Imhotep 22 octobre, 2023
Posté par hiram3330 dans : Silhouette , ajouter un commentaireImhotep
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L’Architecte Légendaire de l’Égypte Ancienne
Imhotep, dont le nom signifie « celui qui vient en paix », vécut durant la IIIe dynastie égyptienne, autour de 27e siècle av. J.-C. Il est une figure historique et légendaire qui a laissé une empreinte indélébile dans l’histoire de l’Égypte ancienne. Reconnu principalement comme l’architecte de la pyramide à degrés de Djéser, il fut aussi un médecin, un haut prêtre, un scribe, un astrologue, un vizir et un poète. Sa polyvalence et ses contributions remarquables à la société égyptienne ont élevé Imhotep au rang de divinité, des millénaires après sa mort.
Imhotep, dont l’ingéniosité reste gravée dans l’histoire de l’architecture égyptienne, est célébré pour sa création audacieuse : la pyramide à degrés de Djéser. Située dans la nécropole de Saqqarah, non loin du Caire contemporain, cette structure unique fut érigée durant la 3ème dynastie, une période charnière dans l’évolution de la construction royale funéraire.
Avant Imhotep, les dirigeants égyptiens étaient inhumés dans des « mastabas », des structures rectangulaires basses, construites en briques de boue, avec des chambres souterraines. Imhotep, cependant, a bouleversé cette tradition. Pour le pharaon Djéser, il conceptualisa et supervisa la construction d’une pyramide composée de six mastabas de tailles décroissantes empilés les uns sur les autres, culminant à environ 62 mètres de hauteur. Cependant, un septième mastaba est dissimulé sous le sol. C’était une chambre magnifique et complexe, servant non seulement de fondation ingénieuse, mais possiblement aussi de chambre secrète pour des rituels, des trésors, ou des aspects de la vie après la mort que nous ne comprenons pas encore pleinement.
Mais la pyramide n’était pas simplement une prouesse d’ingénierie ; elle incarnait également une profonde signification spirituelle. Chaque degré de la pyramide symbolisait le pharaon s’élevant au-dessus des couches terrestres, un voyage sacré du monde des mortels à l’éternité céleste. Cette interprétation était conforme à la croyance égyptienne ancienne selon laquelle le pharaon était un intermédiaire entre les dieux et les hommes, et qu’après la mort, il rejoignait les dieux dans les cieux.
En outre, le complexe funéraire autour de la pyramide était d’une ampleur sans précédent. Il comprenait des temples, des chapelles, des cours et des passages souterrains, ainsi que des sculptures et des inscriptions de la forme la plus ancienne connue de l’écriture hiéroglyphique, affirmant la majesté du pharaon défunt. L’ensemble du site était une merveille d’innovation architecturale, avec des techniques de construction, des matériaux, et un design qui seraient repris et raffinés dans les pyramides ultérieures.
Imhotep, n’était pas seulement un architecte éminent, mais aussi un praticien médical si avancé dans son approche qu’il pourrait être justement considéré comme l’inventeur de la médecine, bien avant la naissance d’Hippocrate. Bien que les textes médicaux rédigés par Imhotep n’aient pas été préservés jusqu’à l’époque moderne, des écrits subséquents lui attribuent une connaissance profonde de divers domaines, notamment la médecine.
Imhotep se distingue dans l’histoire médicale non seulement par sa polyvalence dans l’approche de la guérison mais aussi par sa perspective révolutionnaire pour son époque. Il était reconnu pour incorporer des dimensions spirituelles et religieuses dans son traitement, utilisant la prière et les rituels magiques comme éléments essentiels de sa pratique médicale. Néanmoins, son approche ne se limitait pas à la spiritualité. Imhotep pratiquait également une forme de médecine empirique, s’appuyant sur l’observation directe et le traitement des symptômes physiques, établissant ainsi un cadre de pratique médicale qui était en avance sur son temps.
Ce qui fait d’Imhotep une figure si remarquable est sa promotion précoce de l’idée que les maladies n’étaient pas le fait de forces surnaturelles ou de la colère divine, mais avaient des causes naturelles et pouvaient être traitées par des remèdes naturels. En insistant sur des explications naturelles et en mettant en œuvre des traitements basés sur des observations tangibles et reproductibles, Imhotep a jeté les bases de la médecine moderne. Il peut être vu comme un précurseur de la médecine basée sur la raison et l’observation, des principes fondamentaux qui seraient plus tard pleinement incarnés dans la pratique hippocratique.
Imhotep, dans son rôle de vizir sous le règne du pharaon Djéser durant la 3ème dynastie, vers 27ème siècle avant J.C., occupait une position d’autorité et de confiance sans pareilles. En tant que vizir, il supervisait l’administration du royaume, de la gestion des vastes projets de construction à l’application des décrets royaux, faisant de lui le bras droit du pharaon et son conseiller le plus fiable. Sa sagacité et son jugement influençaient profondément les politiques intérieures et les initiatives diplomatiques du royaume.
Parallèlement à ses fonctions administratives, Imhotep exerçait également le rôle de grand prêtre du culte du dieu soleil Rê à Héliopolis, l’un des centres religieux les plus importants de l’Égypte ancienne. En tant que haut prêtre, il était responsable de la conduite des cérémonies sacrées, de la maintenance des temples, et de la communication des oracles divins. Sa maîtrise des rites sacrés, de la liturgie et des calendriers astronomiques était essentielle pour assurer la faveur cosmique et le cycle régulier des saisons, éléments jugés cruciaux pour la prospérité du Nil et, par extension, de l’Égypte elle-même.
