalité répond l’égalitarisme, etc… Et d’une façon générale à l’Idée répondra l’Idole, et son cortège de poncifs, de raccourcis et d’éléments de langage que portent fièrement caporalistes et autres moines-soldats. Attention néanmoins, tous les mots en « isme » ne sont pas des approches dévoyées d’une réalité trafiquée. Ainsi à la gnose répond le gnosticisme. Le gnosticisme désigne certains mouvements du christianisme ancien qui relèvent d’une idéologie dualiste (croyance dans l’existence d’un Dieu du Mal et d’un Dieu du Bien) qui considère le corps et la vie terrestre comme une prison dont l’homme doit se libérer pour être sauvé .Or une des caractéristiques de l’initiatique est de savoir mettre à l’épreuve les invraisemblances , les apories et les non-sens, non pour prôner une forme d’anarchie qui serait préjudiciable à l’exercice maçonnique, mais pour forger par le fer et par le feu l’esprit critique du maçon : c’est par cette fusion alchimique que l’on façonne des convictions. Les initiés que nous sommes vont donc pouvoir utiliser cette doctrine séparatiste qu’est le gnosticisme à des fins d’approfondissement philosophique et symbolique. La force philosophique du gnosticisme sera de créer, à côté de l’immanence, un second milieu que d’aucuns baptisent d’inconnaissable et de transcendant, qui obligera alors l’initié à se regarder lui-même, n’étant plus totalement dans le monde physique, ni entièrement dans le monde du divin inconnaissable. Le gnosticisme est une forme particulière de gnose dans laquelle sont posés des invariants, tels que le bien et le mal, ou, d’une façon plus générale, un dualisme constitutionnel qui, au premier abord, peut sembler limitatif, mais qui, à l’usage, contribue à modeler celui qui s’y colle : le biais discursif  de ce principe binaire va alors servir d’épreuve supplémentaire défiant, par son caractère clivant, les lois de la raison ou même de la croyance, pour mettre le doigt sur le seul objet qui vaille, celui de la nature profonde de l’initié et de sa meilleure compréhension de l’Univers. Le gnosticisme n’est donc pas une dégradation du mot-souche gnose ; tout au plus décrit-il une façon particulière de connaître, soumis à un principe divin bâti ici sur une forme de manichéisme. Le gnosticisme épouse et agrège d’une certaine façon la philosophie générale de l’Ancien et du Nouveau Testament, non sans égratigner au passage l’immanence et sa transcription particulière qu’est le Christ, expression d’un Dieu incarné. Car là où le bât blesse est que l’incarnation du divin sous-entend quelque part l’aliénation à la vie réelle dans ce qu’elle a parfois de détestable, de souffrance et de malheurs, là où la déité transcendante serait une forme de pureté inatteignable, de retour principiel au Paradis.

Pour nous, initiés, le gnosticisme peut et doit être abordé, comme souvent, de deux façons : d’abord par la voie exotérique, qui fait de l’homme quelqu’un de fatalement mauvais, car issu d’une déité immanente, appelée Démiurge, imparfaite, matérielle, symbolisant la Chute adamique, et la contrition systémique qui en découle. Cette approche fera la part belle aux séides de tous ordres, qui y voient un joug facile à exercer sur leurs gentils affidés. Démiurge dérive étymologiquement du grec dêmourgios, proprement « qui travaille pour le public », synonyme, pour Platon, de créateur, ou, pour Rabelais, de demiourgon, proprement le travailleur, pour désigner le Diable (1546) : on voit bien ici la coloration bassement matérielle, dégradée que tente de lui attribuer le volet exotérique du gnosticisme, mâtiné de discrimination religieuse. Pourtant cette voie me semble assez proche du déisme tel que le conçoit le Rite Écossais Ancien et Accepté avec le Grand Architecte De L’Univers et son architecture universelle, la différence ici étant l’absence d’une gouvernance divine imposée. Mais on peut aussi aborder le gnosticisme par la voie ésotérique, dans laquelle nous, simples humains de chair, allons pouvoir nous confronter à l’indicible, l’ineffable, l’inexprimé d’un Dieu transcendant, dans une visée comparable d’ailleurs à l’en Sof de l’arbre séphirotique ou au Nec Plus Ultra de l’Échelle Mystique. Cette confrontation à l’ineffable aura le mérite de rendre encore plus exigeante notre recherche initiatique, dans la mesure où aucuns jalons, aucunes accroches ne sauraient nous arrimer à une quelconque échappatoire : nécessité serait alors d’aller jusqu’au bout pour ne jamais reculer. Cette approche exigeante aura la vertu de « renverser le regard ordinaire », par capillarité et par contiguïté avec ce monde inexprimable, d’emprunter à l’insondable sinon une méthode, du moins un trésor contre-intuitif, déstabilisant pour le profane, mais riche de promesses potentielles pour l’initié. Je vais illustrer cette dynamique de pensée, applicable à la science, par ce court exemple : en 1608, Kepler ,l’astronome , décrit un songe: sa mère et lui sont emmenés dans les airs par un démon pour aller regarder le système solaire depuis la lune, et poser ainsi la lune comme siège transitoire de l’ineffable : c’est l’illustration parfaite du gnosticisme : le démon est l’entité divine inférieure, apte à induire un voyage intellectuel nous emmenant hors des sentiers battus pour regarder en nous , ou plus haut que nous. Le gnosticisme repose donc sur une doctrine séparatiste dont il faut retirer, pour nous maçons, une méthode, une vision et une finalité, dans une optique de perfectibilité et d’élargissement de la Connaissance. Le gnosticisme fait déjà le travail de binarité, en adoptant d’emblée cette vision duale nécessaire à toute progression. En effet, le progrès s’obtient par des allers-retours incessants entre le monde que l’on connait, et celui que nécessairement on ignore, progrès effectués par la capillarité et la contigüité de nouveaux éléments transitant depuis l’informulé vers le formulé. Le gnosticisme a justement cette propension à créer des mouvements d’idées entre 2 pôles apparemment inconciliables, qui les placent à mi-chemin entre la doctrine et la méthode. Si l’on transpose en sciences physiques, la vision dualiste, ondulatoire et corpusculaire de la matière en général, témoigne en fait de notre incapacité à la définir autrement.

La preuve en physique quantique, où les grains, les quantas, constituants ultimes de la matière, sont définis non par une place déterminée, mais par une probabilité de présence qui trahit notre incompétence à réellement les situer : à un endroit précis se substitue un flux « probable » qui, transposé dans le gnosticisme, validerait les tentatives de jonction entre le monde tangible et celui que l’on subodore comme étant celui d’une déité transcendante. D’une façon générale, la science apparaît comme la validation sous forme d’axiomes et de postulats d’une réalité incomplète, toujours en devenir, dont la philosophie et le gnosticisme seraient le génie, au sens militaire du terme, c’est à dire des logisticiens, des émissaires, des éclaireurs, des prémisses. Transposée en sciences physiques, la preuve gnostique de l’impossibilité de relier les 2 mondes se traduit par l’incompatibilité apparemment fondamentale existant entre physique quantique et physique relativiste, c’est à dire entre les phénomènes régissant l’infiniment petit et l’infiniment grand. La physique quantique n’appartient pas spécifiquement à l’infiniment petit, c’est simplement là où on a été capable de la trouver. Même chose pour l’infiniment grand, siège le plus évident de la physique relativiste : il y a donc un clivage, qui ne sera dépassé que lorsque l’abord de ces 2 aspects de la physique ne sera fera plus l’un par rapport à l’autre, mais l’un avec l’autre, nous renvoyant, nous maçons, à la pensée dite ternaire, synthèse et donc résolution provisoire d’un dualisme qui est la preuve patente de notre incapacité transitoire à résoudre les contraires. Cette incapacité s’appelle en physique un « saut « quantique », qui est la validation empirique de ce passage incessant de l’onde au corpuscule, de la matière.

