Imhotep 22 octobre, 2023
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L’Architecte Légendaire de l’Égypte Ancienne
Imhotep, dont le nom signifie « celui qui vient en paix », vécut durant la IIIe dynastie égyptienne, autour de 27e siècle av. J.-C. Il est une figure historique et légendaire qui a laissé une empreinte indélébile dans l’histoire de l’Égypte ancienne. Reconnu principalement comme l’architecte de la pyramide à degrés de Djéser, il fut aussi un médecin, un haut prêtre, un scribe, un astrologue, un vizir et un poète. Sa polyvalence et ses contributions remarquables à la société égyptienne ont élevé Imhotep au rang de divinité, des millénaires après sa mort.
Imhotep, dont l’ingéniosité reste gravée dans l’histoire de l’architecture égyptienne, est célébré pour sa création audacieuse : la pyramide à degrés de Djéser. Située dans la nécropole de Saqqarah, non loin du Caire contemporain, cette structure unique fut érigée durant la 3ème dynastie, une période charnière dans l’évolution de la construction royale funéraire.
Avant Imhotep, les dirigeants égyptiens étaient inhumés dans des « mastabas », des structures rectangulaires basses, construites en briques de boue, avec des chambres souterraines. Imhotep, cependant, a bouleversé cette tradition. Pour le pharaon Djéser, il conceptualisa et supervisa la construction d’une pyramide composée de six mastabas de tailles décroissantes empilés les uns sur les autres, culminant à environ 62 mètres de hauteur. Cependant, un septième mastaba est dissimulé sous le sol. C’était une chambre magnifique et complexe, servant non seulement de fondation ingénieuse, mais possiblement aussi de chambre secrète pour des rituels, des trésors, ou des aspects de la vie après la mort que nous ne comprenons pas encore pleinement.
Mais la pyramide n’était pas simplement une prouesse d’ingénierie ; elle incarnait également une profonde signification spirituelle. Chaque degré de la pyramide symbolisait le pharaon s’élevant au-dessus des couches terrestres, un voyage sacré du monde des mortels à l’éternité céleste. Cette interprétation était conforme à la croyance égyptienne ancienne selon laquelle le pharaon était un intermédiaire entre les dieux et les hommes, et qu’après la mort, il rejoignait les dieux dans les cieux.
En outre, le complexe funéraire autour de la pyramide était d’une ampleur sans précédent. Il comprenait des temples, des chapelles, des cours et des passages souterrains, ainsi que des sculptures et des inscriptions de la forme la plus ancienne connue de l’écriture hiéroglyphique, affirmant la majesté du pharaon défunt. L’ensemble du site était une merveille d’innovation architecturale, avec des techniques de construction, des matériaux, et un design qui seraient repris et raffinés dans les pyramides ultérieures.
Imhotep, n’était pas seulement un architecte éminent, mais aussi un praticien médical si avancé dans son approche qu’il pourrait être justement considéré comme l’inventeur de la médecine, bien avant la naissance d’Hippocrate. Bien que les textes médicaux rédigés par Imhotep n’aient pas été préservés jusqu’à l’époque moderne, des écrits subséquents lui attribuent une connaissance profonde de divers domaines, notamment la médecine.
Imhotep se distingue dans l’histoire médicale non seulement par sa polyvalence dans l’approche de la guérison mais aussi par sa perspective révolutionnaire pour son époque. Il était reconnu pour incorporer des dimensions spirituelles et religieuses dans son traitement, utilisant la prière et les rituels magiques comme éléments essentiels de sa pratique médicale. Néanmoins, son approche ne se limitait pas à la spiritualité. Imhotep pratiquait également une forme de médecine empirique, s’appuyant sur l’observation directe et le traitement des symptômes physiques, établissant ainsi un cadre de pratique médicale qui était en avance sur son temps.
Ce qui fait d’Imhotep une figure si remarquable est sa promotion précoce de l’idée que les maladies n’étaient pas le fait de forces surnaturelles ou de la colère divine, mais avaient des causes naturelles et pouvaient être traitées par des remèdes naturels. En insistant sur des explications naturelles et en mettant en œuvre des traitements basés sur des observations tangibles et reproductibles, Imhotep a jeté les bases de la médecine moderne. Il peut être vu comme un précurseur de la médecine basée sur la raison et l’observation, des principes fondamentaux qui seraient plus tard pleinement incarnés dans la pratique hippocratique.
Imhotep, dans son rôle de vizir sous le règne du pharaon Djéser durant la 3ème dynastie, vers 27ème siècle avant J.C., occupait une position d’autorité et de confiance sans pareilles. En tant que vizir, il supervisait l’administration du royaume, de la gestion des vastes projets de construction à l’application des décrets royaux, faisant de lui le bras droit du pharaon et son conseiller le plus fiable. Sa sagacité et son jugement influençaient profondément les politiques intérieures et les initiatives diplomatiques du royaume.
Parallèlement à ses fonctions administratives, Imhotep exerçait également le rôle de grand prêtre du culte du dieu soleil Rê à Héliopolis, l’un des centres religieux les plus importants de l’Égypte ancienne. En tant que haut prêtre, il était responsable de la conduite des cérémonies sacrées, de la maintenance des temples, et de la communication des oracles divins. Sa maîtrise des rites sacrés, de la liturgie et des calendriers astronomiques était essentielle pour assurer la faveur cosmique et le cycle régulier des saisons, éléments jugés cruciaux pour la prospérité du Nil et, par extension, de l’Égypte elle-même.
Outre ses vastes responsabilités religieuses et administratives, Imhotep était également un scribe accompli. Cette compétence lui conférait une érudition exceptionnelle, lui permettant de documenter et de préserver des textes religieux, philosophiques et même médicaux, assurant ainsi la transmission du savoir à travers les générations. Son rôle était crucial dans la conception des plans architecturaux des temples, des complexes funéraires et des monuments publics, traduisant la volonté divine en structures terrestres.
En tant qu’astrologue, Imhotep jouissait d’une position de conseiller céleste, interprétant les mouvements des corps célestes pour discerner la volonté des Netjer. Ses connaissances en astronomie n’étaient pas simplement théoriques ; elles étaient directement appliquées à la vie quotidienne et royale. Les cycles des étoiles et des planètes déterminaient les dates des fêtes religieuses, les périodes de plantation et de récolte, et pouvaient même influencer les décisions majeures concernant la guerre et la paix. Par ses multiples talents et sa sagesse, Imhotep incarnait un lien essentiel entre le terrestre et le divin, guidant l’Égypte ancienne à travers les époques de changement et d’éternité.
Le passage d’Imhotep de la mortalité à la divinité illustre l’impact monumental de sa vie et de son œuvre sur la civilisation égyptienne ancienne. Son élévation posthume au statut divin, environ 2 000 ans après sa mort, témoigne d’un respect et d’une vénération qui ont perduré bien au-delà de sa vie terrestre. Cette divinisation est particulièrement remarquable étant donné qu’Imhotep n’était pas d’origine royale ; son ascension au rang de divinité était fondée sur ses accomplissements intellectuels, médicaux et architecturaux, et non sur sa lignée.
Vénéré comme le dieu de la médecine et de la sagesse, Imhotep est devenu bien plus qu’un ancien sage pour les gens de l’époque. Il incarnait l’espoir, la guérison et la connaissance, un protecteur et un guide pour ceux qui cherchaient à soulager la souffrance physique et à trouver des réponses aux mystères de l’univers. Des temples ont été érigés en son honneur, devenant des centres de guérison ; des lieux où les malades et les souffrants entreprenaient des pèlerinages dans l’espoir que la proximité avec l’essence divine d’Imhotep leur accorderait le réconfort et la guérison. Ces sanctuaires n’étaient pas seulement des maisons de culte, mais aussi des centres d’apprentissage médical et de la connaissance, perpétuant ainsi son héritage de sagesse et de guérison.