Outre ses vastes responsabilités religieuses et administratives, Imhotep était également un scribe accompli. Cette compétence lui conférait une érudition exceptionnelle, lui permettant de documenter et de préserver des textes religieux, philosophiques et même médicaux, assurant ainsi la transmission du savoir à travers les générations. Son rôle était crucial dans la conception des plans architecturaux des temples, des complexes funéraires et des monuments publics, traduisant la volonté divine en structures terrestres.
En tant qu’astrologue, Imhotep jouissait d’une position de conseiller céleste, interprétant les mouvements des corps célestes pour discerner la volonté des Netjer. Ses connaissances en astronomie n’étaient pas simplement théoriques ; elles étaient directement appliquées à la vie quotidienne et royale. Les cycles des étoiles et des planètes déterminaient les dates des fêtes religieuses, les périodes de plantation et de récolte, et pouvaient même influencer les décisions majeures concernant la guerre et la paix. Par ses multiples talents et sa sagesse, Imhotep incarnait un lien essentiel entre le terrestre et le divin, guidant l’Égypte ancienne à travers les époques de changement et d’éternité.
Le passage d’Imhotep de la mortalité à la divinité illustre l’impact monumental de sa vie et de son œuvre sur la civilisation égyptienne ancienne. Son élévation posthume au statut divin, environ 2 000 ans après sa mort, témoigne d’un respect et d’une vénération qui ont perduré bien au-delà de sa vie terrestre. Cette divinisation est particulièrement remarquable étant donné qu’Imhotep n’était pas d’origine royale ; son ascension au rang de divinité était fondée sur ses accomplissements intellectuels, médicaux et architecturaux, et non sur sa lignée.
Vénéré comme le dieu de la médecine et de la sagesse, Imhotep est devenu bien plus qu’un ancien sage pour les gens de l’époque. Il incarnait l’espoir, la guérison et la connaissance, un protecteur et un guide pour ceux qui cherchaient à soulager la souffrance physique et à trouver des réponses aux mystères de l’univers. Des temples ont été érigés en son honneur, devenant des centres de guérison ; des lieux où les malades et les souffrants entreprenaient des pèlerinages dans l’espoir que la proximité avec l’essence divine d’Imhotep leur accorderait le réconfort et la guérison. Ces sanctuaires n’étaient pas seulement des maisons de culte, mais aussi des centres d’apprentissage médical et de la connaissance, perpétuant ainsi son héritage de sagesse et de guérison.
Dans le contexte religieux, Imhotep était également invoqué dans les rituels magiques et médicaux. Les prêtres et les praticiens de la médecine de l’époque prononceraient son nom dans les incantations destinées à éloigner les maladies ou à protéger contre le mal, croyant que son pouvoir transcendait le royaume des mortels.
Dans la tradition égyptienne ancienne, Imhotep est reconnu pour sa profonde compréhension spirituelle et cosmologique. Son approche de la spiritualité met en évidence l’équilibre délicat entre deux forces primordiales, souvent interprétées comme le Bâ et le Kâ, des concepts fondamentaux dans la spiritualité égyptienne ancienne.
Le Bâ et le Kâ sont des aspects essentiels de la compréhension égyptienne de l’âme humaine, incarnant une dualité qui trouve une expression symbolique dans les enseignements d’Imhotep. Le Kâ représente l’énergie vitale ou la force de vie qui descend dans la personne à la naissance, tandis que le Bâ est considéré comme la partie de l’âme capable de voyager, montant et descendant entre les royaumes terrestre et céleste. Cette dualité dynamique est centrale dans la philosophie spirituelle d’Imhotep : l’un représente l’énergie ascendante (le Bâ), et l’autre, l’énergie descendante (le Kâ). Ensemble, ils symbolisent l’interconnexion et l’indivisibilité de ces deux états d’être, formant une unité harmonieuse nécessaire pour la santé spirituelle et physique.
Le périple du Bâ après la mort est illustré fréquemment comme un aigle aux ailes déployées, symbolisant le passage libéré de l’âme entre les différents plans d’existence. Ce Bâ continue sa trajectoire vers la salle de justice d’Osiris, le Netjer de la vie dans l’au-delà et l’évaluateur des défunts. Ce moment critique est marqué par la pesée de l’âme représenté par le cœur sur une balance contre la plume de Maât, symbolisant la vérité et l’ordre cosmique.
La symbolique de la transformation, de la guérison et de la régénération est également centrale dans les enseignements d’Imhotep, avec un accent particulier sur la capacité à se renouveler. Cette imagerie est particulièrement pertinente dans le contexte médical, suggérant la capacité non seulement de guérir le corps physique, mais aussi de revitaliser l’énergie spirituelle de l’individu, facilitant ainsi un état de renouveau complet et d’harmonie entre le corps et l’esprit.
Imhotep, dans sa grandeur et sa sagesse, transcende le temps et la culture. Son héritage, gravé dans la pierre, le papyrus et le folklore, appelle notre monde contemporain à une introspection profonde. Dans une époque souvent détachée des nuances de la spiritualité, la vie et les réalisations d’Imhotep nous rappellent que l’humanité a toujours possédé une capacité innée à intégrer les sciences, les arts, la spiritualité et la médecine dans une compréhension holistique de la vie.
Ses contributions à l’architecture, la médecine, la littérature et l’administration publique ne sont pas simplement des témoignages de l’intellect humain, mais aussi des rappels éloquents que la quête de la connaissance, l’harmonie avec le cosmos et la vénération de la vie sont des éléments intrinsèques à notre expérience.
La figure d’Imhotep, nous exhorte à reconnaître et à honorer l’équilibre délicat de notre existence, tant dans le domaine physique que spirituel. À une époque où la technologie peut souvent prédominer nos approches de la pensée et de la guérison, l’exemple d’Imhotep nous incite à redécouvrir les pratiques ancestrales qui célèbrent l’interconnexion de notre bien-être physique, mental et spirituel.
