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Les dimensions de la Loge et l’universel maçonnique 25 février, 2023

Posté par hiram3330 dans : Recherches & Reflexions , ajouter un commentaire

Qu’entend on lorsque l’on parle des dimensions de la Loge ? Pourquoi faut-il passer de la Géométrie sans limites à la philosophie temporelle pour revenir enfin dans le champ du sacré intemporel? Comment allier universalité, unité et diversité dans une seule pensée ?

La méthode maçonnique est en effet riche de ces polysémies nées en son sein, de ces correspondances qui toutes tendent vers l’universalité. L’universalité à son tour en vient à se confondre avec l’idée d’Unité. Voici un travail d’ouverture pour la conscience des francs-maçons qui permettra de superposer soi à une loge qui par ses décors illustre et met en scène dans un seul modèle archétypal la totalité cosmogonique et l’unité originelle.

 On retrouvera au centre de ce travail l’idée d’une croix tridimensionnelle, schème directeur de tout bâti sacré destiné à recueillir la Lumière, déjà largement illustré dans les précédents articles de ce blog.

Que veulent dire les dimensions de la Loge ?

Ne peut-on y voir qu’au-delà de l’aspect géométrique, la Franc-Maçonnerie affirme son universalité, à travers le temps et l’espace.

À travers un sujet qui paraît simplement géométrique au premier abord, je me suis aperçu finalement que « les dimensions de la Loge » recouvraient bien d’autres perspectives. En effet, l’instruction au premier degré au REP, nous apprend que la Franc-maçonnerie est universelle. Voyons comment s’exprime cette universalité à travers le temps et l’espace.

Cette instruction du premier degré nous apporte des réponses aux questions suivantes :

Quelle forme de votre loge avait-elle ? Un carré long

De quelle longueur était-elle ? De l’orient à l’occident.

De quelle largeur ? Du midi au septentrion.

Quelle était sa hauteur ? Du zénith au nadir. Des pieds et des coudées sans nombre.

6 directions et 3 axes [i] :

 


[i] Voir « la Geste du Maitre » et « Les Tableaux de Loge des Maîtres » Edition du Maçon 2020 – 2021

tridimensionnelle

croix tridimensionnelle en loge au REP

_________________________________________________________

Ainsi que le font voir ces questions et ces réponses, la forme de la Loge est déterminée (un carré long), tandis que ses dimensions, se confondant avec l’univers, ne le sont pas. Cette description, dans ce qu’elle a de formel, concorde effectivement avec la forme matricielle de toutes les Loges, petites ou grandes. La loge est un contenant qui produit un contenu axial illimité. Ainsi par extension symbolique, l’univers serait issu d’une Grande Loge travaillant sous le maillet du Grand Architecte de l’Univers.

Pour les francs-maçons, héritiers des tailleurs de pierre et bâtisseurs de cathédrales, le « lieu de travail » a la forme d’un carré long, en rapport avec le nombre d’or et la qualification de l’espace, carré aux dimensions incommensurables dans six directions qui sont : l’orient, l’occident, le nord, le sud, le nadir et le zénith. Ces directions sont en conformité avec la réalité de la construction du monde cosmique, monde qui est le lieu géométrique contenant ce que décrit comme étant les sphères célestes en perpétuel mouvement: la « musique des sphères » suggérant l’harmonie de l’univers. C’est d’ailleurs la raison de la présence de la voûte céleste étoilée , avec ses constellations et son pivot: l’étoile Polaire. Véritable point fixe dans l’éternelle circumambulation, elle est justement et symboliquement placée au zénith de la pensée maçonnique.

Les rituels rappellent que la Franc-maçonnerie est universelle. Elle est universelle parce que l’Humanité est une, mais chaque être humain est unique par sa singularité et sa destinée. N’y a-t-il pas ici un paradoxe que seuls les francs-maçons peuvent résoudre?

Dans ce cas posons nous la question : « Quelle signification peut avoir le mot Universel ? » Universel, vient du mot latin « universalis », dont les racines, Unus : Un et Versus : dans la direction de, évoquent au premier degré l’idée de « orienté vers l’unité », signifie donc relatif « au tout ».

                L’Universalité de la Franc-maçonnerie n’est pas une simple question de forme, mais bien une question de fond. En laissant de côté les lois physiques, on peut, sans risque de se tromper, considérer que le terme Universel définit donc l’Humanité dans son ensemble.

Le respect constant des traditions, malgré la diversité des Grandes Loges de tous les pays, malgré la variété des Loges qui les composent, malgré la variété des Frères de toutes origines, de toutes nationalités, de toutes croyances et de toutes opinions qui les animent, assure à l’ordre maçonnique son caractère universel et permet à tous les francs-maçons de se reconnaître entre eux comme Frères.

Ces règles traditionnelles de bons sens sont notre ciment et notre lien. Sans être dogmatiques, elles sont à la fois d’ordre moral et d’ordre pratique. Elles fixent dans ses grandes lignes la vie des Loges, et assignent à tous nos Frères des impératifs moraux intangibles. Elles permettent à la Franc-maçonnerie de constituer ce vrai centre d’union où se rencontrent fraternellement des hommes qui, sans elle seraient demeurés perpétuellement étrangers les uns aux autres.

La Franc-maçonnerie est vaste, complexe et riche de ses différences. L’hétérogénéité des obédiences n’enlève rien à l’universalité qu’elle prône. La Franc-maçonnerie est universelle par son état d’esprit. Les rituels pratiqués sont différents, mais les symboles eux, sont identiques.

Le Franc-maçon a la possibilité de se grandir en construisant un monde meilleur ; il éveille sa conscience et acquiert la liberté intérieure. Le Franc-maçon est épris de sagesse, de générosité, d’humanité, de rectitude. Il doit s’affranchir de ses préjugés et de toute entrave à sa liberté de pensée. Il essaie de vivre en harmonie avec les autres en évitant autant qu’il peut les querelles.

La Franc-maçonnerie est aussi une école de vie, un chemin spirituel de prédilection, une démarche de libération. Si la Franc-Maçonnerie se qualifie comme universelle c’est donc qu’elle possède cette faculté, de par ses Constitutions, ses Rituels et sa méthode d’être acceptable par tous les Hommes et d’être, par conséquent, en adéquation avec la Nature Humaine.

Affirmer une universalité basée sur l’indifférence vis-à-vis des races et des origines ainsi que sur la neutralité à l’encontre des croyances semble donc consister à privilégier l’innée de la nature humaine. C’est la seule façon, assurément, par le recours à la raison, de favoriser la prise de conscience de l’appartenance au tout cosmique en même temps qu’à la communauté humaine. Cette prise de conscience combine un oubli certain de soi à la reconnaissance de l’autre. Il s’agit d’un dépassement qui ouvre donc sur l’universel de la nature humaine et qui, de ce fait, autorise l’avènement de l’altérité, précurseur de la Fraternité. Corollaire de ce sentiment apparait l’amour de la Justice et de la Beauté ; signes de l’harmonie entre les hommes. C’est là que réside le cœur de l’universalité de la Franc-maçonnerie.

A notre époque où le temps manque, où le temps n’a plus le temps d’être, dans l’élan frénétique vers nulle part, vers ailleurs, ou vers un Au-delà, l’entendement de l’espace-temps sacré exige la faculté de synthèse, autrement dit une intelligence et une raison de cœur. La maçonnerie apporte une vision d’un espace-temps qualitativement différent qui constitue le fondement, l’objet et le sujet de l’initiation à une autre vie, à une vie harmonieuse rythmée par le temps cosmique, à une vie dans la réalité.

Notre Temple est devenu une image du Cosmos et en même temps une image de l’Homme lui-même. Un espace et un temps sacré. Une relation entre le ciel et la terre, Dieu et ses créatures.

L’action simultanée et collective des Initiés rend chaque Franc-maçon solidaire de tous ses Frères proches ou lointains dans le temps et dans l’espace. Car la Franc-maçonnerie est effectivement universelle dans le temps et dans l’espace ; elle noue entre ses adeptes un lien puissant et incomparable, parce qu’elle les unit non par le respect d’une discipline extérieure, matérielle ou morale, mais par les fibres mêmes de leur vie intérieure, par le sentiment et la réflexion librement désirée et consentie.

La méthode maçonnique est aussi une symbolique qui ne contraint la pensée de personne, le symbole n’impose rien, il suggère, il éveille ; chacun y voit ce qui correspond à sa nature profonde et tous y puisent leur inspiration.

La vocation de la Franc-maçonnerie est de rassembler et d’unir tous les Hommes de bonne volonté, libres et de bonnes mœurs, dans un idéal de recherche et de perfectionnement moral et intellectuel.
Dans ce but, elle pratique une méthode de pensée faite de complète et entière liberté, qui s’offre à tous sans distinction d’origine, de classe ou de confession.

C’est l’ensemble de ses conceptions, de ses moyens, de ses démarches, qui confèrent à la Franc-maçonnerie le caractère indiscutable d’universalité.

L’Universalité est peut-être la raison qui permet à l’homme d’aller au-delà de lui-même, s’affranchissant des dogmes qui limitent notre liberté de percevoir la profondeur et la richesse du réel. L’Universalité maçonnique s’appuierait sur une conscience libre et fertile, qui assimile et fusionne avec l’ordre de l’univers. C’est ainsi que la conscience de l’universel et de l’incommensurable en nous, permet de rassembler les diversités humaines pour enfin y découvrir l’Unité qui s’y cache…

Th:. M:.   - R:.L:. « Les Cherchants Ecossais » O:. de Hyères -

 le 16/02/2023

SOURCE  :  https://www.ecossaisdesaintjean.org/2023/02/les-dimensions-de-la-loge-et-l-universel-maconnique.html

KSl

Le Nouvel An Chinois : tradition, poésie, taoïsme ! 31 janvier, 2023

Posté par hiram3330 dans : Contribution , ajouter un commentaire

Le Nouvel An Chinois : tradition, poésie, taoïsme !

 
 
 
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L’actualité offre avec le 22 janvier 2023 trois axes de réflexion :

 
  • C’est le 1er jour du nouvel an chinois qui prend le nom d’Année du Lapin (ou du Chat ou du Lièvre) Elément Eau Yin.
  • Un regard sur la logique de l’énergétique taoïste
  • C’est aussi un prétexte pour ouvrir une réflexion sur la permanence du mythe de l’horoscope dans les sociétés modernes.
 
 
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Le Nouvel an chinois

 
 

Bien que le calendrier grégorien soit la référence internationale incontestée, l’existence de calendriers traditionnels ou spécifiques à une religion maintient un espace poétique et culturel.

Depuis près de 5000 ans, le 1er jour de la 2ème lunaison après le solstice d’hiver, est traditionnellement le début de l’année chinoise ; cette année, cela tombe le 22 janvier !

Le calendrier chinois est un calendrier luni-solaire (qui est aussi adopté par d’autres traditions et en particulier la tradition juive) avec deux particularités :

 

o 12 à 13 mois lunaires : chaque mois lunaire démarre avec la nouvelle lune jusqu’à la veille de la nouvelle lune suivante (soit 29 à 30 jours par mois lunaire) – pour rétablir le décalage, il est rajouté des mois lunaires épisodiquement ;

o Pour le décompte des années, c’est la course apparente du soleil qui fait référence.

La légende dit que ce calendrier chinois a été institué lors du règle du mythique Empereur Jaune Houang-Ti en l’an 2697 avant JC.

Le nom de l’année comprend trois éléments :

 
  1. Le caractère Yin ou Yang de l’année : les années paires étant Yang, les années impaires, Yin !
  2. L’élément de l’année : il est choisi dans la liste des cinq éléments : Bois, Feu, Terre, Métal et Eau ; chaque élément affecte deux années ; on dit généralement que la première des deux années correspond à la forme Yang de l’élément et la deuxième année à la forme Yin de l’élément ; à titre d’exemple 2022 et 2023 sont sous l’influence de l’élément Eau : 2022 a été l’Eau Yang, 2023 sera sous l’influence de l’élément Eau Yin.
  3. Le nom d’un animal de la liste des 12 animaux symboliques qui ont un ordre de passage : Le Rat, Le Buffle, Le Lapin (ou Chat ou Lièvre), Le Dragon, Le Serpent, Le Cheval, Le Bouc (ou la chèvre), Le Singe, Le Coq, Le Chien et Le Cochon. Le 22 janvier 2023, nous rentrons dans l’année Lapin (ou Chat ou Lièvre)-Eau-Yin .
 
 

L’astrologie énergétique chinoise donne quelques traits de caractère en rapport avec l’énergie du lapin ! On a coutume de relever :

- une très bonne capacité à la critique

- une propension à vouloir conseiller

- une très grande sensibilité à la frustration et aux échecs

- la recherche de la solitude.

 
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La logique énergétique taoïste du calendrier chinois

  • L’animal symbolise une forme d’énergie (influence du Ciel) ; on compte 12 animaux ; le Chat (ou le lapin) correspond à l’énergie Chao-Yin sous sa forme Yin. On est donc dans une cyclologie à base 12.
  • L’élément symbolise un des cinq éléments (influence de la Terre) ; pour cette nouvelle année ce sera l’élément Eau sous sa forme Yin. On est donc dans une cyclologie à base 10.
  • Chaque année est sous l’influence globale
  • soit de l’énergie Yin
  • soit de l’énergie Yang,
  • alternativement ; cette année ce sera l’énergie Yin ! On est donc une cyclologie à base 2.
  • Ces trois cyclologies traditionnellement ont une date de commencement ; il s’agit de l’année – 2697 avt J.C. Si on les combine, on retrouve la même combinaison tous les 60 ans (6x5x2). C’est la durée du « siècle » chinois. Avec cette nouvelle année nous abordons la 39ème année du siècle actuel débuté le 2 février 1984.
 
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Sans vouloir rentrer dans les détails, l’énergétique taoïste peut se comprendre comme un ensemble de courants d’énergie qui permet la vie et l’influe.

Rappelons que dans la pensée taoïste, les vivants sont sous l’influence de la Terre et du Ciel.

Schématiquement on peut considérer la matière vivante et donc l’être humain comme un substrat organique animé par une énergie qui le met en mouvement.

L’influence céleste décline six énergies et l’influence terrestre cinq éléments ; chaque énergie et chaque élément sont bipolaires (polarités yin et yang).