C’est aussi le bond qu’effectue le cherchant entre ce qu’il sait et ce qu’il espère, afin de se projeter et de saillir, dans son sens de féconder, d’inséminer une nouvelle réalité : nous avons là la définition même de la spiritualité.C’est aussi toute l’explication ésotérique de l’Enfer de  Dante : «  vous qui entrez ici, abandonnez toute  espérance »: il ne s’agit pas de se résoudre à disparaître , mais , en abandonnant toute espérance , de ne rien s’interdire , de ne pas se trouver « englué » dans la réalité tangible et d’ accepter de se colleter à l’ineffable, sans l’appui de cette Espérance qui appartient au monde réel, car si l’Espérance est un moteur du tangible, elle peut apparaître aussi comme une pesanteur, un frein ,un mur d’airain. Abandonner toute espérance allège le fardeau potentiel de celui qui reste envers et contre tout arrimé à sa matérialité. Le gnostique, tout comme l’astrophysicien, tout comme le poète de la Divine Comédie, va devoir abandonner la rigidité de cette espérance pour ne plus faire de l’Enfer un à-côté infréquentable, mais, sitôt passé la porte, y voir le triomphe de la Connaissance. En retour, cette spiritualité permettra de réinterpréter la matière et le tangible à l’aune et sous l’éclairage de cet élan spiritualiste. Aussi étonnant que cela puisse paraître, c’est ce type de dynamique qui permet aux scientifiques de ne rien s’interdire. Je cite un grand astrophysicien contemporain, Carlo Rovelli, qui ne dit pas autre chose : « Ce qui me fascine avec la science, c’est qu’on observe, on compare, on réfléchit, et l’imagination parvient à nous projeter hors de notre vision du monde. Ce renversement qui ouvre à l’esprit n’est pas propre à la science, on le trouve aussi en philosophie, en littérature… ».  Autant le gnosticisme peut être réducteur et étouffant lorsqu’il se souche sur une morale discriminante, autant la vision séparatiste qu’il induit peut être productive car elle oblige la pensée à se référer à un inconnaissable que nous ne toucherons jamais que du doigt, mais qui, par aspiration, nous aide à être meilleurs.

Il faut bien garder à l’esprit que le gnosticisme est un standard de pensée, et que, à cet égard, il n’est ni la vie, ni la vérité, et n’a gouvernance que sur ce qu’il croit exister et prospérer. Pris dans une optique totalitaire, il fait le lit d’une forme de coercition morale, de culpabilisation ontologique. Mais son dépassement proprement dit est déjà une forme de progressivité. Cela dit, toute progression ne peut se faire sans défauts, défauts qui q sont en tout cas l’expression maladroite d’une pensée toujours en voie d’amélioration, et qui laisse çà et là sur le chemin ce qui n’entre pas dans l’orthodoxie du moment.  Cette approche par le défaut, douloureuse en termes d’amour propre bafoué ou de certitudes dépassées, a la vertu, s’il elle est utilisée, de rejaillir en retour sur le tangible en y ajoutant un supplément d’âme bénéfique à la Connaissance au sens large. Celui qui retourne dans la vie avec ce supplément d’âme va l’utiliser comme un germe à même de l’éclairer plus avant sur les phénomènes qui l’entourent, et d’analyser plus finement lesdits phénomènes. Selon les philosophes partisans de la théodicée ontologique, concept qui découle du gnosticisme, la création d’un univers complexe et infiniment diversifié ne peut d’ailleurs se faire sans défauts. Sans ces défauts, l’Univers serait Dieu lui-même. Avec ces défauts, il est le cosmos, c’est-à-dire une vision « articulée » de l’Univers perçu, imparfaite mais bien réelle. Ces défauts sont donc une preuve d’existence, et valident, par « défaut » justement, le socle de nos connaissances déjà acquises et de nos croyances. Autre exemple, il a été prouvé que la gravité est en fait la conséquence de la déformation de l’espace et du temps : elle en est donc quelque part le défaut. Le défaut a cet avantage qu’il peut être « sorti » du processus, afin d’être étudié en tant que tel : c’est ainsi qu’une formalisation particulière a permis de découvrir récemment des « ondes gravitationnelles », induisant l’ « autonomie structurelle » de ladite gravitation. On en vient à déterminer ce qu’on appelle la granularité du temps, de l’espace, et de sa modularité : quoi de plus tangible et d’aisément imaginable qu’un « grain » ? Et pourtant on affecte cette vision matérialiste à celle, moins aisément représentable, de l’espace et du temps. Ceci pour bien nous montrer que nos sauts, qu’ils soient quantiques ou spirituels, ramènent depuis l’inconnu une forme d’actualité que nous pouvons à ce moment-là reformuler à partir des présupposés que nous connaissons : le « grain » de temps et d’espace est de ce tonneau. En fait, le défaut est souvent le signal qu’un progrès est toujours possible, parce qu’il est sans cesse en cours et qu’il faut le chercher là où il manifeste son côté sombre, inaccompli. Par exemple, l’informatique quantique, qui est balbutiante, nous montre qu’à côté des calculs prodigieux qu’elle est apte à effectuer, de très nombreuses erreurs en perturbent pour l’instant le mécanisme : ces erreurs sont des défauts. Ils sont à ce titre autant des indicateurs précieux à l’amélioration du processus, que des obstacles transitoires au processus en question. En franc-maçonnerie, ces défauts portent un nom : ce sont les métaux, à la fois que l’on combat dans une visée perfectionniste, mais sur lesquels on peut aussi s’appuyer. Ces défauts civilisationnels et existentielles que sont les métaux sont toutes les attitudes, valeurs, concepts et principes qui nous ont permis de croître et d’évoluer depuis notre naissance jusqu’à notre entrée en loge.

Les métaux sont symboliquement des électrons libres : le fait, pour les effacer, de les modifier un tant soit peu, de faire vaciller leur superbe crée un appel d’air initiatique, qui permettra toujours d’apporter une pierre de plus à l’édifice. Dans « Dialogue sur les 2 grands systèmes du monde », Galilée cherche moins à prouver que la Terre tourne, qu’à démolir notre intuition profondément enracinée qu’elle est immobile. Cette intuition est tellement consubstantielle à l’époque qu’elle en est invisible à la raison discriminante. Galilée essaie de remonter le fil du « défaut » supposé, à savoir l’immobilité de la terre, afin de le transcender, en dépit d’une évidence qui semble incontestable. A partir du moment où l’on a « gouté » à l’ineffable, où l’on s’est ouvert au sacré, on s’est colleté en retour à une ouverture d’esprit forcément augmentée, et le retour au tangible se fera alors de façon moins radicale, plus fine, avec une prédisposition à mieux comprendre les rouages des évènements concrets, à saisir plus délicatement leur essence. Ainsi à partir du moment où l’on a compris que la gravité était le bât blessant d’une déformation, on peut l’isoler en tant que paramètre et en déduire que le temps s’écoule différemment selon l’intensité de la gravité. Cette méthode est bien sur troublante, car c’est une façon, pour les matérialistes, de lâcher la proie pour l’ombre, mais cet acte, périlleux s’il en est, nous invite à transcender la réalité du moment. Une masse, comme une planète, fait se courber l’espace et le temps autour d’elle, et c’est cette courbure qui a pour effet collatéral de faire chuter les corps. On ne baigne donc pas dans la gravité, qui serait un environnement souverain, car, si la gravité est une conséquence et non une cause, elle sera à terme représentable de façon isolée : et ce seront les « ondes gravitationnelles », découvertes il y a peu, visibles en cas d’événements extrêmes, tels que la collision de trous noirs, la fusion d’étoiles à neutrons ou l’explosion d’une étoile. Ces événements très violents produisent suffisamment d’énergie pour déformer l’épais et solide tissu de l’espace-temps en le dilatant et en le contractant. Il faut donc que les paramètres consubstantiels au tangible deviennent « limite » pour que se fasse jour un éclairage complémentaire nouveau : c’est aussi la méthode de la cérémonie d’initiation, qui nous donne à voir une réalité augmentée, celle des épreuves, afin d’emmener le récipiendaire dans une spirale vertueuse. Cet éclairage de notre conscience par la confrontation à l’ineffable balaiera d’un faisceau subtil les évènements tangibles, en mettant en évidence des liens intimes qui étaient auparavant indétectables par celui qui n’avait pu se colleter à l’ineffable, au transcendant.

Thierry Didier.

 

SOURCE   :  http://www.lafrancmaconnerieaucoeur.com/2023/10/la-science-est-elle-gnostique.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail

Publié le 27 Octobre 2023 par Thierry Didier.

Les Cathares 31 octobre, 2023

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Les Cathares

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Si le fait, pour certains hommes, de s’interroger d’une manière lancinante, aiguë, sur l’origine et l’horrible omniprésence si multiforme du mal sur la terre, constitue une expérience universelle qui resurgit à toutes les époques, il faut assigner au dualisme religieux proprement dit une filiation historique qui remonte à l’Iran.

On remontrait tout d’abord à Zoroastre, qui vécut vers 600 avant notre ère : sa révélation fait bien, du monde et du temps, le théâtre de l’affrontement historique des deux principes opposés.


