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L’éveil à la réalité 2 mars, 2025

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L’éveil à la réalité

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L’éveil de la conscience à la réalité de ce monde est un processus par lequel un individu devient pleinement conscient de ses croyances, ses comportements et les conséquences de ses actions sur lui-même et sur les autres. Cet éveil peut aussi le conduire à reconnaître et à remettre en question les structures de pouvoir, les mensonges et les injustices présentes dans la société. Cependant, les dissonances cognitives peuvent empêcher certains individus de percevoir et d’accepter des vérités dérangeantes sur les actions de la classe dirigeante. Alors, comment pouvons-nous aider ces personnes ?

Comprendre la dissonance cognitive
Qu’est-ce que la dissonance cognitive ?

La dissonance cognitive est un concept élaboré par le psychologue social Leon Festinger en 1957. Ce concept est fondé sur la prémisse que les êtres humains cherchent naturellement à maintenir une cohérence interne dans leurs croyances, attitudes et comportements. Lorsque cette cohérence est perturbée par des informations ou des croyances contradictoires, cela crée une tension mentale inconfortable : la dissonance.

Les manifestations de la dissonance cognitive

La tension engendrée par la dissonance cognitive peut se manifester de différentes manières, notamment par :

Un sentiment d’inconfort ou de malaise : La présence simultanée de croyances contradictoires peut engendrer un profond sentiment d’inconfort.

Une confusion ou une ambivalence : Les individus peuvent ressentir une incertitude quant à leurs croyances ou décisions, ne sachant pas quelle information ou quel sentiment privilégier.

Justification ou rationalisation : Pour réduire la tension, les individus peuvent créer des arguments pour justifier leurs comportements ou croyances, même s’ils sont en contradiction avec d’autres convictions ou avec des faits.

Un sentiment de honte ou de culpabilité : Reconnaître l’incohérence de ses croyances peut conduire à des sentiments de honte, en particulier si ces croyances ont conduit à des actions regrettables.

Réactions de violence : Dans certains cas, la dissonance cognitive peut conduire à des réactions agressives ou violentes, en particulier lorsque les individus perçoivent une menace directe à leurs croyances fondamentales ou à leur identité.

Les mécanismes de défense face à la dissonance cognitive

Face à cette tension, l’esprit cherche naturellement des moyens de la réduire. Voici quelques-unes des stratégies couramment employées :

Rejet des informations : Les individus peuvent choisir d’ignorer ou de dénigrer la nouvelle information qui cause la dissonance, la considérant comme non pertinente ou fausse.

Minimisation : Certains peuvent réduire l’importance ou la pertinence de l’information conflictuelle, en la considérant comme un détail mineur plutôt que comme un élément central.

Évitement : Une autre stratégie consiste à éviter délibérément les sources d’information ou les situations qui pourraient augmenter la dissonance.

Justification : Pour résoudre la tension, certains peuvent trouver des raisons pour lesquelles il est acceptable ou logique de maintenir des croyances contradictoires.

Réaction de violence : Lorsque les autres mécanismes de défense échouent ou que la dissonance est trop intense, certains peuvent recourir à la violence, que ce soit verbalement ou physiquement, pour défendre leurs croyances ou attaquer ceux qui les contestent.

Changement de croyance : Bien que ce soit une réaction moins fréquente, certaines personnes peuvent choisir de changer l’une de leurs croyances pour résoudre la dissonance.

L’importance de comprendre la dissonance cognitive

Comprendre la dissonance cognitive n’est pas seulement un exercice académique. C’est essentiel pour aider les gens à naviguer dans un monde d’informations contradictoires. Les êtres humains sont naturellement enclins à chercher des confirmations de leurs croyances existantes et à éviter les informations qui les contestent, un phénomène connu sous le nom de biais de confirmation. En comprenant la dissonance cognitive, nous pouvons être plus conscients de nos propres biais et aider les autres à naviguer dans leurs conflits internes de manière constructive.

Les crimes et manipulations
Un héritage historique indéniable

À travers les âges et les civilisations, la classe dirigeante a souvent manipulé les circonstances à son avantage, priorisant fréquemment ses propres intérêts au détriment du bien-être des masses. De l’Empire romain, en passant par les dynasties médiévales et les régimes modernes, l’histoire est parsemée d’exemples où le pouvoir a été utilisé non pas pour le bien commun, mais pour le gain personnel et le renforcement de la position dominante.

Mais au-delà de la simple recherche de pouvoir et de richesse, certaines élites ont parfois adopté et promu des concepts et des croyances profondément néfastes et mortifères vis-à-vis du peuple. L’eugénisme, par exemple, est une idéologie qui prône l’amélioration de la race humaine par la sélection génétique. Ce concept est utilisé comme prétexte par certaines classes dirigeantes pour justifier la stérilisation forcée ou  cachée, la discrimination ou même le génocide de groupes jugés « inférieurs ».
Et que dire de cette vision où certains considèrent qu’il y a 7 milliards de personnes de trop sur Terre…

Le sentiment d’élitisme est une autre croyance néfaste qui peut être adoptée par la classe dirigeante. Selon cette perspective, certains groupes se considèrent naturellement supérieurs aux autres, que ce soit en termes d’intelligence, de culture, de race ou de richesse. Cet état d’esprit peut mener à des politiques d’exclusion, de marginalisation et de discrimination.

De plus, la peur du peuple, ou la crainte d’une insurrection ou d’un renversement du pouvoir, peut mener la classe dirigeante à adopter des mesures répressives, telles que la censure, la surveillance massive, l’incarcération sans procès ou l’utilisation de la force contre les citoyens.

Ces idéologies et croyances, lorsqu’adoptées et mises en œuvre par la classe dirigeante, peuvent avoir des conséquences dévastatrices pour la société, enfreignant les droits de l’homme, créant des divisions et des inégalités profondes, et causant souvent des souffrances inutiles à des millions, voir des milliards de personnes. Il est donc crucial de rester vigilant et de contester ces croyances et actions lorsque nous les identifions.

Des tactiques récurrentes

Manipulation des masses par la peur : L’une des tactiques les plus efficaces employées par la classe dirigeante pour maintenir le contrôle est l’exploitation des peurs. En créant un ennemi commun, qu’il soit réel ou imaginaire, les dirigeants peuvent unir une population autour d’une cause, même si cette cause sert principalement leurs intérêts. La peur peut être utilisée pour justifier des mesures d’urgence, des lois répressives, ou même des guerres.

Diviser pour mieux régner : En exacerbant les divisions au sein de la société, qu’elles soient basées sur la race, la religion, l’ethnie, ou la classe sociale, les dirigeants peuvent empêcher la formation d’une opposition unie. Cela permet de garder les groupes en conflit entre eux plutôt que de s’unir contre la classe dirigeante.

Distraction : L’inondation constante d’informations triviales ou de scandales mineurs peut détourner l’attention du public des problèmes majeurs ou des actions malveillantes de la classe dirigeante.

Contrôle de l’éducation : En contrôlant ce que les jeunes apprennent à l’école, la classe dirigeante peut façonner leurs croyances et leurs attitudes dès le plus jeune âge, s’assurant ainsi qu’ils adoptent un point de vue qui soutient le statu quo.

Psychologie de la foule : Les dirigeants peuvent exploiter la nature souvent irrationnelle des comportements de masse. Les foules peuvent être facilement influencées par des discours charismatiques, des symboles forts, ou des événements dramatiques, conduisant souvent à des actions qui, individuellement, pourraient ne pas être entreprises.

Désinformation : La diffusion délibérée de fausses informations pour dérouter et désorienter la population est une stratégie de longue date. Cela sert à créer un récit qui favorise l’élite, même si cela va à l’encontre de la réalité.

Propagande : Utilisée pour conditionner l’opinion publique, la propagande promeut une vision du monde biaisée qui met en valeur les actions de la classe dirigeante tout en dénigrant ou en marginalisant les voix dissidentes.

Atteintes aux droits de l’homme : Nombreux sont les régimes qui, pour maintenir leur emprise, ont recoure à la torture physique ou psychologique, à l’emprisonnement sans procès et à d’autres formes de répression.

Exploitation économique : En contrôlant les ressources économiques et en établissant des systèmes fiscaux inéquitables, la classe dirigeante s’assure souvent que la richesse continue de s’accumuler entre ses mains, laissant une majorité dans une situation précaire.

La difficile prise de conscience

La confiance envers les dirigeants est souvent profondément ancrée dans la psyché collective, résultat d’une éducation et d’une socialisation qui valorisent l’obéissance et la conformité. Cette confiance, couplée à la peur des répercussions en cas de dissidence, fait que beaucoup hésitent à remettre en question les actions de ceux au pouvoir, même face à des preuves flagrantes de malversation.

La manipulation par la classe dirigeante n’est pas une anomalie, mais plutôt une constante à travers l’histoire. En reconnaissant cette tendance et en étant vigilants face aux signes de manipulation, les sociétés peuvent espérer construire un avenir où le pouvoir est exercé avec responsabilité et où les intérêts du peuple sont véritablement au cœur des décisions.

Stratégies pour guider l’éveil

Écoute empathique

L’empathie est la capacité de comprendre et de partager les sentiments d’une autre personne. Lorsque nous écoutons avec empathie, nous sommes pleinement présents et nous nous mettons à la place de l’autre.