Dans le contexte religieux, Imhotep était également invoqué dans les rituels magiques et médicaux. Les prêtres et les praticiens de la médecine de l’époque prononceraient son nom dans les incantations destinées à éloigner les maladies ou à protéger contre le mal, croyant que son pouvoir transcendait le royaume des mortels.
Dans la tradition égyptienne ancienne, Imhotep est reconnu pour sa profonde compréhension spirituelle et cosmologique. Son approche de la spiritualité met en évidence l’équilibre délicat entre deux forces primordiales, souvent interprétées comme le Bâ et le Kâ, des concepts fondamentaux dans la spiritualité égyptienne ancienne.
Le Bâ et le Kâ sont des aspects essentiels de la compréhension égyptienne de l’âme humaine, incarnant une dualité qui trouve une expression symbolique dans les enseignements d’Imhotep. Le Kâ représente l’énergie vitale ou la force de vie qui descend dans la personne à la naissance, tandis que le Bâ est considéré comme la partie de l’âme capable de voyager, montant et descendant entre les royaumes terrestre et céleste. Cette dualité dynamique est centrale dans la philosophie spirituelle d’Imhotep : l’un représente l’énergie ascendante (le Bâ), et l’autre, l’énergie descendante (le Kâ). Ensemble, ils symbolisent l’interconnexion et l’indivisibilité de ces deux états d’être, formant une unité harmonieuse nécessaire pour la santé spirituelle et physique.
Le périple du Bâ après la mort est illustré fréquemment comme un aigle aux ailes déployées, symbolisant le passage libéré de l’âme entre les différents plans d’existence. Ce Bâ continue sa trajectoire vers la salle de justice d’Osiris, le Netjer de la vie dans l’au-delà et l’évaluateur des défunts. Ce moment critique est marqué par la pesée de l’âme représenté par le cœur sur une balance contre la plume de Maât, symbolisant la vérité et l’ordre cosmique.
La symbolique de la transformation, de la guérison et de la régénération est également centrale dans les enseignements d’Imhotep, avec un accent particulier sur la capacité à se renouveler. Cette imagerie est particulièrement pertinente dans le contexte médical, suggérant la capacité non seulement de guérir le corps physique, mais aussi de revitaliser l’énergie spirituelle de l’individu, facilitant ainsi un état de renouveau complet et d’harmonie entre le corps et l’esprit.
Imhotep, dans sa grandeur et sa sagesse, transcende le temps et la culture. Son héritage, gravé dans la pierre, le papyrus et le folklore, appelle notre monde contemporain à une introspection profonde. Dans une époque souvent détachée des nuances de la spiritualité, la vie et les réalisations d’Imhotep nous rappellent que l’humanité a toujours possédé une capacité innée à intégrer les sciences, les arts, la spiritualité et la médecine dans une compréhension holistique de la vie.
Ses contributions à l’architecture, la médecine, la littérature et l’administration publique ne sont pas simplement des témoignages de l’intellect humain, mais aussi des rappels éloquents que la quête de la connaissance, l’harmonie avec le cosmos et la vénération de la vie sont des éléments intrinsèques à notre expérience.
La figure d’Imhotep, nous exhorte à reconnaître et à honorer l’équilibre délicat de notre existence, tant dans le domaine physique que spirituel. À une époque où la technologie peut souvent prédominer nos approches de la pensée et de la guérison, l’exemple d’Imhotep nous incite à redécouvrir les pratiques ancestrales qui célèbrent l’interconnexion de notre bien-être physique, mental et spirituel.
Se tourner vers Imhotep aujourd’hui pourrait bien inspirer une transformation profonde dans notre perception de la santé, de la maladie, de la science et de la technologie. En réapprenant à respecter les forces naturelles et cosmiques, en reconnaissant l’importance de l’équilibre et de l’harmonie, et en chérissant la sagesse et les connaissances transmises à travers les âges, nous avons l’opportunité d’enrichir notre société actuelle, souvent trop matérialiste, et peut-être de retrouver un sentiment de connexion sacrée et de respect profond pour la vie sous toutes ses formes.
Yann LERAY @ 2023
SOURCE : https://www.lesamisdhermes.com/2023/10/imhotep.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail
Maçons célèbres : Robert Ambelain 28 septembre, 2023
Posté par hiram3330 dans : Silhouette , ajouter un commentaireMaçons célèbres : Robert Ambelain
Robert Ambelain, né le 2 septembre 1907 à Paris et mort dans la même ville, le 27 mai 1997, est un auteur français, spécialisé dans l’ésotérisme, l’occultisme et l’astrologie. Homme de lettres, historien et membre sociétaire des Gens de Lettres et de l’Association des écrivains de langue française « mer outre-mer », il est l’auteur de 42 ouvrages (dont certains sous le pseudonyme d’« Aurifer », son nom en tant que « Supérieur inconnu » dans l’Ordre Martiniste).
Franc-maçon, il est initié le 24 mars 1939 dans le temple de la porte d’Orléans à Paris, parrainé par le grand maître Constant Chevillon, dans la loge « La Jérusalem des vallées égyptiennes » et ensuite il est reçu compagnon et maître au cours d’une tenue clandestine au camp d’Épinal. Il dirige à son domicile les réunions de la loge « Alexandrie d’Égypte », au Rite de Memphis-Misraïm. Il reçoit de Georges Bogé de Lagrèze les hauts grades de ce rite, du 4e au 33e et les 55e, 66e, 90e et 95.
En 1942, il réveille l’Ordre des Élus Coëns, dont il est le Souverain Grand Commandeur. L’Ordre Martiniste des Élus-Cohens, lié pendant un temps à l’Ordre de Papus dirigé par Philippe Encausse au sein de l’Union des ordres martinistes, va poursuivre son activité jusqu’en 1967.
C’est en 1942 que Georges Bogé de Lagrèze et Camille Savoire, tous deux membres du Grand Prieuré des Gaules du Rite écossais rectifié, auraient donné patente à Robert Ambelain, afin de créer l’Ordre Martiniste des Élus-Cohens et d’ y intégrer les classes secrètes de Profès et Grand Profès. Cependant ,un article de Pierre Noël consacrée à « La Profession », publié dans le N°168 de Renaissance traditionnelle en octobre 2012 établit documents à l’appui, y compris des textes inédits, la nature exacte de la double classe secrète du régime écossais rectifié et il précise en quoi la pseudo-grande profession composée par Robert Ambelain à partir d’un dépôt de Georges Lagrèze diffère radicalement de la grande profession telle que l’a conçue et instituée Jean-Baptiste Willermoz fondateur du rite et telle qu’elle s’est perpétuée en Suisse.
De 1960 à 1985 il est le grand maître mondial de la « Grande Loge française du Rite ancien et primitif de Memphis-Misraïm ». Il transmet sa succession à Gérard Kloppel en 1985. En 1985 il réveille le Rite écossais primitif. Il est aussi Chevalier bienfaisant de la Cité sainte dans le Rite écossais rectifié, avec le nom d’ordre d’Eques a reconciliatione.
Le gnostique
En 1946, il est consacré évêque dans l’Église gnostique universelle sous le nom de « Tau Robert », évêque gnostique de Samarie, par Roger Ménard (« Tau Eon II »), qui à son tour avait été consacré par Victor Blanchard (« Tau Targelius »). Fondateur en 1953 de l’Église gnostique apostolique, qui en 1956 se place sous les auspices d’Origène, qu’elle reconnaît comme Saint patron. En septembre 1958, Robert Ambelain en est élu patriarche, par le haut synode, sous le nom de « Tau Jean III » et, le 20 décembre 1959, « Tau Charles » le consacre patriarche en lui conférant le pallium patriarcal légué par Mgr Giraud, qui avait consacré Jean Bricaud avant lui. C’est aussi le 31 mai de cette année 1959 qu’il consacre Roger Deschamps (« Tau Jean Rudiger ») comme évêque de l’Église gnostique apostolique de Liège. Le 15 août 1960, il hérite de Mgr Dupont du patriarcat de l’Église gnostique universelle, qu’il fusionne avec sa propre communauté.
L’historien Robert Ambelain à propos de la mythomanie et de la mégalomanie

