Un paysage Maçonnique, Un ordre, Un rêve, un appel ? Chez les « Egyptiens » Français 17 octobre, 2019
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Rites … Obédiences … Ordres …
Chez les « Egyptiens » Français
Avant-propos : Un dicton populaire nous dit « il n’y a pas qu’un âne qui s’appelle Martin !!! » ainsi les noms qui sont « burinés sur cette planche à tracer de pierre » ne désignent que des personnes ayant pu exister (ou pas) ou ayant rejoint d’autre Orient comme il est évoqué dans nos cénacle (ou pas) … si d’aventure certains noms pouvaient poser problème(s), ceux-ci auront été transformés, transposés voire cryptés de telle façon que « toute ressemblance avec une personne réelle ne serait que le fruit du hasard ». Sont évidemment conservés corrects les noms qui par leurs fonctions sont tracés dans des actes consultables par tous moyens habituels (ex Président d’association ou déclaration sur des sites d’information Web. Cela dit, je peux poursuivre ma méditation. L’important ce sont les événements et les contextes !!!!
Sans faire œuvre d’historien précisons simplement qu’en France un nouveau paysage maçonnique se construisit dans la période 1998-2000. En ce temps-là trois structures obédientielles : pour l’une, elle émergeait tout simplement et pour les autres, elles ré-émergeaient à la suite d’une crise dure et profonde. Pour la première, il s’agissait de la GLMMM (la Grande Loge Mixte de Memphis-Misraïm) ; pour les autres évoquons la GLMFMM (la Grande Loge Masculine Française de Memphis Misraïm) et la partie Féminine (Les fameuses Robes Jaunes). Ces dernières étaient alors sous la coupe d’une gérance internationale (OIRAPMM : Ordre International du Rite Ancien & Primitif de Memphis Misraïm) dont le Grand Maître Mondial (et Grand Hiérophante) était le Frère Chekna Sylla. Il venait de succéder à Gérard Kloppel (lequel succédait, lui-même, à l’Illustre et Sublime frère Robert Ambelain. Une quatrième puissance maçonnique était déjà installée : la Grande Loge Féminine de Memphis Misraïm (le GLFMM, les Robes Blanches) dont la gouvernance était sous la responsabilité de notre Sœur Julienne Bleyer.
Avant de poursuivre : un petit « flash-bak » : Tout observateur attentif de notre espace Maçonnique sera convaincu que les « Rites Égyptiens » ne viennent pas de nulle part … et, pour n’écrire que sur les nôtres, rendons hommage à nos fondateurs officiels « mondiaux » d’abord (Grands Maîtres Généraux et parfois Grand Hiérophante) et « Français », ensuite, (Grands Maitres de France) qui étaient tous, rappelons-le, Ad-Vitam.
Année | Grands Maîtres Mondiaux | Grands Maîtres de France |
1838 | Jean Etienne Marconis de Nègre (F) | |
1869 | Marquis de Beauregard (Egypt) | |
1874 | Salvatore A.Zola (Egypt) | |
1881 | Joseph Garibaldi (I) | |
1900 | Ferdinand Delli Odi (I) | |
1902 | John Yarker (UK) | |
1908 | Gérard Encausse dit Papus | |
1919 | Jean Bricaud | |
1934 | Constant Chevillon | |
1936 | Guerino Trolio (Argentine) | |
1944 | Charles-Henri Dupont | |
1946 | Georges Bogé de la Grèze (F) | |
1960 | Robert Ambelain | |
1965 | Robert Ambelain (F) | |
1985 | Gérard Kloppel (F) | Gérard Kloppel |
1998 | Georges Claude Vieilledent (F)(Contestation) | |
1998 | Chekna Sylla (CI) | |
1998 | Michel Kieffer | |
1998 | Guy Renaudin |
Donc, en 1998, comme toujours cet Ordre (l’OIRAPMM) garantissait la cohérence et la coordination des travaux maçonniques via un Souverain Sanctuaire International dans lequel étaient rassemblés tous les Grands Maîtres Nationaux … le TSF Guy Renaudin était, comme il est précisé dans le Tableau, en ce Temps-là le Grand Maître de France, ad-Vitam.
Les fondements de notre Rite impliquaient :
- Des fonctions … à vie.
- Une Grande Hiérophanie (c’est-à-dire un « humain plénipotentiaire » (mieux que Thot qui lui n’était que trois fois grand !!! … un peu d’humour ne nuit point pour qui reste modeste et humble)
- Une échelle du premier degré au 95ième degré avec un GM (Grand Maitre Chargé des loges Bleues), un SLGC (Souverain Lieutenant Grand Commandeur) pour les degrés de 04 à 33 et un SGC (Souverain Grand Commandeur) pour les autres degrés
- Un refus, au nom de la tradition, de la mixité … un refus qui venait d’être levé lors d’un fameux Convent exceptionnel … celui de l’an 2000. On ne peut se battre, manifestement longtemps, contre l’évolution des consciences et surtout contre un « apartheid » incompréhensible au crépuscule du 20ième siècle … et à l’aube d’un siècle dont il est dit que celui-ci sera spirituel ou ne sera point !!!
Lors de la formation de la « Mixité » au sein de notre Rite, à partir du questionnement des fonctions ad-vitam, mais, aussi, de l’acceptation d’une fonction suprême : « La grande Hiérophanie », apparurent les puissances maçonniques suivantes :
- La Grande Loge Masculine Française de Memphis Misraïm (Masculine … Créée en 1960 par Robert Ambelain qui fut, quelques jours, sous l’administration provisoire de Gérard Tavol (en 1998) avant d’être sous la gouvernance du frère Guy Renaudin, GM de France Ad-Vitam,
- La Grande Loge Mixte de Memphis Misraïm, dont le premier grand Maître fut Pierre Topilif
- La Grande Loge Féminine de Memphis Misraïm (Création en 1987 et devenue indépendante en 1990 sous Julienne Bleyer)
- La Grande Loge Symbolique de France (Création par Georges Claude Vieilledent en 1998 à la suite d’un différend conséquent avec Gérard Kloppel d’où une scission rapidement diligentée … )
- La Grande Loge Traditionnelle des Rites Egyptiens. La GLTRE fut créée par Claude Liew & Gérard Baudou-Platon en 2001 sous patente de Guy Renaudin (Claude Liew fut désigné selon un processus « symarchique » le premier Grand Maître).
Le Frère Guy Renaudin mit fin à la patente qu’il avait accordée au Frère Claude Liew le 07/03/2004 et poursuivit la construction de sa voie maçonnique avec Gérard Baudou-Platon au sein non plus d’une grande loge mais d’un Ordre « l’OIAPMM » où Ordre Initiatique Ancien et Primitif de Memphis Misraïm (officiellement conçu en 2003 pour compléter l’institution Maçonnique prévue au service d’une échelle à 01 à 97°) …
La mise en activité de l’OIAPMM fut, donc, la conséquence directe des disfonctionnements patents au sein de la Grande Loge Française de Memphis Misraïm et de la recomposition du paysage maçonnique Egyptien à l’Orée du 21ième Siècle.
Au sein de l’Ordre Initiatique Ancien et Primitif de Memphis Misraïm, il y eut :
- D’abord une voie unique (Celle de Robert Ambelain),
- Puis trois voies ont été expérimentées : Voie Théurgique avec le Frère Guy Renaudin, Voie Alchimique avec le Frère Claude Andréotto, Voie Orientale avec le Frère Gérard Baudou-Platon)
- Puis est venue une voie complémentaire : la voie Celtique grâce à une patente donnée par une Druidesse au nom d’un héritage Celte et de son parcours personnel, de ses pratiques et études.
- Aujourd’hui, après 16 ans d’expérimentation, Il peut être étudié quatre voies :
A : la voie dite de Robert Ambelain travaillant au Rite en 95 degrés (avec des degrés transmis obligatoirement par voie de transmission rituelique : 1,2,3,4,9,13-14,18,28,30,33 … 90,95 … (Sous la Houlette de notre Frère Guy Duval).
B : la voie dite Orientale mis en cohérence par Gérard Baudou-Platon travaillant toujours selon de Rite en 95 degrés et transmet 33 « étapes de l’échelle » sous forme rituellique (les autres sont « communiqués ») au lieu de 14 degrés (le 66ième étant un degré à part). Quant aux Arcana et l’Arcana-Arcanorum, cette voie effectue un réel travail sur le 87,88,89 et 90ième degré. Cette voie intègre la voie Celtique.
C : La voie Misraïmite Ancienne basée sur les prescriptions du Très Sublime Frère Robert Ambelain. Cf. « La Franc-Maçonnerie Oubliée » (Edit Robert Laffont) et « la Franc-Maçonnerie d’Autrefois » (Edit Robert Laffont) … à confirmer
D : L’universalité du chemin impliquait un « éventail initiatique ». Ainsi l’OIAPMM a « adopté » un Rit historique : Le Rite Primitif d’Écosse.
Ajoutons ici, qu’il serait opportun que renaisse, le Rite de Memphis (perdu corps et biens, enfin presque), sachant que l’essence du Régime Écossais Rectifié nous est offert par le Grand Prieuré Souverain de France et que l’essence du Rit Écossais Ancien et Accepté nous est rendu sensible par notre promiscuité avec des Frères et de Sœurs travaillant au sein de puissance maçonnique ad-hoc …
Appel est fait à nos frères et sœurs du Rite de Memphis s’ils jugent pertinent le fait de se rassembler au sein d’une entité dont la seule ambition serait de capitaliser nos savoirs et de tonifier notre connaissance
Quelles sont les règles de base associées à notre Rite et à nos Voies (dans le cadre de l’OIAPMM).
Nos Voies que nous qualifions « d’Éveil » sont assises sur Six concepts :
1 : L’existence de Trois degrés (et pas un de plus) … Apprenti – Compagnon & Maître avec les particularités suivantes :
- Le degré d’apprenti dont la fonction est la « re-connaissance » de soi et l’observation du monde selon « le mythe de la caverne » de Platon …
- Le degré de Compagnon dont l’utilité est d’acquérir les outils nécessaire à tout maçon désireux d’être un chercheur authentique, mu par son unique conscience … Ce point met en valeur la nature de notre ordre qui n’est pas rattaché à un égrégore collectif mais qui est rattaché à une source : celle que distille notre Rite. Cela exige l’acquisition d’un minimum de maitrise. La première « boite à outils : les « 7 Arts Royaux » et des philosophes « déclencheurs » d’intérêts … Tels Lycurgue, Pythagore, Socrate, Platon, Thalès, … et autres « lanceurs d’Alertes » spirituelles s’entend …
- Les Maîtres, nouvellement exaltés, comprendront que notre Rite implique, après le voyage intérieur de l’Apprenti, puis les voyages « découvertes » des mondes du compagnon, un autre voyage beaucoup plus long à travers l’histoire symbolique, philosophique, métaphysique et ésotérique de toutes les
civilisations que notre planète ait portée car les peuples passés ont construit peu à peu ce que nous sommes . Cela fait, ayant pénétré cette conscience universelle la voie de la Haute Maitrise permettra, au Maître, ainsi, réalisé, aguerri et informé de cheminer vers l’ultime initiation … être exhaustif … et « épuiser » sa vie afin que nous la rendions en ayant extirpé la substantifique moelle voilà le statut du Maître !!! … tant que cela n’est pas accompli nul repos ne les tente.
2 : La conviction que notre Rite et nos voies étaient, aujourd’hui, les plus à même de relier « Science et Spiritualité ».
3 : L’échelle de notre Rite resterait « une échelle en 95 degrés » en respect avec les transmissions que nous avons reçues. Cette échelle bien que nous ayant été transmise par le TSF Robert Ambelain (sur le plan historique) a été beaucoup enrichie grâce à des apports en provenance des USA, du Canada, de la Belgique et en moindre importance d’Allemagne. Le parcours des Maîtres s’organisant autour d’une progression logique pour servir la notion d’éveil dont nous avons parlé plus haut. Il sera pour nous aisé de faire savoir que ces 95° suppose un grand investissement personnel afin de pénétrer notre véritable nature et comprendre notre réelle destinée.
En résumé … Ancienne Égypte, Tradition primordiale, Judaïsme, Rayonnement Christique, Celtisme, Mithraïsme, retour aux apports des rites anciens, Védisme, Hindouisme, Bouddhisme, Shivaïsme, Soufisme … seront le lot des études poursuivies par le Maître l’obligeant à la souplesse de vue et à se sentir à l’aise dans un état de « conscience augmenté » et propre à concevoir une véritable universalité.
4 : la Franc-Maçonnerie, avec sa teinture « voie orientale » devient une école opérative formant des hommes et des femmes dont le métier est de construire en soi et hors de soi harmonie et futur pour le bien de l’humanité toute entière. Cette école opérative qui n’exclut en aucun cas les croyances individuelles qui peuvent émerger de la méditation Maçonnique et qui permet même à chacun de vivre des voies « extra-maçonniques » qui répondent plus profondément à son aspiration (Martinisme, Église Gnostique, Réaux-Croix, Élus Coens, Rose+Croix d’Orient, Ordre Kabbalistique, … que sais-je encore).
5 : l’OIAPMM est une Organisation sans structure administrative hiérarchique puisque chaque atelier est « libre », « indépendant » et « souverain » selon les modes d’organisation ayant cours au 18ième Siècle. Siècle des lumières dit-on avec justesse. Chaque atelier a, dès lors, l’obligation d’être en règle avec les lois du pays dans lequel il travaille. Cependant, pour asseoir leur autorité initiatique et pour garantir la qualité de leur transmission chaque atelier souscrit une Charte qui le lie au Souverain Sanctuaire Khorshed. Ce Souverain Sanctuaire a pour mission de rassembler les dépôts initiatiques nécessaires à la vie et à l’enrichissement du rite qui lui sert de voie initiatique.