Importance : Cette écoute active valide les sentiments et les croyances de l’individu, renforçant la confiance et la sécurité dans la relation.

Application : Évitez d’anticiper les réponses ou de formuler des solutions. Il est primordial de donner à la personne tout le temps nécessaire pour s’exprimer pleinement.

Poser des questions ouvertes

Les questions ouvertes sont formulées de manière à encourager une réponse détaillée plutôt qu’un simple « oui » ou « non ».

Importance : Elles favorisent la réflexion profonde et permettent à la personne d’explorer ses croyances sans se sentir jugée ou dirigée.

Application : Posez des questions telles que « Qu’est-ce qui vous fait penser cela ? » ou « Comment êtes-vous arrivé à cette conclusion ? »

Fournir des sources fiables

La qualité de l’information est cruciale pour une prise de conscience éclairée.

Importance : Dans une ère où les fausses nouvelles sont propagées régulièrement par les institutions, il est vital de se référer à des sources fiables.

Application : Proposez des articles, des études ou des documents sourcés et d’auteurs ayant de réelles compétences dans leur domaine et hors des canaux médiatiques contrôlés par le système. Encouragez également la personne à croiser les sources pour une vision plus complète.

Créer un environnement sûr

La remise en question de croyances profondément enracinées peut être émotionnellement chargée.

Importance : Assurer un espace de dialogue où la personne se sent libre de s’exprimer sans peur de moqueries, de réprimandes ou de rejet est essentiel.

Application : Établissez des règles de respect mutuel et assurez-vous que la personne sait qu’elle est dans un espace sans jugement.

Soyez patient

L’évolution des croyances et des perspectives est un processus, pas un événement ponctuel.

Importance : Chaque individu évolue à son propre rythme. La patience montre votre engagement envers leur processus personnel d’éveil.

Application : Même si des progrès semblent lents, continuez de soutenir, d’écouter et de guider sans pression.

Développer l’éducation critique

La pensée critique est la capacité d’analyser et d’évaluer de manière objective une situation ou une information.

Importance : Elle permet aux individus de ne pas accepter passivement les informations, mais de les évaluer, de poser des questions et de prendre des décisions éclairées.

Application : Encouragez des activités qui renforcent la pensée critique, comme les débats, la lecture critique ou les ateliers de réflexion.

Favoriser le partage d’expériences

Parler de ses doutes, de ses découvertes et de ses sentiments avec d’autres peut être libérateur et éclairant.

Importance : Se rendre compte qu’on n’est pas seul dans ses questionnements et ses remises en question aide à renforcer la confiance en soi et le processus d’éveil. Partager avec d’autres permet également d’obtenir de nouvelles perspectives et des retours d’expériences qui peuvent être précieux.

Application : Encouragez la personne à rejoindre des groupes de discussion, des ateliers ou des forums où elle peut partager ses ressentis et ses découvertes. Mettez en avant l’importance de l’entraide et du soutien mutuel. Rassurez-la sur le fait que nombreuses sont les personnes qui traversent des phases similaires d’éveil et de prise de conscience, et qu’il est bénéfique d’en parler.

Célébrer les petites victoires

Le chemin de la prise de conscience est jalonné de moments de clarté, d’épiphanies, mais aussi de doutes et d’incertitudes.

Importance : Reconnaître et célébrer chaque pas en avant, aussi minime soit-il, contribue à renforcer la motivation et la confiance en soi.

Application : Lorsque la personne réalise un progrès, fait une découverte ou surmonte un obstacle, prenez un moment pour le reconnaître. Cela peut être aussi simple qu’une parole d’encouragement ou une petite célébration pour marquer l’occasion.

Conclusion

L’éveil des consciences à la réalité de ce monde est un voyage essentiel pour chaque individu, un voyage qui nécessite une prise de conscience profonde de nos propres croyances, attitudes et comportements, ainsi que des structures et des injustices plus larges de la société. Confrontés à la dissonance cognitive, aux manipulations de la classe dirigeante et à l’énorme responsabilité d’être bien informés, il est impératif d’adopter des stratégies efficaces pour guider et soutenir ceux qui sont sur le chemin de la prise de conscience. En étant empathiques, en posant les bonnes questions, en fournissant des sources d’information fiables, en créant un environnement sûr et en faisant preuve de patience, nous pouvons aider les autres à naviguer dans les défis complexes de l’éveil, tout en renforçant une société plus éclairée et responsable.

Yann LERAY @ 2023

SOURCE  :  https://www.lesamisdhermes.com/2023/10/l-eveil-a-la-realite.html?utm_campaign=_ob_pushmail&utm_medium=_ob_notification&utm_source=_ob_email

les chamanes occidentaux 19 février, 2025

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Pyrène : La cité mythique des Pyrénées 16 février, 2025

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Hic et Nunc

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Hic et Nunc

Publié par Yann Leray 12 Avril 2024

Hic et Nunc, Tout est Parfait, Ici et Maintenant, Hermétisme, Sagesse antique

Dans l’univers envoûtant de la philosophie hermétique, un principe se distingue par sa profondeur et son optimisme radical :

Tout est parfait, ici et maintenant.

Cette maxime, loin d’être une simple affirmation, invite à une exploration mystique de notre perception du monde et de notre place au sein de celui-ci.

Les Racines Hermétiques
L’Héritage de l’Égypte Antique

La tradition hermétique, héritière des mystères de l’Égypte antique, puise ses racines dans les profondeurs mystérieuses de cette civilisation florissante. Les Égyptiens croyaient en une symbiose parfaite entre les forces naturelles et les Neters (principes de la manifestation ou plus simplement : divinités), une harmonie qui se reflète dans les principes hermétiques. Hermès Trismégiste, figure mythique de cette tradition, est souvent considéré comme un sage qui aurait synthétisé la sagesse divine accessible aux initiés. Il est dit qu’il a transmis des secrets concernant l’univers, secrets qui révèlent une compréhension profonde des lois naturelles et cosmiques.

L’Interconnexion Universelle

Au cœur de la philosophie hermétique se trouve l’idée de correspondance, capturée dans le célèbre axiome « Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut ; ce qui est en haut est comme ce qui est en bas ». Cette maxime illustre l’idée que tout dans l’univers est interconnecté. Chaque atome, chaque étoile, chaque pensée et chaque événement sont liés dans un vaste réseau d’influences mutuelles, constituant un ordre cosmique parfait.

L’Ordre Cosmique Parfait

Selon la tradition hermétique, cet ordre cosmique n’est pas simplement une structure imposée de l’extérieur, mais une manifestation spontanée et naturelle de l’équilibre entre les forces opposées et complémentaires. La perfection de cet ordre est non seulement fonctionnelle mais aussi esthétique et spirituelle. « Tout est parfait, ici et maintenant » exprime cette acceptation que, quelles que soient les apparences, chaque moment de l’existence est la parfaite expression de cet équilibre cosmique.

La Manifestation dans le Quotidien

Ce principe hermétique nous incite à observer le monde autour de nous sous un nouveau jour. Le moindre grain de sable, participant à ce réseau de perfection, n’est pas un simple fragment de roche mais un acteur dans la grande dance cosmique. De la même manière, les événements de notre vie quotidienne, qu’ils nous semblent bons ou mauvais, sont tous des expressions de cet ordre cosmique parfait. En embrassant cette vision, nous commençons à percevoir la beauté et la justesse non seulement dans les événements joyeux ou les réussites mais également dans les défis et les épreuves, reconnaissant leur rôle essentiel dans l’harmonie globale.

La Perfection dans l’Imperfection
Embrasser la Complexité du Monde

L’un des aspects les plus provocants mais aussi les plus inspirants de la philosophie hermétique réside dans son approche de l’imperfection. En effet, la notion que « tout est parfait, ici et maintenant » peut initialement paraître déconnectée des réalités souvent douloureuses du quotidien. Pourtant, cette perspective n’est pas une invitation à l’ignorance ou à une fausse positivité, mais plutôt un appel à reconnaître la perfection inhérente à chaque aspect de l’existence, y compris dans ses imperfections.

L’Intégration des Contraires

Selon la tradition hermétique, chaque élément de l’univers, même ceux qui semblent nuisibles ou déséquilibrés, joue un rôle crucial dans le maintien de l’ordre cosmique. Les souffrances et les déséquilibres ne sont pas des anomalies à éradiquer, mais des opportunités pour la croissance et l’évolution. Cette approche s’appuie sur le principe de la dualité — chaque aspect de la vie porte en lui son contraire, et c’est dans cette tension entre les opposés que réside la véritable harmonie.

La Contribution de Chaque Épreuve

Chaque défi, chaque erreur, et chaque moment de douleur n’est pas simplement un obstacle à surmonter, mais une invitation à l’approfondissement de notre compréhension et à l’élargissement de notre conscience. Dans le cadre hermétique, ces épreuves sont vues comme des catalyseurs essentiels qui contribuent à notre développement personnel et à l’évolution de l’ensemble du cosmos. Elles nous permettent de pratiquer la résilience, d’approfondir notre compassion, et de renforcer notre capacité à coexister avec l’incertitude.