Au IIIe siècle après Jésus-Christ apparaîtra le manichéisme, que l’on peut considérer comme la vraie source première et précise du catharisme. Il s’agit du système de Mani ou Manès, autre grand réformateur iranien, qui vécut au IIIe siècle de notre ère. Mani, qui se proclamait le quatrième grand missionné divin (après Zoroastre, Bouddha et Jésus), développait avec une logique impitoyable la doctrine dualiste : deux principes engendrés et équivalents dont l’affrontement donne naissance au douloureux drame historique qui est l’existence même du monde sensible, de la matière


Le manichéisme se répandra très vite en Occident, mais pour y connaître d’atroces persécutions : compte tenu de la possibilité de quelques noyaux très secrets de survivance, il sera même pratiquement éliminé d’Europe occidentale, quand s’épanouira bien plus tard le catharisme. Celui-ci surgira donc à la suite d’une nouvelle vague de dualisme. Vague manichéenne sans nul doute à l’origine, mais qui se présentera sur les (?) idéologiques. Le catharisme proprement dit, dont la période d’épanouissement va du XIe au XIVe siècle après Jésus-Christ, comprend en fait quatre ordres historiques (par ordre d’apparition) :


Les Pauliciens, les Bogomiles, les Patarins et enfin les Cathares proprement dits. La même religion dualiste, certes, mais dont l’histoire, voire complète, nous mènerait de l’empire byzantin et des Balkans

l’Italie, puis à l’Europe occidentale : France et Catalogne principalement, mais avec des noyaux en Grande-Bretagne et en Allemagne.

Quant aux Albigeois, c’est tout simplement le nom géographique qui fut donné aux Cathares quand ils se répandirent dans le Languedoc. En fait, d’ailleurs, la ville même d’Albi fut relativement peu touchée par le catharisme : le nom fut donné sans doute après l’échec du colloque de Lombers, ville voisine d’Albi, tenu en 1157 au cours duquel des théologiens catholiques n’avaient pas réussi à convaincre les hérétiques. Si le pays albigeois proprement dit connut, certes, un développement réel (à Cordes par exemple), un épanouissement tout aussi important eut lieu dans d’autres parties du Languedoc et de l’Occitanie.


De toute manière, l’albigéisme marqua bien la phase la plus dramatique du catharisme, celle de son épanouissement dans toute l’Occitanie et en fait tous les pays de langue d’Oc, mais aussi celle de sa destinée suprêmement tragique. L’atroce drame albigeois couvre en fait trois générations, qui virent l’apogée et la ruine de la civilisation méridionale à laquelle la spiritualité cathare avait si étroitement lié son sort. On ne doit pas oublier cette longue durée de la terrible « Croisade des Albigeois » : drame atroce au cours duquel la cruauté et la haine se déchaînèrent d’une manière particulièrement inexpiable. Inutile de nous étendre sur les massacres et les atrocités commises par les soi-disant « Croisés » venus du Nord sur l’impitoyable répression ecclésiastique qui – lorsque l’Occitanie une fois conquise – s’acharna à traquer l’hérésie dans toutes les classes sociales.

Nous rappellerons uniquement et seulement l’hallucinant épisode qui suivit la prise du château de Montségur : l’énorme bûcher du 16 mars 1244 qui fit 210 victimes. Mais, à Lavaur, n’avait-on pas fait mieux avec 400 Parfaits brûlés vifs d’un seul coup ! Mais ce fut bien supérieur à la sombre période médiévale en matière d’extermination massive d’êtres humains jugés « nuisibles », le XXe siècle devait faire bien mieux encore si on peut dire.

Pourquoi les Cathares furent-ils l’objet d’une « croisade » tellement impitoyable ?

Comme les Templiers, ils furent victimes de la tiare et de la couronne. Comme les premiers, les Cathares avaient dû affronter la même accusation odieuse (« quand on veut noyer son chien, on dit qu’il a la rage », dit le proverbe populaire) : les Parfaits cathares furent accusés de sodomie, sans doute parce qu’ils allaient toujours par deux dans leur terrible évangélisation. Accusation odieuse et absurde contre des hommes qui n’avaient fait vœu de totale pureté physique.

Cathare vient en effet du grec (catharsis), ce mot signifie pur : purs, les « Parfaits » l’étaient ; nous verrons tout à l’heure la profondeur de leur ascétisme. Mais, durs pour eux-mêmes, ils étaient charité, amour, indulgence pour les autres, quelles que fussent leurs faiblesses : les « Parfaits » étaient surnommés les « bons hommes » par la population où ils exerçaient leur apostolat. Mais pourquoi le Languedoc, l’Occitanie reçurent-ils avec tant d’ardeur la prédication cathare ? A quoi cela tenait-il ? En partie, certes, à l’admirable organisation et à l’efficacité de la prédication des « Parfaits », qui étaient en liaison avec les dualistes d’Italie et même des Balkans. Par exemple, les Cathares tiendront un concile en 1167 à Saint-Félix-de-Carman ; parmi les participants présents, l’évêque Bogomile Nicetas venu spécialement de Bulgarie.

L’actif commence entre l’Occitanie et l’Europe orientale, qui favorisa d’ailleurs le développement du catharisme. D’autre part, n’oublions pas que les données politiques et sociales, très importantes (le particularisme méridional équivalait pratiquement à une indépendance de fait) de l’Occitanie étaient vues d’un très mauvais oeil par les seigneurs du Nord, et encore par le pouvoir royal. Nous n’hésiterons donc pas à dire que, même s’il n’y avait pas eu de catharisme, la conquête du Languedoc se serait trouvée engagée tôt ou tard par le pouvoir royal sous un prétexte quelconque. Comme pour le drame templier, on trouve dans la racine du drame cathare une impitoyable question de raison d’Etat.
Le catharisme prit vite figure d’une Église nationale, symbole de l’indépendance occitane. D’ailleurs, bien des catholiques languedociens luttèrent contre les envahisseurs venus du Nord : ne croyons pas que les troupes qui résistèrent si longtemps à l’annexion brutale étaient toutes composées de Cathares.

L’Occitanie était appelée tôt ou tard, répétons-le, à devenir une proie bien tentante pour le pouvoir royal

Mais pourquoi un tel succès du catharisme en Languedoc.

L’Église catholique, avant les efforts que devait déployer Saint-Domingue pour en réformer ses mœurs, était tombée bien bas dans le Languedoc : le clergé, et même les moines, donnèrent un exemple assez peu édifiant ; d’où, par le contrecoup normal, le grand prestige des Cathares auprès de la population. Pourtant il peut sembler paradoxal de voir l’Occitanie – où s’est développée une civilisation très raffinée et très luxurieuse, une douceur de vivre quelque peu indulgente aux faiblesses humaines – faire un accueil aussi enthousiaste à des maîtres spirituels qui prêchent sans compromission le total renoncement aux plaisirs charnels, un ascétisme très strict.

Mais, ne l’oublions pas, les Parfaits n’étaient qu’une faible minorité : s’ils prêchent certes au définitif et au total renoncement des joies de ce monde, ils ne forçaient personne à se conformer à leur exemple si pur, en raison même de leur respect intégral d’une éthique de non-violence, de charité absolue. Ils n’étaient guère gênants en fait pour tous ceux qui, eux, cherchaient des « accommodements »

D’autre part, il faut noter la sympathie manifestée tout naturellement à la spiritualité cathare par les troubadours méridionaux, ces chantres d’un amour courtois totalement libérés des conditionnements charnels. Écoutons UC de Saint-Circ : « prenez ma vie en hommage belle et Dieu merci, pourvu que vous m’accordiez que par vous au ciel je tende ! » et aussi Guiraut de Calernson : « dans le palais où elle siège (la Dame) sont cinq portes : celui qui peut ouvrir les deux premières passe aisément les trois autres, mais il lui est difficile d’en sortir. Et vit dans la joie celui qui peut y rester. On n’y accède que par quatre degrés très doux, mais là n’entre ni vilain, ni malotru, ces gens-là sont logés dans les faubourgs, lesquels occupent plus de la moitié du monde.

Un autre troubadour, Guiraut Riquier, donna de ce beau passage le commentaire suivant, très précis dans sa concision : « les cinq portes sont Désir, Prières, Servir, Baiser et Faire par là où l’amour périt ».

Amour platonique de la « Dame « choisie par le troubadour par excellence (la Reine du Ciel et de la Terre). Queste initiatique du Saint Graal : ces splendides doctrines de l’ésotérisme des troubadours ne pouvaient que rendre ceux-ci aptes à comprendre l’entière spiritualité ascétique des Cathares.