6 : Le respect que l’on doit à tout être libre dans son cœur et dans son âme, chevalier dans sa fonction et dans l’humilité de son statut au regard d’un cosmos source de toute vie nous oblige :
- à refuser toute labellisation sachant que la recherche de la vérité n’admet aucune entrave[i],
- à refuser le statut de la Grande Hiérophanie[ii],
- à marginaliser au maximum les contraintes profanes afin de parcourir son chemin spirituel avec le plus grand bénéfice personnel et pour autrui
Restons en-là sur les fondements de notre Rite
Nous devons maintenant aborder le mode de fonctionnement des ateliers de l’OIAPMM (Triangle – Loge juste – loge juste et parfaite – Collège – Chapitre – Sénat – aréopage – et autres consistoires – Cité Mystique – Souverain Sanctuaire …) …
La voie Égyptienne tout comme les philosophies orientales et Africaines nous enseignent que :
- le Temps n’existe point … car il est sacré … et qu’entre deux parenthèses seul l’esprit circule !!
- ce que nous faisons, ici et maintenant, doit rassembler toute notre attention, nos forces de méditation, d’inspiration et … notre authenticité …
- et c’est pour cela qu’elle nous suggèrent que la recherche de la Vérité est notre seule et unique ambition, aucune irruption étrangère ni injonction du monde profane ne pouvant être tolérée. Le lieu de nos travaux étant, assurément, secret mais, aussi, sacré.
- Nos assemblés rythmés par l’ouverture et la fermeture de nos travaux puis la présentation des « morceaux d’architecture » doivent s’inscrire dans ces deux parenthèses entre lesquelles tout espace-temps devient inconditionnel
Pour la voie dite « orientale » il sera ajouté un autre précepte :
Ne pensons point obtenir notre réalisation personnelle ni notre « réintégration dans notre statut d’origine » comme nous le suggère certains de nos rituels si nous refusions de faire comme les moines taoïstes le chemin tortueux de l’esprit de vie … re-connaitre d’où l’on vient, prendre conscience du « lieu » où nous sommes et se libérer pour accomplir sa destinée … et, chemin faisant, pratiquer la compassion et l’aide … voilà le devoir des Maçons Francs du 21ième siècle …
Qu’écrire de plus sur le Rite Ancien et Primitif de Memphis Misraïm – Voie d’Eveil (Voie Orientale, Voie Robert Ambelain et voie Misraïmite Ancienne)
Le « souverain Sanctuaire Khorshed[iii] » a rassemblé et réexaminé l’ensemble des dépôts initiatiques afin de rendre les rituels conformes aux principes que je viens de d’exposer. Nous devons juste nous convaincre de l’idée suivante :
« Une tradition (héritage culturel voire cultuel) qui ne s’actualise pas est une tradition qui meurt » … « Une tradition qui s’actualise nourrit et fortifie le passé – le Présent – et l’avenir, garantissant ainsi le respect de nos anciens (Maîtres passés :: « ancêtres ») et notre capacité à enfanter l’avenir par une belle transmission murie par le soleil de l’amour fraternel »
Malgré ce qui en est parfois dit, nos Rituels « ne sont pas longs » … ils agissent le temps nécessaires pour que notre être oppressé par des tensions profanes prenne le temps de retrouver une véritable écoute et le lien qui n’aurait jamais dû être coupé entre l’homme et son être profond …
Notre Ordre et le paysage Maçonnique actuel
Tout pourra être dit … Tout … et même son contraire sur ce sujet !!!! … Mais pour paraphraser une stance de nos rituels je dirais que « nous maçons d’Egypte nous ne prendrons jamais des vessies pour des lanternes » et que si nous dressons notre âme pour voguer dans des espaces plus subtils nous savons être rationnels et nous savons juger par nous-mêmes … Nul ne peut se présenter et déclarer être notre recteur de conscience.
Nous savons aussi que nous sommes tous des Chevaliers (Samouraïs) ou des chevaliers en devenir car nous sommes des Francs-maçons constructeurs d’harmonies exécrant l’irrespect, l’exclusion, et toutes les attitudes sectaires d’où qu’elles viennent !!!
Dès lors nous avons à imposer un comportement qui honore la Franc-maçonnerie avec toutes ses magnifiques valeurs … (Droit à la conscience individuelle, liberté d’expression, droit de l’homme et plus généralement droit du vivant, protection de l’environnement, …)
A : Le paysage Maçonnique
Voici en 2018 une première classification des sensibilités Égyptiennes selon leur adhésion à la « Grande Hiérophanie » et à la nomination Ad-Vitam des représentants du Rite.
- Les puissances maçonniques acceptant la gouvernance selon les principes de la Grande Hiérophanie :
- L’OIRAPMM (Ordre International du Rite Ancien et Primitif de Memphis Misraïm) :: GMG Willy Reamaker et Bernard Teuqnirt …
- L’ORUMM (Ordre des Rites Unis de Memphis Misraïm) qui comprend, aussi, les Rites Confédérés :: Joseph Castelli … en son sein nous trouvons : La Grande Loge Egyptienne de France (ex Gérard Harel) :: La Grande Loge Orientale Régulière de France (Richard Ytram) :: …
- Le GOSRE (Le Grand Ordre Souverain des Rites Egyptiens) dont le Grand Hiérophante est Michel Goudard de Soulages. En son sein résident : la Grande Loge Symbolique Burgonde (François Clouzet) :: la Grande Loge Internationale régulière de Memphis Misraïm :: l’Ordre maçonnique Oriental de Memphis Misraïm (jean Pascal Tollip)
- …
- Les puissances maçonniques intégrant des modes de gouvernance proches du monde électoral :
- Le GOE le Grand Ordre Égyptien du GODF (Philippe Foussier)
- La GLMFMM puis FedMM :: Fédération de Memphis Misraïm … Bernard Champigneux
- La Grande loge Féminine de Memphis Misraïm :: Éléonore Lecoq
- La Grande Loge Mixte de Memphis Misraïm :: Olivier Sartoux
- La Grande Loge Traditionnelle de Memphis Misraïm Battini Jean Simon
- L’Ordre Initiatique Ancien et Primitif de Memphis Misraïm:: Patrick Theron
- La Grande Loge Symbolique de France (& Grande Loge Traditionnelle Internationale) :: Jacques Lavilette.
- La Grand Loge Unis de Memphis Misraïm :: François Evreux
- La Grande Loge Mixte de France :: Édouard Habrant …
- Et dans des parties de « sensibilité Egyptienne » inclus dans des Obédiences Multi-Rites (GLISRU : Grande Loge Indépendante et Souverain des Rites Unis, GLMN : Grande Loge Mixte Nationale, GLMF : Grande Loge Mixte de France, …)
- …
Combien sommes-nous de frères ou de Sœurs Egyptiens en France ? Disons 4200 sur 182.400 FM[iv] (répartis en 7200 loges) environ … la France représente 5,99% de la FM Mondiale (soit 3.051.000 FM) … pour une fois les Francs-maçons Français éternels nombrilistes pourront faire acte d’humilité !!!
Le nombre d’Egyptiens (4200 :: nombre statistique selon déclarations spontanées) en France est réparti en au moins 45 Ordres ou Obédiences … Nous nous rappellerons juste que :
- La Grande Loge Féminine de Memphis Misraïm en comptait il y encore peu de temps 1300 … (les sœurs ont récemment vécu des scissions du fait des exigences de reconnaissance du Grand Orient de France)
- La Grande Loge mixte de Memphis Misraïm en comptait, il y a peu environ 300 …
- La Grande Loge Française de Memphis Misraïm (aujourd’hui Fédération de Memphis Misraïm) en comptait, quant à elle entre 250 …
- Le Grand Ordre Egyptien du GODF (Date Naissance : 19/09/2001) … 400 …
- La Grande Loge Mixte de France … un peu moins de 200 ? …
- Aujourd’hui le groupe ci-dessus ne représente plus que 2450 Frères et Sœurs !!! Il sera dès lors aisé de constater, alors, que 1750 autres frères et sœurs Egyptiens se sont répartis en 40 Obédiences !!! …. Je n’ai pas compté la dernière naissance … il y a m’a-t-on dit, un an : l’Ordre Maçonnique Egyptien Mixte International (OMEMI, un nouveau système issu de « l’Océan Indien » …. Donc 41 !!!
Cela nous laisse rêveur. La consistance numérique de chacune d’entre-elle, sachant que certaines ont plus particulièrement résistée et « jaugent » à plus de 150 membres !!! (Nous faisons partie de celles-là) … reste bien légère, c’est-à-dire « poids plume » …
Avant d’aller plus avant nous pouvons nous convaincre de ceci, car nous sommes bien en France et il existe dans notre pays des principes de liberté inaliénables : Les hommes et les femmes peuvent se rassembler sans avoir de « tuteur » au travers de structures de type associative (Association de la loi de 1901 et de 1905) de ce fait :
- Il n’existe, donc aucune obligation pour des Maçons libres dans une loge libre d’adhérer à une fédération ou une confédération …
- Les liens entre associations relèvent de la volonté pleine et entière des signataires et des puissances qui les formalisent. Il n’appartient dès lors à aucune autres autorités de les contester sur la base de principes qui dérogeraient à la liberté de conscience, à la liberté d’expression, au droit de s’unir pour des raisons qui les concernent.
Dans le cas contraire : la recherche de « tutorat » ou tout simplement la volonté de construire entre plusieurs associations (loges) des liens de dépendance ou de contrôle hiérarchique peuvent amener certaines d’entre-elles à rechercher une adhésion à une Fédération ou une confédération … ce que nous maçons appelons « Grande Loge » ou « Confédération Maçonnique ». Modèle de gouvernance largement inspiré des propositions du « Pasteur Anderson ».
Ce mode de gestion est devenu quasiment la règle depuis le 20ième Siècle … L’idée étant bien acquise par la « Grande Loge Unie d’Angleterre » (GLUA) (laquelle inventa, alors, l’abaque de la « régularité » puis pour ne pas être « en reste » par rapport à nos frères anglo-saxons, cette idée fut reprise par le Grand Orient de France (lequel nous inventa la « reconnaissance »). Sans polémique, aucune, nous dirons, alors, que chacun peut inventer ce qu’il veut mais il sera important pour nous maçon de savoir, de connaitre puis d’accepter (ou de ne point accepter) les affres qui sont les conséquences naturelles de toutes sectarisations et/ou de tout asservissement !!!!.
Il existe pourtant une formule « le Traité d’Amitié » efficace et chargée de sens, dont la valeur reste inestimable puisqu’elle relie, normalement, des puissances maçonniques désireuses de partager et de travailler ensemble. Mais là encore quel gâchis !!!
En voyageant sur le Web et en nous arrêtant sur le site des diverses Grandes Loges ou Ordres l’on peut constater la publication d’une ou plusieurs pages listant les traités d’amitié et de reconnaissance. Il suffira de suivre trois Grandes Loges sur leur site Internet : GL3M, GLMN, FedMM où chacune d’entre-elle a entre 10 et 22 liens d’amitié. Est-il possible pour un frère et une sœur de faire vivre : une famille, un métier, une loge, une grande loge avec, si ce frère ou cette sœur, pratique les cénacles de perfection, un atelier spécifique, sa fédération associée et enfin ses propres recherches !!!! C’est assurément le grand écart et de douloureuses lombalgies éprouvantes … quand peut-on alors parler ésotérisme ? … Comment peut-on penser au moindre échange initiatique de fond dans ces conditions ? !!!! Ces seuls liens résident, souvent et assurément, dans des participations protocolaires lors de tenues spécifiques que les maçons désignent par le terme de « Convent ».
Pour faire bon poids et être complet : même en en notre siècle, il semble qu’au titre de la « tradition » une grande partie de l’humanité est exclue (sur le plan du principe !!!) … sans pour cela ne soulever aucune indignation.
Prenons pour critère le « sexe » une grande majorité sera masculine, … prenons celui du substrat ésotérique la presque totalité sera … judéo-chrétienne !!!
Lorsque les loges et ateliers ont choisi de s’affilier à une Grande loge. L’on doit savoir cela :
Une puissance Maçonnique dite « régulière » ou « reconnue » dans la plupart des cas (98%) est formée de deux parties :
- Un ensemble de loges dites « Symboliques » ou « Allégoriques » qui sont sous le contrôle administratif d’une « Grande Loge » (C’est sur celle-ci que repose le qualificatif de « régulière » si elle répond aux « Landmark » de la GLUA ou de « reconnue » si elle répond aux exigences (à géométrie variable … nous en avons pour preuve la reconnaissance discutée, actuellement, avec la GL-AMF !!! ), par le GODF
- Un deuxième ensemble les « Ateliers Supérieurs » ou de « Perfection » qui pratiquent leur Rite sous l’autorité d’un « Suprême Conseil », d’un « collège des Rites » ou autres désignations … ce deuxième ensemble ne souffre généralement pas de « reconnaissance » ni de « régularité » … dans le cas contraire il s’agirait là d’une forfaiture. Tout le monde sait que les échelles des hauts-grades sont d’une extrême variété et personne sur le plan historique ne peut déterminer ce qui serait opportun de designer comme « juste et parfait »
Voilà donc, quelques définitions posées.
Nous pouvons … continuer … en nous focalisant sur le groupe de maçons que constituent « les Egyptiens » (Terme générique, évidemment) … Précisons tout de même ce que cela signifie :
- Au 19ième Siècle disons qu’il existait le Rite de Misraïm (dit Rite Egyptien), le Rite de Memphis (dit Oriental … Attention pas le nôtre) et le Rite Ancien et Primitif de Memphis Misraïm
- Au 20ième Siècle nous y trouvons le Rite Ancien et Primitif de Memphis Misraïm et l’Antique Primitif Rite Oriental de Memphis Misraïm
- Au 21ième siècle nous retrouvons le Rite Ancien et Primitif de Memphis Misraïm (dans lequel s’ajoute notre Voie Orientale – Voie d’Eveil), le Rite de Misraïm, l’Antique Primitif Rite Oriental de Memphis Misraïm mais aussi, un réémergence du Rite de Misraïm, et enfin, le Rite du Grand Ordre Egyptien (Cf. Note de fin)
Selon ces critères, nous somme 4200 Frères et Sœurs « egyptianisants » (cf. supra). Ils se répartissent en deux catégories selon la notion de « reconnaissance du GODF » (la « Régularité » est à exclure de fait, naturellment ):
- Les structures « reconnues » par le GODF[v],
Je reprends, ici, que celles qui pratiquent les « Rites Égyptiens » : Grande Loge Féminine de Memphis Misraïm, La Grande Loge Française de Memphis Misraïm (qui est devenue aujourd’hui la Fédération Memphis Misraïm … Traité signé le 29/11/2017 à Paris), Grande Loge Mixte de Memphis Misraïm (Traité signé le 29/05/2004), Grande Loge Mixte de France, la Grande Loge Symbolique des Rites Unis …
- Les structures « non reconnues » par le GODF
Dans Celles qui sont reconnues comme puissances maçonniques selon les principes de la convention de Strasbourg de 1961 et qui sont « Amies » d’une puissance maçonnique reconnue (par le GODF):
A : OIAPMM[vi] (Ordre Initiatique Ancien & Primitif de Memphis Misraïm), la Grande Loge Symbolique de France, Grande Loge Française de Misraïm (Celle d’André Jacques, manifestement), …
B : La Grande Loge Unis de Memphis Misraïm,
C : La Grande Loge Symbolique de France,
Ici, notre attention doit être requise : « les Amis de mes Amis pourraient à priori être mes Amis ». Assertion que l’on retrouve souvent dans le monde profane, qui relève du bon sens et qui fonctionne souvent sauf cas particuliers !!!.