L’Acceptation Libératrice

L’acceptation de l’imperfection comme partie intégrante de la perfection cosmique offre une libération émotionnelle et psychologique. En reconnaissant que chaque instant — si imparfait soit-il — est parfaitement adapté à l’objectif qu’il sert dans l’ordre universel, nous pouvons lâcher prise sur notre tendance à juger et à résister à la réalité telle qu’elle se présente. Cette ouverture d’esprit permet une présence plus authentique et une appréciation plus profonde du moment présent.

Vivifier l’Esprit et le Cœur
La Libération par l’Acceptation

Adopter le principe hermétique que « tout est parfait, ici et maintenant » est une démarche qui revitalise l’esprit et nourrit le cœur. Cette philosophie ne nous invite pas seulement à accepter passivement chaque situation, mais à nous engager activement avec le présent dans toute sa richesse et sa complexité. En lâchant prise sur les anxiétés futures et les regrets passés, nous libérons une énergie considérable qui était auparavant capturée par des préoccupations stériles.

L’Éveil à la Beauté du Quotidien

Cette énergie libérée nous permet de nous ouvrir aux subtiles beautés du quotidien que nous aurions pu ignorer autrement. Que ce soit dans le sourire d’un passant, la texture d’une feuille sous nos doigts, ou même dans la complexité d’un défi professionnel, chaque détail peut révéler une dimension de perfection et de divinité. En pratiquant cette vision, notre quotidien se transforme : les moments banals deviennent des occasions de reconnaissance et d’émerveillement.

Transformer les Interactions Humaines

L’adoption de ce principe modifie également notre interaction avec autrui. Reconnaître la perfection dans l’imperfection des autres nous aide à développer une plus grande empathie et patience. Les interactions humaines, souvent sources de tension, peuvent devenir des expériences enrichissantes et des opportunités pour pratiquer l’acceptation et la compréhension. Chaque conversation, chaque rencontre devient une chance d’observer et de célébrer la diversité de l’expérience humaine.

Cultiver la Gratitude et la Joie

À mesure que cette nouvelle perspective prend racine, elle nourrit une gratitude profonde pour la vie elle-même. Cette gratitude n’est pas superficielle ; elle est ancrée dans la reconnaissance que même dans ses manifestations les moins désirables, la vie est intrinsèquement parfaite. Cette reconnaissance transforme notre joie quotidienne en une joie sincère qui ne dépend pas des circonstances extérieures mais émane d’une compréhension profonde de l’ordre naturel des choses.

Au-delà du Voile de l’Illusion

Au-delà de l’horizon de nos perceptions habituelles, où l’esprit cherche constamment à trier, à juger et à catégoriser, se trouve un royaume où la vue du cœur transcende celle des yeux. Dans cet espace sacré, le principe hermétique « Tout est parfait, ici et maintenant » n’est pas seulement une phrase à contempler, mais une porte ouverte sur une expérience de liberté inégalée.

Lorsque nous libérons notre conscience des chaînes des illusions — celles qui nous poussent à voir le monde à travers le prisme de nos désirs et de nos peurs — nous commençons à percevoir la lumière de la vérité qui se cache dans chaque moment. C’est un appel à naviguer à travers le monde non pas en tant que victimes de circonstances extérieures, mais en tant qu’observateurs conscients de la danse divine de la création.

Cette perspective ne nous éloigne pas de la réalité ; au contraire, elle nous plonge plus profondément dans l’essence même de l’existence, où chaque souffle, chaque battement de cœur et chaque pensée participent à la symphonie de l’univers. En regardant avec le cœur, nous voyons non seulement ce qui est, mais aussi ce qui pourrait être, dans un espace où le temps se plie et où les possibilités sont infinies.

Ainsi, quand les illusions tombent, ce que nous découvrons n’est pas le vide, mais une plénitude extraordinaire, une présence d’amour et de sagesse si profonde qu’elle peut sembler vertigineuse. Mais dans ce vertige se trouve notre plus grande libération, car voir avec le cœur, c’est finalement reconnaître que tout autour de nous est un miroir de notre propre lumière divine.

Yann LERAY @ 2024

 

SOURCE : https://www.lesamisdhermes.com/2024/04/hic-et-nunc.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail

L’Alchimie et ses Liens avec d’Autres Traditions Ésotériques 12 février, 2025

Posté par hiram3330 dans : Recherches & Reflexions , ajouter un commentaire

L’Alchimie et ses Liens avec d’Autres Traditions Ésotériques

Publié par Yann Leray sur 3 Mars 2024,

Alchimie, Kabbale, Astrologie, Gnose

L’alchimie, cet art ancien mêlant chimie, magie, philosophie et spiritualité, a depuis toujours fasciné par son aura mystérieuse et ses promesses de transmutation du plomb en or. Cependant, au-delà de cette quête matérielle, l’alchimie est profondément enracinée dans la recherche de la transformation spirituelle. Ce qui la rend d’autant plus fascinante est son intersection avec d’autres traditions ésotériques, telles que la Kabbale, l’astrologie, et le gnosticisme, tissant un réseau complexe de symbioses philosophiques et spirituelles.

Alchimie et Kabbale
Une Quête Commune de l’Absolu

L’alchimie et la Kabbale, deux traditions antiques imprégnées de mysticisme et de spiritualité, entament une quête parallèle vers un objectif commun : la réalisation de l’absolu et l’union avec le divin. Cette aspiration profonde à transcender le matériel et à atteindre une forme de sagesse et de connaissance ultime crée un pont entre ces deux disciplines, révélant une riche diversité de symboles, de rites et de doctrines qui se chevauchent et s’entrelacent.

Le Grand Œuvre Alchimique

Dans le cœur battant de l’alchimie se trouve le Grand Œuvre, une série d’opérations mystiques et chimiques visant la transmutation des métaux base en or, symbolisant la quête de la perfection et de la pureté ultime. Ce processus, cependant, dépasse largement le cadre de la transformation physique des éléments pour s’ancrer dans une métamorphose spirituelle de l’alchimiste lui-même. Le véritable or recherché n’est pas tant matériel qu’intérieur ; il représente l’éveil, la réalisation de l’essence divine au sein de l’individu, et l’harmonisation avec les lois universelles.

L’Arbre de Vie Kabbalistique

De son côté, la Kabbale, avec son système complexe et profond de mysticisme juif, explore la connexion de l’homme à Dieu à travers l’étude de l’Arbre de Vie, une structure composée de dix sphères (sefirot) interconnectées représentant les différentes facettes de Dieu, de l’existence, et de la conscience humaine. L’Arbre de Vie sert de carte cosmique pour le voyage spirituel, guidant le pratiquant à travers les différentes étapes de l’illumination et de la compréhension divine. Chaque sefira incarne un aspect de la vie spirituelle, de la sagesse à la beauté, et leur exploration permet de dévoiler les secrets les plus profonds de la Création et de l’âme humaine.

Intersections et Synergies

Les alchimistes et les kabbalistes utilisent tous deux un langage riche en symboles et en métaphores pour naviguer et décrire ces voyages intérieurs. Par exemple, la transformation alchimique à travers les phases de nigredo (putréfaction), albedo (purification) et rubedo (union) trouve un parallèle dans le voyage kabbalistique à travers les sefirot de l’Arbre de Vie, de Malkuth (le royaume terrestre) à Kether (la couronne divine).

La purification est un thème central dans les deux traditions, soulignant la nécessité d’éliminer les impuretés spirituelles et psychiques pour atteindre une forme de perfection ou d’unité avec le divin. L’équilibre est également crucial ; dans l’alchimie, il concerne l’harmonisation des principes opposés (le soufre et le mercure, le masculin et le féminin), tandis que dans la Kabbale, il se rapporte à l’équilibre entre les différentes forces et qualités divines représentées par les sefirot.

Astrologie
Les Influences Célestes dans la Transmutation

L’astrologie et l’alchimie, deux disciplines anciennes et mystiques, partagent une connexion profonde ancrée dans la croyance que l’univers est un système interconnecté où chaque élément, qu’il soit céleste ou terrestre, exerce une influence sur les autres. Cette vision holistique sert de fondement à l’approche alchimique de la transformation, où les mouvements et les positions des astres ne sont pas de simples coïncidences, mais des signaux divins qui guident l’œuvre sacrée de transmutation.

La Correspondance Céleste

Au cœur de cette union entre astrologie et alchimie se trouve le principe de correspondance, selon lequel chaque métal que l’alchimiste cherche à transmuter est régi par une planète spécifique. L’or, par exemple, est associé au Soleil, symbole de lumière, de pureté et de divinité ; tandis que l’argent est lié à la Lune, représentant la réflexion, le changement et le potentiel caché. Cette association n’est pas arbitraire ; elle reflète une compréhension que les qualités intrinsèques des métaux partagent une essence avec les énergies projetées par leurs planètes régissantes.

Planification et Harmonisation

L’alchimiste, en quête de réussite dans son Grand Œuvre, planifie méticuleusement ses opérations en fonction des configurations astrologiques. Cette synchronisation avec les cycles cosmiques n’est pas seulement une question de timing ; elle est vue comme essentielle pour harmoniser l’œuvre alchimique avec les forces universelles. Par exemple, le choix de commencer un processus de transmutation sous un alignement favorable peut amplifier les énergies requises pour la réussite de la transformation. Cette pratique souligne une croyance en l’importance de travailler en accord avec les rythmes de l’univers, plutôt que contre eux, pour faciliter le passage du plomb spirituel à l’or intérieur.