Comme, même dans la clarté la plus aveugle, il se glisse malgré tout un peu d’ombre sournoise, signalons que le zèle de certains seigneurs méridionaux a favorisé les Cathares et ne fut pas toujours (certes, le cas a existé chez les plus nobles figures) dû à des motifs spirituels ; en confisquant les biens de l’Église catholique, ils n’avaient pas à en faire don aux « bons hommes » qui, non seulement ne possédaient rien mais qui n’avaient fait voeu de pauvreté totale ; d’où bénéfice total pour le seigneur qui procédait à la sécularisation.
On devait retrouver une même utilisation des circonstances éminemment pure en elle-même lors de la Réforme : le zèle avec lequel certains seigneurs et souverains allemands procédaient à de fructueuses sécularisations des biens conventionnels laissait supposer des motifs pas toujours très clairs à leur conversion tellement rapide du (?)

Mais revenons aux Cathares. Quelle était donc leur doctrine ?
 
 I – LA DOCTRINE CATHARE
 
Le catharisme peut être défini, au point de vue spirituel et philosophique, comme étant un dualisme religieux. Laissons la parole à un texte cathare, le livre des ND Principes (texte publié par René Nelli dans son livre Écritures cathares, pages 172-173) :
 
« Que les gens instruits lisent donc les Écritures et, sans aucun doute, ils se convaincront qu’il existe un lieu mauvais – seigneurs et créateurs – qui est la source et la cause de tous les maux (…), sans quoi il leur faudrait nécessairement confesser que c’est le vrai Dieu lui-même – celui qui est la lumière et qui est bon et sain, celui qui est la fontaine de vie et l’origine de toute douceur, de toute suavité et de toute justice – qui serait la cause de toute iniquité et toute injustice, et que tout ce qui est opposé à ce Dieu, comme étant son contraire, procéderait en réalité de lui seul : c’est qu’aucun sage n’aurait jamais la sottise de soutenir dualiste sans équivoque ni compromission ».
 
C’est pourquoi nous devons nécessairement reconnaître qu’il existe un autre principe, le principe du mal, que ce principe paraît animer Dieu contre sa nature et la créature contre son Dieu ; et qu’il pousse Dieu à vouloir y désirer ce que, de lui-même, il ne voudrait nullement. D’où il résulte que, sous cette (?) que l’Ennemi malin, le vrai Dieu veut qu’il souffre, se repent, sert ses propres créatures et peut-être, aidé par elles (p. 96), nul échappatoire n’est possible. Il est donc évident que tout ce que l’on trouve de beau dans la créature de Dieu vient directement de lui et par lui. C’est lui qui a donné son être au bien et qui en est la cause (…). Mais le mal, s’il se rencontre dans le peuple de Dieu, ne provient pas du vrai Dieu ni ne se manifeste par lui : ce n’est pas Dieu qui l’a fait exister, car il n’est pas sa cause et ne l’a jamais été (p. 101). Impossible autrement d’expliquer le mal. On doit donc considérer ici que nul en ce monde ne peut nous montrer le Dieu mauvais, d’une façon visible et temporelle, pas plus qu’ailleurs que le Dieu bon, mais que c’est par l’effet que l’on connaît la cause (p. 161).
 
Mais il est extrêmement important de préciser que les Cathares n’entendaient pas en fait (malgré certaines expressions suscitant la confusion) l’existence des « deux Dieux » de puissance égale, mais bien plutôt de deux principes. La nuance est capitale. A cet égard, nous laisserons la parole à l’adversaire qu’aurait affronté Saint Augustin dans ses polémiques, l’évêque manichéen Faustus de Milède. Voici, tel qu’il se trouve reproduit dans le contrat Faustum, le dialogue qui s’engagea contre le théologien dualiste et le grand champion de l’Église catholique: « croyez-vous qu’il y ait deux Dieux lorsqu’il n’y en a qu’un seul ? Il n’y a absolument qu’un seul Dieu. Dieu vient donc que l’on nous a entendus dire « deux Dieux », mais sur quoi fondez-vous le soupçon ? Vous affirmez deux principes, l’un du bien et l’autre du mal. Il est vrai que nous connaissons deux principes, mais qu’il n’y en a qu’un que nous appelons Dieu ; nous nommons l’autre Hylé ou la matière ou, comme on dit plus communément, le démon. Or, si on prétendait que c’est là qu’on établit qu’il y a deux Dieux, vous prétendez aussi qu’un médecin qui traite de la santé et de la maladie établit qu’il y a deux « santés », d’où un philosophe qui discourt du bien et du mal, de l’abondance et de la pauvreté, soutient qu’il y a deux « biens » et deux « abondances ».

Pour comprendre le véritable sens du dualisme spirituel, on se rapportera avec profit aux beaux ouvrages d’un auteur qui, de nos jours, renoue si intrépidement avec l’ascétisme critique dans toute sa rigueur : J.-C. Salémi (livre publié par les Editions Ondes Vives, 26, rue Louis Blanc, Saint-Leu-la-Fôret, Val d’Oise). Leurs études ouvrent d’importants éclaircissements capables de mener à une claire compréhension des fondements même de l’aspect spiritualité cathare.
 
On pourrait aussi concevoir que le mal, la privation, entrent dans le plan deux Plans. Le dualisme cathare tel que nous le connaissons aurait-il, dans son aspect ésotérique, débouché sur une doctrine de la complémentarité de ses deux principes, conçus comme « main droite » et « main gauche » de Dieu ? C’est la question que nous osons soulever. De toute manière, le dualisme est, sur le plan du monde sensible où nous vivons, quelque chose d’indéniable et de combien tragique. Nous voyons s’affronter le Bien, c’est-à-dire l’Etre à la suprême puissance ; et le Mal qui, lui, tend vers le non-être : le principe même de la négation, de la corruption, de la destruction – le principe inhérent de la matière en elle-même. Comme le disait un autre théologien manichéen, adversaire de Saint Augustin, Fortuna : « quant à l’autre principe, nous l’appelons matière ou, un terme plus connu et plus usité, démon ».
 
Dans cette perspective, qu’est-ce qu’est l’âme humaine ? C’est une étincelle de lumière captive des ténèbres, un ange déchu (animalisé), une essence lumineuse tragiquement emprisonnée dans le corps. A la fin du présent cycle terrestre se produire la grande consécration purificatrice. Voici un passage du traité cathare, la Cène secrète, Version Vienne (Nelli, Écritures cathares, page 66) :
 
« Et alors, avec la permission du père, une ténébreuse géhenne de noirceur et de feu sortira des profondeurs de la terre, qui consumera toute chose depuis les plus basses parties de la terre jusqu’au firmament de l’air ». Le « feu noir » émanant de la terre devra finalement consumer le monde. Ainsi se terminera enfin la période de la manifestation terrestre, du temps matériel, durant laquelle les esprits se trouvent emprisonnés dans la chair de ces appétits animaux.
 
Selon les théologiens cathares, Jésus-Christ n’avait pas pris en fait un corps physique : il n’était venu qu’en apparence (c’est la doctrine appelée docétisme par la théologie catholique). Les Cathares refusaient donc de vénérer le crucifix. A ce propos, on pourrait songer à ce rite bien irritant du reniement de la Croix, que l’on reprochera aux Templiers lors du procès. C’est du moins une question intéressante à poser.
 
Voici maintenant la pure et dure éthique cathare. Dans la perspective dualiste qui en est le fondement, la procréation se trouvera considérée comme négative par essence (nécessaire seulement d’une manière transitoire comme le terrible moyen de punition des âmes déchues) : l’enfantement a pour résultat de faire descendre les âmes dans la matière, de les emprisonner dans le corps animal.
 
Dès qu’il a été illuminé par la Vérité, l’homme devrait – selon l’éthique cathare – vivre désormais dans l’ascétisme le plus rigoureux : détachement volontaire de toutes les conditions charnelles, à commencer par le sexe. De même, la non-violence intégrale s’imposera au Parfait : tuer, c’est risquer d’interrompre la pénitence, l’épreuve purificatrice d’un esprit incarné. Les Cathares croyaient non seulement à la réincarnation dans des corps humains, mais (dans des cas vraiment très graves du moins) à la métempsycose de certaines âmes et en des corps animaux. L’ascétisme total s’impose. Dans un rituel occitan (Nelli, Écritures cathares, p. 213), nous lisons :
 
« O Seigneur, juge et condamne les vices de la chair. N’aies pas pitié de la chair née de corruption, mais aies pitié de l’esprit mis en prison ».
 
Et, d’autres passages du même document, en page 221 : « il convient également que vous haïssiez ce monde et ses oeuvres, ainsi que les choses qui sont de lui (…) ».
 