Se tourner vers Imhotep aujourd’hui pourrait bien inspirer une transformation profonde dans notre perception de la santé, de la maladie, de la science et de la technologie. En réapprenant à respecter les forces naturelles et cosmiques, en reconnaissant l’importance de l’équilibre et de l’harmonie, et en chérissant la sagesse et les connaissances transmises à travers les âges, nous avons l’opportunité d’enrichir notre société actuelle, souvent trop matérialiste, et peut-être de retrouver un sentiment de connexion sacrée et de respect profond pour la vie sous toutes ses formes.
Yann LERAY @ 2023
SOURCE : https://www.lesamisdhermes.com/2023/10/imhotep.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail
Des livres … 3
Posté par hiram3330 dans : Contribution , ajouter un commentaireDes livres … 3
Curieusement, depuis quelques mois ma « sensibilité » c’est accentuée, notamment dans le choix de mes lectures, et de mes re-lectures … Maturité ? Heu …. Intuition ? Qui sait … Moment idoine ? Sûrement … ..
Des livres, des auteurs de facto itou, traversant l’espace-temps, ont enrichi et balisé mon cheminement entre ces deux derniers solstices estivaux …
Est-ce le fait du « hasard » ?
Pour moi, comme pour d’autres, le « hasard » n’existe pas, c’est une conviction qui est née en moi il y a des « lustres » …., quelques petites années, cinq environ, après avoir bénéficié d’un apport de lumière… Alors je fais avec, je fais sans, mais je fais (fée) …..
Il est cocasse n’est-ce pas d’avoir recours à des « écrits » pour tenter d’y percevoir un bornage hétéroclite, mais bien réel pour moi, faisant des « auréoles de clarté(s ?) » avant que mes pas laissent une trace, fugace, dans la poussière que je serai moi aussi, au moins provisoirement …
Pourtant l’écrit, quel qu’il, soit stimule l’intellect, et faire réagir l’intuition trop souvent bridée. En « lisant » nous sommes face, non pas à une toile privée, mais en symbiose avec notre conscient/inconscient entr’autres … .. Face à un écran, par la vue sollicitée, la « vitesse » des images, l’aspect trompeur de nos propres descriptions, et j’en passe, nous sommes « passifs » …. Et ces images vont venir subrepticement s’incruster sans notre volonté éveillée, et rester figées sans un contrôle personnel sur icelles ….
Peu me chaut le « style littéraire », il ne s’agit pas pour moi d’un « choix de ce type » ; seul compte à mes yeux, à mon cœur et à mon cerveau (à défaut d’esprit …) l’éther que ceux-ci ont pu produire dans les brumes de ma trajectoire, notamment dans un récent présent … ..
Parfois ce sont justes quelques phrases, quelques paragraphes qui ont heurtés les silex de mes réflexions personnelles, qui ont même parfois produit des « étincelles » ravivant celle que j’ai, comme vous, dans l’intimité de mon « essence » … … …
Dans cette « phase », si tant est qu’il y en ai au moins une autre, ce sont neuf (9) livres que j’ai choisis et/ou retenus. En fait l’objectivité m’incite à préciser que je « pense » que ce sont plutôt eux qui m’ont choisis, se sont « imposés » à ma conscience inconsciente, mais alerte … Aussi sachez bien que ce qui vaut pour moi …. n’est pas identique à ce qui vaudrait pour chacune et chacun d’entre vous …
Qu’il en soit donc ainsi …… . en ce jour d’octobre …
* * * * *
Le troisième …
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Le Phoenix et la Rose
Richard KHAITZINE
Un roman encore ! Mais un roman « historique » ! Mais un roman « ésotérique » ! Mais un roman qui fait réfléchir, y compris sur soi …
La Palestine, le nouveau testament, Jésus à l’orée de sa crucifixion, l’Alchimie et la Rose …..
Je fus surpris, étonné, ébahi … J’en fus perplexe, pensif, interrogatif … J’en fus « transporté », j’en fus … et plus encore…
Et pourtant, après re-lecture, j’en reste en pleine réflexion(s) in-habituelle, j’en suis en « maturation » d’une entreprise romanesque certes, mais pas uniquement, non pas uniquement !
Des perspectives s’ouvrent, des « clichés » dit historiques fanent en mon esprit, des « fenêtres » (trois ?) naissent encore plus dans mes réflexions qu’elles soient physiques, méta-physiques, spirituelles, naissantes et re-naissantes telles les trois couleurs de l’œuvre …..
Des clichés fanent, une Rose s’entrouvre en moi dans des arabesques de fumées de certitudes (apprises, imposées ?) et laisse place à des projections nouvelles, d’autres re-nouvellées, toutes harmonisées, toutes parfumées de ce qui me semble être une « avancée » intime découverte au travers de l’encre des mots, des subtilités des termes, de l’infinitude des perspectives dévoilées, un peu, avec cette Rose Rouge étreignant sans crainte et sans mal (maux ?) un Phoenix « cramant » des scories qui furent nécessaires, qui doivent désormais s’effacer, qui laissent place au rayonnement de Râ, de Ré, du « Noir au Rouge » …….
Je reste … sous le « choc », interne d’une perception rénovée sans complexe(s), sans ….. Une perception rénovée en moi-même, qui agrandit l’espace de mon chemin, non, plus « justement » de mon Cheminement de « cherchant » qui doute à chaque pas …..