De façon coutumière & objective, cet aphorisme est faux au sein de la franc-Maçonnerie Française dite « reconnue » c’est dire au sein des obédiences qui ont jugé utile se mettre sous la coupe d’un « Grand Ordre » … même si celui-ci s’auto-désigne comme « Égyptien » :
là: « Les amis de mes amis sont inexistants, non advenus ».
- Enfin Les autres… au sein des quelles l’on trouve:
Les structures dites « sauvages » … dont certaines appartiennent au Portail des loges libres et indépendantes. Disons le franchement: il y a des loges dites sauvages qui transmettent un enseignement de première importance et … il y a des loges dites reconnues qui pourraient les envier !!!
Remarques importantes: Toutes les loges inscrites au portail ne sont pas « sauvages » !!!. J’en pour preuve que 70% d’entre-elle font partie de structures parfaitement organisées :
> La Fédération des loges libres et Souveraines (FLLS),
> L’Alliance Maçonnique Universelle (ALMA),
> Mais aussi, d’un certain point de vue, L’OIAPMM (Eh oui nous faisons partie du portail … puisque tous nos ateliers sont libres et indépendants sur le plan administratif mais par contre ils sont reliés exclusivement par une Charte Initiatique. C’est notre particularité absolue. Cette particularité nous exclut statutairement de toute « reconnaissance » du GODF puisque la « reconnaissance » est attribuée dans le seul but d’évaluer les modes de gouvernances (« fourches caudines » administrative) et d’imposer, sur le plan initiatique, l’abandon du Rite d’origine par l’adoption d’un Rite reconconstruit en 2000 sur la base de l’Echelle de Yarker en 33 degrés (Cf. Marcos // Biasi)
- Les structures rattachées à la grande Hiérophanie donc irrémédiablement non reconnues
> OIRAPMM (Ordre International du Rite Ancien et Primitif de Memphis (dont le dernier Grand Hiérophante présumé … le 12ième … est Willy Reamaker) ;
> ORUMM (Ordre des Rites Unis de Memphis Misraïm) sous la gouvernance du Grand Hiérophante, présumé … le 12ième aussi : Joseph Castelli grand timonier de ce que l’on appelle « les Rites Confédérés » … espace dans lequel un grand nombre de sensibilités spirituelles sont rassemblées.
> GOSRE (Grand Ordre Souverain des Rites Egyptiens) dont le premier Grand Hiérophante se dit être (encore un) en fait le 12ième Grand hiérophante : Michel Goudard de Soulages !!! …
- Rajoutons aujourd’hui un phénomène nouveau : le réveil des courants qui avaient été mis sous le boisseau par le TSF Robert Ambelain … ce sont des sensibilités ésotériques allemandes et Italiennes (Naples, Venise, ..). réapparaissent, aussi, des filiations Jean Prévost, Jean Bernadac, Gian Carlo Seri, … Tous ces mouvements maçonniques n’ont pas été quantifié mais ne nous trompons point, ils sont loin d’être négligeables … et surtout nous ne savons pas encore sur quelles bases philosophiques ils sont réellement posés (Discrétion ? Secret ? )… La position des autorités Italiennes laisse penser que la France pourrait, bien, être une Terre d’accueil. Situation intéressante quand l’on sait que la Franc-maçonnerie française (« reconnue » et la plus nombreuse) est incapable d’hospitalité sur son propre territoire.
(Je n’ai pas pu chiffrer ces deux dernières catégories … je compléterai mon analyse ultérieurement)
B : Paysage Maçonnique et Rites Egyptiens
- Le Rite de Misraïm (Dit Egyptien),
C’est avec le Rite de Memphis Misraïm, les deux systèmes hermétiques importants. Dans le Rite de Misraïm se développèrent et se multiplièrent des degrés (hauts grades), il faut bien le dire de façon un peu anarchique. Il fut raillé par son nombre important de degrés. Railleries facile lorsque l’on est ignorant des contenus et de la valeur opérative de ses modes de fonctionnement. Le terme de « Misraïm » se retrouve pour la première fois lors de la présentation des secondes Constitutions d’Anderson du Frère de la Tierce en 1742. « Misraïm » désigne « l’Egypte » en Hébreux. A ce moment pourtant rien à voir avec l’inspiration de l’ancienne Egypte. La base initiatique est parfaitement Hébraïque. Une connotation Egyptienne apparait en 1767. En effet les frères de la Stricte Observance Templière et les maçons Ecossais en lien avec Fréderic de Prusse évoquent l’idée d’inclure dans le parcours initiatiques des frères un enchainement authentique sur le sentier de l’initiation : cela concerne, évidemment, l’ancienne Egypte. Le Rite Krata Repoa sera un support-soutien manifestement peu compris pour promouvoir un nouvel hermétisme. Rites païen et Rite Chrétien semblent faire bon ménage à tel point que les Frères des Rites Rectifiés s’en accommodent. Des Sources Inspiratrices
A : 1759 Les amis de Delphes « Rites des Philadelphes » travaillés dans une loge Narbonnaise (Théurgie). La fondation du rite est attribuée au Vicomte de Chefdebien d’Aigrefeuille
B : 1750-1760 des principes et des pratiques Rose+Croix ….
C : 1773, fondation à Lyon du Rite des Philalèthes dont les influences de Willermoz et de Cagliostro sont patentes. Jean solis expliquera que « Le système s’articule en trois séries : Symbolique à Ecossais, Chevaleresque avec une Rose+Croix et un Chevalier du Temple, sur trame alchimique, théosophique et Théurgique à connotation sacerdotale proche des Elus Cohen ».
D : Cagliostro et bien sûr le Rite de l’Etoile Flamboyante du Baron de Tschoudy.
Deux personnages se feront concurrence : Cagliostro et le Comte de St Martin !!! Cagliostro est un Mystique, Théurge, Thérapeute et alchimiste des voies internes et externes (escroc pour d’autres !!!) … il récolte des degrés particuliers à Malte (Fonseca) et à Naples. Il se forme au mysticisme chevaleresque de Willermoz. Toutes ces aptitudes le mènent à la création en 1784 du Rite Primitif qui porte son nom. Il en devient son patriarche !!! Là réside, peut-être, la source de l’Arcana Arcanorum …
L’ensemble fut recueilli par le patriarche Gad Bédarride dans des conditions … étranges … mais c’est à ce moment que furent construits les 90 degrés du Rite de Misraïm …
L’histoire nous dit que les hauts degrés furent perdus et seuls les 77 premiers degrés restèrent entre les mains des fils Bédarrides. … les degrés manquant furent réinventés par eux, naturellement dénaturés … Où sont les véritables hauts degrés ? … personne ne peut, objectivement s’en prévaloir.
- Le Rite de Memphis (Qui est dénommé à tort « Oriental »),
Selon la tradition de notre voie maçonnique il est écrit : « La plupart des membres de la mission d’Egypte qui accompagnèrent Bonaparte était Maçons de très anciens Rites initiatiques : Philalethes, Frères Africains, Rite Hermétique, Philadelphes, Rite Primitif, sans omettre des frères issus du Grand Orient de France. C’est la découverte, au Caire d’une survivance gnostico-hermétique qui va, alors conduire ces frères à renoncer à la filiation reçue, jadis, par la Grande Loge Unie d’Angleterre. Ainsi sous la direction de Samuel Honis et de Marconis de Nègre, nait à Montauban en 1815, un nouveau courant maçonnique ne devant rien à l’Angleterre : le Rite de Memphis. Si ce Rite rassemble rapidement les Jacobins nostalgiques de la République avec les Carbonari, c’est bien au sein de Memphis que se regroupe les demi-solde de l’ex-grande armée et les bonapartistes demeurés fidèles à l’Aigle.
Les personnages emblématiques :
1 : Gabriel Mathieu Marconis (33° du REAA et les plus hauts degrés du Rite Primitif … et les hauts lieux kabbalistiques en Europe)
2 : Jacques Etienne Marconis de Nègre, son fils, Hauts degrés du Rite de Misraïm, Hermétisme Ecossais et Krata Repoa Germaniques et ésotérisme Egyptien grâce à l’épisode de l’épopée Napoléonienne.
En 1816 les deux Rites Misraïm et Memphis ont le même grand Maitre général … prémices d’une prompte réunion ? … mais après quelques vissicitudes le Rite reprendra ses travaux le 23/03/1838. Le 30/04/1838 verra la constitution de la Grande Loge d’Osiris et les statuts du Rite déposés le 11 Janvier 1939.
Le Rite sera reconnu par le GODF en 1862 …
L’on notera que selon certains « témoins » Bonaparte aurait été initié Franc-Maçon dans la loge « ISIS » au Caire. Le Vénérable Maître en aurait été « le Général Kleber ». Salvatore Avventore Zola écrit : qu’exactement en Aout 1798, Napoléon reçut les transmissions des antiques sages de l’Egypte. Cette initiation aurait été faite dans la pyramide Chéops. Ainsi naquit, sans doute le premier foyer « Memphis » en Egypte. En 1815, le 30 Avril à Montauban fut fondée la première loge en France sous la désignation « des Disciples de Memphis » par Sanuel Honis, Gabriel Mateo Marconis de Nègre, la Baron Dumas, le Marquis De Laroque et Hyppolite Labrunie.
- L’Antique Primitif Rite Oriental de Memphis Misraïm,
Ce rite est essentiellement pratiqué en Italie au sein du GSA (Grand Sanctuaire Adriatique) il est masculin mais admet des « loges d’adoption » féminines (pour lesquels la présence d’un « homme », patriarche de surcroît est requis !!! son fondement : La Grande Hiérophanie et l’accès à l’Arcana Arcanorum. Ce dernier est, selon cette puissance maçonnique, défini par Jean Pierre Judicelli de Cressac Bachelerie dans son livre « de la Rose Rouge à la Rose d’Or » (Cet enseignement concerne la Théurgie, c’est-à-dire une mise en relation avec des Eons-Guides qui doivent prendre le relais afin de faire comprendre un processus mais, aussi, une voie Alchimique très fermée qui est un « nei-tan » (voie Interne)). Cette version de rite égyptien est naturellement très intriquée avec les autres essences « Memphis Misraïm » mais s’inspire, aussi, de sources très anciennes (Venise). La maitrise est basée sur le thème du « Mythe Osirien » et les autres degrés détermineront l’aptitude de chacun à progresser sur un plan opérationnel et non intellectuel. L’astrologie et la Kabbale seront nécessaires pour l’accès aux arcanas (le retour à l’Unité). Leur grande Hiérophanie souscrit à une transmission de noblesse spirituelle. Dans ce cadre leur « in Memoriam » souligne l’autorité des : marc Bédarride, Marconis de Nègre, Marco Edigio Allegri, Ottavio Ulderico Zasio, Gastone Ventura, Sébastiano Caracciolo …
- Le rite Ancien et Primitif de Memphis Misraïm (Historique),
Le Rite ancien (REAA) et Primitif (Narbonne : hermétique et opératoire) de Memphis Misraïm résulte de la fusion effectuée, en 1881, entre le Rite de Memphis et celui de Misraïm sous la gouvernance de Giuseppe Garibaldi, Franc-maçon, général de l’Armée Italienne qui fit l’Unité Italienne. « Italia fara da se » …
Ce rapprochement sera, évidemment, violemment rejeté par le Grand Orient d’Egypte (fondation 1856)
Rapidement brossé les deux premiers degrés ont une connotation égyptienne, le 3ième fait référence au Mythe de Salomon, puis du 4ième au 33ième le rite suit celui du Re2a dans les « stations » mais pas totalement dans les messages initiatiques, du 34ième au 68ième il développe la philosophie maçonnique et restitue les Mythes Anciens et enfin les suivants qui seront d’essence Théurgiques et Alchimiques.
Le 66ième degré consacre « une Eglise Intérieure » en relation avec le Gnosticisme assis sur une gnose de type Judéo-païenne (Ordres Mineurs, Ordres Majeurs, Prêtrise, Episcopat) sensé s’inspiré du « Temps du Christianisme Primitif » … Ce degré donne assurément à ce Rite une « Régularité Sacerdotale »
Concernant les fameux « arcanas », couronnés de « l’Arcana Arcanorum », l’Arcane des arcanes ils donnent titre de Sublime Maître du Grand Œuvre. Il signifie, à priori, pour le titulaire sa réintégration dans l’Unité et sa capacité à avoir construit son « corps de Gloire ».
C’est pour ce faire que ces arcanas décernent « les secrets oraux de Naples » au « cherchant » et sans doute pour l’occasion « au souffrant » !!!
Les Adeptes « Egyptiens » progressent ainsi selon un cheminement individuel guidé par un déambulatoire le plus complet possible sur le plan initiatique. 4 caractéristiques peuvent, aujourd’hui, être recensées :
- Les Rites judéo-chrétien de Robert Ambelain
- Les Rites Orientaux … Il y en a quelques-uns … mais à ma connaissance seul l’OIAPMM est en lien avec des « pratiques » d’inspiration extrême orientale …
A : l’OMOMM (Ordre Maçonnique Oriental de Memphis-Misraïm). Leur filiation est celle de Bricaud – Constant Chevillon – Ambelain & Bricaud – Constant Chevillon – Chambellan.