Mais s’ils invitaient ainsi l‘humanité à s’engager dans cette dure voie du total renoncement, les Cathares ne cherchaient nullement à imposer cet idéal, à contraindre les hommes ordinaires (avec toutes leurs lamentables faiblesses), à vaincre sans pitié leurs désirs corporels : pour la plupart des hommes, nécessité de plusieurs vies avant de mériter le Consolamentum (nous verrons ce que désigne ce mot).
 
Au début de la Croisade des Albigeois, il y avait quelques milliers de Parfaits ; et on connaît deux cas seulement d’abjuration. On ne peut qu’admirer une foi aussi pure et ardente qui suscite tant de martyrs intrépides.
 
Pour se distinguer des humbles Croyants, les Parfaits se ceignaient d’une corde et portaient une grande pèlerine noire. Au moment des persécutions, ils gardèrent seulement la corde cachée sous leurs vêtements ordinaires. Les femmes, comme les hommes, pouvaient accéder au rang de Parfaits.
 
Pourquoi ce nom de Parfaits chez des êtres qui rejettent tout orgueil personnel ? Outre que les Parfaits se trouvaient devenir la résistance privilégiée (mais impersonnelle) de l’esprit saint, l’expression « Parfaits Chrétiens » doit être entendue en songeant au latin Perfectos, qui signifie tout simplement « Accomplir ». Les Parfaits se trouvaient passer au-delà des joies et des devoirs du monde profane.
 
A la tête de chaque communauté cathare il y avait un diacre et à la tête de l’Église cathare, un évêque. L’Église cathare avait-elle un chef suprême ? On a pu le penser.
 
II – CEREMONIE DU RITE
 
Le culte public de l’Église cathare était extrêmement simple : par son dépouillement, il peut ainsi être considéré comme une sorte de préfiguration des formes les plus radicales du protestantisme. Mais, outre la cérémonie habituelle de la liturgie chrétienne, les lieux de culte cathare servaient de théâtre à deux pratiques dans lesquelles il est loisible de voir les deux degrés successifs d’une initiation, bien qu’il s’agisse de cérémonies publiques.
 
Premièrement, la tradition de l’oraison dominicale devait, devant l’assemblée des fidèles, d’abord d’être présenté par son parrain (d’ordinaire le doyen de la communauté appelé ancien). Le Croyant écoutait l’explication du rituel ; c’est alors que s’accomplissait le rite de la remise des Évangiles. Le Croyant faisait enfin son melioramentum, c’est-à-dire une demande de bénédiction et de pardon des fautes par les Parfaits.
 
Deuxièmement, l’entrée dans la catégorie des Parfaits ou Élus se faisait par le baptême spirituel spécial, appelé Consolamentum (Consolation). Après un discours, le ministre plaçait le livre des Évangiles sur la tête du récipiendaire. Chacun des assistants parvenu au degré de Parfait devait, lui aussi, apposer la main droite (nous retrouvons ici un rite essentiel du christianisme primitif). Le maître des cérémonies lisait le prologue de l’Évangile de Saint Jean dans son texte latin. On récitait plusieurs fois l’oraison dominicale, accompagnée de formules spéciales d’adoration. Avant de se séparer, le nouveau Parfait échangeait le baiser de paix avec les participants et recevait une pénitence liturgique, le Servicium.
 
Le Consolamentum avait pour but de réunir l’âme à l’esprit saint (le noyau divin de la personnalité). Le Parfait devait vivre dès lors dans un ascétisme total : s’il retombait dans le péché, l’expiration était très dure. Devant la gravité des engagements pris, on comprend que de nombreux fidèles aient attendu le tout dernier moment pour se faire consoler. On a accusé les Cathares de conseiller, si un malade que l’on croyait mourant se rétablissait, le suicide par inanition (problème de l’endurât). Cette accusation semble fausse. Citons le rituel occitan (Nelli, Écritures cathares, P. 277).
 
« Si le malade maintenant survit, les Chrétiens doivent le présenter à l’Ordre et prier pour qu’il se fasse consoler de nouveau le plus tôt qu’il pourra : et sur ce point qu’il suive sa volonté ».
 
Existe-t-il, en outre, des rites initiatiques extrêmement secrets qui marquaient autant de degrés accessibles ? Le célèbre château fort de Montségur (dans l’Ariège) recèle dans son plan même la possibilité de repérer avec une très grande précision les positions principales du soleil à son lever au cours de l’année. Tout laisse supposer qu’avant de devenir par la force des choses une forteresse, le château de Montségur était en réalité le grand temple solaire des hauts initiés cathares (1), le site ayant d’ailleurs été (on constate toujours le phénomène de la superposition temporelle des voies initiatiques) un haut-lieu solaire bien avant l’avènement du christianisme.
 
De même, certaines grottes pyrénéennes à peintures symboliques semblent avoir été utilisées par les Cathares comme labyrinthe initiatique.
 
On devrait songer aussi au rapport possible entre les Cathares de la société hermétique chrétienne des fidèles d’Amon, dont le Dante en fit partie. Signalons pour mémoire le fameux problème du Trésor des Cathares : son existence n’a rien d’impossible mais (en réservant la tradition selon laquelle le Saint Graal serait caché sous la colline de Montségur) – dirions-nous – pourquoi y cacher à tout prix la formidable richesse matérielle ? On pense à des manuscrits ou à des objets initiatiques.
 
III – LA SURVIVANCE DU CATHARISME
 
Les historiens universitaires nient d’ordinaire la survivance du catharisme depuis la réduction des forteresses de Montségur et de Querifus, puis surtout l’impitoyable « ratissage » subséquent de toute l’Occitanie par les inquisiteurs. En fait, et si, pour certains néo-cathares d’aujourd’hui, il s’agit d’une simple résurgence sentimentale, il semble que – pour parler familièrement – les inquisiteurs n’aient pas « eu » tous les Cathares. l’Histoire récente a pu prouver que, même avec les moyens policiers les plus perfectionnés, on n’arrive jamais à supprimer totalement des groupes, voire des collectivités entières que l’on veut exterminer. Il semble que la survivance secrète du catharisme se soit faite de deux manières : d’une part par des petits noyaux ayant réussi à se terrer et, surtout, à n’être pas « repérés » (2) ; d’autre part, grâce à l’intégration d’apports initiatiques cathares dans les diverses filiations ésotériques. Nous touchons ici au problème des liens du catharisme avec la chevalerie du Graal, puis avec les Templiers, avec la rose-croix. Par contre, par exemple le musée cathare d’Ussat-les-Bains a été organisé par une branche actuelle du rosicrucianisme qui se réclame précisément des Cathares. Signalons aussi l’intérêt actif de Frédéric Mistral, dans les faits libres pour les traditions cathares. Quoi qu’il en soit, les citharistes semblent plus que jamais fasciner le public. En effet, il ne s’agit plus seulement d’une curiosité intérieure aux fervents de la spiritualité et de l’ésotérisme, mais de l’histoire de France.
 
Alexandre von Saenger
  
BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE.
- Serge Hutin. Les Cathares. (Article).
- Cahiers d’Etudes Cathares. Revue. A Arques ; dans l’Aude.
- Pierre Durban. Actualités du catharisme.
- Paul Cassé. Mes ancêtres les Cathares.
- Duc de Lévis-Mirepoix. Montségur. Roman. Le livre de Poche. Paris.
- Maurice Maigre. Le trésor des Albigeois. Fasquelle Editeur.
- René Nelli. Écritures cathares. Denoël Éditeur ; Paris.
- Denis de Rougemont. L’Amour et l’Occident. Plon, Éditeur ; Paris.
- Henri-Charles Puech. Le manichéisme. Musée Guimet. Paris.

 

cc

ORDRE OU CHAOS ? 24 octobre, 2023

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ORDRE OU CHAOS ?
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ORDRE OU CHAOS ?

 

 

« Il faut que le noir s’accentue pour que la première étoile apparaisse. »

Christian Bobin- L’homme joie.

 

 

Le chaos est le premier dieu, l’élément primordial précédent la lumière, c’est aussi le vide avant l’organisation du cosmos, l’univers ordonné. Quand on parle de théogonie l’on pense à Hésiode, l’organisation des dieux et de l’univers. Personnellement je pense plutôt à Ovide et ses « Métamorphoses ». Un poème de pas moins de XV livres et près de quinze mille vers, comprenant les dieux et leur histoire les mythes de la création, le XVème livre évoque Pythagore. Au commencement : « Avant que n’existent la mer, la terre et le ciel qui couvre tout, la nature dans l’univers entier ne présentait qu’un seul aspect que l’on nomma chaos. C’était une masse grossière et confuse, rien d’autre qu’un amas inerte, un entassement de semences de choses, d’éléments divisés et mal joints. » Ovide Les Métamorphoses Livre I, 5.