L’homme Jésus s’efface, oui, pour permettre la vision d’un Tout … Je dirai « de Noun à Noun » ……
Franc-maçonnerie et Église orthodoxe
Posté par hiram3330 dans : Recherches & Reflexions , ajouter un commentaireFranc-maçonnerie et Église orthodoxe
Du site orthodoxhistory.org – par MATTHIEU NAMEE
Si vous recherchez sur Internet l’Orthodoxie et la Franc-maçonnerie, la plupart de ce que vous trouverez seront des condamnations du mouvement. Vous pourrez également trouver mon article de 2012 sur la franc-maçonnerie dans l’histoire orthodoxe américaine . Mais, à ma connaissance, peu de travaux ont été réalisés pour documenter l’histoire fondamentale de l’Orthodoxie et son interaction avec le mouvement maçonnique.
La franc-maçonnerie semble avoir fait sa première apparition dans le monde grec orthodoxe dans les années 1740. En 1744, une loge maçonnique fut fondée à Constantinople, et quelques années plus tard, le patriarche œcuménique Photius II condamna le mouvement dans une ou plusieurs encycliques patriarcales. Quelque temps après, un éminent professeur de Chypre nommé Éphraïm l’Athénien (qui fut plus tard patriarche de Jérusalem de 1766 à 1770) prêcha contre la franc-maçonnerie, la qualifiant de « nouvelle foi infidèle ». En 1793, le patriarche œcuménique Néophyte VII énumérait les francs-maçons parmi d’autres « organes de parfaite impiété et d’athéisme » dans une encyclique.
Malgré cette résistance, la franc-maçonnerie se répandit dans le monde grec. De nombreux personnages clés de la guerre d’indépendance grecque étaient des maçons, notamment des évêques et des prêtres. La société secrète maçonnique adjacente (spin-off ?) Filiki Eteria (Société des Amis) a été organisée en 1814 et a servi de moteur à la révolution qui a été lancée sept ans plus tard. Certains ont affirmé que le patriarche œcuménique Grégoire V – un saint canonisé – était un franc-maçon, même si je ne sais pas s’il existe des preuves réelles de cela.
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Simultanément, la franc-maçonnerie s’est également répandue en Russie, devenant une tendance parmi les classes supérieures à partir des années 1770. Au moins certains membres du clergé, et peut-être quelques évêques, étaient maçons dans la Russie de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle. À la suite de la Révolution française, Catherine la Grande interdit la franc-maçonnerie en 1794, préoccupée par son potentiel de subversion de l’autorité de la monarchie. Lorsque le petit-fils de Catherine, Alexandre, accéda au trône en 1801, il renversa la politique impériale, devenant un protecteur de la franc-maçonnerie, permettant au mouvement de croître et de s’épanouir, et s’entourant de conseillers maçonniques.
Une source (Jean-François Var, cité à la fin de cet article) affirme que saint Philarète de Moscou était franc-maçon – une affirmation plutôt choquante et qui ne résiste pas à un examen minutieux. La source du Var est un texte français de Tatiana Bakounine, Répertoire biographique des Francs-Maçons russes, initialement publié en 1940 puis de nouveau en 1967. Je n’ai pas lu cette source (elle est difficile à trouver), mais d’après ce que je comprends, Bakounine n’avait pas nécessairement de listes officielles de membres – elle essayait de reconstituer une liste partielle de maçons, plus d’un siècle après les faits. Il est possible qu’il s’agisse d’un cas de culpabilité par association : de nombreux francs-maçons étaient impliqués dans la Société biblique russe (dont le procureur général du Saint-Synode, le prince Alexandre Golitsyne), et saint Philarète était également profondément impliqué dans la Société biblique à la fin. Années 1810 et début des années 1820. (L’implication de saint Philarète était enracinée dans son engagement en faveur de la traduction de la Bible et de l’enseignement de l’Orthodoxie dans la langue vernaculaire – un engagement qui a duré tout au long de sa vie et a finalement conduit à la production d’une traduction officielle de la Bible en russe, béni par le Saint-Synode.)
D’un autre côté, il existe un nombre considérable de preuves selon lesquelles saint Philarète n’était pas maçon et, en fait, était très opposé à la franc-maçonnerie. Son père spirituel, le père Antoine Medvedev (disciple de saint Séraphin de Sarov) était lui-même un opposant déclaré à la franc-maçonnerie. Saint Philaret s’est toujours opposé aux influences occultes et extérieures et a plaidé pour le sacrement de confession et de loyauté envers les autorités civiles.
En 1822, le tsar Alexandre Ier fit volte-face et interdit la franc-maçonnerie dans l’Empire russe. Cela a coïncidé avec un changement plus large dans la vision et le comportement d’Alexandre, alors qu’il approfondissait son engagement envers la foi orthodoxe dans les années qui ont précédé sa (prétendue) mort en 1825. Cela a également coïncidé avec l’ascension de saint Philarète, qui est devenu archevêque de Moscou. en 1821 et rédige le testament secret d’Alexandre, qui abandonne l’héritier présomptif du tsar (son frère Constantin) pour donner le trône à son jeune frère Nicolas. Au contraire, les preuves dont nous disposons pourraient suggérer que saint Philarète aurait pu jouer un rôle dans l’ interdiction de la franc-maçonnerie en Russie. Il n’y a aucune base raisonnable permettant de suggérer qu’il était maçon ou même sympathisant.
(En ce qui concerne saint Philaret, je suis redevable au professeur Nicolas Racheotes, auteur de l’excellent La vie et la pensée de Filaret Drozdov, 1782-1867 : Le chemin épineux vers la sainteté , qui a gracieusement répondu à mes questions par courrier électronique.)