B : ROM (Rite Oriental de Misraïm) : Cette puissance Maçonnique puise dans les Antiques Traditions du bassin méditerranéen … Pythagoriciens, Auteurs Hermétiques Alexandrins, Néoplatoniciens, Sabéen de Harrân, Ismaéliens … en 1792 des sources de Misraïm de l’Ile de Zante …
C : l’OMORAPMM (Ordre Maçonnique Oriental du Rite Ancien & Primitif de Memphis Misraïm en France … Voici une nouvelle résurgence de lignées Italiennes … ce que l’on peut dire c’est que cet Ordre reçut patente le 09/02/1988 des mains de Giancarlo Seri
D : Au sein de l’OIAPMM:
Cette puissance Maçonnique fait bien partie de la famille que nous décrivons mais il nous faut souligner leurs spécificités. Il n’y a que 3 degrés (Cela répond au critère de tous les systèmes maçonniques) : Apprenti, Compagnon et Maître. Le degré de Compagnon est réservé à l’apprentissage des 7 Arts Royaux (et libéraux) ainsi qu’au contact avec certains philosophes emblématiques au regard de l’évolution des sociétés et civilisations. Le degré de Maitre est transmis selon la référence au mythe Osirien (pour la voie Orientale), la voie Robert Ambelain conserve la référence du Mythe d’Hiram..
Les autres « degrés » sont en fait des « Stations initiatiques » que les Maîtres rencontrent lors de leur cheminement dans le Rite. Et pour certaines d’entre-elles, il est réveillé (en complément des degrés classiques) de nombreuses sensibilités Egyptiennes, extrême-Orientales tel que le Chevalier de Mercy (Siddhârta Gautama), … , Patriarche des Védas Sacrés, …
- Les Rites Anciens,
Cf Supra (Rite Ecossais Ancien et Accepté, Régime Ecossais Primitif, Stricte Observance, Gnosticisme, Celtisme, Rose+Croix, … ) … au sein desquels, à ma connaissance, des Ordres font références: l’OMRA (Ordre Maçonnique des Rites Anciens), des Grands Prieurés (GPDG, GPIDF, GPERRO, GPSDF, GPITDG, …).
- La grande Hiérophanie
C’est un système de gouvernance qui implique qu’un Grand Maitre Général ou un Grand Maitre National est nommé Ad-Vitam et qu’il possède l’autorité absolu pour désigner son successeur … à priori la statut minimum, pour un Grand Maître Général (Mondial, donc), est de posséder la connaissance au plus degré d’au moins trois voies Initiatiques. En général un Rite Egyptien, un Episcopat Gnostique, une voie Martiniste ou un Ordre Rose+Croix ou Kabbalistique …
Au sein de cette spécificité l’on trouvera le GSA, l’OIRAPMM, le GOSRE, l’ORUMM, ….
L’OIAPMM, comme le GOE, la FedMM, la GLMMM, …, ne sont donc pas concernés
- Le Grand Ordre Egyptien[vii] (GOE) … il fut fondé la même année que notre voie initiatique !!!
Il est une juridiction de « hauts-grades » maçonniques travaillant au « Rite Ancien et Primitif de Memphis-Misraïm » pratiqué selon une échelle en 33 degrés établie par Jacques-Etienne Marconis de nègre[viii], fondateur du Rite de Memphis, lorsqu’il entra dès 1862 au Grand Orient de France avec son rite. Celle-ci fut analysée et travaillée avec l’aide de son Premier Grand Maître Adjoint, Ludovic Marcos, sans oublier la haute inspiration du frère Jean-Louis Biasi …
Le plan ésotérique prévu par le GOE institue un parcours conçu comme suit : « Les rituels et les travaux plongent le cherchant véritable dans l’Egypte alexandrine creuset des cultures, philosophies et religions de l’Egypte Ancienne, de la Grèce Antique, de la Mésopotamie et de l’Asie Mineure. Les Travaux de l’Académie Platon ou des Médicis sont aussi réactivés. Cette quête conduit nombre de participants vers la fameuse inscription qui ornait le temple d’Apollon à Delphes « connais-toi, toi-même, et tu connaitras l’Univers et les Dieux ». Pour cela, le Rite Ancien et Primitif de Memphis-Misraïm en 33 degrés n’emprunte rien aux autres rites. Contrairement à l’échelle en 95 degrés du même rite, celle en 33 degrés n’utilise pas les grades du Rite Ecossais Ancien et Accepté. Les rituels n’ont aucun lien avec la légende d’Hiram ou toute autre connotation judéo-chrétienne puisque ses fondamentaux sont préchrétiens ».
En 2018 … nous sommes contraints de constater une règle absolue imposée par le GODF … « toute puissance maçonnique qui souhaite être « reconnue » doit mettre en œuvre à court terme les rituelies prévue par le GOE[ix] ».
Ceci signe la disparition d’une grande partie du Rite Ancien & Primitif de Memphis Misraïm historique (Celui issu de Robert Ambelain, Gérard Kloppel … et si l’on sait compter : 2200 « reconnus » … implique 2000 « non reconnus » …
C : enfin : Organisation de l’OIAPMM (Ordre Initiatique Ancien et Primitif de Memphis Misraïm) pour y voir plus Clair
- Il appartient au portail des loges libres et indépendantes (130) qui regroupe :
La Fédération des loges Libres et souveraines (FLLS) … Multi-Rites, L’alliance Maçonnique Universelle (ALMA) … Multi-Rites, Nous-mêmes (OIAPMM) … Mono-Rite, et enfin une quarantaine de loges résolument indépendantes. Lesquelles pour l’essentiel ne sont pas égyptiennes.
Dans ce portail une loge de recherche de première importance éditrice « d’une parole circule » la Respectable Loge Sud-Rosa à Genève, montre la qualité du travail accompli.
- Nous respectons les lois de nos pays de rattachement et chaque loge ou atelier a signé la charte des loges libres et indépendantes du Rite Ancien et Primitif de Memphis Misraïm. Charte qui est sous le contrôle du « Souverain Sanctuaire Khorshed ».
- Dans le cadre de sa partie initiatique notre système est conçu comme un « Ordre » et non comme une Obédience. Son Assise est définie par trois degrés : « Apprentis », « Compagnons » et « Maîtres ».
> Apprentis ou la prise de conscience de Soi …
> Compagnons ou l’Apprentissage des 7 Arts Royaux, l’approche de la philosophie et la maîtrise de « ses sens ».
> Maîtres … le compagnonnage dans les sources philosophiques, Métaphysiques, Mythologiques et ésotériques (terme générique, évidemment) … avec en fin de parcours les travaux très individuels sur ce que l’on désigne sous le terme « Arcana Arcanorum». Ce parcours s’effectue sans notion de hiérarchie en 27 Stations réelles abordées par la « voie de l’initiation » …
- Nous respectons les termes et l’esprit de la « Convention de Strasbourg du 22/01/
1961 ». Nous somme en liens avec des structures qui elles-mêmes sont garantes de cet esprit :
> L’ex GLFrMM (Grande Loge Française de Memphis Misraïm) devenue Fed MM (Fédération Memphis Misraïm) (sur le plan National),
> La GLNC (Grande Loge Nationale du Canada (sur le plan International),
Nous avons, également, voulu rendre hommage à l’immense travail fourni par notre TSF Robert Ambelain en y ajoutant, dans nos relations, des courants qui ont constitué les soubassements de notre Rite. Ainsi nous comptons parmi nos traités d’amitiés :
> L’Ordre Illustre de la Strict Observance Templière,
> L’Union Maçonnique Européenne,
> L’Ordre des Rites Anciens
- Pour cette raison, nous avons choisi d’être clair dans notre mode de gouvernance :
> Une Charte qualité qui règle les modes de transmissions selon notre échelle à 3 degrés (AA ::CC ::MM) et 27 Stations (pour les Maîtres) de Transmission Rituellique et 3 de directions plus des dossiers d’instruction complémentaire. (Là il s’agit bien de degré transmis rituelliquement dans une Échelle en 95-96-97 degrés)
> Une « grammaire maçonnique » basée sur une rituelie non abrégée pour permettre l’examen en profondeur des suggestions proposées par le Rite
> Un mode de travail qui respecte la sensibilité de chacun … faisant, ainsi, de la loge un lieu sacré où partages et confrontations trouvent un espace serein d’expression (Non-jugement et respect des formes d’expression – être Franc-maçon c’est savoir écouter et accepter la diversité des « savoir-être ».
> Un système de recrutement appuyé sur les us et coutumes de toutes les maçonneries traditionnelles (Enquêtes, Passages sous le bandeau pour notre Rite et Publications)
> Des Loges et Ateliers construits, sacralisés et protégés des indiscrétions profanes selon les pratiques traditionnelles qui nous ont été transmises.
Conclusions Temporaires, évidemment …
Au travers cet exposé nous l’aurons compris : rien n’est simple. Mais l’on peut en tirer une leçon.
L’essentiel de la franc-maçonnerie est anglo-saxonne (avec une qualité recherchée la Régularité) … un ilot est Française (avec un statut désiré: la reconnaissance) … cette maçonnerie est à 99% Judéo-Chrétienne c’est-à-dire référent à une culture assise sur l’inspiration hébraïque et Christique. Elle est occidentale et se dit « Universelle ». Pourtant n’importe quel philosophe (je dis bien « philosophe ») sincère et sérieux ne pourrait affirmer que cette « désignation-jugement » soit conforme à la réalité.
Cette maçonnerie se rassemble (toujours pour l’essentiel) au sein de Rites : le Régime Ecossais Rectifié (1778), le Rite Ecossais Ancien et Accepté (1801), le Rite d’York, le Rite Emulation (1823), le Rite Français 1783) … gérés par un nombre d’ordres et d’obédiences limité…
Notons encore le Rite Standard d’Écosse (Historique) de la famille du Rite Émulation, le Rite Suédois (1759), le Rote Primitif d’Écosse (1598), Le Rite Opératif de Salomon (1974), le Rite Écossais Primitif (Ambelain 1985)
Une infime partie de la maçonnerie est dite « Egyptienne » (Terme générique évidemment). Elle est gérée par un nombre « incalculable » d’officines Maçonniques. Elle pratique de nombreux Rites issus de courants ésotériques très divers.
En son temps (il y a un demi-siècle) le TSF Robert Ambelain avait réussi à rassembler « presque » tout cela (après la guerre de 1939-1945) en une seule structure !!! … après 40 ans d’excellents travaux de fondation il n’a pas fallu 10 ans pour qu’une tour de Babel s’érige en lieu et place de cette fondation dite » moderne.
Notre Rite le RAPMM est assurément universel puisque son contenu l’est !!! Il aurait pu être servi par des frères puis des sœurs qui auraient pu prendre cette caractéristique pour en faire un Rite référent pour notre 20ième et 21ième Siècle … relier, rallier « l’Orient & l’Occident » … mettre toutes les cultures du monde dans un même creuset !!! Quelle magnifique perspective !!! … il ne nous faut pas être nombreux … il nous faut être des penseurs accompagnant l’émergence d’une nouvelle forme de travail maçonnique au service de nos civilisations
Après ce travail, trop rapide, en effet, il faut « remercier » le GODF !!! et « apprécier » son choix Rituélique recadrant des sources de savoir et de connaissance (notamment le Grand Ordre Égyptien) … Il réalise ce que nos dirigeants d’aujourd’hui n’ont pas su conserver … Il accueille, dès lors en leur sein et dans le sein des officines qu’il reconnaît, des frères et des sœurs qui ne sont plus en mesure de valoriser les dépôts maçonniques transmis par nos anciens. C’est tant mieux s’il existe une telle possibilité pour celles et ceux qui cherchent un chemin tout tracé au sein d’une pensée quelque peu « prêt-à-porter », il est vrai …
Comprenons que la moitié de « l’infime partie » que nous venons d’évoquer reste fidèle aux transmissions que nous avons reçues et plus encore en ce qui nous concerne. Comme un excellent compagnon nous avons fait un pas de côté pour revenir dans l’axe de notre trajectoire. L’OIAPMM voie Orientale (Voie d’Eveil), Voie Robert Ambelain et d’une Voie d’étude sur la sensibilité Misraïmite s’est, alors, assigné une lourde tâche … Celle d’être des continuateurs de la richesse du passé, de faire vivre une réelle universalité grâce à un compagnonnage judicieusement organisé et enfin celle de faire respecter notre droit à la différence … (nous exécrons l’inhospitalité, l’exclusion et toutes formes de ségrégation ou de sectarisme revoyant toutes celles et tous ceux qui les pratiquent à leur enfermement doré).
Rappelons-vous : aucune loi n’oblige quelqu’un à recevoir chez elle quiconque … cela est valable pour toute organisation !!! même associative … même maçonnique …
Par contre la chaleur d’un partage quand il est voulu et désiré est le véritable signe d’une fraternité assurément maçonnique car au-delà du plaisir d’être ensemble il y a cette magnifique générosité de transmettre ce que nous avons appris, vu et vécu.
Nous entendons bien le discours de nos frères et de nos sœurs qui par des incantations constantes voudraient défendre notre modèle de société (occidentale) basée sur « la Liberté, Égalité et la Fraternité » mais qui en même temps ferment les portent de leurs temples où laissent d’autres frères et nos sœurs dans l’ombre ou sur le bord du sentier de peur que …….. au titre, bien sûr, d’un ségrégation d’un autre temps. Frilosité ? Servilité ? Peur d’une différence qu’ils portent pourtant haut et fort en burinant dans leurs travaux la stance remarque d’Antoine De Saint-Ex « Si tu es différent de moi, mon frère, loin de me léser, tu m’enrichis » (Citadelle 1948 … j’avais 3 ans … )
Nous Maçons de la Terre Égypte nous construisons la truelle à la main et l’épée de l’autre … Nous serons aimés si nous sommes porteurs de futur dans le cas contraire nous resterons à tout jamais dans l’amalgame et prisonniers d’un passé qui n’est plus audible dans notre siècle.
Dès lors l’Ordre Initiatique Ancien & Primitif de Memphis Misraïm est fondé sur des principes très clairs :
1: Liberté de Conscience
2: Liberté d’investigation totale
3: l’accès à la connaissance n’admet aucune entrave
4: Universalité de notre recherche et confrontation avec « la science » (terme désignant toutes les sciences)
5: Aucun ancrage National obligatoire
6: Respect des filières initiatiques que la tradition nous a transmises
7: Respect inconditionnel à la convention de Strasbourg de 1961 …. Convention qui a aujourd’hui plus d’un demi-siècle !!! Sans oublier notre contribution incessante au respect des droits de l’homme et notre action pour la protection de notre planète.