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Ce chaos d’Ovide ressemble à notre monde d’aujourd’hui il lui manque l’autorité.

Je vous recommande la lecture de ces « Métamorphoses » dans la traduction faite par Marie Cosnay, c’est comme un chant polyphonique. La traduction de M. Cosnay a des accents contemporains, on y trouve l’instabilité des formes, la puissance des passions, on discerne les grandes et les petites métamorphoses de l’humanité. Le monde se tisse peu à peu dans l’émotion, le démiurge ou les démiurges semblent épeler, balbutier comme des apprentis :« l’oiseau vole vite », « Il y a une grotte », « Il y a une petite lumière », « Il y a un golfe », « Je fais venir les nuages », « J’écrase la bouche des serpents d’un mot ». Il y a de l’infiniment grand et de l’infiniment petit comme les dieux et les hommes peuvent l’être.

Ovide nous as conté le commencement par un passage du chaos au cosmos, du chaos à l’ordre. C’est une initiation au monde ordonné, afin que chaque chose, chaque être vivant puisse trouver sa place et que l’harmonie puisse régner. Prenez place mes Frères.

Les Métamorphoses témoignent que : « Rien ne périt, croyez-moi, dans le monde entier ; mais tout varie, tout change d’aspect. » Pythagore, Lavoisier ne disaient pas autre chose. Ce qui importe donc, c’est la métamorphose des êtres. Changer l’homme, pour changer le monde les Francs-maçons travaillent à cette œuvre, c’est un véritable chant d’espérance, l’annonce d’un retour de l’exil ou l’homme était retenu. Par sa méditation et son travail intérieur, sa transformation il obtiendra la liberté de passer.

Cette espérance dénonce notre tendance à dire c’était mieux avant. Avant c’était le chaos, la pierre était brute informe, sans destination. Puis la force intérieure de l’homme son autorité a permis sa taille, son polissage pour quelle trouve sa place dans le cosmos. L’homme s’est sculpté disait Plotin, il est capable de s’élever peu à peu humblement vers la lumière, puis vers la Grande Lumière. « Si nous ne voulons pas laisser le monde sombrer dans le chaos, nous devons libérer l’amour qui abrite le cœur de tout homme. » (Nikos Karantzákis- Écrivain Grec auteur de Zorba le Grec)

 dans Recherches & Reflexions

L’Ordre est autorité reconnue et acceptée, il n’est pas violence, répression et autoritarisme, il est Sagesse et apaisement protection du plus faible, l’ordre fait de l’homme un humain. Celui qui joue avec le feu de l’autoritarisme s’expose à ne plus pouvoir maîtrisé, il ouvre la boîte de Pandore. Le feu de l’autorité doit être utilisé avec subtilité par des hommes sages et déterminés. Des hommes qui savent que la justesse est faite de la justice associée à l’amour. Ces hommes ne regardent pas qu’eux-mêmes, ils agissent avec Force, Sagesse et Beauté. Conscients de leur qualité d’homme, ils sollicitent le Grand Architecte de L’Univers, principe créateur et organisateur du cosmos, qui fait ordre et autorité en tant que principe spirituel.

Faut-il dès lors se plaindre du retour de l’autorité ? Autrefois les hommes faisaient leurs humanités, la philosophie n’était pas que théorie elle était aussi pratique. De nos jours elle a été remplacée par les sciences humaines, mais l’autorité doit néanmoins perdurer, à la fois dans la famille, à la tête de l’état et dans l’éducation. Hannah Arendt déjà dans les années 1950 déplorait, un manque d’autorité, une crise de la culture et de l’éducation liée à ce manque d’autorité, de cette autorité légitime du maître sur l’élève. Le maître aujourd’hui comme hier, n’est pas seulement là pour informer (Internet le fait plus ou moins bien), il est surtout là pour former, il n’est pas là non plus pour influencer politiquement ses élèves. L’autorité éducative doit être au service de la transmission qui repose sur des dimensions morales et culturelles. Toujours selon Arendt l’autorité n’est pas force, pouvoir et contrainte. Elle suppose simplement le respect de la dignité de l’autre et surtout du maître, de l’enseignant.

L’humaniste Jacques Le Goff professeur émérite des universités dans un article du Journal Ouest-France du 2 août 2023, nous rappelle ce que disait Albert Camus dans son discours de réception de son Prix Nobel de son instituteur Monsieur Germain : « Sans vous, sans cette main affectueuse que bous avez tendue au petit enfant pauvre que j’étais, sans votre enseignement et votre exemple, rien de tout cela ne serait arrivé. »

L’autorité est nécessaire à l’éducation, mais aussi à la vie de la démocratie quand elle fait défaut, quand elle est contestée, alors survient la colère qui peut être juste, mais surtout survient la violence dans l’école, puis la rue, puis les institutions, mettant à terre l’autorité protectrice et fraternelle de l’état, alors les extrémistes et marchands de haine viennent récolter sans rien faire les fruits de la violence. Le refus actuel d’autorité, d’allégeance, l’irrespect des lois votées démocratiquement, et une négation systémique de l’autorité, un nihilisme social qui pénalise les plus pauvres et empêche la vie harmonieuse en société.

Ce qui manque à mon sens, c’est une forme de hiérarchie spirituelle bien supérieure à une hiérarchie intellectuelle ou d’honneur, on ne manque pas de premiers de classes ou de cordée. On manque de travail pour établir une autorité consensuelle fraternelle.

Cette autorité existe en Franc-Maçonnerie, c’est celle des Compagnons sur les Apprentis, celle des Maîtres sur les Compagnons, autorité assortie d’exemplarité et d’un regard constant à la fois sur soi-même et sur l’autre. Il ne s’agit pas d’imposer des savoirs, mais d’ouvrir fraternellement des portes vers les voies de la Sagesse et de la Connaissance, de transmettre de donner humblement ce que l’on a reçu avoir le Devoir de le partager. Reconnaître que nous ne sommes pas dans un monde de la symétrie, mais dans une asymétrie consentie et responsable au sens où l’entendait Emmanuel Levinas. C’est-à-dire totalement et infiniment responsable de l’autre qu’il soit proche ou lointain, nous avons un Devoir d’Amour de l’homme et de l’humanité, sans attendre la moindre réciprocité. Alors l’autorité sera pleinement acceptée parce que naturelle et chacun aura à cœur de pratiquer l’autorité pour lui-même. L’autorité sera une conscience morale et non une doctrine imposée et appuyée par une force répressive devenue inutile. Est-ce un rêve ? En tout cas c’est un monde où l’Ordre viendra remplacer le chaos.

« Dans tout chaos, il y a un cosmos dans tout désordre un ordre secret. »

Karl Gustav Jung.

 

                                           

Jean-François Guerry.

ORDRE OU CHAOS ?
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Epic Music for Dark Chaos - Walking Towards Fate

Epic Music for Dark Chaos – Walking Towards Fate

Original epic orchestral music with dark and raw emotional power. From my album: The Gloaming The Gloaming Stream / Download https://www.smarturl.it/the_gloaming Composer: Greg Dombrowski …

https://www.youtube.com/watch?v=F9UJpHLtbaU

 

SOURCE  :  http://www.lafrancmaconnerieaucoeur.com/2023/08/ordre-ou-chaos.html

Franc-maçonnerie et Église orthodoxe 22 octobre, 2023

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Franc-maçonnerie et Église orthodoxe

Franc-maçonnerie et Église orthodoxe dans Recherches & Reflexions Loge-maconnique-en-Grece-696x441

Loge maçonnique en Grèce, avec des sièges rappelant les « maigres » des monastères. Crédit photo Nikos Mandarakas

Du site orthodoxhistory.org – par MATTHIEU NAMEE

Si vous recherchez sur Internet l’Orthodoxie et la Franc-maçonnerie, la plupart de ce que vous trouverez seront des condamnations du mouvement. Vous pourrez également trouver mon article de 2012 sur la franc-maçonnerie dans l’histoire orthodoxe américaine . Mais, à ma connaissance, peu de travaux ont été réalisés pour documenter l’histoire fondamentale de l’Orthodoxie et son interaction avec le mouvement maçonnique.