L’historien Robert Ambelain s’exprime à propos de la mythomanie et de la mégalomanie : “tous les mythomanes de l’Histoire sont mégalomanes”. Il parle ensuite des grands mythomanes de l’Histoire, les fondateurs de religion, les pseudo-messies, Jeanne d’Arc, Napoléon… La psychothérapeute Hélène Korganoff et le sociologue Georges Chétochine interviennent dans le débat autour de la mythomanie.
SOURCE : https://450.fm/2023/08/02/macons-celebres-robert-ambelain/
Pourquoi en savons-nous si peu sur les druides ? 22 septembre, 2023
Posté par hiram3330 dans : Recherches & Reflexions,Silhouette , ajouter un commentairePourquoi en savons-nous si peu sur les druides ?
Cette puissante classe sociale celte était une menace pour l’Empire romain avant d’être englouti par le christianisme, mais leurs origines restent profondément enfouies dans les méandres du passé.

Les druides étaient-ils des prêtres pacifiques ou de dangereux prophètes ? Vouaient-ils un culte à la nature ou préparaient-ils une rébellion ? Nous ne savons pas grand-chose de cette ancienne classe sociale, mais ces lacunes n’ont jamais empêché les spéculations sur leur véritable nature.
Les premiers témoignages détaillés sur les druides remontent au premier siècle avant notre ère, mais il est probable que leur rôle particulier ait trouvé sa place dans les anciennes communautés de ce qui est aujourd’hui devenu la Grande-Bretagne, l’Irlande et la France bien avant cette date. Le témoignage en question provient d’une transcription latine du terme celtique désignant une classe sociale du peuple celte constituée de personnes dévouées à la prophétie et au rituel.
Étant donné que les Celtes avaient une tradition orale, tous les témoignages écrits concernant les druides provenaient de peuples tiers, notamment des Romains. Les druides « s’occupent des choses sacrées, ils dirigent les sacrifices publics et privés, et interprètent tout ce qui a trait à la religion, » écrivait par exemple Jules César en 50 avant notre ère, après avoir envahi la Gaule. L’empereur avait remarqué leur intérêt pour l’astronomie, l’éducation et la bravoure, ainsi que leur coutume de sacrifier leurs compatriotes gaulois pour s’attirer la grâce des dieux en mettant le feu à de gigantesques effigies humaines en osier où étaient enfermés des hommes vivants.