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Tout au long du XIXe siècle, à l’instar de la Grèce, de nombreux pays à majorité orthodoxe ont obtenu leur indépendance et, en règle générale, la franc-maçonnerie a joué un rôle important. Jean-François Var écrit : « Au sein de ces francs-maçonneries engagées politiquement et nationalement, on trouve comme membres des prêtres, des moines, voire des évêques. La franc-maçonnerie et les Églises orthodoxes ont donc étroitement coopéré dans la lutte pour la liberté nationale.»
Même si de nombreux dirigeants indépendantistes grecs étaient maçons, le mouvement n’était pas universellement accepté en Grèce. Une controverse sur la franc-maçonnerie a éclaté sur l’île de Zakynthos (Zante) dans les années 1880. L’archevêque Denys de Zante était l’un des évêques les plus éminents et respectés de l’Église de Grèce et, plusieurs années plus tard, il serait le premier évêque grec orthodoxe à mettre les pieds dans l’hémisphère occidental lorsqu’il vint en Amérique pour assister à l’Assemblée mondiale de Chicago en 1893. Équitable. Denys publiait un magazine et répondait aux questions de ses lecteurs. En 1884, quelqu’un envoya une question sur la franc-maçonnerie. La réponse de Denys fut prudente : il ne savait pas grand-chose de la franc-maçonnerie mais s’inquiétait de leur secret. Il avait rencontré de nombreux maçons dans divers pays et ils lui avaient dit que leur seul objectif était de faire le bien, mais Denys a rétorqué que nous avons l’Église pour cela et que nous n’avons pas besoin d’une organisation parallèle comme la franc-maçonnerie. Cependant, Denys a conclu qu’il ne pouvait rien dire de trop définitif à ce sujet parce qu’il manquait de connaissances suffisantes et qu’il avait entendu à la fois des points positifs et des points négatifs.
Quelques années plus tard, l’un des prêtres expérimentés de Denys, le père Ioannis Stratis, devint maçon, ce qui provoqua un grand scandale parmi les fidèles. Le 9 mai 1887, Denys a convoqué une réunion de son clergé pour discuter de la crise, et tous ont convenu que la franc-maçonnerie est une secte antichrétienne, totalement incompatible avec l’orthodoxie. Denys a exigé que le père Stratis se repente, retire son serment maçonnique et demande pardon à l’Église. Stratis a refusé, disant qu’il était maçon et qu’il le resterait. Le lendemain, Denys prêcha une homélie anti-maçonnique enflammée et condamna tout prêtre qui rejoignait une loge maçonnique. Certains journaux critiquent l’archevêque et défendent Stratis, qui est alors convoqué devant le Saint-Synode d’Athènes. Là, Stratis a finalement cédé et a renoncé à son serment maçonnique, et le Synode l’a déclaré pardonné et réintégré. Stratis retourna à Zante, mais l’archevêque Dionysius doutait de sa sincérité et tout le clergé de l’île refusa de concélébrer avec lui. Denys interdit alors à Stratis de servir dans son diocèse.
Un an plus tard, le 28 mai 1888, Denys fut convoqué devant le Saint-Synode, qui le pressa de lever l’interdiction imposée à Stratis. Denys a répondu qu’il préférerait avoir les mains coupées et être pendu. Mais alors que Denys était en pèlerinage à Jérusalem, le Saint-Synode a rétabli Stratis lui-même.
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Au tournant du XXe siècle, la franc-maçonnerie avait fait des incursions plus profondes dans l’Église orthodoxe. En 1900, Photios Peroglou devient patriarche d’Alexandrie. L’année suivante, Joachim III – connu sous le nom de « le Magnifique » – est élu pour son deuxième mandat de patriarche œcuménique. Selon la Grande Loge de Grèce , les deux hommes étaient francs-maçons. À son époque, certains étaient perplexes face aux messages contradictoires de Joachim sur la franc-maçonnerie, qui commencent à prendre plus de sens à la lumière de l’évidence selon laquelle il était lui-même maçon.
Et ce n’était que la pointe de l’iceberg : parmi les nombreux évêques maçons du siècle dernier figuraient le patriarche œcuménique Basile III (1925-29), l’archevêque Chrysanthus d’Athènes (1938-41), le patriarche Benoît de Jérusalem (1957-80). , et, plus célèbre encore, les patriarches œcuméniques Meletios Metaxakis (1921-23 ; également patriarche d’Alexandrie de 1926-35) et Athenagoras Spyrou (1948-72). Meletios rejoignit la Loge de l’Harmonie à Constantinople en mars 1910, juste avant de partir pour Chypre, où il avait été élu évêque de Kition. Athénagoras – qui, lorsque Mélétios était métropolite d’Athènes, était son archidiacre – a continué à entretenir une amitié bien connue avec un autre franc-maçon, le président américain Harry Truman.
Aux États-Unis, la franc-maçonnerie était également répandue parmi les immigrants orthodoxes, dont beaucoup la considéraient innocemment comme un outil de réseautage qui pourrait les aider à être acceptés dans la société américaine. Certains prêtres et même évêques rejoignirent les rangs maçonniques. Le plus remarquable est Athénagoras, qui, avant de devenir patriarche œcuménique, fut archevêque grec de l’Amérique du Nord et du Sud de 1930 à 1948. Le métropolite antiochien de longue date Antony Bashir (1936-66) était également maçon, et l’archevêque Aftimios Ofiesh fut largement accusé d’être un, bien que cela n’ait pas été définitivement confirmé.