La franc-maçonnerie semble avoir fait sa première apparition dans le monde grec orthodoxe dans les années 1740. En 1744, une loge maçonnique fut fondée à Constantinople, et quelques années plus tard, le patriarche œcuménique Photius II condamna le mouvement dans une ou plusieurs encycliques patriarcales. Quelque temps après, un éminent professeur de Chypre nommé Éphraïm l’Athénien (qui fut plus tard patriarche de Jérusalem de 1766 à 1770) prêcha contre la franc-maçonnerie, la qualifiant de « nouvelle foi infidèle ». En 1793, le patriarche œcuménique Néophyte VII énumérait les francs-maçons parmi d’autres « organes de parfaite impiété et d’athéisme » dans une encyclique.

Malgré cette résistance, la franc-maçonnerie se répandit dans le monde grec. De nombreux personnages clés de la guerre d’indépendance grecque étaient des maçons, notamment des évêques et des prêtres. La société secrète maçonnique adjacente (spin-off ?) Filiki Eteria (Société des Amis) a été organisée en 1814 et a servi de moteur à la révolution qui a été lancée sept ans plus tard. Certains ont affirmé que le patriarche œcuménique Grégoire V – un saint canonisé – était un franc-maçon, même si je ne sais pas s’il existe des preuves réelles de cela.

***

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Tsar Alexandre Ier

Simultanément, la franc-maçonnerie s’est également répandue en Russie, devenant une tendance parmi les classes supérieures à partir des années 1770. Au moins certains membres du clergé, et peut-être quelques évêques, étaient maçons dans la Russie de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle. À la suite de la Révolution française, Catherine la Grande interdit la franc-maçonnerie en 1794, préoccupée par son potentiel de subversion de l’autorité de la monarchie. Lorsque le petit-fils de Catherine, Alexandre, accéda au trône en 1801, il renversa la politique impériale, devenant un protecteur de la franc-maçonnerie, permettant au mouvement de croître et de s’épanouir, et s’entourant de conseillers maçonniques.

Une source (Jean-François Var, cité à la fin de cet article) affirme que saint Philarète de Moscou était franc-maçon – une affirmation plutôt choquante et qui ne résiste pas à un examen minutieux. La source du Var est un texte français de Tatiana Bakounine, Répertoire biographique des Francs-Maçons russes,  initialement publié en 1940 puis de nouveau en 1967. Je n’ai pas lu cette source (elle est difficile à trouver), mais d’après ce que je comprends, Bakounine n’avait pas nécessairement de listes officielles de membres – elle essayait de reconstituer une liste partielle de maçons, plus d’un siècle après les faits. Il est possible qu’il s’agisse d’un cas de culpabilité par association : de nombreux francs-maçons étaient impliqués dans la Société biblique russe (dont le procureur général du Saint-Synode, le prince Alexandre Golitsyne), et saint Philarète était également profondément impliqué dans la Société biblique à la fin. Années 1810 et début des années 1820. (L’implication de saint Philarète était enracinée dans son engagement en faveur de la traduction de la Bible et de l’enseignement de l’Orthodoxie dans la langue vernaculaire – un engagement qui a duré tout au long de sa vie et a finalement conduit à la production d’une traduction officielle de la Bible en russe, béni par le Saint-Synode.)

D’un autre côté, il existe un nombre considérable de preuves selon lesquelles saint Philarète n’était pas maçon et, en fait, était très opposé à la franc-maçonnerie. Son père spirituel, le père Antoine Medvedev (disciple de saint Séraphin de Sarov) était lui-même un opposant déclaré à la franc-maçonnerie. Saint Philaret s’est toujours opposé aux influences occultes et extérieures et a plaidé pour le sacrement de confession et de loyauté envers les autorités civiles.

En 1822, le tsar Alexandre Ier fit volte-face et interdit la franc-maçonnerie dans l’Empire russe. Cela a coïncidé avec un changement plus large dans la vision et le comportement d’Alexandre, alors qu’il approfondissait son engagement envers la foi orthodoxe dans les années qui ont précédé sa (prétendue) mort en 1825. Cela a également coïncidé avec l’ascension de saint Philarète, qui est devenu archevêque de Moscou. en 1821 et rédige le testament secret d’Alexandre, qui abandonne l’héritier présomptif du tsar (son frère Constantin) pour donner le trône à son jeune frère Nicolas. Au contraire, les preuves dont nous disposons pourraient suggérer que saint Philarète aurait pu jouer un rôle dans l’ interdiction de la franc-maçonnerie en Russie. Il n’y a aucune base raisonnable permettant de suggérer qu’il était maçon ou même sympathisant.

(En ce qui concerne saint Philaret, je suis redevable au professeur Nicolas Racheotes, auteur de l’excellent  La vie et la pensée de Filaret Drozdov, 1782-1867 : Le chemin épineux vers la sainteté , qui a gracieusement répondu à mes questions par courrier électronique.)

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Archevêque Dionysius Latas de Zante

Tout au long du XIXe siècle, à l’instar de la Grèce, de nombreux pays à majorité orthodoxe ont obtenu leur indépendance et, en règle générale, la franc-maçonnerie a joué un rôle important. Jean-François Var écrit : « Au sein de ces francs-maçonneries engagées politiquement et nationalement, on trouve comme membres des prêtres, des moines, voire des évêques. La franc-maçonnerie et les Églises orthodoxes ont donc étroitement coopéré dans la lutte pour la liberté nationale.»

Même si de nombreux dirigeants indépendantistes grecs étaient maçons, le mouvement n’était pas universellement accepté en Grèce. Une controverse sur la franc-maçonnerie a éclaté sur l’île de Zakynthos (Zante) dans les années 1880. L’archevêque Denys de Zante était l’un des évêques les plus éminents et respectés de l’Église de Grèce et, plusieurs années plus tard, il serait le premier évêque grec orthodoxe à mettre les pieds dans l’hémisphère occidental lorsqu’il vint en Amérique pour assister à l’Assemblée mondiale de Chicago en 1893. Équitable. Denys publiait un magazine et répondait aux questions de ses lecteurs. En 1884, quelqu’un envoya une question sur la franc-maçonnerie. La réponse de Denys fut prudente : il ne savait pas grand-chose de la franc-maçonnerie mais s’inquiétait de leur secret. Il avait rencontré de nombreux maçons dans divers pays et ils lui avaient dit que leur seul objectif était de faire le bien, mais Denys a rétorqué que nous avons l’Église pour cela et que nous n’avons pas besoin d’une organisation parallèle comme la franc-maçonnerie. Cependant, Denys a conclu qu’il ne pouvait rien dire de trop définitif à ce sujet parce qu’il manquait de connaissances suffisantes et qu’il avait entendu à la fois des points positifs et des points négatifs.

Quelques années plus tard, l’un des prêtres expérimentés de Denys, le père Ioannis Stratis, devint maçon, ce qui provoqua un grand scandale parmi les fidèles. Le 9 mai 1887, Denys a convoqué une réunion de son clergé pour discuter de la crise, et tous ont convenu que la franc-maçonnerie est une secte antichrétienne, totalement incompatible avec l’orthodoxie. Denys a exigé que le père Stratis se repente, retire son serment maçonnique et demande pardon à l’Église. Stratis a refusé, disant qu’il était maçon et qu’il le resterait. Le lendemain, Denys prêcha une homélie anti-maçonnique enflammée et condamna tout prêtre qui rejoignait une loge maçonnique. Certains journaux critiquent l’archevêque et défendent Stratis, qui est alors convoqué devant le Saint-Synode d’Athènes. Là, Stratis a finalement cédé et a renoncé à son serment maçonnique, et le Synode l’a déclaré pardonné et réintégré. Stratis retourna à Zante, mais l’archevêque Dionysius doutait de sa sincérité et tout le clergé de l’île refusa de concélébrer avec lui. Denys interdit alors à Stratis de servir dans son diocèse.

Un an plus tard, le 28 mai 1888, Denys fut convoqué devant le Saint-Synode, qui le pressa de lever l’interdiction imposée à Stratis. Denys a répondu qu’il préférerait avoir les mains coupées et être pendu. Mais alors que Denys était en pèlerinage à Jérusalem, le Saint-Synode a rétabli Stratis lui-même.

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Le président Truman et l’archevêque Athenagoras, février 1947

Au tournant du XXe siècle, la franc-maçonnerie avait fait des incursions plus profondes dans l’Église orthodoxe. En 1900, Photios Peroglou devient patriarche d’Alexandrie. L’année suivante, Joachim III – connu sous le nom de « le Magnifique » – est élu pour son deuxième mandat de patriarche œcuménique. Selon la Grande Loge de Grèce , les deux hommes étaient francs-maçons. À son époque, certains étaient perplexes face aux messages contradictoires de Joachim sur la franc-maçonnerie, qui commencent à prendre plus de sens à la lumière de l’évidence selon laquelle il était lui-même maçon.