D’autres auteurs romains ont également été obsédés par l’amour que vouaient les druides au sang et à la mort. Pline l’Ancien évoquait par exemple le goût des druides pour le gui et le sacrifice humain. « Le meurtre d’un homme était pour eux un acte attestant de la plus grande dévotion, » écrivait-il, « et manger sa chair signifiait s’assurer une santé bénie des dieux. » Tacite a même fait état d’une bataille au Pays de Galle au cours de laquelle les druides « ont recouvert leurs autels du sang des captifs et consulté leurs dieux à travers des entrailles humaines. »
Ces dévots païens constituaient une menace existentielle pour les Romains, ces derniers craignaient le pouvoir exercé par les druides sur les communautés celtes conquises par Rome. Dans son livre, Jane Webster suggère que les visions apocalyptiques des druides ainsi que leurs rituels étaient perçus comme des actes de résistance par l’envahisseur romain qui s’est empressé d’éradiquer cette menace dès le commencement du règne d’Auguste, en 27 avant notre ère.
Les célébrations de l’équinoxe d’automne à travers le monde

Au premier siècle de notre ère, le christianisme commença à se répandre en France et dans les îles Britanniques et au fil des siècles de nombreuses traditions celtes tombèrent derrière son voile. Cependant, les druides continuèrent de faire des apparitions dans la littérature médiévale, ce qui laisse entendre que ces prêtres païens sont plus tard devenus des guérisseurs ou des magiciens. Pourtant, étant donné que nous ne disposons d’aucun témoignage écrit sur les Celtes préchristianisme, il est quasiment impossible de vérifier les revendications historiques au sujet des druides. Néanmoins, les druides sont revenus plusieurs fois sur le devant de la scène au cours des millénaires avec notamment une résurgence à l’époque romantique et une réincarnation au 21e siècle sous la forme du néodruidisme.
Bien que, n’y voyant qu’une exagération de la réalité, les historiens aient fini par rejeter les allégations romaines sur les traditions religieuses prétendument brutales des druides, la controverse autour de leurs rituels macabres a refait surface en 1984. Cette année-là, un coupeur de tourbes avait déterré des restes humains dans le comté de Cheshire, en Angleterre, et sa découverte n’avait rien d’ordinaire : l’Homme de Lindow, comme il fut plus tard nommé, avait été conservé dans la tourbière depuis près de 2 000 ans. À première vue, il était devenu un « Homme des marécages » après avoir été blessé à la tête, poignardé et étranglé avant d’être laissé pour mort dans ces environs marécageux. Son estomac contenait du pollen de gui, ce qui alimenta les spéculations sur sa possible mort lors d’un sacrifice pratiqué, peut-être, par des druides, ou sur le fait qu’il était lui-même un prince druide.
Il est tentant de spéculer sur la véritable nature des druides, mais puisque la plupart des connaissances au sujet de cette ancienne caste sociale émanent de sources secondaires, il est impossible de vérifier la plupart des affirmations. Même le terme en lui-même semble avoir été utilisé pour désigner de manière générale des hommes instruits, des philosophes, des professeurs ou des hommes pieux intéressés par la nature, la justice et la magie. Et l’archéologie n’a pas plus de réponses convaincantes à offrir. « À l’heure actuelle chez les archéologues, il n’existe pas de consensus pour faire le lien entre des preuves matérielles et des druides, même au sein d’un pays donné, » écrivait Ronald Hutton pour le magazine History Today. « Quel que soit le lieu, nous n’avons jamais déterré d’artefact qui ait fait l’unanimité au sein des experts comme relevant du druidisme. » Les druides ont toujours été entourés de magie et de mystère.
Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.
SOURCE : https://www.nationalgeographic.fr/histoire/2019/11/pourquoi-en-savons-nous-si-peu-sur-les-druides?fbclid=IwAR1kWib9zMcT_n2UhaMVCgjiU7YEYqgpm_y9Ivf2eKWEdSCnTA4sMbw5j9U
Paracelse – » la lumière au cœur des Hommes « 15 septembre, 2023
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Hommage à l’ancien Grand Maître du GODF : Frédéric Desmons 13 septembre, 2023
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De notre confrère midilibre.fr
Frédéric Desmons est né le 14 octobre 1832, à Brignon, et mort le 4 janvier 1910, à Paris. Il était pasteur et docteur en théologie protestante. Il était aussi Franc-maçon et plusieurs fois Grand Maître du Grand Orient de France. Il fut homme politique français et conseiller général en 1877, puis député et ensuite sénateur du Gard en 1894. Il milita durant toute sa vie pour la liberté absolue de conscience.