D’un autre côté, des saints américains comme Nicholai Velimirovich et Raphael Hawaweeny se sont fermement opposés à la franc-maçonnerie. Dans sa lettre de 1911 contre l’Église épiscopale , saint Raphaël accusait les anglicans d’être envahis par le clergé et les évêques maçonniques. En 1914 — un an avant la mort de saint Raphaël — il écrivit au patriarche Grégoire d’Antioche pour lui poser des questions sur le métropolite Germanos Shehadi en visite : la rumeur était parvenue à Raphaël selon laquelle Germanos était maçon ; était-ce vrai ? Le patriarche Grégoire a répondu : « Nous avons interrogé le métropolite Germanos et il a nié cette accusation… Mais s’il se rend aux États-Unis, terre de liberté, nous découvrirons peut-être sa vraie nature. » La même année, Aftimios Ofiesh, confronté à des allégations d’appartenance maçonnique, renonça publiquement à la franc-maçonnerie à Saint-Raphaël. Après la mort de Raphaël en 1915, Germanos et Aftimios sont devenus des rivaux acharnés, rivalisant pour le contrôle des paroisses syro-antiochiennes.
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À mesure que le XXe siècle avançait, certains synodes d’évêques tournèrent leur attention vers le problème de la franc-maçonnerie. Le Synode des évêques du ROCOR, dirigé par le métropolite Antoine Khrapovitsky, le condamna officiellement en 1932. À peu près au même moment, l’Église de Grèce nomma une commission de quatre évêques pour étudier le mouvement et, le 12 octobre 1933, la commission présenta son rapport. premières constatations. Le Saint-Synode a également entendu les rapports de la Faculté de théologie de l’Université d’Athènes. Après cela, le Synode a adopté à l’unanimité plusieurs conclusions. Voici quelques morceaux sélectionnés :
- « La franc-maçonnerie n’est pas simplement une union philanthropique ou une école philosophique, mais constitue un système mystagogique qui nous rappelle les anciennes religions et cultes mystérieux païens – dont elle descend et en est la continuation et la régénération. »
- « Un tel lien entre la franc-maçonnerie et les anciens mystères idolâtres se manifeste également par tout ce qui est mis en scène et exécuté lors des initiations. »
- « Ainsi, la franc-maçonnerie est, comme on l’admet, une religion à mystères, tout à fait différente, distincte et étrangère à la foi chrétienne. »
- « Il est vrai qu’il peut sembler au premier abord que la franc-maçonnerie peut se réconcilier avec toutes les autres religions, car elle ne s’intéresse pas directement à la religion à laquelle appartiennent ses initiés. Ceci s’explique cependant par son caractère syncrétiste et prouve qu’en ce point également il s’agit d’une descendance et d’une continuation des anciens mystères idolâtres qui acceptaient pour initiation les adorateurs de tous les dieux. […] Cela signifie que par l’initiation maçonnique, un chrétien devient le frère du musulman, du bouddhiste ou de tout rationaliste, tandis que le chrétien non initié à la franc-maçonnerie devient pour lui un étranger.
- « D’un autre côté, la franc-maçonnerie […] se révèle en ce sens en contradiction flagrante avec la religion chrétienne. »
- « Ainsi, la contradiction incompatible entre le christianisme et la franc-maçonnerie est tout à fait claire. […] [L]’Église catholique orthodoxe, maintenant dans son intégrité le trésor de la foi chrétienne, [a] proclamé contre elle chaque fois que la question de la franc-maçonnerie était soulevée. Récemment, la Commission interorthodoxe, qui s’est réunie sur le Mont Athos et à laquelle ont participé les représentants de toutes les Églises orthodoxes autocéphales, a qualifié la franc-maçonnerie de « système faux et antichrétien ».
En conclusion, le synode grec a déclaré :
La franc-maçonnerie ne peut pas du tout être compatible avec le christianisme dans la mesure où elle est une organisation secrète, agissant et enseignant dans le mystère et le secret et déifiant le rationalisme. La franc-maçonnerie accepte comme membres non seulement les chrétiens, mais aussi les juifs et les musulmans. Les ecclésiastiques ne peuvent donc pas être autorisés à participer à cette association. Je considère comme digne d’être dégradé tout ecclésiastique qui le fait. Il est nécessaire d’exhorter tous ceux qui y sont entrés sans y réfléchir et sans examiner ce qu’est la franc-maçonnerie, à rompre tout lien avec elle, car le christianisme seul est la religion qui enseigne la vérité absolue et répond aux besoins religieux et moraux des hommes. À l’unanimité et d’une seule voix, tous les évêques de l’Église de Grèce ont approuvé ce qui a été dit, et nous déclarons que tous les enfants fidèles de l’Église doivent se tenir à l’écart de la franc-maçonnerie…
Malgré cela, cinq ans plus tard, l’Église de Grèce se retrouva dirigée par un maçon, l’archevêque Chrysanthus. Le Synode grec a dû renouveler sa condamnation de la franc-maçonnerie en 1949, puis à nouveau en 1969 – il semble que le problème ne disparaisse pas.
En 1937, le Patriarcat de Roumanie condamna également la maçonnerie. Le chef de l’Église roumaine à cette époque était le patriarche Miron, qui – paradoxalement – a été accusé d’être lui-même franc-maçon.
En 1949, le Saint-Synode de la Métropole russe en Amérique (aujourd’hui OCA) a adopté la décision de l’Église de Grèce de 1933 comme sienne, et en 1960, la Métropole a réaffirmé cette décision.
Pour autant que je sache, ce sont les seules condamnations synodales formelles de la franc-maçonnerie. Il semble peu probable que nous en voyions davantage, car le nombre de membres maçonniques est en fort déclin depuis des décennies. En Amérique, d’un sommet de 4,1 millions de membres en 1959, leur nombre est tombé à 800 000 en 2021 – et le nombre de membres a diminué d’environ 100 000 par an ces dernières années . Des déclins correspondants semblent se produire partout dans le monde. À la lumière de cela, je serais surpris si les futurs synodes orthodoxes devaient à nouveau aborder le problème de la franc-maçonnerie.