Microcosme et Macrocosme

L’idée que l’homme (le microcosme) et l’univers (le macrocosme) sont des reflets l’un de l’autre est centrale dans l’astrologie alchimique. Cette perspective enseigne que les processus qui se déroulent dans le ciel étoilé ont un écho dans l’âme humaine, et vice versa. Ainsi, l’alchimiste ne se voit pas seulement comme un transformateur de substances, mais aussi comme un participant dans un dialogue cosmique, où chaque action a une résonance dans le grand orchestre de l’univers.

Gnosticisme
La Connaissance Secrète de la Transformation

Le gnosticisme et l’alchimie, bien qu’appartenant à des sphères différentes de la pensée mystique, convergent dans leur essence sur le chemin de la quête spirituelle. Cette quête est animée par un désir ardent de percer les mystères les plus profonds de l’existence, de dévoiler la connaissance secrète (gnose) qui libère l’âme de ses chaînes matérielles et lui permet de fusionner avec le divin.

La Quête Gnostique de la Gnose

Le gnosticisme, un courant de pensée mystique et spirituel qui a émergé dans les premiers siècles de notre ère, propose une vision du monde dualiste où la matière est souvent perçue comme l’œuvre d’un démiurge inférieur, en opposition avec le royaume supérieur du divin pur et absolu. La gnose, dans ce contexte, est bien plus qu’une simple connaissance ; elle est l’illumination, une révélation intérieure qui permet à l’individu de reconnaître sa véritable nature divine et de s’élever au-dessus du monde matériel corrompu. Cette ascension spirituelle n’est pas le fruit d’une foi aveugle ou d’une observance rituelle, mais d’une expérience directe et personnelle du divin, souvent décrite comme une étincelle divine présente en chaque âme.

L’Alchimie : Une Transformation Intérieure

L’alchimie, dans sa quête du Grand Œuvre, partage cette aspiration à transcender le matériel pour atteindre une forme de perfection spirituelle. Le but ultime n’est pas simplement de changer les métaux vils en or, mais de réaliser une transformation intérieure profonde, symbolisée par cette transmutation. Cette transformation est envisagée comme un chemin de purification, de mort et de renaissance, où l’alchimiste lui-même devient le creuset dans lequel les impuretés sont brûlées et la véritable essence spirituelle est révélée.

Allégorique, Symbolique et Ésotérique

Les similitudes entre gnosticisme et alchimie s’étendent à leur utilisation de la langue symbolique et allégorique. Les textes gnostiques, avec leurs récits de création complexes et leurs figures mythologiques, utilisent le symbolisme pour transmettre des vérités spirituelles cachées. De même, l’alchimie emploie un riche répertoire de symboles – le lion vert, le phénix, le roi et la reine – pour exprimer les étapes de la transformation alchimique et les principes de la création. Ces symboles ne sont pas destinés à être interprétés littéralement mais comme des clés ouvrant sur des réalités spirituelles profondes, accessibles seulement à ceux qui sont prêts à regarder au-delà de la surface.

Transcendance de la Rationalité

Gnostiques et alchimistes partagent une méfiance envers la simple rationalité comme moyen d’accéder à la vérité ultime. Pour eux, la connaissance véritable transcende la logique et l’intellect pour toucher à des domaines de l’intuition, de la vision intérieure, et de l’expérience mystique directe. Cette approche valorise l’expérience personnelle et la révélation intérieure comme voies privilégiées vers la sagesse, soulignant que certaines réalités ne peuvent être comprises qu’en les vivant de l’intérieur.

Un Tissage de Connaissances
La Quête de la Transmutation

Au cœur de l’obscurité, là où la matière se fond avec l’esprit, un chemin ancien se dévoile, tissé des fils d’or de la connaissance ésotérique. Dans ce labyrinthe mystique, l’alchimie se dresse comme une sentinelle éternelle, gardienne des secrets de la transmutation. Ce n’est pas seulement la quête de transformer le plomb en or qui éveille l’âme de l’initié, mais une aspiration bien plus profonde : celle de révéler l’or intérieur, la lumière divine qui réside en chaque être.

Sur ce chemin, l’alchimiste ne voyage pas seul. La Kabbale, avec ses mystères de l’Arbre de Vie, l’astrologie, avec ses cartes célestes, et le gnosticisme, avec sa quête de la gnose, sont des compagnons de voyage, des guides spirituels qui éclairent la route vers l’illumination. Chacun de ces chemins ésotériques est un fil dans le tissu complexe de la connaissance, entrelacés dans un motif divin qui révèle la structure intime de l’univers.

La quête de l’alchimiste est donc bien plus qu’une exploration de la matière ; c’est un voyage sacré au cœur de l’esprit, une danse avec les forces cosmiques qui façonnent notre réalité. Dans le creuset alchimique, les éléments se transforment, les étoiles murmurent des secrets anciens, et l’âme s’élève vers des sommets inexplorés de sagesse et de compréhension.

Ce tissage de la connaissance, où l’alchimie se mêle à d’autres traditions ésotériques, n’est pas une simple coïncidence, mais une manifestation de la vérité universelle que tout est connecté. La transformation du plomb en or symbolise la transformation de l’ignorance en sagesse, des ténèbres en lumière, de la mort en vie éternelle. C’est un rappel que, dans le grand dessin de l’univers, nous sommes à la fois les créateurs et les créations, engagés dans une danse éternelle de destruction et de renaissance.

Ainsi, le voyage de l’alchimiste devient un symbole puissant de notre propre quête spirituelle, un miroir dans lequel nous pouvons voir notre potentiel pour la transformation intérieure. En tissant ensemble les fils de la Kabbale, de l’astrologie, et du gnosticisme, nous créons un tissu de sagesse qui peut nous guider vers l’unité avec le divin, vers la réalisation que nous sommes tous des alchimistes, appelés à transmuter les métaux vils de notre expérience humaine en l’or pur de la connaissance spirituelle.

Dans cette quête, nous découvrons que la véritable transmutation n’est pas seulement celle des substances, mais celle du cœur et de l’esprit. Elle nous invite à regarder au-delà du voile de la réalité matérielle, à reconnaître la lumière sacrée qui brille en chacun de nous, et à embrasser notre rôle dans le grand œuvre cosmique de création et de transformation.

Yann LERAY @ 2024

 

SOURCE  : https://www.lesamisdhermes.com/2024/03/l-alchimie-et-ses-liens-avec-d-autres-traditions-esoteriques.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail

La Mythologie des Pyrénées : L’Héritage mystérieux des montagnes 4 février, 2025

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DE LA SCIENCE ET DE LA GNOSE 2 février, 2025

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DE LA SCIENCE ET DE LA GNOSE

DE LA SCIENCE ET DE LA GNOSE
Dans un été où les maux et les mots s’entremêlent, où le tissage de fraternité humaine ne semble pas être la préoccupation première pourtant incontournable pour prétendre pouvoir faire société. Thierry Didier nous offre un bel article sur la science et la gnose. Un article qui suscitera beaucoup de réflexions. 

 

Passer du travail à la récréation ( la re création ). 
Des savoirs à la Connaissance, sans mépriser les indispensables savoirs.

 

Le dualisme peut-il être moteur et le créateur de la Connaissance ? Faut-il mépriser le manichéisme au risque de la confusion totale entre le bien et le mal ? 

 

Faut-il œuvrer au rapprochement des contraires,  sans renoncer à combattre le mal ? La Franc-maçonnerie n’est pas élitiste, mais élitaire selon les mots de Marc Halévy.

 

 

Les lumières de la science nous font sortir de nos ténèbres, des ténèbres matérielles. Notre élévation spirituelle nous entraine dans un mouvement spiralé ascendant vers la Connaissance des hautes sphères de la spiritualité. Notre monde oublie trop souvent l’ordonnance du médecin François Rabelais, humaniste de la Renaissance : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme.« 

 

Bonne lecture.

Jean-François Guerry.

DE LA SCIENCE ET DE LA GNOSE

De la Science et de la Gnose

 

Je m’aperçois, les années passant, que nombre d’éléments du savoir universel peuvent être étudiés simplement et sous l’angle auquel la franc-maçonnerie nous a habitué à travailler. Dans cette optique, quand il me paraît qu’un domaine puisse être utile à notre réflexion, je pense qu’il est important de le vulgariser et d’en tirer une utilité pratique. La gnose est de ces domaines, et ses déclinaisons en éclairent la signification. Par exemple, nous connaissons tous le terme d’« agnostique », qui désigne toute personne considérant l’absolu , et donc toute opinion religieuse certaine, comme inaccessible à l’homme. L’agnostique, dont l’étymologie signifie « inconnu », ou mieux « inconnaissant », est sceptique par nature, il ne prend pas part, c’est son droit, et renvoie dos à dos croyant et impie. L’agnostique est à la mode, car sa tiédeur supposée, qui est compréhensible, donne à bon compte l’illusion que le mutisme rend sage et que le doute rend intelligent. Cela dit, le -a privatif placé devant gnostique ne reflète pas l’état d’esprit de l’agnostique, qui n’est pas un simple « inconnaissant », d’où l’intérêt d’approfondir le mot-souche, en l’occurrence ici le mot « gnose ». La gnose signifie Connaissance, empruntée au grec ecclésiastique gnôsis, issu d’une racine indoeuropéenne gno, « connaître », que l’on retrouve dans le latin noscere, également « « connaître ». Connaissance de Dieu, ou Connaissance de soi-même, peu importe en fait le support qui fera le lit de cette Connaissance.