Samedi 14 janvier, une cérémonie en hommage à Frédéric Desmons a eu lieu au cimetière dans lequel il fut inhumé en 1910. Cette manifestation était à l’initiative de l’association des Amis de Frédéric-Desmons. Des membres du Grand Orient de France étaient aussi présents.
Yves Roussel, membre du Cercle philosophique et culturel d’Alès a remercié les personnes présentes et donné ensuite la parole aux maires de Saint-Geniès-de-Malgoirès, Jean-François Durand-Coutelle, et de Brignon, Rémy Bouet. Il a tenu à retracer la vie de ce grand homme, à la fois homme d’Église, homme politique et franc-maçon.
Un dépôt de gerbes dont l’une portée par Walter Bloch, membre fondateur et pilier de l’association Frédéric Desmons, a eu lieu devant son caveau.
Le collège de Saint-Geniès-de-Malgoirès porte son nom en hommage.
Franc-maçonnerie

Frédéric Desmons est initié le 8 mars 1861 en franc-maçonnerie au sein de la loge L’Echo du Grand Orient. En 1867, il quitte sa loge-mère pour fonder, à Saint-Geniès-de-Malgoirès, un autre atelier, sous le nom distinctif de Le Progrès dont il devient le vénérable en 1870.
Dès 1873, il entre au conseil de l’ordre du Grand Orient de France (GODF). Il reste vigilant à tous les vœux des loges concernant la suppression des références à l’existence de Dieu et à l’immortalité de l’âme et s’oppose, à de nombreuses reprises, aux « conservateurs » de l’obédience. Lors du convent de 1877, Frédéric Desmons est nommé rapporteur du vœu n°IX émanant de la loge La Fraternité progressive de Villefranche-sur-Saône, visant la révision de l’article 1er de la constitution du Grand Orient de France. À cette occasion, devant les représentants des loges, il prononce un discours au sujet de la formule de l’article premier de la constitution de 1849, qui va passer à la postérité et emporter l’adhésion enthousiaste d’une majorité de délégués du convent :
« (…) Nous demandons la suppression de cette formule parce que, embarrassante pour les vénérables et les loges, elle ne l’est pas moins pour bien des profanes qui, animés du sincère désir de faire partie de notre grande et belle Institution qu’on leur a dépeinte, à bon droit, comme une Institution large et progressive, se voient tout à coup arrêtés par cette barrière dogmatique que leur conscience ne leur permet pas de franchir.
Nous demandons la suppression de cette formule parce qu’elle nous paraît tout à fait inutile et étrangère au but de la Maçonnerie. […]
Non. Laissons aux théologiens le soin de discuter des dogmes. Laissons aux Églises autoritaires le soin de formuler leur syllabus. – Mais que la Maçonnerie reste ce qu’elle doit être, c’est-à-dire une institution ouverte à tous les progrès, à toutes les idées morales et élevées, à toutes les aspirations larges et libérales (…) »
Cette proposition assortie de son discours aboutit à la fin de l’obligation de croyance en l’existence de Dieu pour les membres du GODF. Les historiens s’accordent sur le fait que Desmons n’a jamais soutenu l’idée d’un athéisme obligatoire au sein de la maçonnerie libérale, étant lui-même resté profondément déiste1. Devenu un personnage de premier plan, Frédéric Desmons est élu président du conseil de l’ordre du GODF à cinq reprises : de 1889 à 1891, de 1896 à 1898, de 1900 à 1902, de 1905 à 1907, et en 1909 jusqu’à sa mort en 1910 en son domicile, 9 rue du Val-de-Grâce dans le 5e arrondissement de Paris.
En 2017, une loge du Grand Orient de France porte le nom de « Frédéric Desmons Laïcité »
SOURCE : https://450.fm/2023/01/21/hommage-a-lancien-grand-maitre-du-godf-frederic-desmons/
Presentation du livre: La Veuve Égyptienne et ses Héritiers par Joseph TMK 10 septembre, 2023
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Zarathoustra, le prophète Persan 20 août, 2023
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Maçons célèbres… : Léo Campion 11 août, 2023
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Léon Campion, dit Léo Campion, né le 24 mars 1905 dans le 18e arrondissement de Paris, ville où il est mort le 6 mars 1992 dans le 15e arrondissement, est un personnage à multiples facettes, chansonnier, acteur, humoriste et caricaturiste, Régent de l’Institut de Pataphysique et Grand Maître de la Confrérie des Chevaliers du Taste Fesses, mais aussi franc-maçon, libre-penseur, objecteur de conscience, pacifiste, antimilitariste, libertaire et historien de l’anarchisme.
Il est l’auteur, en 1969, de l’ouvrage Les Anarchistes dans la franc-maçonnerie ou les Maillons libertaires de la chaîne d’union.
Le père de Léo Campion est belge et sa mère française (montmartroise, de nationalité belge à la naissance). En 1923, Léo Campion est expulsé de France à l’issue d’une campagne menée contre lui par l’Action française : il est toujours de nationalité belge. Il s’installe à Bruxelles où il rencontre le bouquiniste anarchiste et franc-maçon, Marcel Dieu alias Hem Day. Une rencontre qui marquera sa vie. Il devient secrétaire de la Libre Pensée de Bruxelles et secrétaire de la section belge de l’Internationale des résistant(e)s à la guerre (IRG-WRI).
Premier objecteur de conscience avec Hem Day
« Le refus du service militaire est une assurance contre la mort, cette assurance sera viable dès qu’il y aura suffisamment d’assurés. »
— Léo Campion
En 1933, une figure de proue du parti libéral belge, Albert Devèze, ministre de la Défense nationale, dépose un projet de loi interdisant toute propagande pacifiste et toute diffusion d’idées antimilitaristes. Sans attendre, Léo Campion et Hem Day renvoient leurs livrets militaires. La réponse ne tarde guère, un mois après, Albert Devèze rappelle les deux hommes sous les armes par mesure de discipline ; ils doivent rejoindre leur unité. Ce qu’ils refusent de faire. Ils sont arrêtés quelques jours plus tard.
Le 19 juillet 1933, la foule se presse dans l’enceinte du tribunal militaire. Personne n’attend une condamnation, mais seulement une joute oratoire, les notes relatives au service militaire des prévenus sont bonnes et tout ce que l’on peut leur reprocher, est d’avoir refusé de répondre à un rappel imposé à titre de sanction. Prenant la parole, tour à tour, les accusés se transforment en accusateurs et ridiculisent les autorités judiciaires et militaires (voir Hem Day). Malgré tout, Léo Campion est condamné, à dix-huit mois de prison, son casier judiciaire étant vierge. L’affaire risque de tourner au cercle vicieux puisqu’une fois leur peine purgée, les condamnés allaient être rappelés et refuseraient immanquablement à nouveau de se soumettre à cette injonction et seraient à nouveau condamnés. De nouvelles protestations s’élèvent et en appel, la peine est réduite pour chacun des condamnés. Mais, ceux-ci refusent toute sanction et, avec un autre objecteur, Lionel de Vlaminck, entament une grève de la faim. Les avocats des accusés, Deublet et le futur secrétaire général de l’OTAN, Paul-Henri Spaak, et d’autres citoyens renvoient leurs livrets militaires. Des anciens combattants sont prêts à les imiter.