Sources principales
Franc-maçonnerie : Déclaration officielle de l’Église de Grèce (1933)
Nésiotès Eutychios, « La franc-maçonnerie et l’Église grecque », Échos d’Orient 95 (1912), 333-341. ( lien )
Nésiotès Eutychios, « La franc-maçonnerie et l’Église grecque en Grèce et en Turquie (1898-1908) », Échos d’Orient 100 (1913), 232-236. ( lien )
Oleksii Krykunov, La franc-maçonnerie dans l’histoire de l’Europe de l’Est : son influence politique et culturelle (Bonn, 2022). ( lien )
Jean-François Var, « La franc-maçonnerie et les Églises orthodoxes », Manuel de la franc-maçonnerie (Brill, 2014), 155-161.
SOURCE : https://450.fm/2023/10/20/franc-maconnerie-et-eglise-orthodoxe/
CHARTE DU HAMAS ET FRANC-MAÇONNERIE 21 octobre, 2023
Posté par hiram3330 dans : Contribution , ajouter un commentaireCHARTE DU HAMAS ET FRANC-MAÇONNERIE
Le ministère israélien des Affaires étrangères met à disposition en ligne une analyse en anglais du document fondateur du Hamas .

Les ennemis… ont formé des organisations secrètes, comme les francs-maçons, les Rotary Clubs et les Lions . » HAMAS
Le Pacte du Mouvement de la Résistance Islamique a été publié le 18 août 1988. Le Mouvement de la Résistance Islamique, également connu sous le nom de HAMAS, est une organisation islamique fondamentaliste extrémiste opérant dans les territoires sous contrôle israélien. Son Pacte est un manifeste complet, composé de 36 articles distincts, qui promeuvent tous l’objectif fondamental du Hamas : détruire l’État d’Israël par le Jihad (guerre sainte islamique). Voici des extraits du Pacte du Hamas :
Objectifs du Hamas
« Le Mouvement de la Résistance Islamique est un mouvement palestinien distinct dont l’allégeance est à Allah et dont le mode de vie est l’Islam. Il s’efforce de hisser le drapeau d’Allah dans chaque centimètre carré de la Palestine. » (article 6)
À propos de la destruction d’Israël
« Israël existera et continuera d’exister jusqu’à ce que l’Islam l’efface, comme il en a effacé d’autres avant lui. » (Préambule)
Rejet d’une paix négociée
« Les initiatives [de paix], les soi-disant solutions pacifiques et les conférences internationales sont en contradiction avec les principes du Mouvement de la Résistance islamique… Ces conférences ne sont rien d’autre qu’un moyen de nommer des infidèles comme arbitres sur les terres d’Islam… Il n’y a pas de solution. au problème palestinien, sinon par le Jihad. Les initiatives, propositions et conférences internationales ne sont qu’une perte de temps, un exercice futile.» (article 13)
Incitation antisémite
« Le Jour du Jugement viendra seulement lorsque les musulmans combattront les Juifs et les tueront. À ce moment-là, les Juifs se cacheront derrière les rochers et les arbres, et les rochers et les arbres crieront : « Ô musulman, il y a un Juif qui se cache derrière moi, viens le tuer. » (article 7)
« Les ennemis complotent depuis longtemps… et ont accumulé une richesse matérielle énorme et influente. Avec leur argent, ils ont pris le contrôle des médias du monde entier… Avec leur argent, ils ont provoqué des révolutions dans diverses parties du globe… Ils ont été derrière la Révolution française, la Révolution communiste et la plupart des révolutions dont nous entendons parler. Avec leur argent, ils ont formé des organisations secrètes – comme la Franc-maçonnerie, les Rotary Clubs et les Lions – qui se sont répandues dans le monde entier, dans le but de détruire les sociétés et de servir les intérêts sionistes… Ils étaient à l’origine de la Première Guerre mondiale… et ont formé la Ligue. des nations, à travers lesquelles ils pourraient gouverner le monde. Ils ont été à l’origine de la Seconde Guerre mondiale, grâce à laquelle ils ont obtenu d’énormes profits financiers… Il n’y a nulle part de guerre sans leur main.» (article 22)
« Les projets du sionisme n’ont pas de fin et, après la Palestine, ils convoiteront une expansion du Nil à l’Euphrate. Lorsqu’ils auront fini de digérer la zone sur laquelle ils ont mis la main, ils seront impatients de poursuivre leur expansion. Son plan a été exposé dans les Protocoles des Sages de Sion. (Article 32)
« Le Hamas se considère comme le fer de lance et l’avant-garde du cercle de lutte contre le sionisme mondial… Les groupes islamiques à travers le monde arabe doivent également faire de même, car ils sont mieux équipés pour leur rôle futur dans la lutte contre les Juifs bellicistes. » (Article 32)
A noter : La révision de la Charte en 2017 accepte pour la première fois l’idée d’un État palestinien à l’intérieur des frontières qui existaient avant 1967 et rejette la reconnaissance d’Israël, qu’elle qualifie d’« ennemi sioniste ». Il défend cet État comme transitoire, mais défend également la « libération de toute la Palestine ». Le nouveau document indique également que le groupe ne cherche pas la guerre contre le peuple juif, mais uniquement contre le sionisme, qu’il considère comme responsable de « l’occupation de la Palestine ».