8: Respect des modes de gestions profanes en fonction du pays uniquement sur les plans juridiques et Fiscales
Un constat simple : en dehors de toute autre argument l’idée de « reconnaissance » est, dès lors, pour nous exclut compte tenu des contraintes associées à ce qualificatif
Un désir, voir un Appel
J’ose rêver, dans un premier temps, à une École des mystères Universelle et Libre d’Égypte assise sur des Rites référencés comme « Égyptiens » (c’est-à-dire dont la portée couvre l’Orient et l’Occident ainsi que la totalité des durées de vie des diverses civilisations ayant enrichi notre héritage philosophique et spirituel) … représentés par des Organisations Maçonniques respectant les termes d’une Charte (telle que la nôtre, par exemple). Organisations qui permettraient un partage et un échange harmonieux dans le respect de la diversité pédagogique de transmission des savoirs et de la connaissance mis en place patiemment par chacune d’entre-elle. Une telle École des Mystères Universelle et Libre (EMULE) dont la seule mission serait la garantie de la qualité des dépôts initiatiques et la régularité des transmissions. La Franc-Maçonnerie de demain ne peut être basée que sur ces valeurs et l’autonomie responsable de ses animateurs quel que soit les modes de gouvernance profanes. La Maçonnerie de demain est une Maçonnerie d’éveil individuel et de compassion pour tout ce qui touche la création.
Il y a de multiple solutions pour donner réalité à cette idée … reste à le vouloir
Pour ce qui est des valeurs statistiques, je confesse la difficulté de pointer sur un « état des lieu » vrai … il est de l’intérêt de tout maçon désireux de faire rayonner son rite et son Obédience/Ordre de connaître son environnent. Petit il aura à cœur de faire savoir son existence et sa spécificité, Important il prendra conscience de la diversité de la « Canopée » Initiatique et Franc-maçonnique. Je remercie par avance celles et ceux qui m’informeront sur platon-gerard@vorap2m.com … leur Obédience, leur(s) Rite(s) et plus particulièrement Égyptien, nombre de membres, nombre de loges, nombre ateliers de perfection (terme générique pour toutes formes d’ateliers spécifiques). Dès lors, je pourrai fournir un ou deux tableaux de lecture … pour information seulement, évidemment !!! … Qu’en est-il pour 2017 ..
Gérard Baudou-Platon,
Président du Souverain Sanctuaire Khorshed
[i]… Sans nous insinuer dans les « questionnements » d’autrui je peux reproduire partie d’une publication sur Hiram.be (en voici le lien pour une étude complète : http://www.gadlu.info/gldf-scdf-peripetie-au-reaa.html …)
La Grande Loge de France (GLDF) remet en cause son autonomie, son indépendance et sa souveraineté par rapport au suprême conseil de France (SCDF) !
La bombe est lâchée : le Grand Maître Philippe Charruel, qui va descendre de charge dans un mois, vient de signer en catastrophe un décret destiné à interdire aux membres de la GLDF de poursuivre leur parcours dans le REAA en dehors du SCDF. Du moins c’est ce qu’il faut comprendre dans le préambule du décret, car le texte du décret lui-même est incompréhensible, jésuite, et rédigé dans des termes abscons.
Le Grand Orateur de la GLDF demande aux loges de la GLDF d’intenter une action en justice maçonnique contre leurs membres qui auraient rejoint le Suprême Conseil d’Aquitaine du REAA.
En effet, nous avons appris que depuis 2017 plusieurs membres de la GLDF et d’autres obédiences ont décidé de poursuivre leur parcours du REAA en dehors du SCDF, en créant une alternative à
cette noble institution. Cette alternative s’appelle le Suprême Conseil d’Aquitaine du REAA. Or, cela déplaît profondément aux hiérarques du SCDF (comme on l’a déjà lu sur gadlu.info.). Ils font donc pression sur le Grand Maître de la GLDF pour mettre immédiatement fin à la participation des FF à ce nouveau suprême conseil.
Evidemment une telle situation ne doit pas pouvoir exister sauf à bafouer les plus élémentaires droits individuels … la maçonnerie dite « officielle » marche sur la tête !!!
[ii] Rappelons ici que, selon la règle posée par notre TSF Gérard Kloppel, pour être Grand Hiérophante il était convenu que l’impétrant devait être titulaire du plus haut degré dans 3 voies différentes. Notre TSF Robert Ambelain était au moins dépositaire des hauts degrés de Memphis Misraïm, de l’Eglise Gnostique (EGA), Réaux-Croix … ajoutons OKCR, Martinisme, …
[iii] Son président est :
- Maître Maçon issu de GODF ayant travaillé au RFM durant 14 ans
- Grand Patriarche grand conservateur du Rite soit un 95ième du RAPMM
- Grand Patriarche grand consécrateur du Rite soit un 66ième du RAPMM
- Grand Profess du Régime Ecossais Rectifie Eques a Vitus Fidéïs
- Evêque de l’Eglise Gnostique : Tau Synésios de Cyrène n° 146 dans la filiation apostolique de Pierre
- Membre de l’Ordre de la Rose Croix d’Orient.
- Hermite dans les philosophies extrêmes orientales (Bouddhisme Tibétain et Taoïsme)
[iv] Franc-maçonnerie en France … Quelques chiffres statistiques datés 2014 par Hiram.be
Puissance Maçonnique | Membres | % Sœurs |
GODF | 50.000 | 2,60 |
GLDF | 33.000 | 0,00 |
GLNF | 25.000 | 0,00 |
FFDH | 17.000 | 67,00 |
GLAMF | 14.700 | 0,00 |
GLFF | 14.000 | 100,00 |
GLMF | 4.900 | 45,00 |
GLTSO | 4.700 | 0,00 |
GLEFU | 2,400 | 22,50 |
GLMU | 1.400 | 52,00 |
GLFMM | 1.300 | 100,00 |
OITAR | 1.200 | 50,00 |
GLTF | 1.100 | 0,00 |
GPDG | 1.000 | 0,00 |
GLCS | 550 | 47,00 |
GLFMM | 500 | 25,00 |
GLIF | 300 | 0,00 |
GLISRU | 280 | 45,00 |
GOTM | 140 | 33,00 |
GLNIRF | 100 | |
LNFU (LNF+LNMF) | 194 | |
OIAPMM | 150 | 30,00 |
…. | 27.986 | |
Total France | 182.000 |
[v] Avant toute chose … Quelle légitimité à le GODF dans cette fonction de distribuer les « reconnaissances » … laissons les frères et sœurs juger eux-mêmes l’article premier de leur Grande Constitution :
« ARTICLE PREMIER
La Franc-Maçonnerie, institution essentiellement philanthropique, philosophique et progressive, a pour objet la recherche de la vérité, l’étude de la morale et la pratique de la solidarité ; elle travaille à l’amélioration matérielle et morale, au perfectionnement intellectuel et social de l’Humanité. Elle a pour principes la tolérance mutuelle, le respect des autres et de soi-même, la liberté absolue de conscience. Considérant les conceptions métaphysiques comme étant du domaine exclusif de l’appréciation individuelle de ses membres, elle se refuse à toute affirmation dogmatique. Elle attache une importance fondamentale à la Laïcité. Elle a pour devise : Liberté, Egalité, Fraternité … »
L’on pourra immédiatement faire un lien avec l’objet de nos Grandes Constitutions qui stipule que nous sommes une institution essentiellement Symbolique, Philosophique et ésotérique et … que nous sommes indifférents à tout mode de gouvernance des peuples ou tout mode d’organisation sociale à conditions que celui-ci respecte la libre conscience, la libre expression, les droits de l’homme et de toute forme de vie !!!!
Pourtant voici un extrait de la Circulaire n°1-2013-2014 du 16 Octobre 2013 émise par le GODF
Cette circulaire précise que 97 Obédiences sont reconnues par le GODF …
Dont 14 Françaises (avec la date de leur dernière validation …
1965 : GLTSO :: 1972 GLDF :: 1973 LNF :: 1975 FFDH :: 1982 GLFF :: 1993 :: GLFMM(*) (les Robes Blanches – Historique Robert Ambelain) :: 1993 GLMU :: 1993 GLMF(*) :: 2002 GLNF(**) :: 2003 GLISRU(*) :: 2003 OITAR :: 2003 GPG :: 2003 GLfrMM(*) (Elle est devenue Aujourd’hui Fédération Memphis Misraïm) et enfin 2010 GL3M(*)
Aujourd’hui (en 2018) suite à une récente « OPA » du GODF facilité par l’errance de nos Frères et Sœurs de nos Rites nous devons préciser que :
– le changement de nom de GLfrMM en Fédération Memphis Misraïm nécessite la publication officielle d’un nouveau protocole (lequel est en cours)
– le GODF pour renouveler ses accords de reconnaissance exige pour les rites égyptiens la pratique du Grand Ordre Egyptien. La conséquence directe est l’abandon du RAPMM Historique. Démarche accepté par :
/ La FedMM ::
/ La GLFMM (Robes Blanches … d’où une implosion qui a eu de lourdes conséquences notamment scission d’une partie de ses membres … elles étaient 1300 .. nous n’avons pas encore d’informations sur les nouvelles répartitions … 3 loges ont déjà rejoint le FedMM …)
/ La Création de la GLMN (Multi-Rite) qui possède un couple de loge travaillant aux Rites Egyptiens … la GLMF
(*) Au sein de ces puissances maçonniques sont pratiqués les Rites Egyptiens
La « reconnaissance » implique alors l’adoption de l’échelle Yarker en 33 degrés (Biasi) … de ce fait chaque obédience reconnue a reçu patente du GOE du GODF. Elle se doit de ce fait de créer, en son sein, un Grand Ordre Egyptien à la tête duquel est nommé un « premier Grand Patriarche Grand Conservateur » de la dite échelle …
Ce GOE au sein de l’obédience est composé d’une Chambre d’Administration dont la mission est de gérer administrativement la progression initiatique … cette Chambre est composée de 33ième de l’Ordre … Elle ne semble pas statuer sur les degrés transmis par le Suprême Conseil (04-30) mais seulement sur les degrés 31 à 34 …
Trois structures sont créées pour coordonner tout cela : Les Souverains Collèges Egyptiens, l’Académie Egyptienne, le Souverain grand Conseil …
Le premier patriarche est chargé de l’exécution de ces dispositions.
(**) Cette puissance maçonnique est titulaire de la Régularité c’est-à-dire qu’elle respecte scrupuleusement les « Landmark » imposée par la GLUA (Grande Loge Unie d’Angleterre grande inspiratrice des « Constitutions d’Anderson » !!! comme quoi la conscience et la rigueur du GODF est à grande Géométrie Variable !!)
Ci-dessous les 12 points qui constituent ces « landmarks »
- La franc-maçonnerie est une fraternité initiatique qui a pour fondement traditionnel la foi en Dieu, Grand Architecte de l’univers.
- La franc-maçonnerie se réfère aux sources de la fraternité, notamment quant à l’absolu respect des traditions spécifiques de l’Ordre, essentielles à la régularité de la juridiction.
- La franc-maçonnerie est un Ordre, auquel ne peuvent appartenir que les hommes libres et respectables, qui s’engagent à mettre en pratique un idéal de paix, d’amour et de fraternité.
- La franc-maçonnerie vise ainsi, par le perfectionnement moral de ses membres, à celui de l’humanité tout entière;
- La franc-maçonnerie impose à tous ses membres la pratique exacte et rigoureuse des rituels et du symbolisme, moyens d’accès à la connaissance par les voies spirituelles et initiatiques qui lui sont propres.
- La franc-maçonnerie impose à tous ses membres le respect des opinions et des croyances de chacun. Elle leur interdit en son sein toute discussion ou controverse, politique ou religieuse. Elle est ainsi un centre permanent d’union fraternelle où règnent une compréhension tolérante et une fructueuse harmonie entre des hommes qui, sans elle, seraient restés étrangers les uns aux autres.
- Les Francs-maçons prennent leurs obligations sur un Volume de la Loi Sacrée, afin de donner au serment prêté sur lui le caractère solennel et sacré indispensable à sa pérennité.
- Les Francs-maçons s’assemblent, hors du monde profane, dans des loges où sont toujours exposées les trois grandes lumières de l’Ordre’: un volume de la Loi sacrée, une équerre et un compas, pour y travailler selon le rite, avec zèle et assiduité, et conformément aux principes et règles prescrits par la Constitution et les Règlements généraux de l’obédience.
- Les Francs-maçons ne doivent admettre dans leurs loges que les hommes majeurs, de réputation parfaite, gens d’honneur, loyaux et discrets, dignes en tous points d’être leurs frères et aptes à reconnaître les bornes du domaine de l’homme et l’infinie puissance de l’Éternel.;
- Les Francs-maçons cultivent dans leurs loges l’amour de la patrie, la soumission aux lois et le respect des autorités constituées. Ils considèrent le travail comme le devoir primordial de l’être humain et l’honorent sous toutes ses formes.
- Les Francs-maçons contribuent, par l’exemple actif de leur comportement sage, viril et digne, au rayonnement de l’Ordre dans le respect du secret maçonnique.
- Les Francs-maçons se doivent mutuellement, dans l’honneur, aide et protection fraternelle, même au péril de leur vie. Ils pratiquent l’art de conserver en toute circonstance le calme et l’équilibre indispensable à une parfaite maîtrise de soi.