DE LA SCIENCE ET DE LA GNOSE  dans Recherches & Reflexions

La Connaissance, tout comme la Vérité ou la Parole Perdue, évoqués souvent en franc-maçonnerie, sont des concepts hautement personnels et en même temps parfaitement universels, qui ne supportent donc pas d’être amoindris par une signification limitative. Les définir voire simplement les circonscrire ou même les discerner les détruit aussitôt, à la façon du photon de lumière qui n’existe que tant qu’il est en mouvement, et dont la tentative de capture et d’appropriation signe la disparition. Sans jeu de mots, dès qu’on décline ces concepts, ils déclinent, car c’est leur liberté de sens qui en fait leur substance. Le souci avec ces paradigmes n’est donc pas lié à leur nature même, qui est somme toute comparable à d’autres idées, mais aux tentatives de captation individuelle, qui risquent alors d’en faire des légendes urbaines de la maçonnerie, c’est-à-dire des valeurs-totems dont certains font grand mystère et qui, en les préemptant, les transforment en trésors pétrifiés, objets de toutes les craintes, peurs et fixations, et véhiculant une norme et une morale implicites, dénuées de tous fondements. La Connaissance est en fait un étrange mélange entre le savoir, au sens large, qui définit ce qui nous instruit, et la façon dont on accepte cette inculcation, le plus souvent à notre insu. Cette acceptation façonne l’individu, le prépare à la tempérance et à la pondération : en un mot, le transforme.

C’est ce double mouvement de l’inculcation et de la transformation qui font la connaissance. Savoir et connaissance sont donc étroitement liés, et en aucune façon l’un ne prime sur l’autre : ils sont concomitants. Nous pourrions donc dire que l’on passe d’un savoir à de la Connaissance à partir du moment où ce savoir, quel qu’il soit, s’amalgame à notre personnalité du moment, permettant alors une Connaissance nouvelle, plus accomplie car plus étendue, mais toujours en devenir.  Car connaître, c’est naitre à côté, c’est-à-dire apprendre encore et toujours de la proximité d’un fait ou d’une opération signifiante. La connaissance de Dieu pourrait ainsi se manifester par la Foi, qui est à la fois le creuset et l’outil d’un monde aussi varié qu’il y a de fidèles. On peut concevoir la Foi comme le vestige, le reliquat individuel d’une force de création subsistant à bas bruit et depuis l’origine des temps dans le cœur de chaque croyant. Ce souffle devient ainsi le viatique et le témoin d’un créateur que notre discernement propre considère alors comme immanent ou transcendant, c’est selon, suivant l’éducation que l’on a reçue, et donc suivant la vision philosophique et confessionnelle qui en découle. C’est dans cette dichotomie que prendront langue la distinction et la complémentarité de la Gnose et du Gnosticisme, terme dérivé dont nous parlerons plus tard. La Connaissance commence donc par un savoir, au sens large, c’est-à-dire qu’on ne peut connaître ou se connaître qu’à partir d’aliments qui formaliseront à un instant T cette Connaissance. Dans un second temps, il y aura confrontation entre ce qu’on sait déjà et ce qui est nouveau. Enfin la fusion de ces deux mondes viendra se poser en miroir de notre personnalité, en faire une mise en abyme toujours évolutive (c’est son principe), un miroir se reflétant toujours dans un autre miroir. Plus l’image en perspective se reproduira, plus cette mise en abyme se développera, et plus la connaissance sera profonde, sans jamais se voir à un moment donné limitée dans son exercice.

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Et c’est là sa force et son secret, la Connaissance dépend alors étroitement d’un contenu, d’un cumul, d’une somme qui sont en temps réel modelés par la nature évolutive du contenant, c’est-à-dire nous-mêmes. Ce processus de perspectives sera l’essence symbolique de la triple ambulation du 24ème degré. La Connaissance est très à la mode dans notre milieu, flanquée, donc, du savoir qu’elle semble, dans l’esprit de certains, dominer. La gnose ou Connaissance est en fait une doctrine philosophico-religieuse selon laquelle le salut de l’âme passerait par l’expérience ou par la révélation directe de la divinité, ou, pour les incroyants, de l’Idée. Nous dirions, nous maçons, par l’expérience d’une révélation, ce dernier terme validant simplement l’acquisition d’un savoir sans le truchement visible de la Volonté. Sans être réducteurs, on peut donc voir dans la gnose une méthode générale, adaptable, une boite à outils permettant à chacun de se situer par rapport au monde qui l’entoure. Comme souvent avec les grands principes, au mouvement d’idées va se substituer une forme mimétique, plus commode mais incomplète qui en sera l’expression collatérale, forcément limitative, car cantonnée non pas à l’essence mais à la substance, non pas au structurel, mais au conjoncturel : ce mimétisme sera porté par les célèbres mots en « isme », qui dégradent souvent leur valeur directrice, en l’affublant d’artifices sémantiques ou d’habillages trompeurs prompts à en dévoyer le sens profond.

Ainsi à la laïcité répond le laïcisme, à la liberté répond le libertarisme, à l’égalité répond l’égalitarisme, etc… Et d’une façon générale à l’Idée répondra l’Idole, et son cortège de poncifs, de raccourcis et d’éléments de langage que portent fièrement caporalistes, moines-soldats et autres chapeaux à plumes. Attention néanmoins, tous les mots en « isme » ne sont pas des approches dévoyées d’une réalité trafiquée. Ainsi à la gnose répond le gnosticisme. Le gnosticisme désigne certains mouvements du christianisme ancien qui relèvent d’une idéologie dualiste (croyance dans l’existence d’un Dieu du Mal et d’un Dieu du Bien) qui considère le corps et la vie terrestre comme une prison dont l’homme doit se libérer pour être sauvé .Or une des caractéristiques de l’initiatique est de savoir mettre à l’épreuve les invraisemblances , les apories et les non-sens, non pour prôner une forme d’anarchie qui serait préjudiciable à l’exercice maçonnique, mais pour forger par le fer et par le feu l’esprit critique du maçon : c’est par cette fusion alchimique que l’on façonne des convictions. Les initiés que nous sommes vont donc pouvoir utiliser cette doctrine séparatiste qu’est le gnosticisme à des fins d’approfondissement philosophique et symbolique. La force philosophique du gnosticisme sera de créer, à côté de l’immanence, un second milieu que d’aucuns baptisent d’inconnaissable et de transcendant, qui obligera alors l’initié à se regarder lui-même, n’étant plus totalement dans le monde physique, ni entièrement dans le monde du divin inconnaissable. Le gnosticisme est une forme particulière de gnose dans laquelle sont posés des invariants, tels que le bien et le mal, ou, d’une façon plus générale, un dualisme constitutionnel qui, au premier abord, peut sembler limitatif mais qui, à l’usage, contribue à modeler celui qui s’y colle : le biais discursif de ce principe binaire va alors servir d’épreuve supplémentaire défiant, par son caractère clivant, les lois de la raison ou même de la croyance, pour mettre le doigt sur le seul objet qui vaille, celui de la nature profonde de l’initié et de sa meilleure compréhension de l’Univers.

Le gnosticisme n’est donc pas une dégradation du mot-souche gnose ; tout au plus décrit-il une façon particulière de connaître, soumis à un principe divin bâti ici sur une forme de manichéisme. Le gnosticisme épouse et agrège d’une certaine façon la philosophie générale de l’Ancien et du Nouveau Testament, non sans égratigner au passage l’immanence et sa transcription particulière qu’est le Christ, expression d’un Dieu incarné. Car là où le bât blesse est que l’incarnation du divin sous-entend quelque part l’aliénation à la vie réelle dans ce qu’elle a parfois de détestable, de souffrance et de malheurs, là où la déité transcendante serait une forme de pureté inatteignable, de retour principiel au Paradis. Pour nous, initiés, le gnosticisme peut et doit être abordé, comme souvent, de deux façons : d’abord par la voie exotérique, qui fait de l’homme quelqu’un de fatalement mauvais, car issu d’une déité immanente, appelée Démiurge, imparfaite, matérielle, symbolisant la Chute adamique, et la contrition systémique qui en découle. Cette approche fera la part belle aux séides de tous ordres, qui y voient un joug facile à exercer sur leurs gentils affidés. Démiurge dérive étymologiquement du grec dêmourgios, proprement « qui travaille pour le public », synonyme, pour Platon, de créateur, ou, pour Rabelais, de demiourgon, proprement le travailleur, pour désigner le Diable (1546) : on voit bien ici la coloration bassement matérielle et dégradée que tente de lui attribuer le volet exotérique du gnosticisme, mâtiné de discrimination religieuse. Pourtant cette voie me semble assez proche du déisme tel que le conçoit le Rite Écossais Ancien et Accepté avec le Grand Architecte De L’Univers et son architecture universelle, la différence ici étant l’absence d’une gouvernance divine imposée. Mais on peut aussi aborder le gnosticisme par la voie ésotérique, dans laquelle nous, simples humains de chair, allons pouvoir nous confronter à l’indicible, l’ineffable, l’inexprimé d’un Dieu transcendant, dans une visée comparable d’ailleurs à l’en Sof de l’arbre séphirotique ou au Nec Plus Ultra de l’Échelle Mystique. Cette confrontation à l’ineffable aura le mérite de rendre encore plus exigeante notre recherche initiatique, dans la mesure où aucuns jalons, aucunes accroches ne sauraient nous arrimer à une quelconque échappatoire : nécessité serait alors d’aller jusqu’au bout pour ne jamais reculer. Cette approche exigeante aura la vertu de « renverser le regard ordinaire », par capillarité et par contiguïté avec ce monde inexprimable, d’emprunter à l’insondable sinon une méthode, du moins un trésor contre-intuitif, déstabilisant pour le profane, mais riche de promesses potentielles pour l’initié. Je vais illustrer cette dynamique de pensée, applicable à la science, par ce court exemple : en 1608, Kepler ,l’astronome , décrit un songe: sa mère et lui sont emmenés dans les airs par un démon pour aller regarder le système solaire depuis la lune, et poser ainsi la lune comme siège transitoire de l’ineffable : c’est l’illustration parfaite du gnosticisme : le démon est l’entité divine inférieure, apte à induire un voyage intellectuel nous emmenant hors des sentiers battus pour regarder en nous , ou plus haut que nous. Le gnosticisme repose donc sur une doctrine séparatiste dont il faut retirer, pour nous maçons, une méthode, une vision et une finalité, dans une optique de perfectibilité et d’élargissement de la Connaissance.