 
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Les 6 énergies sous les polarités yin et yang deviennent 12 branches terrestres symbolisées par les 12 animaux traditionnels : par ordre

 

1. le rat,

2. le buffle,

3. le tigre,

4. le chat (ou lièvre ou lapin),

5. le dragon,

6. le serpent,

7. le cheval,

8. le bouc (ou mouton ou chèvre),

9. le singe,

10. le coq,

11. le chien

12. et le cochon.

Les 5 éléments sous les polarités yin et yang deviennent les 10 troncs célestes : par ordre

- le bois,

- le feu,

- la terre,

- le métal

- et l’eau.

 

Comme toutes les cyclologies démarrent en l’an 2697 avant JC , chaque année chinoise est sous l’influence d’un triptyque :

- le caractère yin ou yang de l’année,

- l’énergie (symbolisée par un des 12 animaux) de l’année

- et un des cinq éléments.

Et c’est ainsi que cette nouvelle année chinoise est sous l’influence du Tigre, de l’Eau et de la polarité Yang.

 

Ces cyclologies se retrouvent aussi dans le fonctionnement du corps humain sur le plan énergétique ; la médecine chinoise y fait référence aussi bien en acupuncture qu’en phytothérapie.

L’astrologie énergétique chinoise n’est pas une astrologie prédictive événementielle ; elle donne des tendances énergétiques aussi bien pour les êtres vivants que pour la planète.

Pour comprendre cette démarche il faut rappeler les grandes lignes de la logique taoïste en rapport avec les trois cyclologies évoquées précédemment.

Chaque être humain est naturellement en harmonie avec les tendances énergétiques de son année de naissance et cette « imprégnation » durera jusqu’à sa mort !

Si les trois polarités, le yin et le yang, les douze énergies, et les éléments sous leurs dix aspects, constituent une sorte de modèle logique de fonctionnement de tout ce qui concerne la vie, placer un individu sous l’influence d’une trilogie particulière en rapport avec son année de naissance aboutit à faire d’une existence un ensemble forcément déséquilibré par une « empreinte » particulière.

Donc fondamentalement dans la pensée taoïste, tout être humain est vulnérable et fragile et il n’y a pas de « super héros » ; cette reconnaissance de notre incomplétude existentielle explique notre vulnérabilité et notre obligation de nous protéger !

Dans cette relation conflictuelle sur le plan énergétique, nous aurons à gérer des énergies perverses (liées soit à des événements, ou à une mauvaise alimentation ou à des conflits psychologiques mal gérés) capables de nous fragiliser voir d’attenter à notre santé, et des énergies saines, celles qui nous habitent depuis la naissance et celles que l’on peut engranger selon notre mode de vie.

Mais revenons à notre année 2023

 

Elle est donc placée sous l’influence des composantes des trois cyclologies évoquées appliquées à cette année :

  • Le caractère Yin de l’année,
  • l’énergie symbolisée par Le Lapin (ou Lièvre ou Chat) (appelée en chinois l’énergie yang ming)
  • et l’élément Eau sous sa forme yin.

Le caractère Yin donne une tonalité introvertie aux événements.

L’énergie yang ming sous sa polarité Yin (symbolisée par le Lapin) est une énergie qui facilite l’élimination des éléments soit sans vitalité soit nocifs.

L’élément Eau sous sa forme Yin renvoie à ce qui est en rapport avec la forme végétative, la mémoire et la tradition.

 

L’influence des trois cyclologies concerne ce que l’on appelle les énergies saines mais le déséquilibre énergétique inhérent à notre existence nous expose à une fragilité concernant les carences homologues :

  • La polarité Yang de l’année nous expose à une vulnérabilité en rapport avec l’énergie Yin perverse
  • L’énergie Yang ming sous sa polarité Yang (symbolisée par le chat) nous expose à une vulnérabilité en cas d’exposition perverse à son homologue (voir le schéma) en l’occurrence l’énergie Chao yin sous sa forme yin.
  • L’élément Eau sous sa forme Yin fragilise l’élément Feu et facilitera une vulnérabilité à un Feu pervers. (voir le schéma).

L’astrologie énergétique chinoise ne prétend pas annoncer un événementiel prédictif ; elle propose, à partir de l’analyse énergétique taoïste, des pistes de réflexions sur les potentialités et les points faibles aussi bien pour les êtres humains que pour les collectivités.

Si on comprend que l’énergie Yang Ming a pour fonction de se débarrasser de ce qui est malsain, 2023 peut se révéler comme une année de clarification ! Dans un sens ce serait plutôt une bonne nouvelle !

A titre de comparaison, reprenons les faits marquants des deux précédentes années Chat Eau Yin :

- Année 1963

o 22 janvier : signature du traité de l’Élysée par le Général de Gaulle et le Chancelier allemand Adenauer.

o 26 juin : discours de John F. Kennedy à Berlin (Ich bin ein Berliner)

o Assassinat du Président Kennedy

o 200 000 personnes marchent sur Washington pour soutenir les droits civiques Le Dr Martin Luther King prononce son discours « I Have a Dream »

o Les États-Unis, l’Union soviétique et la Grande-Bretagne signent un traité d’interdiction des essais nucléaires

o Mort de Jean XXIII – Election du future pape Paul VI

- Année 1903

  • La première course cycliste du Tour de France
  • Les Britanniques prennent le contrôle de l’ Empire peul .
  • Colonisation de l’Afrique par les puissances européennes
  • Conflits régionaux disséminés (Amérique, Europe, Moyen-Orient, Egypte)

Comment comprendre le goût pour l’astrologie

C’est une banalité que d’observer que l’astrologie offre une réponse à l’inquiétude que les êtres humains développent au sujet de l’avenir qu’ils vivront.

Ce qui pose question c’est de constater une relative satisfaction des personnes qui consultent leurs horoscopes soit sur le caractère général de l’influence supposée d’un signe astral, soit sur le côté prédictif que l’analyse d’un thème peut donner.

Quelle que soit la méthode astrologique on peut reconnaître qu’elles reprennent les grands épisodes de la vie d’un être humain et en particulier santé, amour, richesse, sociabilité, accidents qui sont corrélés avec des éléments d’un thème astral.

Étant donnée la variabilité des situations possibles on peut comprendre que de façon aléatoire il y ait une correspondance entre un vécu et une situation théorique.

En franc-maçonnerie, il y a des symboles qui peuvent être reliés à une approche astrologique : le temple reproduit les éléments de l’influence astrale, les planètes et les étoiles.

o Les étoiles

o Les 12 lacs d’amour de la houppe dentelée

o Le septentrion : Du latin Septentrio, de septem (« sept ») et triones, pluriel de trio (« bœuf de labour »), désignation latine de la Grande Ourse, constellation circumpolaire de l’hémisphère Nord composée de sept étoiles. (source wikipedia)

o La voûte étoilée

o L’orientation du temple

o La circumambulation dextro centrique

Mais stricto sensu, cela ne va pas plus loin et il n’y a pas dans les rituels de corrélation entre un événement rituélique et un thème astral.

Il y de nombreuses manières d’interpréter la position des astres ou l’influence des années de naissance ; citons : l’astrologie humaniste, l’astrologie conditionaliste, l’astrologie structurale, l’astrologie holistique, l’astrologie karmique et aussi les astrologies Gauloise, Aztèque, Tibétaine, Égyptienne et Hindoue !

Signalons que certaines religions interdisent le recours aux astrologies , en particulier la religion catholique et l’Islam !

SOURCE :

La liberté absolue de conscience est-elle soluble dans la vie politique ? 15 janvier, 2023

Posté par hiram3330 dans : Recherches & Reflexions , ajouter un commentaire

05 Jan 2023

La liberté absolue de conscience est-elle soluble dans la vie politique ?

 

La liberté absolue de conscience est-elle soluble dans la vie politique ?

 

Le principe de la Liberté Absolue de conscience est l’un des deux grands acquis de la Franc-Maçonnerie libérale a-dogmatique de la fin du XIX° siècle, avec la perspective de travailler au « perfectionnement intellectuel et social de l’HUMANITE« , en 1877 et 1886.

 

Lorsque le convent du GODF de 1877, sur le rapport du Frère Frédéric Desmons, abolit l’obligation de croire en Dieu et en l’immortalité de l’âme, il répond à une volonté montante dans les rangs des loges d’ouvrir les colonnes des temples du GODF au flux montant des citoyens athées et agnostiques.  

 

Lorsqu’il adopte, en 1886, sur proposition de l’a commission présidée par le Frère Louis Amiable, la modification de l’article premier en incorporant la mention de « l’amélioration matérielle et morale, le perfectionnement intellectuel et social de l’Humanité », il change de paradigme maçonnique et bouleverse de fond en comble la nature de la composition des loges…

 

Et les loges du GODF recrutent…

 

Elles ont, pour celles qui l’acceptent (principe de souveraineté des loges oblige), toute latitude de recrutement. Et effectivement on assistera dans les années qui suivront, à la réception de citoyens célèbres, engagés dans la réforme fondamentale de la société. Dans cet article, Jean-Robert Ragache, qui fut Grand-Maître du GODF (1987-1988 et 1989-1991), retrace ce mouvement. 

 

Ce renforcement des colonnes des loges permit au GODF de devenir la clé de voûte des conquêtes politiques et humanistes de la III° République. Cette heureuse rencontre entre la sensibilité profondément humaniste et sociale de la Franc-maçonnerie du GODF et un projet politique progressiste, après soixante-dix ans de « bons et loyaux services », ne survivra pas au vote des pleins pouvoirs à Pétain. Ils sonnent le glas de la III° République et de la Liberté Absolue de Conscience.

 

Le régime de Pétain à Vichy manifeste ainsi son allégeance idéologique au nazisme du Troisième Reich. Tous les régimes autoritaires visent à l’éliminer, elle et la Franc-Maçonnerie.

 

La liberté absolue de conscience est-elle soluble dans la vie politique ?

 

Aux lendemains de la Libération.

 

Alors qu’il faut reconstruire la Franc-Maçonnerie, les effectifs du GODF ayant chuté de 36.000 en 1939 à 7.000 en 1945, une question va prendre une place déterminante : celle des grades post maîtrise. Certains maçons avec le Frère Francis Viaud, choisiront de garantir l’hégémonie d’un rite (le REAA) sur tous les autres en négociant et signant une convention entre le Grand Collège des Rites et le GODF. Cet acte conférait un statut de quasi obédience à un organe de gestion des « Hauts-Grades » au seul profit de l’un des cinq rites présent au GODF. Curieuse perspective où la conception de son propre développement se conjugue avec la soumission des autres…

 

Les grades post maîtrise du Rite Français, que nous nommons aujourd’hui « Ordres de Sagesse », connaitront ainsi une seconde éclipse entre 1946 et 1999 ! En fait, jusqu’à ce que la volonté d’un Grand-Maître, Philippe Guglielmi, mette fin à cette convention et redonne leur autonomie aux juridictions de Hauts-Grades, rendant à chaque maçon la possibilité de choisir la suite de son parcours. Ce ne fut évidemment pas du gout de la juridiction qui perdait alors son hégémonie institutionnelle.

Mais - et c’est le plus important- le principe de Liberté Absolue de Conscience pouvait à nouveau s’étendre sur le choix des cheminements initiatiques.

 

Les spécificités de la vie politique française.

 

Le respect de ce principe doit pouvoir s’étendre bien évidemment aussi aux respect des diverses sensibilités politiques républicaines des francs-maçons.

 

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Les situations politiques française, européenne et mondiale aiguisent les différences entre les citoyens mais aussi entre les francs-maçons. Les réseaux sociaux et leurs fonctionnements algorithmiques accentuent les clivages, et force est de constater qu’ils n’épargnent pas les maçons.

 

La répartition bipolaire de la vie politique sous la V° République modèle 1962 (élection du Président au suffrage universel direct au scrutin majoritaire à deux tours) établissait une droite et une gauche, s’excluant mutuellement. Cette répartition s’est modifiée depuis 2017 et un nouveau « tripartisme » est apparu.

 

Il se compose de trois blocs : la gauche modérée, le centre et une partie de la droite républicaine, se retrouvant dans la majorité présidentielle ; un deuxième composé de l’extrême droite et de la partie souverainiste de la droite ; un troisième composé de la gauche radicale. Cette transformation s’est accompagnée de la « cornérisation » des anciens partis de gouvernement : le PS et les LR.
 

Aux élections présidentielles de 2022, un président de la République a été élu. Il bénéficie de toutes les dispositions que la Constitution prévoit, à l’instar de ses prédécesseurs. Et chacun est devant cette réalité institutionnelle, quel qu’ait été son choix.

 

Puis, les élections législatives ont apporté leur lot de complexification en modifiant sensiblement la constitution de ces trois blocs.

La majorité présidentielle a obtenu 245 sièges, c’est-à-dire certes une majorité mais « relative », (l’absolue se situant à 289).

La gauche radicale, les écologistes et les socialistes se sont regroupés au sein de la NUPES. Ils ont obtenu 131 sièges (dont LF1 : 72, PS : 24 , EELV : 23, PCF : 12).

Quant à l’extrême droite, elle en a obtenu 89 ! Cette progression de 81 sièges par rapport à 1997 est particulièrement inquiétante, en ce qu’elle traduit la banalisation des thèses racistes et xénophobes de son programme. 

 

Est-ce une coïncidence, les prises de positions de certains dirigeants et/ou de députés LFI ont ajoutés au brouillage des repères, notamment sur les principes fondamentaux, que ce soit à propos de Laïcité, de communautarisme ou de ce que l’on a appelé « l’islamo-gauchisme« …

 

De sorte qu’appliquer le principe de la Liberté Absolue de Conscience reste encore un défi.

 

La liberté absolue de conscience est-elle soluble dans la vie politique ?

 

Des francs-maçons participent, bien évidemment à la vie de chacun de ces blocs, encore qu’il faille considérer comme une anomalie leurs présences dans les rangs de l’extrême droite, comme dans certains secteurs de l’extrême gauche, depuis ces prises de positions !

 

Lors de ces élections, les français se sont prononcés, qu’ils aient voté ou non… La faculté leur en était donnée, ils ont choisi, certains de le faire, d’autres pas. Quoiqu’il en soit, la démocratie a parlé. Dans cet exercice citoyen, chaque franc-maçon s’est exprimé en conscience, par un bulletin ou par le refus d’un bulletin. Quoiqu’il en soit, nul ne peut contester que le vote ait eu lieu et qu’il puisse produire ses effets, quels que soient nos propres choix.