L’opinion publique, craignant que la plaisanterie ne tourne au tragique, exige une libération immédiate. La pression exercée est si forte que le sort du gouvernement s’en trouve menacé. Autorités et ministres ne savent comment se tirer de l’impasse. Par une formule saugrenue, ils tentent de sauver la face : Campion et Hem Day sont renvoyés de l’armée car indignes de figurer plus longtemps dans ses rangs. Ils sont chassés de l’armée pour cause d’avoir été condamnés pour ne pas vouloir y rester. Toute cette agitation aboutit donc à la libération des deux premiers objecteurs de conscience et, également, à l’abandon du projet Devèze.
Une brochure, Autour d’un procès, publiée en 1968 aux Éditions Pensée et Action, reviendra sur cette affaire, documents à l’appui (comptes-rendus, plaidoiries, témoignages, protestations, lettres, articles, études, précisions).
Engagement dans la franc-maçonnerie
Le 7 avril 1930, Léo Campion est initié en franc-maçonnerie à la loge Les Amis philanthropes du Grand Orient de Belgique à Bruxelles.
En 1937, il s’affilie à la loge La Clémente Amitié du Grand Orient de France à Paris. Il en gravit tous les degrés écossais jusqu’au 33e et siège au Consistoire d’Île-de-France.
Homme de presse
De 1930 à 1936, il est caricaturiste pour le compte du journal bruxellois Le Rouge et le Noir tout en commençant une carrière de chansonnier.
Résistant et interné
À la fin des années 1930, Bruxelles devient un refuge pour de nombreux proscrits, dont les anarchistes Durruti et Ascaso (avec lequel Léo Campion lie une solide amitié). En 1937, il publie un journal d’informations sur la révolution espagnole : « Rebellion ».
Au début de la Seconde Guerre mondiale, Léo Campion retourne en France. Fiché comme objecteur de conscience, il est interné avec d’autres anarchistes au camp de détention d’Argelès. Libéré après l’armistice, il repart à Bruxelles. Ensuite, ses allées et venues entre Paris et Bruxelles, motivées par sa profession de chansonnier, font de lui un messager idéal pour les mouvements de résistance français et belges. Malgré ses opinions (ancien secrétaire du « Comité maçonnique pour l’objection de conscience » et de la section belge de l’Internationale des résistant(e)s à la guerre), il reçoit à la Libération la Croix de guerre 1939-1945 pour ses actes de résistance.
Le spectacle continue
En décembre 1944, Léo Campion fonde à Bruxelles l’hebdomadaire Pan, feuille satirique (fusionnée en 2004 avec l’hebdomadaire Père Ubu).
Il revient ensuite à ses passions : comédien, directeur de cabaret et producteur16. Il devient ainsi au début des années cinquante le directeur du Caveau de la République (1951-1953) et du Tabou (1952-1953) où il se produit avec Pierre Dac.
Producteur à la Radio Télévision française (RTF) entre 1951 et 1961, il anime à la radio Le Cabaret du soir et participe au feuilleton Signé Furax de Pierre Dac et Francis Blanche. Il y tient le rôle de Clodomir, président de la planète Astérix, lors des saisons 2 (La lumière qui éteint) et 3 (Le gruyère qui tue).
Acteur de théâtre, après avoir fait ses classes dans une pièce d’Henri Monnier en 1953, puis dans Phi-Phi mis en scène par Georges Atlas en 1957, Jean-Louis Barrault le fait jouer dans Rhinocéros d’Eugène Ionesco en 1961. Il joue également au cinéma dans French Cancan de Jean Renoir ou La Lectrice de Michel Deville et tient le rôle principal de série télévisée La Brigade des maléfices en 1971.
Il découvre par ailleurs quelques talents belges, dont Jacques Lippe qui joue dans Le Mariage de mademoiselle Beulemans, mais il ne cesse pas ses activités militantes pour autant. Il participera ainsi à plusieurs galas de soutien en faveur de la Fédération anarchiste et apportera souvent aide et solidarité aux libertaires, faisant preuve d’une véritable continuité entre l’artiste et l’anarchiste.
Anarchiste et franc-maçon
Le Drapeau noir, l’Équerre et le Compas est un recueil de biographies d’anarchistes francs-maçons et/ou de francs-maçons anarchistes écrit par Léo Campion.
Léo Campion a d’abord réservé cet ouvrage à une diffusion strictement interne à la franc-maçonnerie. Il fut édité une première fois en 1969, sous le titre Les Anarchistes dans la Franc-Maçonnerie ou Les Maillons Libertaires de la Chaîne d’Union aux Éditions Culture et liberté (Marseille).
En 1978, revu et considérablement remanié, il fut édité cette fois à l’intention de tous les publics, sous le titre actuel Le Drapeau noir, l’Équerre et le Compas aux Éditions Goutal-Darly (Montrouge).
En 1996, une synthèse de ces deux versions fut éditée par la « Maison de la Solidarité et de la Fraternité » d’Évry et les Éditions Alternative libertaire (Bruxelles-Oléron), rééditée une première fois en 2002, puis en 2004, sous la forme d’une brochure afin de lui donner une plus large diffusion.
À Grenoble, une loge maçonnique du Grand Orient de France a été fondée le 8 juin 1996 sous le nom de « Léo Campion », en hommage à l’idée de celui-ci de permettre à des libertaires de « vivre de manière libertaire leur franc-maçonnerie ».
SOURCE : https://450.fm/2023/08/09/macons-celebres-leo-campion/
Ma France à moi – Pierre PERRET 24 juillet, 2023
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11/01/1907 : Naissance de Pierre Mendès France, Louveteau puis Franc-Maçon 19 juillet, 2023
Posté par hiram3330 dans : Silhouette , ajouter un commentaire11/01/1907 : Naissance de Pierre Mendès France, Louveteau puis Franc-Maçon
Pierre Mendès France est né le 11 janvier 1907 à Paris. Cet homme politique français a commencé sa carrière dans l’Eure, en 1932, en tant que député. Résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, il fut nommé président du Conseil par René Coty en 1954. Il échoua dans ses tentatives de réforme en Algérie et entraîna la chute de son gouvernement. Bien après sa mort le 18 octobre 1982, il reste une figure emblématique de la Gauche française.