Le gnosticisme fait déjà le travail de binarité, en adoptant d’emblée cette vision duale nécessaire à toute progression. En effet, le progrès s’obtient par des allers-retours incessants entre le monde que l’on connait, et celui que nécessairement on ignore, progrès effectués par la capillarité et la contigüité de nouveaux éléments transitant depuis l’informulé vers le formulé. Le gnosticisme a justement cette propension à créer des mouvements d’idées entre 2 pôles apparemment inconciliables, qui les placent à mi-chemin entre la doctrine et la méthode. Si l’on transpose en sciences physiques, la vision dualiste, ondulatoire et corpusculaire de la matière en général, témoigne en fait de notre incapacité à la définir autrement. La preuve en physique quantique, où les grains, les quantas, constituants ultimes de la matière, sont définis non par une place déterminée, mais par une probabilité de présence qui trahit notre incompétence à réellement les situer. Á un endroit précis se substituera un flux « probable » qui, transposé dans le gnosticisme, validerait les tentatives de jonction entre le monde tangible et celui que l’on subodore comme étant celui d’une déité transcendante. D’une façon générale, la science apparaît comme la validation sous forme d’axiomes et de postulats d’une réalité incomplète, toujours en devenir, dont la philosophie et le gnosticisme seraient le génie, au sens militaire du terme, c’est à dire des logisticiens, des émissaires, des éclaireurs, des prémisses. Transposée en sciences physiques, la preuve gnostique de l’impossibilité de relier les 2 mondes se traduit par l’incompatibilité apparemment fondamentale existant entre physique quantique et physique relativiste, c’est à dire entre les phénomènes régissant l’infiniment petit et l’infiniment grand. Je pense que la physique quantique n’appartient pas spécifiquement à l’infiniment petit, c’est simplement là où on a été capable de la trouver. Même chose pour l’infiniment grand, siège le plus évident de la physique relativiste : il y a donc un clivage, qui ne sera dépassé que lorsque l’abord de ces 2 aspects de la physique ne se fera plus l’un par rapport à l’autre, mais l’un avec l’autre, nous renvoyant, nous maçons, à la pensée dite ternaire, synthèse et donc résolution provisoire d’un dualisme qui est la preuve patente de notre incapacité transitoire à résoudre les contraires. Cette incapacité s’appelle en physique un « saut « quantique », qui est la validation empirique de ce passage incessant de l’onde au corpuscule, de la matière. C’est aussi le bond qu’effectue le cherchant entre ce qu’il sait et ce qu’il espère, afin de se projeter et de saillir, dans son sens de féconder, d’inséminer une nouvelle réalité : nous avons là la définition même de la spiritualité. C’est aussi toute l’explication ésotérique de l’Enfer de Dante : « vous qui entrez ici, abandonnez toute espérance »: il ne s’agit pas de se résoudre à disparaître , mais , en abandonnant toute espérance , de ne rien s’interdire , de ne pas se trouver  englué dans la réalité tangible et d’ accepter de se colleter à l’ineffable, sans l’appui de cette Espérance qui appartient au monde réel. Car si l’Espérance est un moteur du tangible, elle peut apparaître aussi comme une pesanteur, un frein, un mur d’airain. Abandonner toute espérance allège le fardeau potentiel de celui qui reste envers et contre tout arrimé à sa matérialité. Le gnostique, tout comme l’astrophysicien, tout comme le poète de la Divine Comédie, vont devoir abandonner la rigidité de cette espérance pour ne plus faire de l’Enfer un à-côté infréquentable, mais, sitôt passé la porte, y voir le triomphe de la Connaissance.

En retour, cette spiritualité permettra de réinterpréter la matière et le tangible à l’aune et sous l’éclairage de cet élan spiritualiste. Aussi étonnant que cela puisse paraître, c’est ce type de dynamique qui permet aux scientifiques de ne rien s’interdire. Je cite un grand astrophysicien contemporain, Carlo Rovelli, qui ne dit pas autre chose : « Ce qui me fascine avec la science, c’est qu’on observe, on compare, on réfléchit, et l’imagination parvient à nous projeter hors de notre vision du monde. Ce renversement qui ouvre à l’esprit n’est pas propre à la science, on le trouve aussi en philosophie, en littérature… ». Ce renversement n’est pas autre chose que ce que Leibniz appelait la caractéristique universelle, qu’il imaginait sous la forme d’un langage mêlant sciences dures et sciences molles, et que les manifestes Rose+Croix du début du 17ème siècle, dont les membres prétendaient « parler toutes les langues ». Autant le gnosticisme peut être réducteur et étouffant lorsqu’il se souche sur une morale discriminante, autant la vision séparatiste qu’il induit peut être productive car elle oblige la pensée à se référer à un inconnaissable que nous ne toucherons jamais que du doigt, mais qui, par aspiration, nous aide à être meilleurs. Il faut bien garder à l’esprit que le gnosticisme est un standard de pensée, et que, à cet égard, il n’est ni la vie, ni la vérité, et n’a gouvernance que sur ce qu’il croit exister et prospérer. Pris dans une optique totalitaire, il fait le lit d’une forme de coercition morale, de culpabilisation ontologique. Mais son dépassement proprement dit est déjà une forme de progressivité. Cela dit, toute progression ne peut se faire sans défauts, défauts qui sont l’expression maladroite d’une pensée toujours en voie d’amélioration, et qui laisse çà et là sur le chemin ce qui n’entre pas dans l’orthodoxie du moment.  Cette approche par le défaut, douloureuse en termes d’amour propre bafoué ou de certitudes dépassées, a la vertu, s’il elle est utilisée, de jaillir en retour sur le tangible en y ajoutant un supplément d’âme bénéfique à la Connaissance au sens large. Celui qui retourne dans la vie avec ce supplément d’âme va l’utiliser comme un germe à même de l’éclairer plus avant sur les phénomènes qui l’entourent, et d’analyser plus finement lesdits phénomènes. Selon les philosophes partisans de la théodicée ontologique, concept qui découle du gnosticisme, la création d’un univers complexe et infiniment diversifié ne peut d’ailleurs se faire sans défauts. Sans ces défauts, l’Univers serait Dieu lui-même. Avec ces défauts, il est le cosmos, c’est-à-dire une vision « articulée » de l’Univers perçu, imparfaite mais bien réelle. Ces défauts sont donc une preuve d’existence, et valident, par « défaut » justement, le socle de nos connaissances déjà acquises et de nos croyances. Autre exemple, il a été prouvé que la gravité est en fait la conséquence de la déformation de l’espace et du temps : elle en est donc quelque part le défaut. Le défaut a cet avantage qu’il peut être « sorti » du processus, afin d’être étudié en tant que tel : c’est ainsi qu’une formalisation particulière a permis de découvrir récemment des « ondes gravitationnelles », induisant l’« autonomie structurelle » de ladite gravitation. On en vient à déterminer ce qu’on appelle la granularité du temps, de l’espace, et de sa modularité : quoi de plus tangible et d’aisément imaginable qu’un « grain » ?