Et ce n’était que la pointe de l’iceberg : parmi les nombreux évêques maçons du siècle dernier figuraient le patriarche œcuménique Basile III (1925-29), l’archevêque Chrysanthus d’Athènes (1938-41), le patriarche Benoît de Jérusalem (1957-80). , et, plus célèbre encore, les patriarches œcuméniques Meletios Metaxakis (1921-23 ; également patriarche d’Alexandrie de 1926-35) et Athenagoras Spyrou (1948-72). Meletios rejoignit la Loge de l’Harmonie à Constantinople en mars 1910, juste avant de partir pour Chypre, où il avait été élu évêque de Kition. Athénagoras – qui, lorsque Mélétios était métropolite d’Athènes, était son archidiacre – a continué à entretenir une amitié bien connue avec un autre franc-maçon, le président américain Harry Truman.

Aux États-Unis, la franc-maçonnerie était également répandue parmi les immigrants orthodoxes, dont beaucoup la considéraient innocemment comme un outil de réseautage qui pourrait les aider à être acceptés dans la société américaine. Certains prêtres et même évêques rejoignirent les rangs maçonniques. Le plus remarquable est Athénagoras, qui, avant de devenir patriarche œcuménique, fut archevêque grec de l’Amérique du Nord et du Sud de 1930 à 1948. Le métropolite antiochien de longue date Antony Bashir (1936-66) était également maçon, et l’archevêque Aftimios Ofiesh fut largement accusé d’être un, bien que cela n’ait pas été définitivement confirmé.

D’un autre côté, des saints américains comme Nicholai Velimirovich et Raphael Hawaweeny se sont fermement opposés à la franc-maçonnerie. Dans sa lettre de 1911 contre l’Église épiscopale , saint Raphaël accusait les anglicans d’être envahis par le clergé et les évêques maçonniques. En 1914 — un an avant la mort de saint Raphaël — il écrivit au patriarche Grégoire d’Antioche pour lui poser des questions sur le métropolite Germanos Shehadi en visite : la rumeur était parvenue à Raphaël selon laquelle Germanos était maçon ; était-ce vrai ? Le patriarche Grégoire a répondu : « Nous avons interrogé le métropolite Germanos et il a nié cette accusation… Mais s’il se rend aux États-Unis, terre de liberté, nous découvrirons peut-être sa vraie nature. » La même année, Aftimios Ofiesh, confronté à des allégations d’appartenance maçonnique, renonça publiquement à la franc-maçonnerie à Saint-Raphaël. Après la mort de Raphaël en 1915, Germanos et Aftimios sont devenus des rivaux acharnés, rivalisant pour le contrôle des paroisses syro-antiochiennes.

***

À mesure que le XXe siècle avançait, certains synodes d’évêques tournèrent leur attention vers le problème de la franc-maçonnerie. Le Synode des évêques du ROCOR, dirigé par le métropolite Antoine Khrapovitsky, le condamna officiellement en 1932. À peu près au même moment, l’Église de Grèce nomma une commission de quatre évêques pour étudier le mouvement et, le 12 octobre 1933, la commission présenta son rapport. premières constatations. Le Saint-Synode a également entendu les rapports de la Faculté de théologie de l’Université d’Athènes. Après cela, le Synode a adopté à l’unanimité plusieurs conclusions. Voici quelques morceaux sélectionnés :

  1. « La franc-maçonnerie n’est pas simplement une union philanthropique ou une école philosophique, mais constitue un système mystagogique qui nous rappelle les anciennes religions et cultes mystérieux païens – dont elle descend et en est la continuation et la régénération. »
  2. « Un tel lien entre la franc-maçonnerie et les anciens mystères idolâtres se manifeste également par tout ce qui est mis en scène et exécuté lors des initiations. »
  3. « Ainsi, la franc-maçonnerie est, comme on l’admet, une religion à mystères, tout à fait différente, distincte et étrangère à la foi chrétienne. »
  4. « Il est vrai qu’il peut sembler au premier abord que la franc-maçonnerie peut se réconcilier avec toutes les autres religions, car elle ne s’intéresse pas directement à la religion à laquelle appartiennent ses initiés. Ceci s’explique cependant par son caractère syncrétiste et prouve qu’en ce point également il s’agit d’une descendance et d’une continuation des anciens mystères idolâtres qui acceptaient pour initiation les adorateurs de tous les dieux. […] Cela signifie que par l’initiation maçonnique, un chrétien devient le frère du musulman, du bouddhiste ou de tout rationaliste, tandis que le chrétien non initié à la franc-maçonnerie devient pour lui un étranger.
  5. « D’un autre côté, la franc-maçonnerie […] se révèle en ce sens en contradiction flagrante avec la religion chrétienne. »
  6. « Ainsi, la contradiction incompatible entre le christianisme et la franc-maçonnerie est tout à fait claire. […] [L]’Église catholique orthodoxe, maintenant dans son intégrité le trésor de la foi chrétienne, [a] proclamé contre elle chaque fois que la question de la franc-maçonnerie était soulevée. Récemment, la Commission interorthodoxe, qui s’est réunie sur le Mont Athos et à laquelle ont participé les représentants de toutes les Églises orthodoxes autocéphales, a qualifié la franc-maçonnerie de « système faux et antichrétien ».

En conclusion, le synode grec a déclaré :

La franc-maçonnerie ne peut pas du tout être compatible avec le christianisme dans la mesure où elle est une organisation secrète, agissant et enseignant dans le mystère et le secret et déifiant le rationalisme. La franc-maçonnerie accepte comme membres non seulement les chrétiens, mais aussi les juifs et les musulmans. Les ecclésiastiques ne peuvent donc pas être autorisés à participer à cette association. Je considère comme digne d’être dégradé tout ecclésiastique qui le fait. Il est nécessaire d’exhorter tous ceux qui y sont entrés sans y réfléchir et sans examiner ce qu’est la franc-maçonnerie, à rompre tout lien avec elle, car le christianisme seul est la religion qui enseigne la vérité absolue et répond aux besoins religieux et moraux des hommes. À l’unanimité et d’une seule voix, tous les évêques de l’Église de Grèce ont approuvé ce qui a été dit, et nous déclarons que tous les enfants fidèles de l’Église doivent se tenir à l’écart de la franc-maçonnerie…

 

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Archevêque Chrysanthus d’Athènes

Malgré cela, cinq ans plus tard, l’Église de Grèce se retrouva dirigée par un maçon, l’archevêque Chrysanthus. Le Synode grec a dû renouveler sa condamnation de la franc-maçonnerie en 1949, puis à nouveau en 1969 – il semble que le problème ne disparaisse pas.

En 1937, le Patriarcat de Roumanie condamna également la maçonnerie. Le chef de l’Église roumaine à cette époque était le patriarche Miron, qui – paradoxalement – ​​a été accusé d’être lui-même franc-maçon.

En 1949, le Saint-Synode de la Métropole russe en Amérique (aujourd’hui OCA) a adopté la décision de l’Église de Grèce de 1933 comme sienne, et en 1960, la Métropole a réaffirmé cette décision.

Pour autant que je sache, ce sont les seules condamnations synodales formelles de la franc-maçonnerie. Il semble peu probable que nous en voyions davantage, car le nombre de membres maçonniques est en fort déclin depuis des décennies. En Amérique, d’un sommet de 4,1 millions de membres en 1959, leur nombre est tombé à 800 000 en 2021 – et le nombre de membres a diminué d’environ 100 000 par an ces dernières années . Des déclins correspondants semblent se produire partout dans le monde. À la lumière de cela, je serais surpris si les futurs synodes orthodoxes devaient à nouveau aborder le problème de la franc-maçonnerie.

Sources principales

Franc-maçonnerie : Déclaration officielle de l’Église de Grèce (1933)

Nésiotès Eutychios, « La franc-maçonnerie et l’Église grecque », Échos d’Orient 95 (1912), 333-341. ( lien )

Nésiotès Eutychios, « La franc-maçonnerie et l’Église grecque en Grèce et en Turquie (1898-1908) », Échos d’Orient 100 (1913), 232-236. ( lien )

Oleksii Krykunov,  La franc-maçonnerie dans l’histoire de l’Europe de l’Est : son influence politique et culturelle (Bonn, 2022). ( lien )

Jean-François Var, « La franc-maçonnerie et les Églises orthodoxes »,  Manuel de la franc-maçonnerie  (Brill, 2014), 155-161.

 

 

SOURCE  :  https://450.fm/2023/10/20/franc-maconnerie-et-eglise-orthodoxe/

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Les traditions ésotériques ( Gnose, Hermétisme, Kabbale, Soufisme ) 17 octobre, 2023

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