 

Au pied du mur.

 

Alors, les francs-maçons libéraux a-dogmatiques et particulièrement celles et ceux du GODF sont invités à un exercice de travaux pratiques. Enrichir les travaux de réflexions « sociales » entre frères et sœurs qui illustrent ces différences de choix ? Nous sommes au cœur du « penser par soi-même », rejetant tout prêt-à-penser, toute argumentation « sloganesque ». 

 

Accepter de rebattre les cartes, réfléchir à la place que chacun occupe désormais, comprendre qu’il s’agit de chercher à comprendre plutôt que chercher à convaincre…Voilà un bon rendez-vous avec les engagements que nous avons pris et renouvelés selon l’esprit de notre rite de référence, le Rite Français Groussier. Nous voilà devant la vraie, l’authentique réflexion sur nos engagements.

 

Quelles suites ?

 

Car, quelles que soient nos aspirations et quels qu’aient pu être nos choix, nous nous retrouvons, ensemble,  sur le chantier de la construction de la République. La force de la « Réception » maçonnique, qui dessine le cheminement initiatique de chaque franc-maçon, conduit à travailler à construire la société.

 

A l’aube de cette nouvelle année, on ne peut que souhaiter que ce soit celle du bonheur des êtres humains, de leurs aspirations à réaliser nos rêves, à donner vie à nos grandes espérances, à la réalisation de nos idéaux maçonniques.

 

Alors, faisons la part des chosesFaut-il que nous nous déchirions au nom d’engagements citoyens passés, que nous reproduisions les anciens clivages en accumulant des querelles recuites ? Ou, devant les enjeux des temps à venir, et quels qu’aient pu être nos différents engagements passés, nous retrouver et mettre à profit nos expériences pour promouvoir une société humaniste, digne de nos ambitions ? Ce serait un sacré pied de nez à la bêtise humaine…

 

Le principe de la Liberté Absolue de conscience joue, aujourd’hui, comme le révélateur de notre capacité à les dépasser pour atteindre le niveau de l’engagement humaniste.

 

Le projet social de la Franc-Maçonnerie.

 

La Franc-Maçonnerie de Rite Français assume ses orientations sociales. Pense-t-on qu’un franc-maçon puisse se désintéresser de la situation des droits de l’homme, par exemple en Iran ? Pense-t-on qu’il puisse rester muet devant la sale guerre de colonisation de Poutine en Ukraine ? Peut-il rester sur le pas de porte de l’engagement ?

 

« Travailler à l’amélioration matérielle et morale, au perfectionnement intellectuel et social de l’Humanité » ouvre les pistes vers cet engagement. Dans toute société organisée démocratiquement, il existe une répartition des pouvoirs. L’action citoyenne se retrouve aux carrefours de chacun de ces pouvoirs, particulièrement entre le législatif et l’exécutif. Là où devraient exister des instances de dialogue. . 

 

La source de toute réflexion git dans l’affirmation de l’acceptation de toutes les orientations humanistes et progressistes. Elles excluent tout partisianisme militant, mais ne refuse pas l’expression des préférences personnelles. Dans chacun de nos choix, nous sommes-nous assurés de leur enracinement dans les valeurs de l’humanisme ? C’est le seul critère de séparation des groupes humains.

 

Les pistes d’approfondissement du Rite Français.

 

Les Ordres de Sagesse du Rite Français livrent leurs potentialités de réflexion. Conçu comme des grammaires de la réflexion pour l’action, chacun d’eux se compose d’un récit biblique ou mythique qui expose les différents détails d’une situation complexe et d’un précepte qui en décline un versant. 

 

Par exemple, le Deuxième Ordre  préconise de travailler sur celui-ci : « De l’Union des hommes à l’unité des Valeurs ». Cette invitation au cheminement couvre l’ensemble du champ qui va, symboliquement,  de la Tour de Babel au Temple de Salomon. La première illustre la volonté des hommes à construire un chemin vers l’universalité qu’ils expriment en dehors de Dieu. Le second, à l’inverse, est l’expression de la volonté de Dieu concrétisée et réalisée par les hommes.

 

Cette alternative nourrit la réflexion sur les choix maçonniques fondamentaux : être ou faire ; se soumettre à une volonté « supérieure » et accomplir son dessein ou accepter les risques de conduire par soi-même sa propre réflexion et décider comment agir…

 

Cette métaphore illustre deux types d’engagement.

 

L’engagement militant repose sur une volonté « supérieure », qui lui est extérieure même s’il en accepte les contenus, la « ligne du parti ». Elle se traduit par une suite de décisions d’agir prise par une instance « supérieure », censée illustrer l’orientation générale du mouvement ou du parti. La difficulté de cet exercice tient dans l’impossibilité, au moment où l’on s’engage, d’obtenir la vérification du bien fondé d’un programme, de la faisabilité d’une option. L’engagement du militant repose alors sur un crédo idéologique. 

 

L’engagement maçonnique repose sur un crédo lié au sapere aude des Lumières, sur la raison en acte qui institue l’Homme comme mesure de toute chose. « Ose utiliser ton propre entendement » n’est pas seulement l’invitation à réfléchir et décider par soi-même, elle est tournée vers l’action. La décision d’agir n’est pas là un acte d’obéissance mais une décision prise en conscience pour agir en humaniste…

La liberté absolue de conscience est-elle soluble dans la vie politique ?

 

Gérard Contremoulin

 

SOURCE  :  https://www.souslavouteetoilee.org/2022/05/la-liberte-absolue-de-conscience-est-elle-soluble-dans-la-vie-politique.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail

 

Il était une fois … 13 décembre, 2022

Posté par hiram3330 dans : Contribution , ajouter un commentaire

Il était une fois …

Δ

Il était une fois au pays du compas et de l’équerre

un profane désirant être soi sous les cieux et sur la terre.

Il rêvait d’être un homme mieux devenir maître de son destin,

érudit de la voie du milieu les pas entre Boaz et Jakin.

Il rêvait de polir sa pierre d’étudier la planche à tracer

de découvrir les mystères de son cœur de ses pensées.

Il en rêvait tant qu’il frappa à la porte de l’atelier,

avec ses rêves, il tapa pour en revêtir le tablier.

Δ

Il y rentra les yeux bandés dans le doute du chemin

emmitouflé dans son passé son vécu d’être humain.

Il fit voyage sur voyage et au troisième, coup de maillet,

l’apprenti posa ses bagages dans la vallée des initiés.

Elle était belle cette lumière là haut sur le sommet

cet œil si loin de la pierre de tout ce qu’il avait aimé.

Trois marches à conquérir, debout à la main une épée

pour renaître et faire périr, l’art vulgaire qui l’avait façonné.

Δ

En funambule il souriait sur le mosaïque pavé

en équilibre sur le sentier des actes et des pensées.

Un miroir dans la main il avançait dans le silence,

pas sur de soi, de demain, en lui peu de confiance.

Buvant l’amertume, les regrets, les désillusions de l’attrait,

car la voie choisie n’est jamais fidèle à ce que l »on imaginait.

Cela ressemblait à rien de tout ce qu’il avait pu entendre,

se sentant perdu sans un lien profane pour le comprendre.

Δ

Tous ces symboles, ces rituels, n’étaient que fables humaines.

Des coups de shoote à la truelle, pour l’ego des âmes en peine.

Il hésitait sans ses métaux, à poursuivre et à tailler

sa route seul sans un mot face à lui même, s’en aller.

Vers l’horizon, vers le passage, de l’occident vers l’orient,

acteur de l’heureux présage loin de l’espace temps.

Combattre les incertitudes de l’antique être qu’il était,

aux berges des certitude où le mental veut tout gérer.

Δ

Combattre son être sournois, ses mensonges et sa misère

jusqu’à la limite de soi, de ses forces et ses chimères.

Pour trouver là dans la poussière, l’amour qui brûlait

son corps d’os et de chair, sous la fraternelle voûte étoilée.

Alors, marchant sur le trottoir seul à minuit bien passé,

il se dit dans la nuit noir : « finis ce que tu as commencé,

car malgré les épreuves mon frère,  libre à toi de décider

de laisser entrer la lumière ou de garder les volets fermés« 

Δ

Denis Carnevali

 

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cloche bouddhique 30 janvier, 2022

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cloche bouddhique

cloche bouddhique dans Recherches & Reflexions

Par La Rédaction
6 janvier 2022

 

La cloche dans la pagode aux iles Spartleys (Trường Sa) Vietnam
La cloche dans la pagode aux iles Spartleys (Trường Sa) Vietnam

Par Trần Thu Dung

Dans les loges maçonniques, le fil à plomb est suspendu au plafond du temple, appelé « la voûte céleste » ou « la voûte étoilée » par les maçons et qui représente l’Univers. Le Fil à plomb est donc un outil symbolique qui relie la terre et le ciel, le connu et l’inconnu, la réalité et la transcendance.  Il est situé au centre de la loge et s’impose à tous les regards en permanence.

On utilise le fil à plomb pour mesurer la profondeur des puits. Certaines pratiques attribuent à ce pendule la capacité de déceler les radiations du sous-sol. Son équivalent maçonnique, le fil à plomb ou la perpendiculaire symbolise la recherche de la profondeur de la connaissance de soi-même et sa rectitude que l’on appelle introspection en psychanalyse. La perpendiculaire est l’attribut du Second Surveillant qui veille sur les Apprentis. Le fil à plomb est brodé sur le sautoir du Second Surveillant. La perpendiculaire oblige l’esprit à monter et à descendre : c’est ainsi que l’apprenti franc-maçon découvre ses erreurs, ses défauts et qu’il peut travailler à les corriger.

Le fil à plomb de la loge maçonnique nous intrigue et ressemble au battant de la cloche dans les pagodes asiatiques. Quand la boule de plomb est immobile, elle indique la perpendiculaire. Lorsque le fil à plomb est mis en mouvement, il oscille et devient alors le battant d’une cloche ou le balancier d’une horloge, qui sert à mesurer le temps. La cloche est un symbole quasiment universel que l’on trouve partout et dans toutes les cultures, dans la vie religieuse comme dans la vie profane.

La cloche est par ailleurs une des représentations de la « sagesse ». Faire sonner la cloche est une méthode permettant d’évoquer la Sagesse et la compassion. On la trouve suspendue dans les temples, les grottes, les pagodes et les sanctuaires. Les cloches et les gongs sont également les symboles de l’autorité spirituelle des divinités pacifiques.

En Asie on associe le son de la cloche au bruit du tonnerre et au battement du tambour. Le son de la cloche y est une musique princière qui symbolise l’harmonie universelle. Les clochettes suspendues en haut des pagodes sont chargées de répandre la sagesse de la loi bouddhique. Elles ont un pouvoir universel d’exorcisme et de purification : Elles éloignent les influences mauvaises ou avertissent de leur approche par la perception du son. Elles symbolisent l’ouïe et ce qu’elle perçoit, c’est-à-dire le son, reflet de la vibration primordiale.

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La cloche de la pagode Trúc Lâm à Villebon sur Yvette (France)

La sonnerie de la cloche est un signal d’éveil. Quand le battant se stabilise puis s’immobilise, le bruit s’éteint, tout redevient silencieux. La méditation commence. L’individu se livre à la réflexion sur lui-même, se concentre méditer car le silence appelle à la méditation. Comme l’horloge sonne le réveil, la sonnerie de la cloche est elle aussi un réveil qui ressemble aux trois coups des maillets maçonniques. La méditation ou le travail alternent.

La sonnerie de la cloche appelle les esprits à la prière. Les cloches, comme les autres instruments à percussions tels que les gongs, les carillons symbolisent la chance et la spiritualité dans toute l’Asie. Les sons produits par ces instruments ont la capacité de transformer tout ce qui est, et ouvrent des perspectives lumineuses. Partout, dans les pagodes et les temples, tintent des cloches qui sont censées attirer les esprits pacifiques tout en les protégeant contre les forces du mal. Les bouddhistes servent toujours les cloches et les gongs dans leurs rituels et pratiques sacrées.

Les sons produits par les cloches ont le pouvoir de dissiper les illusions qui éveillent des désirs et des attentes irréalistes qui causent des souffrances dans la vie. C’est pourquoi, avant la méditation, le bonze (ou la bonzesse) agite la clochette avant de procéder à la lecture des prières. La répétition des prières comme lors du début d’une tenue maçonnique, les premières paroles du Vénérable Maître, celles de l’Orateur et des surveillants symbolise l’ouverture d’une autre étape qui est le travail en franc-maçonnerie, ou la méditation dans le bouddhisme. Pour le franc-maçon, le travail est aussi une sorte de méditation. La présentation des planches, par les frères et les sœurs, complète les connaissances, aide à mieux comprendre le monde ainsi que le font les bonzes dans la pratique de leur foi.

Le fil à plomb en franc-maçonnerie est donc un instrument symbolique tout comme la cloche dans la spiritualité orientale.

C’est l’outil d’une technique de travail et d’analyse, un enseignement du respect de l’autre et de ses différences, la pratique d’une recherche permanente sur soi-même et sur les autres. La méditation nous invite à comprendre et à vivre dans un monde en perpétuel devenir où connaître le lendemain est illusoire, où rien n’est jamais acquis, pas même l’amour, pas même la connaissance. Donc zen, méditation, se rejoignent comme en franc -maçonnerie. L’idéal de perfection, l’effort sur soi, ou l’envie de s’élever, sont symbolisés par le Zen en Asie dans la mesure où l’on cherche à réfléchir afin de se perfectionner même lorsque la cloche redevient silencieuse. On mesure ainsi en soi-même la profondeur de son âme. La lecture des prières et la méditation silencieuse bouddhique aident à l’apprentissage de la patience et à l’amélioration du savoir et du comportement de chacun vis-à-vis des autres. La recherche du perfectionnement de soi est semblable aussi bien dans la franc -maçonnerie que dans le bouddhisme. Tous deux ont le même but, à savoir les bienfaits résultant de la fraternité et de l’harmonie universelle.