Et pourtant on affecte cette vision matérialiste à celle, moins aisément représentable, de l’espace et du temps. Ceci pour bien nous montrer que nos sauts, qu’ils soient quantiques ou spirituels, ramènent depuis l’inconnu une forme d’actualité que nous pouvons à ce moment-là reformuler à partir des présupposés que nous connaissons : le « grain » de temps et d’espace est de ce tonneau. En fait, le défaut est souvent le signal qu’un progrès est toujours possible, parce qu’il est sans cesse en cours et qu’il faut le chercher là où il manifeste son côté sombre, inaccompli. Par exemple, l’informatique quantique, qui est balbutiante, nous montre qu’à côté des calculs prodigieux qu’elle est apte à effectuer, de très nombreuses erreurs en perturbent pour l’instant le mécanisme : ces erreurs sont des défauts. Ils sont à ce titre autant des indicateurs précieux à l’amélioration du processus, que des obstacles transitoires au processus en question. En franc-maçonnerie, ces défauts portent un nom : ce sont les métaux, à la fois que l’on combat dans une visée perfectionniste, mais sur lesquels on peut aussi s’appuyer. Ces défauts civilisationnels et existentielles que sont les métaux sont toutes les attitudes, valeurs, concepts et principes qui nous ont permis de croître et d’évoluer depuis notre naissance jusqu’à notre entrée en loge. Les métaux sont symboliquement des électrons libres : le fait, pour les effacer, de les modifier un tant soit peu, de faire vaciller leur superbe crée un appel d’air initiatique qui permettra toujours d’apporter une pierre de plus à l’édifice. Dans « Dialogue sur les 2 grands systèmes du monde », Galilée cherche moins à prouver que la Terre tourne, qu’à démolir notre intuition profondément enracinée qu’elle est immobile. Cette intuition est tellement consubstantielle à l’époque qu’elle en est invisible à la raison discriminante. Galilée essaie de remonter le fil du « défaut » supposé, à savoir l’immobilité de la terre, afin de le transcender, en dépit d’une évidence qui semble incontestable. A partir du moment où l’on a « gouté » à l’ineffable, où l’on s’est ouvert au sacré, on s’est colleté en retour à une ouverture d’esprit forcément augmentée, et le retour au tangible se fera alors de façon moins radicale, plus fine, avec une prédisposition à mieux comprendre les rouages des évènements concrets, à saisir plus délicatement leur essence. Ainsi à partir du moment où l’on a compris que la gravité était le bât blessant d’une déformation, on peut en déduire que le temps s’écoule différemment selon l’intensité de la gravité. Cette méthode est bien sûr troublante, car c’est une façon, pour les matérialistes, de lâcher la proie pour l’ombre, mais cet acte, périlleux s’il en est, nous invite à transcender la réalité du moment. Une masse, comme une planète, fait se courber l’espace et le temps autour d’elle, et c’est cette courbure qui a pour effet collatéral de faire chuter les corps.

On ne baigne donc pas dans la gravité, qui serait un environnement souverain, car, si la gravité est une conséquence et non une cause, elle sera à terme représentable de façon isolée : et ce seront alors les « ondes gravitationnelles », découvertes il y a peu, visibles en cas d’événements extrêmes, tels que la collision de trous noirs, la fusion d’étoiles à neutrons ou l’explosion d’une étoile. Ces événements très violents produisent suffisamment d’énergie pour déformer l’épais et solide tissu de l’espace-temps en le dilatant et en le contractant. Il faut donc que les paramètres consubstantiels au tangible deviennent « limite » pour que se fasse jour un éclairage complémentaire nouveau : c’est aussi la méthode de la cérémonie d’initiation, qui nous donne à voir une réalité augmentée, celle des épreuves, afin d’emmener le récipiendaire dans une spirale vertueuse. Cet éclairage de notre conscience par la confrontation à l’ineffable balaiera d’un faisceau subtil les évènements tangibles, en mettant en évidence des liens intimes qui étaient auparavant indétectables par celui qui n’avait pu se colleter à l’ineffable.

 

Thierry Didier

Mes remerciements et ceux des lecteurs du blog à Thierry Didier pour avoir choisi de nous faire bénéficier de ses réflexions en toute fraternité.

JF Guerry.

SOURCE :

Publié le 18 Juillet 2024 par Thierry Didier

et

http://www.lafrancmaconnerieaucoeur.com/2024/07/de-la-science-et-de-la-gnose.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail

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Les Druides et le Christianisme (documentaire) 30 janvier, 2025

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Société secrète… Poings de la justice et de la concorde 26 janvier, 2025

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Société secrète… Poings de la justice et de la concorde

 
Guillaume Schumacher

Par Guillaume Schumacher
18 janvier 2023
Société secrète… Poings de la justice et de la concorde dans Recherches & Reflexions SoldatsBoxer

Les Poings de la justice et de la concorde, également traduit par Poings d’harmonie et de justice ou Lutteurs pour la justice et la concorde ou la Milice de la justice et de la concorde étaient une société secrète chinoise, connue pour avoir déclenché l’épisode dit de la révolte des Boxers en 1899-1901.

Devenue un mouvement de masse comptant entre cinquante et cent mille membres, la société mena des actions xénophobes, d’abord hostiles à la dynastie mandchoue des Qing, puis anti-occidentales, anti-japonaises et anti-chrétiennes. Le mouvement fut progressivement utilisé et canalisé par l’Empire de Chine pour lutter contre l’influence des puissances étrangères. La société secrète est surtout connue en Occident sous le nom de Boxers (en français, Boxeurs), car les membres de ses milices pratiquaient le kung fu, dit « boxe chinoise »

Origines

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Boxers représentés par Johannes Koekkoek, vers 1900.

La Chine a une longue tradition de sociétés secrètes. L’histoire politique de l’empire du milieu est parsemée de révoltes. Lorsqu’une crise agricole ne pouvait être gérée rapidement, des révoltes paysannes éclataient, souvent encadrées par des sectes et autres groupes clandestins.

Le mouvement des Boxers, qui s’inscrit aussi dans la tradition des sociétés secrètes en Chine, apparaît dans le Shandong au début des années 1890 et semble sortir tout droit du passé de la Chine: il descend sans doute de la rébellion des Huit Trigrammes (pinyin : Bāguà) de 1813, menée par la secte du même nom, causée par le mécontentement de la masse paysanne touchée par la crise économique survenue après l’augmentation de la population.

Ce mouvement, composite, se divise en plusieurs groupes. Chaque groupe a une unité de base, le tan (aire sacrée), qui représente à la fois l’autel, le quartier général et le territoire sur lequel est exercée l’autorité. Ce groupe est mené par un chef, qui commande entre vingt-cinq et cent hommes. En ordre de bataille, les Boxers sont, la plupart du temps, répartis en sous-groupes, de dix hommes environ, au sein desquels règne une discipline très stricte, « obéissance totale au chef, interdiction d’accepter des cadeaux, de piller, de voler ou molester les simples gens, d’avoir des relations avec les femmes, de manger de la viande et de boire du thé ». Animés de superstitions, les Boxers étaient persuadés de leur force surhumaine et de leur invulnérabilité, liées à une pratique rituelle d’arts martiaux chinois.

La composition de ce mouvement est populaire, au départ composé essentiellement d’ouvriers agricoles, auxquels s’ajoutent, au fil du temps, des bateliers, des porteurs, des artisans ruinés… Leur position dans leurs actions est donc plus radicale, par leur statut dans la société. De plus ce mouvement fait partie de ces sectes à caractère fortement xénophobe.

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Dessin représentant Cao Futian, l’un des chefs des Boxers.

Dans un contexte d’invasion militaire étrangère, de la défaite chinoise dans les deux guerres de l’opium, de la mise en place des traités inégaux, et devant l’impuissance du gouvernement impérial de la Dynastie Qing à endiguer ce fléau, les boxeurs décidèrent de faire justice par eux-mêmes.

Ces milices furent initialement opposées à la dynastie impériale Qing, mais leur développement dut beaucoup aux excès des missionnaires. Les membres pratiquent des rituels les rendant selon la tradition invincibles aux balles. La société des Boxers recrutait parmi les errants des campagnes, la plèbe urbaine, et les notables touchés par la pauvreté. Une grande partie des Boxers, initialement hostiles à la dynastie Qing, la dynastie des Mandchous, s’y rallient ensuite, et soutiennent l’impératrice douairière Cixi, elle-même hostile aux étrangers.

Conflit

En mars 1898, les Boxers commencèrent à prêcher ouvertement dans les rues sous le slogan « Renversons les Qing, détruisons les étrangers ».

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L’une des bannières militaires utilisées par les Yihetuan (Poings de la Justice et de la concorde, ou « Boxers »). Image basée sur une photo publiée dans le livre « Histoire et civilisation de Chine » (Éditions Zhong Yang Wen, Pékin, 2006).

Après un accrochage avec les troupes impériales en octobre 1899, l’activité des Boxers se concentra contre les missionnaires et leurs convertis, considérés comme des agents à la solde des « diables étrangers ». Les autorités chinoises se divisèrent au sujet du mouvement, mais les éléments les plus conservateurs de la cour leur apportèrent leur soutien et le Prince Duan organisa une rencontre entre l’impératrice douairière Cixi et Cao Futian, l’un des chefs Boxers de Tianjin.

Début juin, près de 450 hommes, appartenant aux contingents occidentaux, pénétrèrent dans la capitale chinoise pour protéger les délégations étrangères. La révolte atteignit son paroxysme : les insurgés, désormais soutenus par des éléments de l’armée, changèrent leur slogan en « Soutenons les Qing, détruisons les étrangers ».

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Un Boxer photographié en 1900 durant la révolte.