[vi] Quand même une petite parenthèse … le Président du Souverain de l’OIAPMM est un Maître du GODF … un Maitre de la GLMFMM historique donc reconnu par le GODF et de surcroit ancien fonctionnaire de l’Etat et donc sait, connait, et défend la liberté de penser, de conscience et prône l’amour entre toutes formes de vie … ce qui ne semble, tout de même, pas le cas nombreuses structures maçonniques dites « reconnues » qui sèment exclusions et souffrances à celles et ceux qui leur ont fait confiance …
[vii] L’un des points notables est de délivrer l’enseignement hermétiste dans son expression maçonnique dans le cadre d’une échelle de 33 grades :
- Maître Discret
- Maître Sublime-Maître des Angles
- Chevalier de l’Arche Sacrée
- Chevalier de la Voûte Secrète
- Chevalier de l’Epée
- Chevalier de Jérusalem
- Chevalier d’Orient
- Chevalier Rose-Croix
- Chevalier de l’Aigle Rouge
- Chevalier du Temple
- Chevalier du Tabernacle
- Chevalier du Serpent
- Sage de la Vérité
- Chevalier Kadosh
- Chevalier du Royale Mystère
- Grand Inspecteur
- Philosophe Hermétique
- Patriarche Grand Installateur
- Patriarche Grand Consécrateur
- Patriarche Grand Eulogiste
- Patriarche de la Vérité
- Patriarche des Planisphères
- Patriarche des Védas Sacrés
- Maître Egyptien Patriarche d’Isis
- Patriarche de Memphis
- Patriarche de la Cité Mystique
- Sublime Maître du Grand Œuvre
- Grand Défenseur du Rite, Chevalier de l’Aurore et de la Palestine
- Prince de Memphis
- Patriarche Grand Conservateur (Arcana Arcanorum)
Les degrés en vert sont transmis de façon rituelique les autres sont travaillés sur « document »
[viii] https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Étienne_Marconis_de_Nègre …
[ix] Après les trois premiers degrés … les fondateurs du GOE expliquent :
« Les Collèges Egyptiens administrent les grades du 4° au 30°. Les Académies Egyptiennes rassemblent les grades du 28° au 32°. Le Conseil réunit les Frères du 33° grade.
Dans cette échelle, les grades pratiqués rituellement qui servent d’axe à la progression sont : dans le cadre des Collèges Egyptiens, le 12° Chevalier de l’Aigle Rouge, 17° Philosophe Hermétique, 27° Maître Egyptien Patriarche d’Isis et dans l’Académie celui de 30° Sublime Maître du Grand Œuvre. Contrairement à beaucoup de systèmes de Hauts-Grades, le 33° grade de Patriarche Grand Conservateur fait l’objet d’une cérémonie rituelle en pleine et due forme et ne peut être conféré que dans le cadre du Conseil. Les grades intermédiaires sont en général conférés par communication (avec des cahiers d’études) mais font aussi dans certains cas l’objet de rituels spécifiques. »
[x] Selon les Statut du GODF voici la définition qui serait recevable … « La Franc-maçonnerie, institution essentiellement philanthropique, philosophique et progressive, a pour objet la recherche de la vérité, l’étude de la morale et la pratique de la solidarité ; elle travaille à l’amélioration matérielle et morale, au perfectionnement intellectuel et social de l’humanité. Elle a pour principe la tolérance mutuelle, le respect des autres et de soi-même, la liberté absolue de conscience. Considérant les conceptions métaphysiques comme étant du domaine exclusif de l’appréciation individuelle de ses membres, elle se refuse à toute affirmation dogmatique. Elle attache une importance fondamentale à la laïcité » … Il y a, naturellement loin de la coupe aux lèvres !!
Cosmogonie mythique animiste en Afrique de l’ouest 3 août, 2013
Posté par hiram3330 dans : Contribution , ajouter un commentaireCosmogonie mythique animiste en Afrique de l’ouest
Plan - Introduction (définition) - Cosmogonie mythique animiste en Afrique de l’ouest (Bénin – Togo) · Les cosmogonies animistes · Le Culte Vaudou (initiation au Vaudou et au FA) · Le Culte des ancêtres · Culte des rites funéraires · La sorcellerie - Conclusion |
Lexique Lègba : il est matérialisé par une motte de terre plus ou moins géante érigée souvent à l’entrée des villages, des maisons ou au cœur des marchés. Il est censé apporter protection, paix et prospérité, il peut également punir.
Fétiches : objet auquel on attribue des vertus magiques
Animisme : c’est une doctrine visant à croire que tout élément de la nature est animé ou possède une vie
Panthéisme : doctrine de ceux qui identifient dieu et la nature « Dieu est dans tout »
Hêvieso : c’est une divinité du ciel qui se manifeste par la foudre. Symbolisé par une double hache, il est le dieu justicier qui châtie les voleurs, les menteurs, les malfaiteurs. Sakpata : encore appelé la terre, il est très craint et les gens n’osent pas prononcer son nom. C’est la divinité qui propage la variole. Dan : c’est le serpent. Il se manifeste à travers l’arc-en-ciel. Il peut aussi se présenter aussi sous forme d’un homme et combler de richesses ceux qui l’accueillent bien. EGu : c’est la divinité des forgerons, des chasseurs ou de tous ceux qui manipulent le fer ou les armes en fer. C’est un dieu représenté par un amas de ferrailles. Il protège mais il peut punir également par des accidents sanglants. Segbo-Lisa : divinité de la pureté de la richesse – le père de tous les fétiches
Nana Buruku : La mère de tous les fétiches, immense et féconde
Couvent : temple
Paradigme : une représentation du monde, une manière de voir les choses, un modèle cohérent de vision du monde
Anthropomorphique : caractère humain dans les objets et les animaux
Triumvirat : association de 3 hommes qui exercent un pouvoir ou une influence
Trimorphie : qui peut cristalliser dans 3 systèmes différents
Androgynie : est un être humain dont l’apparence ne permet pas de savoir à quel sexe ou genre il/elle appartient
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La cosmogonie dans l’Afrique de l’Ouest
Le terme cosmogonie signifie littéralement « naissance du monde ». C’est de ce mythe originel que découlent aujourd’hui la plupart des croyances qui régissent les sociétés africaines. Les mythes cosmogoniques et les grands récits sur la création qui se sont succédés à travers les époques, s’ils offrent une explication suffisante aux sociétés qui les ont fondées, ils en reflètent également la culture. Car si chaque société élabore sa compréhension de l’univers, elle le fait en fonction de ses spécificités et ses interrogations propres.
On peut trouver en Afrique de l’Ouest quatre types principaux d’explications cosmogoniques, correspondant à des groupes ethniques différents (les Ewe au Togo, les Fon au Bénin, les Youruba au Nigéria, les Dogon et les Bambara sont principalement au Mali, …etc.) :
1) Pas de cosmogonie : le monde est donné, il a toujours été, il se réduit au ciel et à la terre.
2) Conception panthéiste et pseudo-rationnaliste. Certains disent : le ciel repose sur la terre qui ne repose sur rien, le soleil est multiple, il en naît un chaque matin qui disparaît le soir même
3) La genèse est sortie d’un néant primordial et du verbe préexistant, le monde fut formé en plusieurs temps
4) Le monde est crée par un être transcendant, dieu personnalisé qui s’occupe de sa création
On remarque le rôle important que joue la parole comme agent créateur ; le monde est généralement conçu comme limité dans l’espace et dans le temps, il a une forme (la calebasse chez les Yorouba, le grenier chez les Dogons) ; le ciel et la terre sont voisins, on peut passer de l’un à l’autre ; enfin autre idée répandue, le monde est inachevé, il y a d’autres mondes à venir et Dieu n’a pas terminé sa création.
Bref le sujet est très dense, Notre palabre de ce soir portera sur quelques mythes du vaudou, du culte des ancêtres, du rite funéraire (Bénin – Togo), de la sorcellerie et de la cosmogonie animiste de la sous région sud du Togo et du Bénin.
1) Les cosmogonies animistes sont basées sur les structures de la société humaine ; elles sont anthropomorphiques, connaissent le dualisme sexuel et les puissances androgynes, on y rencontre le principe d’autorité et la révolte ou désobéissance. Je vais vous présenter deux de ces mythes.
Premier mythe
Mawu (Dieu) créa Segbo-Lisa et Nana Buruku, puis Legba et Gu, ses messagers. Les deux premiers avaient pour mission de donner naissance aux autres dieux. Segbo-Lisa était un mâle, mais Nana Buruku n’avait pas de sexe. Ceux-ci ne pouvant procréer, Legba et Gu se mirent d’accord : Gu pour pratiquer l’incision génératrice du sexe féminin. Legba pour donner à l’acte sexuel son pouvoir de procréation.
Ainsi naquirent Sakpata, Hevieso, Tokpadun, et Dan. Mawu félicita ses messagers de leur initiative heureuse et leur fit une place d’honneur parmi toutes les divinités. A l’origine, ils habitaient la terre. Mais Tokpadun, la femme de Hevieso, était assidument courtisée par son frère Sakpata (la variole). Cette situation créa entre eux une rivalité que la vagabonde Dan (déesse du vent) s’employa à envenimer. Dans sa colère Hevieso se détacha de la terre pour aller se fixer au ciel. La voûte céleste telle qu’elle nous apparaît aujourd’hui, fut réalisée par Hevieso. Dan se fixa dès lors entre les deux rivaux, dans l’atmosphère, pour continuer à jouer son rôle perfide. La lutte se poursuit encore de nos jours. Lorsque Dan est du côté du terrible Hevieso, on la voit sous forme d’un serpent lumineux (l’éclair) encourageant le tonnerre ou la foudre à anéantir la terre. Quant, au contraire, Dan sert Sakpata, on la sent onduleuse et invisible dans le vent perfide qui empêche la pluie de tomber (Sakpata, la variole ne règne en maître que par un temps très sec). Son amitié n’a d’ailleurs rien de durable. Souvent représentée sous la forme de serpent à deux cornes, Dan est l’inconstance même. Parfois, elle sert les deux rivaux à la fois, l’un contre l’autre. Sakpata courroucé par une trahison si souvent renouvelée la chasse ; c’est alors que, dans une course folle, haletante, éperdue, la vagabonde Dan va se cacher dans les eaux, dans les montagnes, dans les grands arbres, où la foudre non moins furieuse, l’atteint pour la déloger de sa retraite. Segbo-Lisa, divinité de la pureté, de la richesse, possédant toutes les nuances de vêtements (mais préférant nettement la couleur blanche) est le père de tous les fétiches. Il habite la région orientale du ciel et il est symbolisé par un caméléon. Nana Buruku, immense et féconde, demeure dans la partie occidentale du ciel, c’est la mère de tous les fétiches.
Commentaire : Ce mythe, explique en outre par image la sexualisation, la procréation et l’inceste originels. Les convoitises sexuelles, sources de dissensions, même intra-familiales, servent de paradigme aux rivalités et trahisons humaines. Multiforme et perfide, le serpent peut apparaître partout, dans l’air, sur la terre, dans l’eau. Le rôle des forgerons dans les sacrifications rituelles s’exemplarise à travers l’action de EGu, le dieu de fer et des armes. L’exaltation de la virilité de Legba, gardien et fécondateur des foyers, s’amplifie par la valorisation de l’orient mâle, pur et riche, par rapport à l’occident représenté comme une femelle incomplète initialement mais devenue féconde. La labilité des tempéraments divins peut paraître justifier l’inconstance des idées et options humaines.
Second mythe
Au tout premier temps, Mawu Kokodabi (le Tout puissant – Dieu – GADLU) vivait en solitaire d’une existence monotone. L’idée lui vint de créer d’abord des esprits serviteurs réputés eux aussi pour leur force, puis les hommes pour l’adorer et reconnaître sa puissance. Ainsi sa vie aurait davantage de sens.
La vie battait son plein dans le monde peuplé du grand Fetome (l’univers). Tout le monde était heureux. Mais un jour que Mawu était en sommeil (endormi), trois esprits serviteurs complotèrent pour le tuer et devenir maîtres de la vie. Pris de remords et conseillé en rêve, le plus petit d’entre eux alla trouver Mawu pour lui annoncer leur sombre dessein. Arrivé à la grande porte, il vit Dieu qui, lui aussi averti en rêve attendait la venue des trois serviteurs. Dieu les fit amener de force à ses pieds et les écouta. Ils eurent le courage d’avouer leur conspiration, si bien que Dieu réduisit la punition qu’il leur avait initialement réservée. Ces trois serviteurs devraient mourir dans le Fetome (l’univers) et renaître en vue d’être envoyés sur terre où les hommes les attendraient, mais après leur renaissance, ils devraient subir une purification de six jours leur permettant de comprendre le langage des hommes qu’ils seraient appelés à diriger et à sauver du mal.
Si les hommes avaient eux aussi été renvoyés de Fetome vers la terre, c’est parce qu’ils avaient promis d’adorer les trois esprits, à condition que ceux-ci réussissent à éliminer Mawu qui, disaient-ils, les avaient créés faibles et imparfaits.
Lors de la seconde création, Vodu Sakpata, déesse de la terre, fut première à renaître et devint la doyenne du trio. Après elle, vint Vodu Hevieso, dieu du ciel. Le dernier né fut Afa anagonu à qui fut attribuée l’atmosphère (Ahlime) entre le ciel et la terre. A leur grande surprise, ils s’aperçurent lors de leur renaissance qu’ils n’étaient plus esprits mais des Vodu, petits dieux méchants. Mawu leur avait attribué à chacun un domaine et un rôle. Tout en leur rappelant qu’ils étaient tenus de passer les six jours d’initiation auprès de lui avant d’entrer chez les hommes, il leur précisa qu’il y aurait dans le royaume des hommes, des trônes d’importance décroissante selon l’ordre d’arrivée.
Chacun des trois dieux ainsi recréés n’avait qu’une seule idée arrêtée : tout faire pour arriver le premier sur la terre et occuper le grand trône. C’est pourquoi, au lieu des six jours de purification prévus, Hevieso n’en fit que quatre et partit le cinquième pour occuper le grand trône. Constatant l’absence de Hevieso, Sakpata voulut occuper au moins la seconde place et partit au début du sixième jour. Afa Anagonou fut le seul à assister à la séance de clôture de cette période d’initiation et de purification. Aussi, Mawu louant son bon comportement lui fit un don précieux : celui de comprendre le langage des dieux et celui des hommes. Le septième jour comme prévu il se rendit sur terre.
Quelle ne fut pas sa surprise, lorsqu’au lieu des trois trônes il n’en trouva qu’un seul à propos duquel Hevieso et Sakpata s’épuisaient en querelles. Puisque les raisons qu’avançaient Hevieso, le dieu mâle, détenteur d’un pouvoir de commandement, n’arrivaient pas à convaincre la déesse Sakpata, arguant de son droit d’aînesse, toute tentative de trouver une issue était impossible. Pour Afa, il n’était pas question de se lancer dans des discussions sans promesse de la part des autres vodu, d’autant qu’il leur savait fermée la porte de Fetome(l’univers) en raison de leur désobéissance, et que Mawu ne leur dirait donc pas à qui devait revenir l’unique trône.