Tout cela me rappelle mes lectures de jeunesse. Pour intituler son célèbre roman « Pour qui sonne le glas », Ernest Hemingway s’est inspiré d’une pensée de John Donne « Nul homme n’est une île complète en soi-même ; chaque homme est un morceau de continent, une partie du Tout… La mort d’un homme me diminue moi aussi, parce que je suis lié à l’espèce humaine. Et par conséquent n’envoie pas demander pour qui sonne le glas. Il sonne pour toi. »

Le fil à plomb maçonnique et la cloche bouddhiste nous a fait également penser au personnage d’Andersen. « Le stoïque soldat de plomb » qui n’a pas peur, malgré les menaces de l’intégriste et qui reste toujours debout, même s’il n’a qu’une jambe, et qui regarde la belle danseuse qu’il aime et adore. La belle danseuse est un symbole de la beauté et de perfection. Ce conte a fasciné le monde enfantin. Les bouddhistes et les francs-maçons sont des enfants qui se trouvent au milieu de la nature immense.

Les enfants découvrent sans cesse la beauté de la nature par l’observation, par l’amour de l’univers en méditation et par la patience et le réveil. Aimer l’univers, le construire ensemble sont les devoirs de chaque être humain. Donc lorsque l’on voit le fil à plomb maçonnique et la cloche de la pagode on a pense à ce soldat courageux, amoureux de la beauté et du perfectionnement. L’homme est peut-être imparfait comme le soldat de plomb.

On ne peut pas choisir son lieu de naissance ni ses parents. Tout le monde veut que les bébés soient parfaits. Selon le bouddhisme, il faut se perfectionner sans cesse, accepter ce que l’on en a, et faire des efforts pour surmonter les difficultés. Ce sont des épreuves, des étapes différentes sur le chemin de la perfection.  On a besoin d’un réveil. La sonnerie de cloche est un réveil. « Le stoïque soldat de plomb » est à l’image d’un vrai militaire qui avec sa belle idéologie lutte sans cesse pour défendre la merveille du monde comme le devoir des Franc- maçons et ceux des bouddhistes. Le fil à plomb dans le temple maçonnique et la sonnerie de la cloche dans la pagode rappellent qu’il faut toujours réfléchir sur soi-même pour se perfectionner et atteindre les trois principes :

la vérité, la beauté, le parfait.

Trần Thu Dung

SOURCE : https://450.fm/2022/01/06/le-fil-a-plomb-en-maconnerie-et-la-cloche-bouddhique/

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Historique du rite ancien et primitif de Memphis – Misraïm 21 juillet, 2021

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Historique du rite ancien et primitif de Memphis – Misraïm

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15 Février 2016 , Rédigé par RAPMM

La Franc-maçonnerie est une institution pluri centenaire, car les premières révélations historiques remontent au XIIIème siècle. Cette association de métier, à l’origine dite opérative…, au caractère corporatiste autant que moral et spirituel, devient, dès le Carrefour de 1723, un « centre d’union » où se retrouvent, en toute fraternité, des hommes qui, sans elle, ne se seraient pas reconnus… Adopter une vision tranchée et univoque de la Franc-maçonnerie moderne, dite spéculative.., semble difficile, car celle-ci, selon les temps et les lieux, a revendiqué des origines et des finalités bien différentes, bien qu’elle s’inscrive dans le courant judéo-chrétien. En outre, sa philosophie ne s’exprime que par le truchement des symboles : or leur sens dépend de la tradition initiatique à laquelle se rattache chaque Rite, qui représente l’Esprit de chaque Ordre existant Ainsi, les différentes Obédiences françaises couvrent un large spectre, allant du social au spirituel, de l’athéisme au déisme ; elles ont toutes cependant en commun leur essence initiatique et leurs trois premiers degrés représentent un centre adogmatique de perfectionnement individuel, intellectuel, moral et de travail sur soi. Ce n’est que par la suite que l’empreinte du Rite, propre à chaque Obédience se manifeste dans toute son amplitude : il donne à ses cérémonies une qualité, une densité, une stabilité, une impulsion et une prégnance à nulle autre pareille. De telle sorte que cette juxtaposition de mille et une nuances dans l’Art Royal entrouvre l’accès à une voie adaptée à la nature du Cherchant et à ses exigences, dans le respect le plus strict de sa liberté absolue de conscience. La Franc-maçonnerie du Rite Ancien et Primitif de Memphis-Misraïm possède ses spécificités propres, qui font d’elle une Maçonnerie peu connue, mais d’une grande richesse à la fois rituelle et historique. Parmi celles-ci, se distinguent entre autres :
Son orientation spiritualiste et déiste dans le cadre de la Voie Initiatique.
Sa volonté de donner l’accès à la Connaissance Essentielle par l’alliance de l’intelligence du cœur à celle du mental ;
Sa représentation en tant que gardien des traditions de l’ancienne Egypte, berceau de toute initiation. Sa vocation de conserver et de développer une Tradition intacte (comprise comme la Tradition Primordiale transmise dans les courants hermétiques, gnosticistes, kabbalistes, templiers et rosicruciens), propre à libérer l’homme de ses chaînes matérielles, au travers de son évolution spirituel
le. Cette Tradition se veut dépositaire des antiques initiations de la vallée du Nil, perpétuées au travers de divers mouvements, parmi lesquels se retrouvent les pythagoriciens (qui détiennent l’héritage d’une Géométrie d’essence sacrée), les Hermétistes Alexandrins (dont les ouvrages de référence sont le Corpus Hermeticum et La Table d’émeraude attribués à Hermès Trismégiste), les Néo-platoniciens, les Sabéens de Harrân, les Ismaéliens, les descendants d’Abraham, les Templiers et les Rose Croix. Pour une Obédience spiritualiste comme celle du Rite Ancien et Primitif de Memphis-Misraïm, le Rituel est donc l’occasion d’une régénération spirituelle, d’une réintégration métaphysique, de la personne qui y participe et joue le rôle de catalyseur sur le sentier de l’évolution intérieure. Mais en même temps, il reste attaché à son héritage humaniste, profondément engagé au côté des valeurs de la dignité, du droit, et de la défense de l’opprimé. C’est là sa grande force, son côté insolite, et la raison pour laquelle, peut-être, il attire autant qu’il intrigue…

LE RITE DE MISRAÏM

Il faut ici commencer à mi-chemin entre l’histoire et la légende… Peut-être par « il était une fois »…en présentant l’énigmatique personnage que fut Alexandre Cagliostro, de son vrai nom Joseph Balsamo, aigrefin de renom un peu souteneur et un peu espion pour les uns, Grand Initié sans attache, magicien et enchanteur pour les autres…en tout cas acteur occulte de la Révolution Française pour l’ensemble -, et certainement un être moralement indéfinissable, tant ce Rite attire des caractères trempés dans une eau qui n’a pas grand-chose à voir avec l’eau plate. Notre homme, très proche du Grand Maître de l’Ordre des Chevaliers de Malte Manuel Pinto de Fonseca avec lequel il aurait effectué des expériences alchimiques…, fonde en 1784 le « Rite de la Haute-Maçonnerie Egyptienne »… Bien que celui-ci n’ait eu que trois degrés (Apprenti, Compagnon et Maître Egyptien), le Rite de Misraïm semble lui être directement relié. On sait encore mal, aujourd’hui, où Cagliostro fut réellement initié (sans doute à Malte) et comment il bâtit son Rite : selon Gastone Ventura, il reçoit entre 1767 et 1775 du Chevalier Luigi d’Aquino, frère du Grand Maître National de la maçonnerie napolitaine, les Arcana Arcanorum, trois très hauts degrés hermétiques, venus en droite ligne des secrets d’immortalité de l’Ancienne Egypte, afin qu’il les dépose dans un Rite maçonnique d’inspiration magique, kabbalistique et divinatoire. Ce qu’il semble avoir fait en 1788, non loin de Venise, en y établissant une Loge où il opère le transfert des Arcana Arcanorum dans le Rite de Misraïm. Ce Rite, à demi-centenaire lorsque Cagliostro en fait le dépositaire du Secret des Secrets, est un écrin idéal pour le joyau qu’il reçoit, nourri de références alchimiques et occultistes, il attire alors de nombreux Adeptes. Il se réclame de plus d’une antique tradition égyptienne, le terme « Misraïm » signifiant ou « les Egyptiens » ou « Egypte » en hébreu…et possède 90 degrés… Dans l’état actuel des recherches, il apparaît surtout que les sources du Rite de Misraïm se situent dans la République de Venise et dans les Loges Franco-italiennes du Royaume de Naples de Joachim Murat, et qu’il a subi douloureusement à la fin du siècle l’occupation autrichienne qui en interdit la pratique. Les trois frères Bédarride, dont les plus marquants, Marc et Michel, auraient été initiés dans le Rite de Misraïm en 1803, l’introduisent en France à Paris en 1814 et 1815, à l’époque où les Ordres maçonniques sont interdits en Italie. Le Rite recrute aussi bien de hautes personnalités aristocratiques, que des bonapartistes et des républicains, parfois des révolutionnaires, Carbonari, comme Pierre Joseph Briot, – membre de la société secrète républicaine des Philadelphes…, ou bien encore Charles Teste, frère cadet du baron François Teste, lieutenant de Philippe Buonarrotti, le célèbre conspirateur qui utilisa la Charbonnerie pour servir la cause de son pré communisme, et qui fut, avec Babeuf, le coauteur du Manifeste des Egaux. Or, dès 1817, le Grand Orient, qui n’apprécie guère le système des Hauts Degrés, devient un vigoureux opposant au Rite de Misraïm. Ainsi, en 1822, alors que les affaires semblent florissantes, le Grand Orient, à cette époque monarchiste et catholique, profite de l’affaire des Quatre Sergents de La Rochelle et de l’inquiétude suscitée par les Carbonari pour dénoncer aux ordres de police, l’Ordre de Misraïm comme un repaire de séditieux « antimonarchiques et antireligieux » prêts pour l’insurrection armée. L’essor de ce nouveau Rite plein de promesses est ainsi stoppé net. En tant que Rite interdit, il devient tout naturellement un espace de rencontre pour tous les opposants au régime. Mais déjà il commence à péricliter. Vers 1890, les derniers Maçons du Rite attachés à leurs principes déistes et spiritualistes, se retrouvent bientôt dans une seule Loge, la fameuse Loge Arc-en-Ciel… Le Rite de Misraïm reviendra presqu’un siècle plus tard, lorsque Robert Ambelain, ancien Grand Maître ad vitam, démissionnaire du Rite Ancien et Primitif de Memphis-Misraïm, le ravive en 1992, malgré ses engagements pris de ne jamais le ranimer. (cf. les correspondances Robert Ambelain / Gérard Klopp el)

LE RITE DE MEMPHIS

Le Rite de Memphis est une variante du Rite de Misraïm, constitué par Jacques-Etienne Marconis de Nègre en 1838. Pour autant, s’il reprend la mythologie égypto-alchimique du Rire, il la fortifie d’emprunts templiers et chevaleresques…les références à la légende d’Ormuz et à la Chevalerie de Palestine sont là-dessus très significatives…Robert Ambelain estime pour sa part, …mais l’information demande encore sa confirmation définitive…que ce Rite serait né de la fusion de divers rites ésotériques d’origine occitane, notamment le Rite Hermétique d’Avignon, le Rite Primitif de Narbonne, le Rite des Architectes Africains de Bordeaux, et un Rite Gnostique d’origine Egyptienne… Là où Misraïm est le Rite des Adeptes entre Ciel et Terre, des révolutionnaires insaisissables, et des comploteurs libertaires…selon ce qu’en disent les documents de police de l’époque Memphis durcit la ligne des références mythiques, et veut conquérir des hommes de force, à l’idéal chevaleresque. Le Rite connaît un succès certain, justement du côté des Loges militaires, tant et si bien qu’en 1841, les frères Bédarride le dénoncent à leur tour aux autorités, et le Rite de Memphis est contraint de se mettre en sommeil… Il faudra attendre 1848 et la destitution de Louis-Philippe pour que le Rite de Memphis reprenne une vigueur toute relative, luttant pour ne pas péricliter… Mais c’est plutôt Outre-manche, que le Rite perdure… A partir des années 1850, des Loges anglaises, travaillant en français au Rite de Memphis, se multiplient. Elles sont restées célèbres pour avoir été essentiellement composées d’ardents républicains ayant fui la France après le coup d’Etat du 2 décembre 1851. On y retrouve Louis Blanc, Alfred Talandier, Charles Longuet le gendre de Karl Marx, et Joseph Garibaldi membre d’honneur dont nous reparlerons par la suite. En 1871, l’écrasement de la Commune attire en Grande-Bretagne de nouveaux réfugiés… Ceux-ci contribuent à la vivification du Rite, mais toutes ces Loges s’éteignent en 1880, lorsque le nouveau gouvernement républicain déclare l’amnistie. Parallèlement, le Rite de Memphis semble avoir connu un important développement en Egypte à partir de 1873, sous l’impulsion du Frère Solutore Avventore Zola, nommé Grand Hièrophante… Jusqu’à l’époque du roi Farouk, il ne cesse de se développer, en tant que continuateur des anciens Mystères Egyptiens, à telle enseigne que les frères de Memphis sont unanimement appréciés et respectés. Le Rite de Memphis s’implante également aux Etats-Unis vers 1856-57, lors du voyage à New-York de Marconis de Nègre… Il connaît un certain essor, notamment sous la grande maîtrise de Seymour en 1861, et sera reconnu, un temps, par le Grand Orient de France.