Le plus jeune avocat de France : Pierre Mendès France, issu d’une famille d’origine portugaise, est à l’âge de 21 ans le plus jeune avocat de France. Inscrit au Parti Radical depuis l’âge de seize ans, il s’intéresse aussi aux questions économiques et financières. Il milite au sein de la Ligue d’Action Universitaire Républicaine et Socialiste (LAURS), mouvement d’étudiants s’opposant à l’extrême droite, dont il est l’un des dirigeants.

Un brillant début dans la politique… : Pierre Mendès France est élu député de l’Eure en 1932 et devient maire de Louviers en 1935. Son livre La banque internationale, Contribution à l’étude du problème des Etats-Unis d’Europe (1930) fait de lui un économiste reconnu. Malgré son désaccord sur la politique monétaire et sur la non-intervention dans la guerre d’Espagne, Pierre Mendès France soutient le Front Populaire. Sous-secrétaire d’État au Trésor dans le deuxième gouvernement de Léon Blum (du 13 mars au 8 avril 1938), il propose une audacieuse réforme économique, se réclamant de principes keynésiens. Mais le gouvernement est renversé avant qu’elle ne soit appliquée.

… Et un résistant : Pendant la Seconde Guerre mondiale, Pierre Mendès France, qui a rejoint Londres, combat dans les Forces aériennes françaises libres et fait partie du Comité français de libération nationale. En 1944, de Gaulle le nomme ministre de l’Économie, mais Pierre Mendès France démissionne en avril 1945 lorsque le général refuse de suivre sa politique de rigueur.