A bout de forces, les deux premiers arrivants ne savaient comment s’adresser aux hommes pour leur signaler leur faim et leur soif. Reconnaissant leur erreur, ils comprirent la nécessité de l’initiation et se trouvèrent obligés de demander l’aide d’Afa qui seul pouvait traduire aux hommes le message de l’arrivée des vodu et leur réclamer les nourritures sacrificielles qui les sauveraient du mal. Poussés par la faim et la soif, Hevieso et Sakpata durent accepter la condition posée par Afa : que celui-ci monte sur le trône pour présider ce triumvirat divin sur la terre. Lorsque Afa monta sur le trône avec un esprit d’humilité et de roi-serviteur, se dessina le premier arc en ciel, message des dieux aux hommes. Ceux-ci ne tardant pas à s’interroger sur le sens de ce signe, allèrent consulter l’oracle qui leur révéla la portée du message : l’arrivée du dieu-roi parmi eux et le début d’une ère nouvelle. Ils immolèrent donc des animaux en guise de présents accompagnés de boissons, en chantant et en dansant autour de la demeure des dieux. Ce jour-là, les trois dieux prirent ensemble leur premier repas dans la grande communauté des hommes.
Mais ne pouvant supporter plus longtemps cette vie en commun qui compromettait son prestige masculin, Hevieso engagea une lutte ouverte contre Sakpata pour venger le fait qu’elle l’avait empêché de monter sur le trône. Il voulait par là se classer en second après Afa, ce que la déesse ne pouvait tolérer puisqu’elle affirmait que si aujourd’hui les hommes ont un corps couvrant leurs os, c’est grâce à elle qui le leur avait modelé avec une partie d’elle-même qui est la terre, sur ordre du tout-puissant Mawu.
Ce malentendu oppose encore Sakpata à Hevieso et s’accompagne de rixes. Finalement Hevieso se retira au ciel à la recherche d’un point stratégique pouvant lui permettre d’attaquer avec ce grand fusil qu’est l’éclair. Sakpata resta sur terre auprès des hommes qu’elle avait modelés avec sa chair, mais elle manifeste son humeur par des épidémies de variole.
En présentant la création des êtres par un dieu tout-puissant mais devenu lointain et solitaire, ainsi que les péripéties de la genèse, ce mythe d’origine fournit les justifications à l’ordre des pouvoirs, à l’ordre moral et à l’ordre cultuel
Dans l’ordre des puissances, la primauté est donnée aux esprits sur les hommes et au manipulateur du verbe sur les manipulateurs de la force. L’indivision du pouvoir représenté par l’unique Mawu et l’unique trône chez les hommes n’exclut pas une trimorphie :
1) Le pouvoir de la force mâle et violente est celui d’Hevieso qui tue par la foudre,
2) Sakpata représente le pouvoir génésique de la terre féconde et de la féminité, mais aussi le droit d’ainesse afférent à la priorité d’apparition de la vie. L’homme vit en dépendance de la terre créée la première. C’est grâce aux fruits nourrissants de la terre que sa chair prend forme ;
3) Le pouvoir du verbe se lit dans l’importance d’Afa Anagonou (d’origine nago) en tant qu’oracle révélateur des désirs des divinités, interprète des songes, détenteur du savoir ésotérique transmis dans les initiations, messager-serviteur des autres dieux.
Quant à l’ordre moral, il est suggéré par les conséquences de la rébellion des esprits orgueilleux, avides de pouvoirs, et des hommes insatisfaits de leurs incomplétudes.
Le mythe justifie enfin l’ordre religieux parce qu’il explique l’acte fondateur du culte en situant les vodu dans leur rôle d’intermédiaires entre Mawu et les hommes, parce qu’il légitime les rites sacrificiels par la nécessité de faire vivre les dieux qui font vivre les hommes, tout en évoquant quelques éléments de la symbolique cultuelle : le chiffre trois (vodu et trônes), l’arc en ciel (Dan) unissant la terre et le ciel. Enfin et surtout se trouve sacralisée la pratique de l’initiation comportant mort et renaissance avec apprentissage d’un langage de communication entre le visible et l’invisible.
2) Le Culte Vaudou
En termes de statistique, le christianisme (catholiques, protestants sans parler des nombreuses églises évangéliques, célestes) représente 70% et l’islam 30%, des chiffres qui ne signifient pas grand-chose dans la mesure où l’on peut très bien être à la fois chrétien ou musulman et pratiquer effectivement le culte de ses ancêtres « le Vaudou ».
Le vaudou est un culte religieux ancien et une tradition philosophique originaire de la « côte des Esclaves » d’Afrique occidentale.
Avec la traite des esclaves, au 17eme siècle ce culte s’est propagé jusqu’aux Caraïbes ainsi qu’en Amérique du Nord et du Sud où il s’est mêlé au catholicisme et à d’autres traditions religieuses.
Aujourd’hui, il est encore pratiqué d’abord en Afrique parmi les Fon au Bénin, les Yoruba au Nigéria et les Ewe au Togo dans le golfe du Bénin.
La cosmogonie vaudou est organisée autour d’esprits et de figures d’essence divine selon une hiérarchie allant des divinités majeures qui régissent la société et les forces de la nature, aux esprits des ruisseaux, des arbres et des rochers.
Les cérémonies se déroulent dans des couvents ou dans des temples avec un rituel spécifique à chaque divinité. Par exemple : les Mami water (la déesse de la mer), les Egu (dieu du fer qui porte une épée comme attribut et symbolise la guerre, le travail) ou encore Hevieso, famille d’esprit représentant le tonnerre, les zangbéto symbolisent les gardiens ou policiers de la nuit.
Les adeptes exécutent des danses au rythme des tambours qui débouchent sur des transes. Des sacrifices d’animaux (bœufs, moutons, coq ou poules, …) sont offerts au vodun pour s’en concilier les faveurs. Des prêtres (Voduno ou hunon), se chargent de l’interprétation des messages des adeptes en transe.
Chaque ethnie, village, famille honore son propre Vodun.
Le « Fa » prédit et révèle aux individus le Vodun qu’ils doivent honorer ainsi que les rites appropriés pour obtenir ses faveurs ou apaiser ses colères.
Les cérémonies d’initiation au vaudou se décomposent comme suit :
- L’isolement du postulant
- Sa réception
- Sa formation au couvent
- Sa sortie
Isolement
Le jour fixé pour l’entrée au couvent, le postulant quitte à la tombée de la nuit sa maison en courant, sans regarder en arrière et sans répondre à aucune salutation. Il entre en trombe au couvent et y tombe face contre terre.
Quelques minutes après, on l’arrose de l’eau du vaudou et on lui montre un réduit séparé du dortoir des novices ; il y dormira jusqu’au jour de sa réception.
Réception
Les cérémonies de réception ont lieu le 7ème jour de l’entrée du postulant au couvent. Ce jour, il est conduit devant l’entrée du sanctuaire où se trouvent les symboles du vaudou ; on compte jusqu’à 7 avant de lui en faire franchir le seuil. Il s’y lave entièrement et subit une tonsure complète de la tête. Il reçoit ensuite un pagne souillé d’huile rouge puis un cordon blanc de coton qu’il porte en collier, symbolise le lien qui l’attache désormais au vaudou. Avant de remettre ces différents objets, l’officiant compte jusqu’à 7 comme précédemment. Pour marquer la métamorphose du néophyte désormais intégré au monde des novices, on lui donnera un nouveau nom qu’il portera toute sa vie et ceux qui ignorent ce nom l’appelleront vaudou.
Formation au couvent
Les novices demeurent reclus à l’intérieur du couvent 4 à 7mois, période au cours de laquelle ils font l’apprentissage d’une vie nouvelle en se consacrant à des exercices de piété, à l’inculcation d’un code moral et culturel fait de discrétion, serviabilité, honnêteté, politesse, à l’exécution de chants et danses sous la direction d’un instructeur, à l’étude de la langue vaudou.
Les novices procèdent aussi sous la direction d’anciens initiés à la fabrication de nattes, de cordes, de paniers, de corbeilles, de chapeaux de paille, etc…
Ces objets fabriqués seront vendus au marché et les fonds collectés forment un bien commun qui servira à couvrir les dépenses qu’impliquent les sacrifices et les fêtes rituelles.
Sortie
La sortie du couvent donne lieu à des cérémonies à l’intérieur comme à l’extérieur : l’énumération des interdits par exemple. Cette cérémonie qui se déroule à l’intérieur du couvent consiste, pour chaque interdit formulé, à déposer un brin de paille sèche dans un pot d’eau. On bande les yeux des novices et on leur fait boire de cette eau, tandis que les anciens initiés crient : « Malheur à toi, si tu transgresses l’interdit. »
Les bandeaux sont enlevés et la cérémonie se poursuit par la présentation des symboles du vaudou à chaque novice :
1) L’officiant montre une paire de tenailles, en pinçant la langue du novice et dit : « si tu révèles ce que tu as vu ici le fétiche t’arracheras la langue » ;
2) Il prend une hachette, la promène au-dessus de la tête du novice et dit : « si tu racontes ce que tu as vu ici, le fétiche te fendra la tête » ;
3) Il saisit un morceau de fer tordu comme un serpent et symbolisant la foudre. L’agite sous les yeux de chaque novice et dit : « si dévoiles ce que tu as vu ici. Le tonnerre te foudroiera » ;
4) Il prend 7 bouts de bois les montre et dit : « si tu révèles ce que tu as vu ici, le fétiche te tuera en frappant ton dos de ces morceaux de bois » ;
5) Si tu dis que le fétiche n’est que tenaille, hachette, fer tordu et bouts de bois et qu’il n’a aucune puissance, « il te tuera ».
Après ces ultimes recommandations tous les novices s’agenouillent frappant des mains pour remercier leurs instructeurs et se déchargent de leur terreur et de leurs peines précédentes par des bruyants éclats de rire.
Les cérémonies à l’extérieur du couvent sont la plupart du temps, l’exécution des danses apprises.
Initiation au FA
Le FA est un art divinatoire qui traduit aux hommes le passé, le présent et le futur (la géomancie).
Pour être admis à l’initiation du FA qui est conférée dans le bois sacré FA-ZU, un devin ou Bokono d’Abomey (prêtre) est interrogé sur l’âge requis. Il répond en ces termes : « il faut, pour se rendre dans la forêt sacrée, n’être ni trop jeune ni trop vieux. A quoi bon aller au FA-ZU se faire révéler le secret de la vie si l’on est déjà près de la mort ? Ceux qui y vont sont les hommes jeunes à l’aube de leur vie, ceux qui ont atteint ou dépassé la puberté, et peuvent tenir dans leur main les 18 noix de FA sans les laisser échapper ».
Lorsque le postulant a réuni les objets prescrits : (animaux, volailles, couteau, houe, tissu, boissons,… etc), il se rend chez le Bokono (prêtre) où il les dépose.
Des prières sont dites pour tous ceux qui doivent participer à la cérémonie. On donne ensuite au néophyte de l’eau à boire. Le départ pour le bois sacré a lieu le même soir. Il faut préciser que lorsque la déforestation oblige le Bokono à organiser la cérémonie dans sa propre maison, le couteau demandé au candidat permet de simuler la pénétration dans une forêt dense où l’on doit se frayer un chemin au coupe-coupe.
En cours de route, le candidat n’a pour tout vêtement qu’un pagne usagé, noué autour des reins, reçoit d’un assistant du Bokono un certain nombre de bourrades. A l’un des bouts de son pagne, est nouée une modique somme d’argent censée représenter toute sa fortune. Le candidat insiste ainsi sur sa pauvreté au moment où il n’est pas encore éclairé par « FA ».
A l’approche de la forêt, on l’interpelle :
- « Où vas-tu ? »
- « Je vais connaître ma vie, je veux voir mon signe de FA est sa réponse. »
- « On entre pas ici dans la forêt de FA. Donne de l’argent avant d’entrer », poursuit celui qui l’a interpellé. Le candidat donne quelques sous et poursuit son chemin.
Un deuxième assistant de Bokono l’arrête quelques minutes plus tard dans les mêmes conditions que le premier.
En fin de trajet, un troisième assistant lui pose les questions suivantes :
- As-tu fait tout ce que tu devais faire avant de venir ici ?
- As-tu été au marché pour offrir de bonnes choses à ton Bokono ?
- As-tu labouré son champ ?
- As-tu fabriqué ou porté son hamac ?
- Lui as-tu offert un mouton à cornes ?
- Lui as-tu offert une mouche à cornes ?
- Lui as-tu offert un cheval à cornes ?
-
Le candidat répond par l’affirmative à toutes les questions dont les dernières évoquent l’effort surnaturel qu’il doit accomplir pour transformer sa vie.
Les interpellations sur le chemin du bois sacré symbolisent les difficultés de l’existence et la nécessité d’acquérir et de dépenser des richesses avant de s’élever socialement.
Le candidat entre dans l’enceinte sacrée, un panier contenant les volailles demandées par le devin, sur la tête. Une fois le panier retiré, on lui bande les yeux.
Des sacrifices sont effectués et on allume un feu dont la fumée, s’élevant vers le ciel, est censé porter les paroles, les pensées, les vœux des humains vers Mawu (Dieu) car la révélation des choses cachées relève de lui seul.
Quelques instants plus tard. Le bandeau lui est enlevé ; il découvre un petit tableau sur lequel figurent les indices des seize signes majeurs de FA. Le Bokono les énumère dans l’ordre, où ils se trouvent :
GBE-MEJI
Puis il continue en ces termes : voir ce tableau c’est voir FA en pleine lumière. Seuls les initiés peuvent le contempler et accéder à la connaissance des mystères qu’il renferme. Il est demandé au candidat d’élever un petit monticule de terre et de s’y installer. Le Bokono dépose dans la concavité de fer de houe les noix de FA (noix de palme) qu’il a apportées et les verse de là entre les mains du candidat. La houe est l’instrument avec lequel on creuse les tombes et qui ouvre aux morts le domaine de l’au-delà ; l’initiateur par son geste, réconcilie le candidat avec la houe, c’est-à-dire avec la mort et l’inconnaissable. Les noix de FA représentant la vie, la mort, par l’intermédiaire de l’initiateur et par la grâce de FA se transforme en vie.