LE RITE DE MEMPHIS – MISRAÏM

Survient en fin décembre 1870 un événement, apparemment anodin, mais qui aura de grandes conséquences : le 28 décembre, quatre Maçons menés par Robert Wentworth Little, qui avait crée quatre ans auparavant la S.R.I.A. (Societas Rosicruciana In Anglia)…invoquent une prétendue consécration pour établir en Angleterre, auprès de Yarker, un « Suprême Conseil Général 90ème du Rite de Misraïm », Yarker associe donc au Rite de Memphis qui lui fut transmis par Seymour en 1872, le Rite de Misraïm introduit par Little puis légitimé par la Charte de Pessina en 1881… Et pour affermir cette alliance de Memphis et de Misraïm, il place à la tête du Rite la figure emblématique du chef des Camissia Rossa, Garibaldi, premier Grand Hiérophante des deux Rites en 1881, qui, trop âgé, ne put exercer ses fonctions et mourût peu après en 1882… …La réunification de la maçonnerie de Rite Egyptien fût brève, et des dissensions successives éclatèrent quant à la succession au titre de Grand Hiérophante entre les Souverains Sanctuaires des différents pays, principalement l’Egypte… Finalement, Yarker devient le Grand Hiérophante de Memphis-Misraïm pour tous les pays d’Europe seulement, de 1903 à 1913, date de son trépas. La fusion définitive des deux Rites ne devait réellement se faire, en fait, qu’en 1989…

LE RITE DE MEMPHIS-MISRAÏM en France

Il nous faut maintenant parler d’une autre figure mystérieuse et étrange, agaçante pour certain, fascinante pour d’autre, et dont le profil rappellera Cagliostro : le célèbre Docteur Gérard Encausse, alias Papus. Celui qu’Anatole France pressentait pour une chaire de Magie, si d’aventure elle se faisait, laissa un profond sillage dans cette France entre deux siècles. On suppose que Papus fut initié par des Frères dissidents de la Loge Souveraine L’Arc en Ciel avant la fin du siècle, mais on n’en a aucune preuve… En tout cas, en 1901, John Yarker lui délivre une patente, pour ouvrir son Chapitre I.N.R.I… Une Charte la transformera en « Suprême Grande Loge de France du Rite Swedenborgien » en 1906… Ce « Temple de Perfection » ne l’autorise pas cependant à initier aux trois premiers degrés… En 1906, Papus réussit à obtenir de Villarino del Villar, Grand Maître de la Grande Loge Symbolique Espagnole du Souverain Grand Conseil Ibérique, une charte du Rito National Espanol, Rite en sept degrés dérivé du Rite Italien de Memphi-Misraïm de Pessina et contesté par la Maçonnerie régulière. Celle-ci lui permet d’ouvrir une nouvelle Loge Symbolique Humanidad et d’y travailler aux trois premiers degrés du « Rite Ecossais ».Enfin, en juin 1908, Papus constitue à Paris un Suprême Grand Conseil et Grand Orient du Rite « Ancien et Primitif de la Maçonnerie», mais ce dernier n’a cependant pas le Statut de Souverain Sanctuaire et ne peut créer de Loges. Le Rite évoqué est vraisemblablement le Rite Ancien et Primitif de Memphis-Misraïm en 97 degrés créé avec l’impulsion de John Yarker lors de la fusion des Rites de Memphis et de Misraïm entre 1881 et 1889. C’est donc par les initiatives de Papus que le Rite a pu revenir en France, par l’intermédiaire de sa Loge Mère Humanidad, pour les trois premiers degrés et de son Chapitre INRI converti au Rite Ancien et Primitif des Hauts-Degrés. Jean Bricaud, successeur de Papus, prend en main les affaires de l’Ordre, en 1919, et cherche à faire gagner à son Obédience une respectabilité maçonnique qu’elle négligeait un peu pendant les années d’avant-guerre. Il enrichit les Rituels, avec malheureusement un mélange d’apports gnostiques, ouvre le Rite vers les profanes, fait disparaître l’efflorescence des innombrables sociétés occultes atomisées du début du siècle en ouvrant l’accès à son Ordre Martiniste, à l’Ordre de la Rose Croix Kabbalistique et Gnostique, et à l’Eglise Catholique Gnostique. Quand Jean Bricaud s’éteint en 1934, Constant Chevillon est choisi pour lui succéder. Hélas, la menace de l’holocauste plane bientôt sur le monde. Le Rite, alors en pleine expansion subit de plein fouet la violence de la barbarie nazie. George Delaive, qui fut l’un des Grands Maîtres du Rite en Belgique, est emprisonné et bientôt assassiné par les nazis à la prison de Brandebourg, après avoir rejoint la Résistance en France. Raoul Fructus, qui avait de hautes responsabilités dans le Rite avant la guerre, meurt en déportation en février 1945. Otto Westphal, responsable du Rite en Allemagne, est interné en camp puis torturé, Constant Chevillon, Grand Maître National du Rite après Jean Bricaud, est abattu à quelques kilomètres de Lyon au printemps 1944, par la milice de Vichy après dénonciation…
…Le Rite de Memhis-Misraïm a donc payé un lourd tribut au fléau nazi, celui de son attachement à la Liberté. Au sortir de la guerre, c’est Henri-Charles Dupont qui prend légitimement la direction du Rite de Memphis-Misraïm pour la France. H-C Dupont nomme Pierre De Beauvais Grand Maître Général de Memphis-Misraïm, mais, comme celui-ci trop autoritaire, est mal perçu, il doit vite reprendre la Grande Maîtrise Générale par la suite. Peu avant sa mort, Henri-Charles Dupont remet le 13 août 1960 à Robert Ambelain une patente de Grand Administrateur du Rite et de successeur… Ce dernier a reçu de 1941 à 1945 tous les Hauts Degrés du Rite Ecossais Ancien Accepté, du Rite Ecossais Rectifié, en plus de ceux du Rite de Memphis-Misraïm, il détient également la transmission du Suprême Conseil du Rite Ecossais Primitif (Early Grand Scottish Rite dit Cerneau) conférée au Grand Maître Jean Bricaud, en 1920, par le Suprême Conseil des Etats-Unis. Robert Ambelain, une fois devenu Grand Maître, va tenter de rassembler, dans une même Obédience mondiale, les Ordres se réclamant du Rite de Memphis-Misraïm. Il parvient à établir des relations fraternelles avec la plupart des Grandes Obédiences Françaises. Il ne réussit pas néanmoins à unifier certains groupuscules de Memphis séparés, ni les Rites de Memphis-Misraïm d’Italie issus d’une filiation différente… Sous la Grande Maîtrise de Robert Ambelain, il est décidé que le siège de la Grand Maîtrise générale sera obligatoirement Paris et que le Grand Maître devra autant que possible être francophone… En outre, en 1963, les 33 premiers degrés de Memphis-Misraïm sont revus pour les conformer au « Rite Ecossais Ancien Accepté » et faciliter ainsi les contacts avec les autres Obédiences. Dans la nuit du 31 décembre 1984 au 1er janvier 1985, Robert Ambelain transmet sa charge de Grand Maître ad-vitam du Rite à Gérard Kloppel, alors Grand Maître Général adjoint depuis 2 ans et responsable de la pyramide jusqu’au 32ème degré. Quelques mois plus tard, en juillet, il lui transmettra également les degrés du Rite Ecossais Primitif…en 1987, Gérard Kloppel fonde le premier Souverain Sanctuaire féminin, mais ce Souverain Sanctuaire prend son indépendance en 1990 ; une nouvelle fédération féminine, devenue par la suite Grande Loge sera recréée en 1993. Depuis 1997 est mise en place la structure mixte…

En conclusion…

Le Rite de Memphis-Misraïm est un Rite de Tradition, c’est-à-dire qu’il suppose que le Rituel a une opérativité réelle pour retrouver cette Parole Perdue, qui n’est d’aucun siècle mais qui les traverse tous. Résolument spiritualiste et symbolique, il estime en outre que les Arts traditionnels, Alchimie, Kabbale, Théurgie, Gnose., sont essentiels pour quiconque veut travailler à son propre perfectionnement et à celui de la Nature et de l’Humanité toute entière… En outre, le Rite de Memphis-Misraïm s’est toujours attaché à défendre ces valeurs fondamentales que sont : la Liberté, l’Egalité et la Fraternité… Le courage n’a jamais manqué à ces « Maçons de la Terre de Memphis », lorsqu’il s’est agi de protéger l’opprimé contre le puissant…il lui en a coûté, on l’a vu, beaucoup de martyrs… Mais c’est le prix de l’intransigeance morale. Ce Rite a rayonné à chaque période de bouleversements sociaux ou politiques, lorsqu’il a fallu que des âmes fortes témoignent de leur attachement à l’humanisme et à la solidarité, tandis que s’étendait partout la plus sombre obscurité. Ainsi, fidèle à ses principes et à son identité historique le Rite demeure soucieux du monde à la fois spiritualiste, traditionnel et social : il a toujours contemplé avec le même attachement et le même Amour de la Voûte étoilée et ses Frères humains, fidèle à l’éternelle parole d’Hermès Trismégiste : « Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas ». Car c’est là, à la croisée des Chemins, entre la contemplation des Cieux et l’engagement pour la Fraternité, les pieds ancrés dans la terre à la recherche de son être divin que se révèle et s’épanouit la Lumière du Rite de Memphis-Misraïm dans le cœur du maçon…

Source :

Hauts Grades

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La laïcité 19 février, 2021

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laicite

« Si tu veux que brille la flamme, médite dans le Temple et agis sur le Forum, mais garde-toi bien de faire du Temple un Forum. » J. Corneloup.
La laïcité ou le  sécularisme désigne le principe de séparation de la société civile et de la religion. Elle s’oppose donc à la notion de théocratie, d’état religieux. Dans une démocratie, la loi peut être contestée car elle est l’œuvre des hommes.
Dans une théocratie, la loi est l’œuvre de Dieu, donc toute contestation devient impossible, c’est bien là le piège des pseudos « républiques islamiques » qui n’ont rien à voir avec la notion de république et qui rappelle sournoisement les notions de « républiques démocratiques socialistes » qui n’avaient elles non plus aucun rapport avec la notion de démocratie. Le mot république, abusivement employé, peut ainsi cacher une dictature, une oligarchie ou une théocratie.

La laïcité est un sujet récurent, notamment en France, où elle est mentionnée expressément dans la constitution. En quoi est-elle vraiment un rempart de la liberté de conscience et de culte contre les intégrismes ? N’est elle pas, aussi, une autre forme d’intolérance de la raison à la gloire de l’étatisation ? En quoi intéresse-t-elle la Franc-Maçonnerie ?

1. La laïcité, une victoire de la raison sur la passion ?

La laïcité est un courant historique défini comme étant le principe de la séparation de la société civile et de la société religieuse, l’État n’exerçant aucun pouvoir religieux et les Églises aucun pouvoir politique. L’antithèse de la laïcité est donc le cléricalisme, d’où cet esprit anticlérical que la laïcité a longtemps généré en France, notamment dans ce qu’on a appelé la pensée « libre » et avec laquelle elle a souvent été confondue.

Dans l’histoire de France, où régnait une monarchie de droit divin, la pensée laïque a commencée il a près de 400 ans avec la promulgation de l’Edit de Nantes qui assurait la liberté de culte. Mais ce n’est qu’en 1787 et en 1789, sous les coups de butoir des idées propagées par la révolution française, que « l’alliance du sabre et du goupillon » a réellement commencé à décliner.

Ainsi, la laïcité s’est historiquement imposée comme concept et comme opérateur d’organisation sociale face aux religions révélées. Religion entendue comme ce qui donne les « raisons » de vivre et de mourir. Le croyant devient souvent intolérant (et même meurtrier comme en témoigne l’histoire des religions) car il est toujours persuadé de détenir la seule vraie religion, adorer le seul vrai Dieu. Il a donc été juste de créer un espace de vie en commun, neutre, excluant du débat et de la manifestation ce qui avait pu faire tant de ravages. En ce sens la laïcité est effectivement source de liberté, d’ouverture, et de tolérance. Mais cette définition est elle satisfaisante ? Le principe de laïcité, doit-il aujourd’hui être limité au « non-cléricalisme » ? ne doit-il pas être réactualisé et étendu à toute autre forme de lobby, même non religieux ?

Une définition trouvée sur l’internet [1] défini la laïcité dans les termes suivants : « La laïcité exprime une éthique de société, qui ne saurait accepter les idéologies toujours en mouvement de l’obscurantisme et des dogmes, du prêt à penser, de la haine. Elle est notre atout majeur dans les combats engagés contre la xénophobie, le racisme, les intolérances et les intégrismes. Elle veut être cette école de l’intelligence dont Jean Rostand disait qu’elle vise à « former les esprits sans les conformer, les enrichir sans les endoctriner, les armer sans les enrôler, leur communiquer une force dont ils puissent faire leur force, les séduire au vrai pour les amener à leur propre vérité, leur donner le meilleur de soi sans attendre ce salaire qu’est la ressemblance ». »

Aujourd’hui, les idéologies de l’obscurantisme et des dogmes, du prêt à penser, de la haine propageant la xénophobie, le racisme, les intolérances et les intégrismes ne sont plus seulement le propre des Églises. Elles sont aussi l’œuvre de groupes sociaux ou ethniques, de partis politiques et même de certains milieux économiques toujours prêt à détourner le bien commun et la liberté des peuples à leurs profits personnels. Mais à ce niveau ne fait-on pas un amalgame entre Laïcité et démocratie ? Peut-être, en ce sens, si on pense que le mot laïcité vient du grec « laos » qui désigne un peuple au sens de sa réalité communautaire, où les hommes, partie de ce tout, sont par nature égaux en ce que chacun est un élément unique, parfaitement équivalent à un autre et également fondateur de la réalité du groupe. Ce « laos » est distinct de la « polis » grecque, la cité, qui est l’ancêtre de notre État en tant qu’organisation sociale autonome et du « demos », peuple, compris comme entité politique dans « demokratia » gouvernement, souveraineté populaire. Le « laos » renvoie, lui, à ce que les latins appelaient « res publica », chose publique, dont chaque citoyen est souverain et qui a donné aujourd’hui la notion de « république ».