L’économiste e 1946 à 1951, il s’éloigne de la politique et travaille au sein de différentes institutions internationales : Banque internationale pour la reconstruction et le développement, Conseil économique et social de l’ONU, Fonds Monétaire International (FMI) dont il est élu président en 1948. Rappelons que Pierre Mendès France avait représenté la France aux accords de Bretton Woods. Accords destinés à organiser le système monétaire international après la Seconde Guerre mondiale s’agissant de mettre en place un système qui prévient les crises (telles que celle de 1929) et de reconstruire l’Europe.

Un talentueux communiquant : Pierre Mendès France innove aussi dans la communication. Contrairement aux gouvernements précédents, il estime avoir des comptes à rendre au pays. Chaque semaine, il explique sa politique aux Français dans des causeries radiodiffusées. Ce sens de la communication fait beaucoup pour sa popularité dans de l’opinion. Le magazine L’Express, fondé en 1953, mène en outre un habile travail de propagande en faveur du chef du gouvernement. Jean-Jacques Servan-Schreiber et Françoise Giroud, à la tête de l’hebdomadaire, popularisent les idées de Mendès France en mettant en avant la modernisme de son action.
Retrouvez la voix de Pierre Mendès France…
Le Président du Conseil : Après s’être opposé à la politique coloniale depuis 1950, Pierre Mendès France qui est Président du Conseil de 1954 à 1955, signe les accords de Genève mettant fin à la guerre d’Indochine. Puis il accorde l’autonomie à la Tunisie. Son gouvernement est finalement renversé en février 1955 par l’Assemblée nationale.

Après avoir été brièvement ministre dans le gouvernement Guy Mollet en 1956, Pierre Mendès France s’oppose au projet de Constitution du général de Gaulle qui est adoptée par référendum en 1958. En raison de sa politique et de ses origines juives, il fut la cible de l’extrême droite et des poujadistes.

L’homme de conviction : Adversaire intransigeant du gaullisme, il milite alors au Parti socialiste unifié (PSU) et participe à la recomposition de la gauche socialiste. Battu aux élections législatives de 1968, Pierre Mendès France reste en retrait de la vie politique, mais soutient la candidature de François Mitterrand aux élections présidentielles de 1974 et 1981.

Jouissant d’une réelle popularité dans l’opinion, Pierre Mendès France conserve l’image d’un homme politique modèle ayant marqué l’histoire de la IVe République.

Pierre Mendès France, le Maçon : Fils de Franc-Maçon, et donc Louveteau ou encore Lowton, terme anglais désignant le fils d’un maçon lorsqu’il a été présenté à la loge et adopté – un usage tombé en désuétude –, Pierre Mendès France fut initié le 19 mai 1928 à la Respectable Loge « Paris », à l’Orient de Paris. Il visita également souvent la Loge « Union et Progrès » à Pacy-sur-Eure. D’autres biographes disent qu’il fut membre, toujours à l’Orient de Pacy-sur-Eure, de la Respectable Loge « Honneur et Probité ».

Pierre Mendès France (PMF) s’éloignera de la franc-maçonnerie en 1945, après son refus de remplir une attestation sur l’honneur établissant qu’il n’a pas pactisé avec Vichy ou les Allemands, attestation qui est alors demandée à tous les frères souhaitant réintégrer le Grand Orient de France.
Il est surtout resté un modèle de vertu pour les humanistes et les républicains, au point qu’une Loge du Grand Orient de France porte son nom.

Humanisme, la revue des Francs-Maçons du Grand Orient de France, en son numéro 278, de septembre 2007, consacre un dossier à Pierre Mendès France intitulé « Du mythe à l’héritage ».
En octobre 2007, une exposition, créée par l’Association Valmy, qui témoigne à travers des reportages des actions des organisations humanitaires françaises, lui a été consacré en l’Hôtel du Grand Orient de France.

En termes d’ouvrages, citons surtout celle de Jean Lacouture (1921-2015) avec son Pierre Mendès France (Éd. du Seuil, 1981 ; POINTS, Poche-Histoire, 2010). Le journaliste a écrit plus d’une quarantaine de livres, notamment sur l’histoire contemporaine ainsi que de nombreuses biographies (Hô Chi Minh, de Gaulle, Malraux, Blum, Mauriac, Champollion, Montaigne, Mitterrand…) livre avec celle de Pierre Mendès France une belle étude sur cet « homme qui, n’ayant exercé l’autorité de l’État que quelques semaines en 1938 sous l’égide de Léon Blum, puis de 1943 à 1945 dans la mouvance de Charles de Gaulle, et huit mois en 1954 et 1955 au sommet des responsabilités, a su néanmoins s’imposer comme le symbole d’une conception de la vie publique, démontrant que l’action politique n’est pas avilissante par nature, ni le pouvoir pervers par essence ».

Deux citations de Pierre Mendès France permettent de mieux comprendre l’homme
« La démocratie est d’abord un état d’esprit. » Pierre Mendès France, La République moderne (1962).

« La République doit se construire sans cesse car nous la concevons éternellement révolutionnaire, à l’encontre de l’inégalité, de l’oppression, de la misère, de la routine, des préjugés, éternellement inachevée tant qu’il reste des progrès à accomplir. » Pierre Mendès France, Sept mois et dix-sept jours.
Sources : Toupie, Wikipédia, Wikimedia Commons, BnF, le Ligou, laculturegenerale.com
Entre autres, deux ouvrages de PMF…