La houe, instrument de travail, est aussi un symbole de richesse.
Au milieu des chants de l’assistance, le candidat sur l’invitation de l’initiateur porte les noix à son front et à son cœur, les élève vers son maître et vers les quatre points cardinaux puis les repose dans le fer de houe. Ces gestes sont répétés trois fois. Lorsque les noix sont versées pour la troisième fois dans les mains du candidat, on lui apprend comment les manipuler pour obtenir, découvrir son signe de FA.
Quand le signe de FA est trouvé, les sacrifices exigés sur place sont immédiatement effectués et l’assistance quitte la forêt ou FA-ZU.
Le lendemain, l’initié, le corps marqué de taches blanches, noires et rouges se rend en brousse avec son maître, un assistant et le tableau où les signes majeurs de FA sont inscrits. Un trou est creusé ; le tableau y est déposé et l’initié s’y installe. L’assistant lui rase la tête, lui coupe les ongles, lui lave le corps à l’éponge et au savon puis lance dans le trou le pagne usagé qu’avait porté l’initié ; le trou est fermé.
Habillé de blanc, l’initié revient à la maison de son maître où il se passe le haut de la tête à la craie blanche et fixe sur son front une parure faite avec du fil de couleurs blanches et noires et des plumes de perroquets.
Trois jours plus tard a lieu la recherche du signe de FA complémentaire (Agbassa) ; il correspond en astrologie au signe ascendant.
Les cérémonies se terminent par l’interprétation des deux signes trouvés.
Cette initiation n’est que la première étape d’un long parcours. L’initié pourra accéder par la suite, à des degrés plus élevés s’il en est jugé digne et s’il dispose des moyens financiers nécessaires.
Le système de divination fa a été ajouté en 2005 par l’UNESCO à la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
(Extrait de la rencontre humaniste et fraternelle africaine et malgache « Refrahm » en février 1999 à Lomé-Togo)
3) Le culte des Ancêtres
La croyance de base en Afrique noire est l’Animisme qui reconnaît l’existence d’une force vitale dans les êtres naturels, que ce soit l’homme, l’animal, un arbre ou une rivière.
Le poète sénégalais Birago Diop nous parle de
(1) La présence des défunts
« Ceux qui sont morts ne sont jamais partis;
Ils sont dans l’ombre qui s’éclaire,
Ils sont dans l’ombre qui s’épaissit…
Les morts ne sont pas morts;
Ils sont dans l’ombre qui frémit;
Ils sont dans le bois qui gémit;
Ils sont dans l’eau qui coule;
Ils sont dans l’eau qui dort;
Ils sont dans la case; ils sont dans la foule…
Les morts ne sont pas morts… »[1][1]
Selon lui, pour la majorité des africains, la mort ne semble pas constituer « la négation de la vie, mais plutôt une mutation ».[2][2] Les morts ne sont pas vivants, certes, mais ils continuent d’exister sous forme de forces spirituelles et sont en interaction avec les vivants. En Afrique, « nous sommes dans des sociétés qui ne considèrent pas qu’il y a une frontière entre le monde visible et le monde invisible qui, l’un comme l’autre, participent du monde réel ».[3][3] Le monde des défunts, des dieux, des esprits et des génies – l’au-delà – est le corollaire du monde des vivants – l’ici-bas – deux mondes distincts, mais tous deux concrets.
On s’adresse aussi aux ancêtres qui « voient dans l’obscurité » par l’intermédiaire d’un géomancien pour connaître le passé et l’avenir, savoir ce qui peut arriver de la part d’ennemis vivants ou morts, demander la cause d’un fléau actuel, déceler le sorcier qui provoque la mort d’une personne de la famille. S’il apparaît qu’un malade a offensé les ancêtres, le Bokono (prêtre) impose des sacrifices d’expiation. Porte-parole de l’au-delà, Fa (fétiche), aux décisions incontestables, est bien le plus fréquent transmetteur de la volonté des ancêtres et des vodu aux vivants.
Quelques anecdotes au sujet de cette présence des morts :
- Pour ne pas gêner les morts pendant la nuit, on s’abstient de siffler, de balayer la maison, de piler dans un mortier. Si on doit jeter de l’eau sale ou de l’eau chaude, on les avertit d’abord en disant : « Agoo» (attention, excusez) pour qu’ils s’écartent.
- De jour, il n’est pas normal de manger de la nourriture cuite sans en avoir déposé par terre quelques miettes dont on pense que les morts en consomment la substance, ni de boire, même de l’eau, sans en verser quelques gouttes à leur intention.
- Le contenu d’un verre qui se renverse par terre signifie que les ancêtres ont soif, et l’ont pris de force.
- …
4) Le rite funéraire :
Les rites funéraires seraient destinés à assurer le passage et l’intégration d’un mort dans la communauté de l’au-delà.
Du 4ème au 9ème jour après un décès selon les clans une libation qui consiste à verser de l’eau par terre et souvent précède d’une journée les funérailles proprement dites. Elle est faite au nom de la famille rassemblée devant la porte d’entrée du domicile du défunt, pour que son âme, quittant la terre, puisse entreprendre en paix le voyage vers l’au-delà. On pense en effet que le mort doit traverser le fleuve et verser un péage au piroguier (à cet effet de l’argent est déposé dans sa tombe), pour se rendre au séjour des ancêtres.
Le fait d’offrir des libations vise à faciliter la mutation du défunt, et exprime le souhait d’un séjour heureux. Pour la cérémonie, sont nécessaires les ingrédients suivants : farine de maïs délayée dans de l’eau, vin de palme, bière de maïs, aujourd’hui on requiert les boissons sucrées et alcoolisées (limonade, bière, rhum, schnaps et du whisky par exemple)
Une part destinée aux ancêtres est versée sur le sol au cours de l’invocation suivante et le reste bu par les personnes présentes.
Cette prière est prononcée par le responsable de la famille : « Ancêtres, je vous appelle (3 fois). Je vous demande de venir vers nous et de prêter l’oreille au message que la communauté m’a chargé de vous transmettre ». L’officiant cite alors tous les ancêtres illustres de la famille. La litanie étant longue, il est aidé dans l’établissement de la liste par ceux qui sont autour de lui. Il poursuit : « Togbui Y (c’est le plus ancien dans la lignée), venez recevoir ce message pour tous les frères et sœurs qui sont avec vous. Votre fils A, après plusieurs semaines de maladie vient de nous quitter pour vous rejoindre. Sa mort nous a beaucoup peinés, mais comme nous savons qu’il sera avec vous dans notre demeure commune, nous sommes moins inquiets pour lui. Nous vous demandons de l’accueillir fraternellement parmi vous. Les boissons que nous vous offrons ce matin sont destinées à vous rappeler tous vos devoirs envers le défunt et envers nous qui continuons de garder tout ce qui vous était cher dans cette vie. »
Remarque : Un défunt non satisfait de son inhumation ou de l’organisation de ses funérailles pourrait revenir hanter les lieux qu’il connaît et tourmenter sa famille jusqu’à ce que des sacrifices réparent les maladresses commises et assurent son repos dans le pays des morts synonyme de la demeure des ancêtres.
5) Sorcellerie
On ne peut pas parler de Vodou sans parler de sorcellerie. Mais ne confondons pas sorcier et magicien.
Le magicien est souvent un guérisseur, il emploie en même temps les plantes curatives et les formules magiques ; sa thérapie est efficace car la pharmacopée africaine est riche en produits actifs. Lorsque les drogues ne font pas d’effet, les procédés magiques prennent le relais, et souvent avec succès, car le malade guérit quand il croit qu’il va guérir : le pouvoir du guérisseur réside dans la confiance du patient en son pouvoir. (On pense que ce pouvoir surnaturel du guérisseur lui vient des ancêtres, et que le même homme est à la fois médecin et magicien).
La Sorcellerie n’est pas une technique comme la magie, c’est un état : le Sorcier est un monstre psychique, conscient ou non de son pouvoir surnaturel et maléfique ; sa nature secrète agit en son insu, parfois contre sa volonté. Le sorcier inconscient de son état comme le docteur Jekyll, ne l’apprend que par les accusations publiques ; n’importe qui peut être accusé de sorcellerie et celui qui est l’objet d’une telle dénonciation, ne met pas en doute l’existence de la sorcellerie en laquelle il croit, il est seulement atterré en apprenant son malheur. Puisque le sorcier fait le mal à l’insu de son moi conscient, il ne lui vient pas à l’idée de se tenir pour innocent ou de nier.
Il existe plusieurs sortes de sorciers ; le plus fréquent est le « mangeur d’âme » ; ce sorcier est affligé d’un double doué de pouvoirs surnaturels. Ce double peut quitter le corps pendant la nuit, parfois le jour, et commettre des crimes dans le monde invisible, s’emparer du double des autres hommes, les « tuer », les manger, leur voler leur force vitale, etc. il peut aussi « manger » la substance interne des semences ou des récoltes sans que leur aspect extérieur ne soit modifié. Il agit presque toujours au sein de sa famille et fait périr ses proches. Cette idée horrible n’est-elle pas justifiée par la haine de famille d’autant plus violente que l’individu qui en est la victime, ou l’agent, est plus traumatisé par ce renversement des valeurs sociales ?
Conclusion
Les récits de la cosmogonie africaine, ont eu de nombreuses influences notamment au niveau de l’esclavage et de la colonisation. Le christianisme a été importé et imposé par les maîtres et les colonisateurs aux africains.
La place de la cosmogonie dans la conscience africaine et le rôle (social, culturel, d’éthique,…) qu’elle joue dans la vie de tous les jours sont importants.
Les religions coutumières font partie du patrimoine culturel national et organisent en conséquence des festivals régionaux dont le plus célèbre est celui qui depuis février 1993 fait de Ouidah (Bénin) la capitale du Vaudou.
Chaque année une rencontre mondiale (Brésiliens, Haïtiens, Antillais,….) est organisée pour les vaudouistes du monde afin qu’ils puissent se ressourcer dans leur bastion.
Nous pouvons voir à travers la cosmogonie africaine, l’expérience du sacré, tel que l’affirme Emile DURKHEIM en disant que tout est religieux, c’est-à-dire que toute société repose sur des croyances et des représentations collectives.
La notion judéo-chrétienne de péché n’existe pas, mieux vaudrait parler de transgression d’interdits. La maladie, la sécheresse, la faim sont toujours ressenties dans l’esprit des animistes comme les conséquences d’une faute grave commises à l’égard des ancêtres.
Le champ du vodou reste encore aujourd’hui très vaste, ésotérique et complexe. Et le mystère est bien entretenu au sein des couvents et forêts sacrées où l’héritage est légué au fil des générations à travers une tradition orale.
A la rédaction de ce morceau d’architecture, j’ai été frappé par de nombreux chiffres, références….présents dans beaucoup de sociétés initiatiques dont la nôtre :
ü L’isolement du postulant et les épreuves qu’il doit subir
ü Les purifications par les éléments, et en premier lieu par la terre en période d’isolement, ce qui nous fait penser à notre cabinet de réflexion
ü Les yeux bandés lors des épreuves et le bandeau qui est retiré afin de permettre la présentation de symboles au novice
ü Les cérémonies de réception intégrant le récipiendaire au sein du groupe
ü Les voyages
ü Le pagne au lieu du tablier et le cordon blanc de coton autour du cou qui symbolisent le lien avec les autres membres du groupe
ü L’interdiction de révéler aux profanes ce que le récipiendaire a vécu
ü Les chiffres 3 et 7 omniprésents
ü Les cycles de vie – mort – renaissance spirituelles
ü Les 3 adeptes qui trahissent leur maitre et conspirent contre lui
ü Le monticule de terre faisant penser à notre tertre
ü ….
Et pour nos FF ayant reçu des degrés supérieurs sur lesquels je ne m’étendrai pas : un nouveau nom qui est donné, l’importance de la houe, du front et du cœur, …….
Enfin, personnellement, n’étant pas pratiquant, je respecte le culte du vaudou car il fait partie de ma culture.
Il faut dire que d’après la tradition, rendre visite à un membre de sa famille (tante, oncle, grand oncle etc…) dans un village amène à participer à une cérémonie d’accueil, de respecter les consignes, les tabous par exemple se déchausser avant de rentrer dans la maison, boire de l’eau offerte dans une calebasse, et verser quelques gouttes par terre, et à écouter, ce qu’on appelle la bénédiction des ancêtres.
Bref ces cultes animistes font partie de toute l’enfance d’un petit enfant d’Afrique de l’Ouest, et intégré dans l’inconscient collectif…. À tel point que vous ne devrez pas être étonnés, si un jour en salle humide un verre est renversé, m’entendre dire : « Les ancêtres ont soif » !
J’ai dit
Bibliographie
- 1er mythe est un extrait de Garnier et Fralon dans « le fétichisme en Afrique noire et très influencé par la tradition Fon, a cours chez les Gen » et a été puisé, semble-t-il, dans un texte rédigé en 1934 par Fio Agbano II, Roi de Glidji.
- 2ème mythe est chanté lors des initiations à Afa, et explique les relations respectives entre Mawu, Hevieso, Sakpata et Afa. Informateur (Agbé Kékéli Dovi)
- « Animismes » (Les Religions Païennes de l’Afrique de l’Ouest) – J.C. FROELICH – « Ed. De L’Orante, Paris VIIe »
- Rites et Secrets du Vaudou – Amar HAMDANI – « Ed. Magellan 1994» collection Frontières de l’étrange
- Anthropologie Religieuse de EWE du Togo – Claude Rivière – professeur à la Sorbonne « Les nouvelles éditions africaine » 1968
- Extrait de la rencontre maçonnique africaine (REFRAHM) au Togo – Février 2005
[1][1] Birago DIOP, « Sarzan » dans Les Contes d’Amadou Koumba, Paris: Présence africaine, 1961, 191 p., p. 180.
[2][2] Louis-Vincent THOMAS, Cinq essais sur la mort africaine, Dakar: Université de Dakar, 1968, 501 p., pp. 216-217.
[3][3] Etienne LE ROY, Le jeu des lois, Paris: LGDJ, coll. Droit et société, 1999, 415 p., p. 241.
Source : http://sog1.free.fr/index.htm Bibliothèque du Suprême Conseil REAA du GODF