2. La Laïcité, religion inversée ou dictature de la raison ?

Certains « enragés » de la République n’ont-ils pas un comportement qui est proche de l’intégrisme ? Prenons par exemple l’épisode du « foulard islamique ». La polémique entourant le port du foulard islamique dans les écoles publiques a provoqué en France un important débat sur la prise en compte de la diversité culturelle et religieuse dans les institutions publiques. L’école s’est développée autour d’un certain nombre d’enjeux à la fois politique, juridiques et socioculturels parmi lesquels on peut identifier : la présence de l’Islam dans les sociétés occidentales, le statut de la femme, le phénomène de l’immigration et de l’intégration, le statut de l’école publique et laïque en France. Ce débat a pris rapidement un caractère symbolique et s’est installé dans l’opinion et les médias (avec une confusion savamment entretenue entre Islam et islamisme). Il met en évidence l’opposition de deux éléments : le caractère laïque de l’école publique et le port d’un signe religieux, face à cela deux attitudes apparaissent ; La première, s’appuyant sur la laïcité la plus stricte qui considère le « hidjab » comme une attaque de l’intégrisme islamiste contre la laïcité de l’école ; La deuxième se fondant sur une forme de neutralité qui prône « le droit à la différence », qui tout en défendant une école au-dessus de tous pluralismes respectent ceux-ci. L’exclusion de ses jeunes filles, ouvre la porte à une « laïcité intégriste ». Quelles angoisses identitaires le foulard de quelques gamines a-t-il réactivé, entraînant stigmatisation, exclusion et violence ? Serait-il le support d’un affect d’angoisse ? Angoisse face à l’étrangeté ? Angoisse face à la féminité ? En pensant se protéger par l’exclusion d’un risque « intégriste », qui relève plus du fantasme que d’une réalité, on aboutit souvent à l’effet inverse, en interdisant l’accès à l’école, on les enferme, les privant ainsi des influences extérieures, d’une ouverture sur le monde. On les transforme en « victimes », et « en offrant des victimes de l’intolérance de la société française on relativise l’intolérance intégriste », on les pousse vers un repli identitaire, communautaire. L’éducation est l’élément clé pour combattre l’ignorance et les stéréotypes. L’école doit promouvoir la démocratie et l’humanisme par l’éducation et la conviction et non par la contrainte. Ce n’est pas un combat contre la laïcité, mais la répression dans un tel cas n’est pas une solution. Bien sûr, on ne peut contester que le foulard est un symbole de l’oppression des femmes, mais doit-on faire preuve d’intolérance, de rejet face à celles qui le portent ? Par ailleurs personne ou presque ne s’est vraiment efforcé d’en comprendre vraiment la signification réelle. Pour certaines, il s’agit d’un choix, une manière d’affirmer leur liberté individuelle, « de leur droit à être française et musulmanes », « le symbole d’appartenance à un groupe » pour d’autres, il s’agit d’un compromis, « une concession faites à leurs parents, pour obtenir quelque chose en échange, comme par exemple la possibilité de continuer des études ». Il faut donc écouter avant de condamner. L’école doit et peut rester, grâce à une « laïcité vivante », c’est à dire ouvert et tolérante, le lieu social de l’apprentissage de la communauté, de formation du citoyen, et du « vivre ensemble », et c’est se tromper d’ennemi, « prendre l’ombre pour la proie » que de lapider sur la place publique quelques jeunes filles pour qui, souvent le port du voile peut être un passeport qui ouvre la voie à l’intégration.

Une laïcité « pure et dur » n’est elle pas une forme de dictature de l’étatisme ? Nous avons tous en mémoire l’échec des « dictatures du prolétariat ». Le Marxisme a voulu être une sorte de religion laïque faisant de l’étatisme le meilleur garant du bonheur genre humain. Son joug n’a pas été plus doux que le pire des intégrismes. Aujourd’hui, on peut mesurer l’ampleur et le désastre où peut mener ce genre d’utopie…

Que fait-on en ce sens du droit des familles à transmettre leurs propres valeurs ? Le rejet des valeurs confessionnelles peut être dangereux car il constitue une autre forme de dogmatisme qui rejetterait toute une part culturelle qui est aussi un héritage légitime auquel à droit tout être humain appartenant à une collectivité donnée. Faire le « vide » en la matière, peut-être dangereux car il semble nécessaire que chaque personne puisse avoir fait son « indigestion » de religieux, ne serait-ce que pour pouvoir savoir, en connaissance de cause, ce qu’elle aurait éventuellement à critiquer… La laïcité sans culture religieuse aucune n’est-elle pas le plus sûr moyen de livrer des individus, incultes en la matière, à l’attrait des sectes de tous poils ?

Par ailleurs, La rationalité froide, même purement scientifique, rejetant toute forme de spiritualité ne peut engendrer qu’une forme de pensé aride. Une pensée purement matérialiste empêche la voie du cœur et rend sourd à la poésie. C’est une autre forme de conditionnement. C’est oublier que la science ne répond qu’à la question « Comment ? » et que seules la philosophie et la métaphysique posent la question du « Pourquoi ? ». La pratique d’une spiritualité sereine n’est-elle pas le meilleur garant de ce genre de dérive ? Rabelais [2], en son temps, a pu dire : « Parce que, selon le sage Salomon, sapience (sagesse) n’entre point en âme malivole (de mauvaise volonté) et science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». La conscience a-t-elle pu jamais avoir été découverte sous le moindre scalpel ? Cela voudrait-il dire qu’elle n’existe pas et n’est que le fruit de l’irrationnel ? La science et la raison pure sont-elles réellement les seules et uniques clés de la connaissance ? L’homme ne semble pas vivre que de pain et son esprit a aussi besoin de s’aguerrir hors des sentiers de la raison, ne serait-ce que pour se forger une identité personnelle et libre.

Croire c’est prendre une option, un pari. Ne pas croire n’est pas ne pas prendre une option, c’est prendre l’option de ne pas en prendre, c’est prendre le pari qu’il n’y a pas de pari à prendre. La laïcité militante, anticléricale, affirmée comme un espace pur de toutes traces religieuses, comme non contaminés par l’irrationnel, le subjectif etc., comme espace préservé et à préserver à tout prix des agressions du mal « religieux » (comme on veut dans les hôpitaux tuer tous les microbes, bactéries) finit par engendrer une autre forme d’intolérance. La dictature de la raison n’est pas meilleure que celle de la passion. Elle est différente, mais elle engendre des souffrances aussi grandes.

3. En quoi intéresse-t-elle la Franc-Maçonnerie ?

Au « Grand Orient de France » (GODF\), certaines Loges finissent encore leurs travaux sur un vibrant « A bas la calotte ! ». Cette intransigeance anticléricale fleurant bien le XVIIIème siècle, a-t-elle aujourd’hui, encore un sens ? Pour répondre à cela, un article [3] paru dans le journal « Le Monde » du 8 septembre 2000, résume bien la situation. En s’appropriant le monopole de l’interprétation républicaine, en s’identifiant à la seule République moniste, en se déclarant le dernier rempart contre la barbarie pluraliste, le GODF est devenu une sorte d’organisation profane qui ne fait que parodier les clivages de la société française. Comme celle-ci, il se raidit dans son incapacité à gérer le nouveau pluralisme culturel et religieux. On trouve au sein de cette obédience française des enragés de la République, des intégristes de la laïcité, des « athées stupides » (selon la formule d’Anderson, le rédacteur de la première Charte maçonnique), des souverainistes et des fédéralistes minoritaires et même des spiritualistes plus discrets que les haut-parleurs médiatiques. En ce sens, le GODF, qui a pour slogan « liberté, égalité fraternité » et qui entend participer activement à la « construction de la société idéale » est un bon baromètre de l’état dans lequel se trouve aujourd’hui une certaine Franc-Maçonnerie, en l’an 2000, à la croisée d’un cheminement. Elle doit, soit se transformer en clubs politiques ou mondains comme les autres avec peu de chance de concurrencer ceux qui sont déjà en place. Soit proposer au contraire une réforme radicale qui lui permette de répondre réellement à un certain nombre d’angoisses de nos contemporains sur le plan de la spiritualité par la voie initiatique. Dans ce dessein, il faut certainement renoncer à un certain nombre de pratiques qui l’ont conduit à devenir une machinerie administrative gérée par des professionnels dont la maîtrise est inversement proportionnelle à leur ego. Le GODF a étalé sur la place publique ses dissensions autour de six « Grands Maîtres » en moins de dix ans. Cela fait un peu désordre pour une « société secrète ».

Il faut, peut-être, tout simplement revenir aux Constitutions d’Anderson, à la loge libre, en reprenant nos travaux discrets, en étant dans la société civile et non dans l’Audimat, en acceptant la progressivité du parcours pour ensuite, forts des vérités acquises à l’intérieur, les proposer au monde, qui d’ailleurs n’en demande pas tant. Les temps sont sans doute venus de repenser les structures qui ne produisent que de l’entropie et de la gratification de l’ego pour ceux qui veulent être « califes à la place du calife ». Ce sont d’ailleurs les apparatchiks élus selon un système complexe à plusieurs niveaux qui parlent le plus de « transparence démocratique ».

Une autre forme de Franc-Maçonnerie existe, par ailleurs, en parallèle. Plus traditionnelle, elle a pour devise « force, sagesse, beauté » et préfère travailler à « la construction du Temple de l’Humanité » à partir de la construction du temple intérieur par la maîtrise de l’ego. Ainsi, si un Frère doit intervenir dans la vie sociale, en qualité d’élu, de responsable d’association ou à quelque autre titre, il devrait pouvoir rayonner suffisamment de fraternité et de tolérance du fait de sa formation maçonnique. Mais ce n’est pas à l’ordre maçonnique en tant qu’entité, à peser sur la société dans laquelle elle vit et dont elle doit respecter toutes les règles et non pas les modifier, même si c’est dans un sens positif. Ce strict respect des « landmarks » et des constitutions d’Anderson, ne fleure-t-il pas non plus le siècle dernier et ne mérite-t-il pas d’être mis à jour ?

La Loge est composée d’hommes de tous horizons qui viennent aussi du monde profane et qui sont influencés par sa pensée du moment. Un échange permanent se fait entre la condition de maçon et celle d’homme du quotidien. Cela est une symbiose qui n’autorise pas d’absolu total et oblige à tous les compromis. La perfection est un objectif mais elle n’est pas encore de ce monde. Elle est une projection vers l’infini qui s’oppose à notre condition de simples mortels. L’Esprit de la Loge, L’Égrégore, est un terreau fertile qui permet l’éclosion de l’éthique et de l’identité maçonnique. Cette fraternité de pensée permet-elle de donner des réponses pratiques à chacune de nos questions quotidiennes ? Ce qui fait la force d’une pensée, c’est son degré d’objectivité. Une façon de penser qui ne colle pas à la réalité ne peut que reposer sur le dogme. C’est là, le grand mérite de l’esprit maçonnique que de lutter contre toutes formes d’axiome et de prôner un humanisme universel au de-là de tout esprit de chapelle, de race, de culture, de sexisme et de croyances. Le symbolisme, ce langage muet, est le meilleur moyen de communiquer pour autant qu’il ne soit pas figé dans le dogmatisme.

Si les valeurs de la laïcité sont bien présente dans l’éthique maçonnique qui, par définition, doit être inter-confessionnelle, non dogmatique et doit rejeter toute forme de totalitarisme, elle ne représente qu’une partie de cette éthique qui est aussi la recherche de la sagesse, apprendre à écouter, se méfier des passions et des préjugés, retenir l’envie d’intervenir, respecter les autres et donner sa chance à celui qui en a vraiment besoin, seule une école initiatique propose ce programme, surtout si celui-ci est associé à l’introspection, au retour sur soi-même. On remarque, dans la vie profane, l’homme qui a été à cette école.

4. Conclusion

Il semble, aujourd’hui, à la veille du troisième millénaire, qu’il soit plus important que jamais de rester « vigilant ». La franc-maçonnerie est une bien curieuse institution. Elle présente en effet un certain nombre de caractéristiques qui expliquent, en partie, les fantasmes et les interrogations qu’elle suscite depuis sa création en Angleterre entre 1717 et 1723, par des huguenots français émigrés, admirateurs de Newton et manipulés par la Royal Society. Elle se présente comme une société de pensée caractéristique du XVIIIème siècle ébloui par la « scienza nuova » [4].

Mais elle est plus une communauté pneumatique qu’un club parce qu’elle prétend également assumer la transmission d’une double tradition : celle des maçons « francs » et donc du « mestier », tradition fondée sur l’interprétation du mythe d’Hiram, le constructeur du Temple de Salomon, couplée à l’autre versant du mythe fondateur, la chevalerie templière. L’histoire et l’évolution de cette double fonction permettent de comprendre la crise qu’elle traverse actuellement, surtout en France et plus particulièrement dans le cas du Grand Orient de France. Comment a-t-elle pu surmonter toutes les excommunications, condamnations et accusations justifiées ou pas ? Comment a-t-elle pu survivre par-delà ses errements et ses erreurs, ses nombreux avatars et multiples sectes, à tous les régimes politiques, y compris ceux qui l’ont martyrisé ? Certainement pas par ses prises de positions contingentes mais parce qu’elle a d’archétypal et de paradigmatique, c’est-à-dire en l’occurrence ses rites, ses mythes et surtout son système initiatique. Elle est en effet une des rares sociétés initiatiques qui proposent, en Occident, une voie pour vaincre la mort. Cette méthode particulière est fondée sur le symbolisme et le raisonnement par analogie. Ce sont là ses vraies valeurs universelles qui la rattachent à ce qu’on peut appeler « l’humanitude ».

La réponse peut toujours être trouvée dans le Cabinet de Réflexion que chaque franc-maçon devrait ne jamais oublier. Le Coq annonce l’aube du jour qui doit se faire dans les esprits. Il fait allusion aussi à la mystérieuse Quintessence, qui se dérobe à toute perception sensible et que nous ne pouvons concevoir qu’à force d’approfondir. La nécessité de descendre en soi et de pénétrer jusqu’au centre d’où jaillit la lumière intérieure, celle qui éclaire tout homme venant en ce monde, et dont la direction est indiquée par le fil à plomb.

Si nous savons ce qu’ont pu faire les Francs-Maçons du passé, ceux des « constitutions d’Anderson », au siècle dernier, à savoir, d’avoir pu réunir dans le même Temple, en une volonté commune, des hommes que tout séparait. Le Juif et le Chrétien, le riche et le pauvre, le blanc et le noir… Il serait intéressant de se poser la question, pour nous autres Francs-Maçons, à la veille du troisième millénaire, quels sont les vrais grands défis et valeurs qui nous restent encore à accomplir et à défendre, au-delà des vaines querelles dogmatiques et sexistes, pour avancer dans l’œuvre qu’ont commencés nos aïeuls. Pourrons-nous, par exemple, continuer éternellement, à ne pas reconnaître la réalité de l’initiation de nos sœurs et continuer à les appeler hypocritement « madame » ? La construction du « Temple de l’humanité » est bien loin d’être terminé et la « voûte étoilée » est encore le seul toit du Temple encore inachevé. Car le jour où cela sera fait, nous aurons alors la funeste prétention d’être l’égal de nos dieux ! Ce jour-là, à mon avis, l’Ordre sera vraiment perdu et le Temple ne sera plus que ruine…

Alors retroussons nos manches car le chantier réclame encore son lot quotidien de labeur. Car dans le Travail est la vraie et concrète réalité : L’initiation répudie tous les égoïsmes, même ceux qui visent à se satisfaire de se perfectionner soi-même en oubliant les autres. Le symbolisme de la « Règle » et celui de la « houppe dentelée » doivent toujours rester présent à nos esprits pour nous rappeler le principe fondateur de la « Chaîne d’Union », celui de la Fraternité Universelle et celui de la « juste mesure de toutes choses », La « Règle » que les anciens égyptiens appelaient la déesse « Maât ».