Les Boxers multiplièrent meurtres et exactions contre les étrangers et les Chinois chrétiens. À Pékin, les groupes de Boxers furent placés officiellement sous le commandement de membres de la cour, le Prince Duan notamment. L’assassinat du ministre japonais Sugiyama le 10 juin 1900, puis de l’ambassadeur allemand Clemens von Ketteler le 20 juin, mirent le feu aux poudres, l’épisode culminant par le siège des légations étrangères (épisode dit des 55 jours de Pékin) et le conflit ouvert entre l’Alliance des huit nations d’une part, les Boxers et l’armée impériale chinoise de l’autre. Les Boxers, qui affrontaient souvent à l’arme blanche des troupes régulières munies d’armes à feu, furent anéantis lors du conflit. Sur ordre de l’impératrice Cixi qui souhaitait apaiser les puissances étrangères, les troupes impériales chinoises participèrent à la répression du mouvement.

Dans la culture populaire

La révolte des Boxers est évoquée au cinéma dans les films Les 55 Jours de Pékin, de Nicholas Ray (États-Unis, 1963) et La Colère des Boxers (ou La Révolte des Boxers), de Chang Cheh (Hong Kong / Taïwan, 1976). Ce dernier film, raconté d’un point de vue chinois, dépeint avec sympathie les motivations nationalistes des Boxers, mais représente leurs chefs comme des charlatans, prêts à envoyer leurs troupes à la mort.

SOURCE  :  https://450.fm/2023/01/18/societe-secrete-poings-de-la-justice-et-de-la-concorde/

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La Démarche Spirituelle : Au-Delà du Mental 25 janvier, 2025

Posté par hiram3330 dans : Recherches & Reflexions , ajouter un commentaire

Au-Delà du Mental

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La Démarche Spirituelle : Au-Delà du Mental

Il est courant de considérer le mental comme le principal véhicule de notre conscience, notre guide dans la compréhension de nous-mêmes et du monde qui nous entoure. Cependant, de nombreuses traditions spirituelles à travers le monde et à travers les âges nous rappellent que le mental, aussi puissant soit-il, a ses limites. Il peut ne pas toujours être notre allié sur le chemin de la découverte spirituelle, car il a tendance à nous enchaîner à des schémas de pensée et des perspectives limitées. Heureusement, il existe une autre voie, la voie mystique, qui invite à une immersion dans quelque chose d’infiniment plus grand que notre simple existence individuelle.

Conscience et Mental : Une Alliance Nuancée

La conscience, cette étincelle intrinsèque en chaque être, est souvent visualisée comme une lumière intérieure. Elle n’est pas simplement un témoin passif, mais une force dynamique qui nous permet de percevoir, de ressentir et de naviguer dans la complexité du monde. C’est le miroir à travers lequel nous nous voyons, ainsi que l’environnement dans lequel nous évoluons. En ce sens, la conscience est le pont entre notre monde intérieur et le monde extérieur.

Le mental, dans cette dynamique, agit comme un intermédiaire, un interprète, qui traduit et décrypte les informations pour la conscience. Il joue le rôle d’un processeur, recevant des données, les analysant et produisant des réponses sous forme de pensées, de jugements, de souvenirs ou de projections. Dans une analogie informatique, si la conscience est le système d’exploitation, le mental serait le logiciel qui exécute les tâches spécifiques.

Mais comme tout logiciel, le mental peut avoir des « bugs » ou des « virus ». Ces erreurs proviennent de diverses sources, notamment :

Expériences passées : Nos traumatismes, échecs, victoires, et moments marquants peuvent teinter notre perception présente. Par exemple, une personne ayant été trahie dans le passé pourrait avoir du mal à faire confiance, même dans des situations où la confiance est justifiée.

Croyances culturelles : Les cultures, sociétés, et traditions instillent en nous des valeurs, des idéaux, et des croyances. Certaines de ces croyances peuvent être restrictives ou fausses. Par exemple, dans certaines cultures, montrer de la vulnérabilité est considéré comme un signe de faiblesse, alors qu’en réalité, cela peut être une manifestation de force et d’authenticité.

Conditionnements sociaux : Dès notre naissance, la société nous conditionne à penser et agir d’une certaine manière. Ce conditionnement peut nous pousser à conformer notre comportement, nos aspirations et même notre identité à des normes préétablies.

L’effet cumulé de ces distorsions mentales est que nous risquons de perdre la clarté. Nous pouvons commencer à voir le monde non pas comme il est, mais comme nous pensons qu’il est ou comme nous craignons qu’il soit. Cet obscurcissement de notre vision peut nous éloigner de notre véritable essence, nous empêchant de vivre une vie authentique.

La prise de conscience de ces distorsions est la première étape vers la liberté mentale. En reconnaissant et en interrogeant nos préjugés, en remettant en question nos croyances limitantes et en confrontant nos peurs, nous pouvons commencer à nettoyer le miroir de la conscience, permettant ainsi une vision plus claire et plus vraie de nous-mêmes et du monde qui nous entoure.

La Voie Mystique : Immersion dans l’Abyssal Inconnu

La voie mystique se distingue des chemins conventionnels de la compréhension. Là où la logique et la rationalité dominent la pensée humaine dans bien des domaines de la vie, la mystique embrasse l’inexplicable, le transcendant. Elle ne cherche pas à mettre des étiquettes, à diviser ou à catégoriser, mais à unifier, à connecter et à englober.

L’immersion dans l’infini est une métaphore puissante pour ce voyage. Imaginez-vous plonger dans un océan sans fin, où la sensation d’individualité, cette bouée à laquelle nous nous accrochons si désespérément dans notre vie quotidienne, est emportée par les vagues de l’inconnu. Dans cet océan, il n’y a ni « moi » ni « autre », mais une continuité fluide d’existence. Les mystiques, qu’ils soient soufis, chrétiens, hindous ou bouddhistes, parlent tous d’un tel état d’union avec le Divin, avec l’Univers, avec le Tout.

Ces moments d’extase mystique, souvent appelés « samadhi », « satori » ou « illumination » selon les traditions, sont des états où l’individu se sent un avec tout ce qui existe. C’est un sentiment d’amour incommensurable, de paix profonde et d’appartenance universelle. Le ‘je’ individuel s’efface, non par une perte, mais par une expansion, fusionnant avec une réalité bien plus vaste.

Tenter de capturer l’essence de ces expériences avec le langage est un exercice futile, car les mots sont inadéquats pour décrire ce qui est au-delà de la dualité, de la conceptualisation. C’est pourquoi les mystiques se tournent vers d’autres formes d’expression : la poésie mystique du poète persan Rumi, la peinture zen, la danse soufie ou la musique sacrée de diverses traditions sont des tentatives de traduire l’intraduisible, d’exprimer l’ineffable.

Ce qui est essentiel à comprendre est que la voie mystique n’est pas une évasion de la réalité, mais plutôt une immersion plus profonde en elle. C’est un rappel que l’univers est bien plus vaste, plus interconnecté et plus mystérieux que ce que notre mental peut concevoir. Et c’est dans cet inconnu que de nombreux chercheurs trouvent la vérité la plus profonde et la plus réconfortante sur eux-mêmes et sur l’existence.

Trouver l’Équilibre : L’Harmonie entre Mental et Mystique

Naviguer dans les eaux de la spiritualité peut parfois ressembler à une danse délicate entre la tête et le cœur. Dans un monde qui valorise la logique, la rationalité et l’analyse objective, il peut être tentant de laisser le mental prendre les commandes de notre quête spirituelle. Cependant, un excès d’analyse peut nous éloigner de l’essence même de la spiritualité : une expérience directe et profonde du divin, du transcendant.

D’un autre côté, se plonger exclusivement dans le mystique sans l’ancrage du mental peut parfois conduire à la confusion ou à une perte de discernement. Comme tout outil, le mental a sa place. Il nous aide à comprendre les textes sacrés, à discerner les enseignements authentiques des faux et à intégrer nos expériences spirituelles dans notre vie quotidienne.

L’art de la démarche spirituelle réside dans la capacité à trouver un équilibre, un juste milieu. C’est comme jouer d’un instrument de musique où l’harmonie est atteinte lorsque les notes de la raison et de l’intuition sont jouées en synchronie. Lorsque la tête et le cœur, la raison et l’intuition, l’analyse et l’expérience se rencontrent, une mélodie unique et personnelle émerge.

Chaque individu est un univers en soi, doté de sa propre histoire, de ses propres croyances et de ses propres expériences. La voie qu’il choisit d’emprunter sur le chemin spirituel sera donc intrinsèquement unique. Certains pourraient trouver du réconfort et de la clarté dans la contemplation philosophique, d’autres dans la méditation silencieuse au cœur de la nature, et d’autres encore dans la danse extatique ou la prière dévotionnelle.

Mais au cœur de cette quête, deux qualités demeurent cruciales : l’ouverture d’esprit et la curiosité. L’ouverture d’esprit permet d’accueillir de nouvelles perspectives, de remettre en question les croyances établies et de s’ouvrir à l’inconnu. La curiosité, quant à elle, est cette flamme intérieure qui pousse constamment à explorer, à chercher, à découvrir.

En embrassant ces qualités, on se rappelle que la spiritualité n’est pas une destination, mais un voyage. C’est une exploration continue de l’immensité de l’univers et de la profondeur de notre propre être. Quelle que soit la voie choisie, qu’elle soit analytique, mystique ou un mélange des deux, ce qui compte le plus est de s’avancer avec un cœur ouvert, reconnaissant l’infini potentiel de découverte et d’émerveillement.

 

Yann LERAY@2023

SOURCE  :  http://www.lesamisdhermes.com/2023/09/au-dela-du-mental.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail

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