Sources
- Le blog Magpie Mason
- Wikipédia (Charte du Hamas)
- Site Internet du Hamas
- Le New York Times
Source : https://www.gadlu.info/charte-du-hamas-et-franc-maconnerie/
Protégé : Le meurtre d’Hiram: par trois grands coups – 3°-
Posté par hiram3330 dans : Bleu,Chaine d'union,Contribution , Saisissez votre mot de passe pour accéder aux commentaires.Secret 20 octobre, 2023
Posté par hiram3330 dans : Contribution , ajouter un commentaireSecret
Du temps d’Abraham, vivait en Égypte Hermès ou Idris II ; il fut surnommé trismégiste, parce qu’il était prophète, roi et philosophe. Il enseigna l’art des métaux, l’alchymie, l’astrologie, la magie, la science des esprits… Pythagore, Bentecle (Empédocle), Archélaüs le Prêtre, Socrate, Platon et Aristote puisèrent leur science dans les écrits d’Hermès. Eusèbe déclare expressément qu’Her¬mès fut l’instituteur des Hiéroglyphes ; qu’il les dévoila aux prêtres et que Manéthon, Grand Prêtre des idoles, les expli¬qua en langue grecque à Ptolomée Philadelphe. Ces hiéroglyphes étaient regardés comme sacrés ; on les tenait cachés dans les lieux les plus secrets des temples. Le grand secret qu’observèrent les prêtres sur leurs savoirs opératifs, les hautes sciences qu’ils professaient, les firent considérer et respecter de toute l’Égypte. La destruction de plusieurs villes, la ruine de presque toute l’Égypte par Cambyse, Roi de Perse, les dispersa dans les pays voisins et dans la Grèce. Ils y portèrent leurs sciences, mais ils continuèrent sans doute à les enseigner à la manière usitée par eux, c’est-à-dire, mystérieusement. Ne voulant pas les pro¬diguer à tout le monde, ils les enveloppèrent encore dans les ténèbres des fables et des hié¬roglyphes, afin que le commun en voyant, ne vît rien, en entendant, ne comprît rien.
Le roi Salomon, dans Proverbes 1,6 reconnaît comme objet digne de l’étude d’un homme sage ces secrets : «On saisira mieux paraboles et sentences, les paroles des sages et leurs piquants aphorismes.»
La notion de secret, dès les premiers Anciens Devoirs (le Régius, le Cooke) apparaît comme une injonction pour protéger l’artifex, les savoirs faire des corps de métiers transmis sur les chantiers.
La connaissance que le franc-maçon vient quérir dans la loge, ne peut être placée sur le même niveau que l’ensemble du savoir auquel il peut accéder dans les institutions du monde profane. Dans ses Mémoires, Casanova écrit : «Le secret de la maçonnerie est inviolable par sa propre nature puisque le maçon, qui le sait, ne l’a appris de personne ; il l’a découvert à force d’aller en loge, d’observer, de raisonner et de déduire.»
Les mystères que les franc-maçons nomment aussi les secrets de la Franc-maçonnerie ne se manifestent qu’à l’intérieur de chacun ; ils sont constitutifs de l’invitation permanente faite au maçon de se connaître soi-même. Il s’agit d’un secret dont la nature profonde prend ses racines dans l’expérience individuelle qui souligne le passage du moi au soi, de surcroît dans le cadre collectif d’une loge maçonnique qui minore le «je» au profit d’une altérité charitable et dans l’exercice d’un rituel ancestral resituant l’homme dans l’archétype du mouvement cosmogonique. Selon, Mircea Eliade, le secret n’est pas seulement un stade de l’histoire de la conscience humaine, mais est un élément constitutif de la structure de cette conscience.
Le secret, qui se justifiait pour la Franc-maçonnerie opérative par la nécessité de protéger l’art ou les secrets de fabrication propres à chaque corporation de métier, semble perdre toute légitimité dans le cas de la Franc-maçonnerie spéculative qui ne travaille plus sur des matériaux mais sur des idées. En 1723, à Londres, est publié dans un Journal The Flying Post un texte dénommé depuis Examen d’un maçon qui nous renseigne sur les mots, signes, attouchements des franc-maçons et la cérémonie de réception d’un profane. Puis en 1730, Samuel Prichard, un franc-maçon, membre en exercice ou démissionnaire de la loge La Tête d’Henry VIII à Londres, publie, sous le titre La maçonnerie disséquée un rituel pratiqué au sein de la Grande Loge de Londres qui comporte pour chacun des grades la description de la cérémonie d’initiation. De toute façon, ce qui y est présenté et exposé ne pourra être compris que par l’expérience d’un vécu dans les conditions des rites initiatiques, non pas pour faire ou acquérir, mais pour devenir. Le voyage initiatique ne vise pas à vérifier le déjà révélé, mais à exercer l’intelligence du caché. Ce passage se déclinera en de multiples secrets dits conventionnels qui vont naturellement du mot de passe, au geste signifiant l’état intérieur de progression, aux signes de reconnaissance, etc. Tous ces dérivatifs du secret initiatique sont hautement symboliques, mais ne sont pas le secret lui-même, ils n’en sont qu’un reflet.
Le secret est notre rapport personnel, au plus intime de nous, avec le Tout qui nous entoure.
À consulter avec intérêt :
http://www.ecossaisdesaintjean.org/…/le-secret…
extrait du Dictionnaire vagabond de la pensée maçonnique, éd. Dervy
SOURCE : le net …
Protégé : Le secret initiatique: de la divulgation à la révélation, notion de reliance – 3°- 19 octobre, 2023
Posté par hiram3330 dans : Bleu,Chaine d'union,Contribution , Saisissez votre mot de passe pour accéder aux commentaires.La création du monde selon les yorubas 18 octobre, 2023
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Les traditions ésotériques ( Gnose, Hermétisme, Kabbale, Soufisme ) 17 octobre, 2023
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