[1] http://www.respublica.fr/laicite/

[2] Rabelais (François), Pantagruel, 8. Bibliorum Larousse.

[3] Le Monde du 08/09/2000. Article de Bruno Étienne, franc-maçon, professeur de sciences politiques à l’Institut universitaire de France. http://www.lemonde.fr/article/0,2320,seq-2070-92950-QUO,00.html

[4]   Le Monde du 08/09/2000. Article de Bruno Étienne, franc-maçon, professeur de sciences politiques à l’Institut universitaire de France. http://www.lemonde.fr/article/0,2320,seq-2070-92950-QUO,00.html

 

SOURCE : https://www.rene-guenon.ch/index.php?option=com_content&view=article&id=37:le-miroir-du-maitre-franc-macon&catid=39:poemes-maconniques&Itemid=36

AVERTISSEMENT AU PROFANE QUI VEUT ENTRER DANS LA FRANC-MAÇONNERIE 24 mars, 2020

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AVERTISSEMENT AU PROFANE QUI VEUT ENTRER DANS LA FRANC-MAÇONNERIE

Réflexions | 1 décembre 2016 | 0 | by A.S.

« En 2008, des Loges de la région parisienne  s’étaient groupées pour réaliser entre elles un Stage Pré-Maçonnique destiné aux profanes en instance de candidature devant ces Loges. L’expérience s’était développée dans le cadre d’un Centre d’Etudes Philosophiques et Morales, à la satisfaction non seulement de ses promoteurs, mais également, des profanes qui suivaient ces travaux.« …

Qu’en est il aujourd’hui de cette initiative louable ?

AVERTISSEMENT AU PROFANE QUI VEUT ENTRER DANS LA FRANC-MAÇONNERIE

N’entrez pas dans la FRANC-MAÇONNERIE par une puérile curiosité, vous n’auriez que déception.

Ne vous engagez qu’avec la résolution d’étudier l’Institution sérieusement.

Si, avec l’amour du VRAI et du BIEN, vous n’avez pas l’esprit un peu tourné vers la poésie des choses, et la raison un peu mêlée de sensibilité, n’y venez pas, vous vous ennuierez.

Si, étant avocat ou médecin, industriel ou négociant, fonctionnaire ou employé, vous cherchez des clients ou des protecteurs, ne venez pas, vous auriez des mécomptes.

Fonctionnaire, vous feriez rire le ministre de votre parti, fût-il Maçon, et son successeur vous nuirait peut-être,

Marchand, vous feriez suspecter votre marchandise et votre Maçonnerie,

Avocat ou médecin, vous paraîtriez indigne de professions qui ne s’ap­précient qu’au travers d’un certain désintéressement.

Si, étant ambitieux, vous avez des capacités à la hauteur de votre ambi­tion venez et vous apprendrez à vous réaliser.

Mais si vous cherchez des échasses pour’ vos jambes trop courtes, ne venez pas, notre idéal ne vous portera point assez haut.

Politicien, ne rêvez pas de vous faire des partisans dans une Loge : vous n’auriez que ceux que vous avez déjà ; vous perdriez sans doute ceux qui vous reprocheront d’avoir introduit la discorde et votre succès ne sera pas long.

Tant que les hommes s’entre-déchireront dans les conflits de leurs intérêts, de leurs passions et de leurs préjugés, la Franc-Maçonnerie continuera d’enseigner à ses initiés que les violences nuisent à tous, que les idées sont soumises à la loi de croissance comme des êtres vivants, qu’une réforme ne réussit que dans un milieu préparé, et que les impatients du progrès lui suscitent souvent plus d’obstacles que ses adversaires.

Mais si vous croyez en l’Homme et en sa perfectibilité, si vous avez une conception élevée du bonheur et si, dans la confusion d’un monde dominé par les faiblesses humaines, vous aspirez à la sagesse ; si donc, vous ne demandez rien aux Francs-Maçons, qui ne sont que des hommes, alors venez à la Franc-Maçonnerie, elle vous donnera assurément beaucoup de ce que vous cherchez.

Savoir au juste la quantité d’avenir qu’on peut introduire dans le présent, c’est là tout le secret d’un grand gouvernement. Mettez toujours de l’avenir dans ce que vous faites, seulement, mesurez la dose.

Victor HUGO, 1848. (Tas de pierres).

Source : Blog « La Voûte Etoilée«

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L’Etoile selon HERGE 12 mars, 2020

Posté par hiram3330 dans : Recherches & Reflexions , ajouter un commentaire

L’Etoile selon HERGE

etoiles

D’un symbolisme aérien, l’étoile évoque la lumière dans la nuit. Symbole de reconnaissance et d’esprit, elle affirme la fin des conflits, l’espoir puissant du phare qui guide le navire dans la nuit.

Image du Messie, l’étoile affirme l’esprit renouvelé.

Appelées fenêtres du monde, les étoiles sont des points dans la nuit, points de lumière prouvant que l’obscurité n’est jamais totale.

On les imagine aussi comme lieu de repos des âmes, portant aussi le double
de toute personne vivant sur terre. Les mythes, les contes et les légendes sur les étoiles sont nombreux.

Astres de la nuit, compagnes nocturnes des premiers hommes, elles ont été assimilées à des déités et à la mythologie avec les constellations zodiacales.

Elles furent les seuls repères pour les premiers marins, l’étoile polaire, étoile fixe, désignant toujours le nord.

On parle aussi de l’étoile du berger, la planète VENUS en réalité, souvent la première à briller au crépuscule. On raconte qu’elle aurait guidé les gardiens de troupeaux à l’endroit de la naissance du Christ.

L’ETOILE POLAIRE est souvent l’étoile qui oriente, servant ainsi de repère dans la nuit. De ce fait elle sert d’axe. D’ailleurs pour nos ancêtres l’étoile polaire était pour eux un centre remarquable dans l’univers.

En effet du point de vue d’une personne sur terre regardant le firmament, les étoiles et l’univers entier semble tourner comme une roue autour de cette étoile fixe, elle est comme l’axe du monde.

Ce symbolisme est puissant car il représente un point inaccessible, moteur de l’univers, nous ramenant a l’image du grand architecte de l’univers avec une dimension qui est la hauteur ou verticalité.

Notre état primaire était horizontal, en 2 dimensions comme le symbole d’une croix plate, mais l’élévation spirituelle ne peut se représenter qu’en ajoutant une 3ème dimension symbolique: … La VERTICALE.

Cela me fais revenir aux outils de la loge; La perpendiculaire et le niveau, outils indispensables pour visualiser l’axe immuable qui ordonne toutes choses et permet de passer de la matérialité à l’Esprit représentée par la position du Compas et de l’Equerre au centre du Naos.

Ainsi le centre du monde est souvent figuré par une élévation : montagne, colline, arbre, clocher d’église pierre levée comme les menhirs, tel le DJED .

C’est au centre du monde que se rencontre le ciel et la terre qui, en langage symbolique l’on nomme« AXIS MUNDI », ou AXE DU MONDE.
L’étoile polaire va unir le centre du monde terrestre au centre du ciel.

Celui qui atteint le centre pourra s’élever vers les états supérieurs par le long de cet axe.
Observons maintenant l’intérieur de notre loge et levons la tête pour y découvrir une nouvelle fois des étoiles, c’est : La VOÛTE ETOILEE de couleur bleu et parsemé d’étoiles, absence théorique de plafond permettant le passage de l’axe du monde et nous invitant à comprendre que notre progrès ne s’arrête à la  seule connaissance de soi mais aussi permettre d’atteindre un état de perfection supérieur ou autrement dit de supra-conscience.

Il n’y a donc pas de nuit au dessus de nos têtes, mais des étoiles rendues visibles de midi à minuit par la lumière de la loge.

Notre temple est donc à ciel ouvert, serait-elle donc interminable notre construction ?  

Il est dis dans notre langage, « apporter sa pierre à l’édifice » donc pour aider à construire un temple inachevé ( l’Aduc Stat du RER ).

Inachevé parce que le travail initiatique est interminable, mais aussi, là où il n’y a pas de toit il n’ya pas de dogme, mais seulement la voûte céleste avec ses étoiles visibles en plein jour.

La loge travail donc à ciel ouvert, forme de liberté où l’ont ne sent pas écraser par le poids morts des mondes finis.

Cela nous permet de nous mettre en cadence et en harmonie avec les constellations de la voûte étoilée, comme pour nous rappeler que ce qui est en haut est comme ce qui est en bas et ce qui est en bas est comme ce qui est en haut.(extrait de la table d’Hermès Trismégiste ).

Ces 5 minutes de symbolisme m’ont conduit sur une symbolique cryptée qui est : L’étoile dans l’œuvre d’Hergé

Hergé créateur des ouvrages d’aventures connus de tous, « Tintin et Milou »!

On compte exactement 22 albums d’Hergé en couleurs,

22 comme les 22 Lames majeurs du tarot;

22 comme les 22 sentiers de l’Arbre Kabbalistique.
Je ne pouvais manquer de vous présenter, en faisant cette planche sur l’étoile, cette formidable analogie symbolique des œuvres d’Hergé et de la maçonnerie,
cet ensemble d’ouvrages formant à mon avis un parcours initiatique a travers les 22 lames du tarot.

Qui de nous, un jour de sa vie n’ai pas ouvert un des albums de Tintin ?

Jamais dans ma recherche je n’aurais pensé que derrière ces formidables aventures, se cachaient une seconde lecture nous menant vers ce code crypté de la Connaissance…..J’ai trouvé cela merveilleux !
D’autres grands auteurs ont travaillé de cette façon derrière ces aventures que nous lisions étant enfant (je prendrai ici un autre auteur pour exemple… « Jules Verne »;

Ces œuvres sont riches de clefs initiatiques d’une immense valeur nous permettant d’approcher la Gnose, la Connaissance et ses mystères.
N’oublions pas que la connaissance dans le langage des oiseaux, «c’est connaître en naissant. »

Mais revenons a Hergé et aux aventures de Tintin.

Dans celle-ci nous y rencontrons différents personnages, des sages, des fous, des pharaons qui nous amène en Egypte.
« Les cigares du pharaons », où nous trouvons aussi des symboles connus de nos loges et notamment  une bague de cigare très spéciale qui ressemble à s’y méprendre à la symbolique du Ying et du Yang ;
la lune, dans « Ont a marché sur la lune ou objectif lune »

le soleil dans « Le temple du Soleil »

et bien sur l’étoile, dans « l’Etoile mystérieuse » .

Ne voyez-vous cette analogie avec les symboles maçonniques ?
Nous y trouvons aussi des temples, « Le temple du soleil ».

Chaque personnage revêt différents habits dans ces aventures.
Le professeur Tournesol que allons découvrir vêtu de la robe que porte l’Hermite, 9ème lame du tarot.
Le capitaine Hadock se cachant dans les habits du Pape qui est aussi la 5ème  lame du tarot.
Mais je suis sur en cherchant bien nous pourrions rencontrer de multitudes similitudes, des liens secrets qui par exemple :

- unissent le Diable « 15ème lame du tarot » au Yéti et à Rakam le rouge,

- les fameux Dupont aux jumeaux (principe de dualité) que nous trouvons sur le haut de la 19ème lame Le Soleil,

- et bien sur tintin représentant le fou ou le mat (arcane de valeur 0), marchant sur le chemin qui le conduit a travers le trésor de l’amitié de la Fraternité, le regard tourné  vers le haut fixant … la mystérieuse Etoile…

Tout ce récit concernant Hergé me permet d’arriver à l’aventure qui nous concerne.  « L’Etoile Mystérieuse ».
Cet astre mystérieux, c’est la 8ème étoile de la grande ourse, cette constellation que les Celtes nommaient le « Chariot d’Arthur »…..
Mais pour Tintin une étoile de plus dans la grande ourse était un mystère.

Cette 8ème étoile nous le retrouvons dans tout son éclat dans la 17ème lame du tarot « L’Etoile ».

Cet astre, à 16 branches dans la lame du tarot se trouve autour de 7 petites sœurs. Observons bien cette lame chargée d’un symbolisme puissant.

Nous y trouvons, éclairée par l’Etoile, une jeune femme nue, qui, agenouillée au bord d’un étang y déverse de la main droite le contenu d’une cruche d’Or, d’où s’écoule de celle-ci une eau chaude se déversant dans ce plan d’eau, nous y voyons bien dans l’image de la lame les vapeurs qu’elle dégage.

Dans l’autre main, elle tient une seconde cruche celle-ci d’argent.

Rappelons que l’or est un lien avec l’activité, l’énergie, le solaire et que l’argent représente la réceptivité, la féminité, le lunaire.

Une nouvelle fois cette correspondance avec nos symboles……

Cet arrosage entretient la végétation, plus particulièrement représenté par un rameau d’Acacia symbole d’espoir en l’immortalité et une rose épanouie.
Dans la légende d’Hiram, cette plante fait découvrir le tombeau du maitre, détenteur de la tradition et de la parole perdue.
La rose de cette même lame est celle des chevaliers de l’esprit, fleur qui sera posée sur la croix dont l’Acacia fournit le bois.

Mais la Connaissance réservée aux initiés n’est pas encore sortie des ténèbres. Car cette lame représente la Croissance, croissance qu’il ne faut pas confondre avec construction, celle-ci avance par sauts et par bonds, tandis que la croissance est continue répandant sa sève transformatrice.

Le principe féminin représenté par la femme symbole de fécondité, principe maternel, entre la constellation de l’espérance représentée par l’étoile se trouvant au dessus d’elle et du fleuve, symbole de continuité, au dessous d’elle.

C’est pourquoi l’étoile est croissance Vénus étoile du matin correspond à la grande étoile de l’arcane XVII. Projetant des feux verts à travers ces huit rayons d’or, il se dégage une pureté, une clarté qui renforce la beauté de cette lame du tarot. Ce qui est intéressant a savoir, c’est que l’Etoile est la 1ère carte céleste dans le tarot précédant la LUNE XVIIIème arcane et le SOLEIL XIX arcane.
Nous trouvons, comme je l’ai souligné auparavant, une grande partie de notre symbolique.

Tintin commence ici a lever les yeux vers le ciel pour entamer son travail intérieur lié par une perpendiculaire au Cosmique et arriver jusqu’à la Connaissance. Car il est dit que celui qui est capable de voir le soleil à minuit et aussi apte à découvrir la réalité des grands mystères cachés au cœur des ténèbres.
Il y a un énorme travail à faire pour comprendre toute la valeur initiatique de ces fabuleuses aventures. Il n’y a pas d’autres explications plus nettes pour comprendre qu’il s’agit de notre propre cheminement en tant que Franc-maçon. Mais je n’ai fait qu’ébaucher ce travail avec l’étoile mystérieuse en correspondance avec la lame du tarot.

Je vais maintenant juste vous laisser entrevoir la nombrologie de la lame XVII, « l’Etoile ».

Le nombre XVII correspond au symbolisme de l’Etoile. Ce nombre brille intensivement parce qu’il est le plus cosmique. 17 = 1 + 7, l’unité qui représente l’émanation et sept la création,
1= le monde supérieur
7= le monde inférieur. Ainsi s’exprime la Kabbale.
Le XVII c’est aussi l’union du ciel et de la terre.

Ce nombre recouvre tous les chapitres des 4 évangiles ; Mathieu 28 – Marc 16 -
Luc 24 – et Jean 21, total 89 l’addition théosophique nous donnes donc

 8 + 9 =17, donc 17 = 1 + 7 = 8.

Huit symbolise la justice « lame VIII du tarot la Justice ».

Si nous plaçons ce nombre à l’horizontal OO nous obtenons le symbole de l’infini.
L’arcane XVII est le plus cosmique des arcanes clefs. A travers l’arcane 17, on élimine toutes nos passions, nos folies, nos défauts pour aller vers l’Etoile de … l’Espérance.

La route est éclairée par les étoiles qui nous guident pour accomplir notre mission.

L’arcane XVII est chargé de mystères, de toutes les histoires et traditions que les hommes ont véhiculées au sujet des étoiles.

Aujourd’hui encore, ne fait-on pas un vœu au passage d’une étoile filante ?

Elles apportent messages d’espoir, de paix, d’harmonie.

 

VM :. Que ceux qui ont des oreilles entendent, que leurs yeux voient et que leur Âme comprenne.

J’ai dit

 

SOURCE : http://anck131.over-blog.com/article-l-etoile-selon-herge-98621789.html?fbclid=IwAR3nPNdpnYltS2e_JA7kXarb6vACeUJXZwG0nylNQMV838SnSfPXPy3KH_w

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Savoir et connaissance 13 janvier, 2019

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Savoir et connaissance

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Le savoir nous l’utilisons tous. Rappelons-nous l’école et la façon d’apprendre. Il s’agit d’accumuler des informations, de les mémoriser, pour ensuite les réutiliser dans notre vie. Beaucoup de nos actions dépendent de ce type de mécanisme : au travail, nous nous souvenons de ce qui a été dit à la dernière réunion et que nous appliquons. Nous utilisons les mêmes procédés pour apprendre à parler, pour apprendre une langue étrangère. Le savoir est donc une accumulation d’informations qui influe sur notre comportement, ces informations font appel à la mémoire, et, se situent, temporellement, en amont de l’utilisation qui en est faite. On le voit, le savoir est nécessaire. Sans lui, la vie deviendrait vite impossible. Il ne s’agit donc pas d’opposer savoir et connaissance mais de reconnaître l’utilité de l’un et de l’autre.

Le savoir scientifique a considérablement fait progresser la condition humaine. Elle repose sur une accumulation de données, sur l’expérimentation. La science croit qu’elle est la mieux placée pour dire ce qu’est la réalité. Mais considère l’homme comme observateur extérieur à la démarche du savoir. A la différence de la connaissance et donc de la Franc Maçonnerie, qui place l’homme au centre de ses recherches. Où, d’observateur il devient acteur. « Connait toi même et tu connaitras l’univers et les Dieux ». Ce concept se retrouve dans toute l’ antiquité et dans la culture chrétienne  jusqu’à la renaissance où la vision scientifique du monde sépare radicalement le sujet  de l’objet de cette connaissance. Le monde est alors perçu comme une réalité que l’homme explore et exploite à son profit. Il est ainsi devenu, petit à petit étranger au monde et à lui même. C’est peut être une des explication qui fait que ce sont des hommes bien diplômés, plein de savoir qui ont jeté des avions contre les tours de New York. Cette analyse appartient, peut être, maintenant au passé car les progrès de la physique quantique semblent remettre en cause ce savoir. Jean Staune écrit « Un des grands enseignements de la physique quantique est que les particules élémentaires sont indéterminées en dehors de l’observation.  Elles ne sont pas fixes mais dépendent de la façon dont les observe.  Cela récuse l’idée d’une objectivité intrinsèque de la matière». Ainsi, nous découvrons que l’homme est un acteur, même pour le savoir scientifique, qui du coup trouve des corrélations entre les grandes traditions, en particulier orientales, et la science.

Ce que l’on appelle communément religion, c’est-à-dire une forme de croyance, appartient aussi au champ du savoir. Elle fait référence à des dogmes, l’expérience d’un saint ou d’un gourou, à un livre, pour que le croyant calque son comportement sur ces éléments du passé, qui sont présentés comme une vérité absolue. L’église a toujours été consciente du danger qu’est le connait toi toi même. Dans une encyclique, le Pape Jean Paul II précisait : «La conscience n’est pas une source autonome pour décider ce qui est bon et ce qui est  mauvais car la vérité n’est pas créée par l’être humain, elle est établie par la loi divine, norme universelle et objective de la moralité. » Un concile, par ailleurs déclarait que « c’est Dieu qui révèle et qu’il faut apporter l’obéissance de la foi. Et ainsi, la vérité que la révélation nous fait connaître n’est pas le fruit mûr ou le point culminant d’une pensée élaborée par la raison ». L’église a tellement combattu cette approche que ce n’est qu’en 1945 que l’on a retrouvé les principaux textes gnostiques à Nag Hammadi. Gnose. Il s’agit, selon wikipedia, « d’un concept dans lequel le salut de l’âme  passe par une connaissance  directe de la divinité, et donc par une connaissance de soi. Le mot Gnose a notamment été utilisé de façon polémique, par des théologiens chrétiens pour désigner certains mouvements du christianisme ancien dénoncés comme hérétiques.

Les cathares qui sont souvent présentés comme inspirés par la gnose » ont subit le sort que l’on connaît. D’autre part, il aura fallu attendre 750 ans pour qu’en 2010 Maître Eckart soit réhabilité.

Un savoir plus subtil est celui qui concerne notre psychologie. Nous accumulons des sentiments, des plaisirs, des blessures, une éducation, des jugements, en bref tout un conditionnement qui agit sur nous de façon plus ou moins consciente. Henri Michaux dit cela d’une façon poétique et humoristique : « Je suis habité, je parle à qui je fus et qui je fus me parlent. Parfois, j’éprouve une gêne comme si j’étais étranger. Ils font à présent toute une société et il vient de m’arriver que je ne m’entend plus moi même ». Nous croyons entendre, voir, être en contact avec le monde, mais, le filtre de notre conscience fait que nous ne voyons le plus souvent qu’une projection de nous même, de notre mémoire. Il en résulte une erreur de perception qui fait que le monde extérieur n’a pas le caractère de réalité absolue que nous lui accordons. C’est donc ainsi, que nous sommes dans l’impossibilité de voir le monde tel qu’il est. Les psychologues, les psychanalystes ont beaucoup travaillé pour libérer l’homme de cette forme de savoir.

Voici, donc, 3 descriptions de savoirs. On pourrait en trouver d’autres.  Le savoir sépare, il appartient, à un groupe humain, on peut ainsi parler d’un savoir scientifique, religieux, philosophique ou psychanalytique. Il a ses mots, son schéma de pensée, ses communautés. C’est pour dépasser les limites que nous accueillons des hommes de toutes nationalité, de toute religion et que nous laissons nos métaux à la porte du temple. Le savoir est comme des pommes que l’on met dans un panier, chaque pomme est une part de notre culture, de notre expérience mais qui, malgré le panier, restent toujours séparé, fragmenté, prêt à susciter l’opposition, le conflit. C’est notre pavé mosaïque. Le savoir à pris dans nos sociétés une place importante, en envahissant le champ de la conscience. Il fonctionne comme une sorte de comblement en réaction à la peur, l’isolement, une recherche du plaisir, une façon de se sentir vivre, peut être, pour conjurer la peur de la mort. Les nouvelles technologies de communication on accentué cette emprise. C’est quand l’Esprit se détache de cette emprise qu’apparaît alors ce qui a toujours été là mais que le savoir cachait. La connaissance a quelque chose à voir avec le silence et le vide. Si le savoir fonctionne par accumulation, la connaissance fonctionne par épuration comme lorsque l’on taille une pierre brute. L’ignorance spirituelle n’est pas un manque d’accumulation de faits, de données, mais, un manque de connaissance de soi. Savoir c’est apprendre de l’autre, connaître est apprendre de soi. Il y a, donc, à l’intérieur de nous quelque chose à découvrir, qui nous met en relation avec le tout, avec les autres hommes par un sentiment de compassion, avec l’univers par la reconnaissance d’un ordre à la fois individuel et cosmique. C’est ce que dit, abondamment  notre rituel avec Vitriol, le fil à plomb, la pierre brute, la voute étoilée… La connaissance unit les oppositions du pavé mosaïque qui recouvre la loge, réunit se qui est épars, jusqu’à l’Orient, jusqu’au sommet du delta lumineux, jusqu’au Principe, à la non dualité. La connaissance est relation. Elle est intérieure à l’individu. Elle est unique. Elle demande une introspection, mais, se réalise aussi dans la relation: « si tu as un véritable ami, tu n’as pas besoin de miroir » dit un proverbe indien. D’où l’importante de la bienveillance, de la fraternité, du dialogue que notre rituel régit.

Une autre  bonne représentation de ce qu’est le savoir est l’ordinateur. Cette machine a la capacité d’apprendre beaucoup plus vite et infiniment plus de choses que le cerveau qui l’a pourtant inventé. Avec sa mémoire vive et son disque dur, il fait, toujours référence à la mémoire, il croise un fait, une information avec ce que sa mémoire contient et cela ne fonctionne que si sa mémoire contient quelque chose en relation à cette information.

Donc le savoir n’est jamais neuf, il fait toujours référence  au passé. Il ne peut découvrir que ce qu’il contient. Le savoir, par définition est inapte au renouveau, ne connaît pas la fraicheur. Le savoir, ne peut donc  fonctionner que dans le champ  du connu et pas au delà. Pozarnik écrit : «Du vieil homme, nous ne pouvons créer que du vieux. L’inconnu est toujours ce qui se trouve au-delà du connu, des certitudes. Là où nous refusons d’aller voir. Il faut vraiment oser aller vers l’inconnu en nous, même s’il est contraire à notre personnalité habituelle, et ainsi aborder aux rives de notre essence oubliée. » Et Krishnamurti disait : « Le passé et l’inconnu ne peuvent se rencontrer. Aucun acte, quel qu’il soit, ne peut les rassembler. Le passé doit cesser pour que puisse être cette immensité. » Le savoir ne pourra donc pas approcher le Grand Architecte, car l’infini, la spiritualité et plus sûrement le sacré, c’est l’inconnu, l’inimaginable, l’informulé. Le passage du savoir à la connaissance est vécu comme une mort suivie d’une naissance. Cette naissance est l’entrée dans l’inconnu, dans le neuf, dans un autre monde de pensée. C’est ce qu’indique ce que l’on prend souvent pour l’étymologie de co naitre. Naître avec. En fait, il s’agit d’un jeu de mot, qui rend bien compte de ce dont il s’agit, que l’on trouve dans plusieurs écrits. L’Etymologie du mot « Connaissance » nous vient du latin et du grec, et au delà du mot sanskrit « jna » qui donne le mot « janati » qui signifie « connaître ». Cette racine sanskrite à évolué pour donner to know en anglais, gnose, ignorance, et connaitre en français. Le jnana yoga est encore aujourd’hui une part importante de la pensée hindou. Sa philosophie, l’Advaita, trouverait son origine dans les Védas dont les premiers écrits dateraient d’il y a 15000 ans. La plupart des maîtres hindous ont sont issus. Le contemporain le plus connu est Ramana Maharshi. Ce concept spirituel s’est propagé à tout le monde oriental : bouddhisme, taoïsme, puis au monde occidental avec Platon, les stoïciens, les néoplatoniciens, la gnose, le soufisme, Spinoza, maître Eckart, Jean de la Croix, Jung. Il a conservé le principal de cette philosophie en se propageant et il est intéressant de constater que l’étymologie en garde le souvenir.

Jean Pierre Bayard disait « que la Sagesse ne s’enseigne pas « . En effet, la connaissance ne se transmet pas, car comme la plus belle fille du monde, nous ne pouvons donner, transmettre que ce que l’on a, ce que l’on possède. La connaissance n’appartient à personne. Elle ne s’enseigne pas. Elle est de ce fait inaltérable. Nous ne pouvons transmettre que la façon de la reconnaître. Et, cette transmission est toute relative car il s’agit d’abord d’une enquête personnelle.

Le prologue de Jean présent dans la loge dès le début des travaux nous dit : « Au commencement était le logos, la parole. En elle était la vie, la lumière des hommes. Et les ténèbres ne l’ont point saisie ». Le Logos nous vient de la Grèce antique et selon le dictionnaire :  » il est parole, discours, raison, relation »(Wikipedia) Il s’agit de la raison divine, raison organisatrice, explicative de l’univers. Logos, c’est la manifestation de l’être ou de la raison suprême. C’est la « loi du monde »(CNRTL). Pour Héraclite le logos est à l’origine de la pensée humaine. Il est  dans le non manifesté, il  est le principe, l’un, qui gouverne le cosmos, le tout. La source de toute activité, de toute création. Le logos, but de recherche initiatique, ne se reconnait pas par la croyance, mais par la connaissance qui suppose le doute. En FM, en loge de St Jean, nous devons retrouver la lumière et la parole. Cela rejoint  cette phrase d’Aurobindo qui pourrait être un résume de la symbolique d’une loge maçonnique, et, qui conclura cette planche : « Mais quand fut le commencement ? A nul instant dans le temps, car le commencement est à tous les instants ; le commencement toujours fut, toujours est et toujours sera. »

M. D.

Source : http://www.masoniclib.com/

http://hautsgrades.over-blog.com/

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